Ce n’est pas fini, pas encore. Midas est rassuré de voir qu’Ezekiel est bel et bien vivant, mais prend tout de même le temps de l’ausculter sommairement. Il est affaibli, blessé…et semble vraiment aux portes de la mort. Il ne peut pas rester sur place pendant très longtemps.
“Respire, reste calme. Shufen est parti avec une petite équipe pour récupérer Luhan. Tu n’es pas en état de les suivre, il te faut des soins.”
L’hôpital est une étape non négociable, en supposant qu’ils parviennent à quitter cette forêt de malheur. Forêt d’ailleurs qui commence à flamber, la chaleur des flammes du bâtiment effondré derrière eux n’étant plus la seule à brûler leurs peaux. Les sourcils froncés, le brun passe le bras droit d’Ezekiel autour de ses épaules et l’aide à se relever.
“Il faut partir maintenant, avant d’être pris au piège. On ne peut pas les attendre ici !”
Son regard accroche le corps criblé de balles d’Aurelio, que la dénommée Ruby a ramené près d’eux. Tout ce sang sur ses vêtements…et une respiration sifflante en prime, qui trouve un écho dans celle de Ranevskaia. Le temps leur est compté, ils ne peuvent pas se permettre de tergiverser pendant des heures.
“Retournons à la voiture, et quittons cet endroit de malheur. Si nous attendons trop longtemps, nous allons en perdre au moins un sur les deux. Voire les deux. Ce serait contre productif.”
Le pragmatisme dont il fait preuve maintenant qu’Ezekiel est hors de danger lui fait froid dans le dos, à Midas, mais garder son sang-froid en toute circonstance est la seule raison pour laquelle il est encore en vie aujourd’hui. Il réajuste son fardeau, lui jette un coup d’oeil histoire de s’assurer qu’Ezekiel est toujours conscient.
“T’évanouis pas encore. Attends au moins d’être dans la voiture, s’il te plaît.”
Le feu me brûle la peau, la fumée crame mes poumons et d’un seul coup j’ai l’impression d’évoluer en enfer. C’est la voix autoritaire de la grande blonde qui me fait enfin réagir, et je la suis comme un petit chien vers l’extérieur. Lorsqu’enfin l’air frais s’engouffre dans mes poumons, je sens le soulagement détendre mes muscles. Mais celui-ci est de courte durée ; l’inquiétude pour Ezekiel me pousse à me tourner dans tous les sens, craignant que mon ami n’ait pu échapper à ce brasier.
“Eze ?!”
Il est là, entouré du reste de notre petit groupe. Nouveau soupir de soulagement, et un sourire se dessine sur mon visage - sourire qui se transforme en grimace lorsque je bouge mon bras droit. Les flammes ont abîmé la peau nue de mon dos, et je sens que je vais peiner à bouger pendant le reste de la semaine. Au moins.
“J’vais le buter ton daron, frérot. Je vais…”
Les menaces à l’encontre de Vladou se perdent dans ma gorge, lorsque mon regard accroche une flamme plus élevée que les autres. Est-ce que…est-ce que l’incendie est en train de s’étendre à la forêt ? La forêt dans laquelle nous sommes actuellement enfermés, qui risque donc de se transformer en barbecue géant ? Alors que mes yeux ne parviennent pas à se détacher du feu, une panique sourde commence à s’installer dans mes entrailles. Je ne crains pas la mort, me sachant pratiquement invincible maintenant. Mais le feu ? le feu est pire que tout. C’est lui qui peut me détruire. Lui qui me menace là.
Lui qui m’ensorcelle également. Ses couleurs orangées qui se reflètent partout, cette beauté fascinante vers laquelle je me sens irrésistiblement attiré. Je m’en approche, m’éloignant du groupe rassemblé plus loin en ignorant totalement ce qui se dit. Les sourcils froncés, je finis par apercevoir quelque chose entre les branches. Là-bas, à quelques centaines de mètres à peine…
“Ils sont là ! Eze, bro, je t’aime. Crève pas maintenant, ok ? Je vais te ramener la tête de ce connard sur un plateau d'argent.”
Ils risquent d’avoir besoin d’un coup de main, et maintenant que mon but est achevé de ce côté, je suis libre de le leur filer.
14.02.25, fin d’après-midi, Sleepy Hollow, comté de Westchester, État de New-York, Entrepôt situé sur la rive Est de la rivière Hudson,
Il a entendu le craquement des flammes dévorant tout sur leur passage, les hurlements des mutants brûlés vifs, la voix si familière et rassurante de Bella Donna, mais surtout, celle de Thomas, lui faisant une promesse. “J’vais le buter ton daron, frérot. Je vais…” Il le regarde, grandement réconforté de pouvoir observer le visage de son meilleur ami après l’enfer subi, mais ce dernier s’éloigne de son champ de vision, sans qu’il ne puisse le retenir. Où va-t-il ? Il tente de se redresser pour le suivre, attrapant la première main que la sienne rencontre. Quand bien même ne voit-il pas le visage de la personne venue saisir sa main à la sortie de l’entrepôt, Ezekiel s’y accroche de toutes ses maigres et dernières forces, reconnaissant bien vite le parfum de sa jumelle, qui lui intime de premiers mots rassurants, qu’il entend résonner dans son esprit. (Shufen, Sif et Emma sont parties le chercher.) En fermant les yeux pour alléger le vertige de son crâne, le bouclé hoche son menton de haut en bas tout en continuant de serrer la main de sa soeur dans la sienne, grandement rasséréné de sentir une présence aussi réconfortante auprès de lui mais, trop rapidement, celle-ci lui échappe.
Ezekiel ne sait pas pourquoi sa soeur s’éloigne d’un seul coup, mais il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils en ouvrant de nouveau les yeux pour tenter d’analyser son environnement, et ainsi comprendre la raison d’une telle fuite, pour faire face à une scène presque apocalyptique. Sous ses yeux légèrement plissés, se dresse l’entrepôt plié dans une masse de flammes rougeoyantes, au milieu de la forêt qui s’étend bien plus loin que ce que le regard peut contenir ; les troncs calcinés et les feuilles mordues par les braises, dont le feu se propage en passant de l’un à l’autre, semble émerger de la nuit noire comme pour dissiper l’obscurité dans de furieux crépitements, qui sonnent comme des menaces.
Mais s’il reste un instant interdit, après que l’un des arbres ait plié dans un craquement macabre pour s’échouer sur le sol en éparpillant un tapis de cendres, c’est surtout la voix de Caïn qui retient toute son attention, bien que sa seule présence l’étonne peut-être davantage que l’incendie auquel ils doivent faire face. « Respire, » Il veut bien, mais c’est gravement douloureux, même s’il ne peut pas le formuler. « reste calme. » Dans la mesure où il n’a pas l’énergie nécessaire pour paniquer, il obtempère plutôt docilement, hochant seulement son menton de haut en bas pour signifier qu’il l’est autant que possible dans cette situation. « Shufen est parti avec une petite équipe pour récupérer Luhan. Tu n’es pas en état de les suivre, il te faut des soins. » Il tente de se retourner pour apercevoir le champ de bataille rejoint par sa soeur, mais les derniers mots de Midas qui lui font froncer les sourcils ; il a suffisamment arpenté les dédales de l’hôpital après son agression pour en être vacciné. « Non. » Il n’a pas la possibilité de paniquer, mais il trouve toujours la force de contrarier les autres, oui.
Mais il n’oppose aucune résistance lorsqu’il sent que son bras enlace les épaules de Caïn, dont l’impulsion l’oblige à se remettre droit sur ses jambes, malgré le fait que celles-ci lui semblent étrangement incertaines. « Il faut partir maintenant, avant d’être pris au piège. On ne peut pas les attendre ici ! » Il ne veut pas les attendre, il veut repartir avec eux. Tous. Il ne vient pas tout juste de retrouver sa soeur pour la perdre à nouveau, et il lui apparaît tout bonnement impensable de laisser ses nièces, sa belle-soeur, Thomas et Hector derrière lui. « Non… » Mais il a beau clamer son opposition avec une voix appuyée, dans les faits, Caïn est pleinement capable de l’entraîner dans son sillage malgré lui, alors il est un peu forcé de suivre le mouvement imposé. « Non, non, non, non, non, non… » Répète-t-il en fermant brièvement les yeux sous l’assaut d’un nouveau vertige, incapable de freiner ses pas qui le conduisent bien loin de sa famille, de coeur et de sang. « Retournons à la voiture, et quittons cet endroit de malheur. Si nous attendons trop longtemps, nous allons en perdre au moins un sur les deux. Voire les deux. Ce serait contre productif. » Intrigué par la mention des deux, le bouclé se retourne vers Bella Donna, à laquelle il adresse un vrai sourire, avant de poser les yeux sur Aurelio ; aussitôt, le sourire se dégrade sur ses lèvres et il use de nouveau de sa voix pour marmonner, n’ayant point abandonné sa rancoeur dans les braises de l’incendie : « Lui, c’est pas grave. »
Malgré la fatigue étourdissante, malgré les cernes, malgré sa peau blême, il se targue d’un sourire satisfait lorsqu’il promène son regard sur le corps criblé de balles de celui qu’il a voulu tuer de ses propres mains quelques semaines plus tôt. « T’évanouis pas encore. » Le encore incite le bouclé à détourner le menton en direction de son interlocuteur, qu’il qualifie d’un bref plissement de paupières plutôt mauvais. « Non. » Il va visiblement falloir s’y habituer puisque, pour l’instant, il ne sait dire que ça. Cela le change peut-être pas de d’habitude, ceci dit. « Attends au moins d’être dans la voiture, s’il te plaît. » C’est demandé avec tant de politesse qu’il ne peut s’empêcher de pouffer de rire, avant de grimacer sous la douleur lancinante réveillée dans ses côtes, qui lui fait remonter sa main libre avec urgence pour les soutenir. Légèrement courbé en avant, il referme les yeux en arrondissant ses lèvres pour tenter de réguler sa respiration, son autre main s’étant instinctivement crispé sur l’épaule de son acolyte, d’une poigne tremblante.
Lorsque la douleur se dissipe, il se redresse en papillonnant plusieurs fois des paupières, désignant la voiture de son index comme pour témoigner de son envie de la rejoindre, non sans lancer un regard en arrière, vers tous ceux qui sont encore en lutte contre Vladimir. En arrivant aux abords de la voiture, dont le trajet creuse dangereusement ses forces, il ne peut s’empêcher de faire une raillerie à l’attention de Midas, lui soufflant d’une voix faible mais nettement amusée : « Tu me laisses conduire ? » Laissant la banquette arrière à Bella Donna et son blessé, puisqu’il se doute qu’elle doit compresser les blessures pour stopper les hémorragies, Ezekiel monte côté passager, en glissant ses mains tièdes et tremblantes contre son visage. Il veut juste rentrer chez lui, maintenant. « Pas… » Appuyant sa nuque sur le dossier de son siège, il vient glisser l’une de ses mains sur le bras de Caïn, afin de capter son attention lorsqu’il lui demande, une expression réellement tourmentée au visage : « Pas l’hôpital. S’il te plaît… » L’hôpital ou non, ils doivent se dépêcher de partir puisque le feu se rapproche dangereusement de leur véhicule…
- Voici la situation de vos personnages : Du côté de chez Luhan : — Shufen neutralise deux sbires de Vladou, après avoir demandé à Emma d’écouter sa mère. — Emma tue les occupants d’une voiture avant de s’en prendre à un autre sbire de Vladichou mais l’affrontement tourne mal, et elle est blessée à la main par un couteau. — Hector les rejoint, tire sur le couillon qui s’en prend à Emma, avant de donner l’alerte sur deux autres adversaires un peu plus loin, semblant identifier Luhan & son grand-père. — Sif se fait attaquer par un costaud mais elle le met ko (ça rime), elle se téléporte ensuite du côté de Luhan et Vladoche pour l’intercepter avec son épée, signalant aux autres qu’il est là. — Après avoir retrouvé son ami, Thomas se rapproche du brasier, fasciné malgré le danger représenté par ce dernier. Cela lui permet de discerner quelque chose non loin de lui, alors il décide d’aller voir…
Du côté d’Ezekiel : — Bella Donna se positionne en chef de file, dégageant le passage pour Felicia, Thomas & Ezekiel. Une fois dehors, elle aperçoit Aurelio en mauvaise posture et, n’écoutant que son courage, elle décide d’aller le chercher pour le sauver des flammes. — Dès qu’elle aperçoit son frère, Azael se précipite à son niveau pour lui prendre la main et l’aider à se relever, tout en répondant à sa question concernant Luhan. En entendant la douleur de sa fille, elle part à sa rencontre et rejoint donc le groupe de Shufen, Emma & Sif. — Midas s’occupe d’Ezekiel, commençant à le conduire vers la voiture lorsqu’il propose à Bella Donna de transporter les deux blessés à l’hôpital. — Aurelio espère survivre, et c’est déjà pas mal. Il peut remercier Bella si ça fonctionne (je crois qu’elle n’accepte pas les chèques).
- Résumé de mon post : c’est une poupée (russe) qui fait non non non non non, toute la journée, elle fait non non non non non Ezekiel fait son relou (oui, même à l’article de la mort) lorsque Midas s’évertue à lui sauver la vie en le rapprochant de la voiture, accompagné par Bella Donna et Aurelio, qui doit être transporté à l’hôpital de toute urgence. Montant côté passager pour laisser la banquette arrière à Bella Donna et son gruyère inconscient, Ezekiel, demande à Midas de ne pas le conduire à l’hôpital mais, quoiqu’il arrive, ils ont intérêt à partir puisque les flammes se rapprochent du véhicule…
Si vous avez la moindre question concernant vos actions à venir, n’hésitez pas à contacter Shufen ou moi-même.
BONNE SURVIE.
TROUBLE NEVER LOOKED SO DAMN FINE ᭸ I came back and brought the crown with me. I might, just might kick your butt, go run amok then paint my nails. Never learned to raise my hand, was too busy raising hell.
Pendant que Shufen s’occupait de calmer les occupants de la voiture qu’elle avait arrêtée, sa nièce s’occupait de celles qui roulaient encore. Sans faire attention aux cris, aux éclairs, au chaos à quelques mètres d’elle, elle avait mis hors d’état de nuire l’un des mutants. Cependant, alors qu’elle tournait son attention vers Sif, Pavel revenait à la charge pour s’en prendre à elle. En un instant, Emma fondait sur lui. Une lutte s’ensuit donc et, inquiète, Shufen ne quitte pas des yeux ce qui se passe, jusqu’à ce que la petite brune lui crie de faire attention. Faisant volte-face, elle a à peine le temps de se jeter sur le côté pour éviter une série de pics en terre, qui l’auraient tuée sur le cou. Se redressant, la jeune femme souffle dans sa flûte. L’air menaçant qui sort de celle-ci forme des projectiles d’ondes, qui viennent achever son adversaire.
Morte d’inquiétude, elle se précipite vers sa nièce, vérifiant ses blessures. Shufen caresse sa joue, soucieuse. “Ça va aller, ma chérie ? Rejoins les autres et pars d’ici, tu es trop blessée…” Bien sûr, elle commence à connaître Emma et elle doute qu’elle l’écoute… Shufen soupire et l’aide à se relever, portant maintenant son attention sur Azael et Hector, qui s’occupent du dernier sbire de la voiture immobilisée par Shufen. Elle est déjà rassurée en entendant Sif l’interpeller, parce que la première pensée qu’elle a est “Merci, elle va bien…”, ce qui peut sembler ridicule lorsqu’on sait que la concernée est une déesse. Le soulagement est de courte durée, puisque le contenu de sa phrase suffit à la faire paniquer. Comment ça, il s’est téléporté ?! C’est là que Hector les avertit de deux présences, plus loin d’eux. Sif est la première à réagir, demandant à Hector de l’emmener avant de trancher l’air pour ouvrir un portail et de disparaître. Mais ne vous méprenez pas : Shufen ne va sûrement pas rester en arrière. Alors que la voix de Sif résonne pour les prévenir qu’elle les a trouvés, Shufen n’hésite pas un instant à sauter dans le portail pour suivre sa belle-sœur.
Petit retour en arrière, quelques secondes avant l’arrivée de la jeune femme. Un sourire se dessine sur le visage du blond, alors que la pointe glaciale de l’épée touche sa nuque. Mis à part ce sinistre rictus, Vladimir Ranevskaia semble imperturbable, nullement effrayé par la menace que représente la guerrière. “Je respecte votre honnêteté… Sif. Je suis, pour ma part, enchanté de vous rencontrer… Et attristé que cette rencontre arrive trop tard.” C’est loin d’être par désir de connaître sa belle-fille, très loin de là, mais plus par désir de joindre à sa cause un pion puissant qu’il pourrait manipuler. Mais ce sont des choses qu’il ne dit pas, et l’une des raisons vient de détacher ses petites mains de la cuisse de sa tante. “Diédouchka, on a bien surpris Tatie, non ?” Un léger rire éclot dans la gorge de Ranevskaia Père. “Oh, mais la surprise n’est pas terminée, Luhan.” Au même instant, Shufen surgit du portail, se figeant net face au visage qui hante ses cauchemars depuis des mois. Des frissons parcourent le dos de la jeune femme, alors que son beau-père lui adresse un sourire des plus mauvais. “Bonjour, Shufen… Tu as l’air bien pâle.” Shufen respire profondément, tente de garder la tête haute. Elle pose les yeux sur son fils et tout le poids du monde, ou presque puisque Vladimir est toujours trop près de lui, semble se retirer de ses épaules : son petit garçon va bien. Il va bien… Elle lui sourit, un sourire rendu par l’enfant, qui ne comprend décidément pas ce qui se passe autour de lui. D’où vient l’animosité de sa tante, l’inquiétude de sa mère ?
“Shufen, tant que j’y pense… Tu passeras le bonjour à mon fils de ma part ?” Le ton doucement moqueur. Le sourire narquois. La colère sourde qui s’empare de Shufen lui donne même des vertiges. De sa manche, un couteau sort, subtilisé plus tôt à sa belle-soeur. L’instant d’après, la jeune femme, aveuglée par la colère et le chagrin qui lui écrasent la poitrine et tordent le coeur, se jette sur l’homme aux yeux vairons… qui disparaît dans une nuage de fumée bleue. Shufen manque de s’empaler sur l’épée de Sif, alors que la confusion remplace la colère, une main la saisit brutalement par les cheveux et la jette sans ménagement à travers le portail. Luhan hurle, il se met à pleurer, à appeler sa mère, se cachant derrière Sif. Vladimir soupire. Bien, il aurait voulu éviter tout ça devant l’enfant, mais peu importe. Il porte son attention vers Sif. Il lui adresse ce sourire mauvais, doucereux, tout en désignant le portail. “Venez, je vous en prie. Je ne voudrais pas que vous ratiez la réunion de famille.” Dans un nouveau nuage de fumée bleue, il disparaît.
Un hurlement se fait entendre par le portail. La seconde d’après, Shufen en sort, son épaule heurtant le sol assez pour la faire grimacer. Un nuage bleu laisse apparaître Vladimir derrière elle. Sans ménagement, il saisit Shufen pour la relever, sortant une arme à feu de sa veste. Une otage de courte durée, pour s’assurer qu’on l’écoutera sans lui sauter dessus. En particulier sa belle-fille de l’autre côté du portail, et le jeune homme redouté par ses hommes qui accourt dans leur direction. Bien sûr, il se positionne de façon à avoir le portail en ligne de mire. Le russe observe son audience. Il paraît… désolé. “Je regrette de rencontrer le reste de ma famille, ainsi que leurs hommes, dans de telles conditions… Emma, n’est-ce pas ? Tu ressembles beaucoup à Ezekiel… Tu as le même regard défiant que lui.”
Son attention se porte sur sa fille. “Bonjour, Azael. Je vois que la trahison ne pèse pas lourd sur tes épaules.” Un sourire méprisant, rancunier. Éphémère, car son expression redevient impassible à l’instant où il pose les yeux sur le mercenaire. “Hector, si j’ai bien entendu… Il est encore temps de changer de loyauté. Vos talents seront bien utilisés dans mon organisation.” Un long soupir, alors qu’il range son arme. Shufen, sans hésiter, jette sa tête en arrière pour le frapper dans le nez… Il n’en résulte qu’une forte douleur dans sa tête. Vladimir pose sur elle un regard hautain, avant de tordre violemment son bras pour la forcer à se tourner vers lui. Il saisit sa gorge d’une main. “Tu ne comprends donc pas, Shufen ? Me fuir est vain. Résister est vain. Demande à Aleksandrina… À Mikhaïl. Tu finiras morte sur le bord d’une route, exactement comme ce moins que rien.”
Sa prise sur Shufen, d’abord plus forte, se relâche. Elle s’effondre comme une poupée de chiffon. Vladimir se penche pour ramasser la flûte de sa belle-fille. Ses gestes sont doux, alors qu’il apporte l'instrument à ses lèvres. Une onde de choc vient à la rencontre de Emma, Azael et Hector. Plus loin, des lierres se dressent sur le chemin de Thomas, essayant de l’immobiliser. Un champ de force, créé à partir des ondes, se dresse autour de lui et de Shufen, alors que les notes s’élèvent dans la forêt en feu.
Pendant qu’Emma élimine Pavel, et qu’Hector et Azael se joignent au combat, Shufen tue le dernier mutant qui était sorti de la voiture. Elle se précipite vers Emma pour vérifier ses blessures, et lui demande de fuir (elle n’y croit pas trop non plus, ne vous inquiétez pas).
Hector ayant repéré Vladimir et Luhan, Sif ouvre un portail pour s’y rendre et menacer Vladimir. Loin d’être impressionné, il tape la discute tranquillement. Shufen les rejoint, et il la provoque. Elle l’attaque donc, et Vladimir se téléporte pour l’esquiver. Il l’attrape par les cheveux pour la jeter dans le portail. Après une provocation envers Sif, il se téléporte de l’autre côté du portail. Il s’adresse tour à tour à chaque personne présente (excepté Thomas, qui est encore trop loin : mais il l’a bien remarqué), après avoir pris Shufen en otage. Alors qu’elle profite d’une ouverture pour le frapper, ça n’a aucun effet. Il vole ses pouvoirs, puis les utilise pour attaquer le groupe : des ondes de choc sont envoyés vers Hector, Azael, Emma. Des lianes, contrôlées par phytokinésie, tentent d’entraver Thomas. Un champ de force fait d’ondes entourent Vladimir et Shufen. Elle est coincée avec lui pour l’instant.
Hector eut la naïveté de penser qu’une fois le chef ennemi capturé et l’enfant récupéré, leur aventure prendrait fin et qu’il pourrait en coller une à Thomas, n’ayant pas oublier la catastrophe sans nom qu’il a provoqué. Mais ce fut une erreur bien grave. Car en quelques secondes, à peine Sif eut elle capturé Vladimir, que ce dernier réussit avec un tour de force incroyable à repousser l’asgardienne et prendre Shufen en otage.
Messner s’en rendit tout juste compte qu’il voulu bondir sur le russe pour secourir la jeune mère. Mais reçu en même temps que d’autres de ses compagnons, une onde de choc si violent que le mercenaire décolla du sol. Il retomba plusieurs mètres plus loin, rebondissant comme une balle de tennis. Sa tenue militaire à morflé, se déchirant un peu partout, mais le mutant lui, ayant bien encaisser le choc, mais ressentant tout de même des douleurs dans ses muscles. Il cru même que ses bras furent paralysés après être retomber sur ses pattes, laissant un beau sillage sur son passage.
-Ok on arrête de rire maintenant, y'en a marre.
Face à ce qui pourrait être considéré comme un boss de fin niveau, Hector voulu tout miser. Frappant le sol de ses puissants poings pour bien s’énervé et dégourdir ses membres endoloris, la silhouette musculeuse du mercenaire se mit à gonfler faisant craquer tout le haut de ses vêtements et protection. En quelques secondes, sa musculature décupla, se recouvrit d’un épais duvet, ses bottes éclatèrent pour laisser sortir deux gros sabots, sa tête devenaient énormes avec ces deux cornes qui poussaient de son crâne. La, il était prêt pour du combat rapprocher.
-EMMA ?!
Hurlait-il avec sa puissante voix monstrueuse.
-TU PEUX REATTAQUER AVEC DES ECLAIRS ? LES ENVOYES LA OU JE VAIS FRAPPER ?
Son plan était simple, envoyé toute puissance nécessaire à un point précis pour faire céder le champ de force. Lui comme bélier, devant supporter en même temps toute énergie envoyer en même temps que lui.
Raclant le sol avec ses sabots, Hector chargea tel un boulet de canon droit vers lui, cornes pointés vers le champ de force et au moment de l’impact, donna un violent coup contre qui créa à son tour, une puissante onde de choc qui se rependit autour soulevant même une des voitures noires à côté, ne voulant perdre de temps.
résumé:
Projeté en arrière, Hector retombe sur ses pattes avec quelques douleurs. Voulant tenter le tout pour le tout, il se transforme en Minotaure, et demande à @Emma Ranevskaia si elle peut renvoyée ou non des éclairs la où il va frapper pour faire céder le champ de force, avant de foncer droit dessus.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
code by Laxy dunbar
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Roulette russeQuand il n’y a plus de solution, reste la vengeance.Tata Shufen se précipite sur moi après avoir neutralisé le garde qui l’avait attaqué, elle me dit de rejoindre les autres et de partir pensant que j’écouterais. Toujours souffrante de ma main, je peinais à me relever alors que les autres se battaient autour de moi. Maman Sif avait fait un portail pour aller chercher luhan et je m’apprêtais à suivre Shufen dans ce portail quand je vis Shufen passer au travers de celui ci suivie par un homme au cheveux blancs et au visage qui puait le maléfice. Il parlait, un peu trop à mon goût et me parlait même disant que je ressemblais à Ezekiel et que j’avais le même regard que lui.
“Va te faire foutre le vieux.”
Il tenait Shufen et malgré qu’elle essaye de se défendre, il l’a maîtrise et lui piqua sa flûte pour créer une onde de choc qui nous envoya balader à plusieurs mètres, l'atterrissage faisait mal mais vu ce que je venais de prendre c’était comme une douleur qui soulage et qui remet en place. Hector, pas très content, s’énerva et pris une forme que je ne lui connaissais pas. Il me demanda de le suivre avec mes éclairs et n’hésita pas une seconde en me relevant et en me concentrant pour que la foudre frappe au moment où Hector entra en choc avec le champ de force que le vieux a mis.️ 2981 12289 0
Roulette RusseQuand on créer un monstre il ne faut pas s'étonner qu'il nous chasse et qu'il agisse comme tel il a été créer.Sif prit les choses en main pour aller chercher Luhan et moi je m'occupai d’un dernier garde avant de pouvoir me concentrer sur Luhan et Emma. Shufen avait suivie Sif dans son portail et je vis Emma prête à le prendre avant que Shufen n’en sorte suivie par mon démon. Il n'avait pas changé et le voir me coupa la respiration. Les jambes tremblantes et l’incapacité de réfléchir, je ne bougea pas quand je le vis s’en prendre à Shufen, paralysé par la peur. Ce fut l’onde de choc qui me ramena à la réalité et je vis Hector et Emma partir vers lui prêt à l'affronter.
“Ne vous laissez pas toucher par lui, faite qu’il ne vous touche pas!!!”
Avais-je crié en sortant des couteaux cherchant un moyen de l’attaquer, la peur était là mais la présence d’Emma et Shufen arrivait à me concentrer même si je ne savais pas combien de temps cela allait durer. Il me terrifiait comme personne ne l'avait fait avant et je ne savais pas comment m’en prendre à lui tellement il était fort. Hector et Emma s’occupait du champ de force mais le pire sera quand ils arriveront a briser le champ de force.️ 2981 12289 0
Tout est si doux, tout est si paisible, je ne me rappelle pas avoir connu pareille quiétude par le passé.
Je me tiens, debout, dos à l'entrepôt. L'incendie fait rage derrière moi mais je n'en ai cure. Tout ce qui m'importe, en cet instant, c'est cette douce chaleur qui vient du ciel. Je lève la tête, fermant les yeux pour en savourer la sensation. Je ne comprends pas. Il fait encore nuit, il devrait faire froid, non ? Je rouvre les yeux, inspirant profondément, soupirant d'aise et de bonheur. Je suis tellement bien ici, mais je sais que je vais devoir prendre une décision.
Pourquoi ?
Parce que mon propre corps gît à mes pieds, criblé de balles, baignant dans son sang. Une femme blonde l'a porté tant bien que mal jusqu'ici. Je l'avise d'un oeil las. Bon sang, je ne pensais pas finir comme ça. C'est triste, et ridicule. Tout ça pour un mec qui me hait. Je me suis montré irrespectueux envers lui, mais il m'a cherché. Je ne regrette rien, je ne sais même pas pourquoi je me suis obstiné pour ce mec, sans doute parce qu'il est de la famille de ma Shufi, et parce qu'elle lui est fidèle. Je ne sais pas... Je commençais déjà à donner mon corps et mon âme à Ezekiel avant de retrouver Shufi.. Allez savoir.
Mio Pollo ?
Je me retourne, surpris. Derrière moi, face au brasier, se tient ma mère. Elle est superbe, vêtue de ce tailleur pourpre qu'elle adorait. Toujours aussi coquette, elle est soigneusement coiffée et maquillée. Je marche vers elle, sourire aux lèvres et attrape ses mains. Elles sont si chaudes. Elle me sourit et me dit en italien, après avoir libéré une de ses mains pour caresser mon visage : Tu as tellement grandi, tu n'es plus le petit garçon que j'ai quitté, je suis si fière de toi. Elle baissa la tête vers le corps étendu à nos pieds. J'en fais de même et je peux entendre son doux soupir. Toujours dans notre langue natale, elle me demanda : Est ce que ça en valait la peine ? Je prends quelques secondes pour réfléchir et finis par lui répondre, tout en jetant un regard vers Ezekiel qui souriait devant mon corps blessé : Non. Puis je pense à Luhan. Je me reprends et dis : S'ils réussissent, peut être que si finalement...
C'est bête. Mourir pour sauver la peau de quelqu'un qui est ravi de me voir mort. J'en ai presque envie de pleurer. S'il m'avait ne serait ce que tendu la main .. Je devrais me battre plus, pour Shufi, mais je ne sais pas si j'en aurais la force. Ezekiel risque de me jeter de la mezzanine pendant ma convalescence pour m'achever. Autant partir... Je ne serais plus une gêne pour qui que ce soit. Je lâche un nouveau soupir et dis à ma mère : J'aurais aimé qu'il en soit autrement, Maman. J'espère que ce que j'ai fais les aura aidé... Elle me souffla : Viens. Papa nous attends. Elle me tira doucement par la main puis, après un dernier regard pour Ezekiel, je la suis. Je ne regarde même pas le corps étendu au sol, je sais que cela est inutile.
Nous passons devant Shufi, en plein combat avec ses compagnons. Je m'arrête et lui dis, bien que je sais qu'elle ne m'entends pas : Je suis désolé Shufi, prends soin de Luhan pour moi... Chante lui la chanson en italien que je t'ai apprise quand on était gamin... Ma mère m'emmena d'un pas lent vers un escalier, lumineux et chaud. Je m'arrête quelques instants, hésitant. Elle me dit : Cela ne sera pas long, et cela ne te fera pas mal. Je souris et la suis, empruntant ce long escalier qui me mènera sans doute vers de nouveaux horizons.
ShootingI want to, I want to, I want to, I want I fuck you, I fuck you, I fuck you, I fuck I've got you, I've got you, I've got you, I've got I'm gonna shoot you all, I got a trigger like a gun (Huh) I only take it and shoot it for fun I shoot everywhere, I shoot holes in the sun I only take it and shoot it for fun I shoot everywhere, I shoot holes in the sun
Ce qui est bien quand on est une voleuse confirmée, c'est qu'on oublie facilement votre présence dans ce genre de situations. après avoir aidé Ezekiel à sortir suivie de Thomas, Black Cat s'était écartée, levant les mains à hauteur de poitrine en mode "cool raoul". Parce qu'ils sont tous en train de se précipiter sur ce pauvre patron qui on le rappelle, ressemble à une momie plus qu'à un être vivant bien conditionné. Mais ok, qu'ils s'époumonent, fassent leurs élans amoureux (parce que bon malgré la situation, le Legolas brun là, elle le voit mais ne dit rien), essaient de sauver comme dans les séries médicales un homme au bord de la mort. N'en ratant pas une et étant un peu blasée de la situation vu qu'elle n'a même pas le droit à un merci pour avoir ramené leur bébou ultime hors des flammes, Felicia penche la tête et coiffe comme elle peut sa perruque qui d'ailleurs a un peu brûlé avec toutes ces conneries.
— Wow, regardez tous ces mecs en action. On dirait une équipe de super-héros... ou une vente Black Friday chez Macy's.
Lâche-t-elle avec une certaine acidité. Peut-être aussi que dans le fond elle est inquiète pour Ezekiel mais elle ne le montre pas. Braquée, bras croisés sous sa poitrine, elle finit par tourner les talons en souriant. Bien que son cœur n'y est pas. Elle, elle a fait sa part pas vrai ? Elle peut tout bonnement se tirer et les laisser se débrouiller. De toutes façons, elle ne devait pas être là hein. Elle aussi a le droit de faire dans l'émotionnel et le drama oh ! Enfin bref, elle a fini d'enlever les cheveux brûlés, de mettre son grappin fichu dans son sac qui heureusement tient comme les tenues de pompiers, et c'est le moment de partir comme une princesse donc.
— Vous savez, je ne suis pas surprise de voir tout ce remue-ménage pour sauver une seule personne. Après tout, c'est comme ça qu'on obtient les meilleures histoires à raconter lors des dîners mondains. Sur ce ...
Elle tourne les talons.
Oui, Felicia les laisse gérer leurs bricoles, en apparence. Parce que certes elle a aidé Ezekiel, mais plus loin, il y a toujours Shufen qui est aux prises avec le fameux débile à l'origine de tout ce foin quand même. En plus il y a son fils au milieu de tout ça. Alors elle une petite crise existentielle, de choix quand elle a fini de se décaler du groupe fait de Galadriel, le soldat Ryan, Gimli et Legolas. Plus celui à l'article de la mort. Elle se dit que ce n'est pas cool, et que dans le fond, ce genre de travail à demi fait ce n'est pas son genre. Donc ... elle peste, se dit que sincèrement elle est déjà dans un état pas folichon avec son bide qui lui fait un mal de chien, alors en rajouter ... qu'est-ce qu'elle va y gagner. Que dalle, même pas un bijou de chez Tiffany&Co. Mais bon, c'est Shu' et Luhan. Plus Emma sûrement. Et ça ... elle ne peut pas. Baissant le menton en signe de défaite, elle trottine comme elle peut jusqu'au lieu du second affrontement. Felicia récupère aussi sur son chemin des débris pour alourdir un peu plus à chaque fois son sac et elle finit par arriver vu son parcours dans le dos de l'autre vieux moche à poils blancs (qui font un total déshonneur aux siens même si ce ne sont que des perruques). elle reste à bonne distance des lieux de l'affrontement, se reprend un anti douleur pour faire passer ce qui menace de la faire tomber en position latérale de sécurité et elle attend tun temps de voir comment ça tourne.
— Ok. Vous savez quoi ? J'en ai marre.
Le dit-elle pour elle-même, quelqu'un se trouvant potentiellement dans le coin, ou au reste de l'équipe qui ne peut pas l'entendre ? Dans tous les cas, même si elle grimace tant c'est dégueulasse de croquer et avaler comme ça son médoc, elle se lance dans sa petite entreprise et avance lentement. Lentement ... en ayant ce sac à présent en main. Emma est à terre à cause de l'autre tafiole et autant dire que Feli' voit rouge, un peu comme Thomas mais avec moins de muscles et de gueulé. Et devinez ce qu'elle fait ? Bah ... dans un élan et ses dernières forces, elle se met en place, avec son poids improvisé. Le sac alourdi, son grappin encore fonctionnel, on tourne et on va espérer que ça touche ?
— Harh ... harrrrrh ...
Un sifflement sort de sa gorge tant elle a du mal à respirer et que sa gorge est sèche. Elle est au bord du délire, pas vraiment consciente de si son coup va vraiment faire mouche ou pas. Mais faut essayer hein.
— EEEEEEEH TÊTE DE C*L TARTINÉ AU BARYUM !
Qu'elle lui dit pour attirer son attention par surprise, pendant qu'elle se met à tourner sur elle même pour balancer son projectile. Enfin on espère que cette diversion additionnée à ce possible shot down par emplâtré de sac sur l'autre courge albinos va aider hein. Et si là ses pouvoirs se décidaient pour se manifester ? On rappelle que plus Black Cat est en stress et proche de quelqu'un, plus il y a des chances que quelque chose de malvenu et absurde lui tombe sur la figure, ou que ce qu'il croyait éviter finit par finalement le taper. Surtout si au final il décide de se retourner contre elle.
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove
Ezekiel trouve le moyen d’être chiant et de railler, ce qui signifie en soi qu’il n’est peut-être pas si mal en point. Midas préfère ne pas tenter le diable, et le lâche uniquement lorsqu’il est certain que celui-ci est bien installé sur le siège passager. Il en a vu des hommes mourant, que ce soit dans sa carrière policière ou depuis ses premiers pas au milieu de la mafia. Des hommes qui tentent de se donner un genre par ego, alors que la vie leur file entre les doigts. Johnny aussi avait plaisanté avant de rendre son dernier souffle. Il espère, au fond, ne pas avoir à s’occuper du corps d’un autre de ses proches.
Il n’attend pas une seconde de plus, le chauffeur improvisé, et démarre le véhicule dès que les portières sont fermées. Si Ezekiel refuse catégoriquement de passer par la case “hôpital”, il n’a absolument pas envie de laisser tomber le fils Gallo dont le pronostic vital est certainement engagé. Il leur faudrait un miracle pour le garder en vie celui-là, et il se rend déjà compte à quel point son acharnement ne sert à rien.
“Accrochez-vous, ça risque de secouer.”
Sans attendre de réponse, Midas fonce au milieu du brasier en espérant rejoindre très vite la civilisation. Concentré sur la route qu’il se crée lui-même, évitant les branches en atteignant aisément les quatre vingt miles à l’heure, il conserve une expression d’étrange tranquillité sur le visage.
“Ruby, c’est ça ? Il me semble vous avoir déjà aperçu au club. Je suis Caïn. Quitte à faire des présentations tardives…”
Le silence dans l’habitacle ne lui plaît pas, faisant monter la tension dans son corps. Mais il ne peut pas non plus parler de la pluie et du beau temps avec deux blessés graves si proches, ça serait de mauvais goût.
“L’hôpital le plus proche est à une petite demi-heure d’ici, je peux réduire à dix minutes. Non Ezekiel, ça n’est pas pour toi, promis. Mais si tu pouvais prendre mon portable pour les appeler, histoire qu’ils se préparent à recevoir notre ami…qui est toujours bel et bien vivant, n’est-ce pas, mademoiselle ? Vous le maintenez, hmm ?”
Lâchant le volant d’une main, Midas sort son téléphone de sa poche et le pose sur les cuisses de son passager avant d’accélérer d’un coup. S’il veut effectivement réduire le temps de trajet, il va falloir pousser un peu plus le moteur.
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