Nous avions tous notre propre histoire et nos anciennes relations qui pouvaient revenir nous hanter même des années après que les faits se soient déroulés. J’appréciais vraiment ton honnêteté envers moi. Je remarquais néanmoins que ma remarque sur les mauvais garçons t’avait quelque peu perturbé. Tu semblais pris entre le sentiment de fierté mais également … Que pouvais-je lire dans tes yeux ? Non. Je n’arrivais pas à identifier ce sentiment. Tu ne me laissas en revanche pas le temps d’effectuer une analyse complète de ton regard car tu te levas rapidement pour m’entrainer vers une direction que je n’avais encore jamais empruntée.
Je t’écoutais tout de même attentivement m’exposer ton plan. Enfin, ce qui avait été ton plan dans un premier temps, la menace, espérant arriver à une reddition et une libération des prisonniers. Cette option me semblait effectivement la plus pacifique mais je doutais qu’elle puisse fonctionner. Je ne connaissais pas les Kree, mais si ils étaient du genre de Thanos, ce n’était pas ça qui allait leur faire peur. Mais, comme tu m’en informas quelques secondes plus tard, tu ne pouvais prendre le risque de déclencher des tirs et de potentiellement d'entrainer la mort des Ravageurs prisonniers. J’hochais la tête compréhensive. Effectivement, nous ne voulions pas non plus provoquer un bain de sang ou une guerre entre deux espèces. Quoi que … Les Kree étaient sans doute une espèce... Tu m’avais parlé de leur peau bleue, comme la mienne, mais tu n’avais rien dit concernant l’aspect physique des Ravageurs. Et … Si tu en faisais partie … Se pourrait-il qu’ils aient une apparence humaine comme toi ? Je n’osais pas poser la question.
Nous pénétrions par la suite dans cette petite salle, je la balayais du regard essayant d’en retenir le moindre détail. Je m’arrêtais alors, t’observant et t’écoutant avec attention me faire le déroulé du plan que tu avais échafaudé en à peine quelques secondes. J’étais vraiment impressionnée. Tu étais sacrément intelligent pour avoir pensé à tout ça en quelques minutes, un petit quart d’heure maximum. Tu m’impressionnais vraiment. Je pris alors le temps de répéter les mots clés histoire d’être sûre que j’avais bien compris. Je ne voulais pas faire échouer notre mission de sauvetage pour une histoire de détail.
-Sortir du Milano, entrer dans l’autre vaisseau discrètement, en trouver un, prendre son apparence.
Je m’arrêtais un instant posant mon regard dans tes yeux, voulant vérifier que j’avais bien tout. Tu ne m’interrompis pas. Je pus donc retracer à nouveau le déroulé dans ces grandes lignes levant à chaque fois un de mes doigts histoire de bien avoir toutes les étapes. Nous étions au 5ème point. Je levais alors mon pouce.
-Te faire mon prisonnier. Et voir la suite…
Nous avions au moins 5 étapes de prêtes. C’était déjà pas mal ! Je ne pus tout de même retenir un petit plissement des yeux, coquins, lorsque j’évoquais le fait que tu allais être mon prisonnier. Si la fois où nous avions fini la soirée dans les douches j’avais proposé de t’attacher avec ta cravate … Ce n’était pas pour rien. Mais d’ailleurs. L’avais-je seulement pensé ou l’avais-je confessé ? Je n’en étais plus sûre. J’avais tellement d’images, très peu catholiques, qui me passaient par la tête lorsque j’étais en ta compagnie que j’ignorais si je l’avais formulé à haute voix. Peut-être que … Oui ? Quand je l’avais retiré alors que tu m’avais entrainée sous cette douche qui mordait nos peaux brulantes de désirs l’un pour l’autre. Je me revoyais en tout cas très clairement t’attraper par cette fameuse cravate …
Raven. Ce n’est pas le moment de penser à ça. Concentre-toi….
Tu m’adressas un petit sourire entendu. Tout était bon dans mon déroulé. Quelques secondes après ma révélation sur ma volonté de ne pas tuer je t’entendis pousser un soupire de soulagement. Avais-tu peur que je te dise non finalement et que je te laisse y aller seul ? C’était hors de question ! J’étais sur la mission la plus incroyable de ma vie, il était impenssable que je passe à côté. Et … De plus … Elle était en ta compagnie. J’espérais tout de même ne pas trop te décevoir. Alors que mes interrogations intérieures commençaient à m’envahir, ce fut comme si tu le compris. Tu t’approchas alors de moi, pour venir poser ta main sur ma joue bleue. Je sentis des petits frissons me parcourir alors que tes doigts la caressaient avec douceur. Tu semblais vouloir me dire autre chose … Peut-être ce qui t’avait tracassé tout à l’heure et que je n’avais pas réussi à identifier …
Oui c’était donc ça. Je fis pencher ma tête légèrement sur le côté pour quelle puisse se reposer un peu sur ta main. Pour te rassurer je portais d’ailleurs la mienne sur la tienne. Tu avais peur que je te prenne pour un tueur et que cela m’effraye et me repousse. Si tu savais comme cela m’importait peu. Erik était un tueur notoire et cela ne m’avait pas empêché de l’aimer, sachant tout ce qu’il avait fait. Même lui avait perdu le compte du nombre de personnes qui avaient trépassées entre ces mains expertes. Je pris alors la parole espérant être rassurante.
-Ne t’inquiète pas pour ça mon beau voleur. Cela n’a pas d’importance pour moi. Je voulais juste que tu connaisses ma position. Je comprends la tienne tu n'étais qu'un enfant ...
J’hochais lentement la tête mais pas trop, ne souhaitant pas que ta main quitte ma peau. Je voulais t’embrasser mais je n’osais pas. Après tout, la jolie blonde aux lèvres charnues avait disparu pour laisser place à une autre forme. Même si j’étais toujours moi Raven. J’avais changé, muté, et même si tu avais dis que cela ne te dérangeait pas j’avais toujours un doute.
Je fus surprise que tu m’embrasses alors que j’étais sous ma forme bleue. Seul deux hommes dans ma vie l’avait fait. Erik et toi maintenant. Dans ces moments je m’arrangeais pour toujours avoir une apparence humaine ne souhaitant pas dégouter mes partenaires. Erik avait, jusque ici été le seul que j’avais laissé m’approcher sous ma véritable forme. La Raven bleue. Celle aux yeux jaunes et aux cheveux rouges. Je répondis à ton baiser avec une infinie douceur, ne souhaitant pas rompre ce moment. Etre moi, réellement, avec toi. Juste comme ça. Néanmoins notre baiser s’arreta, peut-être un peu trop rapidement à mon goût. Nous n’étions pas là pour cela. Nous avions une mission à accomplir.
Te quittant à regret je me dirigeais vers le compartiment des armes que tu m’avais montré un peu plus tôt. Je n’osais toucher à rien, surtout que je ne reconnaissais absolument rien ou presque comme arme. Et .. il fallait dire que ... depuis que je t’avais retiré ta veste dans ma chambre une dizaine de jours plus tôt… Je n’osais pas trop toucher à ce type d’arme. Ce n’était pas le moment de venir faire sauter le Milano.
J’observais longuement tout de même ta petite collection puis m’orientais vers quelques choses que je connaissais bien et que je maitrisais, un couteau. Ou plutôt un poignard. La lame n’était pas bien grande mais paraissais affutée. A côté était posé un étui qui semblait être le parfait fourreau de cette arme. Je laesaisis et l’attachais rapidement autour de ma cuisse n’ayant pas vraiment de veste ou cacher mon arme pour le moment. Je serrais la sangle autour de ma cuisse alors que mon regard ne pus tout de même s’empêcher de se poser sur ta personne. A nouveau tu te déshabillais. Mais pour une fois ce n’était pas de ma faute ou mes mains qui en étaient la cause. Je t’observais faire la tête penchée sur le côté, c’était bête de louper le spectacle non ?
Rapidement tu te retrouvas avec le fameux pantalon sur les fesses ainsi qu’une veste sur le dos. C’est comme si elle t’allait parfaitement et que tu l’avais toujours porté. C’était surement le cas d’ailleurs, surtout suite à tes confessions d’il y a quelques instants. Nous étions maintenant prêt tous les deux à aller sauver ces fameux Ravageurs. Enfin … Pas encore exactement. D’un mouvement tu m’indiquas une combinaison qui pendait au mur. C’était à mon tour d’enfiler ça. Je la décrochais du mur et entrepris de l’enfiler. Je jetais un coup d’œil à l’intérieur. J’avais visiblement la place d’y entrer sans retirer mes vêtements. Je passais un pied après l’autre dans la fameuse combinaison. Je n’étais pas très à l’aise dedans mais je n’allais pas la garder éternellement. Alors qu’il ne me restait plus que la partie sur la tête à mettre je pris enfin la parole.
-Tu n’en portes pas toi ?
Je fronçais les sourcils ne comprenant pas vraiment pourquoi je devais en porter une et pas toi. Peut-être était-ce ta nature de céleste, enfin de demi-céleste qui te permettait de respirer en dehors du vaisseau ? Je l’ignorai. Je ne savais rien de ce monde. Je te vis indiquer ton cou, sans m’en rendre compte une grimace traversa mon visage.
Hum. Oui d’accord je vois. Comment avais-je pu l’oublier ?
-Ton fameux casque …
Je portais alors une main sur mon front là ou tu avais laissé ton empreinte lors de notre première rencontre en m’envoyant au tapis d’un coup bien ajusté de tête. La blessure avait guérit en une petite nuit mais je me souvenais encore de la force du choc qui m’avait envoyé par terre. Tu avais même réussi à me faire saigner. Pas juste une simple petite bosse mais vraiment à me faire saigner.
-Evite ma tête si possible cette fois !
Je portais un regard emprunt de malice vers toi alors que tu prenais ma main, bien que dans un énorme gant pour m’entrainer vers une espèce de petit sas. La j’attendis quelques secondes le temps que tu retournes couper les moteurs du Milano. Je trépignais, intérieurement d’impatience de sortir de là et d’aller sauver tes anciens compagnons de … larcins ? J’étais tout de même un peu inquiète à l’idée de partir dans l’espace comme ça. Est-ce que j’allais réussir à faire ce que tu attendais de moi ? En tout cas je donnerai mon maximum.
Une fois revenu, tu m’entrainas dans un sas de décompression. Tu ajustas alors sur ma combinaison et ma tête un casque de spationaute. Le sourire aux lèvres je me laissais faire alors que tu contrôlais que j’avais tout bien enfilé. Ce n’était pas le moment que je meure d’une erreur stupide comme le manque d’air. Une fois chaque point contrôlé tu posas ton regard dans le mien, te voulant rassurant.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Heureusement la mutante avait compris mon plan. En même temps, ce n'était pas trop compliqué. Enfin, il y avait de petites étapes à suivre et peut-être que si on échouait l'une d'entre elle, le reste du plan ne pourrait sans doute pas fonctionné. Il fallait vraiment y aller étape par étape, c'était crucial. Éteindre le vaisseau pour pas qu'ils nous repérent grâce à leur radar, sortir du vaisseau pour nous rendre sur celui des Kree, entrer à l'intérieur, assommé un Kree pour que Raven puisse prendre son apparence et faire comme si j'étais son prisonnier. On se rendrait peut-être jusqu'au cachot sans embûche et ainsi, on pourrait libérer les hommes de Stakar. C'était peut-être le retour qui allait être compliqué, mais on allait voir en temps voulu. On ne pouvait pas élaborer un plan parfait, de A à Z. J'étais sûr que la jeune femme avait tout compris comme elle répétait les étapges après moi. Du moins, les grandes lignes de chaque étape. En tout, cela fasait cinq étapes. Cinq étapes de planifier, mais il en restait d'autre à prévoir ... C'était drôle, mais j'avais l'impression que Raven pensait à autre chose après ses mots concernant de me faire prisonnier et de voir la suite. À quoi pensait-elle ? Peut-être qu'elle pensait à ce qu'on pourrait faire pour sortir du vaisseau ? Non, la blonde semblait pensé à quelque chose d'autre. De quelque chose d'un peu plus ... d'amusant voir même excitant.
Plissant légèrement mon regard, je ne posais pas de question à ce sujet et c'était alors qu'elle avait évoqué le fait de ne pas vouloir tuer personne. Je m'étais rapproché d'elle en lui caressant la joue et en lui expliquant qui j'étais. Je voulais montrer à l'enseignante que je n'étais pas ce genre d'homme qui aimait tuer. D'accord, j'avais eu une vie de hors-la-loi, mais je n'étais pas un assassin même si j'avais tué quelques personnes ... Je voulais être certain que la blonde le comprenne bien. Raven m'expliqua que je n'avais pas à être inquiet et que cela n'avait pas d'importance pour elle. Peu importe ce que je faisais, elle ne me jugerait pas, mais elle, elle tenait à tuer personne. Était-ce un code des X-Men ? De son frère ? Peu importe pourquoi, je respectais sa décision et c'était même noble. Trop noble même peut-être. Comment pouvait-on sauver des vies sans tuer les méchants quelques fois ? Même les Avengers devaient tuer à l'occasion. Comme Thanos, ils l'avaient même tués deux fois. Donc bon, je me demandais bien comment les mutants ou plutôt ces X-Men avaient fait autrefois, à leur époque. Tout de même, j'avais souris à sa remarque. Parce que la demoiselle bleue était compréhensive et aussi à cause de son petit surnom affectueux qu'elle m'avait donné. Mon beau voleur. Ouais j'aimais plutôt bien entendre ses mots sortir de sa bouche.
C'était après ça que je l'avais embrassé, ne pouvant plus me retenir. Je l'avais déjà dit à la mutante que je la trouvais tout aussi jolie sous cette forme, mais peut-être qu'elle ne me croyait pas. Je la sentais surprise au début de ce baiser, mais ensuite, plus confiante et naturellement douce. Elle n'avait sans doute pas l'habitude que quelqu'un accepte cette forme d'elle. Sa forme naturelle. Pourtant, moi je l'acceptais et je l'appréciais même. Cela me plairait bien même d'explorer ce corps après notre mission dans mon lit ou quelque part d'autre dans le Milano. Arrête de penser à ça Quill! C'était pour ça que j'avais relâché doucement mes lèvres des siennes. Cela allait être difficile de faire une mission avec elle sans avoir ses arrières pensées ou de l'imaginer sans ses vêtements et tout ça ... Il va falloir que je me fasse une raison. Alors que la mutante s'était rapprochée des armes blanches pour se servir, j'avais retiré mon pantalon pour le changer. Disons que c'était plus adéquat. J'avais bien remarqué qu'elle avait jeté son regard vers moi, mais cela ne me dérangeait pas du tout. Au contraire même, j'appréciais qu'elle me regarde ainsi ... Il y avait toujours cette tension entre nous, c'était quelque chose qui me rendait vivant et heureux à la fois. Cela faisait longtemps que je n'étais pas senti comme ça. À chaque fois que j'étais avec Raven, j'étais comme ça. Ensuite de ça, je prenais des armes à mon tour: deux blasters, des grenades électrifiés, un couteau caché dans ma botte, des grenades paralysantes, du matériel pour ouvrir la porte extérieur du vaisseau et je m'installai même un jetpack sur le dos. Disons qu'avec mes bottes, cela ne suffirait pas dans l'espace comme ça pour m'envoler vers le vaisseau.
Raven me regardait comme si elle attendait mes instructions maintenant qu'elle avait ses armes. Avec mon index, je lui montrais une combinaison qu'elle devait mettre. Sinon, elle ne pourrais pas respirer et survivre dans l'espace sans oxygène. Tout doucement et hésitant un peu, la demoiselle commençait à mettre la combinaison alors qu'elle me demandait si j'allais en mettre une. Secouant doucement la tête pour lui faire dire que non, je lui montrais mon cou avec le fameux bouton sur ma peau pour activer mon casque quand je le voulais. Me faisant une grimace, elle comprenait que c'était mon casque. En effet, mon casque permettait d'avoir de l'oxygène donc, pas besoin d'avoir de combinaison de mon côté. M'approchant vers elle, je pris le casque de la combinaison pour l'aider à le mettre. La jeune femme me fit savoir d'éviter de toucher sa tête pour ne pas la blesser cette fois. Riant légèrement, je savais bien que la blonde faisait référence à notre toute première rencontre alors que j'avais activé mon casque et que je lui avais donné un coup de tête contre la sienne pour la déstabiliser. Disons que j'avais agis impulsivement, mais en même temps, elle avait pris mon couteau et l'avait lancé. J'avais cru qu'elle voulait s'en prendre à moi à ce moment-là ou quelque chose du genre.
« T'inquiète pas ... Jamais je voudrais abîmer ce si joli visage que j'aime regarder. »
Bien évidemment, je ne voyais pas souvent le visage de sa forme originelle comme Raven gardait la plupart du temps son visage d'humaine. Cependant, j'étais tout de même sincère. Pour moi, son visage était les deux. C'était peut-être bizarre dit comme ça, mais pour moi, c'était comme s'il n'y avait pas de différence. Installant bien son casque sur sa tête, je pris maintenant sa main pour l'amener dans le petit sas qui était la petite salle juste à côté. C'était par là que nous allions sortir. Le sas de décontamination. Ici, on pouvait ouvrir la porte extérieur sans problème pour ne pas endommager le Milano.
« Attend moi ici, je vais fermer les moteurs pour pas qu'ils repèrent le vaisseau. Ça sera pas long. »
Laissant Raven seul, je courais pour faire le plus rapidement possible. Me dirigeant à la salle de pilotage, j'éteingais les moteurs et je fis en sorte que le vaisseau reste sur place comme si c'était un vaisseau fantôme. Je pris tout de même le soin d'activer un bouton sur un gadget que j'avais pour me prévenir si jamais quelqu'un se rapprochait trop du Milano. Bon ... je crois que je n'avais rien oublié. Retournant dans l'autre pièce, je ramassais également une sorte de harnais et de corde avant de rejoindre Raven dans le sas. Vérifiant le combinaison de la mutante pour être certain qu'il n'y ait pas de fissure ni autre choses, je voulais m'assurer qu'il n'y ait pas de problème. Je ne voulais pas le laisser paraître, mais j'avais une petite crainte pour elle. Je tenais à l'enseignante et cela me rendait un peu nerveux. Je tenais beaucoup trop à elle même. C'était pour ça que j'avais amené ce harnais et cette corde. Je fis en sorte de nous lier tous les deux avec cette corde, qui avait une très bonne longueur, pour pas que je perde Raven dans l'espace. Sait-on jamais si elle perdait le contrôle comme elle n'était pas habitué d'être dans l'espace.
« Je t'attache à moi pour être certain que tu t'éloigne pas trop durant notre petite balade jusqu'au vaisseau. C'est une question de sécurité comme c'est ta première fois. Je ne pense pas que ça te pose problème ? »
Lançait-en la regardant droit dans les yeux en affichant un sourire. Je me doutais bien que cela la rassurait encore plus. De toute façon, on aimait bien se coller l'un contre l'autre tous les deux alors ... J'appuyai sur le fameux bouton sur le côté de ma tête au niveau de mon coup pour laisser apparaître mon casque de métal.
« Le look de l'espace te va très bien. Bon ... c'est pas la tenue la plus sexy qui soit, mais tu restes la plus belle créature de la galaxie ... »
C'était peut-être une phrase à l'eau de rose ou encore un compliment complètement bidon, mais c'était vrai pour moi. Raven était la plus femme pour moi. En même temps, la beauté était quelque chose de complètement subjectif alors ...
« Tu es prête ? »
Alors qu'elle me fit signe qu'elle l'était, j'ouvris la porte du sas pour qu'on puisse voir l'extérieur du vaisseau, l'espace. Le vide total. C'était comme ça l'espace. Me mettant à côté de la jeune femme, j'insérais ma main dans la sienne comme pour vivre ce premier moment inoubliable pour elle avec elle. J'étais heureux de lui faire vivre une expérience de ce genre même si c'était pour une mission dangereuse. Ça, peut-être que ça me rendait moins heureux, mais en même temps, nous étions partenaire de sexe et maintenant partenaire pour des missions. Peut-être que nous étions un duo idéal pour tout ? Peut-être bien. M'avançant avec elle en tenant toujours la main, je fis un léger pour me retrouver à l'extérieur tout comme Raven. Je savais exactement dans quelle direction aller. Droit devant nous. Si jamais, il y avait quelque chose, j'avais la même carte holographique dans le vaisseau, mais plus petit grâce à un petit appareil que j'avais sur moi. Je pouvais même localiser Raven sur la carte à cause de sa combinaison. Volant en quelque sorte dans l'espace, mon jetpack s'activait automatiquement pour me faire avancer alors que mes doigts quittaient celle de Raven, non pas pour choix, mais plus parce qu'ils avaient glissés. De toute façon, nous étions liés à cause de ma corde et elle ne pourrait pas trop s'éloigner si elle avait de la difficulté à se diriger.
« C'est beau n'est-ce pas ? »
Lançais-je me doutant que la mutant était un peu contemplative face à tout ça même si on n'avait pas trop de temps à perdre. Je ne voulais pas gâcher son plaisir, mais il fallait avancer.
« Tout va bien ? On continue de ce côté pour arriver au vaisseau. »
Après quelques minutes, on arrivait enfin près du vaisseau des Kree. Pour l'instant, il n'y avait aucune embûche et on n'avait pas été remarqué. Maintenant la prochaine étape, était d'aller à la porte de leur sas pour l'ouvrir et entrer dans leur vaisseau.
Tout semblait fin prêt pour partir. J’étais en sécurité dans ma combinaison et je ne risquais pas de m’asphixier, même si j’étais un peu angoissée à l’idée de sauter dans le vide de l’espace comme cela. Mais je ne le montrais pas. Je ne montrais d’ailleurs que rarement mes peurs. Je me devais de toujours ou presque me montrer, solide, sûre de moi, confiante. Mais c’était loin d’être toujours le cas. Je ne savais pas vraiment pourquoi je me mettais à moi-même une telle pression… Mais c’était comme cela depuis déjà bien longtemps…. D’où ma volonté de disparaitre et de vivre ma vie comme je l’entendais entre les années 70 et 80.
Je profitais du fait que tu sois partie un instant pour couper les moteurs afin de me mettre à marcher, comme je pouvais avec cette tenue imposante, faisant les cents pas dans cette toute petite pièce, essayant de contrôler ma respiration. De quoi avais-je peur ? Tu serais avec moi et j’étais certaine que tu ne me laisserais pas dériver dans l’espace jusqu’à ma mort. Car oui, c’était bien l’aspect qui m’angoissait le plus dans cette histoire de sauvetage des Ravageurs, ton ancienne famille.
En entendant du bruit venir dans ma direction je stoppais mes allers et venus pour t’accueillir avec un grand sourire.A nouveau, tu semblais avoir comme anticipé mes peurs. Dans tes mains se tenait une bonne quantité de corde ainsi qu’un harnais. Etais-ce pour moi ? Afin que je sois bien avec toi tout le temps ? Je sentis comme un poids de mes épaules s’envoler lorsque tu m’expliquas que c’était pour sa sécurité. A ton petit sous-entendu tu pus voir passer dans mon regard un éclair de malice. Evidemment il avait fallut que tu y fasses allusion. Rentrant dans ton jeu je secouais négativement la tête, parlant, ne sachant pas si tu allais m’entendre en raison de mon incroyable casque, mais le son passa très bien.
- Absolument aucun problème. Je suis toute à toi. Tu peux faire ce que tu veux.
Après tout, pourquoi serais-tu le seul à parler en double sens ? C’était d’ailleurs petit jeu qui s’était instauré entre nous depuis notre rencontre non ? Cela faisait partie du charme de notre couple non ?
Couple … Seigneur … Non. Je ne devais pas penser comme ça. Je n’étais pas faite pour les relations longues durées. Ce n’était pas pour moi. La stabilité, le confort, les sentiments. Je ne te méritais pas de toute façon.
Arrrrrrggg maudit cerveau qui s’emballe quand je suis en ta présence.
Je me penchais en enfilait comme je pouvais le fameux harnais. J’étais assez serrée entre le harnais et l’épaisseur de la combinaison mais j’étais sure de ne pas voguer vers les étoiles. Je m’assurais que le mousqueton me rattachant à la corde était bien solide en tirant plusieurs fois dessus d’un coup sec. Tout était bon. Nous étions finalement prêt à faire le grand saut.
Je levais le regard vers toi, tu avais maintenant ton casque et je ne pouvais plus voir ton visage ? Cela me perturbait un peu. Les émotions pouvaient être tellement parlantes sur un visage. J’haussais tout de même les sourcils surprise par ta réflexion. Sexy ? Ce n’était pas vraiment le mot que j’aurai utilisé. J’avais l’impression d’être un bibendum. Ha non pas sexy oui. Là effectivement j’étais totalement d’accord avec toi.
La plus belle créature de la galaxie ? Une vrai phrase digne d’un tombeur. Je ne pus m’empêcher de rire en posant une main sur ton bras comme pour te donner un petit coup.
- A combien de fille avez-vous pu dire ça Monsieur Quill ?
Je ne m’attendais pas à ce que tu me donnes un chiffre exact, ou même une réponse mais je ne pouvais rester sans rien dire suite à ton petit piège à fille. Tu n’avais pas besoin de cela pour me conquérir. C’était déjà fait. J’avais déjà fini dans ton lit. Et pas qu’une seule fois. Quoi que … Si … A vrai dire une seule fois en réalité, si l’on parlait de lit à proprement parlé.
« Tu es prête ? »
Je levais le pouce en l’air pour te faire comprendre que je l’étais même si je n’en étais pas vraiment convaincue. Ta main qui agrippa la mienne fut la bienvenue. Le vide. Rien que le vide. C’était devant moi à porté de main. Je serrais peut-être un peu trop fortement ta main lorsque d’un petit bond tu nous fis tomber dans le vide. Je dus retenir un petit cri. Je m’attendais tellement à tomber de haut, mais j’avais oublié ce léger détail : la gravité. Ou plutôt son absence. Je fus alors comme tirée, ton jet pack se mettant en marche. Nous avancions vers notre cible à un bon petit rythme. Je ne voulais pas perdre une miette de ce que je voyais. Au loin, des amas de pierre flottant. Si je me retournais je verrais également le Milano, semblable à un vaisseau abandonné, gisant à la dérive de l’espace. Je tenais toujours tout de même ta main, mais cette dernière sans que je sache pourquoi s’éloigna de moi et je me retrouvait alors seule. Un petit vent de panique passa dans mon regard mais tu ne le vis pas. C’est ta voix qui me sortit de ma panique.
Raven. Tu as une corde. Tu ne risques rien.
Je me reconcentrais sur toi en t’adressant un petit sourire. J’allais bien aller. Je … Tout allait bien. A nouveau je levais le pouce en l’air pour te faire comprendre que j’allais bien. Je me laissais tirer et après quelques minutes nous arrivions près du fameux sas que tu voulais ouvrir. Personne ne nous avait repérés. Nous étions sans doute trop petits pour leur système de repérage. C’était parfait. Jusque ici ton plan fonctionnait à la perfection. Je te vis alors sortir un petit outil, qui devait être un laser. Sans doute un objet construit par ce cher Rocket. J’avais compris qu’il était un petit génie dans son genre. Etonnant pour un raton laveur, mais cela ne m’étonnait pas de sa part. Mais contrairement à ce que je m’attendais tu n’entrepris pas de faire un trou dans la carlingue. Mais oui ! Sinon l’appel d’air serait destructeur ! Au contraire tu le posas à un endroit bien précis et appuya sur quelques boutons.
J’observais avec attention ce que tu faisais me demandant bien à quoi cela allait servir. A peine une minute plus tard un petit voyant vert s’afficha et la porte s’ouvrit. J’avais juste eu le temps de me coller contre le vaisseau pour qu’on ne puisse pas me voir. Je penchais la tête vers l’intérieur me disant que ma combinaison me protégerait surement d’un tir de je ne sais quoi. Rien. Il n’y avait personne !
- Tu as réussi !
J’étais vraiment excitée à l’idée de pénétrais dans le vaisseau de l’ennemi. Afin d’avancer et de me rendre dans le sas je m’agrippais à un filet qui était sur le côté de la carlingue et finis par me retrouver enfin dans le sas. Tu me suivais de prêt, et même si je pouvais pas voir ton visage, j’avais senti à la position de ton corps que tu étais assez tendu. Une fois tout les deux à l’intérieur, je reconnu le bouton sur lequel tu avais appuyé peu avant pour ouvrir la porte. C’était visiblement le même système sur tous les vaisseaux. Etant la plus proche de ce bouton, et le temps étant compté j’appuyais dessus étonnamment sure de moi. La porte se referma sur nous et nous revenions avec une gravité classique et de l’air respirable. J’entrepris alors de retirer mon casque me faisant la plus discrète possible.
Je le posais au sol avec douceur puis entamais de me défaire du harnais avec un peu plus de difficulté. Jurant intérieurement, j’y arrivais mais pas assez rapidement à mon gout. Je m’en libérais, le laissant trainer par terre. Je m’attaquais par la suite à la combinaison qui fut beaucoup simple à enlever.
Néanmoins en la retirant, je ne ressortais pas de la même manière que j’étais entrée. J’étais certes toujours bleue mais j’avais fait disparaitre mes vêtements pendant la traversée jusqu’au vaisseau Kree. Ils me gênaient et je savais que je serais plus efficace sous cette forme, sans aucune entraves.
J’étais donc sous ma forme bleue la plus simple, que certains aurait pu apparenté à une forme de nudité mais pas moi. Mon corps de femme bleue était au même proportion que celui de la femme humaine mais … différent tout de même. J’avais les mêmes sortes d’écailles sur certaines parties de mon corps que celle sur mon visage. Si tu comptais sur ma présence pour les surprendre un peu, cela serait plus efficace sous cette forme.
Je me penchais alors pour récupérer tout mon petit bazar pour le fourrer dans une malle qui se trouvait non loin de nous. Je tournais par la suite la tête vers toi, caressant le manche de mon poignard qui lui, était en revanche toujours accrochée à ma cuisse.
- Prêt capitaine ?
Vu ta position, casque disparu, sur tes gardes avec un espèce de pistolet alien dans les mains, je me doutais que la réponse était oui. J’hochais alors la tête et tu appuyas sur un autre bouton, ce dernier nous ouvrant la porte permettant d’avoir accès à l’intérieur du vaisseau. Nous étions dans l’antre des Kree. S’assurant que la voix était libre tu me fis un petit geste pour me dire que la voix était libre et que je pouvais avancer sans crainte. Je restais tout de même sur mes gardes, essayant de retenir le maximum de détails possible sur notre trajet. Si jamais j’étais séparée de toi, j’allais devoir revenir dans ce fameux sas. Mais je ne partirais pas sans toi de toute manière. Nous n’avions d’ailleurs pas évoqué le cas où nous serions séparés et cette idée me frappa lorsqu’un homme, à la peau bleu, mais différente de la mienne entra dans notre champ de vision.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire concernant sa remarque à l'intérieur du sas. Qu'elle était toute à moi et et que je pouvais faire d'elle ce que je voulais. Oh, mais je te ferais bien des choses ... Ça ne serait pas la première fois. Bien évdemment, j'étais en train de penser à tout ce que je pourrais avec ce joli petit corps, qu'il soit bleu ou d'apparence humaine. Quoi que le bleu me tenterait bien ... Ça serait comme si c'était une première fois. C'était peut-être bizarre dit comme ça, mais elle était tout de même différente. Même si c'était la même personne. Enfin, je me comprenais ... Après lui avoir fait la remarque que c'était la plus belle créature de la galaxie, l'enseignante n'avait pas pu s'empêcher de rire et de déposer sa main sur mon bras comme pour me donner un coup à cause de ma taquinerie ou plutôt, à cause de ma phrase surfaite. La jeune femme me demandait à combien de filles j'avais bien pu dire ça. Hmm ... elle était futée ma Raven. C'était pour ça que je l'appréciais bien. Ma Raven ... Je parlais comme si elle m'appartenait et que c'était du sérieux entre nous. Peut-être que si ? Ce n'était pas elle qui venait de dire: je suis toute à toi. Cela voulait tout dire ce sous entendu. On devait bien avouer qu'on était vraiment pros dans les sous entendus tous les deux, mais qu'on était vraiment nul pour faire face à nos réels sentiments. Enfin, je crois ... Prenant un air pensif, je haussais les sourcils et je plaçais ma main sur mon menton comme si cela allait m'aider à réfléchir.
« Hum ... je pourrais pas te dire combien exactement. Mais tu devrais plutôt te demander: à combien de fille j'ai pu dire ça et combien de fois que je l'ai réellement pensé et que j'étais sincère ? »
Je lui fis un petit clin d'oeil comme si cela voulait dire que je la désignais elle. Je semblais peut-être avoir dit cela avec beaucoup d'humours, mais encore une fois, c'était vrai. Certes, j'avais sortie cette phrase souvent et je ne me le cachais pas, mais le penser et ressentir quelque chose au plus profond de mon coeur pour cette personne ... C'était ça que je ressentais pour Raven ? Bah ouais idiot, sinon tu ne serais pas aussi heureux en étant avec elle. Tu ne chercherais pas à la revoir sans cesse ... Et puis, je n'avais jamais dit une phrase de ce genre à Gamora alors ... Oui, je n'avais pas menti dans mes propos. Maintenant, on devait passer aux choses sérieuses et je demandais à la mutante si elle était prête à quitter le Milano. Me faisant signe que oui en levant son pouce, j'avais ouvert le sas pour qu'on puisse sortir.
Durant notre petite escapade dans l'espace, je pris le soin de parler à la demoiselle parce que je me doutais bien qu'elle devait avoir une certaine panique. Après tout, c'était sa première fois, c'était normal. Encore une fois, Raven me fit signe que tout allait bien de son côté. Tant mieux. Je savais que l'enseignante était une femme forte et je ne m'inquiétais pas vraiment pour elle. Enfin si, naturellement parce que je tenais beaucoup à elle. Beaucoup trop même. Enfin, on arrivait enfin jusqu'à l'autre vaisseau sans problème. Bien évidemment, je surveillais constamment Raven parce que j'avais une certaine crainte pour elle comme elle n'était pas habituée à ça. Même si elle ne pouvait pas bien loin à cause de cette corde que j'avais installé, qui nous liait tous les deux. Arrivant au vaisseau des Kree, je m'accrochais à celui-ci pour me tenir. Pour l'instant, tout allait bien. La mutante était également assez près de moi. Mon plan fonctionnait à merveille. Prochaine étape, ouvrir la porte du sas de ce vaisseau qui était juste à côté de moi. Sortant un petit appareil de ma veste, cet outil servirait à ouvrir la porte sans avoir à la briser. Vive la technologie alien sophistiqué. Je déposais l'appareil près de la porte comme si elle était en train de scanner, analyser et de hacker le système pour procéder à l'ouverture de la porte du sas. Appuyant sur quelques boutons, je savais exactement quoi faire. Quoi ? Star Lord le grand hors-la-loi, ça ne vous dit rien ? Ce n'était pas pour rien que mon nom était si légendaire et connu dans la galaxie ... Avant que je sois un Gardien. Finalement, une petite alerte sur l'appareil se déclenchait de couleur verte pour m'annoncer que la porte allait enfin s'ouvrir. La jeune femme semblait surprise de voir que j'avais réussi et semblait très heureuse de voir que tout fonctionnait à merveille.
Me retournant vers elle en souriant, je lui fis signe d'entrer. Je ne savais qu'il n'y avait personne à l'intérieur du sas sinon, ils auraient déjà refermé la porte. La laissant entrer, je me laissais guider avec mon jetpack pour la suivre. C'était plutôt de l'autre côté du sas qui m'inquiétait. Combien étaient-ils sur ce vaisseau ? On pouvait tomber sur n'importe quoi de l'autre côté de la porte. Je devais me montrer fier et confiant. Je ne voulais pas que Raven doute de moi ... Ou qu'elle ait peur parce que j'avais des doutes et des inquiétudes. La mutante pris le temps de refermer la porte alors que je venais à peine d'entrer. Bien joué, c'était pas mal. L'enseignante apprenait vite et faisait preuve d'initiative. Comme la porte était maintenant fermé, l'oxygène revenait à la normale immédiatement grâce à système propore des sas et on pouvait ainsi retirer nos combinaisons ou dans mon cas, mon casque. Désactivant mon casque, on pouvait de nouveau voir mon visage. Alors que Raven prenait le temps d'enlever sa combinaison, j'étais en train de nouveau à utiliser mon appareil pour ouvrir la prochaine porte, ayant également sortie mon blaster que je tenais dans mon autre main. Si on ne réussisait pas à faire en sorte que la jeune femme prenne l'apparence d'un Kree et qu'on soit discret, je savais bien que je devrais utiliser mon blaster alors ... La porte était enfin dévérouillée, mais je l'ouvris pas tout de suite en attendant que l'enseignante soit prête. Tournant ma tête pour la regarder, celle-ci était en train de se retirer de sa combinaison ...
complètement nue! Quoi ? Qu'est-ce qu'elle ... Voulait-elle me faire craquer ou quoi ? Oui c'était sûrement ça! Mais ce n'était pas du tout le moment. D'accord, elle était toujours sous sa forme bleue avec ces petites écailles un peu partout sur le corps, mais pour moi, elle était toujours aussi séduisante qu'avant. Cela paraissait dans mon regard que j'étais surpris de la voir dans sa tenue d'Eve et on pouvait remarquer un certain désir dans mes yeux également. Alors qu'elle me regardait, j'essayais de ne rien laisser paraître de mon envie soudaine. Me demandant si j'étais prêt, je hochais positvement la tête en ayant un léger sourire en coin comme la demoiselle m'avait appelé capitaine. Ouvrant la porte une fois que Raven était à couvert, je pointais avec mon blaster droit devant moi au cas que des ennemis étaient en vue. Il n'y avait personne. Ça donnait sur une sorte de petit couloir. Lui faisant un signe de la main comme quoi la mutante pouvait avancer discrètement, j'étais là pour la couvrir. Enfin, ça c'était jusqu' à ce qu'un Kree débarque. Il semblait se diriger droit sur nous! Voulant réagir vite pour être certain qu'il ne nous remarque pas sinon, on serait foutu et peut-être que tout le vaisseau serait alarmé, je pris avec ma main d'un libre une grenade énergique, qui provoquait une décharge paralysante. La lançant dans la direction du Kree en question, celui ne compris que trop tard ce qui se trouvait à ces pieds. La grenade s'activait. Des rayons bleus en sortaient et touchaient le Kree. Celui-ci tombait rapidement sur le sol, complètement paralysé et endormi.
« On a environ 20 minutes avant qu'il reprenne conscience. Aide moi ... on va le mettre dans le sas. »
Murmurais-je d'un ton assez autoritaire en m'avançant tout de même discrètement vers le Kree étendu sur le sol. Bon, je n'aimais peut-être pas trop donner des ordres à la mutante, mais bon, dans cette mission, disons que c'était moi qui menait la danse et l'enseignante était compréhensive je crois bien. Du moins, la jeune femme l'avait été jusqu'à maintenant. Alors que Raven prenait le Kree par les pieds, je le prenais au niveau de ses dessous de bras pour le traîner jusqu'au sas. J'avais pris le soin de ramasser la grenade vide pour ne pas laisser de trace. Une fois au sas, je le déposais sur le sol et je pris le soin de l'attacher avec une corde qui traînait là.
« Bien que j'apprécie un peu trop te voir ainsi ... Tu vas devoir prendre son apparence et faire comme si j'étais ton prisonnier. Il faut juste trouver où ils retiennent les prisonniers maintenant. »
J'avais pris le temps de regarder la mutante de la tête au pied comme si je l'admirais. Encore et toujours ... Encore une fois, j'avais parlé d'un ton assez bas comme si j'avais peur qu'on se fasse repérer. Ensuite, je pris le temps de vider les poches du Kree pour être certains qu'ils n'aient pas d'armes, mais également pour que la mutante possède son matériel une fois qu'elle aurait son apparence. Au cas qu'elle se ferait poser des questions. Sur le Kree, il y avait égaement des menottes. Pas tout à fait comme les menottes sur Terres, elles avaient comme un lumière bleu qui les entouraient la tige de métal. Il avait également la clé sur clé. Me passant les menottes au niveau de mes poignets, je gardais dans ma main la clé alors que je gardais mes poings fermés pour pas qu'on puisse la voir. Bien évidemment, j'avais caché mon blaster et le reste de mes armes dans ma veste.
« Il reste que plus qu'à trouver les prisonniers. Tout va très bien jusqu'à maintenant. »
Tout allait bien, tout allait trop bien même. Je n'étais pas certain que ça dure éternellement surtout quand on allait trouver les prisonniers ou quand ce Kree allait se réveiller. Disons que je ne voulais pas le tuer alors que Raven m'avait confié qu'elle n'était pas fervente de massacre ... Et puis bon, je n'étais pas du genre à tuer quelqu'un d'endormi non plus.
Contrairement à ce que tu pouvais penser je n’étais pas sous ma forme originelle, entièrement bleue et sans vêtements pour te séduire. Pour moi cette forme n’avait rien de sexuel mais je savais que pour les hommes qui me regardaient c’était différent. Pourtant, je n’avais aucun caractère sexuel de visible si ce n’est ma poitrine. En revanche elle était entièrement lisse contrairement à ma forme humaine ou au corps d’une femme humaine, peut-importe sa taille ou son poids.
Je vis bien dans ton regard tu étais perturbé par cette apparence. J’avais déjà eu affaire à des réflexions plus que déplacées lorsque j’étais sous cette forme. Et, lors de mon apparition télévisée, ou plutôt de mes apparitions télévisées des années 70 j’avais également suscité de nombreuses réflexions. Aussi bien chez les hommes, qui étaient persuadées que je n’étais qu’une sale mutante prête à tout pour les corrompre sexuellement, que chez les femmes, qui, elles me voyaient comme une potentielle rivale, l’exotisme, la différence et tout ce qui va avec. Evidemment ces réflexions n’étaient que des pensées de très peu de personnes mais je les avais entendu ce qui me semblait un peu trop souvent. Heureusement, pour la plus grande majorité de la population mondiale j’étais considérée comme une héroïne. Mutante et fière de l’être. C’était ça la devise que l’on pouvait lire sous certaines affiches me représentant. Je me souviens de celle que Ororo, Tornade de son nom X-Men, avait pu retrouver sur le net datant des années 80. Elle m’avait également expliqué que je représentais un modèle d’espoir et de liberté. Et … autant dire que je préférais cette représentation là plutôt que d’être un modèle de luxure et de lubricité.
Tes yeux n’indiquaient pas le dégout, contrairement à ce que je pouvais penser, mais quelque chose de beaucoup plus charnel. Le désir même. Mais nous n’étions pas là pour ça, et je n’avais pas muté dans ce but. Même si … Je me doutais que dans ta tête commençait à défiler tout un tas de scénarios sexuels où j’aurai ma forme bleue. Je commençais à bien te connaitre et même si j’avais l’impression que c’était toujours moi qui te sautait dessus … Il fallait bien être deux pour ce genre de chose non ?
J’avais tout de même réussi à te couper l’envie de parler car tu me répondis par des gestes et non pas avec ta voix. Un petit miracle, j’avais réussi à faire taire Peter Jason Quill. Un petit sourire s’afficha sur mes lèvres alors que je t’observais déverrouiller sans aucune embuche la deuxième porte. Ce petit gadget était vraiment idéal. Je me demandais où nous pourrions nous en procurer un… Peut-être qu’en demandant gentiment …. Rocket pourrait nous en construire un, ou expliquer à Hank comment il fallait faire. J’étais sure que ces deux personnes s’entendraient bien concernant la technologie.
Alors que nous avançions prudemment dans le couloir un homme surgit. Ni une, ni deux, tu dégainas une espèce de petite grenade qui sous mes yeux ébahis mit l’homme hors d’état de nuire, sans tout de même faire verser le sang. J’étais contente que tu ne tues pas notre premier Kree. Alors que je l’observais de long en large tu t’adressas à moi avec un ton assez autoritaire que je n’avais encore jamais entendu. Intéressant … Tu pouvais donc également te montrer ferme et dur. Cela me plaisait et ce fut à mon tour de m’imaginer différents scénarios absolument pas catholiques. Et encore je ne connaissais pas la suite de nos aventures.
Hochant la tête de manière positive je le pris par les pieds et le soulevait sans aucune difficulté, ne pouvant m’empêcher d’observer son visage. C’était le deuxième individu à la peau bleue que je rencontrais et cela m’intriguais. Rapidement nous arrivions au petit sas que nous venions tout juste de quitter. Tu entrepris alors de l’attacher avec de la corde qui trainait là. Tu sortis également les objets des poches de l’homme afin d’être sur qu’il ne puisse pas donner l’alerte trop tôt. Nous n’avions que 20 min. Cela allait être un timing très serré. Je pinçais mes lèvres puis haussais tout de suite les sourcils, relâchant mes lèvres à ta réflexion. C’est bien ce que je pensais. Me voir de la sorte n’avait absolument pas provoqué une vague de dégout chez toi. Mais plutôt tout le contraire. Je me retins difficilement de faire un commentaire plein de sous-entendus suite à ta réflexion ce n’était pas le moment. Le temps était compté. Aussitôt je mutais alors pour prendre l’apparence de l’homme que tu venais de neutraliser. J’étais comme lui, jusque dans le moindre détail que j’avais pu observer. J’allais juste avoir un soucis avec la voix mais je pourrais très bien le déguiser comme une maladie passagère. Les aliens devaient aussi surement pouvoir tomber malade, il n’y avait pas de raison.
Je remplissais alors mes poches des différents objets qui tu avais retiré au Kree et ajoutais dans ma poche le poignard que j’avais pris lorsque nous étions encore à bord du Milano. Ma tenue était complète et pour le moins parfaite. J’avais tout de même tiqué quand tu avais retiré une paire de menotte de ces poches. Elles n’étaient pas du tout comme celles que nous pouvions avoir sur Terre. Je fronçais les sourcils me demandant bien comment elles pouvaient fonctionner mais visiblement tu savais parfaitement les utiliser. Rapidement tu te retrouvas menotté cette vision de toi, je devais le dire m’aurai enchanté si nous avions été dans d’autres circonstances.
- Allons les chercher. Tu connais leur vaisseau ? Ils doivent tous être conçu un peu pareil non ? Si tu le connais tu feras des petits gestes d’énervement soit du côté gauche soit du côté droit pour que je puisse te faire avancer. Et pardonne moi d’avance si je dois être un peu violente.
Je savais que je pouvais être très forte. Si tu m’avais laissé faire je n’aurai très certainement pas eut besoin de ton aide pour porter le Kree inconscient et le déposer dans le sas. Saisissant pour finir l’espèce d’arme à laser, un blaster dans la main je le posais dans ton dos, prenant un visage dur et fermé alors que je te poussais sans ménagement pour sortir de la pièce, que je m’assurais avoir correctement fermé. Je rentrais déjà dans le personnage. Après tout, cela avait toujours été un de mes talents, la dissimulation. Nous arpentions alors les couloirs, alors que je te poussais de temps en temps appuyant un peu plus fortement le blaster dans ton dos par moment histoire de donner le change. Alors que nous étions entrain de marcher, toi devant moi, qui, étant sous la forme d’un Kree un autre croisa notre chemin. Je n’eu même pas le temps de parler pour expliquer que je t’avais fait mon prisonnier qu’il prit la parole me devançant.
- Tient donc … Star Lord …. Les menottes aux poignets. Belle prise !
Il me donna un grand coup dans le dos, alors que je me mis à ricaner, espérant faire que leurs habitudes étaient les même que nous les humains. Contrairement à d’habitude je n’avais pas eut le temps de me renseigner au préalable sur la mission. Nous avions tous les deux été pris de court. Le Kree en profita pour te donner un coup de point dans le ventre. Visiblement il n’avait l’air de pas trop t’apprécier. Je dus me retenir avec violence de ne pas lui rendre la monnaie de sa pièce.
- Viens. On va l’emmener rejoindre ces compatriotes de Ravageurs et ensuite tu me raconteras comment tu as fait pour le capturer.
J’hochais la tête positivement alors que je te poussais peut-être un peu violement dans la direction que prenais ce nouveau Kree. Notre difficulté de trouver les prisonniers allaient être résolus. Ensuite il ne me resterait plus qu’à me débarrasser de ce nouveau venu pour libérer les otages. Facile comme bonjour. Là où cela allait se corser c’était la phase récit de la capture … J’espérais qu’il tiendrait parole et qu’il ne m’interrogerait pas pendant le trajet jusqu’à la prison.
Je te donnais régulièrement des coups dans les épaules, pas trop fort non plus histoire de te faire avancer comme tu semblais manifester de la résistance. En même temps … C’était exactement ce à quoi nous pouvions nous attendre d’un des célèbres gardiens de la galaxie.
- Tu as arrêté de faire mumuse avec ton vaisseau et tes dégénérés de copains StarLord ? Il y a même une rumeur que la fille de Thanos t’aurait fuit tellement elle ne voulait plus être avec toi. En même temps je la comprends. Tu es tellement …
Il se coupa dans son discours deux autres Kree passant dans les couloirs applaudissant ma capture. Le Kree qui venait de parler en profita pour te décocher un nouveau coup, mais cette fois ci il s’attaqua à ton visage, t’ouvrant un peu la lèvre inférieure. Je bouillonnais intérieurement sachant que tu ne pouvais pas te défendre encore pour le moment, sinon notre couverture aurait été grillée. Les deux nouveaux éclatèrent de rire puis continuèrent leur chemin, surement pour aller dire au capitaine du vaisseau que nous avions, enfin qu’ils avaient un nouveau prisonnier des plus célèbres.
- Agaçant.
Finit-il par dire un grand sourire aux lèvres en poussant une porte sur notre droite. La lumière était vraiment faible mais nous permettait tout de même de n’avoir aucun doute sur la fonction de cette pièce. Des barreaux, une odeur … plus que suspecte. Nous étions bien dans la prison du vaisseau. Derrière les barreaux, des hommes en tout genres ainsi que quelques créatures, tous vêtus de cuir. Les Ravageurs.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Désormais, c'était maintenant la mutante qui menait la danse. Je devais jouer le prisonnier alors que cette dernière, devait jouer le Kree que j'avais paralysé. Pour l'instant, Raven m'avait obéit sans discuter et poser de questions. Tout allait très bien. Au moins maintenant, mon esprit divaguait un peu moins comme la jeune femme n'avait plus son apparence d'origine en tenue d'Eve. Cela m'aidait à mieux réfléchir et je me doutais bien que l'enseignante avait remarqué comment je l'avais regardé. En même temps, cela ne me dérangeait pas vraiment. Ce n'était pas comme si c'était la première fois que cela arrivait. Alors que je liais mes mains avec ses menottes, je réfléchissais déjà un plan B au cas que les choses dérapent. D'ailleurs, il y avait un truc auquel je n'avais pas trop pensé sachant que Raven n'aimait pas trop le meurtre ... J'avais un petit plan improvisé dans ma tête pour la suite des choses quand on aurait trouvé les prisonniers et les avoir fait sortir. C'était à voir en temps voulu si cela pourrait se faire donc, c'était pour ça que je n'en parlais pas tout de suite à la blonde. Cela ne servait rien et c'était assez improvisé comme truc. Je n'étais pas vraiment sûr que cela lui plairait, mais ça nous aiderait grandement dans notre fuite. Écoutant attentivement les mots de la demoiselle en apparence Kree, je hochais légèrement la tête comme quoi j'avais bien entendu et que je lui indiquerais par où aller. Certes, les vaisseaux se ressemblaient peut-être un peu, mais ils étaient tous différents. C'était comme une maison. C'était souvent similaire, mais cela pouvait être fait différement.
Alors que la jeune femme était dos à moi, je ressentis son arme me pointer tel l'aurait fait le véritabe Kree dans cette position. Elle jouait le jeu à merveille. De mon côté, j'essayais d'afficher une mine d'un mec pas très heureux d'être dans cette situation sur mon visage. Me poussant légèrement avec le blaster, je commençais doucement à avancer en la guidant par où aller comme elle me l'avait demandé. Une fois à droit et deux fois à gauche. Marchant dans un nouveau couloir, on croisait la route d'un Kree. Ce n'était pas trop surprenant, on allait bien évidemment tomber sur quelqu'un tôt ou tard. Comme je ne savais pas trop où était le cachot dans ce vaisseau, ce Kree allait nous conduire malgré lui, à l'endroit qu'on voulait aller. Heureusement pour nous. Enfin, si on gardait notre sang-froid et que Raven gardait cette apparence. Disons que je ne doutais pas du tout d'elle. Haussant les sourcils face à la remarque du Kree, je devais garder mon air habituel et être un peu arrogant. Sinon, cela pourrait paraître un peu suspens. Beaucoup de gens savaient comment j'étais et ce Kree semblait bien avoir entendu parler de moi comme il m'avait reconnu aussitôt et m'avait appelé Star Lord.
« Ton copain a eu beaucoup de chances ... »
Répliquais-je d'un ton très arrogant vis-à-vis la situation. Bien évidement, je faisais référence au Kree (Raven) comme quoi il avait eu de la chance de me capturer et de me menotter. La blonde se contentait de rire, sans doute qu'elle ne savait pas trop quoi répondre. C'était déjà bon comme réaction. Alors que le véritable Kree se mis devant moi, je le regardais un bref instant alors que celui-ci me donnait un coup de poing direct sur le ventre. Mon souffle se coupa pendant un bref instant à cause de son coup et de la douleur que j'avais. Bon, j'en avais connu d'autre hein ... Mais disons que ce n'était jamais très agréable. Me mordant légèrement la lèvre, je me retenais pour ne pas ajouter quelque chose et de le provoquer davantage. Cela ne servirait à rien ... De plus, je ne pouvais pas me défaire de mes liens tout de suite et le surprendre. Il fallait qu'on trouve ce cachot avant et celui-ci était notre ticket pour nous y rendre le plus rapidement. Il fallait faire vite avant que l'autre Kree se réveille ... Justement, ce dernier fit savoir à son camarade ou plutôt, son faux camarade, de le suivre pour m'amener jusqu'aux autres Ravageurs. Vraiment, c'était parfait ... Tout se déroulait vraiment comme prévu pour l'instant.
Alors que le Kree commençait à avancer, la jeune femme me poussait un peu plus violemment avec son arme pour me faire comprendre, moi prisonnier, de suivre son camarade jusqu'au cachot dans le vaisseau. Vraiment ... Raven jouait trop bien son rôle. Marchant tranquillement comme si je ne voulais pas avancer ou que je n'étais pas pressé de m'y rendre, la mutante me donnait plusieurs coups pour ne pas paraître suspecte. Me donner des coups pour me faire comprendre de continuer à avancer. Le Kree commençait alors à s'adresser à moi tout en continuant d'avancer. Le faisait-il exprès ? Voulait-il réellement me provoquer en me parlant de Gamora ? En me parlant du fait qu'elle était partie ? Ça ne fonctionnerait pas ... Bon d'accord, peut-être un tout petit, mais je savais que la femme verte était partie pour d'autres raisons. Tout simplement parce qu'elle ne me connaissait pas, qu'elle venait d'une autre époque. S'arrêtant au bout milieu de ces paroles à cause de deux autres Kree qui passaient dans le coin, ceux-ci applaudissaient Raven pour sa belle prise. Comme pour se montrer cool devant ses amis, le Kree qui me parlait et qui avait arrêté d'avancer suite aux applaudissements, venait me donner une bonne droite en pleine gueule. Bon sang de merde! Je n'avais rien fait en plus! Le connard ...Les deux autres Kree partirent en riant en voyant la scène. Me redressant suite à son coup, je le regardais sévérement. Ma lèvre saignait un peu. Je décidais de lui cracher un peu de mon sang au visage. Le Kree recula dégoûté par ce que je venais de lui faire alors que je riais légèrement. C'était à ce moment qu'il disait de moi que j'étais agaçant.
« Peut-être bien. Ça fait partie de mon charme naturel! »
J'affichai un sourire sur mes lèvres comme pour lui montrer que ces mots ne m'affectaient pas vraiment. Surtout qu'aujourd'hui et bien ... j'avais Raven. Oui, Raven était présente dans ma vie. Elle était importante pour moi. Le Kree ouvrit une porte à sa droite Enfin, nous y voilà! Malgré qu'il faisait assez sombre, je compris rapidement à l'odeur et en voyant des barreaux en métal que c'était le fameux cachot qu'on cherchait. Le Kree entra dans la pièce alors que la mutante me donna toujours un coup pour que je puisse avancer. Bon sang ... à force, j'allais finir par avoir des petits bleus! Entrant à mon tour, il y avait plusieurs petites cellules. Certaines étaient vides. D'autres étaient occupés par de drôle de créature, mais aussi par des humains - enfin qui avaient une apparence humaines mais ils portaient tous la fameuse vest en cuire des Ravageurs. Pourtant, mon regard se dirigeait vers deux d'entre eux précisément: Aleta Orgord et Martinex ! Voilà pourquoi Stakar voulaient tant les récupérer ... De un, la première était sa femme et le deuxième, était son bras droit. Comment avaient-ils pu se faire capturer ? Pourquoi Stakar n'avait pas réagi et s'était laissé faire ? Je n'y comprenais rien. Aleta avait tout à fait une apparence humaine même si elle ne l'était pas tout le contraire de Martinex. Tous les deux étaient dans des cellules séparés et me regardaient en me voyant entrer, surpris de me voir ici. Le Kree ouvrit la cellule grâce un carte qu'il passait devant une machine. Intéressant ... Donc, avec ça, on pourrait ouvrir en un rien de temps toutes les cellules. Il me fit signe d'avancer, ce que je fis surtout que la mutante me poussait encore une fois. Cependant, je me rapprochais du Kree et non pour aller dans la cellule. J'était tout juste devant lui. Celui-ci me défiait du regard.
« T'en veux encore Star Lord ? »
Bien évidemment, il faisait référence à ses coups de poings de tout à l'heure. Dans un mouvement habile comme j'avais toujours la clé caché dans mes mains, je me libérais de mes menottes, qui tombait sur le sol. Montrant mes mains libres, j'avais un grand sourire sur ses mes lèvres.
« Tadam! »
M'exclamais-je alors que le Kree ne comprenait pas ce qui venait de se passer et comment j'avais fait. Lui donnant à mon tour, une bonne droite en pleine gueule, celui-ci recula un peu à cause du choc, mais je lui donna également un coup de pied pour le pousser jusqu'à dans la cellule qui venait d'ouvrir. À mon tour, j'entrai dans la cellule en sortant mon blaster et en le visant.
« Ne bouge pas. »
Celui-ci arrêtait de bouger, ne voulant pas se faire tirer dessus. Me rappelant que Raven préférait qu'elle ne voulait pas de mort, je n'étais pas obligé de le tuer. Me rapprochant vers lui toujours en le pointant, je lui donnais un bon coup sur la tête avec mon arme pour l'assommer.
« Raven ... Surveille l'entrée pour être sûr que personne entre ici. »
Encore une fois, j'avais ce ton assez autoritaire. En même temps, il le fallait dans ce genre de situation. On était en mission et cela pouvait déraper à n'importe quel moment. Le fouillant, je ramassais cette fameuse carte avec les armes que le Kree avait sur lui. Sortant de la cellule, je commençais par libérer Martinex en lui donnant l'arme que j'avais pris au Kree. Ensuite, je libérais Aleta.
« C'est Stakar qui m'envoie ... Enfin, plutôt Kraglin de la part de Stakar. Comme vous êtes plusieurs, vous devriez prendre une navette. Il doit bien avoir des navettes de secours sur ce vaisseau. » « J'ai pu les voir quand il nous ont amenés jusqu'ici.»
C'était avec Martinex que j'étais en train de parler alors que celui-ci m'expliquait comment se rendre aux navettes de secours. Aleta était allée rejoindre Raven. Sans doute qu'elle avait bien remarqué que la mutante ne semblait pas trop à l'aise avec celle-ci. Une fois notre discussion terminée, j'allais rejoindre Raven à mon tour suivi de Martinex et des autres alors qu'elle surveillait toujours en étant dans la pièce, le couloir pour être certain qu'aucun Kree approche.
« Il reste plus qu'à partir ... Tu es prête ? »
Là par contre, on ne pouvait plus être discret avec tous les Ravageurs avec nous. On n'aurait pas le choix d'être plus sur l'offensif si on croise des Kree ...
La scène qui se déroula sous mes yeux passa à ce qui me semblait être en vitesse accélérée. En un éclair Peter avait les mains libres et menaçait le Kree qui nous avait amené jusqu’ici. En un instant le Kree s’était pris une jolie droite de ta part dans la mâchoire et se retrouvait poussé par ton pied dans le fond d’une des cellules qui était encore libre. Je sentais bien que tu étais tendu et que tu ne demandais pas qu’à tirer sur lui. Mais … Je vis que tu te retiens. Peut-être pour moi… Mais je me sentais gênée que tu prennes des risques pour moi. J’avais certes dis que je ne tuais personne mais cela me concernait uniquement. Je n’avais jamais dis que c’était quelque chose que je souhaitais t’imposer. Au contraire. Chacun de nous était libre de ces propres choix. J’avais juste fait le mien.
Tu préféras donc assommer l’homme à l’aide de ton arme. Je restais un instant interdite avant de réagir au son de ta voix. A nouveau très autoritaire. Cela t’allait vraiment bien d’être le chef aussi. J’hochais la tête ne m’encombrant pas de paroles allant me poster devant la porte toujours sous la forme d’un Kree.
Tes anciens partenaires de jeu me regardaient d’ailleurs sans vraiment comprendre pourquoi un Kree était leur allié. Et encore moins surement pourquoi un Kree qui s’appelait Raven, un nom féminin, avait tous les attributs du sexe opposé. Mais peut importe. Nous n’avions pas le temps pour des explications.
Prenant mon rôle très à cœur, je regardais par le petit hublot de la porte qui me permettait d’avoir une bonne vision périphérique des deux possibilités d’arrivée des ennemis. Pour le moment rien à signaler. Je gardais tout de même la main sur la poignée de la porte prête à l’ouvrir au cas où.
J’avais hésité à changer d’apparence pour repasser en bleue et être sure qu’aucun de tes amis ne m’attaquent mais je faisais meilleure figure sous l’apparence Kree. En effet. Si un des hommes du vaisseau regardait par le hublot, il valait mieux qu’il aperçoive au premier plan un des siens plutôt qu’un petit bout de femme bleue avec des cheveux aussi rouge que le sang et des yeux jaunes.
Alors que tu te chargeais de libérer les prisonniers je tournais rapidement la tête vers eux pour essayer de bien retenir leur visage. Certains avaient une apparence humaine, mais d’autre absolument pas. Notamment Martinex qui devait appartenir à une espèce extra-terrestre que je ne connaissais pas encore. Reportant rapidement mon attention sur la porte une femme s’approcha vers moi et m’adressa la parole. J’en profitais pour lui donner mon blaster, dont, de toute façon je ne savais absolument pas me servir. Elle paru très satisfaite de cette offrande qu’elle accepta sans rechigner. Je n’en avais de toute façon pas besoin.
Elle eut à peine le temps de me dire quelques mots que j’ouvrais la porte en grand. Cette action eut le mérite de mettre par terre le Kree qui était arrivé et qui jetait un coup d’œil en direction des prisonniers. Je fondis alors sur lui alors qu’il était encore sonné pour le prendre par derrière et lui faire une prise qui allait lentement l’empêcher de respirer jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. En très peu de temps c’était fait. Il gisait, inconscient dans le couloir. Je relevais alors les yeux vers toi qui t’était approché de la porte et avait juste eut le temps de me demander si j’étais prête avant que je ne tombe sur le nouveau Kree.
Je me relevais alors, un petit sourire aux coins de mes lèvres Kree. Jetant un regard vers l’homme que je venais de mettre à terre. Si certains commençaient à venir nous allions rapidement être découvert. Nous devions accélérer les choses. Peut-être que les 20 minutes étaient également passé et que notre première victime s’était réveillée et avait donné le signal.
- Je suis prête.
Finis-je par dire avec ma voix habituelle qui contrastait avec mon corps d’homme. A nouveau les Ravageurs me regardaient avec un air curieux et méfiant. Mais … aucun n’osait poser de questions. Peut-être parce que tu étais là et qu’il te respectait ? Je n’en savais rien. En tout cas tant qu’aucun n’essayait de me poignarder ou de me griller sur place … Ca m’allait.
- Nous devons nous …
Alors que j’allais prononcer la fin de ma phrase, une alarme retentit dans tout le vaisseau. En colère je fronçais les sourcils enjambant le corps, encore en vie, qui trainait dans le couloir. Je levais les yeux au ciel. Enfin vers le plafond. Il y avait aussi en plus de l’avertissement de la sonnerie une alarme lumineuse de couleur orange qui illuminait ce qui semblait être tout le vaisseau. Nous étions découverts. Cela ne pouvait être que ça. Je vis alors l’ensemble des Ravageurs se tendres, prêt à se battre alors que Aleta serait contre elle le blaster que je venais de lui donner, visiblement plus que prête à s’en servir.
- Dépêcher.
Une petite vague de panique me traversa tout de même l’esprit. Nous étions arrivé à deux, avec seulement du matériel pour un. Comment allions nous faire ? Et … Nous étions visiblement arrivés à la dernière étape de notre plan. La cinquième la seule de prévue. J’énumérais dans ma tête à nouveau toutes les étapes en levant inconsciemment les doigts pour faire face à cette réalité.
Secouant la tête comme pour me remettre les idées en place et arrête de faire une fixette sur un élément, tout de même essentiel à notre survie je pris la décision de redevenir moi-même. J’avais tout de même attendu de me retrouver près de toi pour reprendre ma forme bleue quittant mon enveloppe de Kree pour repasser à la Raven mutante. Quelques uns des Ravageurs, pourtant habituées aux choses les plus étranges de la galaxie me regardaient avec des yeux ronds ne s’attendant visiblement absolument pas à ce que je change d’apparence. Je voyais que la bouche de certains c’était ouvertes pour poser des questions mais Aleta les coupa.
- Les questions seront pour plus tard. Nous devons filer d’ici le plus rapidement possible.
Les bouches se refermèrent immédiatement et je compris alors que, c’était la femme a qui j’avais donné mon arme qui était en quelques sortes la cheffe de la bande et que personne n’oserait aller contre ces ordres. Martinex prit alors les devants et faisant signe à tout le monde de le suivre. Je savais que cela sentait très mauvais pour nous. Je sortis alors le couteau de ma poche, caressant son manche avec le pouce un instant comme pour me rassurer puis me joignit à la bande de Ravageurs qui commençait sa traversée du vaisseau, ayant surement un plan pour nous sortir de là sains et saufs.
Nous entamions alors tous une course effrénée vers je ne sais où, bien que Martinex lui semblait savoir où aller. Nous avions a peine quitté la prison depuis 30 secondes que nous tombions nez à nez avec un groupe de Kree.
- Lachez vos armes !
Hurla l’un des Kree brandissant la sienne dans sa direction. Ils n’étaient que 3 et seulement un deux étaient armés de blaster. Nous pouvions aisément les réduire au silence. Encore fallait-il réussir à les surprendre …. ? Aleta ne s’embêta pas vraiment pour élaborer un plan à la vitesse de la lumière et tira d’une vitesse impressionnante dans la tête des deux portant une arme ces derniers s’effondrant raide mort sur le sol. La tête comme brulée au point d’impact.
C’était loin d’être le premier cadavre que je voyais mais je fus quand même perturbée par l’idée de savoir qu’ils avaient été abattus froidement. Je ne dis rien préférant ne pas te regarder, pinçant juste mes lèvres. Je ne voulais pas penser à leurs femmes, ou bien leurs enfants qui allaient découvrir qu’ils avaient été tué pour une raison obscure alors qu’ils faisaient très certainement juste leur travail. Non … Il ne fallait pas que je pense aux dommages collatéraux.
Le dernier Kree en vie eut le temps de pousser un cri d’alerte avant de tomber à son tour sous un tir bien ajusté de la part d’Aleta. Les trois corps gisait là devant nous. Sans absolument aucun remord Martinex se pencha pour ramasser les deux armes au sol et les lança vers ses partenaires. A ce rythme là ils allaient bientôt pouvoir avoir chacun leur arme.
- Vite.
Aboya un peu Martinex pour nous faire comprendre que nous ne devions pas rester dans les parages. Et en effet, au loin, très certainement alerté par le cri de notre dernière victime j’entendais de nombreux bruits de pas. Ils étaient à nos trousses et devaient a peu près savoir où nous nous trouvions. La petite troupe accéléra le pas, se dirigeant toujours vers je ne sais où quand dans un couloir perpendiculaire au notre je vis passer des petits éclats de lumière semblables à ceux qu’avait tiré Aleta. Sauf que … Cette fois ci il ne venait pas de nous mais allait bien dans notre direction. Grâce aux caméras très certainement présentes dans le vaisseau ils avaient du nous localiser encore plus précisément que ce que je pensais… Et …. Pour eux, ou du moins pour ceux qui était coutumier à l’espace notre destination ne faisait absolument aucun doute. Nous devions forcément être en route vers un moyen de nous échapper de leur vaisseau et apparemment, même si je l’ignorai il n’y en avait pas non plus 3 millions. De nombreux rayons de lumières s’échangèrent entre les deux camps. Nous étions plus nombreux mais le nombre ne faisait pas tout. Je tournais alors la tête vers toi, tu étais occupé à échanger des salves de tirs avec l’ennemi. Tu ne pouvais plus te préoccuper de ne tuer personne. Il fallait juste que tu nous sauves.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Raven se débrouillait à merveille. Le temps que j'arrive vers elle, la jeune femme avait réussi à neutraliser un Kree qui passait par là, dans le couloir qui donnait à la prison. Sans doute que celui-ci s'était montré curieux et avait voulu entrer. La mutante n'avait pris aucun risque. Il gisait au sol, inconscient. Les Ravageurs dévisageaient l'enseignante parce qu'elle avait l'apparence d'un Kree, mais ne faisaient rien contre cette dernière comme je lui avais parlé et qu'elle semblait les aider. Elle était avec nous, ça, ils l'avaient compris. Seulement, il ne comprenait pas pourquoi un Kree nous aidait. Enfin, ce n'était pas vraiment le moment de leur expliquer toute la nature de Raven et tout ça. C'était plutôt le moment de sortir de là et vite. D'ailleurs, Aleta s'était précipité en direction de la mutante pour lui prendre son arme, le blaster. Les Ravegeurs se posaient encore plus de question à l'égard de l'enseignante quand elle me répondait comme quoi elle était prête. D'abord, ils se posaient des questions parce qu'elle avait parlé au féminin alors qu'elle avait l'apparence d'un Kree du sexe masculin. De plus, c'était sa voix normale alors, ça contrastait beaucoup avec le sexe dont elle avait l'apparence. Tout le monde était supris à l'exception de moi bien évidemment. Raven commençait à dire quelque chose qu'un son retentissait. Bon sang de merde ... C'était une alarme! Quelqu'un avait enclenché ! Qui ? Comment était-ce possible ? Peut-être le premier Kree qu'on avait laissé dans le sas ? Peut-être que quelqu'un passait par là et l'avait découvert ? Merde ! Là, il n'y avait plus d'étape à suivre au plan. Ça irait au fur et à mesure et l'improvisation était de mise ...
Il n'y avait pas que ce son d'alarme qu'on pouvait entendre. Des lumières oranges n'arrêtaient pas de clignoter dans la pièce et sans doute partout dans le vaisseau pour signaler qu'il y avait des intrus dans le vaisseau. Ça annonçait rien de bon ... Mon regard se dirigeait vers la mutante alors qu'elle terminait sa phrase en disant qu'on devait se depêcher. Il était maintenant un peu trop tard pour ça. Il était évident que des Kree viendrait directement dans notre direction comme c'était le cachot. Il voudrait vérifier si les prisonniers y étaient toujours. Je pouvais lire dans le regard de l'enseignante une certaine inquiétude vis-à-vis tout ça alors que les Ravageurs n'étaient pas trop inquiets, prêt à se battre surtout Aleta qui tenait fermement son arme. Elle était prête à diriger les troupes pour sortir d'ici et partir dans cette navette. D'ailleurs, j'étais en train de me demander, est-ce qu'on était mieux, moi et Raven de partir de notre côté ? D'aller dans le sas et repartir comme on était arrivé ? On ne se ferait pas remarquer ... Bien évidemment, je m'assurerais avant que les autres s'en sortent indemnes. Enfin, c'était soit qu'on repartait par la sas ou qu'on partait en navette avec tout le monde. La mutante repris son apparence originielle, c'est-à-dire bleue devant tout le monde alors qu'elle se trouvait près de moi. Comme ce n'était pas la première fois que je la voyais faire, cela ne m'étonnait guère et comme ce n'était plus nécessaire qu'elle soit sous la forme du Kree, cela ne me surprenait pas. Contrairement à tous les autres, mais Aleta fit en sorte de ramener ses camarades à la situation actuelle et non à se poser un tas de questions au sujet de Raven. Elle avait bien raison. Écoutant l'ordre d'Aleta, Martinex pris les devant comme il semblait bien connaître ce vaisseau. Tout le monde se mit à le suivre alors que la jeune femme sortait son couteau et que moi, j'avais mon blaster entre les mains.
Les suivant en courant dans le couloir, notre course fut de très courte durée comme des Kree armés se trouvaient devant nous. Alors qu'ils nous demandaient de lâcher nos armes, il était seulement accompagné de deux autres Kree alors que ces derniers n'avaient pas encore sortie leurs armes. Ne se posant pas de question, Aleta géra ce problème en quelques secondes à peine en leur tirant rapidement et directement en pleine tête. Pour ma part, cela ne m'impressionnait pas vraiment. J'avais vu ça des centaines de fois et je savais comment était la femme. Tout de même, la femme n'avait pas été assez rapidement parce que le dernier avait eu le temps d'hurler comme quoi nous étions là. Bon sang ... D'autres allaient venir ici. En même temps, il ne devait pas être beaucoup sur ce vaisseau, il ne fallait pas abuser non plus. Quoi ... il faudrait tous les tuer ? Martinex se précipita pour ramasser les armes et en donner à ses camarades. Reprenant notre route encore plus rapidement, on allait franchir une intersection alors qu'on recevait des coups de rayons sur nous. Des coups de feux à vrai dire. Des Kree tiraient sur nous. Ne pouvant plus avancer rapidement puisque nous étions coincés, on restait à couvert derrière le mur et en tirant à quelques reprises tout comme eux. Ça tirait des deux côtés, mais ce n'était pas très efficace. Moi-même je tirais ...
« Elles sont encore loin ces navettes de secours !? »
Lançais-je en regardant Martinex comme je m'adressais à lui. C'était lui qu'on suivait. C'était lui qu'il connaissait le vaisseau ou bien qu'il avait simplement pris le temps de l'observer en se faisant embarquer à l'intérieur.
« C'est à leur droite. Ils nous bloquent le passage. »
On pourrait repartir par le sas, mais il n'aurait sans doute pas assez de combinaison pour tout le monde. On pourrait repartir rien que moi et la jeune femme là-bas, mais ça serait laissé les Ravageurs ici, à leurs risques et périls alors que le but de la mission, était de les sauver. Merde fait chier ... Bon, c'était fini de faire attention de ne pas trop faire mal et c'était l'heure de prendre plus de risque. Levant mon regard vers Raven, je voyais bien que celle-ci avait une certaine peur dans son regard. Après tout, la mutante n'était pas habituée à ça et de plus, elle n'avait rien demandé de tout ça ce soir. Elle était simplement venue pour apprendre à piloter le Milano, passer un peu de temps avec moi, pas pour faire une mission de sauvetage pour sauver des gens qu'elle ne connaissait pas. Et moi l'idiot, je l'avais embarqué là-dedans. Je l'avais mis en danger alors que cela ne l'a concernait pas du tout. On dirait que c'était simplement maintenant que je le réalisais. Je n'avais pas chercher à la protéger comme je savais qu'elle était forte, mais là, la blonde n'était pas réellement dans son élément. Je le regrettais un peu.
Alors que je la regardais toujours, j'affichais un léger sourire en coin comme si j'allais arranger la situation. J'activais mon casque et je sortis une nouvelle fois, une grenade. Celle-ci était différente de la précédente. Lançant ma grenade dans le couloir vers les Kree, une énorme fumée en sortait. C'était pour brouiller la vision. Activant mes bottes, je m'envolais dans leur direction à toute vitesse en position comme si j'étais étendu sur le sol. Je volais un peu à la même manière que ce super-héros au collant rouge habillé en bleu dans les films (Superman). Grâce à mon casque, je pouvais facilement les repérer malgré la fumée contrairement. Lorsque j'étais assez près d'eux et qu'ils étaient à porter de tir, je tirais sur eux sans remord et sans hésitation. Je ne tirais pas pour les blesser, mais pour les tuer. Les Kree essayaient de me tirer dessus, mais ne me voyant pas, il me manquait ou tirer sur mon casque en premier lieu à cause de la façon dont je volais. Heureusement, le casque me protégeait de ces rayons ... Les Kree étaient maintenant tous morts, du moins, dans ce couloir. Je n'avais pu le choix de ... En espérant que la mutante comprendrait. Oui, Raven allait comprendre. Elle l'avait dit tout à l'heure ... Posant pied sur le sol, la fumée commençait déjà à se dissiper. La voie était maintenant libre et les autres pouvaient venir ... Pourtant, j'entendais un petit bruit, un « bip bip » vraiment pas très fort.
« Vous pouvez ... »
M'interrompant, j'essayais de voir d'ou pouvait bien provenir ce bruit. Observant le sol, je remarquais que l'un des Kree semblait respirer encore malgré son état. Contrairement à Aleta, je n'avais pas visé spécifiquement la tête et j'avais atteint celui-ci au niveau du torse. M'approchant vers lui en ayant le regard baissé, je voyais qu'il avait quelque chose à côté de lui avec un minuteur. C'était cet objet qui faisait « bip bip » à répétition. Non ... C'est pas vrai ... Qu'est-ce qu'il fichait avec une bombe à bord d'un vaisseau ? Dans un dernier souffle, le Kree en question appuyait sur un bouton pour que le minuteur soit encore plus bas pour nous laisser moins de temps. 1 minutes et 20 secondes plus précisément. Levant ma main dans la direction des Ravageurs et de Raven, c'était comme pour leur signaler d'arrêter d'avancer alors qu'ils étaient en train de me rejoindre.
« Non attendez! Il y a une bombe juste là. Sans doute qu'ils voulaient la mettre en douce dans la navette et qu'ils espèraient qu'on explose une fois qu'on serait partie .... Comme cet échange de tir ne servait à rien, ils se seraient repliés en nous laissant partir ! »
Vite Quill, trouve une solution. Le temps passait ... On était maintenant à 1 minute précisément et pourtant, j'avais parlé assez rapidement pour ne pas prendre trop de temps. Si on laissait la bombe là avec le peu de temps que nous avions, il y avait de forte de chance que ça touche la navette et qu'on ne puisse pas partir avec ou encore pire. Qu'on trouve une morte certaine. Je ne connaissais pas exactement l'étendu des dégâts de cette bombe même si je savais très bien que ce n'était pas une bombe atomique et qu'elle ne détruirait pas entièrement le vaisseau des Kree. Peut-être même pas qu'elle ne provoquerait même pas de fissure. Bon sang ... si seulement Rocket était là pour la désactiver. Je n'avais pas le temps non plus de voir si un des Ravageurs étaient en mesure de la désactiver par manque de temps. Aussi, d'autres Kree pourraient très bien arriver à tout moment. J'avais seulement une solution.
« Monter à bord de la navette. Mon vaisseau est éteint et pas très loin d'ici. Raven sait où il est à peu près. J'amène la bombe le plus loin possible et le plus près de leur arme de tir pour éviter qu'ils vous tire dessus en plein vol. Je vous rejoins ... »
On pouvait voir une certaine crainte dans mon regard ... Sans doute la première fois que la mutante pouvait en voir autant dans mes yeux. En même temps, ce n'était pas de tout repos me trimballer avec une bombe activée avec peu de temps! Je sentais de la sueur couler sur mon front à cause de la nervosité de la situation. Encore une fois, j'avais pris un ton assez autoritaire en les regardant. Bien évidemment, mes yeux s'étaient portés davantage sur Raven. Est-ce que j'allais lui dire que ... ? Non, ce n'était pas des adieux. Je ne comptais pas mourir aujourd'hui quand même et si j'ajoutais quelque chose l'a concernant, ça allait sonner tout comme. De toute façon, je n'avais pas le temps et dès que j'avais terminé de prononcer ces mots, je ne perdais pas de temps que j'activais mon casque, me penchant pour ramasser la bombe que je m'envolais grâce à mes bottes dans le couloir, à la direction opposé de la section de la navette de secours. Au moins, s'il y avait une fissure dans le vaisseau à cause de la bombe, la mutante saurait que je pourrais survivre grâce à mon casque. J'étais le seul dans toute la bande à avoir accès de l'oxygène aussi facilement grâce à mon équipement. Il ne restait plus que 40 secondes au compteur ...
Les tirs s’en finissaient plus de pleuvoir les deux camps adverses s’échangeant sans cesse des tirs de semonce ou de défense. Nous allions bientôt nous faire prendre à revers si nous restions coincés dans ce couloir. Il fallait faire quelque chose ou nous étions tous morts. C’était évident qu’ils ne s’embêteraient pas à nous laisser vivants après les cadavres que nous avions laissé sur notre passage. Peut-être que certains des Ravageurs, ainsi que Peter avaient leur tête mise à prix et valait plus vif que mort mais pour moi … C’était mon premier voyage dans l’espace et il n’y avait aucune chance que quelqu’un veuille ma capture ici. Et je préférais de toute façon mourir plutôt que de subir d’atroces expériences, en raison de ma mutation. Je savais que beaucoup rêvait de percer le mystère de mes gènes.
J’avais laissé une seule fois quelqu’un me prendre du sang. C’était Hank, dans les années 60. Alors que nous n’étions que deux jeunes gens, peut-être amoureux l’un de l’autre. Lui comme moi cherchions à nous cacher, à ne plus subir la différence, les moqueries et le regard des autres. Il avait alors réalisé un sérum qui devait nous permettre de garder une apparence humaine constante. Au dernier moment j’avais refusé l’injection avec le précieux sérum, les paroles d’un nouvel ami, Erik, raisonnant dans ma tête. Hank lui ne s’était pas défilé et il s’était piqué avec ce sérum fait à base de mon ADN. C’est là que tout avait dérapé et qu’il était devenu le Fauve que certains connaissaient actuellement.
Alors que mon regard se posa sur Peter il me sourit en coin. Cela ne présagait rien de bon, surtout dans le contexte dans lequel nous étions. Tu m’avais dis, lors de notre première rencontre que tu étais quelqu’un d’impulsif, comme moi, et c’était d'ailleurs de la sorte que je m’étais retrouvée les fesses par terre avec une belle bosse et une plaie.
Qu’est ce que … cela voulait dire ? Tu n’allais pas …
Mais si. Sous mes yeux tu levas ta main vers ton cou pour activer ton casque alors que tu venais de lancer une grenade de fumée vers nos assaillants. Rapidement ils ne virent plus rien, et notre vision, bien que plus éloignés se mit à être également gênée par la fumée. Je fus même prise d’une quinte de toux l’espace d’un instant. Je n’étais pas préparée à cela et je n’étais pas la seule. D’autres Ravageurs toussèrent à mes côtés. Pendant ce temps toi, aidé de ton super casque tu descendais nos ennemis un par un, ne te souciant plus de tuer ou de laisser la vie sauve aux Kree. Après quelques secondes de silence de mort, la fumée se dissipant rapidement tu nous dis de nous rapprocher. Nous avancions alors de quelques pas quand tu levas la main et nous regardas avec aplomb nous faisant signe de ne plus nous approcher. Qu’est ce qui pouvait bien gêner notre progression. ?Vu les quelques corps que nous avions enjambés il ne devait plus rester un seul Kree qui respire … non ?
Une bombe ?! Une bombe ?! Non. Mais comment une bombe pouvait-elle être ici ? Les Kree étaient donc un peuple si peu intelligent qu’ils préféraient se faire sauter avec nous plutôt que de rendre les armes et de nous laisser fuir ? Il me manquait certainement une pièce du puzzle car je ne comprenais pas pourquoi ils auraient fait ça. En revanche ce que j’avais très clairement compris c’était que cette bombe avait été amorcée et qu’ils ne nous restaient que très peu de temps avant qu’elle explose.
Je sentis alors les battements de mon cœur s’accélérer au fur et à mesure que tu parlais. Tu étais fou. Tu n’allais jamais pouvoir t’en sortir indemne. Tu n’avais pas d’armure, de combinaison ou quoi que ce soit d’autres ! A part ton casque et tes bottes. Tu n’allais pas faire ça ? Tu … Non ce n’était pas possible. Je t’écoutais, figée, comme si mon corps refuser de m’obéir. Il était hors de question que je parte sans toi. Nous l’avions nous... Nous resterions ensemble. Je n’arrivais à réfléchir tant j’étais envahie par les émotions.
Je n’avais absolument pas peur de me retrouver seule avec les Ravageurs, bien que cette idée ne m’enchantait pas, mais c’était me retrouver loin de toi. Que tu sois seul. Seul à te sacrifier pour nous sauver. Je sentis cette vague de tristesse et de colère montrer en moi alors que je réussis enfin à bouger, serrant le poing. Je sentis une larme rouler le long de ma joue. Je ne pris même pas la peine de l’essuyer alors que je posais mon regard dans le tien, bien que nous soyons distants de plusieurs mètres. Je pouvais lire la crainte dans tes yeux. C’était la première fois que je voyais ce sentiment chez toi. Je déglutis alors avec difficulté souhaitant dire quelques choses et alors que j’allais m’avancer je sentis une main effectuer une forte pression sur mon bras pour me faire comprendre de rester là. C’était Martinex. Alors que je levais le regard le regard vers lui pour lui faire comprendre de me lâcher tout de suite tu t’éclipsas au loin sans que je ne puisse rien faire ou dire.
Les Ravageurs n’avaient pas besoin que toi ou moi ne disent quelque chose de plus. Il était évident que nous tenions l’un à l’autre, dans notre façon de nous tenir, de nous toucher, de nous comporter, et surtout de nous regarder. La voix d’Aleta raisonna alors pour l’ensemble des Ravageurs même si je savais que le message était pour moi.
- Vite allons aux navettes de secours que StarLord puisse mener à bien son plan.
Je sentis une autre larme rouler le long de ma joue, et cette fois ci je l’essuyais de ma main libre alors que Martinex relâchait son emprise sur moi. Je ne pouvais plus rien faire à part les suivre. Chassant quelques larmes je les suivais en courant et une dizaine de mètres plus loin nous étions rendu à l’endroit où se trouvait, encastré dans les murs plusieurs petites navettes. Nous étions si prêt du but ! Pourquoi avait-il fallut que tu fasses ton héro ?! L’esprit totalement enfumé par ma peur de ce qui pouvait t’arriver je suivais le mouvement sans rien dire. Aleta me fit monter dans sa navette de secours, à ces côtés. Peut-être le seul moyen que je ne finisse pas égorgé par les Ravageurs ? Ou .. Peut-être qu’en tant que femme elle voulait me soutenir ? Me montrer qu'elle comprenait ? Elle n’avait pourtant pas l’air d’une très grande romantique, mais tout le monde pouvait se tromper. L’habit ne faisait pas le moine. N'était-ce pas l’expression consacrée ? Rapidement elle enclencha une multitude de bouton et pris le manche de pilotage. Quelques secondes plus tard la navette se mit à vibrer et s’élança dans l’espace. Je n’arrivais pas à savoir si tu étais encore en vie… Nous n’avions pas encore entendu le « BOUM » caractéristique de la fin du minuteur indiquant que la bombe explosait. Aleta s’adressa alors à moi.
- Nous irons le chercher. Je vous le promets.
J’hochais la tête sans rien dire, finissant d’attacher les sangles autour de moi. Je pinçais les lèvres. Elle tiendrait sa promesse, même si ce n’était qu’un cadavre que nous remontions à bord... Je ne preferais pas y penser. C’était impossible que tu meures. Tu allais forcément trouver un moyen de te débarrasser de cette bombe en toute sécurité pour toi. Je me moquais désormais bien du sort que pouvais réserver le destin aux Kree. Je ne me souciais plus que de toi, toi et toi seul. Peut m’importait même que les Ravageurs soient sains et saufs. Je m’en moquais totalement.
Pourquoi avait-il fallut que tu acceptes cette mission ?! Nous étions si bien avant que la sonnerie retentisse dans ton vaisseau ! Tu étais seul en plus, il n’y avait que moi. Tu aurais du attendre que Rocket, Groot ou Mantis viennent pour t’aider. Je n’avais été d’aucune aide. Je n’avais servi à rien. Et toi … Tu avais voulu jouer le héro pour nous sauver ! Tu n’aurais pas pu laisser un des Ravageurs le faire ?! Je savais au fond de mon cœur que c’était dans ta nature … Et que tu avais un casque pour pouvoir respirer dans l’espace … Que tu étais le seul à avoir ça et qu’aucun de tes anciens compagnons de crimes n’en avaient mais … J’aurai préféré que ce soit eux plutôt que toi entrain de faire je ne sais quoi avec dans les mains une bombe qui risquait d’exploser à tout moment. Peut-être que tu avais réussi à la désamorcer ? C’était surement pour cela que nous n’avions encore toujours rien entendu.
Alors que nous avancions rapidement dans la direction du vaisseau que j’indiquais à Aleta mon cœur fit un raté quand je vis, derrière nous comme si le feu jaillissait. La bombe avait explosée. Sans la prévenir, et t’ayant tout de même observé tout à l’heure lors de tes manœuvres dans l’espace je saisis son manche pour faire en sorte que le vaisseau tourne sur lui-même afin que le cockpit de notre petite navette de secours s’oriente en direction de l’endroit où la bombe venait d’exploser. Etonnamment Aleta ne dit rien et me laissa faire. Ce n’était pourtant, je pensais vraiment pas son genre. Peut-être qu’au final … Elle aussi avait un cœur ?
Alors que notre petite navette s’était arrêtée, les autres continuaient leur chemin vers le Milano qui était désormais très clairement visible au loin. Notre navette de secours pivota et un des Ravageurs derrière nous lacha un juron face à ce qui se trouvait face à nous. Sous nos yeux, le rayonnement de la bombe paraissait encore présent alors quelle avait explosée il y a quelques secondes. La couleur jaune/orangée laissa tout de même place rapidement à une espèce de fumée. Me crispant sur mon siège je scrutais l’espace. Te cherchant. Ce n’était pas évident mais je faisais tout mon possible pour me contrôler et ne pas me dire que tu étais mort, en petits lambeaux, et que je ne te reverrais plus jamais.
Ma respiration s’accéléra soudainement alors que je ne te distinguais toujours pas. J’avais l’impression que mon coeur allait exploser dans ma poitrine alors que mes yeux se chargeaient de larmes, brouillant ma vision. Je chassais ces dernières passant mes deux mains sur mon visage. Toujours aucune trace de toi…
Les autres Ravageurs arrivèrent au Milano en peu de temps et avaientt arrimé leur navette à ton vaisseau et se chargeaient déjà de le remettre en route avec comme capitaine, le temps qu’Aleta arrive, Martinex qui était déjà assis aux commandes de ton navire de l’espace.
Je sentais que tout le long à mes côtés Aleta n’avait pas arrêté une seconde de te chercher elle aussi du regard. Même les Ravageurs assit derrière nous c’était levé pour mieux voir. Avec autant de paires d’yeux nous allions forcément te voir. Car tu étais vivant. C’était … Il ne pouvait en être autrement. Après ce qui me parut de très longues heures, qui en réalité n’avait été qu’une minute à peine je sentis dans mon dos les hommes se rassoir un par un. Non. Non. Ils avaient forcément tord. Pourquoi abandonnaient-ils si rapidement ?! Il y avait encore une chance ! La panique prit alors place en moi alors que je tentais de me détacher de mon harnais de protection, délaissant un instant ta recherche dans l’espace. Je voulais sortir. Si il le fallait j’irai moi-même te chercher dans cet amas de fumée et de débris. Tu ne pouvais pas être mort.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
J'avais bien remarqué cette petite larme coulée sur la joue de la mutante. Ça m'avait fait quelque chose au plus profond de mon coeur. De la voir dans cet état, mais également de la voir comme ça à cause de moi. De la voir s'inquiéter réellement pour moi. J'aurais voulu lui dire que tout irait bien, que j'allais revenir, mais le temps était compté et je m'étais dit que si je disais ce genre de mots, la situation serait encore pire pour elle. Ne disant rien de plus, j'avais ramassé la bombe et j'étais partie en m'envolant une nouvelle fois, mais cette fois-ci, dans une direction totalement opposée. Les autres savaient ce qu'ils leur restaient à faire ... Embarquer dans ces navettes et partir pour le Milano. C'était tout aussi simple que ça. Je ne m'inquiétais pas vraiment pour Raven. Je connaissais plutôt bien Aleta et Martinex. Comme c'était grâce à moi et à l'enseignante également qu'ils étaient libres, je savais qu'ils protégeraient la jeune femme si c'était nécessaire. Arpentant rapidement les couloirs, je croisais deux autres Kree que je neutralisais avec mon blaster que je tenais dans mon autre main avant même qu'il ait le temps de sortir leurs armes. Je posais pied sur le sol parce que j'entendais parler un peu plus loin. Gardant tout de même mon casque sur la casque, il me restait encore plusieurs secondes. Me collant dos au mur, je voyais que c'était le cockpit du vaisseau. Il y avait plusieurs Kree. C'était l'endroit idéal pour laisser la bombe. Ne faisant aucun bruit et ne m'étant pas fait remarqué, je laissais la bombe au sol juste là, sans que personne le sache.
Repartant à toute vitesse en volant, je savais que je n'avais pas le temps de rejoindre la mutante et les Ravageurs. S'ils avaient fait vite, ils étaient sans doute déjà partie. Prenant à gauche dans le couloir, j'ouvrais la première porte qui se trouvait devant moi. Il n'y avait personne. J'essayais de me trouver un refuge. Ne sachant pas à quoi ressemblerait l'impact de cette explosion, je devais me trouver un abri et vite. J'étais dans une sorte de petit dortoir et à l'exception de me cacher en dessous d'un matelas, ce qui ne serait pas vraiment efficace, il n'y avait rien. À moins que ... Il y avait une fenêtre assez grande qui donnait vu sur l'espace. Et si je sortais du vaisseau avant que ça explose ? J'aurais peut-être le temps de m'envoler un peu plus loin avant que ça explose. Tirant sur la vitre à plusieurs reprises pour la faire casser, celle-ci se brisa alors qu'une autre alarme retentissait à cause de l'oxygène. Heureusement que j'avais toujours mon casque sur la tête. Sortant par la fenêtre en volant, j'avais réussi à sortir avec que ça explose, mais je n'avais pas eu beaucoup de temps à m'éloigner que j'entendis le fameux BOUM. Tournant la tête pour regarder en arrière, la bombe semblait avoir causé beaucoup de dégâts alors que l'explosion m'avait propulsé un peu plus loin et que des débris se dirigeaient directement vers moi.
Ma vue était embrouillée. Est-ce que je venais de perdre conscience dans l'espace ? Je crois que oui, pendant quelques petites secondes. Quelque chose m'avait foncé droit dessus. J'avais mal un peu partout, mais au moins, j'avais toujours mon casque et je respirais toujours. En réalité, c'était une paroi du vaisseau ou peut-être même une porte du vaisseau qui s'était dirigé droit sur moi, je ne le savais pas trop. Tout ce que je savais, c'était que j'avais de la difficulté à bouger et que je me trouvais sur cet objet. J'étais étendu sur cette paroi ou peu importe, en train d'être à la dérive dans l'espace. J'essayais de bouger, mais j'avais une certaine douleur. Je comprenais maintenant pourquoi je restais accroché sur cette grande surface malgré le fait qu'elle tournait sur elle-même et qui me donnait de certains vertiges à cause de ça. Un tige de métal provenant de cette paroi m'avait transpercé la jambe me liant ainsi à elle. Bon sang ... Ce n'était pas très bon ça et comme je devais être assez loin des autres, étendu sur cette surface, il ne devait pas me voir.
Heureusement que je n'étais pas totalement humain ... Je ne crois pas que j'aurais survécu à un tel choc avec ce débris provenant du vaisseau des Kree. Ma tête tournait un peu, je sentais une coulisse de sang sur mon front qui coulait. Forçant de toute mes forces pour sortir ma jambe de cette tige, je criais de douleur, mais je finissais par réussir. Me tenant à cette surface, j'essayais de me lever tant bien que de mal malgré ma blessure et mon état actuelle. J'avais tout de même réussi lorsque la parois avait arrêté de tourner dans tous les sens. Je pouvais voir l'étendu des dégâts et il y avait un amas de débris. Il y avait encore un peu d'orange dans cet espace noir à cause de l'explosion. Je voyais plus loin une navette et je levais mes bras comme pour leur faire signe. Je ne savais pas trop s'il m'avait vu alors j'avais voulu m'envoler, mais cela ne fonctionnait. Bon sang de merde! Le système de mes bottes, le jetpack, était endommagé. Aucun moyen d'aller vers eux. Du moins, pas par cette méthode. Observant les alentours, je remarquais qu'un débris s'approchait dangereusement vers moi. Me baissant juste à temps pour l'éviter et de me le prendre en pleine tronche, je sortis un grappin qui se trouvait sur ma ceinture. D'ailleurs, où était passé mon blaster ? Merde, je l'avais sans doute échappé quand ce truc m'avait percuté. Utilisant mon grappin, je visais ce débris qui venait de passer pour pouvoir m'accrocher à celui-ci pour pouvoir l'utiliser pour me rapprocher de la navette. Quittant ainsi la surface actuelle, je planais dans le vide de l'espace en tenant fermement mon grappin alors que je me faisais diriger par l'autre débris.
Le débris était plus haut que la navette donc, je ne savais pas encore si les Ravageurs à l'intérieur m'avait vu. Qui sait, peut-être que Raven était à l'intérieur de cette navette ou elle était déjà arrivé au Milano. Il y avait plusieurs navettes, c'était difficile à dire. Lorsque le débris passait juste au dessus de la navette en question et que j'avais les pieds au dessus de la navette, je lâchais mon grappin pour me laisser tomber. En espérant qu'ils ne décident pas de partir à toute vitesse à ce moment-là préciser. Tombant sur la navette, j'avais réussi à me tenir sur celui-ci pour ne pas tomber plus loin. Je donnais trois coups sur la paroi de la navette pour leur faire comprendre que j'étais là. Restant étendu sur le toit de la navette, je commençais à ramper vers l'avant avec une certaine difficulté. Ma respiration était de plus en plus fort et je fermais mon oeil gauche parce que le sang qui coulait sur mon front avait tombé jusque là. Je ne pouvais pas l'essuyer comme j'avais mon casque. Rampant jusqu'à l'avant du vaisseau, je venais frapper la vitre du cockpit pour qu'ils puissent voir que j'étais là, juste en haut d'eux. Je levais également mon pouce en l'air pour leur faire signe que tout allait bien ... Enfin, dans une moindre mesure, mais ça, ils s'en rendrait compte assez rapidement. Après quelque instant, j'entendis la porte de la navette s'ouvrir. Sans doute qu'ils avaient pris le temps de mettre les combinaisons qui se trouvaient dans la navette avant d'ouvrir la porte et venir me chercher. Je vis deux silhouettes, l'une d'entre elle me tendait la main. Me rapprochant vers celle-ci toujours en rampant, je tendais la main pour l'attraper.
« Raven ... C'est toi ... ? »
Je ne voyais pas très bien à cause de mon état, du sang, des vertiges et tout le reste. Je ne savais pas réellement si c'était elle. J'avais dit ces mots avec une certaine difficulté et en toussant entre les mots. Péniblement, on m'aidait à monter à bord de la navette. La porte se refermant derrière nous, tout le monde pouvait maintenant retirer leur casque après quelques minutes minutes le temps que l'oxygène était à la normale. On m'avait aidé à m'installer sur un banc et à m'attacher.
« Ça va ... J'ai juste ... Ça tourne ... Ma tête tourne. »
L'adrénaline avait descendu et j'avais l'impression que mon état était pire maintenant. Pour l'instant, j'avais toujours mon casque sur mon visage et je n'y voyais pas grand chose. Je me doutais bien que parmi les Ravageurs, il en avait sans doute un qui pourrait s'occuper de panser au minimum ma blessure à la jambe et tout ça. D'ailleurs, on avait tout ce qu'il fallait à bord du Milano pour ça. L'une des personnes restaient près de moi, sans doute que c'était Raven comme celle-ci était vraiment très près de moi.
« Raven ... Je ......... »
N'ayant pas le temps de prononcer le prochain mot, il eu une légère secousse qui me donnait encore plus mal à la tête et qui m'étourdissait. Cette légère turbulence me disait que la navette venait de s'embarquer à son tour, comme les précédentes au Milano pour qu'on puisse y rentrer.
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