Comment une douleur pouvait-elle être aussi intense ? Comment un sentiment comme la compassion pouvait-il exister ? Comment les gens pouvaient-ils vivre avec ce qu’ils appellent la culpabilité ? Tant d’émotions, tant de peine, tant de souffrance… La sorcière sombre était prisonnière d’une sorte de boucle l’obligeant à vivre encore et encore l’attaque de Charles. Si dans les premiers instants elle ne s’en était pas rendue compte, au fur et à mesure des répétitions tout devenait limpides. Quelqu’un était dans son esprit, quelqu’un la manipulait ou faisait diversion. Ils tentaient de joindre Wanda. Ils ne verront que folie et destruction. La sorcière sombre se reprit une nouvelle vague encore. Chaque nouvel assaut contre elle était plus dévorant que le précédent. Chaque nouvel assaut l’affaiblissait, la rendant douteuse. Elle devait se reprendre et vite.
D’un point de vue extérieur, la sorcière sombre avait les yeux bien ouverts mais un regard perdu dans le vide, son esprit n’était pas présent avec les autres. Elle était loin, bien loin de cette dimension. Le regard pourtant resté rougeoyant, les poings serrés, un genou à terre et l’autre pied près à se relever, le dos droit, les lèvres pincées, elle semblait à la fois sereine et en grande difficulté. Seul son saignement de nez faisait comprendre qu’elle était en souffrance mentale. Ses autres blessures aux épaules saignaient elles également mais étant donné la couleur bordeaux de son costume, elles paraissent bien plus superficielles.
*****
Dans un esprit désœuvré, enfermé dans une cellule invisible aux yeux d’un monde extérieur, la véritable Wanda s’était éveillée, sortant de son illusion créée de toute pièce pour duper son ennemie. Ne pensant aucunement qu’elle avait alors dupé également des amis. Elle avait fait cela en pensant égoïstement à sa propre survie. Elle avait fait cela en pensant à rester en vie pour se battre au bon moment. Est-ce qu’il était prévu pour maintenant ?
Une première réponse vint alors à elle et se présenta sous la forme d’une femme, belle, blonde, sûre d’elle, pressée. Une télépathe. Une alliée. Wanda se leva et se plaça devant la femme alors que celle-ci lui présentait une flèche. Un présent pour elle. Wanda était intriguée mais elle ne sentait aucune once de malice dans son aura.
« Merci. »
La voix était brisée, faible mais bel et bien présente. Wanda était de toute manière faible mais bel et bien présente. D’une certaine façon, depuis des mois elle faisait preuve d’une force et d’une endurance surprenante. Plus d’une personne aurait pliée sous le poids constant de la Sorcière Sombre mais elle s’était battue, battue pour ses amis, battue pour son amour, battue pour sa vie.
Wanda posa ses yeux sur la flèche qu’elle tenait en main mais bien vite elle releva la tête pour voir la projection de pensée de la télépathe. Une scène dans le parc du QG des Avengers. Tous étaient présents même elle – enfin son alter-ego – un genou à terre, en difficulté. Ils étaient tous là. Le moment était venu. Le regard de Wanda se fit plus assuré lorsqu’elle se reconcentra sur la flèche. Celle-ci lévita doucement au-dessus de sa main pour changer de forme et prendre lentement l’apparence d’un médaillon et vint de placer au niveau du cœur de Wanda avant de disparaitre dans celle-ci.
Les visions étaient claires, nombreuses… Les souvenirs étaient là… Ils remontent alors tous lentement à la surface. Clint, Bucky, Rocket, Charles aux travers des yeux de Lynda, Raven, Jean… Des moments d’affections, d’amour, de joie, de paix… L’émotion est grande pour Wanda qui est obligée de reculer d’un pas et de s’adosser au mur derrière elle pour se reprendre. Ses yeux mplis de larmes de joie se relèvent sur la vision qui est toujours en place devant elle :
« C’est le bon moment… »
Une respiration pour se donner du courage et de l’énergie et elle se redresse. Se transformant par magie sous les yeux de la blonde pour revêtant sa tenue d’Avengers. Wanda s’avança alors d’un pas vers elle, elle remarqua la boule de neige dans sa main. Intriguée, elle comprit bien rapidement de quoi il s’agissait.
« Vous la bloquez avec ça ? Je pense que je vais pouvoir prendre le relais. »
Wanda se dirigea vers la porte de sa cellule et proposa sa main à la télépathe. Il était temps de sortir d’ici. Une fois sa main prise, les deux femmes se transposèrent dans une autre partie de l’esprit de Wanda. Une partie normalement contrôlée par la Sorcière Sombre mais qui semblait stagnante. Au détour d’un regard, la Sorcière sombre se trouvait ici… dans la même position, un genou à terre, en difficulté… Wanda observa rapidement la réaction de la blonde avant de s’approcher de la Sorcière Sombre pour créer une boule d’énergie cauchemardesque et de lui infliger. Longtemps elle avait rêvé de faire cela mais sans jamais oser. Pour autant, elle n’avait pas la force de reprendre le dessus sur son alter-ego. Se retournant vers la télépathe.
« Cela devrait l’occuper, je vais prendre le relais sur sa neutralisation. Merci de votre aide. Vous pourriez leur dire que je suis là ? Même si je ne peux pas reprendre le contrôle encore pour l’instant. »
Reportant son attention sur la vision de la Sorcière sombre, Wanda aperçut quelqu’un en particulier, quelqu’un qu’elle croyait perdu et qui visiblement était toujours là pour se battre pour elle.
« Bucky… »
Telle un murmure, elle se remémora ses souvenirs communs avec lui, et surtout ceux qu’il avait transmis lui. C’était leur premier baiser qui l’avait sauvé elle. Un souvenir plus petit que les autres car plus court mais tout autant important. Un souvenir qu’elle avait caché encore plus profondément que celui du lac comme tout dernier recours. Et finalement il était là, non loin d’elle…
*****
Toujours un genou à terre, la sorcière sombre bouge enfin pour se relever mais elle semble toujours en proie à ses démons intérieurs. Ses yeux ne sont plus rouges, laissant enfin apparaitre leur véritable couleur verte. Le regard est toujours dans le vide et pourtant l’espace d’une seconde, elle semble plus apaisée, plus sereine. Comme si le temps d’une seconde, Wanda avait repris le dessus pour signaler sa présence. Rien qu’une seconde… Elle était là…
Face au calme et à l’immobilisation de la Sorcière Sombre, le corps de Phoebe cesse de feindre l’inconscience pour se relever et venir se positionner avec ses deux autres coéquipiers, Phénix et Cyclope. Ce faisant, je jette un regard au groupe des Avengers.
Lors de leur première rencontre avec Rocket Raccoon, mes composantes l’ont jugé durement ; primairement Phoebe, qui est celle qu’il a éconduite en exposant sa volonté de ne pas être un héros, même si les deux autres sont entrées en accord. Aujourd’hui, néanmoins, il prouve être un agent de terrain efficace et capable de travailler en équipe ; même si l’ailier ne l’est pas autant que lui. Ailier pour lequel il s’inquiète.
Ailier qu’Hawkeye reprend. Ce n’est pas encore fini, en effet. L’Avenger est le plus expérimenté d’entre nous et n’attend que de pouvoir poursuivre sa stratégie.
Stratégie pour laquelle Phénix est primordiale. Malgré les difficultés, mademoiselle Grey s’accroche et réagit vite. Reformer les lunettes brisées afin de rendre la vue à Cyclope nous permets de reconstituer nos effectifs quasi-entièrement. Je partage son inquiétude pour le Professeur mais anticipe déjà que celui-ci soit traité, Diablo l’extrayant immédiatement après avoir faussé compagnie à mes deux composantes encore debout et au Docteur Strange dont le bouclier protecteur ne saurait aussi bien protéger Angel que l’éloignement des combats, à sa position de départ ; même si le second groupe ne cherche à conserver Céleste à leur côté, comme auparavant.
(Diablo, puis-je me permettre d’accéder à ta mémoire sensorielle pour voir ce qui se passe de votre côté ?)
Je n’ai jamais eu besoin d’avoir une composante physiquement présente pour savoir voire percevoir ce qui se passait, une utilisation de la lecture mémorielle me permettant de le faire facilement, mais n’avait rien à redire à ainsi me diviser. La possibilité d’isoler nos réserves change cela. Cependant, je laisse Angel faire sa partie et ramener le Professeur par ses pouvoirs comme leur lien amoureux. C’est aussi beau à percevoir qu’à ressentir.
Une autre chose belle à percevoir et à ressentir est ce collier que mademoiselle Maximoff fait des souvenirs et sentiments qui lui sont offerts. Effectivement, c’est plus poétique que de s’empaler seule avec une flèche. Le choc est néanmoins là : un pas, un soutien mural, des larmes de joie.
Wanda est là.
« C’est le bon moment, dit-elle d’une voix qui n’est plus brisée, même si elle nécessite encore du courage, avant de se transformer en la Sorcière Rouge. Vous la bloquez avec ça ? Je pense que je vais pouvoir prendre le relais. »
Ma représentation astrale sourit à sa vis-à-vis et acquiesce mais ne cesse pas pour autant d’agiter la boule. C’est une diversion qui protège la diversion que je suis. Ni elle ni moi ne sommes réellement ce qui a de l’importance, désormais que ma tâche primaire est accomplie. Afin de continuer l’œuvre du Professeur, je continue de suivre la Sorcière Rouge. Elle me tend une main et je scinde l’avant-bras qui tient la boule-à-neige au niveau de l’épaule pour pouvoir l’accepter.
Le bond dans le cerveau de damoiselle Maximoff m’offre une nouvelle couche de transmission à détruire si la Sorcière Sombre souhaite me chasser. Elle se tient d’ailleurs là, la Sorcière Sombre, et je regarde ma boule-à-neige avec appréciation. En son sein, autour de la représentation astrale de notre adversaire, se tiennent désormais la Sorcière Rouge et moi-même. J’aime ce genre d’impossibilité physique.
J’en détourne néanmoins le visage afin de reporter mon attention sur la première étape de préparation entre les deux Sorcières. Ma tête astrale se penche légèrement sur le côté alors que j’analyse la complexe attaque astrale qui est préparée. "Cela devrait l’occuper" ? En effet. La souffrance est toujours une occupation. Néanmoins, elle amène également à trouver plus de force, pour survivre. Qu’importe, je ne vais pas me dresser contre le plan de la Sorcière Rouge ainsi porte-je la boule-à-neige devant mes lèvres, m’abstenant de lui souffler dessus le temps que l’on soit prêtes.
« Vous pourriez leur dire que je suis là ? Même si je ne peux pas reprendre le contrôle encore pour l’instant. »
Quand bien même je constate que la Sorcière Rouge parvient à reprendre l’accès à ses sens, je n’en continue pas moins de projeter ceux de Mindee. Parallèlement, je transmets à tous, à l’exception d’Angel et du Professeur qui sont occupés, la belle vision qui m’a été donnée. Je n’ai pas réellement besoin de le faire puisque, durant un instant, les yeux de mademoiselle Maximoff ont signifié son retour, cependant je le fais ; pour ceux qui n’auraient vu le changement de couleur comme par affection de la symbolique.
Dans leurs imaginaires, tous voient Wanda Maximoff transformer la flèche en collier et le porter au cœur, chancelant, larmoyant et trouvant la force de se transformer en la Sorcière Rouge. Dans leurs imaginaires, tous entendent ce qu’elle a dit.
(C’est le bon moment.)
Je souffle sur la boule-à-neige, qui éclate comme une bulle de savon, et ressens chaque partie passer à la suite de son plan, anticipant qu’ils se posent des difficultés mutuelles. Cependant, j'anticipe quelque chose de plus problématique encore : les sentiments que le plan auquel je participe déclenchera, lorsqu'il aurait été révélé.
Comment les choses avaient-elles pu dégénérer à ce point ? Jean était pourtant revenue à l'Institut, et depuis l'annonce de la grossesse Raven et Charles étaient plus proches que jamais... Quand les jumeaux étaient-ils nés ? Pourquoi ne s'en souvenait-il pas ? Et pourquoi n'avait-il pas été là pour aider les filles, pour les protéger ?
Le décor se brouillait par moments, mais il ne s'en rendait pas vraiment compte. Une partie de son esprit luttait contre la manipulation télépathique, mais elle était trop puissante pour qu'il puisse pleinement prendre conscience qu'il était dans un rêve – ou plutôt dans un cauchemar.
Lynda le fixait d'un regard accusateur. Elle lui disait des mots horribles. Entre eux aussi, quelque chose s'était brisé, leur relation avait changée, sans qu'il s'en soit douté, sans qu'il l'ait vu venir. Comment en étaient-ils arrivés là ? Un frisson glacé le parcourut. Mais dans le même temps, une sensation de chaleur envahit peu à peu son corps. Dans le lointain, entre les arbres, une lueur était apparue...
Alors qu'il se concentrait dessus et plissait les yeux pour tâcher de mieux la voir, la lueur se rapprocha. Il s'agissait en fait d'une sorte de petite balle lumineuse, irradiant d'une aura blanche, qui voletait vers lui en faisant de petits bonds dans les airs, comme un feu-follet. Étrange... Cette lueur, il la connaissait... Il l'avait déjà vue quelque part... Mais où ? Lynda continuait de lui parler. Mais son discours était décousu, mêlant reproches et encouragements. Comme si deux versions d'elle-même s'étaient superposées.
« Comment as-tu pu laisser faire cela ? Je suis là Charles. C'était à toi de les protéger. Je t'en prie, reviens avec nous. Ta propre sœur de cœur, et celle que tu considérais comme ta fille… Tu as encore un rôle à jouer… Elles sont mortes par ta faute. Reviens près de moi. »
Mais qu'est-ce que... ? La balle lumineuse virevoltait autour de Lynda, une Lynda qui paraissait à la fois plus distante et plus présente, à la fois irréelle et parfaitement concrète. Il connaissait cette lueur... Cette lueur... C'était celle qui émanait des mains de Lynda, lorsqu'elle soignait les blessures ! Était-elle en train de le soigner ? Si elle le soignait, c'est qu'il était blessé ? Son image se fixa sur la Lynda inquiète et bienveillante. Elle s'approcha de lui et l'embrassa passionnément.
« Je t'aime Charles. »
Le décor changea de nouveau autour d'eux. Ils n'étaient plus dans le parc de l'Institut, ils étaient de retour au QG des Avengers. Il lui fallut quelques instants pour reprendre pleinement ses esprits, une poignée de secondes durant lesquelles il regarda sa compagne d'un air hébété, en clignant frénétiquement des paupières. Enfin son regard se fit plus vif, son visage reprit des couleurs. Il était de retour parmi les vivants, il était sorti du cauchemar. Grâce à Lynda. Son attention se porta rapidement vers le lointain, en direction du lieu de l'affrontement. Il poussa un profond soupir de soulagement, puis il regarda son ange gardien, à qui il adressa un sourire à la fois empli d'amour, de gratitude et d'excuses.
« Je dois y retourner... »
Ca avait bel et bien été un affreux cauchemar, un tour de l'esprit de la Sorcière Sombre pour le neutraliser. Mais la stratégie des Cuckoos avait fonctionné, Wanda était de nouveau consciente. Il était temps de passer à la suite, et Raven allait avoir besoin de lui. Il regarda Kurt, qui comprit aussitôt. Le mutant se rapprocha de lui pour se positionner derrière son fauteuil et enrouler ses bras autour de son torse. Juste avant qu'il ne les téléporte, Charles sourit à Lynda, et lui dit :
« Je t'aime aussi Lynda. »
Il était de retour au cœur de la bataille. Tout le monde semblait en suspens, dans l'attente de la suite. Scott avait de nouveau ses lunettes réfractantes sur le nez. Les Avengers étaient opérationnels aussi. C'était le moment. Charles s'adressa aux télépathes, leur rappelant ce qu'elles savaient déjà : elles devaient protéger les esprits de tous, particulièrement de Raven et Barnes, afin que les Wanda ne puissent s'introduire dans leurs têtes. Il les soutiendrait dans cette démarche. Le professeur localisa ensuite Raven, qui se tenait plus près qu'il ne l'aurait pensé, sans doute prête à passer à l'action. Il la contacta par télépathie afin de lui donner le feu vert.
« Once there was a wicked witch in the lovely land of Oz, and a wickeder, wickeder, wickeder witch there never, never was (...)Ding dong the witch is ... »
Les yeux grands ouverts il laissait Jean le guider, lui faisant une confiance aveugle. C’était si rare qu’il ouvre les yeux sans lunettes et que Scott puisse voir ce qui l’entourait de cette manière.
Orienté en direction de la sorcière, le mutant plissa légèrement les yeux pour intensifier la puissance de son rayon. Rapidement, son action combinée à celles des autres, firent disparaitre le bouclier de la sorcière rouge.
Tout s’enchaina alors rapidement. Le stop de Jean, qui eut comme conséquence les yeux clos du jeune homme. Il était perdu lorsqu’il ne voyait pas. Il entendait tout en revanche. L’onde de choc, la chute de plusieurs, les cris et les indications.
Les poings serrés il resta sans bouger jusqu’à ce que Jean, repose sur son nez, ces fameuses lunettes brisées il y a peu, par la sorcière.
« Merci. » murmura simplement Scott dans son esprit à destination de la rousse. Pas besoin de plus, ils étaient sur un champ de bataille et ce n’était pas le moment de s’étendre sur les remerciements.
Cette même sorcière qui semblait bien mal en point. C’était un bon point. Une flèche plantée dans l’épaule. Surement l’œuvre de Clint. Le plan prenait du retard, le plan changeait. Analysant rapidement la situation autour de lui, la disparition, puis le retour de Charles. Le mutant sentit l’angoisse de son aimée, mais le professeur était plus fort.
Et alors qu’il posait la main sur sa visière, prêt à dégainer de nouveau, un bruissement attira son attention….
La phrase que j’attendais impatiemment, cachée derrière mon rocher, n’entendant que le son des combats, arriva enfin. Un instant, je pris juste un instant pour me concentrer et renter dans le rôle que je devais jouer. Alors que l’air s’échappait lentement d’entre mes lèvres, mon corps entier muta pour prendre une nouvelle apparence. Celui de Loki, le dieu de la Malice, le dieu de la ruse, l’Asgardien.
Mon esprit appela Jean pour lui dire que j’étais prête, et, ce fut à son tour de jouer... L'illusion devait être parfaite.
Un bruissement. Faible au début, s’intensifia, devenant de plus en plus clair. Des centaines d’oiseaux, des corbeaux, volaient des arbres pour tous venir autour du rocher derrière lequel je m’étais cachée.
Formant une nuée sombre tourbillonnant dans des piaffements telle une tornade, je profitais de cette distraction pour me lever, et cachée aux yeux de tous, me placer dans l’œil du cyclone.
Les deux bras écartés, en signe d’une arrivée digne de ce nom, je pris la parole, alors que les corbeaux, « Raven » en anglais, le clin d’œil était plutôt cocasse, s’enroulaient autour de mon corps pour le laisser apparaitre sous les yeux médusés des Supers.
- Alors comme cela …. Personne ne m’a invité à la fête ?
Un rictus mauvais apparu au coin de mes lèvres, mon regard de serpent se posa directement sur la sorcière sombre qui venait de se relever du sol. Froid, je restais un moment à affronter son regard. Après tout, je ne devais pas oublier qu’elle avait brisé le cœur de l’homme que j’interprétais.
- Vous gardiez le meilleur pour la fin je suppose. J’ai reçu l’invitation par un gros dôme rouge. Il ne fallait pas en faire autant. Vous savez bien que je suis toujours dans les … mauvais coups.
Toujours un brin de malice dans la voix, pour le dieu qu’il était. Soudainement, son regard quitta les yeux de la sorcière pour analyser les différents protagonistes de la scène.
- Voyons voir …
Lentement le dieu de la Malice passa au peigne fin chacun des participants, en y allant de son petit commentaire pour chacun d’entre eux. Il fallait que je me glisse dans la peau du personnage. Un homme assez imbu de lui-même qui aimait s’entendre parler.
- Des … mutants ? C’est ça des mutants alors … Un robin des bois en solde, un chauve sur un fauteuil roulant. Et quel est le thème de votre petite sauterie ? Et ho … un animal. Et … Toi.
Son regard se fit de glace, au sens propre comme au figuré lors que son regard croisa celui du soldat de l’hiver. Son ennemi. Son rival. Celui qui avait ravi le cœur de la sorcière.
- Nous avons un compte à régler il me semble.
D’un petit saut élégant Ravenki descendit de son rocher. Les mains ouvertes, un couteau apparu dans une de mes mains alors que je m’approchais à grand pas vers Bucky.
- Tu es celui qu’elle a choisit. Et je n’accepte pas d’être laissé pour compte. Elle doit souffrir autant que moi. Elle comprendra la douleur de perdre celui qu’on aime. Voyons voir ce que tu as dans le ventre.
Et le ton de ma voix, sa voix, laissait entendre que je parlais aussi bien au sens propre qu’au figuré. Lançant le couteau pour le faire changer d’une main à l’autre. J’attaquais en premier. Tout d’abord d’un mouvement de la main, Rocket fut éjecté tombant lourdement au sol plus loin.
Puis le combat s’engagea entre le soldat de l’hiver et Loki. De nombreux coups s’échangèrent. Et bien que Bucky se défendait bien il perdait peu à peu de force et de vitalité par rapport au Dieux Les coups étaient violents, et pour le coup, bels et bien réels. Le soldat prenait juste soin d’éviter de frapper le ventre de son adversaire pour des raisons évidentes.
Les pions, les autres super voulurent s’interposer, mais d’un geste de la main, Ravenki fit disparaitre les yeux, les oreilles, et la bouche de tous pour les rentre tout simplement impuissants et inaptes à s'opposer à lui. Tout ceci n’était bien évidemment qu’une illusion, savamment menée par Jean, aux yeux de la sorcière sombre.
- Oh non. Finalement. Je veux que vous n'en ratiez aucunes miettes !
Il claqua des doigts pour faire réapparaitre les yeux de tous les supers, afin qu’eux aussi assistent au spectacle, cependant, ils étaient incapables de bouger d’un cil, seul leurs yeux affolés étaient visibles. Du sang coulait le long de la lèvre du Dieu. Mais, dans un geste il fit s’agenouiller le soldat de l’hiver, impuissant. Ravenki pressa la lame de son poignard sur la gorge du loup blanc, son regard se posa dans celui de Wanda, par pure provocation, et, il dit d’une voix assez douce, et ironique.
- Adieu mon amour.
Le poignard s’enfonça dans la gorge de Bucky alors que de son autre main Ravenki, le tenait par les cheveux, la tête en arrière, afin d’exposer au public la gorge de l’homme qu'il venait de vaincre. D’un mouvement rapide, Loki, aux yeux de la sorcière, égorgea celui qu’elle aimait. Après quelques secondes, à laisser le sang couler il jeta le poignard au sol en laissant retomber lourdement le corps inanimé du soldat par terre, lui ayant donné un coup de genoux pour entrainer sa chute.
- Une bonne chose de faite !
Dit-il en se frottant les mains un sourire mauvais au coin des lèvres. Un rire sarcastique s’échappa fugacement de sa gorge.
Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. » B. Brecht
MERCREDI 31 JUILLET AVEC BEAUCOUP DE PERSONNES
Une grimace avait déformé sa bouche lorsque l’atterrissage, ayant été plus brutal que prévu, lui avait occasionné une brève douleur sur le flanc, mais rien de suffisamment cuisant pour l’empêcher de se révéler dans la minute. Heureusement (ou malheureusement), Rocket avait été traîné dans son sillage et s’était redressé aussi vite que lui, en lui demandant s’il n’avait rien de cassé ; lui répondant par la négative dans un hochement de tête, il avait tout de suite reporté son attention sur la belle Sorcière, sans faire véritablement attention aux remontrances de Clint puisque, pour l’instant, il se fichait pas mal de ce que les autres pouvaient penser.
« Qu’est-ce qu’il a ? »
Demanda-t-il en donnant un coup de menton en direction de l’homme en fauteuil roulant et en piteux état, son regard faisant des bonds entre la rousse et le chauve, surveillant la première et s’inquiétant quelque peu pour le second, rapidement rejoint par une femme brune qui semblait être encore soucieuse de son état au vu de son expression tendue. Se détachant donc du télépathe, Bucky avait reporté son regard azuré sur la Sorcière, s’apprêtant à adresser quelques mots à Rocket lorsque la silhouette de l’homme tant attendu était enfin apparue ; Raven était là, sous les traits de Loki. La ressemblance était frappante d’ailleurs, et il était aisé de s’y méprendre car même la voix était semblable. Passé une légère appréhension concernant ce qui allait se passer, Bucky avait suivi le plan établi avec son amie cachée sous Loki : les deux hommes échangèrent un regard de froideur tangible, mais le Soldat n’avait rien répondu aux attaques perfides de l’Asgardien, le laissant s’exprimer à loisir pour parfaire son arrivée magistrale.
Tout cela avait été orchestré, mais une part de mystère subsistait entre les deux complices pour rendre leurs réactions le plus naturelles possibles ; ainsi, lorsque le combat physique s’était engagé entre les deux, rien n’avait été prémédité au départ, sinon le fait que Bucky ne devait en aucun cas viser le ventre de son adversaire. Ils échangèrent donc quelques coups, se blessant l’un l’autre dans un affrontement qui n’avait rien de trompeur, mais qui était bien inégal et perdu d’avance ; sous la coupe d’une télékinésiste qu’il ne pouvait voir, Bucky avait senti que ses jambes pliaient par la volonté d’autrui. Ne cherchant nullement à s’en échapper mais mimant parfaitement cette vaine tentative, il avait d’abord crispé sa bouche avec nervosité en lançant des regards haineux à son adversaire qui, au-dessus de lui, affichait un plaisir non dissimulé à le voir en aussi mauvaise posture. Agenouillé face au Dieu, Bucky avait d’abord senti le contact de la lame froide contre sa gorge, sa piqûre légère, le frisson désagréable et puis… Rien. En réalité, rien. Mais suivant le schéma pré-établi, Bucky avait parfaitement joué le jeu macabre d’une mort qui venait de le frapper avec cruauté : apportant une main à sa gorge tranchée par la main de son prétendu rival, il avait expié un souffle étouffé au fond de sa gorge tout en écarquillant les yeux vers le ciel, la bouche grande ouverte. Son souffle s’était soulevé dans un dernier effort de son torse tandis qu’il retombait lourdement au sol, aidé dans sa trajectoire par le coup de pied donné par Loki : sur le dos, sa main était retombée le long de son corps tandis qu’il agonisait dans une illusion parfaitement orchestrée par Jean, son corps étant secoué de quelques spasmes et sursauts de douleur avant de s’immobiliser, enfin, totalement inerte. Aux yeux de Wanda, Loki venait de le tuer.
Dans l’illusion de la mutante, il n’était déjà plus là : le sang continuait de s’échapper de la plaie entravant sa gorge, mais ses yeux, eux, étaient désormais un mur bleu ombragé, sur lequel le voile de la mort venait de se poser.
Bucky venait de mourir sous ses yeux, est-ce qu’elle allait réagir comme Clint l’avait pensé ? Tous, désormais, retenaient leurs respirations…
@AIWENORE Bucky parle en #618599
THE FALCON & THE WINTER SOLDIER ✯ « they made you into a weapon and told you to find peace, but you can't because this is who you are, a product of war. chains are broken but are you truly free ? »
« Après le verbe "aimer", "aider" est le plus beau verbe du monde. »
31 JUILLET 2024 AVEC TOUS LES PARTICIPANTS DE LA MISSION
Malgré le vacarme de l’affrontement périlleux, dans l’inquiétude et le tumulte de toute la souffrance et la colère qui vibraient autour d’eux, les mots de Raven avaient occulté tout le reste : le signal avait été donné par la métamorphe, alors Jean avait fermé les yeux un quart de secondes en faisant le vide dans son esprit pour rassembler toute sa concentration et son énergie, soufflant lentement par le nez avant d’ouvrir de nouveau les yeux en redressant son menton ; dorés, ses iris apparaissaient comme une flamme brillante qui commençait même à strier la peau laiteuse autour de ses paupières, mais Wanda n’avait guère eu le temps de la voir : se dissimulant aux yeux de celle-ci, Jean avait créer l’illusion d’une deuxième Jean pour la remplacer aux côtés de Scott, affichant parfaitement ses expressions et gestes mesurés, les répétant dans une synchronisation qui paraissait, pour l’instant, encore crédible et naturelle. Immobile derrière Scott, ne semblant plus voir ce qui se passait autour d’elle, le Phoenix avait dispersé son esprit sur plusieurs fronts : il lui faudrait tenir le cap un long moment et, n’étant pas sûre de pouvoir tenir, elle avait lancé un message télépathique aux triplées, d’une voix neutre et concentrée : « Si je faiblis, continuez de me dissimuler aux yeux de Wanda si vous le pouvez. » Ne voulant pas recevoir de réponse de leur part pour ne pas être perturbée par une voix qui n’était pas la sienne, Jean avait déployé son bouclier télépathique et avait entreprit de dévoué toute le reste de son attention sur Raven, qui apparaissait enfin dans le corps de Loki. La rousse avait alors écarté ses bras en tournant ses paumes vers le ciel, tandis que l’illusion prenait place : Loki, maniée par Raven, s’était manifesté dans une pluie de corbeaux aux ailes d’encre tourbillonnant autour de lui, dans une entrée aussi remarquable que digne du personnage qu’il était.
Loki était là. Aux yeux de Wanda, c’était pour l’instant une réalité immuable car l’illusion était incontestable. Raven était diaboliquement parfaite dans ce role, mais Jean demeurait impassible, le visage fermé, les yeux figés sur un point invisible devant elle, repliée dans son propre esprit pour maintenir l’illusion, tandis que les striures dorées continuaient de se propager sur sa peau, allant désormais de ses yeux jusqu’à sa gorge ; lorsque Ravenki descendit de son rocher, Jean l’avait suivie télépathiquement en suivant la chorégraphie qu’elle avait orchestrée : l’une de ses mains s’ouvrit au même moment que celle de Raven pour éjecter Rocket un peu plus loin, le faisant sagement atterrir à quelques mètres dans la réalité mais, dans l’illusion créée pour Wanda, il avait été durement projeté contre un arbre. Pour l’instant, tout s’enchaînait à la perfection mais le plus délicat était encore à venir…
Le combat s’engageant entre les deux, Jean avait suivi ses gestes pour formuler, dans son illusion pour la Sorcière, le fait que les yeux, les oreilles et même la bouche des témoins avaient disparu, avant de réapparaître sous les caprices de Loki. Patiemment, sans bouger d’un cil, elle attendit que le moment ultime se présente : la (fausse) mise à mort de l’Avenger au bras robotique. La lame était déjà collée contre la gorge blanche de l’homme lorsqu’elle écarquilla légèrement les yeux, l’obligeant à se mettre à genoux réellement pour rendre l’illusion encore plus crédible aux yeux de Wanda ; le reste, le sang qui pulse, la lame qui s’enfonce dans sa chair, n’était qu’un simulacre visant à la faire réagir. Il fallait espérer qu’elle réagisse mais, pour réagir, fallait-il encore qu’elle puisse y croire… Ainsi, dans l’illusion offerte à Wanda, l’homme prétendument aimé n’était plus : dans cette simulation, son coeur ne battait plus, il n’était plus là. Immobile sur le dos, son sang dégoulinant de sa gorge ouverte, sa bouche cherchant désespérément l’air qui s’était raréfié en ses poumons, il venait de s’éteindre. Son assaillant, lui, jubilait.
Raven était exquise. Raven avait été parfaite.
Mais cela serait-il suffisant ?
Le Phoenix, lui, ne bougeait toujours pas, maintenant son illusion et son emprise sur l’esprit de la Sorcière, pour lui offrir le spectacle tragique qui allait, peut-être, lui permettre de revenir…
@AIWENORE Le Phoenix parle en #cc6633
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Clint Barton Avenger Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
La vision partagée par les sœurs télépathes me remplit d'une sensation de soulagement intense. Wanda était là. Elle nous entendait bel et bien, et sa connasse de double maléfique semblait avoir pris suffisamment cher pour ne pas pouvoir riposter pour le moment. Enfin. On allait pouvoir passer à la suite. A la partie du plan sur laquelle on avait planché pendant des jours, la partie la plus risquée et la plus importante. Xavier était de retour, tout le monde était prêt.
J'avais beau savoir que tout n'était qu'une vaste supercherie, voir Loki apparaître devant nous me mit viscéralement sous tension. Tant mieux, l'illusion n'en serait que plus convaincante. Pour jouer le jeu, je serrai les poings et fis quelques pas en avant, adressant au faux dieu un regard flamboyant de haine qui ne me nécessitait pas beaucoup d'efforts d'imagination. Lorsque le duel commença, j'encochai une flèche, ne pouvant pas, en toute logique, rester sans réagir. Heureusement les marionnettistes trouvèrent une bonne parade en simulant la perte de nos sens.
Puis, alors que nous étions sensés avoir retrouvé la vue mais non notre liberté de mouvement, j'assistai, impuissant, à la mise à mort de Bucky. C'était incroyablement convaincant, elles avaient mis le paquet. En revanche, en voyant que la métamorphe restait sur place à "savourer sa victoire", je sentis monter une inquiétude, bien réelle cette fois. Je me souvenais très bien de ce que cela donnait lorsque Wanda était submergée par la peine. J'envoyai donc un message silencieux aux télépathes pour qu'ils relaient l'info à ceux qui pourraient y faire quelque chose :
« Il faut évacuer le Loki de toute urgence, sinon elle va l'atomiser ! »
Bon, on risquait nous aussi de se prendre un retour de flammes, mais comme Wanda tenait à toutes les personnes présentes - ou presque - on pouvait espérer qu'elle ne se déchaînerait pas contre nous tous. En revanche, contre celui qui venait de tuer son amour devant ses yeux, c'était une certitude. Il fallait sortir Raven de ce bourbier sur-le-champ.
Voir Lynda Mac Taggert disparaitre à l’aide de l’X-Man Diablo me cause une crispation d’agacement. Qu’elle perde plusieurs secondes à aller hors de ma protection si elle le souhaite, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un embarrât de moins mais la pensée est là. Reste à savoir si je suis utile pour protéger la moitié des télépathes qui nous reste désormais que Charles Xavier est momentanément neutralisé ou si j’ai mieux à faire. Je leur adresse un regard, les deux jumelles semblant concentrée à autre chose et n’intervenant pas dans mon esprit cette fois.
Télépathes…
Le retour du plus puissant d’entre eux ne se fait pas attendre tandis que la stratégie mise au point pour ramener mademoiselle Maximoff à la conscience fonctionne. Bien. C’est donc au tour de Mystique d’intervenir pour mystifier les deux personnalités de Wanda afin de donner la force à celle qui intéresse tout le monde ici de reprendre l’ascendant et de se montrer pour sauver son amant ; car il doit être cela pour déclencher une telle réaction chez elle.
L’apparition théâtrale du Dieu de la Malice me laisse amplement le temps de réagir, délaissant mon bouclier pour retourner à la Dimension Miroir comme je l’ai fait au début de cet engagement. Observant la scène à l’abri de celle-ci, comme j’ai pu le faire à l’intérieur de Kamar-Taj lorsque l’Ancienne m’y a accueilli pour la première fois, je constate que le spectacle continue et se fait sans le public. Aucun d'eux ne parvient à bouger pour intervenir dans l’inéquitable duel entre l’Asgardien et le supersoldat, prouesse de télékinésie impressionnante à défaut de ne pas être dans les possibilités de celui que je soupçonne être l’être le plus dangereux sur Terre.
Néanmoins, la scène va bien plus loin que je ne l’avais anticipé ; excès de zèle ou préméditation, je n’en sais rien. Je désapprouve, cependant. Sauver Wanda Maximoff à l’aide d’un mensonge est une chose risquée, puisqu’il faudra continuer de lui mentir après au risque qu’elle se sente trahie, et surtout parce que pousser le mensonge au point de tuer celui qu’elle aime et qui est possiblement sa dernière raison de continuer à se battre risque de l’achever. Sachant que, si cela le fait, j’en ferais de même avant que Clint Barton n’en soit capable. Lui est immobilisé. Pour ma part… Un portail au-dessus de la tête de Wanda Maximoff qui descend jusqu’à son cou avant de se refermer et s’en sera fini.
Je prie pour ne pas devoir en arriver là.
(Il faut évacuer le Loki de toute urgence, sinon elle va l'atomiser !)
Quoi maintenant ? Diablo sauve la vie de Loki face à la colère de Wanda ? N’est-il même pas censé être incapacité avec les autres ?
Tournant les bras au plus vite, j’ouvre un nouveau portail de téléportation au-dessus de la Sorcière Sombre puis tend ma main secondaire devant moi. La vitrification de la réalité se fait devant entre celle-ci et Loki, afin d’intercepter un éventuel projectile, puis se recule sur le Dieu de la Malice afin de l’emporter dans la Dimension Miroir comme je l’ai précédemment fait des dômes.
« Je m’occupe de lui, cris-je à haute voix à destination des X-Men et des Avengers qui devraient redevenir capables d’agir, moins pour eux cependant que pour la Sorcière Sombre, avant de laisser le portail se refermer. Continuez le plan ! »
Et voilà, un mensonge de plus à porter. J’espère qu’il ne me hantera pas comme celui de la mort de Stark. Je pense, néanmoins, qu’il nous explosera tous à la figure un jour.
Toujours dans la Dimension Miroir, je fixe mon invitée un instant.
« Vous renvois-je dans la forêt, à l’abris des regards ? Votre coéquipier pourra vous téléporter sur le champ de bataille, une fois votre véritable apparence reprise. »
Pour ma part, il va me falloir me faire discret ; affronter ce Loki, même dans la Dimension Miroir, n’a rien à voir avec disposer de lui comme j’ai pu le faire en 2018. Les capacités qu’il a acquises m’inquiètent et je suis certain de ne pas toutes les connaitre. Il aura néanmoins son utilité en tant qu’ennemi, une fois que mademoiselle Maximoff ne sera plus une menace ; d’une façon ou d’une autre.
Dès que possible, je renverrais Mystique sur les dimensions physiques. J’ai besoin d’être seul pour me préparer à l’éventuel meurtre de sang froid et avec préméditation que je risque de devoir connaitre pour éviter que Clint Barton n’ait à s’en vouloir à vie d’avoir tué quelqu’un qu’il aimait. Cette préparation, je le sais, ne fera pas trembler que mes mains. Tout mon corps tremblera. Toute mon âme tremblera. Personne ne doit jamais le savoir.
Télépathes…
J’ignore si vous m’entendez lorsque nous ne sommes pas dans la même dimension. Si c’est le cas, cependant, regardez en moi et comprenez les raisons de mon geste.
Je ne veux pas tuer. Je ne veux pas la tuer. Mais il serait pire encore que Clint Barton le fasse. Qu'importe qu'elle lui ait demandé. Les morts ne souffrent pas de la mort, ce sont les vivants qui le font.
On abandonne jamais une sœurcière Malgré la chute et la réponse, certes brève mais rassurante de Bucky concernant son état, Rocket fut tout de même heureux de voire que l'Avenger se relevait, confirmant le fait qu'il ne s'était pas blessé. De son côté, Rocket avait seulement été un peu secoué, mais c'était plus de peur que de mal.
Bucky vit alors Charles à son tour, en difficulté, et demanda ce qu'il avait. Rocket ne su pas vraiment quoi répondre, ni comment l'expliquer de façon claire, mais il dit, pour résumer au plus possible la situation tel qu'elle était de son point de vue:
"Il a subit une attaque psychique je crois... et quelques chose de violent, je l'ai jamais vu comme ca"
C'est alors qu'IL fit son apparition, ou plutôt ELLE, car c'était bien Raven sous les traits de Loki. Une mutante metamorphe de ce niveau, Rocket n'en connaissait qu'une seule et unique. En revanche, il n'eu pas le temps de penser quoi que ce soit qu'une force invisible le fit décoller du sol et atterrir tranquillement un peu plus loin, laissant échapper une petite exclamation de surprise, qui mua quelques instants plus tards en panique quand il se sentit immobilisé, comme lors de cette effrayante nuit ou il avait cru perdre Jean, et où il avait vu sa dernière heure arrivée.
Pendant ce temps, un combat s'engageait entre le faux Loki et Bucky, qui sembla rapidement perdre l'avantage. Rocket avait beau être au courant du plan, voire ses deux amis se battre ainsi lui donna un sentiment étrange, et il du se répéter à plusieurs reprises que c'était une mise en scène, bien que particulièrement réussite.
Au moment ou Bucky semblait se faire égorger, tombant au sol afin de simuler sa mort, Rocket attendit de retrouver sa mobilité en même temps que les autres et, Pour donner encore plus de crédit à la scène, il eu l'idée de jouer un peu la comédie. Au moment ou il retrouva l'usage de la parole, lancant un regard complice à Clint pour l'inviter a le suivre dans sa complainte, il se mit à crier afin de se faire entendre sur le champs de bataille:
"BUCKY! NON!!!"
l'instant d'après, il laissa tomber son arme au sol et s'effondra à genoux, accentuant ainsi le drame de la scène. Qu'en serait il désormais de Wanda ? Le plan aurait il l'effet attendu ?
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