Le barman me servait un vodka-martini alors que je rangeais mon carton d’invitation dans la poche de mon pantalon. Hochant doucement la tête comme pour le remercier, c’était à ce moment qu’un autre homme venait au bar. Pas pour discuter ni s’installer au comptoir, mais simplement pour se commander un verre de whisky. Ce dernier avait un costume de l’époque médiéval et contrairement à beaucoup d’autres invités, son visage ne me disait pas grand-chose. Enfin, j’avais l’impression de l’avoir vu quelque part, mais pas plus que ça.
« Bien sûr. Mais je ne voudrais pas vous gâcher la surprise. En tout cas, notre hôte sait s'entourer des meilleurs. »
C’était le boxeur à côté de moi qui répondait à ma question concernant s’il connaissait notre hôte. Celui-ci avait un drôle de sourire, un peu trop énigmatique qui ne m’inspirait pas trop confiance tout comme ses mots. « Notre hôte sait s’entourer des meilleurs. » Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? C’était pour ça que ces gens étaient déguisés en ses célébrités ? Ou c’était une sorte … d’illusion ? Avec tout ce qui passait avec les Avengers, mutants, sorciers et autres, cela se pourrait bien. Attendez … c’était pour ça que j’étais là ? À cause de mon talent d’extrême précision ? On voulait m’utiliser comme un pantin comme l’avait fait Wilson Fisk ? Il en était hors de question! Toute cette histoire ne tenait pas debout. Cette invitation mystérieuse, le fait qu’il y avait « ses morts » ou ses sosies peu importe, le fait que le boxeur connaissait notre hôte, mais pas moi et les mots qu’il avait utilisés. Je n’avais plus aucune confiance et j’étais maintenant très méfiant.
« Je n’aime pas trop les surprises. »
Je baissais légèrement mon visage vers mon verre. À la place de déguster l’alcool, je la reniflais comme si j’avais peur qu’il y ait quelque chose dans ce merveilleux nectar comme de la drogue. D’ailleurs en sentant la boisson, j’avais fermé les yeux et j’entendais plusieurs invités discutés. J’arrivais à entendre parfaitement les voix de John Lennon et de Sean Connery. Non, l’option des sosies étaient impossible. C’était un tour de passe-passe, c’était évident, mais de qui ? Quittant le bar, je marchais d’une façon assez déterminée, passant près des tables notamment celle du monsieur avec son costume médiéval et son whisky. Me plaçant à une table vide, je pris le plus discrètement possible un couteau tout en laissant mon verre à cet endroit. Peut-être que certains m’avaient vu, mais je m’en fichais. Mettant ce couteau dans la poche, je me dirigeais vers l’une des deux portes que j’avais repéré. Une sortie de secours était située près du buffet tandis que la seconde était près de la scène, au fond de la salle. Je me dirigeais vers la deuxième, qui devait amener vers des loges. C’était toujours dans les loges qui s’y passaient quelque chose d’intéressant, non ? Avec un peu de chance, ce « fameux hôte » était peut-être là-bas.
Dernière édition par Benjamin Poindexter le Mer 18 Nov - 19:44, édité 1 fois
Singularity - Fenris - Raven - Loki - Rocket - Barnes - Poindexter - Joseph “ Se déguiser est comme mettre un masque. ”
Une soirée costumée. Loki avait reçu une invitation pour cet évènement organisé par des mortels et chose encore plus surprenante, une deuxième invitation avait été glissée à l'attention de la Louve. Passé l'incompréhension, le duo allait finalement se rendre à cette soirée. Il était nécessaire d'avoir le fin mot de cet histoire. De plus, le Dieu de la Malice pouvait-il seulement résister à un concours de duperie ? Enfin, après bon nombre d'explications et recommandations de son mentor, le rendez-vous était pris. Et voilà Fenris qui se retrouvait descendre d'une limousine, vêtue d'une robe de princesse médiévale. Revêtant un masque vénitien en dentelle pour dissimuler en partie ses traits, elle se laissa guider vers l'entrée de l'hôtel. Cette soirée allait être un bon test pour elle. Se mêler ainsi aux humains, observer, assimiler et imiter afin de passer inaperçue.
Accueillie par une blonde dans le hall, Fenris fut convaincue qu'elle n'aurait aucun mal à se mêler au décor. D'abord l'homme recouvert de plumes à l'entrée du domaine et maintenant ça ? Décidément, les humains ne manquaient pas d'extravagance. Acceptant par défaut le ruban de satin argenté, elle serra les poings. Cette ambiance, ces lumières, cette musique la mettait mal à l'aise. Néanmoins, elle retrouva ses esprits en sentant puis en apercevant un buffet. S'y dirigeant, elle remarqua un invité avec une coupe de champagne et en récupéra une sur le bar. Inarrêtable comme un prédateur fixé sur sa proie, elle se glissa ensuite jusqu'au buffet et aperçu un petit bipède à poil s'en écarter. L'ignorant, elle se porta à la hauteur d'un moustachu au regard sévère, visiblement très hésitant quant à son choix des mets devant lui. Attrapant un, deux, puis trois petits fours, elle les dévora rapidement. Elle grimaça, n'appréciant pas tellement leur goût. Croisant le regard du moustachu en uniforme, elle se remémora les leçons de son mentor. Les humains aimaient être flattés. " Jolie moustache. " Dit-elle simplement au moustachu. L'entendant répondre un "merci" avec un accent très prononcé, elle posa son regard sur l'assistance. Les costumes des invités étaient tous aussi saugrenus les uns que les autres. Néanmoins, l'un d'eux attira particulièrement son attention. Cette cape, ce marteau, cette armure...
Fenris brisa sa coupe de champagne dans sa main de colère. Se reprenant, elle accepta la serviette tendue par le moustachu et se sécha la main. " Merci " Dit-elle avant de retourner au bar pour reprendre une coupe de champagne. Reconnaissant son mentor installé sur une table haute même sous son costume médiéval, elle s'accouda à la même table, lui tournant le dos. " Ce n'est pas test " commença-t-elle tout bas " c'est torture ". Tirant sur sa robe un peu trop serrée pour respirer mieux, elle se lécha les lèvres. " Donne faim. Ces proies. ".
« Professeur Joseph ». Cette appellation l’amusait beaucoup, a mi-chemin entre la distance respectueuse et la familiarité. Il appréciait vraiment la mentalité de Raven pour cet aspect peu conventionnel. Lui, en revanche, restait ancré dans ses conventions habituelles et, constatant que Raven était accompagné d’une fille. Il s’apprêtait à la saluer lorsqu’un… mutant, sans aucun doute intervint. Il n’eut aucun mal à reconnaître le célèbre Rocket, il fallait dire qu’il était unique en son genre. Joseph masqua, comme il le faut, son agacement quant à l’attitude irrespectueuse du mutant, qui visiblement n’était pas au fait des bonnes manières et venait de les interrompre.
Bah, se dit-il, ils étaient à une fête, et il était vraisemblablement un ami de Raven. Si elle n’était pas conventionnelle, on était en droit de penser que ses amis non plus. Il passa donc l’éponge dans son esprit pour en revenir aux présentations que Raven put alors faire. Poliment et avec un sourire chaleureux, il salua tour à tour Singularity et Rocket.
« Enchanté, Miss Singularity, Mr Rocket. »
Il n’eut pas de mal à déceler qu’il y avait eu un malaise quant à l’évocation d’un certain Quill. Ce nom lui parlait, mais il ne parvenait pas à retrouver de qui il s’agissait. Toujours était-il que Raven semblait chercher à détourner l’attention de Singularity en ce qui le concernait. Il reprit donc immédiatement la conversation avec cette dernière en prétextant la curiosité :
« Vous avez un nom peu commun, jeune fille. J’y décèlerai même un brin de poésie. Quelle est son origine ? »
Mettez-vous à l'aise, vous êtes entre de bonnes mains désormais
De là où il est, James peut observer silencieusement ce qui se passe. Qu’apprend-il de plus ? Si ce n’est des visages historiques, des célébrités, et des gens qui ont l’air de se demander ce qu’ils font là. On les reconnaît à leur air un poil perdu, un peu maladroit. Le genre de personnes qui se retrouvent mais où on sent que ça n’est pas forcément naturel. Barnes a d’ailleurs repéré le seul visage familier, à savoir le raton-laveur qui voulait acheter son bras. Cocasse, de se retrouver ainsi bien que l’ancien soldat ne se dirige nullement vers lui. Cela confirme donc aussi que des gens « un peu différent » ont été invité, comme lui. Dans quel but ?
Quittant l’ombre pour le bar, James se mêle à la foule, sourit parfois d’un air poli, s’excuse quand il marche sur le pied de quelqu’un pour finalement parvenir à s’assoir sur l’un des tabourets mis à disposition. C’est fatiguant, de participer à une chose pareille. Trop de bruit, trop d’agitation et, de là où il est désormais, aucun moyen de fuir pour l’instant. Les sorties, il en a repéré plusieurs mais ça impliquerait bousculer - pousser serait plus exact - les convives pour qu’ils dégagent. C’est un fait. Commandant distraitement un alcool, s’entendant demander un whiskey, il le sirote mais en restant sur ses gardes. Les questions essentielles : qui, quoi, pourquoi, comment tournent encore et encore dans sa tête.
Cela peut-être simplement une fête comme une autre mais c’est toujours assez bizarre de se dire que certaines personnes ont été invité et pas d’autres. Surtout, ceux qui n’ont rien demandé. Les convives déguisés en personnages culturels, de tout horizons, ont l’air de savoir pourquoi ils sont là. Ou alors ils ne se posent tout simplement pas de question quant à savoir ces fameux qui, quoi, pourquoi et comment. Devrait-il simplement profiter lui aussi ? Ça n’a pas l’air d’être… Des plus agressifs pour le moment.
C’est juste… Trop facile. A force de vivre des situations compliquées, on fini par oublier la simplicité des choses et la simplicité d’une malheureuse soirée déguisée, parmi tout un tas d’inconnus.
April's fool day
"Part of the problem with the word 'disabilities' is that it immediately suggests an inability to see or hear or walk or do other things that many of us take for granted. But what of people who can't feel? Or talk about their feelings? Or manage their feelings in constructive ways? What of people who aren't able to form close and strong relationships? And people who cannot find fulfillment in their lives, or those who have lost hope, who live in disappointment and bitterness and find in life no joy, no love? These, it seems to me, are the real disabilities."
A la proposition de Raven, la jeune mutante faillit exploser de joie mais se retint de justesse, peu désireuse d'embarrasser Raven lors de leur première sortie ensemble. Elle se contenta de hocher de la tête frénétiquement, avant de se tourner vers Joseph. Cependant, le destin en avait décidé autrement - Rocket s'avançait maintenant vers eux, bousculant maladroitement quelques personnes qui ne l'avaient sûrement pas vu. Le gardien finit sa course d'un pas hésitant qui lui fit manquer de peu de s'écraser sur Singularity. Celle-ci lui adressa un grand sourire, ayant hâte de pouvoir lui parler.
Raven décida alors de la présenter à Joseph, qui fit de même. Toujours souriante, elle répondit :
"Enchanté Joseph, c'est un plaisir de vous rencontrer."
Elle faisait un effort conscient pour utiliser les règles de politesse appropriées, l'étoile filante étant naturellement plus encline à être familière avec toutes les personnes qu'elle croisait. Surtout quand la personne en question lui évoquait tous les gâteaux au chocolat qu'elle avait pu déguster pendant la période de tests de Raven.
Elle avait d'ailleurs aperçu le bref geste entre elle et Rocket, sans pour autant saisir ce que celui-ci voulait bien dire. Singularity n'était pas exactement au fait des rumeurs dans l'institut, principalement parce qu'elle n'était pas exactement vue comme une commère ou comme capable de garder un secret.
Son regard avait également été attiré par l'entrée d'une femme qu'elle ne connaissait pas dans une robe de princesse médiévale. Elle l'observa échanger avec le sosie d'Hitler, se faisant la réflexion qu'elle était très jolie avant de poser à nouveau son regard sur Joseph, peu désireuse d'être malpolie, surtout quand celui-ci venait de lui demander l'origine de son nom.
Elle hésita un instant à lui donner. On lui avait explicitement demandé de ne pas révéler son identité de mutante parce que cela pouvait être dangereux pour elle mais... Joseph était un ami, non ? Avec un sourire complice, elle abaissa son masque juste assez pour qu'une petite partie de son cou soit visible, rentra ses cheveux dans son haut et sa main gauche dans la manche de sa main droite pour désactiver la projection. Sa véritable forme n'apparut qu'un court instant, dans le liserai entre son masque et son haut. Ce moment passé, elle tira à nouveau son masque en arrière et répondit :
"C'est en référence à l'espace et aux conditions... singulières de mon arrivée à l'institut."
Elle espéra que Raven ne lui en voudrait pas et que Joseph ne le prendrait pas mal - cette forme pouvait être particulièrement déroutant quand on la voyait pour la première fois. Elle attendit sa réaction avant de poser une question qui lui brûlait les lèvres depuis qu'elle avait entendu le terme de "professeur".
Alors qu'il s'était trouvé un peu trop près de la jeune fille, Rocket s'était aussitôt éloigner a une distance convenable afin de se présenter. Il s'était bien sure attendu a une remarque désopilante sur son apparence, voire une insulte, ou a se faire repousser sans ménagement, mais au lieu de cela, la demoiselle lui souriait d'un air amicale. En même temps, c'était une amie de Raven, il semblait donc normal qu'elle partage la même tolérance que la femme a peau bleu. Au moment ou Raven lui fit signe de ne pas parler de Peter, Rocket soupira doucement et lui fit discrètement signe qu'il avait comprit le message, mais se questionna sur les raisons... avait-elle honte du fait de sortir avec un homme de l'espace...? Laissant de côté cette reflection, Rocket reporta son attention sur la jeune fille en lui rendant son sourire:
"Enchanté Singularity. Je suis heureux de te voire aussi Raven, sympa ton costume!"
Il tendit la main pour les saluer tout les trois d'une simple poignée de main, alors que l'homme a l'air si distingué s'adressait également a lui... "Mr Rocket"? Bien que le raton-laveur comprenait que cela était une marque de respect, cette appellation sonnait étrangement a ses oreilles, presque faux même. Il suffisait de regarder l'environnement pour savoir que le Gardien de la galaxie n'avait pas sa place ici. Pour s'adapter au mieux, il s'efforçait de se fondre dans la masse: observer, imiter, s'adapter. Il leva alors les yeux vers le professeur afin de lui répondre, aussi respectueusement qu'il le pouvait malgré son manque d'éducation:
"Heureux de vous rencontrer professeur Joseph. Rocket suffira pour moi. Le gâteau au chocolat était excellent"
Lorsque la jeune mutante souleva son masque pour montrer un aperçut sa véritable apparence, Rocket ne pu cacher un certain émerveillement en voyant que le corps de la jeune fille avait l'apparence d'un ciel étoilé. Cela lui rappela aussi que l'espace lui manquait et il en ressentit une certaine mélancolie. Il regarda alors les différents invités dont la jeune femme en robe médiévale qui discutait avec le moustachu qu'il avait accidentellement bousculé un peu plus tôt, l'homme torse nu qui se dirigeai précipitamment vers les loges ainsi que celui qui portait également une tenue médiévale. Enfin son regard balaya l'ensemble de la salle et les personnage historiques présent. Il finit par demander, perplexe:
"J'ai une question: tout ces gens, c'est qui exactement ?"
Il ne se rendait pas vraiment compte a quel point sa question pouvait sembler idiote, étant donné que la plus grande partie des convives étaient des figures historique mondialement connu. Sauf que lui ne venait pas de la terre et était sans aucun doute le seul dans toute l'assemblée a avoir un vaisseau spatial en guise de chez-soi
ft. Singularity, Fenris, Loki, Rocket, James, Benjamin, Joseph & co
- Merci pour le costume Rocket ! Toi aussi il est bien !
Je lâchais un rire, Rocket connaissant évidemment mon point d’attention concernant Thor. Evidemment il n’était pas encore au courant que je l’avais rencontré récemment dans un sordide souterrain. Mais ce n’était pas le sujet.
Oh non. Oh non non non ! Mais qu’est ce qu’allait faire Singularity ?! Elle n’allait pas … Montrer sa véritable nature à un homme qu’elle ne connaissait pas, Joseph ?! Et à vrai dire moi non plus je ne le connaissais pas. Nous avions juste échangé le temps d’une heure mais nous n’avions pas évoqué l’aspect mutant du monde. J’allais retenir la main de Singularity mais je savais que si j’essayais de faire un geste j’allais la blesser. Intérieurement je bouillais de la retenir et te nous faire partir d’ici le plus rapidement possible. Nous n’aurions pas du venir. J’aurai du en parler à Charles. Il m’aurait dit ordonné de ne pas emmener la jeune rousse. Mais … Je voulais lui faire plaisir. Elle qui était si … Singulière.
Je déglutis péniblement alors que la jeune femme soulevait son masque pour montrer sa véritable apparence. Je serais machinalement mon poing espérant me retenir. S’il le fallait j’étais prête à me battre.
- Peut-être que nous devrions…
Dis-je d’une voix un peu plus tendue que d’habitude mes paroles étant coupées par le bruit de verre que je venais d’entendre. Je fronçais les sourcils et me tournais vers la source de ce bruit. Une jeune femme en costume médiéval me fixait d’un regard mauvais et semblait avoir cassé sa coupe de champagne. Quel dommage. Il avait l’air délicieux. Mais pour le moment je ne préférais ne pas toucher ni à la nourriture, ni à la boisson, trouvant cette soirée pour le moins étrange. La belle jeune femme paraissait me haïr et me détester pour une raison que j’ignorai. Pourtant elle ne me disait rien du tout. Peut-être que je me faisais des films, après tout elle ne me regardait peut-être pas.
Il y avait tellement de personnes étranges dans cette salle. Je me demandais bien qui était assez puissants pour créer autant d’illusions d’un coup. Un magicien ? Un … mutant ? Ou le fameux Docteur Strange ? N’était-il pas magicien ? Nous étions censés être à une fête mais pour le moment j’avais bien peur qu’elle tourne mal et finisse en bain de sang. Je pris enfin le temps de regarder un peu plus longuement toutes les personnes autour de moi. J’en avais certes reconnu une partie mais je n’avais pas encore vu les pires. A côté de la femme qui venait de détruire son verre se trouvait un homme, petit et moustachu. Comment ne pas le reconnaitre ? Il avait tué de personnes de mon peuple. Cela ne pouvait être lui. Je pinçais mes lèvres tirée de ma contemplation par Rocket.
- Ce sont les sosies trop parfait de personnes connus de cette planète. Surement un tour de passe passe !
Je saisis alors une fourchette sur la table la lançant innocemment mais avec de la force vers le moustachu génocidaire.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Tous les convives semblent être arrivés dans la salle, une quarantaine d'invités sont présents. La soirée se met petit à petit en place... lorsque la situation dérape.
Une fourchette vient d'être lancée sur l'un des convives. Le couvert maléfique se plante dans l'épaule de ce pauvre petit moustachu. Celui-ci écarquille d'abord les yeux de surprise. Il regarde l'objet métallique qui dépasse de son corps. Puis les traits de son visage se déforment lentement, ses yeux se plissent, sa bouche se tord en une expression de douleur. Hitler se met à... pleurer. Bruyamment. Comme un enfant de cinq ans qui a perdu son doudou. Son cri déchirant résonne à travers toute la salle, couvrant la musique de DJ Tony.
" PAPAAAAAAAA !!! "
Tout en hurlant, il se précipite vers le fond de la salle, près de la scène, devant une porte où se trouve un homme torse-nu, faisant face à un grand gorille (au sens littéral. C'est un singe très imposant.) Benjamin est bousculé par un Hitler en larmes. Le roi des singes se décale pour le laisser passer, avant de bloquer à nouveau l'accès aux loges.
Gandhi s'approche alors de Raven et du petit groupe qui l'entoure. Il les aborde avec beaucoup de sérénité, et pourtant une légère tristesse marque ses traits. Il demande calmement et poliment de ne pas faire d'amalgames. Ce n'est qu'une soirée costumée. L'esprit est à la fête, à la paix et à l'harmonie. Personne ne souhaite blesser qui que ce soit.
James aurait pu simplement continuer à avancer, de profiter de cette soirée étrange tout en réfléchissant à la manière de comment ça va déraper. L’ancien Soldat de l’Hiver a littéralement le nez pour ça maintenant, repérer les ennuis. Ou alors il est simplement incapable de penser qu’une soirée peut bien se passer.
— Monsieur, vous n’êtes pas déguisé !
D’abord, il pense que cette exclamation ne lui est pas adressée. Puis en tournant les yeux et en constatant une femme aux habits de sa propre époque - ou presque, à vingt ans près -, c’est bien à lui qu’elle parle.
— Je ne…
Pas le temps de protester qu’il est maintenant déguisé en quelque chose de grotesque. Un haut-de-forme, un foulard rouge, des gants en forme de ciseaux ? Elle semble particulièrement satisfaite, sous le regard parfaitement perplexe de Barnes qui n’a d’autre choix qu’enfiler tout ça par-dessus ses propres vêtements. De quoi elle se mêle ? Il se contente de rouler des yeux, de faire ce qu’elle demande, dans l’idée de tout jeter une fois qu’elle a le dos tourné.
Mais finalement, comme prévu et presque comme convenu, la soirée dérape. C’était évident, se félicite Barnes d’avoir presque « prédit » ça mais… Encore une fois, c’était juste couru d’avance. Un lancer de fourchette, un cri, des larmes (et James n’a jamais été autant aussi content de voir Hitler pleurer, même si ça n’est pas assez et même si c’est un costume, le soldat ne trouve pas pas ça particulièrement drôle de se déguiser en cet homme. Si on peut le considérer comme un homme).
Même si James désire plus que tout voir le nazi mourir une deuxième fois (ça n’est qu’un costume, rappelle-toi), ce lancer de fourchette a tout pour interpeller. De même que l’endroit où ce type est parti. Délaissant la femme des années vingt critiquant ses choix vestimentaires plus qu’honorables, Bucky se dirige vers le fond à pas rapide. Il jette au passage les gants inutiles, mais garde le haut-de-forme ainsi que le foulard rouge. Néanmoins, il reste à une certaine distance pour se mêler tranquillement à la foule. Lui ce qu’il veut, c’est observer et agir, pas être ralenti par un type quelconque.
Marrant, de constater que ça ne semble choquer personne ou presque, ce qui le laisse à croire que c’est soit une blague, soit une blague de très mauvais goût et il a un petit soupir en observant la porte, ainsi que le type qui semble en garder l’accès.
April's fool day
"Part of the problem with the word 'disabilities' is that it immediately suggests an inability to see or hear or walk or do other things that many of us take for granted. But what of people who can't feel? Or talk about their feelings? Or manage their feelings in constructive ways? What of people who aren't able to form close and strong relationships? And people who cannot find fulfillment in their lives, or those who have lost hope, who live in disappointment and bitterness and find in life no joy, no love? These, it seems to me, are the real disabilities."
Le gâteau au chocolat. Il semblait que ce lien pourtant ténu entre Raven et lui avait fait parler de lui plus que de raison, mais Joseph n’en était pas mécontent : être connu pour quelque chose d’aussi trivial plutôt que son métier, ça avait de quoi être rafraichissant. Il put également se rendre compte que le mutant n’était pas volontairement mal élevé et faisait des efforts, aussi oublia-t-il très vite les reproches qu’il avait à son encontre.
Il sourit mais resta focalisé sur Singularity qui, contre tout attente, dévoila quelque chose d’inattendu : sa nature. Le vieux psychologue ne s’était pas douté une seule seconde qu’il s’agissait d’un être surnaturel, elle semblait être une petite fille normale. Sa surprise se manifesta sobrement par un haussement de sourcil et une légère moue de surprise sur ses lèvres, vite remplacée par sa bienveillance habituelle.
« J’apprécie que vous me fassiez un tel honneur, Miss, mais vous devriez être plus méfiante. Tous, aussi bons puissent-ils paraître, ne sont pas prêts à apprendre une telle vérité. Certains pourraient même vous vouloir du mal. N’accordez pas trop facilement votre confiance, elle est fragile et facilement brisée. »
C’était là les paroles d’un homme d’expérience, à plus forte raison qu’il avait déjà vu des réactions extrêmes en présence de mutants. Il laissa toutefois rapidement de côté cette discussion, bien trop lourde pour une jeune fille, aussi spéciale fusse-t-elle, pour s’appesantir sur sa question suivante, reflet de son innocence.
« Professeur en méta-psychologie. Je n’enseigne pas, Professeur est un titre honorifique. Je suis un spécialiste en… mental et sentiments des personnes… eh bien, comme vous, Miss Singularity. Je les aide à comprendre leur esprit et à résoudre leurs problè- »
Il fut coupé par le cri d’un Hitler étrangement enfantin. Le sosie avait été blessé et s’était mis à hurler, rappelant au passage à Joseph son sentiment premier quant à cette fête, à savoir que quelque chose ne tournait pas rond. Outre l’aspect grotesque de la scène, qui ne prêtait pas à rire pour le psychologue, l’approche quasi-immédiate du Gandhi était d’autant plus suspecte. Il lui répondit immédiatement, avec calme mais une certaine fermeté :
« Et pourquoi vous semble-t-il nécessaire de le préciser ? Ce sermon ne devrait-il pas s’adresser à celui ou celle qui a cru bon de s’attaquer à un des convives ? »
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