Samedi 28 septembre - Juniper Valley Park, Quartier du Queens, début de soirée
Situé en plein cœur de Middle Village, lui-même au centre du Queens, Juniper Valley Park est l’un des parcs les plus appréciés des habitants du World’s Borough. Ils viennent s’y retrouver entre amis et profiter du parc en lui-même comme de ses nombreux terrains : tennis ou pickleball, handball ou baseball, basket ball ou football, hockey sur rollers, fitness ou course à pied, il y a même de la pétanque ! Evidemment, toilettes publiques et douches publiques accompagnent cela, ainsi qu’une zone dog-friendly et que des spots de Wifi. Si le quartier est traditionnellement italien, les gens du Queens y viennent qu’importe l’origine linguistique et culturelle !
En ce samedi, le Juniper Valley Park accueille l’association Mutant Care pour sa Journée Mutante. Les stands ont fleuri sur les espaces verts du parc afin d’accueillir les membres de la communauté mutante et de les mêler aux autres communautés étant venues participer. Tout et chacun a amené à manger et à boire, à jouer et à discuter. Les plus mals lotis ont pu passer une journée en compagnie des autres et ceux acceptant de se dévoiler mutants ont pu en discuter avec le voisinage autour de tables rondes sans tables, les membres de l’association faisant s'asseoir tout le monde sur les pelouses.
Si des officiers de la NYPD et pompiers sont là au cas où, ainsi que sûrement quelques Agents du SHIELD en civils du fait du marquage des toilettes par le masque de Guy Fawkes et des dagues, c’est surtout les associations et les locaux qui ont tout organisé. Des psychologues et des mutants plus expérimentés sont présents pour discuter avec ceux qui en expriment le besoin, le tout avec une buvette plus que conséquente.
Le clou de la journée est un grand dînerpique-nique au Brennan Field, afin de remercier tout le monde d’avoir participé et d’avoir prouvé une fois encore que la cohabitation pacifique entre les communautés est non seulement possible mais souhaitable.
Entrant par la 71e Rue, le camion de livraison Ridgewalk s’en vient se garer en marche arrière aux limites de la piste de course entourant le Brennan Field. Sa silhouette blanche attire les foules, qu’elles soient désireuses d’aider à décharger ses cartons de denrées alimentaires, étonnamment lourds, ou juste intéressées par le contenu. Après être descendu du véhicule, le livreur, un trentenaire souriant aux cheveux courts dissimulés sous une casquette du même bleu que sa chemise à manche courte et son pantalon, commence à sortir les paquets de son coffre et les membres de Mutant Care les donnent aux volontaires pour qu’ils les emmènent jusqu’aux tables de piquenique dans la joie et la bonne humeur.
Depuis l’autoradio, la chanson Cherry Bomb se fait aisément entendre.
Je n’allais que très peu dans le Queens mais aujourd’hui j’avais décidé de m’y aventurer, surtout pour venir dans ce parc, le Juniper Valley Park. Je ne savais pas trop pourquoi j’avais décidé d’y aller étant donné ma réticence aux nouvelles rencontres ou à tout ce qui touche au social, le fait que l’association mutante était là aurait dû me faire fuir mais j’en avais marre de rester toujours au même endroits. Et puis, il n’y avait pas que ça dans ce parc et je pouvais donc profiter d’autre choses qu’un grand rassemblement de mutants.
Il y avait des mutants ayant choisis de se dévoiler en train de parler assis sur la pelouse et rien que de voir ça me donnait envie de retourner chez Ezekiel mais je me contentais juste de me balader en profitant du soleil. Il m'arrivait de caresser quelques chiens ou juste de m'asseoir sur un banc seule. En me baladant j’avais aperçue quelques personnes que j’avais croisée pendant la période sombre et au refuge ainsi qu’une fille que j’avais vu y’a bien trop longtemps qui n’était autre que Kali. Je n’avais pas été la voir trop anxieuse de comment ça se passerait. Bien sur étant donné qu’il y avait des mutants il y avait aussi la police et quelques pompiers mais j'étais presque sûr de rien risquer quand a mes anciennes actions illégales. J’avais surtout fait ça dans le Bronx et ils n'avaient jamais réussi à m’attraper ou à me voir alors je n’avais pas peur.
Le soir, Mutant care avait décidé de faire un pique nique pour remercier tout le monde et pour assurer que la cohabitation était possible. Personnellement je n’y croyais que très peu car encore trop de personne détestait notre race et nous pensaient dangereux même si dans un sens c’est pas si faux. On avait un sacré avantage sur eux et c’était pour ça qu’ils nous détestaient et nous craignaient. Assis sur un banc non loin des tables de pique nique, je vu de loin le camion de livraison s’arrêter et commencer à décharger les cartons de nourriture pour les donner a une petites foules qui s’occupait de les amener aux tables de pique nique. En observant les gens qui aidaient à décharger, j’aperçue Soraya et la voir me provoqua un crispement qui se suit par ma douleur au ventre. Je n’étais pas prête à la revoir, c’était bien trop tôt. Je me leva et me tourna pour m’éloigner et essayer de retrouver mes esprits quand je tombais sur Kali et une femme un peu plus âgé qu’elle. Je ne savais pas trop quoi faire, l’air effrayée par l’apparition de Soraya.@Anna M. D'Ancanto, @Fenris , @Kali Herrera & @Soraya Rhani
Ce n'était définitivement pas comme ça que Kali avait prévu de passer son après-midi. Le visage renfrogné, elle suivait Anna sans réellement interagir avec, dans un accès de bouderie peu commun chez elle.
Elle comprenait parfaitement les raisons qui avaient poussés Charles Xavier à l'envoyer elle et sa comparse remettre une donation à l'association Mutant Care - il était connu comme un philanthrope et elle comme une asociale, l'occasion rêvée de faire d'une pierre deux coups en la faisant sortir un peu. Cependant, la jeune mutante était loin d'avoir accepté l'être humain lambda, le non-mutant. Bien qu'elle ne désirait pas de les voir disparaitre comme certains, elle ne souhaitait pas non plus aller à leur rencontre.
Peu désireuse de voir sa mission échouer, néanmoins, elle s'était rabattue sur un mutisme forcé pendant qu'elle accomplissait ses tâches de bénévole. Son attitude qui pouvait laisser à penser qu'elle devait effectuer des travaux d'intérêt généraux et son regard glacial avaient tendance à éloigner les gens qui se contentaient de passer par Anna ou l'autre bénévole le plus proche.
Elle ne connaissait d'ailleurs pas grand-chose de sa comparse hormis son nom. Tout ce qu'elle savait et que cette dernière était arrivée ce mois-ci en tant que professeure et avait eu le malheur d'être mise en groupe avec elle.
Alors que le camion reculait lentement dans l'allée, Kali jeta un coup d’œil environnant. Elle avait déjà repéré un peu plus tôt les policiers présents un peu partout à l'évènement, ainsi que autres mêlées à la foule, sous couverture. Par chance, pas de têtes connues - sa dernière rencontre avec Hydra l'avait privée un peu trop longtemps de sortie à son goût - à l'exception d'Alice.
Elle l'avait vu alors que celle-ci se baladait de table en table mais avait préféré ne pas lui faire signe, étant donné le contexte tendu de leur dernière rencontre. Il faut dire qu'elle n'était pas vraiment d'humeur non plus à tenter de se rabibocher avec elle.
Jean lui manquait.
Secouant la tête pour chasser cette pensée, elle s'adressa à Anna.
- Je suppose qu'on devrait aller décharger le camion. Vous voulez que...
Alice venait de débarquer dans son champ de vision, une expression de détresse on ne peut plus explicite sur son visage. Après un long soupir mental, Kali s'adressa à la mutante comme si elles s'étaient vues la veille.
- Alice ? Ça va ? Ça fait un moment que je ne t'ai pas vue.
Ce qui était vrai, elle ne l'avait pas croisée depuis leur "aventure" malgré ses visites fréquentes au refuge et son ring. Non pas qu'elle avait essayé de la retrouver non plus.
Pour ne pas laisser sa professeure dans le flou, Kali décida de faire les présentations, en omettant sciemment le contexte de leurs deux précédentes rencontres.
- Ms. D'Ancanto, je vous présente Alice, une amie mutante. Alice, voici Anna d'Ancanto qui travaille à l'institut où j'étudie.
Elle avait fait le premier pas. Aux deux autres de le faire maintenant.
Dans son for intérieur, Kali souhaitait déjà que cette journée se termine au plus vite.
I need relief, a failure's coming on Just breathe in deep, it's taking far too long I need relief, this weakness carries on Please be a dream, or was it all along?
Association Mutant Care. C'était le nom des organisateurs de cet évenement festif, pour célébrer la communauté mutante, d'après ce qu'elle avait comprit. C'est bien évidement de bon coeur que Soraya avait acceptée de s'y rendre, sur la demande de Luther. C'était l'occasion ou jamais de représenter le refuge, tout en aidant a l'organisation.
Alors qu'elle collait quelques affiches promotionelles de l'evenement ici et la, la jeune femme dansait sur la musique, en se servant parfois de la paire de ciseaux qu'elle avait dans la poche en guise de micro pour chanter en playback, ce qui pouvait amuser quelques passants, attirant les regards vers elle, ce qui l'amusait également. Une fois cette tache términée, elle retourna vers le camion pour porter quelques cartons aux emplacement qui lui étaient indiqués, aidant avec toute sa bonne volonté a chaque fois qu'il y avait besoin.
C'est au moment de poser un carton de nourriture sur la grande table qui était dressé qu'elle vit Alice, se crispant a son tour et manquant de laisser tomber ledit carton, qu'elle avait retenu de justesse pour le poser précipitamment, avant de se précipité vers celle qui a ses yeux restait sa protégée:
"Alice! attends! Ah, bonjour Malicia"
Alors qu'elle tentait de rattraper Alice, Soraya remarqua la présence de Malicia, avec qui elle s'était liée d'amitié il y a quelques temps. La première idée de la jeune femme avait été d'enlacer cette dernière, mais elle se ravisa en se souvenant de leurs discussion sur son pouvoir, qui lui interdisait tout contact physique. Elle offra également un sourire bienveillant a l'autre jeune femme a l'air boudeur
Voilà. Malicia était professeur dans l’Institut de Charles Xavier et sa première mission était arrivée assez rapidement. C’était pour remettre un don pour l’association Mutant Care que la brune avait entendu parler, mais sans plus. Elle n’avait jamais chercher à en connaitre plus, mais cette fois, elle n’avait pas vraiment le choix. Charles l’avait envoyé avec une de leurs élèves, Kali. Cette dernière ne semblait pas être très contente de se retrouver là, alors Malicia ne l’importunait pas. De toute façon, elle comprenait totalement ce besoin de solitude, n’avait-elle pas passer la moitié de sa vie toute seule à cause de son pouvoir. Elle joua avec ses gants nerveusement. Elle essayait de ne pas trop penser à ce qui pourrait se passer si quelqu’un se cognait contre elle… Elle préféra se concentrer sur sa mission.
Elles étaient là depuis un petit moment quand un camion recula dans l’allée, sans doute des cartons pour le pique nique du soir. Tout comme Kali, Malicia regarde autour d’elles pour voir ce qu’il s’y passe. Son regard se porta sur Kali. Elle ne connaissait pas encore très bien son élève, mais elle se doutait qu’elle était du genre solitaire, comme elle. De toute façon, elles auront sans doute l’occasion de faire connaissance pendant le pique-nique. C’est alors que Kali supposa qu’elles devraient aidé à décharger les camions, mais elles furent intérompu par une jeune femme qui arriva vers elle, en détresse. Malicia fronça les sourcils et regarda autour d’elles s’il n’y avait pas un danger. Elle était là pour l’association, mais elle avait aussi un devoir envers Kali. Cette dernière demanda d’ailleurs à la nouvelle venue si tout allait bien. Elles se connaissaient. Kali lui présenta Alice. La professeur hocha doucement la tête et dit :
« Je suis enchantée de faire votre connaissance Alice. Quelque chose ne va pas ? »
C’est alors qu’elle entendit une voix qu’elle connaissait trop bien. Soraya. Son amie qu’elle avait rencontrée à Central Park. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles. Malicia eut un grand sourire et lui dit :
« Soraya ! Je suis contente de te voir ! Comment vas-tu ? Oh, je te présente Kali, une élève de l’Institut où je suis maintenant professeur…»
Elle aurait aimé discuter avec elle pendant un moment, elle aurait aimé la serrer dans ses bras, mais ce n’était pas une bonne idée. Un jour peut-être lorsque son pouvoir aura été utiliser sur quelqu’un d’autre… Elle secoua la tête avant de se tourner vers Kali :
« Nous devrions laisser votre amie et Soraya, je pense qu’elles ont des choses à se dire… Venez, nous allons décharger ce camion. »
Malicia jeta un peu Alice dans la gueule du loup, mais elle connaissait les sentiments de Soraya sur cette situation, elle était malheureuse. C’était l’occasion qu’elles se parlent non ? Malicia poussa doucement Kali vers le camion, avec le sentiment que quelque chose clochait, mais elle n’arrivait pas à mettre la main dessus.
Event " J'aime être la bonne personne au mauvais endroit et la mauvaise personne au bon endroit. "
Le Queens. Middle Village. Au fur et à mesure de ses pérégrinations à travers New-York, Fenris avait fini par aboutir ici, près du grand parc qu'était Juniper Valley. Hasard calendaire absolu, étant donné que la Louve n'éprouvait aucun intérêt pour les semaines, les mois ou les années du fait de sa longévité, cette dernière s'était retrouvée au milieu d'une étrange réunion de Midgardiens. De part et d'autres, des stands, des assemblées et un peu partout, des petits Midgardiens turbulents. Autant dire que l'environnement n'était absolument pas propice à la sérénité et la paix intérieure du Fléau des 9 Royaumes.
Pourquoi rester ? Une seule et unique raison, sous la forme de deux odeurs: de la nourriture tout d'abord, qui semblait s'échanger et se partager entre les différents Midgardiens participants; l'odeur particulière d'une jeune Midgardienne dont elle avait fait la connaissance quelques mois plus tôt. Ainsi donc, cette Soraya était dans les parages. Participait-elle également à cet évènement ? L'organisateur était une Association dénommée "Mutant Care". Une association pour venir en aide aux Midgardiens se distinguant des autres par des aptitudes spéciales. Visiblement, il était question aujourd'hui de réunir ces "Mutants" et les humains lambda dans un but d'apaisement et d'échange. Le geste était louable mais, vain aux yeux de la Louve. Ces mutants étaient des monstres pour le reste de l'Humanité. Peu importe les efforts consentis, il suffisait qu'une poignée agisse mal pour que le tout reçoive mépris et hostilité. D'ailleurs, si tout était censé bien se passer, comment expliquer la présence de forces de polices ? S'attendaient-ils à ce que la situation dégénère d'elle-même. Quoi qu'il en soit, guidée davantage par son estomac que par son dégout, partiellement dissimulée par son hoodie noir à capuche, le Fléau des 9 Royaumes avait daigné se mêler à une des assemblées ennuyantes assises dans l'herbe, où une jeune femme souriante lui avait tendu une assiette contenant deux tranches de rosbif froid accompagnées de maïs, salade et tomates. Si Fenris avait globalement boudé les crudités, elle avait obtenu plusieurs tranches de viande supplémentaires. Ainsi, si l'accompagnement gustatif fut relativement acceptable, le sujet de la conférence participative "Le vivre ensemble" reçut une attention toute à fait nulle de la part de la Louve.
La journée touchait à sa fin. Les conférences se terminaient, les discussions gagnaient en légèreté. A grand coups de tranches de rosbifs, Fenris était restée jusqu'à la fin. Cette Angelica avait réussi l'exploit d'immobiliser le Fléau des 9 Royaumes, monstre mythologique, arme de guerre absolue, fer de lance des guerres d'Odin. Bien heureux étaient les ignorants. « Je vais y aller. » Dit Helaris à l'attention de la jeune femme Blonde qui l'avait nourri une bonne partie de l'après-midi. Leurs échanges avaient été succincts tout au long de la conférence. Après de nombreux efforts de la Midgardienne, Fenris avait daigné lui donner son nom, "Helaris" et lui expliquer qu'elle avait du mal à s'intégrer aux humains. Angelica avait interprété que la Louve devait être une mutante, ayant probablement eu des expériences difficiles avec des non-mutants. Aussi avait-elle été discrète et bienveillante à son égard. « Le grand pique-nique va bientôt commencer. » Nourriture gratuite, probablement de type viande, un argument de poids pour convaincre le Fléau des 9 Royaumes de demeurer encore un peu dans les parages. « Je dois voir quelqu'un. Je reviens. » Répondit Fenris dans un soupir. Malgré son statut de Midgardienne, cette Angelica ne la dégoutait plus vraiment. Elle en venait même à tolérer son existence.
S'éloignant de sa nouvelle Midgardienne digne d'intérêt, Helaris fit marcher son flaire, histoire de retrouver Soraya. Cette dernière était là, tout proche. Son odeur était fraîche. Il fallait la retrouver pour la saluer mais, aussi pour lui poser une question qui était venue à l'esprit de la Louve au fur et à mesure de la journée: les raisons de sa présence ici et plus précisément, en tant que Midgardienne ou Midgardienne mutante ? Remontant la piste, Fenris ôta la capuche de son hoodie pour respirer un peu mieux. C'est alors qu'elle croisa le regard d'un homme assis sur un banc, qui ne put retenir un froncement de sourcil en l'apercevant. Le Fléau avait déjà vu ce genre de regard, avait déjà vécu ce genre de situation. La coïncidence était trop belle. La logique, indéniable. Des forces de polices, un risque probable étant donné la présence de mutants et de non-mutants au même endroit. Le Shield avait dû dépêcher quelques incompétents pour surveiller l'évènement. En des circonstances plus habituelles, la Louve aurait défié l'individu du regard, lui offrant un sourire mauvais. Mais pas aujourd'hui. Poursuivant son objectif, Fenris se contenta de détourner le regard en roulant des yeux, exprimant clairement son désintérêt de la présence du Shield en ces lieux. Ce dernier pouvait bien prévenir ses collègues, commencer à la filer avec la discrétion d'une locomotive, elle n'en avait cure.
Trouvant enfin la dénommé Soraya, Helaris s'immobilisa, demeurant à bonne distance. La jeune fille était en pleine discussion avec d'autres jeunes filles et une jeune femme. Des étrangères. La Louve avait suffisamment fait preuve d'ouverture pour aujourd'hui. Leurs retrouvailles attendraient donc. D'autant plus que... l’atmosphère semblait avoir changé. Une odeur, une sensation, Fenris n'arrivait pas à déterminer d'où cela pouvait provenir. Néanmoins, son instinct l'invitait à rester sur ses gardes. Ainsi, fronçant les sourcils, ses poils se hérissant légèrement, Fenris se mit à la recherche de Angelica, tout en essayant de conserver Soraya à portée de vue.
Samedi 28 septembre - Juniper Valley Park, Quartier du Queens, début de soirée
Lorsqu’elle est arrivée à New York City pour ses études, Aminata pensait que la Grosse Pomme ne serait pas à la hauteur du rêve qu’elle vend. Après son Master et son intégration à l’American Psychological Association, elle avait revu son optimisme à la hausse. Outre le climat, incomparable avec celui de l’Etat de Washington lorsqu’il ne pleut pas, sa découverte de la ville et particulièrement du Queens l’ont convaincu de rester y exercer. Comme quoi, le fait de ne pouvoir se payer un logement à Manhattan peut avoir du bon.
Son T-shirt Mutant Care partiellement caché sous une veste de tailleur et une écharpe d’été, l’afro-américaine a passé la journée à discuter avec des gens d’horizons bien divers. Sans être mutante elle-même, elle s’apprête à mener une thèse de recherche avec la problématique "les impacts des capacités mutantes sur la personnalité". Son mémoire aborde déjà ce thème, essayant de cerner au travers d'interviews les influences réciproques entre les pouvoirs mutants et la psychologie de leur porteur. L’exemple qu’elle prend toujours est une jeune femme qui est capable de se rendre invisible qui, même lorsqu’elle ne l’est pas, reste extrêmement discrète. Évidemment, elle l’a accompagnée pour être moins timide ainsi que pour s’accepter comme elle est mais Aminata l’a aussi beaucoup questionnée pour savoir si l’invisibilité ne l’encourageait pas à être discrète. Ou voyeuse mais c’est une autre histoire…
Après une journée à mener une table ronde et un dépoussiérage de son jeans, Aminata est allée aider à décharger le camion. Sportive à ses heures perdues du fait d’une facilité avec le Wing Chun, elle n’éprouve pas de grandes difficultés à porter le carton même si son premier réflexe est de le trouver lourd. Discutant avec Kate, une adolescente blonde ayant beaucoup de questions pour "une amie mutante", elle salue de la tête et du sourire Anna et Kali lorsque vous approchez du camion dont tous les cartons ou presque sont désormais au sein d’une éparse marée de petites mains.
Puis vient l’explosion.
Un instant après les nombreux souffles, un unique bruit de détonation.
Aminata heurte le sol. Sa tête roule sur le côté alors que ses grands yeux bruns remplis de surprise se tournent vers Anna. De son t-shirt Mutant Care dépasse ce qui devait être une boite de ravioli, bien qu’il soit difficile de le voir entre le brûlé et le sang. Tout comme la cage thoracique dans laquelle elle s’est logée, elle est déformée. Les bras, eux, ne peuvent même plus vraiment être appelés ainsi. Ils ne sont plus que des filaments brisés de nerfs, de vaisseaux sanguins et parfois d’os. Celui du côté de Kate commence même à s’embraser.
Cette dernière est également au sol. Ses mains sont encore là, tout comme ses avant-bras et tout ce qui s’y rattache. C’est du carton qu’elle a collé contre eux, un carton trempé d’une huile désormais enflammée. Ses habits brûlent le temps qu’elle réalise ce qui lui arrive puis, lorsque la douleur des chairs lui parvient, elle commence à hurler. Elle disparaît, son cri aussi. Elle réapparaît à un autre endroit, son cri rejoignant ceux des autres qui s’y trouvent avant qu’elle ne continue ses téléportations réflexes pour fuir la douleur dans le chaos grandissant de la situation.
Tous les cartons ont explosé en même temps.
Pour Aminata et d’autres, les colis se sont transformés en bombes à fragmentation. Pots en verre et conserves sont devenus du shrapnel déchirant. Ils ont heurté leurs porteurs comme les gens alentour, défonçant ventres, cages thoraciques et bras avec une même violence. Ceux qui ne sont pas morts sous l’impact perdent leur sang, en plus d’éventuels membres, et risquent de connaître une fin d’autant plus rapide que leurs cœurs s’emballent de douleur et de panique. Beaucoup crachent ou toussent du sang alors que leurs poumons tentent désespérément de ne pas se noyer dans les perforations osseuses faites par la pulvérisation de leurs cages thoraciques.
Pour Kate et d’autres, les colis se sont transformés en bombes incendiaires. Couverts, assiettes et gobelets en carton, plats de service supportant des gâteaux et autres mets, le carton lui-même, tout cela est devenu imbibé d’une huile collante qui a arrosé le plus de gens possibles. Ceux-ci brûlent à présent, le feu s’accrochant à eux comme à un plat flambé. Se rouler au sol n’y change rien, la chose n’a pour effet que de répandre plus l’huile enflammée et de les brûler toujours plus. L’odeur de chair brûlée, généralement accompagnée de sucré et de salé, se répand rapidement autour d’eux.
Pour la plupart des gens, deux colis différents étaient suffisamment proches pour que les effets des deux bombes les affectent. Seuls ceux restés en retrait sont relativement épargnés par les blessures de l’attaque. Policiers et pompiers ne vont pas tarder à se reprendre mais, face au nombre de victimes en train de mourir, ils sont trop peu nombreux. Tant de blessés parsèment le Brennan Field, en un morceau flamboyant, en plusieurs morceaux sanguinolents ou les deux.
Pour Alice, Soraya et Fenris, votre éloignement des petites mains occupées à décharger et installer le piquenique vous laisse tout loisir de contempler la scène, indemnes. Les rayons des explosions incendiaires étaient bien trop faibles pour vous atteindre tandis que ceux des explosions à fragmentation ont généralement touché quelqu’un d’autre avant vous.
Pour Anna et Kali, vous avez avancé vers le déchargement. Kali, tu as été touchée au ventre. Une conserve chauffée à blanc l’a percuté, te causant une brûlure superficielle et un hématome de la taille d’un ballon de football. En plus de la douleur à t’en plier en deux et des douleurs dès que tu touches ta peau, il est probable que tu ais quelques vomissements dégageant une légère odeur de boudin noir. Anna, tu as été touchée par du shrapnel. Plusieurs morceaux de verre accompagnés d’une odeur de popcorn brûlé se sont logés dans l’une de tes jambes. C’est douloureux, surtout si tu t’appuis sur le membre, mais tu peux encore boiter et ça n’a pas l’air de saigner abondamment pour l’instant. Cela saigne malgré tout et les plaies sont enduites du liquide de conservation, de petits poids et de carottes.
Pour le chauffeur du camion Ridgewalk, les quelques cartons à qui il cherchait encore des porteurs comme l'exiguïté de l’arrière de son véhicule ont signifié une fin aussi brève que violente. L’arrière de la fourgonnette est déformée sous les impacts et totalement en feu.
Malicia voit cette journée d’un oeil différent. Bien sûr, il y avait beaucoup de personnes dans le monde qui supportaient les mutants, qu’ils le soient eux-même ou pas. Mais il y avait aussi la présence des policiers sur le site et ce n’était sans doute pas pour rien. La mutante se disait qu’il pouvait y avoir quelques incidents dans la journée, mais elle était loin de se douter de ce qui allait arriver dans quelques minutes.
Après avoir saluer Alice et lui avoir demander si tout allait bien, Malicia vit son amie, Soraya qui était présente. La jeune femme lui manquait beaucoup, elles n’avaient pas eu l’occasion de se revoir depuis un petit moment. Peut-être qu’elles pourraient se voir dans la soirée une fois que Malicia et Kali auraient fini de déchirer le camion avec les autres bénévoles ? Elle allait proposer l’idée, mais elle se ravisa. Elle voyait Alice dans un coin et Soraya de l’autre et elle se doutait qu’elles avaient beaucoup de choses à dire, donc, elle emmena Kali plus près du camion pour les laisser discuter ensemble. Une femme sourit au moment où elle passa près de la professeur et de son élève. Malicia ne la connaissait pas, mais elle lui sourit quand même, toujours avec cette impression que quelque chose n’allait pas…
Puis vient l’explosion.
Malicia sent le souffle chaud de l’explosion et une douleur au niveau de sa jambe, mais elle n’y prête pas attention. Elle se retrouve sur les fesses, essayant de protéger son visage de la chaleur et des morceaux de chair, de cartons, de boites de conserves… La femme qui avait salué Malicia était maintenant au sol, le regard surprit, mais sans vie. Elle avait été happé par une boite de conserve qui dépassait de son t-shirt. Morte… Malicia resta un instant interdite avant de se rendre compte que ses oreilles bourdonnaient à cause de l’explosion. La jeune femme qui était a coté de celle qui était morte semblait s’embrasser, littéralement. Le feu commence à l’attaquer et Malicia n’a pas le temps d’aller vers elle qu’elle se téléporte, sans doute par instinct. Elle entend son cri, puis il disparait. Les téléportation réflexes de la jeune femme allaient sans doute faire d’autres dégâts mais pour l’instant, Malicia devait se concentrer sur elle-même… Et Kali !
La professeur se retourna et vit sa jeune élève un peu plus loin. Elle avait semble avoir été toucher, mais la boite de conserve ou une autre chose ne semble pas s’être imbriquer dans son corps. Malicia se remets debout, mais elle vacille légèrement. Elle regarde sa jambe gauche : Du shrapnel.
« Merde. »
Elle appuie doucement sa jambe au sol, mais la douleur lui fait mal… Bon, ce n’est pas si grave. Il faut qu’elle se rapproche de Kali.
« Kali ! »
Malicia s’avance doucement, les oreilles bourdonnantes. Elle regarde au loin et elle voit Alice et Soraya qui semblent ne pas avoir été blessé. C’était déjà ça. Elle arrive près de son élève et regarde si elle a bien mit ses gants avant de poser doucement une main sur son bras.
« Kali ! Vous allez bien ? Etes vous blessée ? »
C’était sans doute des questions débiles, mais Malicia devait les poser. Autour d’eux, les gens commençaient à réagir doucement. Une femme vient vers elle et regarda sa jambe.
« Laissez moi regarder… »
Malicia eut un geste de recul.
« Je préfère pas… Mon pouvoir pourrait vous affecter… Je m’en occuperais. »
Pour le moment, le plus important ce n’était pas elle, mais Kali. Malicia secoua la tête pour essayer de faire taire les bourdonnements et montra ensuite son élève.
Cherry BombJe fut arrêté par l’apparition de Kali et d’une jeune femme qui l’accompagnait. Kali me parla comme si c’était une amie que j’avais vu il n’y avait pas très longtemps, elle me demanda si ça allait en ajoutant que ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu. Je ne répondis pas un peu perdue, elle ne m’avais jamais parlé comme ça et faisait surement semblant pour la jeune femme qui l’accompagnait. Elle reprit en me présentant a cette femme qui s’appelait Anna d’Ancanto et qui travaillais a l’institut, j’eu un petit geste de recul a l’annonce de son travail mais je ne bougea pas plus. Anna me demanda si quelque chose n’allait pas. Je sentais de la douceur dans la voix de cette femme mais savoir ou elle travaillait n’aidait pas a ce que je lui fasse confiance malgré tout.
Je m'apprêtais à répondre quand j’entendis Soraya m’appeler et saluer Anna en l’appelant Malicia. Je vis Soraya arriver a notre hauteur et ça n’aidait pas tellement le stresse que j’avais déjà. Je m’éloigna un peu juste pour laisser la place à Soraya de se mettre avec nous. Madame d’Ancanto parla un peu avec Soraya et je me disais que ce serait l’occasion pour m’éclipser mais je l’entendis dire qu’elles devraient nous laisser seules, moi et Soraya pour parler. Je suivis les deux du regard alors qu’il commençait à partir puis me tourna vers Soraya.
Je resta silencieuse ne sachant pas quoi dire, ne faisant que jouer avec mes doigts le regard penché vers mes pieds, essayant de résister à l’envie de m’enfuir en courant. Je lâcha mes bras et releva mon regard pour enfin arriver à lui parler.
“Écoute, je ne me sens pas encore prête, je suis désolée. Mais…”
L’explosion coupa ma phrase et je me tourna directement vers l’explosion, les yeux s’étant remplies d’un blanc sous la peur, yeux que Soraya connaissait trop bien. Je passa la scène du regard et je vis tous les morts ainsi que les blessés. Je vis une femme proche d’Anna complétement déchiqueté et je ne réalisa qu’après que Kali et Anna soit blessés. Je vis aussi une femme se téléporter partout autour de nous essayant d’enlever le feu qui lui parcourait le corps.
Je vis Anna qui s’approcha de Kali pour l’aider et décida de me diriger également vers elle à pas rapide, essayant au possible de ne pas marcher sur quelqu’un ou ce qu’il en restait. J’évitais également les endroits ou le feu agissait toujours et arriva enfin au niveau de Kali et vis sa blessure au ventre qui n’annonçait rien de bon.@Anna M. D'Ancanto, @Fenris , @Kali Herrera & @Soraya Rhani
Event " J'aime être la bonne personne au mauvais endroit et la mauvaise personne au bon endroit. "
L'instinct. Pour certains scientifiques Midgardiens, celui des animaux dépassait de très loin l'instinct humain. Certaines créatures pouvaient ressentir, percevoir et même prévoir davantage. Bien qu'ayant obtenue une forme humaine, Fenris n'avait jamais renié ses instincts bestiaux. Ces derniers étaient plus aiguisés que jamais. L'atmosphère, les odeurs, tous ses ressentis et ses sensations avaient amené la Louve à demeurer sur ses gardes.
Arpentant un petit chemin, loin de l'agitation de la préparation du pique-nique géant, à bonne distance de tout Midgardien et même à l'écart de la moindre structure Midgardienne, le Fléau des 9 Royaumes observait. Quelque-chose allait se produire, cela ne faisait aucun doute. Les poils hérissés de la Lupine étaient un indice irréfutable. Pourtant, malgré l'imminence du danger, cette dernière ne bougeait pas d'un cil, se contentant de faire alterner son regard entre Angelica - alias la pourvoyeuse de tranches de rosbifs qui s’afférait à transporter des cartons - et Soraya - la petite Midgardienne qui lui avait fait découvrir une très bonne adresse dans le Bronx et qui papotait avec une autre jeune fille. Deux Midgardiennes dont l'existence importait un peu à ses yeux. En cas de catastrophe imminente, qui choisir ? Soraya ou Angelica ? Fenris en venait à se poser la question à cet instant. Pouvait-elle seulement choisir ? Une chose était sûre, si quelque-chose devait arriver à l'une d'elle, la Lupine n'aimerait pas beaucoup cela. Mais que faire ? Où était ce danger ? Devait-elle aller voir chacune d'elle pour essayer de les convaincre de partir d'ici, de s'enfuir à toutes jambes pour se mettre à l'abri ? L'écouteraient-elles seulement ? Non, décidément, depuis que le Fléau commençait à être concernée par certains Midgardiens, cela engendrait beaucoup trop d'incertitude, soulevaient de trop nombreuses questions. En somme, cela donnait mal à la tête, mais pas seulement. Non, il y avait quelque-chose de plus profond, de plus inhabituel. De... l'affection ?
Le poil du Fléau des 9 Royaumes s’hérissa encore davantage brusquement. Tous ses sens se mirent en alerte. Un instant plus tard, une détonation retentit, suivie presque instantanément par d'autres, pour s'achever par une dernière plus massive. Pourtant, par réflexe d'invulnérabilité, la Louve ne bougea pas d'un pouce, apercevant les flash et ressentant les multiples souffles des explosions. Sa prudence instinctive avait ainsi épargné ses vêtements et son corps de tout dommage. Seule son audition, particulièrement sensible, avait été atteinte, lui occasionnant un très léger bourdonnement. La catastrophe avait eu lieu, venait de se dérouler il y a un instant, mais le chaos lui, commençait tout juste. Du sang, des cris, des larmes et une odeur de viande en train de cuire. Souvenirs, souvenirs. Pourtant, cette fois, Fenris ne se laissa pas submerger par l'émotion enivrante qui montait en elle. Se souvenant parfaitement de l'endroit où se trouvait ses deux Midgardiennes, elle promena rapidement son regard pour tenter de les apercevoir.
Angelica... n'était plus. Sa chevelure blonde était tâchée de sang et son corps, n'était plus une entité singulière. Un seul regard suffit à la Lupine pour comprendre et ce dernier, mêlant irritation et une infime once de peine, chercha Soraya. Elle semblait avoir également été épargnée par les explosions. Il n'en fallut pas plus. Faisant fi du chaos, rien d'autre n'ayant d'importance à ses yeux, Fenris s'élança à toute vitesse vers sa Midgardienne. Arrivant quelques secondes plus tard sur elle, la Louve l'enveloppa avec ses bras et l'amena doucement à genou au sol, dans un mouvement protecteur. Si une autre explosion avait lieu ou autre chose, son corps ferait bouclier. « Soraya, c'est Helaris. Ne bouge pas. Il y a peut-être un autre danger qui arrive. Moi je n'ai rien à craindre de ça. Je vais te protéger. » Serrant Soraya dans ses bras comme le ferait une mère, le Fléau des 9 Royaumes poursuivit: « J'ai eu peur que tu sois blessée. Tout va bien ? » L'affection. C'était donc cela. Elle affectionnait cette petite Midgardienne. Il ne lui était rien arrivé et Fenris était... soulagée. Soulagée et... en colère. Qui avait fait cela ? Qui avait mis un terme à la vie d'Angelica et failli blesser sa Soraya ? Était-il dans les parages ? Si tel était le cas, sa fin serait prochaine et... particulièrement douloureuse.
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