C’est Stephen qui avait insisté auprès de Wong pour qu’ils aillent à la parade en l’honneur des héros. Dieu merci, on parlait des Avengers et, contrairement à la croyance populaire, il n’en faisait pas partie. Il ne savait d’ailleurs pas d’où ça venait, cette idée fixe que certains avaient… Bref, de toute façon aujourd’hui, Stephen n’était pas le Sorcier Suprême. Façon de parler. Il ne pouvait pas se départir de son titre comme d’une vieille paire de chaussettes. Par contre, il pouvait très bien porter un jeans un peu usé, un t-shirt à manches longues gris et un veston élimé par-dessus… Certes, pour ceux qui le connaissaient le mieux, ses tempes grises et ses traits acérés le vendraient immédiatement, mais croyez-le : dans ce genre de foule, on ne remarquait jamais personne.
Un peu en retrait, il avait été rôdé du côté d’un stand à hot-dog sous les grognements de Wong.
« Si tu n’en veux pas, vas jouer plus loin et laisse-moi tranquille ! »
Une exclamation qui venait du coeur à l’encontre de son ami et acolyte ! D’ailleurs, Wong finit par tourner les talons, non sans grommeler quelques paroles à l’intention de sa nouvelle passion pour les hot dog qui, selon lui, n’était pas très saine. Peu importe : le docteur en prend deux, puis s’enfonce lui aussi dans la foule dense en entendant un micro grésiller désagréablement. Il en est à la moitié de son premier hot-dog quand un long frisson le parcourt de la tête aux pieds. Une puissance magique qui le griserait presque, lui qui carburait à celle qui coulait dans ses veines depuis qu’il s’était ouvert à la puissance des maîtres des arts mystiques…
Son regard balaie la foule. Mais rapidement, Strange comprend que c’est inutile.
« Wong ? »
Ça aussi, c’est tout simplement inutile. Un bref soupir franchit le seuil de ses lèvres. Il se pose en retrait, trouvant néanmoins un endroit approprié pour voir suffisamment de ces fameux héros qui auraient pu faire mieux que de se mettre dans une position aussi vulnérable. Quelque chose n’allait pas. Il le sentait. S’il lui est impossible de mettre le doigt sur son malaise, il n’en reste pas moins que quelques options se glissent insidieusement sous ses tempes grises, jusque dans sa tête. Il ne les aime pas. Il n’aime pas tout particulièrement une de ces options… En espérant qu’il se trompait. Mais en toute modestie (ou pas), Stephen Strange se trompait rarement.
Il est légèrement bousculé alors que quelqu’un vient se poser près de lui. Strange tourne un instant la tête. Il est surpris de reconnaître une tête relativement connue. Levant la grande main abîmée qui tenait une serviette sur laquelle était encore déposé un hot-dog intact, il propose, un brin gouailleur :
« Hot-dog ? Profite-en pendant que tu le peux encore. Le temps va tourner. »
Le ciel était d’un bleu limpide. Mais il ne parlait pas de la météo.
Le Jour des Héros Une fois installé dans les gradins, il devenait de plus en plus difficile de faire bonne figure. L'ambiance festive, pourtant omniprésente qui avait encourager Rocket a profiter un peu de l'instant présent se trouvait a présent bien loin de lui, en contrebas de la tribune. Bien que la célébrité ne lui déplaisait pas et qu'il y prenait même un certain plaisir, a cet instant, il aurait tout donné pour être a la place d'un de ces citoyens inconscient de la menace qui pesait et confiant dans la sécurité de l'évènement.
Dans son hyper vigilance, il sursauta presque au moment ou une jeune fille inconnu vint s'installer dans la tribune, mais se raisonna rapidement. Une simple visiteuse, peut être invitée d'honneur. Il salua celle ci d'un signe de tête avant de se repasser mentalement le plan en boucle.
Un autre héro bien connu offrit a l'assemblé le spectacle d'une arrivée en haute volée, sous les acclamations de la foule: Le jeune Spiderman. Au moment ou celui ci s'adressa a lui, Rocket lui répondit, avec un ricanement et une certaine ironie:
"Géniale! Je l'ai vu aussi. Au moins on sait que j'ai un remplaçant"
Bien qu'il y ait une certaine forme d'humour dans ses propos, ils pouvaient aussi être interprété d'une façon beaucoup plus pessimistes. Rocket ne pouvait s'empêcher de penser que la prochaine confrontations, qu'elle ait lieux aujourd'hui ou plus tard, pouvait mal tourné.
Enfin, le défilé commença et malgré toute sa bonne volonté, Rocket s'assoupie quelques secondes, étant brusquement réveillé par le coup de coude de Clint. Le discours du maire ?! comment pourrait-il survivre a un discours vu son état ? Une attaque surprise aurait au moins le mérite de le tenir éveillé. Il répondit a son camarade avec un regards embarrassé
"Désolé, mauvaise nuit"
Sortant son téléphone pour pianoter quelque chose, il montra ensuite a Clint, comme si il voulait lui montrer une photo, sauf que c'était un texte, que Bucky pouvait également lire par dessus l'épaule du petit gardien de la ou il était: "ELLE s'en ait prit a Mantis hier pendant la journée. Je n'ai rien pu faire" Il n'y avait pas besoin d'être devin pour savoir qui était "elle", et la fin du message indiquait qu'il s'était fait mettre au tapis, mais il n'avais pas envie d'évoquer le sujet. Bien qu'affaiblit, Rocket n'avait pas l'intention de se retrouver sur la touche pour quelques écorchures. D'ailleurs, pour détourner le sujet, il fouilla dans sa sacoche et le plus discrètement possible, en sortit les deux bracelet, dont un qu'il donna a Bucky en se retournant vers lui
"Tiens, tu prends le "machin" et moi je garde le "bidule". Si elle montre le bout de son nez comme on le soupçonne, je la narguerai avec le "bidule" pour faire diversion et ca sera a toi de jouer. Essais de ne pas te foirer, sinon on y passera tous, et nous deux en premier. T'inquiète pas, ca va le faire. Je te fais confiance"
encore une fois, nul besoin de sortir des grandes école pour deviner que "bidule" et "machin" était le nom qu'il avait donné respectivement au faux et au vrais bracelet inhibiteur :copyright: 2981 12289 0
Elle était là, murmurait son esprit. C'était inévitable, inéluctable même. Si bien que les sourires des héros de ce jour n'étaient que de façade, car derrière la peau aux traits pincés, l'inquiétude était vive : personne n'osait clairement l'énoncer, mais tous le savaient. Elle était peut-être déjà là, d'ailleurs. Dissimulée dans la fourmilière agitée, guettant, quelque part, le moment opportun pour surgir au milieu de la foule effervescente, brisant la lueur de gaieté parmi les visages qui défilaient devant eux, comme l'hommage intolérable qu'elle se devait d'anéantir. Elle était là, c'était certain. Elle. Quatre lettres assemblées qui lui avaient fait tourné le cœur mais qui, à présent, ne lui inspiraient qu'une indifférence douloureuse, une déception amère qu'il n'était pas sûr de pouvoir effacer un jour. Comment pardonner le mensonge et la duperie ? Il ne pardonnerait pas de sitôt, mais il l'aiderait toutefois à retrouver ses esprits, comme on l'avait lui-même défait de l'emprise de ses anciens geôliers.
Seulement, il semblait plus difficile d'enfermer Wanda le temps de dénouer les nœuds insidieux que son double maléfique avait tissés à l'intérieur de sa tête ; sans nul doute, était-elle perdue dans les limbes d'un monde aussi obscur que froid, et les chaînes que formait sa prison lui rongeaient la peau en cisaillant jusqu'à ses os ; elle avait beau se débattre, beau hurler à s'en rompre la voix, rien n'y faisait. Personne ne l'entendait. Personne la voyait. Elle était une ombre parmi les ténèbres. Il savait, et peut-être mieux que quiconque, à quel point il est douloureux d'être prisonnier de son propre esprit, d'autant plus lorsque celui-ci est un véritable labyrinthe d'errance, de souffrance et de colère qu'on ne peut réfréner. À cette pensée, il eut curieusement de la compassion à son égard, songeant qu'elle devait être celle qui souffrait le plus des deux ; l'heure n'était pas aux reproches et aux accusations, car la floraison de sa rancune viendrait plus tard. Néanmoins, malgré le calme apparent qu'il s'efforçait de contenir malgré le danger qui les guettaient, son sang ne fit qu’un tour lorsque les mots numériques de Rocket défièrent devant ses yeux ennuyés : Mantis avait été l’une de ses victimes, et pas plus tard qu’hier. La jeune femme était l’une des personnes les plus douces et innocentes qu’il connaissait, elle était une amie précieuse et, pour l’une des rares fois de sa vie, il n’avait pu réfréner l'élan inquiet qui l’avait poussé en avant tandis qu’il demandait, soucieux de la jeune gardienne :
« Dis-moi que Mantis va bien ? »
Les sourcils contrits par l'inquiétude, il avait posé un regard impatient sur Rocket, espérant qu'il lui apporte une réponse des plus positives. Il irait rendre visite à son amie plus tard, il s'en faisait une priorité même si, pour l'instant, il fallait rester concentré sur la mission qu'on lui avait confiée, et qui nécessitait toutes ses facultés... Seraient-elles suffisantes pour asservir la force néfaste de Dark Wanda ? Si les mots de Rocket apparaissaient comme une volonté de rassurer, Bucky était resté presque impassible face à lui, le visage fermé.
« J'ai compris. »
Sobrement, il avait répondu au gardien en approchant sa main robotique pour attraper l'objet qu'il lui tendait, le rangeant aussitôt dans une des nombreuses poches de son pantalon foncé, d'un geste aussi discret que possible. Il ne manquait que la principale intéressée... Croisant ses bras musclés contre son torse, Bucky avait de nouveau posé son regard sur la véritable marée humaine qui défilait sous ses yeux bleus, l'esprit focalisé sur le plan qu'ils avaient conçu, en espérant que celui-ci soit de taille à neutraliser la Sorcière Sombre.
La file de voiture était interminable et d'un réflexe presque nerveux tu tapotais sur ton volant. Quelle idée d'aller à cette fanfare avec autant de monde. Néanmoins, un regard à ton épouse enthousiaste à l'idée d'aller voir les héros des temps modernes te fait sourire. C'était elle qui avait insisté pour venir rejoindre la fête. Son argument principal était de remercier ces hommes et ces femmes pour le sauvetage de l'humanité. Pour ce qui est de toi, tu leurs était certes reconnaissant de t'avoir fait ré-exister sur le plan métabolique, mais tu trouvais cela inutile de ressasser encore le passé et il est sans doute fort probable que même eux trouvaient un certain malaise à rester là à être regardé comme des bêtes de foires. Décidant de tourner à une rue adjacente, tu souhaitais te garer un peu plus loin pour continuer votre expédition à pied. Une fois descendu du véhicule, tu ne pouvais pas t'empêcher d'être moralisateur.
« Tu es sûr de vouloir y aller chérie ? C'est sans aucun doute noir de monde ! »
« Oh mon cœur ! Tu peux quand même faire un effort ! Au moins pour l'agent Barton qui t'a sauvé la mise. »
Tu soupires alors et tu te résignes à l'en dissuader. Ce n'était clairement pas la peine. Un long moment de marche s'offre alors à vous et tu ne pouvais pas t'empêcher d'observer Rosalie, pétillante comme à son habitude et observant les divers fast-foods et autre magasin. Il est vrai que tu pouvais faire un effort afin de la rendre un peu plus heureuse. Des aventures et des mésaventures vous en avez connu, savoir qu'elle était stérile et qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant, ça fait toujours un choque. C'est pour cela que tu te donnes comme mission d'entretenir un petit peu plus son bonheur comme tu le peux. Comme prévu, une véritable marée humaine se tenait sous vos yeux et sans aucune hésitation Rosalie s'enfonce dans la foule pour être au plus près des barrières afin de contempler les Avengers. Hésitant un instant tu commences à poursuivre avec elle jusqu'à ce que ton estomac grogne légèrement.
« Heu mon cœur, je vais chercher une collation tu veux quelque chose ? »
« Oh... Eh bien, un petit plaisir de temps en temps ne fait jamais de mal. Si tu trouves, prends-moi un hot-dog à la moutarde ! »
Un baiser se fait voir entre vous deux, plein de tendresse et d'affection et tu pars alors à l'opposer de la marée humaine en t'excusant à chaque fois que tu bouscules une personne sans le faire exprès. Une fois hors de la foule tu entames des recherches pour savoir quel stand serait le plus approprié et le plus hygiénique. Tu étais fortement surpris du nombre de personne attendant pour se faire servir à chaque magasin et tu commences légèrement à baisser les bras. Tu te dis que tu étais un peu trop gourmand et qu'il fallait mieux rebrousser chemin. Sans faire exprès tu bouscules à nouveau une personne qui se retourne vers toi. Son visage est familier, mais sous tes recherches tu n'arrives pas à mettre un nom sur ce visage. Celui-ci te propose un hot-dog en te disant de profiter avec des mises en garde plutôt mystérieuse. Tu hausses alors un sourcil en prenant le sandwich en main. Est-ce que cette personne te connaissait ? C'était fort possible. Après tout, le professeur Otto Octavius avait acquis une certaine célébrité pour ses thèses et ses avancés en matière atomique.
« Oh, c'est fort sympathique... Combien je vous dois ? Le temps va tourner vous dites ? Veuillez me pardonner, mais je n'arrive pas à saisir. »
La générosité était une chose rare dans cette société et croisé une âme charitable n’étais pas une mince à faire. Cependant, tu avais cette sensation étrange, connaissais-tu cet homme ? En tout cas, tu ne l’avais jamais croisé auparavant.
Un an. Un an jour pour jour depuis que Tony s’était éteint. Un an s’était écoulé depuis ce jour funeste où l’amour de sa vie avait rendu son dernier souffle. Donnant sa vie pour en sauver des milliards. Elle comprenait cette célébration, qui avait représenté le renouveau, la vie pour tant d’êtres vivants. Mais pour elle il avait signifié la mort prématurée de l’homme qu’elle aimait le plus au monde. Le père de sa fille. Tony Stark.
Pepper n’avait pas besoin d’un jour en particulier pour célébrer les héros de cette victoire sur Thanos. Elle n’avait pas besoin qu’on lui rappelle cette date. Elle resterait graver à jamais dans son cœur. Le 12 mai. Tony était parti pour un monde, meilleur, elle l’espérait, rejoindre ces deux parents partis trop tôt eux aussi.
Redoutant d’être submergée par l’émotion durant des jours elle avait repoussé dans un coin de son esprit cet évènement auquel elle se devait d’assister. En tant que participante à cette guerre, mais également en tant que PDG de Stark Industries. Son entreprise était florissante et elle savait que Tony aurait été fière d’elle. Si elle avait peur pour elle, elle craignait encore plus encore pour sa fille Morgane, qu’elle aimait plus que trois fois mille.
Ne pouvant repousser l’inévitable, la mère et la fille s’étaient rendues aux tribunes, un peu avant l’arrivée de la foule. Elles étaient descendues d’une longue limousine noire, affrétée pour l’occasion afin d’être sûre de ne pas avoir de problèmes.
Morgane, vêtue d’une tenue de couleur blanche, comme la pureté de son âme, sortie la première suivie de Pepper, sobre, classe, distinguée, raffinée dans sa robe bleu nuit, triant presque sur le noir. La blonde ne portait plus le deuil en public, mais elle ne pouvait pas venir habiller n’importe comment. Elle savait que les yeux du monde entier seraient posés sur elle, la veuve, la femme de celui qui, par son sacrifice les avait tous sauvé.
Grimpant dignement les marches qui permettaient d’accéder aux gradins VIP, elle n’avait même pas besoin de présenter son laisser passer qui était dans sa petite pochette, pour elle et sa fille. Une fois arrivée en haut, elle salua les membres déjà présents comme Bucky, Clint, et Rocket. Se sachant observée elle ne pouvait se laisser aller. Sa fille Morgane, elle fit encore plus de cérémonie et s’inclina devant tous ces héros. Après une petite dizaine de minutes à discuter avec certains convives, les cris de la foule retentirent. Pepper leva les yeux au ciel et vit l’homme araignée accéder aux gradins. Tant pis pour les caméras. Elle s’avança vers lui, d’un pas sur et le pris dans ces bras, sachant, que, pour lui aussi ce jour n’était pas forcément à la fête.
- Peter. Je suis heureuse de te voir. Tu n’es pas venu depuis un moment nous voir. Tu sais que tu es toujours le bienvenue …
Lui dit-elle d’une voix douce et bienveillante, nullement teintée de reproches alors que de leur côté, certains des Avengers semblaient sur les gardes, comme si quelques choses se tramait dans les coulisses.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Aujourd'hui, était un jour important, le monde allait célébrer la victoire des Héros de notre temps face à la plus grande menace qu'est connu ce monde, Thanos. Le monde allait également célébrer le retour, de la moitié des disparus. En ce jour, une nouvelle fête mondiale allait être célébrée par tout être vivants. Le jour des héros. Et j'allais être moi aussi être présents à cette petite fête, après tout sans leur intervention, Génosha ne serait qu'un petit campement pour mutant et non pas la ville qu'elle est actuellement. Je leur étais tout de même reconnaissant pour tout ça. Et bien que j'étais parti assez tôt, pour y assister afin d'avoir une bonne place, à mon arrivée la place était déjà noir de monde. J'étais parti seul, mais il me semble que d'autres confréristes voulait aussi assister à l'événement, alors que d'autres voyait dans cette occasion, une opportunité de rester au calme sur l'île. Biensur mes instructions étaient clair, pour ceux qui voulaient participer au jour des héros, pas de grabuge, sauf en cas de nécessité.
J'étais venue habillé en civils, peut-être, était-ce une mauvaise idée, mais je n'étais pas venue pour me faire remarquer, juste pour passer un moment plaisant. Très chic, j'étais habillé d'une chemise à manche longue de couleur bordeaux et d'un pantalon de costard noir, j'avais pris une paire de lunette de soleil teintée, mais cette fois ci, je n'avais pas pris de chapeau. Je voulais profiter du monde et de l'euphorie générale pour passer plus ou moins inaperçu, je n'étais pas là pour un but malveillant, bien que d'être entourés d'humain ne me ravissait pas plus que ça. Je m'avançais alors, dans la foule, essayant de m'approcher de la scène comme je le pouvais. Ouais, je ne voyais pas l'utilité de participer à un événement, si c'était pour ne rien voir, comme tout le monde le ferait pour spectacle ou un concert ou même un match, sinon autant restés chez sois.
Codage par Kath H. Hunter
Dernière édition par Erik Lehnsherr le Mer 5 Mai 2021 - 13:46, édité 1 fois
Déjà un an. Un an que j’étais revenu à la vie. Mon corps était réapparu à l’endroit même où j’avais disparu cinq ans plus tôt. Dans mon appartement, mon loft en plein Brooklyn. Je n’avais pas compris ce qui m’était arrivé au début, mais, en voyant l’effervescence et l’animation dans les rues, je n’avais pas tardé à faire le lien, fortement aidé par les informations qui tournaient en boucle.
Même si je n’avais pas participé à la guerre contre l’armée de Thanos, la ville de New-York avait sollicité des pompiers de différentes casernes, survivants ou effacés pour participer au jour des héros, notre nouveau jour de fête nationale, le 12 mai. J’avais eu la chance, d’être sélectionné pour les plus grands rires de mes camarades pompiers. Et la première à se moquer de moi avait été Gabriela… Elle m’avait même renvoyé un message ce matin pour me redire qu’elle serait présente dans le public, et qu’elle souhaitait emmener un de ces proches « amis » au Molly’s une foi que la cérémonie aurait prit fin.
Vêtu de mon uniforme de cérémonie, et accessoirement de parade comme ici, à savoir un costume noir avec les insignes correspondant à nos grades. Il y avait de tout, du capitaine, du simple soldat du feu, du colonel, et du lieutenant comme moi. Je n’allais pas défilé en tenue de pompier dans un camion, mais j’ouvrirai la marche, en première ligne du bataillon représentant les « firefighter » de NY. Je soupçonnais le service communication d’avoir choisi les hommes les « plus séduisants » pour faire partie de cette parade. En effet, nous étions, tous, loin d’être les plus vilains de nos brigades respectives. Mais peut-importait.
Chapeau sous le bras, j’attendais sagement que le maire donne le signal d’ouverture de la parade, pour défiler sous les yeux du monde entier. Mine de rien, j’étais stressé et je n’étais pas habitué à attirer autant l’attention. Si j’avais pu fuir … Je l’aurai fait. Comme cet homme aux cheveux argentés au loin qui semblait être très empressé de vouloir se débarrasser de son hot dog. Si j’avais été plus près et en tenue de civil je n’aurai rien eut contre l’en délester.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Si la jeune femme qui s’était discrètement incrustée dans les gradins avait observé chaque héros avec un intérêt visible, l’arrivée de Spiderman provoqua un effet diamétralement opposé. Elle se raidit sur son siège, se figea, ses yeux regardant de tous les côtés pour trouver une échappatoire. Une araignée humaine. Son instinct lui hurlait de fuir, mais son énorme curiosité la contraignait à rester. Pendant quelques instants, elle resta là, figée, ne faisant même pas attention à ceux qui arrivaient après lui. Elle le fixait, terrorisée. L’espace d’une seconde, elle parut même transparente.
Doucement, s’assurant qu’il ne la regardait pas, elle quitta son siège, se déplaça doucement, à reculons, vers les gradins les plus éloignés de l’araignée. Une distance respectable. Elle voulait voir tous ces humains. Elle voulait voir ce qu’étaient des « festivités », elle voulait partager cette étrange liesse qui semblait parcourir la foule. Mais l’araignée la terrifiait. Nerveusement, malgré la distance, elle regardait le spectacle sans vraiment en profiter, jetant toujours des coups d’œil à Spiderman de crainte qu’il ne la remarque et ne vienne vers elle.
Ce matin assez tôt, j’étais en forme, je pétais le feu. J’avais un de ses programmes … je rayonnais déjà à l’idée de tout cela et littéralement chantais et dansais de bon matin ! Le Jour des Héros … Cela m’inspirait depuis quelques jours, et surtout depuis qu’il s’était ouvert à moi, me faire confiance et du coup j’avais concocté un plan pour lui rendre la pareille, pour faire un nouveau pas vers lui.
Je m’étais habillée d’un brassière de sport noire, d’un tshirt blanc ample, d’un jean un peu usé et confortable, d’une veste en cuir un peu rock, de doc martens. Bien sûr, la petite croix de mi Abuela était autour de mon cou, comme toujours, disparaissant sous l’encolure de mon tshirt pour être au plus près de mon cœur. Me voilà prête, parée pour partir à la parade … pour retrouver quelqu’un qui me tenait à cœur ! D’ailleurs, en pensant à lui, je lui envoyais un message pour préparer le magnifique plan que j’avais en tête.
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7:42 AM
86%
Mi “Super” Oso
Hey You ! Je suppose que tu seras présent au Jours des Héros Je me prépare et je décolle, je veux pas te rater ! Je vais faire en sorte d’être au plus près et peut être te faire signe comme une fangirl XD. Mais surtout, après tout cela, je te donne RDV à Times Square – 42nd Street ! J’ai une surprise pour toi ce soir et tu n’as pas le droit de te défiler Can you trust me ? Courage en tout cas, et je suis fière de te savoir à leurs côtés, tu le mérites ! A tout à l’heure
Message
Je venais de lui envoyer un message quand j’étais en train de finir mon sac. Si au début il était assez vide, téléphone, clef, deux trois conneries, je finis par me figer, pensant que vu le monde, s’il y avait un incident : chute, bousculade etc, il serait mieux que j’ai de quoi intervenir. Aussi, avant de boucler mon package, je rajouterais à mon parfait “Médikit” quelques ressources de plus : trousses de soin, bandages, quelques éléments random qui me tombent sous la main … bref digne d’un départ en manifestation … S’il y a le moindre souci au moins, je suis parée.
Avant d’ouvrir la porte, j’envoyais un message à Samuel également qui lui-aussi serait présent pendant la parade. Un sms lui disant que j’étais en route pour voir la parade et qu’après tout ça, ce soir, je viendrais au Molly’s avec une personne que je souhaitais vraiment lui présenter. Je savais qu’il allait me charrier, mais bon, peu m’importait, j’allais lui rendre la pareille là avec le défilé de majorette. Aujourd'hui, j'allais retrouver mon frère de coeur et celui qui était en train de devenir l'un de mes amis les plus chers ..., Mi "Super' Oso... mon coeur ne pouvait être qu'en joie !
J’étais surexcitée … j’avais vraiment envie que tout se passe pour le mieux … Et ça allait être le cas ! Bref, sac à dos fait, message envoyé, 10 élastiques à cheveux à mon poignet car je les casse sans cesse, mug thermos en main, lacets faits, itinéraire prêt, let’s go !
Le 12 mai 2024, Times Squares 8h50 AM.
-Oui Abuela, je ferais attention promis ! Mais oui, je serais pas toute seule enfin,... je vais rejoindre quelqu’un … Noo … ¡Alto! ! Non commence pas sinon je te le présente jamais … Non mais Abuela s’il te plait. Bon je te laisse, passe le bisou à Tia, et à bientôt.Te amo !
Je raccroche alors que j’arrive sur place et … Merdoum,, je pensais arriver tôt, cependant j’ai pas dû être la seule à avoir cette idée … Mince. Je demande quelques informations, on m’explique comment va se passer l’événement, et alors, aussitôt, je comprends où je dois aller, proche des tribunes VIP. En faisant au mieux pour ne pas faire mal à quiconque, je slalome entre les gens pour avancer jusqu’à pouvoir avoir en vu les personnes présentes là bas, les fameux Avengers. Et surtout, celui pour qui j’avais vraiment fait le déplacement. Je finis par me retrouver non loin de la barrière, un immense sourire sur les lèvres parce que je le vois au milieu des autres le fameux "Oso", Bucky. J’ai envie de lui faire signe mais c’est pas la peine, tous hurlent déjà, dans tous les sens, cela n’aurait servi à rien, cependant, je repris mon téléphone et lui envoie un message de plus
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9:02 AM
79%
Mi “Super” Oso
.... Can you trust me ? Courage en tout cas, et je suis fière de te savoir à leurs côtés, tu le mérites ! A tout à l’heure
Hey ! T’as fière allure et ils sont venus pour toi aussi ! Souris Oso ^^ ! Cela te va beaucoup mieux en plus
Message
Je doute qu’il ne prendra pas son téléphone en plein cérémonie mais cela me fait rire presque alors que je range mon téléphone, prête à découvrir la parade comme des milliers de personnes ici. J’avais hâte de voir tout cela, de siffler Samuel lorsqu’il passerait pour le taquiner, de lui amener mon ami plus tard dans la soirée, de passer une merveilleuse journée qui soit extraordinaire avec ses deux personnes. Finalement, peut être impatiente et surexcitée par l’allégresse générale, je tente, malgré mon p’tit 1m70 de faire un ou deux signes en sautant sur place, de capter son regard, n’étant pas si loin de la tribune dans un sens, le visage plus lumineux qu’il ne l’a rarement été et un sourire qui va d’une oreille à l’autre. Je suis heureuse, vraiment heureuse de voir tout cela. D’être au milieu de cette foule, au milieu de tous ses cœurs en joie. Je suis bien loin d’avoir les mêmes inquiétudes que beaucoup d’autres …
La parade n'avait pas encore tout à fait commencée et pourtant la liesse générale ne faisait qu’augmenter en intensité, légèrement plaquée contre la barrière, Oscar ne bronchait pourtant pas et participait même à tout ce capharnaüm. Un mélange d'acclamations de cris de joies et de rire qui fut brièvement interrompus par un cris d'étonnement général quand Spiderman passât prêt de la foule avant d'atterrir dans les gradins VIP en surplomb de toute la foule et comme tous les autres Oscar lui lançât une acclamation, levant haut son pouce, après tout, lui aussi était du Queens, fallait bien encourager les poulains du quartier ! Si pour beaucoup cette foule compacte et bruyante pouvait être un cauchemar, Oscar lui, appréciait de faire partie d'un tout, de n’être qu'un parmi toutes les personnes présente et de vivre intensément ce moment.
Puis enfin la parade commença et comme il l'avait imaginé, l'organisation avait mis les petits plats dans les grands. Dans un premier temps, les corps armées États-uniens défilaient comme pour la fête nationale avec eux les pompiers et forces de l'ordre, ce n'était pas la partie la plus attendue par Oscar, qui .. Sans avoir jamais eu un rejet pour l'armée, étaient surtout venus pour les Avengers. Autour de lui, certaines personnes venaient mettre leurs mains sur leurs cœurs ou plaçaient leurs mains prêt de leurs têtes pour un salut militaire. Il eut un très léger sourire, rien de moqueur, mais trouvait ça marrant que des personnes qui buvaient, criaient et fêtaient dans l’excès il y a encore quelques minutes, prenaient quelques secondes pour redevenir tout de suite très sérieux et respectueux en ce qui croient bien. Sans saluer, ni rien, Oscar observa d'un œil neutre la parade, après tout ce n'était pas son pays d'origine. Il laissa d'ailleurs glisser son regard vers les tribunes VIP qui s'étaient de plus en plus remplies, sa tête se releva et il garda un regard fixe vers tous ces héros assis là, à recevoir la rançon de leur gloire.
Lui aussi tentait de rendre la vie des gens plus simple et sans dangers, à son niveau, dans les rues, il ne jouait évidemment pas dans la même cours qu'eux à combattre des types qui t'extermine la moitié de la population ou des robots fou et génocidaire. Pourtant une pensée lui traversa l'esprit .. Une pensée qui n'aurait surement pas plus a son maitre ou a tout ceux qui le connaissent intimement, mais qui était pourtant tout à fait sincère. Il laissa ses yeux passés d'un Avengers a un autre en haut de cette loge et pensa qu'un jour, le monde connaîtrait aussi son nom, qu'il serait prêt à tout pour laisser lui aussi une trace dans ce monde et être un modèle. Un frisson d'excitation passa dans tout son corps, cette pensée lui donna encore plus le sourire. Son regard toujours posé sur les places VIP passe de l'admiration à la détermination, puis revient finalement à la parade. Si le garçon était un peu balloté à droite et à gauche à cause du mouvement de la foule, les légers coups qu'il reçut au niveau des jambes lui laissèrent voir un enfant au masque d'Iron-man, sautillant et essayant de voir par-dessus la barrière. Où étaient les parents ? Après avoir regardé tout autour de lui, il en vint à la conclusion que ce petit gars avait fait faux-bond à ses vieux pour voir le spectacle de plus prêt.
" Hé niño. " Dit Oscar d'une voix forte pour que le p'tit gars puisse entendre. Sa petite tête se releva vers le jeune homme, son visage toujours caché par ce masque en plastique rouge et jaune. Oscar présenta son épaule et lui fit signe de grimper. Il ne devait avoir que cinq ou six ans, Oscar avait déjà porté plus lourd que ça. Une fois en place le gamin lança a Oscar, timidement avant de participer a son tour aux festivités. " Mer.. Merci monsieur.". Vu la foule et l’effervescence ambiante, le garçon pensa qu'il était plus raisonnable que le petit monte sur son épaule au lieu de rester prêt du sol, risquant le pire au moindre mouvement de foule .. Et merde, qu'est-ce que foutent ses parents ?!
La parade continuait, le soleil était dégagé et rien ne semblait pouvoir obscurcir une si chouette journée.
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