Le cœur battant, je passe déjà une première frontière
Mes doigts frôlent les siens, dans une douce caresse. Nous parlions de nos pays respectifs, et Ezekiel commence à me parler du sien, me disant qu'il aime y retourner de temps en temps. Je souris, attendri devant sa maladresse lorsqu'il se reprends. Peut être désire t'il que je ne souffre pas trop de la destruction de mon pays. Je lui souffle, en souriant : "Ne vous inquiétez pas. Mon pays était déjà à l'agonie avant que les Avengers ne l'achèvent. Cela devait arriver. Et pour répondre à votre question, j'y suis déjà allé plusieurs fois avec mon père, lorsque j'étais plus jeune, et une fois il y a quelques années avec ma famille. J'avoue beaucoup aimer l'architecture. " C'est lors de ces visites que je me suis perfectionné dans la langue, même si l'allemand reste plus proche du Sokovien que le russe.
Alors que mes doigts frôlent les siens, il se décrit comme peu fréquentable, maître aux échecs et comme un désordre ambulant, je souris alors. Il me plaît encore plus ! Ses doigts touchèrent les miens et lorsque ses doigts entrelacent les miens, il m'avoua aimer ce qui n'est pas recommandable. Je souris et, du pouce, caresse la peau de sa main. Il a la peau très douce sous mes doigts calleux. L'usage répété des armes à feu ont rendu ma peau calleuse et parfois peu agréable à toucher. Il doit prendre soin de ses mains, ses ongles sont bien taillés. Je lui demande alors, avec un sourire : "Même ce qui est aussi peu recommandable que le Baron Zemo ?" Je tente le tout pour le tout. De toute manière il le saura bien un jour ou l'autre...
"Saluel" ? Bordel, elle était déjà pas simple à suivre quand elle utilisait des mots normaux, mais si en plus elle commençait à faire des mix… J'eus beau me creuser la tête, je ne parvins pas à décrypter. Heureusement elle me livra le mode d'emploi, en reformulant correctement sa phrase. Hum… J'étais un homme pragmatique en soi, qui n'appréciait pas tellement les surprises, mais mon quotidien, de par mon boulot, n'était pas vraiment ordinaire.
« Plutôt inhabituel, je suppose… »
Je ne voyais pas vraiment où cette réponse allait nous mener, mais je ne m'attendais pas à grand chose de la part d'une jeune femme ivre. Elle afficha un sourire espiègle et débuta un compte à rebours. Même si je n'attendais rien de transcendant, ce procédé me mit sur mes gardes, par instinct. D'autant plus que je perçus, dans mon champ de vision périphérique, du mouvement vers nous.
Je tournai donc les yeux, dans un premier temps sans bouger la tête, pour une vision plutôt inhabituelle, en effet. Mindee avait donc une jumelle… Avec cette information, ses histoires de surveillance, de joker et de dispute à venir avaient déjà bien plus de sens. Je tournai la tête proprement et levai les yeux vers la jumelle lorsque celle-ci s'adressa à moi en posant une question plutôt imprécise.
« Ca dépend quoi… »
Pouvait-elle s'asseoir et perturber le face à face ? Pourquoi pas. Pouvait-elle gérer sa sœur ? Avec plaisir. Pouvait-elle se disputer avec elle devant moi, et potentiellement me prendre à parti ? Pour ça j'étais déjà moins motivé.
Rocket n'arrivait pas a détourner les yeux de la femme félin qui lui faisait a présent face, bien que l'idée d'avoir fait fuir une des participante l'avait un peu démoralisé, même si il n'en montrait rien. Il laissa la dame s'assoir et fit son possible pour ne pas montrer que sa tête commençait a lui tourner.
"Je me fais pas d'illusion, je sais très bien que c'est en me voyant qu'elle a fuis et comment lui en vouloir ? Pour séduire il faut être séduisant"
répondit-il, en essayant de dissimuler une certaine amertume, et en même temps, il se rendait compte de sa chance, la chance de rencontrer quelqui'un qui lui ressemblait ici, sur terre. Peut être que Groot et Quill avaient eu raison finalement...
"Votre apparence est des plus plaisante a mes yeux Felindra. Je ne pensait pas tomber sur quelqu'un qui me ressemble ce soir"
Assura le gardien avec une lueur nouvelle dans le regard. Peut être aurait-il lui aussi la chance de plaire a quelqu'un, finalement? En tout cas, même si les jeux de séduction n'était pas du tout son truc, Rocket devait au moins tenter sa chance cette fois la. Il répondit a l'observation de sa charmante interlocutrice en essayant de cacher du mieux possible son début d'ivresse
"m'en parlez pas... le premier que j'ai rencontrer, je crois qu'il m'a prit pour un animatronique ou un machin dans le genre, il a penser que c'était un canular... Comment vous vous êtes retrouvé ici vous ?"
ft. Partenaires particuliers cherchent partenaires particulières
-Oh non je ne sais pas si c’est ça … Elle avait l’air d’être un peu malade. Peut-être a-t-elle trop bu … Comme certains d’entre vous ici.
Répondis-je le plus naturellement possible tout en faisant dévier mes yeux félins sur le raton laveur, la Mindivre, et deux ou trois autres participants comme le Baron et sa nouvelle proie masculine avec un brin de malice. Certains semblait avoir déjà bien profité de la soirée au point de commencer à être gai.
-La question de la beauté est certes importante pour bon nombre de personnes, mais il suffit de trouver une personne qui vous aimera telle que vous êtes réellement. Sans avoir besoin de vous cacher, de jouer un jeu, ou de vous transformer.
Malheureusement ces paroles sonnaient non pas comme un mensonge mais comme la vérité. Certes j’avais ce privilège ultime de changer d’apparence, mais …
Ce n’était pas le cas de tout le monde.
Rocket lui n’avait pas le choix que d’assumer qui il était. Il y a un moment où j’avais assumé qui j’étais réellement, les cheveux rouges, la peau bleue, les yeux jaunes. Mais … Cela faisait bien longtemps.
-Oh vous savez … La galaxie est … une opportunité de rencontrer des personnes différentes. Et vous ?
Une de mes pattes se posa sur la nappe pour venir piquer avec une de mes griffes un des petits toasts à base de viande que le serveur venait de déposer sur la table un peu tremblant. Je l’avais vu sursauter quand mes griffes étaient sorties.
-Je suis ici pour une recueillir des données pour une expérience scientifique.
Pour une fois j’avais dis la vérité et je n’avais cherché à mentir sur la raison de ma présence ici.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Inhabituel, ce n’est pas un encouragement, averti Phoebe. Inhabituel, il risque d’être servi, considère Céleste. Inhabituel, yes, s’enjoue Mindee.
Néanmoins, ce qui l’enjoue vraiment se déroule juste après. Il ne s’agit pas d’avoir réussi à garder l’attention de son Clint sur elle, ça c’était un raté. Non, ce qui la fit vraiment sourire au point de dévoiler toutes ses dents, se fut la répondre de son Clint à la Phoebe.
Pouvait-elle ? "Ça dépend quoi".
Tandis que Mindee a des étoiles dans les yeux et des piques dans les pensées, Phoebe regarde l’homme avec des yeux ronds et une interdiction dans les pensées.
Je dirais bien que j’en ai marre mais ça fait déjà un moment. Tu viens interrompre une discussion, tu t’attendais à quoi ? T’as entendue la majorité Phoebe : tu peux te casser.
Lèvres pincées, doigts serrés sur la chaise qu’elle tient et n’a pas terminé de poser du fait, Phoebe reste immobile à fixer le Clint de Mindee ; cette dernière l’ignorant superbement physiquement, quand bien même elle insiste mentalement.
Les quatre pieds de la chaise finissent par être posés par terre alors que le serveur hésite à distribuer les boissons et le saladier. Derrière son siège, Phoebe prend sur elle.
« Je m’excuse d’ainsi vous déranger, monsieur, s’exprime Phoebe en regrettant d’être venue. Sans remettre en question votre galanterie ou votre capacité à gérer l’ivresse de ma sœur…
- Pas. Besoin. De toi, interrompt Mindee sans la regarder ni perdre son sourire.
- J’avais l’intention de vous proposer mon aide, reprend la première après une seconde d’interruption, tachant d’être polie et non froide. Si vous éprouvez des difficultés à gérer une ivrogne télépathe douée d’une forme alternative solide, n’hésitez pas à me faire signe. Je serais au bar. »
Mindee décolle son visage de ses mains et aplatit bras et paumes comme sur un buzzeur alors qu’elle fixe Phoebe, outrée. Sans lui accorder un regard, Phoebe fait une légère révérence et s’en retourne avec la chaise.
Démerde-toi avec ça, lâche mentalement Phoebe. Je suis neutre, lâche mentalement Céleste. T’avais pas le droit, lâche mentalement Mindee. Comme tu n’avais pas le droit de nous faire souffrir. Evitez, s’il vous plait. Si tu t’inquiètes autant pour moi, pourquoi tu te rends pas compte que c’est toi le problème ? Parce que tu es conne et ivre. Mindee, Phoebe… Et toi envieuse et coincée. Ton jules n°3 attend et il ne reste plus beaucoup de temps avant que vous ne passiez tous deux à autre chose, comme s’il ne s’était rien passé, alors je te laisse à tes aspirations en matière de relations sentimentales. Phoebe, Mindee… Ta solitude t’attend et il te reste approximativement toute ta vie pour espérer l’avoir alors que t’es incapable de la supporter.
Visage crispé de colère, Mindee s’appuie sur ses mains et ses avant-bras toujours contre la table. Elle quitte le vide du regard lorsque le serveur se décide à donner le demi à Clint puis le jus de fruit Joker remplaçant l’eau.
The Stepford Cuckoos
Ezekiel Ranevskaia The Master Of Chess Leader du Devil's Club
« Pour un flirt avec toi, je ferais n'importe quoi, pour un flirt, avec toi ! Je serais prêt à tout pour un simple rendez-vous, pour un flirt, avec toi ! Pour un petit tour, un petit jour entre tes bras ! Pour un petit tour, au petit jour entre tes draps ! » Michel Delpech
ANIMATION AVEC PLEIN DE BELLES ET BEAUX CÉLIBATAIRES
La caresse, légère et encore timide, surprenait sans doute les deux hommes qui se permettaient cette douce folie. Ezekiel était le premier surpris, ne s’attendant pas à une rencontre aussi suave… Certes, Kath’ et Mindee avaient été de compagnies pour le moins agréable, mais Helmut venait d’attiser véritablement sa curiosité, ainsi que son intérêt. Si leurs mains s’effleuraient, distillant quelques paroles secrètes que leurs doigts s’échangeaient, ils abordaient paradoxalement des sujets peu reluisants : la chute du pays de Helmut, ayant connu la destruction et la guerre dans un bain de sang. Mais le Baron abordait le sujet avec un pragmatisme étonnant, une résignation honorable qui forgeait l’admiration de son vis-à-vis, qui avait esquissé un franc sourire avant de lui répondre. « La Russie possède bien des visages… Qu’est-ce que vous avez aimé, là-bas ? La Cathédrale Sainte-Basile, j’imagine ? Peu de gens le savent mais elle a été construite sur les ordres d’Ivan le Terrible... Un autre russe peu fréquentable. » Amusé de cette comparaison douteuse, il avait légèrement penché son menton sur le côté tout en agrandissant quelque peu son sourire, sans quitter la main de son comparse.
Il savait que la cloche n’allait pas tarder à résonner pour l’obliger à changer de place, et il se surprenait à vouloir qu’elle retarde son arrivée ; il ne quittait pas des yeux l’homme qui se tenait en face de lui, perdant quelque peu son sourire en l’entendant déclamer son identité. Le Baron Zemo… Il ne semble pas contrarié, ni déçu, seulement surpris (pouvait-on lui en vouloir ?) ; redressant légèrement ses épaules tout en haussant légèrement son menton comme pour déceler une quelconque plaisanterie dans ses mots, il avait fini par soupirer dans un rire bref. Ce n’était pas une plaisanterie. Est-ce que ça changeait quelque chose ? Mordillant le coin de sa lèvre, Ezekiel s’était de nouveau rapproché du beau brun tout en laissant ses lèvres reprendre la forme d’un sourire délicat, alors qu’il lui soufflait d’une voix sensuelle : « Peut-être que ça me plaît encore plus… »
TROUBLE NEVER LOOKED SO DAMN FINE ᭸ I came back and brought the crown with me. I might, just might kick your butt, go run amok then paint my nails. Never learned to raise my hand, was too busy raising hell.
Avec Raven j'espérais m'amuser, avec Ezekiel je me prends à désirer quelque chose dont j'avais renoncé depuis longtemps.
Alors que nos mains se découvrent, lentement, avec douceur, nous parlions de nos contrées respectives. Je suis bien heureux de ne pas parler plus longtemps de la Sokovie, même si je parviens à en parler avec un certain détachement, un certain calme qui visiblement impressionne le jeune homme. Je lui souris alors qu'il me parle du pays qui l'a vu naître. Il évoqua une certaine Basilique construite par un homme peu recommandable. Je laisse échapper un petit rire à cette étrange coïncidence et resserre document mes doigts sur les siens. Je lui réponds alors : "Oui, je l'ai visitée avec mon fils. Je me rappelle l'avoir tenu dans mes bras tout le long de la visite, car il était impressionné et restait immobile devant chaque statue, bouche bée. Nous y serions encore si je ne l'avais pas pris dans mes bras..." Parler de mon fils m'aurait fait souffrir il y a quelques années. Maintenant, je songe aux bons moments, et parfois même j'arrive à sourire ou a rire en repensant aux péripéties de mon garçon dans la neige.
Il avoua apprécier les personnes peu recommandable, et je décide qu'il est temps d'avouer ma véritable identité... Dangereux, risqué mais il finira bien par l'apprendre un jour ou l'autre. Je vois son sourire disparaître pendant quelques secondes avant de revenir avec un rire bref. Je retiens difficilement un soupir soulagé, alors que j'ai pense qu'il allait me rejetter, appeler la police. Je m'attendais à me retrouver avec une paire de menottes sur les poignets... Il se mordilla la lèvre tout en se rapprochant. Il me dit que cela lui plaît encore plus et je ne peux m'empêcher de laisser échapper un sourire ravi. Je me rapproche également. Nos visages sont proches. L'une de mes mains tient toujours la sienne, l'autre vient se glisser avec douceur sur sa joue. Mes doigts effleurent la peau avant de se poser dessus avec légèreté. Je lui demande : "Et ceci ?" Sans lui laisser le temps de répondre, je saute le pas, un cap que je n'avais jamais franchi depuis mon entrée dans l'âge d'homme. Je me rapproche doucement et pose mes lèvres sur celles d'Ezekiel.
« Je dois dire que je suis aussi surprise que vous. Je me suis inscrite moi-même, mais j’ai failli renoncer à la dernière minute… Je ne suis pas vraiment du genre à sortir, mais finalement, je fais des rencontres intéressantes et ça me fait sortir de chez moi. Quelqu’un a voulu jouer les entremetteurs avec vous ? Vous n’êtes pas la première à me dire que votre présence était le fait d’une autre personne… Pourquoi les gens se sentent-ils obligé d’interférer dans les vies des autres ? »
-Les entremetteurs, pas vraiment, disons que … J’ai perdu un pari en fait, je finis par avouer, avec un sourire amusé. Et c’est mon gage de venir ici. Elles ont même choisi ma tenue, les saletés.
Mais au final, je m’amuse plutôt bien. Et là vu ce qu’il se passe, entre la féline qui apparait, et l’autre fille un peu éméchée dont la jumelle apparaît … je finis par lâcher, après avoir repris une gorgé de whisky :
-Je sais pas vous mais je tuerais pour du popcorn là …
Mais en vrai, de voir autant de … non-humain, cela me fait sourire, sincère. J’ai envie même de jouer moi-même. Doucement, je tends la main en avant, la passant à travers la flamme de la bougie, pensive, apaisée. Je fais des aller-retours, de plus en plus lents avant de demander à la jeune femme face à moi :
-Je sais que c’est un peu étrange comme question mais qu’est-ce que vous pensez des mutants ?
Mes doigts continuent à passer, attendant sa réponse, un sourire léger sur le visage.
-C’est juste qu’il semble y en avoir plus d’un ce soir et je préfère savoir votre opinion là dessus... si cela risque de finir mal ou pas d’avance.
Je ne lui dis pas clairement mon camp mais j’ai tellement l’habitude de voir des mutants se faire embarquer, kidnapper, martyriser notamment de l’autre côté de l’océan que je ne pense parfois l’harmonie impossible.
Je voulais bien admettre que j'avais offert un accueil un peu froid à la jumelle, mais c'était à mettre sur le compte de la lassitude et de l'étonnement. Et puis Mindee n'avait pas vraiment l'air ravie de voir débarquer sa frangine. Il fallait dire qu'elle ne se montrait pas non plus des plus amicales.
Une ivrogne télépathe ? Télépathe ? Est-ce qu'elle avait farfouillé dans ma tête ? J'eus instinctivement un léger mouvement de recul. Et c'était quoi une "forme alternative solide" ? C'était un sujet sensible à l'évidence, vu la réaction vive et outrée de Mindee. La fausse politesse de sa sœur ne me plaisait pas beaucoup non plus et je lui répondis sans l'ombre d'un sourire.
« Ca ira merci. Vous pourrez la "gérer" à la fin de la soirée. »
La jumelle nous laissa pour aller s'installer au bar, mais je sentais bien que l'atmosphère s'était bien tendue. J'accueillis donc ma seconde bière avec soulagement et pris du temps pour en savourer plusieurs gorgées, vu que je ne savais pas tellement comment reprendre la conversation.
« Humm... »
Je ne trouvais pas quoi dire, craignant que la moindre parole pousse Mindee à laisser éclater sa colère, et qu'elle se retrouve dirigée contre moi. J'estimais qu'il valait mieux siroter ma bière en silence, en attendant que la cloche sonne… Ce ne serait alors plus mon problème.
Codage par Never Utopia
Signature par Malice
Ezekiel Ranevskaia The Master Of Chess Leader du Devil's Club
« Pour un flirt avec toi, je ferais n'importe quoi, pour un flirt, avec toi ! Je serais prêt à tout pour un simple rendez-vous, pour un flirt, avec toi ! Pour un petit tour, un petit jour entre tes bras ! Pour un petit tour, au petit jour entre tes draps ! » Michel Delpech
ANIMATION AVEC PLEIN DE BELLES ET BEAUX CÉLIBATAIRES
La rencontre hasardeuse s’étant changée en une escapade ô combien charmante et séduisante, le joueur d’échecs avait rapidement évincé tous les autres célibataires présents à cette soirée : il avait oublié l’animal poilu et attablé un peu plus loin, avait encore moins remarqué le deuxième qui lui faisait face, et même la jumelle de Mindee, qui était pourtant passée à côté de leur table, n’avait pu lui faire lever les yeux du visage d’Helmut. Avec ses yeux caressants et son sourire un peu trop suave, on pouvait croire que ses pensées divaguaient vers d’autres contrées moins chastes mais, il n’en était rien. Il l’entendit parler d’un fils, et ses paupières se plissèrent très brièvement d’un air intrigué tandis qu’il envoyait inconsciemment un regard vers leurs mains enlacées : pas d’alliance. Divorcé ? Un homme marié et curieux ? Cela ne semblait pas tellement le déranger — quoique la vague impression d’être une expérience paraissait étrange sur le moment, mais pas assez pour qu’il s’éloigne. « Je peux le comprendre… Je pense avoir eu la même réaction. » Avait-il dit en courbant davantage son sourire, se remémorant courbement quelques souvenirs de son enfance médiocre et tortueuse, bien loin de l’instant privilégié et rare qu’il vivait en cet instant, grâce à lui.
Helmut venait de lui révéler sa véritable identité, et si la surprise avait d’abord gagné ses traits, il s’était surtout senti flatté d’être en présence d’un tel homme ; s’il en fallait davantage pour qu’il soit charmé… « Vous ne cessez de me surprendre. » Avait-il conclu en caressant lentement la surface de sa main avec son pouce, le voyant se rapprocher davantage et se délectant de cette proximité tout à fait délicieuse. Les notes de son parfum masculin venant titiller ses narines, il avait légèrement penché son menton sur le côté tout en pressant ses lèvres dans un sourire mutin, comme s’il devinait ce qui allait se passer. N’ayant même pas le temps de répondre à la question de Zemo, Ezekiel avait senti ses lèvres venir à la rencontre des siennes : souriant contre ses lippes, le bouclé avait gardé les yeux ouverts tout en répondant à son baiser avec, de prime, une tendresse qui n’était point trompeuse, avant de s’enhardir un peu ; ses dents s’avançant pour capturer la lèvre inférieure du Sokovien, il l’avait légèrement mordillé tout en la tirant délicatement, sans lui faire mal, avant de reculer son visage pour découvrir la silhouette figée du serveur qui, tenant bêtement un verre dans chaque main, observait les deux hommes avec stupeur. Ne sachant pas s’il devait parler ou non, le serveur s’était d’abord éloigné avant de revenir vers eux, déposant finalement les deux verres sur leur table avant de s’éloigner en se grattant le crâne.
Amusé, Ezekiel avait tourné son menton vers son beau brun en lui disant, d’une voix joyeuse et dans un haussement de sourcil espiègle : « Je crois qu’on vient de casser le serveur. »
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