Parc de l'Avengers Facility - 31 juillet - 2:00 PM.
Voilà. On y était. L'affrontement final. L'ultime bataille. On avait mis plusieurs semaines à mettre au point le plan d'action, jusque dans les moindres détails. Le plan comportait des risques, bien sûr, mais il devrait marcher. Il fallait qu'on réussisse. C'était probablement la dernière occasion.
Nous ne commettrions pas les mêmes erreurs qu'au Jour des Héros. Cette fois le combat serait contrôlé, dans une zone sécurisée, loin de tout civil et fauteur de troubles. Chacun avait un rôle précis à jouer. Chacun savait quoi faire et quand. Chacun avait conscience des dangers et surtout des enjeux. Chacun était là dans un seul but : aider Wanda.
Côté Avengers, Bucky et Rocket avaient répondu à l'appel. Nous étions les trois plus proches de Wanda. Côté X-Men, Xavier était présent, inévitablement, avec sa petite troupe de mutants. Ils avaient tous l'air si jeunes… pas beaucoup plus âgés que mon fils aîné. J'avais prévenu Xavier, nous allions combattre ensemble, mais ces gamins étaient sous sa responsabilité. Je me rassurais en songeant que nous avions la meilleure guérisseuse avec nous en cas de problème. Et enfin, il y avait Strange. Le sorcier s'était proposé en renfort, mais je lui avais trouvé une meilleure utilité.
En dehors de Lynda et deux des jeunes X-Men qui se trouvaient ensemble en arrière-ligne, bien dissimulés dans la forêt, et Raven qui attendait aussi à l'abri pour intervenir plus tard, tout le monde semblait prêt, nous étions tous disposés en cercle dans cette grande clairière du parc de l'Avengers Facility. Arc en main, je me tournai donc vers le sorcier et lui dis :
Si elles auraient aimé découvrir l’Avengers Facility pour d’autres raisons, mes composantes sont déjà honorées, stressées et satisfaites que les X-Men leur aient demandé de se joindre à cette mission. Ma connaissance de Wanda Maximoff est limitée, dans le sens que je n’ai que des informations civiles sur elle, mais mon rôle correspond à nos compétences. Plus exactement, protection mentale et coordination des coéquipiers. Séparées, mes composantes auraient pu protéger en moyenne dix-huit personnes. Géographiquement, elles sont séparées.
Bras le long du corps, Phoebe se tient avec le groupe principal, juste à gauche du Professeur Xavier. Ses chevilles sont enserrées dans des chaussures de marche certes blanches mais peu délicates. Au-dessus, sa combinaison blanche est sillonnée d’empiècements rouges sur l’extérieur des jambes et des bras, lesquels se joignent en un V à la taille et en un gorgerin de la même forme au-dessus de la poitrine jusqu’au cou cerclé de blanc, ainsi que dotée d’un badge avec marqué C2. Son visage sculptural est fermé dans une observation des autres présents, yeux irradiant de blanc.
Je connais les (autres ?) X-Men, pour les avoir rencontrés à l’Institut il y a une dizaine de jours. Je connais également les membres des Avengers, salués avec respect lors de notre arrivée. Rocket Raccoon est le premier super-héros que mes composantes ont rencontré, même si ce n’est pas à la faveur de celui-ci. Le Soldat de l’Hiver est celui que je connais le mieux, du fait des informations contenues dans la mémoire d’Helmut Zemo le concernant. Quand à Hawkeye et au Docteur Strange, mes savoirs sont tout autant limités que vis-à-vis de Wanda Maximoff, pour les mêmes raisons. Enfin, et c’était la grosse surprise qui a occupé une grosse partie des échanges mentaux de mes composantes jusqu’à notre arrivée, je connais mademoiselle Mac Taggert d’avant tout cela. Télépothin aurait pu durer très longtemps, il reviendra sur le sujet en temps et en heure, mais mes composantes savent se concentrer et je suis multitâche à un niveau inhumain.
Bras le long du corps, Mindee se tient en retrait d’environ quatre-vingt-dix mètres. Un terrain de foot. Ses chevilles sont enserrées dans des chaussures de marche certes blanches mais peu délicates. Au-dessus, sa combinaison blanche est sillonnée d’empiècements verts sur l’extérieur des jambes et des bras, lesquels se joignent en un V à la taille et en un gorgerin de la même forme au-dessus de la poitrine jusqu’au cou cerclé de blanc, ainsi que dotée d’un badge avec marqué C3. Son visage sculptural est fermé dans une observation du terrain au sens large, yeux irradiant de blanc.
Je ne connaissais pas l’Avengers Facility autrement que pas les photographies disponibles dessus. Evidemment, mes composantes ont déjà utilisé Google Map pour avoir une bonne idée de la taille mais ce n’est pas la même chose que d’y venir en personne. Même si on ne reste que dans son parc. Celui-ci est neuf de l’année dernière et risque de le redevenir de cette année. Avec le recul sur la situation, néanmoins, notre coordination en sera facilitée ; et celle de l’entièreté de notre équipe, conséquemment.
Bras le long du corps, Céleste se tient en retrait dans la forêt en compagnie de mademoiselle Mac Taggert et de Diablo. Ses chevilles sont enserrées dans des chaussures de marche certes blanches mais peu délicates. Au-dessus, sa combinaison blanche est sillonnée d’empiècements bleus sur l’extérieur des jambes et des bras, lesquels se joignent en un V à la taille et en un gorgerin de la même forme au-dessus de la poitrine jusqu’au cou cerclé de blanc, ainsi que dotée d’un badge avec marqué C5. Son visage sculptural est fermé dans une observation de ses pieds, yeux irradiant de blanc.
Phoebe se concentre sur l’action, Mindee sur l’observation et Céleste sur la coordination. Je dois aider le Professeur à protéger les esprits des autres des capacités télépathiques de la Sorcière Sombre. Séparées, mes composantes auraient pu protéger en moyenne dix-huit personnes. En Chœur, je suis capable d’en protéger en moyenne deux-cent-seize. Afin de sécuriser les esprits des membres de notre équipe, je dois employer au minimum 5,55% de mes capacités et je suis satisfaite de la marge de progression que cela me donne pour renforcer les défenses lorsqu’elles seront attaquées. Par précaution, je commence à 55,55% histoire de conserver une marge de progression tout en protégeant bien plus fort que d’ordinaire. Au mieux je soutien le Professeur Xavier, au plus il sera fier et apte à agir sur d’autres fronts. Pour ma part, être multitâche est une base : la connexion mentale nécessaire au bouclier télépathique m’amène à entendre les voix intérieures raisonner dans mes têtes et je vais m’en faire relais pour maximiser la coordination.
(Protections télépathiques secondaires établies. Relais télépathique primaire établi : si vous souhaitez communiquer, sachez que vous pouvez le faire à travers moi.)
Inutile d’entrer plus avant dans les détails. Les télépathes comprendront, les autres non ; chose qui évitera la pleine réalisation de l’intrusion, c’est à souhaiter. De toute façon, il vaut mieux le quintette de télépathes des X-Men que la Sorcière Sombre.
(Professeur, Phénix, sachez que le relai télépathique et la protection consomment actuellement 56,75% de mes capacités. Si vous avez besoin de mon soutien offensif, pensez-y et j’obéirai.)
Je transfère ce second écho exclusivement aux concernés. Mon rôle n’est pas d’attirer l’attention, cela serait même contreproductif, mais je soutiendrais dans tous les domaines où cela sera demandé.
Sur les six originaux, les Avengers n’en ont plus que deux d’opérationnels ; et un seul de présent ici. Parallèlement, les X-Men ont cinq de leurs sept membres arrivés des années 80 impliqués. S’ajoutent à cela un membre secondaire des premiers et quatre des seconds, plus Rocket des Gardiens de la Galaxie. Les faits sont parlants : le renouvellement générationnel permis par l’Institution Xavier va rapidement permettre à ses agents d’être plus puissants que les Plus Grands Héros de la Terre… sans compter que l’Institut concentre les télépathes.
(Protections télépathiques secondaires établies. Relais télépathique primaire établi : si vous souhaitez communiquer, sachez que vous pouvez le faire à travers moi.)
Je déprécie les télékinésistes, par expérience, et j’anticipe d’en faire de même des télépathes, pour des raisons évidentes d’indiscrétion. Le Phoenix détient pour moi le gros lot. Néanmoins, j’ai l’intention de m’allier à Charles Xavier sur le long terme ainsi vais-je faire la part des choses. Et chercher à adapter le sortilège d’isolement du Plan Astral afin de pouvoir m’immuniser à ceux qui canalisent de celui-ci pour leurs pouvoirs. Chaque chose en son temps, cependant.
Ai-je besoin de décrire ma tenue ? Cape de Lévitation d’un rouge profond couvrant une tunique d’un bleu royal elle-même sur un pantalon et des bottes lacées et sanglées de cette même couleur. Ceintures corsetées brunes accompagnées de bronze et de doré, dans leurs boucles comme dans l’Anneau de Téléportation présentement sur mes doigts scarifiés. L’Œil d’Agamotto, vide, alors même qu’un ancrage temporel aurait pu être utile. Wanda Maximoff n’est pas une menace pour le monde, non, mais elle n’en reste pas moins une menace. Une menace que je ne vais pas enfermer dans une oubliette tant qu’il y a une chance que ses proches la ramènent à la raison. C’est une affaire entre elle et eux, je suis là pour faire les présentations.
« C'est quand vous voulez, docteur Strange. »
L’avantage de se tenir en cercle est que l’on peut tous se voir et se regarder facilement. Le désavantage est de garder sa cohésion de terrain lorsque les choses commencent à exploser. Je me retourne donc pour rompre la position et commence à incanter de la voix et des gestes.
Une image de mademoiselle Maximoff apparait, grésillante, au-dessous de l’illusion d’un cercle de téléportation.
« Voilà où j’escompte la faire arriver, dis-je en énonçant un fait. Prenez vos positions en conséquence. »
Continuant de canaliser l’énergie nécessaire aux images, je duplique celles-ci pour rappeler à tous que la Sorcière Sombre est capable de voler ; un avantage extrêmement important dans un combat, puisqu’il transforme un terrain bidimensionnel en terrain tridimensionnel. Les télépathes rajoutent une quatrième dimension à cela et je peux encore surenchérir mais je m’en abstiendrais pour ne pas perdre l’effet de surprise. J’aurai d’ailleurs des suggestions de positionnement, notamment vis-à-vis de tout le monde. Pour les X-Men, le Phoenix avec une protection télékinétique auréolée de flammes autour de son équipe, Charles Xavier à l’offensive télépathique en plus de la défense sur ce même plan, numéro deux au soutien et les rafales optiques en contre-attaque si jamais le bouclier physique est percé. Pour les Avengers, Rocket Raccoon et Clint Barton en harcèlement à l’arme incapacitante tandis que Bucky Barnes tente des approches pour immobiliser également. Cela étant, il n’est pas le moment de jouer à qui commande : ce n’est pas moi et ils ont prévu de récupérer leurs blessés. Je suis un joker.
Un joker qui va très vite, puisqu’il était possible que le cercle soit sensé être amical envers mademoiselle Maximoff et l’encourager à revenir alors que j’anticipe que cela tourne à la violence et saute l’étape d’essayer de discuter. Je comprendrais néanmoins la "pertinence" de la remarque si elle m’est faite. Je fais des efforts même si ceux qui ne se trouvent pas dans ma tête risquent de ne pas le voir. J’ignore si je suis du fait plus désagréable encore pour les télépathes.
« C’est bon, finis-je par demander lorsque les choses se sont stabilisées. Allons-y. »
Je me tourne une nouvelle fois, laissant les images se dissiper tandis que je prends la posture nécessaire à ouvrir un portail de téléportation. Je laisse l’Anneau trouver Wanda Maximoff, dans cette dimension ou une autre, et pivote ma seconde main de manière à diriger l’énergie. Deux secondes sont nécessaires à matérialiser un portail horizontal reliant le point précédemment indiqué et l’espace sous les pieds de la Sorcière Sombre puis moins d’une seconde s’écoule avant que je ne lève ma main canalisatrice, déplaçant le portail vers le ciel pour compenser une éventuelle absence de chute.
Une fois Maximoff ramenée parmi les siens, je laisse se dissiper le portail de téléportation tout en me concentrant derrière moi pour faire le lien entre cette dimension-ci et la Dimension Miroir. Un pas en arrière et je disparais à travers les cristaux de lumière, laissant les X-Men et les Avengers à leur bataille. A l’abri de la dimension parallèle, que j’espère hors de portée des télépathes, j’entreprends d’ouvrir un nouveau portail à l’aide de l’Anneau de Téléportation et m’en viens m’installer dans la forêt, auprès du dernier trio d’X-Men qui inclus ma surprise du jour.
« Docteure Mac Taggert, la salue-je en franchissant l’étincelant cercle. Vous ne verrez pas d’inconvénient à une escorte supplémentaire et une potentielle diversion si vous êtes amenées à devoir être téléportée aux premiers secours ? »
Laissant le portail se refermer sans un regard, c’est au côté de cette ancienne collègue de médecine que je viens me place. Elle ne m’appréciait pas beaucoup, à l’époque. Compréhensible. Les choses ont évolué pour elle, il semble.
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. » B. Brecht
MERCREDI 31 JUILLET AVEC BEAUCOUP DE PERSONNES
La nuit suivante, comme celles précédentes d’ailleurs, Bucky n’avait pas beaucoup dormi ; mais il en connaissait parfaitement la raison. Et là, sur le champ de bataille qui s’était organisé au coeur du parc de l’Avengers Facility, il avait l’impression que ses pieds étaient sur le point d’être aspirés par le sol tant l’appréhension était immense, mais ce n’était point la fatigue qui était en cause ; là encore, il en connaissait fort bien la raison. Wanda. C’était pour elle qu’il avait angoissé des heures durant, qu’il était là, qu’il avait répondu présent, mais il était peut-être trop effrayé pour se l’avouer encore ; paradoxalement, il n’était pas terrifié par la perspective qu’elle puisse le tuer, mais plutôt par l’idée qu’il ne puisse pas la sauver. Supporterait-il le fait d’échouer ? Supporterait-il de la perdre pour de bon ?
« Ça va aller. »
Murmura-t-il d’une voix discrète à Rocket qui se tenait à ses côtés, avant de lancer un regard paisible et complice vers Clint, en hochant légèrement son menton vers le bas ; le plan n’était pas si simple, mais l’avait rapidement convaincu. S’il avait été plus ou moins aisé de le convertir, il avait surtout songé que celle qui était leur amie valait la peine qu’ils se battent pour elle, ou qu’ils essayent au moins. Un léger soupir de tension passant la barrière de ses lèvres, il avait légèrement froncé les sourcils en observant Strange à l’oeuvre durant quelques secondes, avant de jeter une oeillade en arrière, voulant peut-être s’assurer qu’ils n’étaient pas de trop pour contrer la Sorcière Sombre. Ils étaient suffisamment nombreux. Ils étaient suffisamment préparés. Il y avait même des mutants parmi eux. Tout était en place. Tout le monde savait quoi faire. Tout allait bien se passer. Il le fallait. Prenant une fine inspiration pour se donner du courage (non pas qu’il en manquait mais il avait beaucoup moins tremblé devant l’armée de Thanos au Wakanda), Bucky avait redressé ses épaules lorsque l’image de Wanda était apparue, soufflée par la magie — ou quelque chose du genre, de Strange.
Un sentiment étrange avait traversé son coeur, semblable à du soulagement et de la crainte mêlés, qui l’avait un instant laissé immobile, les yeux rivés sur cette femme qu’il avait tant aimée mais qu’il n’était plus sûr de (re)connaître. Les sourcils contrits, ses doigts robotiques remuant légèrement vers le bas de son corps, le Soldat n’avait rien dit, songeant qu’il n’était point celui qui devait prendre la parole : à ses yeux, Clint était leur unique leader désormais. Mais est-ce que la Sorcière Sombre allait leur laisser le temps de parler ? Se tenant prêt à riposter en cas d’attaque, Bucky affichait désormais un visage impassible et neutre, concentré sur la tâche qu’on lui avait assigné. Il l’avait déjà affrontée lors du Jour des Héros… Il était prêt à la combattre de nouveau. Mais, au fond, il espérait ne pas avoir besoin de le faire, bien qu’il savait que c’était inévitable…
@AIWENORE Bucky parle en #618599
✯ FALCON & WINTER SOLDIER
« THEY MADE YOU INTO A WEAPON AND TOLD YOU TO FIND PEACE. BUT YOU CAN’T. BECAUSE THS IS WHO YOU ARE, A PRODUCT OF WAR. CHAINS ARE BROKEN, BUT ARE YOU FREE ? »
On abandonne jamais une sœurcière Avengers Facility - fin de matinée - Au Milano
Rocket regardait intensément sa famille, enfin, du moins, ceux présent, a savoir: Groot, Mantis et Greasy. Ce n'était pas une plaisanterie, ni un exercice, et ni l'annonce d'un vol de routine pour la maintenance du vaisseau. Il s'agissait d'un ordre d'évacuation de la zone, donné par Rocket lui même, envers les siens:
"Vous décollez dans une heure. J'ai programmé le pilote automatique. Il vous emmènera en orbite le temps de l'affrontement. Ce n'est pas votre guerre, vous m'avez bien comprit ?"
Dit-il, sérieusement. Même si quelque part, il éprouvait de la culpabilité a bloquer sa famille dans l'espace, encore que, en le voulant vraiment, il y avait toujours une navette de secours a disposition, mais Rocket espérait qu'aucun de ceux qu'il voulait protéger n'aurait l'idée de l'utiliser pour se mêler a la bataille qui allait avoir lieu. Si il envoyait le Milano dans l'espace durant ce temps, c'était pour éviter les dégâts collatéraux, même si cette fois, ce n'était pas des civiles, c'était sa famille qu'il voulait éloigner de l'affrontement.
Lorsque le moment fut venu, Rocket avait quitter le Milano et le regardait décoller et s'éloigner, jusqu'à disparaitre. Soupirant d'un certain soulagement, il vérifia ses armes, y comprit ses pistolets laser, seuls armes potentiellement léthal qu'il portait sur lui. Il espérait ne pas avoir a utiliser l'un d'entre eux. Le reste de son équipement se résumait a son canon paralysant, ainsi que quelques dispositif pyrotechnique pour entraver ou aveugler, ou autres effets susceptible de ralentir ou bloquer une cible.
***
02 : 00 P.M.
Le moment était venu, tout le monde était présent. C'est tout naturellement que Rocket se positionna aux côtés de Bucky et de Clint, voulant paraître assuré alors qu'il ne l'était pas du tout, non pas à cause des coups qu'il risquait de prendre, mais par crainte que l'issue du combat ne mène au dernier recours. Bucky le sortit de ses pensées en assurant que tout irait bien et Rocket lui répondit d'un petit hochement de tête. Son ami avait raison: ils avaient un plan, du soutien, et pas de mutant ferrailleur fou à l'horizon, ni de civiles qu'ils ne pourraient pas protéger.
Strange ne tarda pas à faire apparaît Wanda, tendit que Rocket aurait juré entendre comme des voix dans sa tête... phénomène qu'il attribua à la nervosité. Il était à présent temps de tout donner pour sortir une amie des ténebre. Un combat que Rocket n'aurait jamais penser mener un jour. Et pourtant, en ce 31 Juillet 2024, il s'apprêtait à combattre encore une fois aux côtés des Avengers, endossant alors son rôle de héro, prêt a tout donner durant cet affrontement, Pour Wanda
« Once there was a wicked witch in the lovely land of Oz, and a wickeder, wickeder, wickeder witch there never, never was (...)Ding dong the witch is ... »
Tout était prêt. Du moins c’est ce qu’on lui avait dit. Il était là en renfort, et se servirait de son pouvoir comme une protection. Il fallait absolument que tout se déroule comme prévu. Cette fameuse Wanda se devait de redevenir celle qu’elle était avant. Ses actions avaient causé de nombreux dommages… Et même s’il ne l’avait jamais rencontré en face à face, Scott avait lui aussi souffert. Entre la disparition de Raven, puis celle de Jean …
Il était temps que cela cesse. En tenue de combat confectionnée par Hank pour l’entrainement des X-Men, il avait rejoint la troupe de Charles Xavier. Sur la pelouse de l’Avengers Facility une armée attendait que la sorcière rouge apparaisse.
Mutants, héros, sorcier, homme et femme, et même animaux. Tous avaient répondu présent à l’appel. Le plan était plutôt simple, attirer la sorcière sombre ici et la combattre. Il avait déjà vu pire. Un Apocalypse par rapport à une Wanda … C’était pire non ?
C’est avec cette question en tête qu’il leva sa main vers sa visière alors que le sorcier effectuait son tour de passe passe pour faire venir celledontilnefallaitpasprononcerlenom. Il était prêt.
(c) DΛNDELION
Lynda Mac Taggert Protecteur
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31 Juillet 2024 - Début d’après-midi - Avengers Facility
La tension était présente et finalement c’était normal. Il y avait beaucoup en jeu. Lorsque Lynda avait rejoint Charles un peu avant d’aller au QG des Avengers, ce dernier lui avait repréciser que quoi qu’il devait arriver, elle devait rester loin de l’action et du danger. Il avait fortement insisté et Lynda n’avait finalement répondu que par un doux sourire avant de l’embrasser avec une pointe de passion. Une manière de sceller sa promesse de n’être là que pour faire une unité de soin d’urgence en cas de besoin.
Lynda avait pu remarquer que certaines personnes présentes en cette journée si spéciale n’étaient pas forcément si inconnues. Il y avait tout d’abord les trois sœurs Stepford, télépathes et fraîchement embauchées à l’Institut. Lynda les avait rencontrés en début d’année et elle avait conservé un très bon souvenir de leur collaboration. Ensuite il y avait Clint Barton, agent du S.H.I.E.L.D et Avengers - également chef de cette intervention - que Lynda avait salué avec un sourire timide. Il semblait parfaitement se souvenir d’elle et semblait même être toujours reconnaissant de ce qu’elle avait fait pour lui. Pourtant son action avait été purement déontologique et naturelle. Il semblait également rassuré de savoir Lynda parmi les soignants de l’équipe. Enfin la troisième personne et non des moindres futs le Docteur Stephen Strange, ancien éminent chirurgien il avait tout abandonné et avait tout simplement disparu de la circulation. Lynda avait une toute autre estime de cet homme Ô combien arrogant et narcissique.
Le plan avait été mis en place et la sorcière rouge venait d’arriver sur place. Les informations du « champ de bataille » étaient transmises par la douce Céleste qui était aux côtés de Kurt Wagner pour aider Lynda dans sa mission de soigner les blessés. Ce fut à cet instant que Lynda sursauta à l’apparition de Strange dans un cercle d’étincelles. Le regardant avec des yeux plus que surpris, elle se hasarda tout de même à lui répondre avec la rancœur encore persistante envers lui :
« Docteur Strange. Ai-je vraiment le choix? Néanmoins, un téléporteur est d’ores et déjà là. »
Lynda désigna brièvement Kurt avant de poursuivre:
« Cela dit, je pense qu’une aide supplémentaire ne sera pas de trop concernant l’unité médicale si pour une fois vous êtes disposés à être sous mes ordres. »
Un petit sourire malicieux apparut alors aux lèvres de Lynda avant qu’elle ne lui réponde :
« Non, je ne suis pas une X-men, je suis la compagne de Charles Xavier. Il m’a demandé d’être là pour mes compétences et mes pouvoirs. »
Un doute s’immisça dans les pensées de la mutante qui ne put réprimer sa question :
« Et vous, vous êtes présent pour véritablement venir en aide à cette jeune femme ou bien vous avez jugé nécessaire d’être là pour satisfaire votre égo? »
Dans son appartement de Brooklyn, la sorcière avait le sourire aux lèvres, le genre de sourire que l’on a lorsque l’on a accompli quelque chose et qui fait que l’on est fière de soi par la suite. Le genre de sourire naturel que l’on a lorsque se sent enfin satisfaite de quelque chose. Le genre de sourire que la sorcière sombre avait alors qu’elle était seule.
Un verre de champagne en main pour se sentir entièrement comblée, la sorcière sombre s’apprêtait à fêter quelque chose lorsqu’elle fut interrompue. Un cercle doré fait d’étincelles et de mégie s’ouvrit alors sous ses pieds. Elle eut à peine le temps de poser le verre qu’elle fut happée par le sol. Utilisant sa magie elle tomba un genou au sol et les deux mains entourée d’énergie psionique afin d’amortir sa chute. Restant quelques secondes accroupie, elle releva la tête pour constater le départ du sorcier dans la Dimension Miroir. Le lâche.
La sorcière sombre n’eut alors aucun mal à reconnaître l’endroit où elle se trouvait mais l’inattendu se trouvait alors dans les personnes présentes, bien rangées en cercle autour d’elle. Se relevant lentement, comme si le moindre geste brusque allait déclencher un cataclysme, elle tourna sur elle-même en retrouvant progressivement le sourire mais ce dernier était différent. Il n’était pas rempli de fierté mais bien de mesquineries. Son regard pris le temps de croiser chacune des personnes mais s’arrêta sur Jean… Un haussement de sourcil puis une expression de dégout :
« Tu me déçois Phœnix, je ne t’aurais pas cru capable de te plier aux maigres ordre de ceux que tu as qualifiés toi-même de chiens. »
Le tour d’horizon continua, s’arrêta sur la boule de poils et l’homme au casque étrange…
« C’est bien d’avoir recruter chez les Scouts, cela leur permet de croire qu’ils ont de la valeur… »
La sorcière remarqua également deux blondes qu’elle ne connaissait pas, mais leur pouvoir semblait être important. Et si elles étaient là c’est qu’elles avaient leur importance. Il ne fallait pas les négliger.
Elle continua sagement et s’arrêta sur Barnes. Un regard empli de noirceur traversa alors ses pupilles. Une profonde tristesse lui parcouru l’échine mais ce ne fut que la colère envers lui qui ressortait aux yeux des autres. Personne n’avait besoin de savoir ce qu’elle ressentait vraiment. Son esprit s’était fermé hermétiquement afin que personne ne puisse savoir ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. Aucun mot ne fut prononcé envers Barnes mais un regard suffit à lui faire comprendre son mécontentement de sa simple présence.
Le petit tour se termina par ceux du début… Charles et Clint. Ces deux-là avaient finalement réussis à s’entendre. La sorcière sombre haussa à nouveau un sourcil, surprise de cette étrange collaboration…
« Bien… Visiblement, vous vous êtes enfin décider à agir… Mais c’est dommage qu’il soit trop tard… »
Regardant brièvement Jean, la sorcière sombre repris en s’expliquant :
« J’ai trouvé le fameux souvenir qu’il me manquait… Souvenir avec le soldat... Le dernier souvenir qui faisait que votre Wanda adorée tenait encore debout… »
La sorcière observa la réaction de Barnes, satisfaite de le faire souffrir un peu plus.
« Voilà ce qu’est aujourd’hui votre douce amie. »
Créant un cercle d’énergie psionique une image de son propre esprit se matérialisa, montrant Wanda en tenue totalement grise, les cheveux détachés, le regard vide de tous sentiment. Elle était recroquevillée sur elle-même, les genoux contre la poitrine, les bras enlaçant ses jambes, une main s’échappant pour se frotter le front de manière frénétique. Le corps tout entier de la jeune femme oscillant d’avant en arrière alors que les mêmes phrases sortaient en boucle de sa bouche… *Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Je ne suis personne… Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Je ne suis personne… Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Je ne suis personne…*
Les paroles de la sorcière sombre expliquant avec des mots ce que les autres pouvaient voir dans ce cercle de vision :
« C’est terminé, elle n’est plus là. Elle n’est plus la Wanda que vous avez connue… »
Leurre ou réalité, la sorcière sombre, elle, était persuadée que cette vision était une pure vérité…
« Après le verbe "aimer", "aider" est le plus beau verbe du monde. »
31 JUILLET 2024 AVEC TOUS LES PARTICIPANTS DE LA MISSION
Un terrible terrible avait dégringolé sa nuque tandis qu’elle se tenait droite au milieu de ses comparses, le corps amaigri, traversé de petits spasmes nerveux qui l’obligeaient à remuer compulsivement ses doigts frêles ; chaque fois que ses ongles se plantaient cruellement dans sa paume rougie, elle expiait un peu de la tension palpable qui régnait en son coeur, et qu’elle s’efforçait d’apaiser. Il le fallait, de toute façon. Le combat qui allait se jouer d’ici quelques instants était d’une importance capitale, et bien que consciente, elle n’était toujours pas certaine d’être pleinement qualifiée pour y participer ; elle se savait encore trop instable, trop fatiguée, trop fragile… La Sorcière Sombre pourrait sans nul doute l’abattre d’un seul mouvement de cils à présent que le Phoenix était affaibli, mais puisqu’ils avaient besoin d’elle, Jean ferait de son mieux pour tenir le rôle qu’on lui avait attribué, en espérant ne décevoir personne. Encore une fois.
Le calme précédant la tempête ; quelques secondes avant que Wanda fasse son entrée tant attendue, la rousse avait lentement parcouru du regard les visages familiers qui se trouvaient autour d’elle, se demandant silencieusement comment ils avaient fait pour lui pardonner. Peut-être pour les mêmes raisons qui les poussaient à aider Wanda en ce jour… Parce qu’elle n’était pas totalement elle-même, parce que ce n’était pas sa faute, parce qu’elle faisait de son mieux pour lutter. Mais il était bien plus simple d’être indulgent avec les autres qu’avec soi-même.
Enfin, la Sorcière était apparue, presque invoquée par la volonté du Sorcier, et si la jeune mutante avait un instant espéré que ce soit le versant lumineux de son esprit scindé en deux qui se présentait le premier, il n’en fut rien. Dès que Wanda s’était tournée vers ceux qui représentaient à la fois ses alliés et ses ennemis, Jean avait difficilement ravalé sa salive en comprenant qu’il s’agissait de celle qui n’était animée que des plus perfides intentions. Leurs regards se croisèrent un bref instant dans un duel infertile, avant que la Sorcière ne crache son venin ; un poison cruellement vrai et accusateur, presque dénonciateur, qui lui fit baisser les yeux avec honte. Sincèrement confuse et gênée, la mutante avait gardé le menton vers le bas, sans rien dire, jusqu’à ce que la voix brisée de Wanda, l’autre Wanda, se fasse entendre dans le tumulte de ses pensées en cohorte. La malheureuse et douce Sorcière était dans un état véritablement déplorable, aussi bien mentalement que physiquement, et sa douleur faisait véritablement peine à voir ; les sourcils contrits par l’émotion, Jean avait brièvement secoué son menton de gauche à droite sans pouvoir nier la vérité qu’on lui présentait car, à la surface de cet esprit belliqueux, aucun mensonge ne la trahissait. Elle disait vrai.
« Non… »
Avait-elle murmuré d’une voix faible sans encore bouger d’un centimètre et sans la quitter des yeux, de peur qu’elle ne leur échappe et s’évapore en achevant sa captive intérieure. Wanda était certes affaiblie mais toujours vivante, quelque part dans cet esprit infecté. Si Jean avait survécu au Phoenix, Wanda allait survivre à son double maléfique. Et elle allait tout faire pour l’aider.
@AIWENORE Le Phoenix parle en #cc6633
The Phoenix
Watch me. I will go to my own sun and if I am burned by its fire I will fly on scorched wings and I'll rise !
Il ne s'était pas écoulé trois mois depuis le basculement de Wanda, et pourtant ces trois mois avaient paru extrêmement longs au professeur Xavier. Il avait découvert l'existence de l'alter-ego de Wanda en janvier, mais avait mis du temps avant de comprendre ce qu'elle représentait vraiment. Et depuis qu'il avait participé à son éveil conscient, il en avait payé le prix. Elle s'en était pris à sa sœur, à sa compagne, à celle qu'il considérait comme sa fille. Elle avait tenté de le briser. Elle avait failli réussir. Mais elle avait vite oublié que le professeur était un éternel idéaliste, un philanthrope, un homme qui ne perdait jamais espoir. Il sauverait Wanda. Il les sauverait toutes les deux.
Il lui avait fallu être violemment confronté à l'échec et à ses lourdes conséquences pour admettre qu'il ne pouvait néanmoins pas y arriver seul. C'est pourquoi il avait œuvré, avec l'aide de ses proches et d'alliés Avengers, à la mise en œuvre d'une ultime action qui devrait aboutir à la seule solution possible : la confrontation entre les deux Wanda. Il n'était pas certain que Barton, Rocket et les autres héros aient conscience de ce qu'il se passerait après. Mais lui serait là pour s'occuper d'elles, pour les aider et les soutenir, comme il avait toujours voulu le faire.
Toutes les précautions possibles avaient été prises, afin que cette fois les pouvoirs psychiques de la Sorcière Sombre ne lui soient d'aucune utilité. Les sœurs Cuckoos, Jean et lui-même se chargeaient de protéger les esprits de toutes les personnes présentes. Tous les esprits étaient parfaitement inaccessibles à Wanda. La puissante seule du Chœur Mental des triplées aurait probablement été suffisante, mais il préférait ne prendre aucun risque. Quant aux pouvoirs psioniques de la mutante, il comptait sur les combattants pour les affronter, et sur Lynda pour soigner les blessés.
Tout le monde était prêt. Il hocha la tête en esquissant un léger sourire lorsqu'il entendit les voix des Cuckoos résonner dans son esprit. Il rechercha Raven, la localisa à quelques centaines de mètres, dissimulée dans la forêt, et lui indiqua par télépathie d'attendre son signal. Il s'inquiétait pour elle, évidemment, comme toujours. Mais il savait également que sans elle, leur plan ne pourrait pas fonctionner. Il savait aussi qu'en endossant le rôle qu'elle devait prendre, en participant à sauver Wanda, Raven sentirait le poids de sa propre culpabilité s'alléger quelque peu.
« Bon courage à tous. »
Sa voix, calme et apaisante, avait résonné dans les esprits de toutes les personnes impliquées, présentes dans la clairière et dans les bois environnants. Concentré sur son rôle de protecteur, il écouta Barton donner l'indication de lancement, et observa le sorcier ouvrir le portail pour faire apparaître la Sorcière Sombre. Durant de longues secondes, personne ne prononça un mot, personne ne bougea d'un millimètre.
Elle finit par se relever lentement et toisa ceux qu'elle devait considérer comme des adversaires. Lorsqu'elle s'adressa à Jean, le professeur prit doucement la main de son élève pour lui signifier son soutien. La Sorcière cracha son venin sur la plupart des personnes présentes, mais ils étaient tous déterminés. Ces quelques mauvaises paroles ne suffiraient certainement pas à les briser. Ce qu'elle leur montra en revanche…
Charles sentit son cœur se serrer lorsqu'il observa le triste tableau qu'elle leur laissait voir. Il ne pouvait le croire. Jean avait restauré le souvenir, Barton et Rocket avaient motivé Wanda à continuer le combat. Elle ne pouvait pas s'être perdue autant. Ce ne pouvait être qu'un leurre, une vile illusion. Lorsque la Sorcière Sombre annonça, victorieuse, que Wanda n'était plus là, Charles sut qu'elle se trompait. Il le lui avait dit : elles ne pouvaient exister l'une sans l'autre. Il prit alors la parole, d'une voix forte et claire.
« Cette folie doit cesser ! »
Il lâcha la main de Jean pour la tendre vers la Sorcière Sombre, lançant une attaque psychique suffisamment puissante pour la faire souffrir assez pour que l'image qu'elle tenait à leur montrer se dissipe, et pour l'étourdir quelques instants. Il avait ouvert les hostilités. A présent les combattants pouvaient faire ce qu'ils avaient à faire.
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