Alors que Soraya usait de toute la force de sa volonté pour maintenir son bouclier en place, Helaris s'approcha d'elle pour lui parler, mais la jeune femme ne comprit pas de suite où sa protectrice voulait en venir. Elle ne comprit qu'en voyant la transformation, que l'amie qui l'avait prit sous son aile n'était autre qu'une... louve-garou...? Plutôt familière, puisqu'elle faisait penser a une version miniature de celle du jour des héros. Sauf que cette fois ci, elle se trouvait de leurs côtés, attaquant les tireurs embusqués pour les proteger elle et les autres
"Helaris..."
A cet instant, un coup derrière sa jambe la fit tomber au sol, sur la jeune Kali. Soraya s'empressa de la libérer en roulant sur le côté, mais malgré la net diminution des tirs, ce n'était pas finit. A présent, la menace venait du camp allié, quand la mutante de pierre qu'avait voulut sauver Alice vrilla complètement...
"ATTENTION !"
Cria-elle en repoussant Kali avec force, tout en roulant sur elle même alors que l'imposant pied rocheux qui manqua de les piétiner s'écrasa juste entre elles d'eux, Mais une vive douleur à la jambe lui arracha un cri, alors que la mutante en panique avait heurter son tibia qui formait désormais un angle inquiétant, avant que Alice ne l'envoie valser plus loin. Saisissant instinctivement le bas de sa jambe entre ses mains, la jeune femme se mordit la lèvre sans pouvoir retenir des larmes de douleur, désormais bien incappable de se lever et encore moins de marcher...
La situation était de plus en plus critique. Malicia venait de se rendre compte qu’ils étaient la cible de quelques personnes qui n’étaient pas pour les mutants, mais pas du tout. Comment expliquer l’explosion puis les tire de balles par la suite ? La suite était encore pire. Malicia vit Alice essayer de sauver une jeune femme dont les bras se transformaient en pierre. Une balle passa tout près d’elles. Soraya qui vient se mettre entre les deux jeunes femmes et les tireurs, maintenant un bouclier devant elle, mais il n’allait sans doute pas tenir très longtemps… Malicia rageait au fond d’elle parce qu’elle ne pouvait rien faire avec son propre pouvoir. Excepté prendre le pouvoir de quelqu’un, elle ne pouvait pas se permettre de faire le moindre geste. La plus âgée vit l’amie de Soraya lui parler avant de partir vers les bâtiments où semblaient venir les tireurs. Est-ce qu’elle avant un quelconque super pouvoir ? Malicia allait avoir sa réponse dans quelques minutes. Puis, elle entendit Kali demandé à tout le monde de se jeter au sol maintenant, fauchant au passage Soraya pour que cette dernière soit au sol aussi. Avec de la chance, peut-être que les tireurs penseront que tout le monde est mort… C’était sans doute l’idée de son amie. Malicia se laissa aussi tomber au sol et ne bougea pas, mais sa blessure à la jambe lui faisait mal… Une nouvelle salve de balles se fit entendre et la mutante entendit quelqu’un tombé tout près d’elle. En tournant la tête, elle se rendit compte que c’était la personne qui avait voulu les aider quelques minutes plus tôt. Une main contre la bouche, la brune aux mèches blondes vient à se rendre compte qu’à quelques centimètres, c’était Kali et elle qui étaient mortes. Les larmes lui montèrent aux yeux. Malgré le choc, Malicia se rendit compte que la jeune femme de pierre menaçait maintenant les deux filles, Kali et Soraya. Cette dernière poussa vivement l’élève, mais l’imposant pied de pierre de la jeune mutante vient frapper la jambe de Soraya, laissant la dite jambe dans un angle qui n’était pas du tout naturel. Malicia fronça les sourcils et malgré son propre mal, décida de s’approcher de la jeune mutante en pierre. Il fallait qu’elle fasse quelque chose. Mais finalement, elle n'en eut pas le temps. Alice l'envoya plus loin grâce à son pouvoir. Malicia sursauta presque en voyant la mutante volée plus. Mais elle devait faire en sorte qu'elle n'allait pas se relever.
Avançant doucement sur le ventre, la brune avança doucement en espérant que les tireurs d’élites n’allaient pas la voir trop bouger… La mutante ne bougeait pas du tout, c'était le moment. Malicia enleva ses gants et une fois proche de la jeune femme, posa sa main sur elle. L’effet fut immédiat. La mutante malgré l'insconcience, sembla réagir au pouvoir de Malicia. Doucement mais surement, son pouvoir passa en Malicia qui retira sa main au bon moment pour éviter qu'elle tombe dans le coma... Elle pouvait sentir le pouvoir de la jeune femme en elle. Elle la regarda avant de lui dire :
« Je sais que tu ne peux pas m’entendre, mais c’est pour ton bien. Dans quelques heures, tout va revenir à la normale. »
Malicia avait peur, mais elle contrôle ses sentiments, alors elle ne se transforma pas en pierre comme la jeune femme. Elle s’avança vers Soraya en espérant que les tireurs n’avaient pas compris son petit manège.
« Soraya est-ce que ça va ? »
Au vu de l’angle que faisait sa jambe, elle n’allait pas bien. Malicia leva une main vers elle et lui dit :
« Soraya, je peux te toucher parce que j’ai absorbé le pouvoir de la jeune femme en pierre. Il faut qu’on trouve quelqu’un pour t’aider avec ta jambe. Je ne vais pas me risquer à y toucher, j’ai trop peur de faire des dégâts… mais est-ce que quelqu’un pourra nous aider… »
La jeune femme regardait autour d’elle. Tout le monde était en train de se protéger comme ils le pouvaient… La situation devenait vraiment critique…
Évidemment, son plan n'avait pas fonctionné comme prévu. Cela aurait été trop beau.
Non, à la place, Soraya et elle étaient sur le point de se faire piétiner par une statue vivante en pleine panique. Accusant encore l'impact de sa camarade sur son estomac, elle n'avait pas vu Alice se faire projeter et n'avait actuellement pas le temps de jeter un coup d’œil autour d'elle.
Il fallait qu'elle bouge. Tout de s-
Avant même qu'elle ne puisse effectuer une laborieuse roulade, Kali fut repoussée par Soraya, le pied de la mutante rocheuse s'abattant là où elle se tenait quelques secondes plus tôt. Son roulé-boulé s'acheva sur son ventre, une douleur massive la reprenant. Elle ne put s'empêcher de fermer les yeux et de se tordre légèrement, alors qu'elle entendit distinctement quelqu'un souffrir. Puisant dans ses réserves, elle commença à essayer de se lever, se mettant dans un premier temps sur ces coudes, tout en retenant à grande peine une envie phénoménale de vomir.
Et soudain, alors que ses jambes venaient enfin d'accepter de coopérer, une douleur vive au crane se fit ressentir, puis...
Plus rien. Le monde devint brutalement noir, alors que la mutante de pierre venait d'assommer Kali dans son envol.
Quand sa vision lui revint enfin, elle put voir une silhouette floue s'agiter autour de quelqu'un à terre. Soraya ? Probablement. Il lui avait semblé reconnaitre sa voix lorsqu'une personne avait crié.
Lentement, douloureusement, elle mit le bout de ses doigts sur l'endroit où la pierre avait rencontré le cuir chevelu. La douleur était intense, mais lorsqu'elle ramena ses doigts devant elle, une quantité insignifiante de sang était présente - la blessure n'était pas importante.
L'ouïe revenait lentement et avec elle, sa capacité à s'exprimer. Mais que pouvait-elle dire de plus hormis de rester à terre ? Son crâne qui la lançait l'empêchait de réfléchir clairement. Toujours face contre terre, immobile, elle s'adresse à Malicia dont elle avait entendu la voix sans reconnaitre les mots :
- Est-ce que les tirs ont cessé ?
Kali aurait aimé pouvoir se tourner, mais entre la blessure à son estomac et celle-ci à son crâne, tout mouvement devenait rapidement compliqué. Le simple fait d'avoir fait bouger son bras pour examiner l'étendue des dégâts un peu plus tôt lui avait fait voir des tâches multicolores, comme si elle avait contemplé une source lumineuse trop intense.
Un post un peu plus court parce que Kali a été assommée. Elle n'a pas vu/entendu Alice se tordre de douleur, la blessure de Soraya et le vol de pouvoir de Malicia.
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I need relief, a failure's coming on Just breathe in deep, it's taking far too long I need relief, this weakness carries on Please be a dream, or was it all along?
Event " J'aime être la bonne personne au mauvais endroit et la mauvaise personne au bon endroit. "
La Louve-Garou. C'est sans doute ainsi que les journaux nommeraient cette forme hybride du Fléau des 9 Royaumes. Une forme rapide, résistante, redoutable, mais pas invulnérable comme sa forme originelle. Les armes employées étaient redoutables, rapides, puissantes, mais insuffisantes pour pénétrer la peau de la Lupine. Néanmoins, cette dernière avait bien senti les impacts des balles. Les tirs de près avaient même occasionnés des douleurs vives, marquant son épiderme sous sa toison. Des douleurs, éphémères, incomparables à celle inexorable lui tiraillant l'estomac. Pour une créature qui passait son existence à souffrir, que représentait une douleur de plus ?
Quoi qu'il en soit, le massacre se poursuivait, le sang giclait, les viscères se découvraient et les corps s'éparpillaient en petits morceaux. Les hurlements pouvaient s'entendre de loin et la peur... la peur irradiait autant que les odeurs corporelles associées. L'effroi avait changé de camp. Les prédateurs étaient devenus des proies. Toutefois, au milieu de cette joyeuse hécatombe, quelque-chose clocha. Une fenêtre s'avéra vide, une autre ne contenait qu'un seul individu en noir qui se retrouva avec les bras arrachés. Plus de traces de fusils, mais plus étrange encore, une odeur. Une odeur caractéristique, déjà sentit quelques minutes plus tôt, juste avant la catastrophe. Il fallut quelques secondes à la Louve pour faire le lien. Des ennemis en nombre réduit, une odeur susceptible d'annoncer une explosion. Les proies prenaient la fuite et comptaient probablement provoquer une nouvelle catastrophe. Des Midgardiens étaient encore présents dans les locaux que la Lupine avait "visités". Quel spectacle cela allait être...
La radio du corps démembré s'activa, confirmant en partie le raisonnement de la Louve. Évacuation, sacrifices, remerciements, pour la cause. Des termes éloquents, qui firent bouillir encore davantage Fenris. Reprenant sa forme humaine, elle saisit la radio et mit quelques secondes, principalement passées à s'énerver, pour enfin trouver le bouton à enfoncer pour l'utiliser. « Je ne sais pas qui vous êtes. Je ne sais pas pourquoi vous ciblez en particulier ces individus différents des autres Midgardiens. Je suis la créature qui vous massacre, dotée de capacités que vous ne pouvez imaginer et qui à en mémoire l'odeur de chacun d'entre vous. Si vous partez tous, maintenant, sans faire d'autres victimes, j'en resterais là. Je ne vous chercherais pas, je ne vous poursuivrais pas. Mais si vous ne le faite pas. Si jamais un seul de ces mutants ou Midgardien périt encore de votre fait... Je vous traquerais, je vous trouverais et je vous tuerais. » Apercevant des cartons semblables à ceux ayant explosés tantôt d'où semblait provenir la fameuse odeur, la Louve poursuivit: « Rien ne m'arrêtera, ni vos armes, ni le temps. Vous ne me détruirez pas avec ces babioles. » Abaissant lentement son bras prête à reprendre sa forme Hybride, Fenris le releva pour conclure. « Time Square n'était qu'un prélude. Soyez prévenus. » Lâchant la radio, la Louve poussa un grognement faisant vibrer le sol, avant de pousser un hurlement semblable à celui de Time Square, fissurant ou faisant voler en éclats les vitres. Reprenant sa forme de Louve-Garou, elle projeta les cartons à travers la fenêtre et reprit sa chasse, guidée par son flair. La priorité avait changé. Tout d'abord dégager les cartons et ensuite... exterminer impitoyablement le moindre de ces parasites ayant eu l'imprudence de se trouver encore là.
Samedi 28 septembre - Juniper Valley Park, Quartier du Queens, début de soirée
Miguel a déjà cauchemardé de cela. Le fondateur, président et directeur de Mutant Care n’a cure de voir son association mourir, trop occupé qu’il est à être horrifié des gens agonisants. Et s’entretuant. Le raciste anti-mutant n’est pas une particularité des communautés ethniques humaines. Les mutants peuvent être racistes entre eux également. Le racisme est motivé par la peur de l’autre or beaucoup de mutants sont tout aussi mortels pour d’autres mutants que pour des humains. Beaucoup de mutants sont tout aussi racistes envers leur propre communauté et trouver des mutants anti-mutants n’est pas rare.
Miguel n’est pas anti-mutant. Ni mutant. Son petit frère l’était. Ce même petit frère qui lui a accidentellement éclaté une moitié du visage, ne maîtrisant pas sa super-force. Ce même petit frère qui a failli détruire leur maison, ne maîtrisant pas sa super-force. Ce même petit frère qui a fini au bout d’une corde.
Miguel a été défiguré d’une gifle, un acte qui aurait pu le décapiter purement et simplement si son frère avait été un peu plus fort, mais ce n’était pas sa vie qui avait volé en éclat. Il a préféré la consacrer aux mutants qui avaient peur d’eux-mêmes, d’où l’importance du soutien psychologique au sein de Mutant Care, et à tous ceux qui avaient peur des autres. L’écoute et l’entraide, les Années Sombres avaient permis un essor de cela. Désormais, avec 200% de la population, c’était plus dur à maintenir. Cependant, lui et ses collègues ont tenu la barre. Jusqu’à ce soir.
Comme face à son frère qui aurait pu le tuer d’un mauvais geste, Miguel pleure son impuissance de son seul œil encore capable de le faire. Ici, une mutante de pierre menace de briser les corps d’autres étant venues à son aide et reçoit la réplique d’une télékinésiste qu’elle a précédemment projetée. Là, une jeune rousse hurle au point de créer une zone personnelle de champ électrique qui électrise toutes les personnes, blessées ou non, dans un rayon de quelques mètres. Ailleurs, un super-rapide s’est enfui en créant un bang sonique, courant au-delà de la vitesse du son, et a déchiqueté plusieurs personnes qui se tenaient sur son chemin. A de multiples endroits, une adolescente enflammée se téléporte à répétition et étend l’incendie à essayer de l’éteindre. Les tireurs se sont tus grâce à l’intervention d’une mutante zoomorphe mais le massacre continue. Les Policiers essaient de s’approcher avec leurs pistolets à impulsion électrique pour neutraliser les menaces incontrôlables mais leurs avancées sont lentes et leurs hésitations régulières : une fausse manœuvre et ils sont morts. Certains ont même commencé à sortir les armes à feu. Entre leurs vies et celles des mutants blessés, ils semblent avoir fait leurs choix. Les pompiers et les ambulanciers derrière eux sont incapables d’approcher si les dangers n’ont pas été neutralisés, créant un embouteillage qui résiste pour l’heure à la panique.
Deux policiers et quatre pompiers n’osent pas s’approcher de la mutante de pierre, laquelle est toujours debout malgré l’attaque télékinétique. Cette dernière n’a fait qu’augmenter sa panique et la jeune femme se débat d’autant plus, bloquant le passage des secours vers les blessées qu’elle a fait et en faisant une nouvelle en heurtant une autre télékinésiste tâchant de se relever. Miguel fait un pas, comme s’il pouvait aider, tandis que l’un des policiers tire au taser sur la pierre. C’est sans effet. L’autre policier sort son arme de poing. "A terre, les mains sur la tête," crie-t-il à répétition dans le chaos de cris. grâce à son recul, Miguel voit l’une des blessées ramper sur le sol à destination de la femme de pierre et interromp sa marche, hébété face à la scène. Difficile de savoir si c’est du courage ou de l’inconscience mais, le plus étrange, c’est que c’est le piébaldisme de la jeune femme, le fait qu’elle aient des mèches frontales blanches, qui l’hypnotise. Sans doute le choc, son attention cherchant un élément familier et non horrifique pour se raccrocher ; lui-même a ce trouble génétique bénin, après tout. Néanmoins, la jeune femme rampant ne se fait pas écrasée par sa cible et parvient même à toucher la vingtenaire en panique. Après plusieurs secondes d’intense suspens, Miguel comprend : nullification de mutation. La nullificatrice aux mèches blanches retransforme l’empierrée en humaine, l’amenant même au sol. Il sourit de la moitié de visage qui en est encore capable, un petit tressaillement des lèvres lié à l’espoir de voir des mutants suffisamment en contrôle de leurs capacités pour venir les aider comme des super-héros le feraient.
Où sont-ils, les super-héros ?
Osant enfin approcher, le policier à l’arme à feu range celle-ci pour se jeter sur la mutante neutralisée. Il la retourne sur le ventre et lui passe les mains dans le dos puis les menottes alors que les pompiers peuvent enfin aider les autres. Le groupe de quatre approche donc des blessées, se répartissant avec expertise. Le second policier, lui, rembobine son pistolet à impulsion électrique en surveillant la zone.
Un coup de feu.
Hagard, Miguel se retourne vers un autre policier et la jeune femme électrique. Celle-ci n’est plus. Son cadavre est allongé sur le sol, déchiqueté par un carton à fragmentation et un trou béant au milieu du front. Les corps des autres victimes, autour d’elle, attirent immédiatement l’attention des pompiers. Rapidement, cependant, leurs examens des victimes allument leurs désespoirs. S’il y avait des survivants face aux bombes, l’électrokinésiste les a achevés dans sa douleur. Le policier qui a tiré tremble de tout son corps, tenant à peine sur ses jambes alors que les pompiers se relèvent sur les leurs. Il a hésité trop longtemps entre laquelle des mauvaises décisions étaient la moins pire et du fait il a sur la conscience le pire acte qu’il pouvait présentement accomplir.
Les larmes et la toux de Miguel se transforment en sanglots. Les voitures de patrouille de la NYPD arrivent sur les lieux toutes sirènes hurlantes et défonçant les barrières à l’abord du stade. Les agents qui en sortent ne se limitent pas à essayer de préparer un couloir d’entrée pour les autres véhicules de secours, ils ont les armes aux poings. Miguel lève les mains et essaie d’attirer leurs attentions, de crainte qu’il n’y ait de nouvelles exécutions. En sacrifier un petit nombre pour espérer en sauver un plus grand nombre, ils en sont là.
Puis viennent les nouvelles explosions, lesquelles ne le font même pas sursauter mais regarder les bâtiments au sud du parc, où la mutante louve est partie précédemment.
Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à contacter @PNJ.
Alice, comme tu es un peu plus loin, les pompiers n’arrivent pas encore à toi. L’un d’eux cherchent cependant à t’approcher, à toi de voir si tu vas à sa rencontre ou non. Il s’appelle Mike et va essayer de te rassurer, faisant de son mieux pour ne pas faire de geste brusque. Il a peur de toi mais veut t’aider malgré tout. Il craint que tu n’utilises tes pouvoirs contre lui et ne le tue alors qu’il tente de t’aider.
Soraya, un pompier va essayer de t’immobiliser la jambe pour éviter les dégâts supplémentaires. Il s’appelle John et t’a trouvée très héroïque à l’instant. Il va te dire que tu l’as impressionné et t’expliquer que tu as probablement une fracture. Il veut savoir jusqu’où tu as mal dans la jambe et si tu as mal à d’autres endroits.
Anna, un pompier va vouloir examiner ta jambe. Il s’appelle Mario et te remercie d’avoir "fais je-ne-sais-quoi" pour priver l’autre mutante de ses pouvoirs. Comme tu as rampé, les éclats de verre dans celle-ci ont encore plus lacéré tes chairs et se sont plus enfoncés. Tu as également de la terre et de l’herbe dans les plaies. Le pompier va vouloir désinfecter celles-ci, ce qui t’immobiliserait aussi au prochain post si tu te laisses faire, et te demandera si tu as tes vaccins à jour (il pense au tétanos, principalement).
Kali, un pompier va venir t’examiner également. Il s’appelle Garth et veut savoir si tu as des maux de têtes très intenses, des nausées et des envies de vomir (contusion cérébrale, oedème du cerveau) et/ou si tu as eu une perte de connaissance de courte durée (commotion cérébrale). L’un comme l’autre peuvent aboutir à des hémorragies cérébrales et nécessitent que tu sois hospitalisée. Il veut également savoir si tu peux te lever avec son aide ou s’il doit te porter.
Fenris, tu ne reçois aucune réponse radio à tes dires. Cependant, l’utilisation de ton hurlement supersonique permet de savoir où tu te trouves. Il a possiblement blessé les otages se trouvant au rez-de-chaussée de la maison mais, surtout, les cartons qui s’y trouvent explosent quelques secondes plus tard. Il y en a entre une dizaine et une douzaine par pièce, les Héritiers s’étant fait passer pour des déménageurs et comptant faire suffisamment de dégâts pour effacer les preuves qu’ils auraient pu laisser sur place. En quelques secondes, tu n’as pas le temps d’évacuer toute la pièce donc tu te prends une explosion de plein fouet alors que tu es en train de les jeter par la fenêtre. Il y a à la fois des cartons à fragmentation, qui ne devraient pas te faire grand chose, et des cartons incendiaires, qui devraient te coller les flammes aux poils en plus de le faire au décor. A toi de voir comment tu réagis, si cela suffit à te ralentir voir te blesser ou non. Les Héritiers vont terminer d’évacuer précipitamment. Le téléporteur a emmené les survivants à la planque et ouvre des portails depuis celle-ci. Ils font exploser les lieux dès qu'ils sont partis (en plus des détonateurs de l'homme mort, ils ont du contrôle à distance - le même que celui utilisé pour les cartons livrés). Atteindre le point de regroupement, qui se trouve dans un entrepôt du port, nécessite de prendre l’un des portails de téléportation. Si tu le fais, tu pourras massacrer tous les Héritiers mais ne pourra plus aider les autres personnages. Parallèlement, il y a des familles d’entre trois et cinq personnes dans chaque rez-de-chaussée et des bombes à chaque étage (rez-de-chaussée comme premier). Il y a donc entre trente et cinquante civils qui peuvent mourir lors des nouvelles explosions.
Comment les choses ont-elle pu partir dans tous les sens comme ça ? Malicia n’arrive pas à croire que la journée va se terminer dans les larmes et le sang. Comment pouvait-on être aussi mauvais pour s’en prendre à des mutants en sachant que certains étaient très jeunes ? Elle se doutait bien que ces anti-mutants ne faisaient pas la différence. L’important pour eux c’était qu’ils n’y en ai plus. Mais s’ils savaient comment ils étaient nombreux…
Malicia devait tenter quelque chose et elle le fit. Elle voyait d’autres mutants qui paniquaient, blessaient ou tuaient des gens sur leurs passages, mais elle ne pouvait utiliser son pouvoir qu’une seule fois… Elle choisit la fille de pierre et réussi à absorber son pouvoir. Lorsque que ce fut fait, elle vit tout de suite le policier qui n’était pas très loin lui sauter dessus pour l’arrêter. Malicia aurait pu lui dire que c’était inutile, mais elle n’en avait pas la force. Ils étaient tous sur les nerfs. Elle jeta un coup d’oeil autour d’elle. Ils ne savaient pas comment réagir. Ils avaient leurs pistolets à impulsion électronique et ils étaient vraiment nerveux. Certains avaient même sortis leurs armes. La jeune femme fronça les sourcils. Elle avait vraiment peur que quelque chose dérape… Elle voit un groupe de pompiers venir vers eux puis, elle entend la voix de Kali lui demandé si les tirs ont cessés. La professeur la regard, regard Soraya puis leur dit :
« Je pense que c’est fini, mais… »
Un bruit de tir se fait entendre, beaucoup trop proche pour que ce soit celui des tireurs qui se trouvaient dans les immeubles… Par réflexe, Malicia s’est écrasée au sol et voit la mutante électrique qui n’est plus. Le policier a eu peur, il a tiré. Les larmes montent aux yeux de la professeur, mais elle essaye de ne pas trop y penser. Il y a des morts à chaque fois, mais là, c’était purement gratuit… Il y avait sans doute une façon de la neutralisé… Elle se redresse doucement en voyant les pompiers arrivés vers eux. Malicia attrape la main de Soraya et lui dit :
« Tout va bien se passer Soraya, les pompiers sont là pour nous aider. »
Malicia s’était redressée pour s’asseoir et elle vient de voir que sa jambe n’est pas dans un bon état. Bon tant pis. Puisque son pouvoir n’est plus actif pour le moment, quelqu’un pourra l’aider. D’ailleurs, c’est ce qui se passe. Un pompier arrive vers elle et lui dit :
« B’jour mademoiselle, Moi c’est Mario, je dois m’occuper de vous ! »
A l’entendre, Malicia se doute qu’il est sans doute impressionnée parce qu’elle a fait et ce qu’il ne tarde pas à lui confirmer :
« C’que vous avez fait ! C’était impressionnant. Merci d’ailleurs de l’avoir fait parce que je pense qu’on aurait pas pu vous aider sinon… Je peux regarder votre plaie au niveau de votre jambe ? »
Malicia lâche la main de Soraya qui est aussi prise en charge par un autre pompier et approuve d’un signe de la tête.
« Vous avez de la chance puisque j’ai utiliser mon pouvoir, vous pouvez me toucher sans être affecter par mon pouvoir. Je m’en serais voulu si vous aviez été dans un état d’inconscience… »
Sans entrer dans les détails, Malicia veut faire prendre conscience au pompier qu’il peut être en danger, même si elle semble être inoffensive. Il hoche doucement la tête à son tour et sort de quoi désinfecter la plaie qu’elle a la jambe.
« Ce n’est pas très joli à voir ! Vous n’auriez pas du vous trainer au sol, il y a plein de choses la dedans ! J’espère que vous êtes à jour dans vos vaccinations. »
Malicia rougit légèrement. Elle n’était pas du tout à jour dans ces vaccinations à cause de son pouvoir…
« Non, à cause de mon pouvoir, je ne pouvais pas me faire vacciner… Dès que quelqu’un me touche, il n’est pas bien. Mais si vous voulez le faire maintenant… Je ne sais pas si vous en avez le droit, vous pouvez le faire. Vous ne craignez rien pendant quelques minutes là. »
Et pendant qu’ils discutaient, Malicia entendit de nouvelles explosions. Le regard de Malicia se porte sur les bâtiments qui se trouvent au sud du parc. Qu’est-ce qui se passe là bas encore ? N’y avait-il pas déjà quelqu’un qui était partie vers la bas ? Malicia se tourne vers Soraya et lui demande :
« Ton amie n’est pas partie dans cette direction ? »
Recroquevillée au sol, tenant sa jambe, Soraya pouvait encore percevoir la mutante de pierre qui dans sa panique, fit d'autre blessés, dont Alice et la jeune Kali. Malicia finit par mettre fin a la frénésie de la jeune mutante en utilisant son pouvoir. A présent, elle lui tendait la main en lui offrant des paroles rassurante. Soraya attrapa la main tendu et la serra, comme pour se raccrocher a cette présence amicale et ne pas se laisser sombrer dans la douleur.
après un moment, alors que les sirène des pompier et de la police se fraisaient entendre, Malicia lui lâcha la main pour s'adresser a celui qui lui venait en aide et la jeune femme n'eu pas la force de la retenir. Elle se tourna vers le pompier qui s'approchait également d'elle pour lui parler. Admiratif, il la complimenta sur son attitude, la trouvant "héroïque"... Elle avait pourtant fait ce qui dans l'instant lui semblait juste, avec ses moyens et pas de la manière la plus judicieuse qu'il soit, puisqu'elle avait ainsi révéler sa nature.
Soraya essaya quand même de sourire au pompier qui répondait au nom de John mais son sourire se mua en un rictus de douleur lorsqu'il lui examina la jambe, tout en l'immobilisant. Comme elle s'en doutait, il confirma une fracture du tibia. Mais il y avait quelque chose de plus inquiétant qu'une jambe cassée a ses yeux, comme le faisait remarquer Malicia: Helaris n'était pas revenu de sa charge contre les tireurs et des explosions avaient lieu a l'intérieur des bâtiments...
"Helaris! C'est mon amie et elle est encore la dedans!!!"
Dit-elle, en montrant du doigts les bâtiments ou la panique et les explosions avaient lieu
(c) Heaven
Soraya Rhani
Alice Meredith Keith Little Witch Membre du Devil's Club
Cherry BombMon intervention pour calmer la dégénération de pierre m’a valu de grosses douleurs qui me font me tordre sous celles-ci. Les larmes monte et coulent telle une cascade sur mes joues, je n’avais jamais ressenti une telle douleur et j’aurais aimé ne jamais la sentir. Allongé sur le sol, je fais le moins de mouvements et ai les mains sur le torse comme pour essayer d’apaiser cette douleur. Les seuls sons qui me font momentanément sortir de ma transe est le bruit de balle qui me fait sursauter et de nouvelles explosions qui j'espère ne sont pas trop proches.
Le sursaut a lancé mes blessures mais pas assez pour que je me torde de nouveau de douleur. J’ai mal mais par rapport à ce que j’ai subi quelques secondes avant c’est assez insupportables bien que douloureux. J’essaye de me relever un peu mais ne me soulève que de quelques centimètres, même si c’est assez pour que je vois les policiers et les pompiers. Dans une autre situation, je me serais sûrement éclipsé mais j’ai pas la force physique et mental pour le faire. Je ne peux qu’accepter l’aide des pompiers en espérant qu’aucun policier ne me reconnaisse. D’ailleurs il y en a un qui s’approche de moi . Je vois qu’il veut venir mais a aussi un peu peur de moi, un peu compréhensible.
“S’il vous plait venez m'aider"
Avais-je dit avec une voix sentant la peur et la douleur. Il s’approcha de moi et me sourit tout en s’accroupissant à côté de moi.
“Bonjour je m’appelle Mike, tu as mal ou?”
“Alice…, je m’appelle Alice. J’ai mal aux côtes et j’ai du mal à respirer et à parler."
“D’accord je vais regarder ça.”
Il m’examina et malgré que cela me fasse un peu mal, je ne dis rien et pris sur moi au maximum pour ne pas le déranger dans ce qu’il faisait. Pendant qu’il regarda mes côtés en touchant ou avec ses instruments, je repensa a Kali et Soraya et j’espérais vraiment qu’elle aille bien ou au moins mieux que moi.@Anna M. D'Ancanto, @Fenris , @Kali Herrera & @Soraya Rhani
Event " J'aime être la bonne personne au mauvais endroit et la mauvaise personne au bon endroit. "
Les armes Midgardiennes, leur insolence, leur insouciance. Typique. L'avertissement avait été donné, mais il n'avait pas été suivi. Aucune pitié n'était montrée. Tant pis pour les agresseurs. L'explosion des cartons, prévisible, eu lieu avant qu'ils ne soient entrainée dans leur chute. Des shrapnels, comme des centaines de piqures d'aiguilles, la distance jouant, mais plus ennuyant, un liquide inflammable qui s'embrasse, aspergeant par endroit les poils de la Louve-Garou. Ces derniers n'ont pas la rudesse et la résistance de ceux du Fléau des 9 Royaumes ; Ils se consument mais, pour ce qui est de l'épaisse peau de la bête, une sensation de chaleur, désagréable, douloureuse.
Fenris observa les poils de ses membres supérieurs se noircirent à case des flammes jaunâtres. La pièce s'embrassant, il fallait sortir. Pour éteindre le feu désagréable, la Louve-Garou traversa un des murs de part en part, ramassa les gravats entre ses griffes, les broya et les étala sur les zones incendiaires. Au bout de quelques minutes d'empoussiérage, éteinte, la prédatrice frappa le sol pour passer au travers. La pièce était en proie aux flammes. Les cartons avaient fait leur office. Les shrapnels n'avaient laissé aucune chance à la famille Midgardienne. Ces derniers étaient-ils de ces "mutants" ou bien simplement des dommages collatéraux ? Cela n'avait aucune importance. Ils avaient péri, malgré sa menace. Les meurtriers périraient. Néanmoins, un dilemme se créa dans l'esprit du Fléau des 9 Royaumes. L'opposition de deux paroles données. La menace lancée aux agresseurs et la promesse faite à cette Soraya. Ces Midgardiens comptaient-ils pour elle ? Trop peu de temps pour aller lui demander, trop peu de temps pour y réfléchir seule. Sortant de l'immeuble en défonçant une vitre et son encadrement, la Louve-Garou s’apprêta à s'élancer dans un autre, avant d'assister à son explosion. La suite des évènements était facile à déduire, même pour la Lupine. Vermines. Pour une fois, Fenris déplorait l'absence de gardiens dans les parages. Malgré leur faiblesse, ils seraient probablement assez stupide pour sauver ces Midgardiens. Mais, était-ce à eux d'honorer la parole du Fléau des 9 Royaumes ?
La décision de Fenris fut prise. S'élançant à pleine vitesse sur un bâtiment encore intact, elle traversa une fenêtre du rez-de-chaussée et se mit en quête du salon, l'endroit où les précédents Midgardiens avaient péri. D'autres étaient présents, deux grands, trois petits, entravés. Sans perdre une instant, la Lupine les saisi et s'élança à travers l'ouverture la plus proche, de dos, pour épargner du mieux possibles les faibles Midgardiens. Autre bâtiment, même processus. Personne dans le salon toutefois. La recherche se poursuivit quelques secondes de plus avant que le bruit de détonation ne donne le signal à la Louve de s'échapper pour tenter sa chance dans un autre bâtiment. Ces Midgardiens n'avaient pas eu de chance. Le temps manquait. Tout le monde ne survivrait pas.
Il ne restait plus qu'un bâtiment intact. Sur les huit précédents, seuls cinq avaient pu être vidés à temps de leurs résidents. S'élançant dans le dernier salon, faisant face aux derniers Midgardiens, la Louve sentit son instinct s'activer. Un dixième de seconde de réflexion ; Pas le temps de récupérer les humains et de sortir. Fenris se détourna et se plaqua contre les cartons. Un instant plus tard, la déflagration, à bout touchant, confinée. Les vitres du salon se fissurèrent à cause de la surpression provoquée par le souffle. Des flammes jaillirent mais, furent contenues à l'opposé de la position du quintet humain. Le chaos passé, la Lupine se redressa, vacillant un peu. Se retournant, faisant face au regard horrifié et hébété des Midgardiens, la Louve arracha leurs liens. Ces derniers ne mirent que quelques secondes pour sortir, avant que Fenris ne prenne leur suite, se soutenant un peu aux murs, une main sur son poitrail.
De retour à la lumière du jour, la Louve-Garou observa son environnement. Des individus en uniformes portaient assistance aux résidents qu'elle avait évacués. Certains arrêtèrent un instant leurs soins pour l'observer, la bouche béate. Faisant fi de cette vision, la Lupine reprit la direction du parc, boitant. Une bonne dizaine de minutes plus tard, Fenris refit son apparition sur l'herbe verte, ignorant les injonctions des officiers en arme présent avant que l'un d'eux ne les dissuade d'ouvrir le feu. Pas si inutile pour une fois, ce Shield. Guidée par son odorat, la Louve alla se planter juste à côté de Soraya. Cette dernière semblait être en train de se faire soigner. Reprenant sa forme humaine, se retrouvant en tenue d'Eve, Fenris planta son regard dans celui de la jeune fille. « J'ai tenu ma promesse... » commença-t-elle en écartant une de ses mèches ensanglantée avec le revers d'une main, également en sang, son sang. « J'ai protégé ceux qui comptent pour toi. J'ai sauvé ces Midgardiens. » Tombant à genou, la Fenris s'assit sur ses talons, les bras ballants, groggy, perdant conscience de son environnement. Tout son torse était parsemé de plaies d'où s'échappaient des filets de sang réguliers, avec une large brûlure noirâtre en plein centre. La douleur était là, familière, mais différente de celle ressentie habituellement. Compression des gaz en expulsion occasionnant projectiles supersoniques à bout touchant, chaleur extraordinaire à très faible distance. Quelle merveille que la physique. Finalement, la Louve s'était trompée. Sous cette forme, les armes des agresseurs avaient réussi à l'atteindre. Elle n'était pas détruite, mais bien amochée. Très amochée. « Je me sens un peu fatiguée. » Mais cela n'était pas important. Soraya allait bien. C'est tout ce qui comptait.
Fini ? Ses sens exacerbés avaient du mal à croire les propos de son enseignante. Néanmoins, la mutante s'autorisa à décrisper ses muscles un instant... pour mieux se tendre à nouveau.
Un coup de feu venait de retentir. Proche.
Réunissant toutes ces forces, Kali se tourna dans la direction du tir, prête à user de sa télékinésie. Elle vit alors un policier, un air horrifié déformant son visage, alors qu'une mutante elle aussi rousse venait de se faire abattre.
Immédiatement, Kali se releva sur ses coudes, tournant rapidement la tête pour essayer d'apercevoir ses camarades. Privée de sa mobilité, elle ne put voir que l'expression sur le visage de Malicia dont les yeux brillants mais pas affolés lui fit comprendre que ce n'était pas là une purge des mutants sur place, mais l'élimination d'une menace comme avant.
Soulagée, elle se laissa retomber mollement sur le sol. Son geste lui avait fait tourner la tête et elle n'était pas prête de bouger à nouveau avant un moment. La respiration dangereusement courte pour le peu d'effort qu'elle avait fait, elle laissa le monde se stabiliser lentement autour d'elle, avant de s'apercevoir que quelqu'un se dirigeait vers elle.
L'uniforme de ce dernier suffit à calmer la montée d'adrénaline qui venait de surgir en elle. Un pompier, pas un policier. La menace était déjà moins grande. Il y avait bien le fait qu'il semblait être un humain lambda, cependant dans son état actuel et en voyant la réaction des policiers autour au moindre acte de rébellion, Kali décida de jouer la carte de la coopération, au moins pour cette instance.
Le pompier était un homme d'une quarantaine d'années, au physique imposant - elle estimait à vue d’œil qu'il dépassait aisément le mètre quatre-vingt - souligné par son uniforme et à sa mâchoire carrée, agrémentée d'une barbe de trois jours faussement négligée. Avec un air inquiet dans ses yeux marrons mais d'une voix résolument professionnelle, le pompier s'adressa à elle :
- Bonjour, je m'appelle Garth. Comment tu t'appelles ?
- Kali.
L'envie de s'abandonner à un mutisme profond la saisissait aux tripes, mais elle se concentra tant bien que mal à garder un ton cordial durant leur échange.
- Ravi de faire ta connaissance Kali. Tu as été touchée par l'explosion ou la mutante de pierre ?
- La mutante m'a assommé. J'ai perdu connaissance pendant quelques minutes. Et j'ai reçu un débris de l'explosion dans le ventre. - On va voir ça ensemble. Dis moi, tu as des maux de têtes, des nausées ?
- J'ai la tête qui tourne et quand je bouge, je vois des taches multicolores. Depuis que j'ai été touchée au ventre, j'ai des nausées.
- D'accord, je vais examiner rapidement ton crâne et après ta blessure au ventre, ça te va ?
Kali se contenta de hocher brièvement de la tête, une pensée très désagréable venant de faire surface dans son esprit. Ses couteaux. Leur présence allait rapidement être un problème - trop durs à expliquer, si on lui en donnait seulement l'occasion. Alors pendant que Garth examinait son crane, elle regarda autour d'elle, cherchant un endroit pour les cacher.
Heureusement pour elle, son salut prit la forme d'une boite de nourriture retournée et évidée, non loin d'elle sur le sol. Parfait.
- Ton cuir chevelu n'a pas l'air d'être abimé, mais il faudra quand même que tu passes au moins une nuit à l'hôpital pour qu'on soit sûrs que tout va bien. Est-ce que tu arriverais à te retourner ?
Cette fois-ci, elle ne put s'empêcher de mordre sa langue.
- Je... je veux bien de l'aide s'il vous plait.
Profitant du fait que le pompier soit maintenant concentré à la déplacer délicatement, Kali fit jaillir ses trois couteaux de la même manche, dans la direction opposée à celle du regard de Garth. Rasant le sol, ceux-ci fusèrent en direction de la boite qui se souleva subrepticement d'un côté pour laisser passer les armes.
Alors qu'il venait tout juste de la mettre sur le dos, Kali put enfin découvrir l'étendue des dégâts au niveau de son ventre. Une partie de son haut avait été arrachée et une marque rouge imposante cernée par un épais bleu trônait juste au-dessus de son nombril. Cependant, le regard du pompier ne faisait pas qu'aller sur sa blessure, puisqu'elle pouvait aisément voir que ce dernier parcourait du regard les cicatrices qui couturaient son torse. Sa bouche s'ouvra comme pour poser une question à ce sujet mais elle se referma presque aussi tôt, l'intensité des deux autres n'étant pas à négliger.
- Tu penses pouvoir tenir debout ?
- Non.
Et cette fois-ci la réponse était sincère. La tête lui tournait encore et elle était presque sûre de ne pas pouvoir faire trois mètres sans vomir. - Très bien, quelqu'un va amener un brancard. En attendant ne bouge pas, d'accord ?
- D'accord.
Elle perdit de vue le pompier, alors que celui-ci faisait des signes à ses collègues. Son regard tomba sur une étrange scène :
Une femme nue et gravement blessée venait de s'asseoir près de Soraya et son pompier. Était-ce vraiment la même personne qui était venue la voir juste avant l'explosion ? Pourquoi était-elle nue ? Et qu'elle était cette aura imposante qu'elle dégageait ?
Dans son état un peu second, loin d'être touchée par l'horreur de la situation, il lui coûtait de savoir qu'elle n'aurait probablement pas de réponse à ces questions.
I need relief, a failure's coming on Just breathe in deep, it's taking far too long I need relief, this weakness carries on Please be a dream, or was it all along?