Réconforter Yukio avait été instinctif. Elle avait probablement sauver des dizaines de vies en utilisant sa mutation. Mais Alice avait oublier un détail : Elle frictionnait une batterie électrique et son manteau n'était pas isolant.
Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait presque figée à trembler jusqu'à sa perte de conscience. Ainsi la jeune femme peut se reculer, assise sur les fesses en reprenant une grande inspiration et jauger les alentours pour voir arriver les secours, un... ambulancier ?
Je... Ne suis pas sure monsieur, je suis arrivée sur les lieu pour voir des tireurs sur les toits et le chaos dans la rue. J'ai reconnue mon amie Yukio qui était à découvert à lancer des éclairs alors je suis restée cachée. Et quand elle s'est écroulée j'ai courru pour la tirer à couvert avec moi.
Un petit mensonge. Naturellement. Mais Alice n'est pas prête à révéler sa mutation et la priorité c'est soigner Yukio. Ce qu'elle n'a pas réaliser, c'est que toucher à une mutante électrique résulte en des brulures sur les paumes des mains.
Samedi 28 septembre - White Rabbit Hole, Quartier du Bronx, milieu de soirée
Malgré son état préoccupant, Azilys est capable de parler et de délivrer de précieuses informations concernant l’attaque qui vient d’avoir lieu alors Thomas tend l’oreille, ne minimisant pas ses blessures prenant attentivement note de ce qu’elle lui dit : des kamikazes envoyés dans l’établissement pour s’assurer que les participants de la soirée vont mourir, eux y compris, voilà qui n’est pas commun. Mais il ne dit rien et ne laisse rien paraître de ses inquiétudes, se contentant d’hocher son menton de haut en bas, surveillant tout de même les alentours, même si la victime qu’il tient dans ses bras lui avoue que la menace devant le night-club n’est plus ; il aimerait savoir comment ils ont réussi à neutraliser les malfaiteurs mais il se retient, se disant qu’il ne peut l’interrompre pour l’instant puisqu’elle est déjà très faiblesse, et ce qu’elle peut lui fournir comme information est précieux. Ainsi donc, une véritable armée organisée avait décidé de s’en prendre précisément au White Rabbit Hole… Il n’y avait nul besoin de chercher la raison. Le White Rabbit Hole était largement connu pour être un repère de mutants… Voilà qui n’allait pas arranger les choses. « Je vois. » dit-il en plantant ses iris dans ceux d’Azilys, celle-ci commençant alors déjà à s’évaporer dans l’inconscience mais, elle a le loisir d’entendre ces quelques mots, d’une gratitude suave : « Merci pour ces précieuses informations Azilys, reposez-vous maintenant. » Accordant le geste à ses paroles, il transporte la rouquine jusqu’à l’ambulance qui la prend en charge puis l’abandonne aux bons soins des infirmiers, se retournant vers la scène de crime pour tenter de sauver d’autres blessés. Thomas le savait déjà, la nuit allait être longue…
Une fois que la Déesse argentée, épuisée, vidée de son énergie, cesse de faire fuir ses éclairs meurtriers, les tireurs sur les toits décident de se replier pendant qu’ils le peuvent encore ; les deux Héritiers ayant survécu abandonnent alors le plus gros de leur matériel afin de ne pas se faire repérer, et disparaissent à l’intérieur de l’immeuble, silencieux comme le vent. Lorsqu’ils ressortent par les issues de secours, ils sont vêtus d’une manière plus ordinaire par des vêtements de ville, ne portant plus la combinaison noire et les masques de tantôt ; ils se fondent alors dans la masse avec une facilité déconcertante, disparaissant au milieu de la foule. De tous les Héritiers rassemblés ce soir pour l’attaque contre ce perfide night-club, il n’en reste que deux ; mais ce n’est pas un échec. Ils ont provoqué beaucoup de morts parmi les rangs ennemis, ce soir. Et c’est tout ce qui compte.
Sans se préoccuper de la potentielle fuite des assaillants — puisque ce n’est pas sa priorité sur l’instant, le secouriste qui accoure vers Yukio et Alice se précipite vers celle qui est inconsciente, lui prodiguant les premiers soins tout en s’assurant qu’elle est toujours en vie, écoutant également les paroles d’Alice. « Votre amie lançait des éclairs ? » Est la première chose qui sort de sa bouche tandis qu’il lui lance un regard un peu perplexe, avant de reprendre ses gestes mécaniques ; Yukio respire encore et ne présente pas de blessures graves, mais elle est inconsciente. Il fait signe à ces collègues pour que ces derniers le rejoignent avec un brancard, afin d’évacuer la jeune fille dans les vapes. « On va la conduire dans l’ambulance, voulez-vous accompagner votre amie ? » C’est alors qu’il remarque les brulures sur les paumes d’Alice, et se rapproche de celle-ci par lui dire : « Montez avec votre amie, nous allons vous examiner aussi à l’hôpital. »
Il ne reste plus grand chose à sauver, mais les secouristes font de leur mieux et passent de corps en corps pour trouver des survivants, alors que les premières ambulances repartent avec les sirènes hurlantes vers l’hôpital le plus proche.
Votre reconnaissance, Azilys, me ferait sourire si elle ne s’accompagnait pas du doute ; non envers moi mais envers vous-même. Votre valeur. J’en suis désolé, tout comme je suis désolé de la douloureuse dissonance que j’ai causée précédemment. Inutile de m’attarder sur le sujet présentement mais il faudra un jour vous expliquer pourquoi. Pourquoi vous tenez une place particulière à mes yeux, dans un registre autre que la puissance ou l’intelligence. Elles ne sont pas mes seuls critères.
J’utilise votre corps et votre voix pour coordonner les éléments nécessaires à votre survie, oui. C’est la moindre des choses que je vous permette de sauver au moins une personne… combien en avez-vous déjà sauvées dans le White Rabbit Hole, Azilys ? Yukio serait-elle encore là si vous n’y aviez pas été ?
Dans ma mégalomanie, j’ai déjà discouru sur vos blessures, Azilys. Ainsi ne partage-je guère l’inquiétude liée à la toux sanglante. L’Enfer nous permettra d’y remédier. Un Enfer différent de celui-ci mais pavé de bien meilleures intentions. Un Enfer dont il vaut mieux taire l’existence, surtout lorsque vos pensées concluent vos "derniers mots" par des pensées mortifères. S’il faut être optimiste, mon échec à prendre sur moi toute vos douleurs vous a fait passer à autre chose, mentalement.
Ange-gardien ou démon-gardien… pourquoi pas dieu-gardien ? Ou dieu tout court. Néanmoins, on en discutera une autre fois : tout égotique que je sois, je suis trop occupé pour pleinement l’être. Désormais que nous sommes en sureté, je peux pleinement me consacrer à vous.
Car nous sommes en sureté. Les Héritiers fuient. Survivront-ils à cette nuit ? Les choses ne font que commencer, pour eux comme pour nous. Les Héros sont réactifs, pas proactifs, ainsi ils ont désormais des gens à combattre, à défaut d’avoir des gens à sauver. Avengers… les Vengeurs… tout est dit. Helmut a beaucoup de biais les concernant mais ce simple nom rappelle qu’ils ne sont pas là pour prévenir. Stark a cherché à le faire sans jamais y arriver ; l’Hulkbuster, l’Iron Legion, Ultron… Le SHIELD également, depuis la réutilisation des armes de l’Hydra jusqu’au Projet Insight. Ils n’y arrivent pas. Qu’importe les moyens, ils n’y arrivent pas. Je ne m’en plains nullement : cela m’assure qu’ils ne pourront jamais faire grand-chose contre moi.
Peu de gens le peuvent.
Surtout lorsqu’ils ignorent mon existence.
C’est l’une des raisons pour lesquelles tout ira bien. Vous le savez aussi bien que moi, Azilys. Malgré une désagréable fièvre liée au combat contre les infections, accéléré à l’instar de votre guérison, vous le savez. Il y a beaucoup de choses que vous ignorez mais cela, vous le savez. Je ne saurais vous donner tort quant au fait que j’ai accompli ce que je suis venu faire : vous aider à survivre. Pas plus que sur le fait que je pourrais à présent me préserver de vos peines. Néanmoins, je préfère rester à vos côtés jusqu’à ce que celles-ci soient passées ; d’autant que je peux les faire passer plus vite. Donnez-moi un quart d’heure ou vingt minutes, Azilys. Laissez-vous contrôler votre corps et votre voix pendant ce délai et vous serez totalement soignée. Ensuite, je pourrais partir… même si je suppose que vous aurez besoin de moi pour quelques entourloupes mentales vis-à-vis du personnel soignant. Le début du fait que tout ira bien.
« Quand nous aurons guéris, nous fêterons ça autour d’un repas de roi dans un restaurant étoilé. Il me semble que tu es gourmand, et je te dois bien ça. »
Je partage votre sourire, Azilys. Bientôt, j’en ferais de même pour votre apaisement ; il reste encore trop de douleur pour le moment. Néanmoins, vous touchez du doigt l’une des choses qui marque mon attachement vous concernant.
« Pour ce qui est des conséquences de cette soirée, je ne suis pas sure que tu aimes autant la nouvelle « moi » que l’ancienne. »
(Laisse-nous le temps de la découvrir… et sache qu’elle me brosse déjà dans le sens de l’estomac.)
La nouvelle vous, Azilys, est plus à même de survivre au monde d’Helmut que l’ancienne. Néanmoins, elle n’est pas réellement nouvelle. Elle a toujours été là. Refoulée. Ce soir, Azilys, vous avez commencé à devenir votre Ombre. A devenir capable de l’utiliser pour vous réaliser pleinement. Ce soir, Azilys, vous avez réalisé l’une de mes aspirations vous concernant. L’Intégration de l'Ombre.
Le chaos se calmait, petit à petit. Et avec ceci l'adrénaline. Et ainsi Blaire recommençait à réfléchir et surtout à sentir. La douleur physique. Ses mains la brulent, ses muscles réclament également son attention, le boost a un contrecoup. Même si elle n'a pas atteint sa limite, sa respiration s’accélère. Et ensuite la douleur psychologique : Des dizaines de gens sont morts. Est ce qu'elle en a tuer ? Celui qui la suivait est juste inconscient, ça, elle en est sure. Mais ensuite ? Les éclairs ont clairement tuer des gens et elle y a aider. La jeune femme prend un temps, tremblante, et réfléchis.
Inspiration.
Expiration.
Et tremblements. Beaucoup.
Elle acquiesce avant de se redresser et claudiquer vers l'ambulance avec Yukio et l'ambulancier, jetant des coups d’œils inquiets vers les toits.
Samedi 28 septembre - White Rabbit Hole, Quartier du Bronx, milieu de soirée
La menace éteinte, les Héritiers ne sont plus en ces lieux ; ne restent alors que leurs corps morts étendus sur le bitume, leurs visages encore dissimulés sous les masques qu’ils portent comme un message à venir pour ceux qui ont survécus : tôt ou tard, d’autres viendront, et le sang des mutants continuera de couler.
Les mutants, ce soir, on payé le prix fort de leur condition : de tous ceux qui étaient présents à cette soirée, il n’en reste que quelques uns qui tiennent à peine debout. Yukio et Azilys sont en piteux état, et quant à Sif, sans nul doute a-t-elle décidé qu’il valait mieux ne pas intervenir ? Dans la nuit noire, sous les étoiles masquées par les lampadaires blanchâtres qui ornent la ruelle, les sirènes de police et les ambulances résonnent en écho contre les murs. La fin du calvaire, la fin de la traque, la fin de l’attaque.
« C’est fini, suivez-nous, vous êtes en sécurité maintenant » ne cesse d’être répétée par les secours qui s’attèlent avec douceur et bienveillance à soutenir les hommes et femmes qui ont besoin d’eux. Aussi, lorsqu’Alice se questionne sur l’état de son amie, elle obtient rapidement une réponse de la part d’un infirmier penché au-dessus de la mutante : « On va tout faire pour, ne vous inquiétez pas. » Il suit son regard inquiet pour jeter une oeillade en direction des toits puis, ne voulant pas perdre davantage de temps, il donne l’ordre d’emmener la jeune blessée à l’intérieur du camion pour ne pas retarder sa prise en charge. « On fonce ! » En rentrant dans le camion, il lance un coup de menton en direction d’Alice pour qu’elle puisse les suivre, d’une part parce qu’il lui faut sans doute des soins également mais aussi parce qu’un soutien amical sera bénéfique à Yukio lors de son réveil.
Ainsi, petit à petit, la ruelle attaquée se vide de son essence et les pompiers interviennent enfin dans le local du night-club à la recherche de potentiels survivants, même si les chances sont minces. Les blessés sont évacués, la zone est quadrillée et les troupes d’élite se partagent le terrain pour tenter de retrouver les coupables, mais ils ne retrouvent que le matériel abandonné sur les toits et les fourgons garés dans la ruelle. Il ne faut ensuite que quelques heures pour que la nouvelle se réponde dans la ville ; l’attaque du White Rabbit Hole surprend certains (attaquer un haut lieu pour les mutants, voilà qui est risqué !) et ravit d’autres.
Cette nuit de l’horreur vient de se terminer… Mais d’autres sont peut-être à venir. Ceux qui ont survécu peuvent se réjouir d'être encore en vie, mais une part d'eux-mêmes n'est pas morte, cette nuit ? Il se pourrait que le cauchemar continue, au délà de la ruelle.
Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?
Sif s'était remise en route. Décidément, elle se sentait mieux avec ses armes de prédilection... Les couteaux, ça n'avaient pas assez de périmètre d'attaque. Elle espérait que Dante enverrait l'ordre à Marlowe rapidement... Elle ne savait pas si les terroristes étaient concentrés sur le White Rabbit Hole ou disperser partout dans New York mais elle ne préférait pas prendre de risque. Après tout, elle avait déjà perdu sa famille une fois. L'idée qu'un seul de ses hommes soit blessé ou mort la révulsait. Ainsi, Sif décida de régler cette histoire rapidement puis de rejoindre la Maison le plus vite possible puis de piquer le téléphone de Marlowe pour appeler Azael, histoire de rassurer son épouse.
C'est réfléchissant à une stratégie d'attaque qu'elle reçu une aide "tombée du ciel" - comme dirait les mortels - Sif eu une image mentale d'un plan lui révélant toute les positions ennemies. Elle pensa:Heuuu merci! Cette révélation fut suivie par un ordre, quelques minutes plus tard: (Sif, profitez de la diversion pour utiliser votre téléportation afin de rejoindre les différentes positions des tireurs embusqués et neutralisez-les.) C'était pratique comme pouvoir! Mais heuuu...Qui c'était? Enfin bref! Toute aide était bonne à prendre et l'asgardienne ne sentit aucune mauvaise intention. De toute façon, ce n'est pas comme si elle avait une meilleure idée, présentement.
Sif se mit donc en action pour attaquer les terroristes, ayant clairement tout autant de pitié que pour ceux qu'elle avait éliminé. C'est à dire: aucun.
Son épée s'avéra encore plus pratique que d'habitude. Ayant l'habitude de l'utiliser depuis le temps, elle trancha l'air de manière à ce qu'un portail s'ouvre dans le dos de ses cibles qu'elle neutralisa avant de boucher l'ouverture. Il manquerait plus qu'un des terroristes utilise sa propre arme pour l'attaquer. Une erreur de débutante que Sif ne se pardonnerait pas, pour son amour propre.
En tout cas, les positions ennemies s'avérèrent être la vérité. Son colocataire mental qui les lui avait donnés ne disait plus rien...Bon, elle n'avait guère le temps de penser à ça et pas de nouvelle, bonne nouvelle! En plus, la fin de cette nuit infernale se profilait.
Et, en effet, donnant des coups d'oeil sur ses alliés d'infortune - elle remarqua Yukio et ses pouvoirs électriques s'emballer - elle constata, également, que les ennemis étaient soit morts, soit avaient quitté les lieux. Sif se fit une note mentale de se renseigner sur ce qui s'était produit ce soir. Qui avait eu l'idée d'attaquer un bar pour mutants?
Ayant fini sa part du travail, silencieusement et discrètement, Sif essuya le sang qui commençait à coaguler sur sa lame sur la manche de sa veste. L'hémoglobine, ça partait pas à la machine. Encore un vêtement bon pour la poubelle! Une fois son épée rengainée et pendouillant à sa taille, Sif, du haut du toit sur lequel elle s'était perchée, observa la scène. Des mutants épuisés, la police et les secours avaient débarqués. Complètement perdus mais résolus à accomplir leur devoir, protéger et soigner. L'asgardienne décida qu'il valait mieux ne pas s'en mêler. Le mutant qui s'était introduit dans son esprit semblait être parti... Sif n'eu donc pas la possibilité de lui faire part d'un message pour la Licorne asiatique, Azilys et l'autre jeune femme qu'elle avait entraperçue les aidant. Dans le doute, elle dit: J'ai fini de mon côté. Si quelque chose de ce genre se produit, je serais là. Oh que oui. Lily, les secouristes...Ainsi que les autres victimes, qu'elles soient encore ou non en vie, ne méritaient pas ce qui s'était passé. Et elle comptait leur faire payé. Faisant un signe, imaginant qu'une de ses alliées la verrait, elle fit volte face et disparu de la scène de crime.
Elle avait de la famille à rassurer. Marlowe, Emma et Azael en tête.
Hello! Je suis de retour de voyage et j'ai eu le feu vert pour passer rp une dernière fois ici! C'est chose faite! N'hésitez pas à me MP si il y a quelque chose qui vous gène.
Azaël
Sif
On aurait pu appeler ça un coup de foudre. Pour moi, c'était un coup d'âme... Un choc rapide, brutal, incontrôlable entre son âme et la mienne...
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