Azilys, les Asgardiens sont des armes vivantes ; plus encore que les mutants. Ils vivent des millénaires et peuvent soulever des voitures, ce qui leur confère suffisamment de force pour amputer et découper les êtres humains à mains nues. Si leur résistance est à l’échelle, il n’est aucune balle standard pour pouvoir les blesser. Je ne pense pas les flammes capables de le faire non plus, à tort peut-être, et le gaz me laisse perplexe. Presqu’autant que le retour de réseau là où il était précédemment brouillé mais je ne m’y connais guère en technologie. Je prends note du retour d’Helmut, d’une certaine manière, et de l’adieu. Je suis plus indifférent à l’horreur de l’incinéré, ayant déjà vu des corps lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Le choc et le désespoir, cependant, m’attristent profondément. Alors même que je ne suis pas avec vous, seulement dans vos pensées.
Vous n’êtes pas insignifiante, Azilys. D’une certaine manière, les quelques survivants de ce soir vous devront la vie. Oh, ils ne seront que quatre ou cinq, vous incluse, mais c’est un fait. A part Sif. Evidemment, vous n’êtes pas encore sorties d’affaire. Ça ne sera pas facile, non, mais c’est mieux que d’attendre la mort. Explosez, Azilys. Laisser la colère être votre moteur. Canalisée, c’est un bon moteur. La colère amène à l’action. Il fait cependant maitriser cette action et c’est la partie difficile. Je vous ai donné un moyen de le faire, vous en choisissez un autre. Plus important encore, vous avez outrepassée la paralysie pour entreprendre passer à l’action. La ventilation puis les canalisations. Vous pouvez inverser la vapeur, sans mauvais jeu de mots. Gagner du temps.
Alice s’éloigne, sortant de ma portée télépathique actuelle, tandis que Yukio continue d’avancer sur l’étape suivante. Elle théorise, cherche à comprendre et à agir. Grace à elle, l’incendie ne devrait pas vous dévorer dans les prochains instants et elle les utiliser pour neutraliser le second danger imminent. Charles, mon ami, vous avez trouvez là une soldate intéressante pour vos X-Men. Jusqu’où connaissez-vous l’Ombre de la demoiselle ? Je dois avouer vouloir la connaitre bien plus, à présent. Dissimuler l’électrokinésiste à l’esprit de sa cible me permet de la protéger de la précognition mais je n’ai aucun moyen de l’aider à outrepasser une résistance physique… sans m’impliquer plus que de raison. Mon attention revient néanmoins vers Azilys lorsqu’elle déchaine ses pouvoirs de façon aussi impressionnante que destructrice. Pour les autres comme pour elle.
Le noir, Azilys. Vous vous tenez dans le noir. Vous êtes assise. Devant vous, une table de verre. Dessus, un petit décor de verre. Il est majoritairement ravagé par des reflets ardant mais de petites figurines continuent de s’y mouvoir. L’une d’elle vient d’en neutraliser une autre et s’équipe d’une protection face au liquide qui commence à s’écouler. Une autre encore reste à côté de la seule figurine peinte, allongée, inconsciente. Vous. Votre corps, plus exactement.
Autour de cette petite figurine, le reflet de votre visage. Grave. Vous fixant dans les yeux.
« Vous n’êtes pas insignifiante, Azilys, vous déclare affectueusement votre reflet d’une voix qui n’est pas la vôtre, avant que je ne me rappelle d’une détail. Certes, le tutoiement… Tu es dans le Plan Astral. »
Je rappelle à ta mémoire ta rencontre avec le Docteur Strange, présente vis-à-vis de ton maniement des couteaux, et t’aide à en déduire que j’ai séparé ta forme astrale de ton corps physique pour l’emmener ici. Je te rappelle également ta crainte de ramener les canalisations de gaz au lieu de celles d’eau et te partage la supposition que ce soient les canalisations anti-incendie qui aient été utilisée pour acheminer le gaz. Auquel cas, la situation est encore plus dramatique.
« Je suis télépathe, explique-je en te laissant déduire que les souvenirs précédents sont de mon fait. Cependant, sans hôte psychique capable de m’alimenter, agir sur le plan physique me coûte cher. »
Peu après que Yukio soit allée réclamer l’aide d’une Sif qui n’a toujours pas agit pour faire semblant d’être une super-héroïne, des tireurs commencent à vider leurs chargeurs via les fenêtres qui viennent d’exploser. Le feu, la vapeur toxique ou les balles. Ton reflet se penche sur la représentation miroitante de la situation désespérée. Son expression grave s’accompagne de compassion.
« Tu n’as plus la force… je vais prendre le contrôle de ton corps. Le forcer à obéir à ta volonté. Endurer la douleur et la fatigue à ta place. Néanmoins, tu dois sortir. »
Ma force de volonté me permet de continuer à faire fonctionner un corps indifféremment de la douleur, même si les conséquences physiques des blessures restent. Heureusement, les dégâts faits à vos poumons ne devraient pas trop ralentir vos jambes…
« Je te guérirai, Azilys, comme je l’ai fait pour Helmut. Je vais te guider, également. Tu m’as accepté comme colocataire mental, il est temps que tu découvres les avantages liés. Communique par télépathie, cela t’évitera d’absorber du gaz. »
Vous réaccompagnant dans votre corps, j’en ouvre les yeux et l’amène à respirer au sol, là où la concentration en brume toxique est la moindre, puis attends vos instructions, Azilys. Vous n’avez aucune douleur, aucune fatigue, aucun des messages d’alerte que je filtre pour vous et encaisse d’une crispation de votre mâchoire. En plus de ces protections, je vous partage ma perception du monde. Si vos yeux ne peuvent voir où se trouvent les tireurs, vous savez d’instinct où sont leurs esprits dans l’espace qui vous entoure. C’est comme s’ils étaient une partie de vous : vous n’avez pas réellement besoin de regarder vos pieds ou de les entendre marcher pour savoir où ils sont et c’est exactement la même chose avec les êtres vivants autour de vous. Le chemin vers la sortie que vous avez créée, également, vous est connu. Passer par le côté, éviter les mutants Héritiers qui sont proches de la sortie et neutraliser les tireurs qui pourraient vous percevoir dans la fumée. Vous saurez également où ils regardent, je suis connecté avec eux. Finalement, je me connecte également avec Yukio et, malgré une hésitation car il serait satisfaisant au possible de voir une fausse divinité périr sous le coup de son inaction, Sif.
(Suivez-moi et parlez mentalement.)
Vous m’excuserez d’avoir pris votre voix pour leur parler, Azilys. Néanmoins, cela devrait simplifier pas mal de choses. Je peux faire percevoir à Yukio ce que vous percevez, le sens astral, si vous le souhaitez. Pas Sif, elle n’en est pas digne. Quant à Alice, si vous la voyez à l’extérieur, vous la reconnaitrez comme une alliée ; et elle aussi. De toute façon, vous avez la tête des victimes, actuellement. En parlant de victime, je ne sais que faire de la jeune Lily. C’est un choix que je vous laisse, tout comme le sauvetage d’éventuels autres proches vous accompagnant.
Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?
Il fallait bouger. C'était une évidence! Le night club ressemblait à une zone de guerre... Le feu et le sang régnaient en maîtres. Heureusement, grâce au coup de maître d'Azilys, l'air frais de la nuit avait pu se frayer un chemin et purger les lieux du gaz toxique. Sif avait beau être immunisée contre les toxines midgardiennes, elle devait avouer que celle-là avait failli faire son petit effet. De ce fait, maintenant, elle respirait beaucoup mieux. Merci Lys! Maintenant, il fallait faire quelque chose.
Une des agresseurs tenta de les attendre mais, sans remord, Sif lui balança une droite bien ajustée et méritée. Il tomba, comme un I, dans les pommes. Cela faisait du bien! Des mutants qui agressaient d'autre mutants... Le monde à l'envers. Dans le même élan, une jeune femme aux origines asiatiques que Sif se rappelait avoir déjà vue en sirotant son cocktail lui saisit le bras: " Il reste des traitres. Je ne pourrais pas les neutraliser. Il s'agit de l'homme là-bas et de la femme. Lui Votre amie vivra. Il n'est pas l'heure de s'inquiéter ou s’apitoyer, il est l'heure de combattre pour survivre. M'aiderez-vous ? " Azilys vivra. Elle aussi. Mais pour cela, il fallait agir. Les visages de ses êtres chers apparurent dans l'esprit de l'asgardienne. Oui.Elle se leva et se prépara à combattre. Bon c'est parfait! C'est un adversaire chacune! Vous prenez lequel? A vous l'honneur!
Suivant la jeune femme aux origines asiatiques, Sif se lança dans la bataille. Pas préparé.e du tout à se mesurer à une asgardienne, sa cible fut submergée par les attaques répétées de la cheffe des Tsillah. Il se défendait bien mais pas assez. Finalement, Sif arriva à l'assommer d'un coup de poing judicieux au visage, comme elle l'avait fait avec son compère, avant de balancer son couteau sur un autre qui s'apprêtait à l'agresser. Soufflant, Sif n'eu pas le temps de reprendre son souffle puisque le gaz, volatile au départ, se décida à devenir beaucoup plus opaque. Heureusement, elle avait de bons yeux et elle arriva à discerner son environnement. Sif pu ainsi éviter quelques balles, malheureusement certaines la frolèrent mais rien d'embêtant. Un hurlement d'au secours attira son attention: « Au secours ! Aidez-moi ! »
Quelqu'un a besoin d'aide! Se guidant à la voix, réellement paniquée d'une jeune femme, Sif arriva à son secours. Du calme! Je suis là pour t'aider! Elle lui prit la main et, d'un mouvement, la calla sur son dos. Mon petit ami..Il est..Mort. Sif serra encore plus sa prise en guise de réconfort et se dirigea vers une des fenêtres explosées grâce au pouvoir de la rouquine.
Sif arriva à se faufiler et à sortir de cet endroit d'épouvante. Doucement...Dit-elle en aidant la jeune Lily à sortir du night-club. Par surprise, un homme (?) arriva par derrière pour attaquer mais elle lui colla son coude dans l'estomac avant de le finir, dans un même mouvement, avec un coup dans la nuque et avec le même membre. Prenant la jeune blonde dans les bras, Sif entreprit de s'échapper par les toits pour mener sa protégée en lieu sur.
Quelques sauts plus loin, elle remarqua un de ces véhicules que les terriens surnomment "une ambulance" arriver rapidement sur les lieux. Atterrissant dans la rue, un des ambulanciers la repéra et prit la jeune Lily en charge. Sif déclina leur proposition. D'autres avaient besoin de leur aide et elle tenait à retourner sur les "lieux du crime" pour voir si ses deux alliées d'infortunes allaient bien. Elle refit donc le chemin inverse, par les toits, mais se stoppa dans sa démarche en remarquant plusieurs personnes encapuchonnées et portant des masques qui lui faisaient penser à ce film des années 2000 qu'elle avait regardé avec les Tsillah...C'était quoi le nom déjà? Bref, on s'en fiche!
Il fallait trouver un moyen d'aider les convives encore à l'intérieur...Si il y en avait. En attendant d'avoir une idée, Sif préféra ne pas prendre de risques (autant pour elle que pour autrui) et se cacha derrière un mur de pierre.
Un étrange échiquier, translucide et nimbé de flammes s’étalait sous ses yeux. Il lui fallu quelques secondes pour comprendre qu’elle regardait la partie qui était en train de se jouer à l’intérieur du Rabbit Hole, et quelques secondes de plus pour comprendre que, malgré sa situation actuelle, elle devait en être une pièce importante.
Entendre son reflet s’adresser à elle, d’une voix étrangère mais douce et réconfortante l’arracha à sa contemplation et elle se sentit sourire en comprenant qui s’adressait à elle, ramenant un éclat d’espoir dans son esprit dévasté, même si, pour l’instant, il était quand même quelque peu inquiétant de pouvoir contempler son corps. La scène lui rappela certains récits qu’elle avait entendus lorsqu’elle avait travaillé dans un service de réanimation. Mais, pour elle il n’y avait pas de lumière d’un blanc éclatant au bout du tunnel. Elle était dans le noir, la seule source lumineuse étant l’échiquier en feu. Pourtant, elle ne ressentait pas de peur, au contraire, elle se sentait sereine et apaisée.
Ses lèvres se plissèrent en une moue peu enthousiaste lorsque son colocataire mental lui expliqua ce qu’il attendait d’elle. Et même s’il lui assurait qu’il la guérirait comme il l’avait fait du corps brisé d’Helmut quelques mois plus tôt, présentait qu’elle ne s’en sortirait pas sans quelques séquelles, au moins au niveau psychologique.
Elle était bien là, elle n’avait aucune envie de retourner en enfer. Après ce qu’elle avait vécu ces dernières minutes, elle serait bien restée assise dans le noir, loin du monde et de ses horreurs. Elle y serait bien restée jusqu’à la fin des temps. Mais elle savait qu’elle n’avait pas vraiment le choix, elle doutait que l’hospitalité du plan astral s’étendent au-delà d’une courte visite. Elle s’interrogea tout de même. Que se passerait-il si son corps physique lâchait pendant qu’elle était ici ?
« D’accord. » soupira-t-elle « Je te laisse jouer les marionnettistes. »
C’était une sensation étrange que cette totale absence de douleur et de peur, d’avoir l’esprits aussi claire alors qu’il était si embrumé quelques secondes plus tôt, presque plus encore que la perception des âmes qui l’entouraient.
Elle réalisa que son intervention n’avait pas été très heureuse. L’eau en entrant en contact avec le gaz avait crée une épaisse brume qui, en plus de gêner les respirations déjà laborieuses des victimes, les avait également privé de la vue. D’un autre côté, cette purée de poix avait l’avantage de dissimuler les otages aux yeux des tireurs.
Elle était assaillit par la perception des gens autour d’elle. Le désespoir et la peur était omniprésents. A chaque seconde qui passait, elle sentait les âmes s’éteindre. Elle avait l’impression de voir le ciel ce vider peu à peu de ses étoiles, et malgré l’intervention de son colocataire mental, elle en eut le cœur brisé.
Et au milieu de cet océan de désolation, des éclats de satisfactions.
Deux à l’intérieur, des mutants, comme toutes les victimes, elle aurait pu connaître leurs motivations pour participer à une telle horreur, à se sacrifier pour une cause qui n’était pas la leur, mais elle n’avait aucune envie de plonger dans le marasmes des justifications oiseuses que les organisateurs de cette barbarie avait fait entrer dans leur crâne vide.
Deux à l’extérieur, pour ceux là, pas besoin de chercher bien loin leurs motivations. C’était toujours les mêmes dans ce genre d’attentat. La haine de l’autre, la peur de la différence, la volonté d’imposer sa supériorité.
L’étincelle qui manquait pour mettre le feu aux poudres. La colère qui l’envahit ne fut pas filtrée, son hôte savait bien qu’elle avait besoin de ça pour déchaîner sa fureur.
Elle se releva, respirant la brume toxique sans même y penser, focalisée sur ses cibles. Des deux à l’intérieur, l’une était au prise avec @Yukio . Elle aurait bien testé ses tout nouveaux dons de télépathie sur le second, faire taire l’éclat de fierté de pacotille et la remplacer par quelque chose de beaucoup moins valorisant, mais elle n’en eu pas le temps. @Sif Ranevskaia se chargea de son cas avant de se charger de la jeune Lily.
Il était temps de sortir de là. Elle ramena son attention sur les tireurs et, malgré l’urgence de la situation, elle s’octroya une seconde pour savourer le sentiment de terreur qu’ils ressentirent lorsqu’ils se tournèrent l’un vers l’autre, lentement, contre leur volonté, tout en continuant à tirer. Une fois assurée qu’il n’y avait plus de danger de ce côté là, elle se dirigea vers la fenêtre balayant d’une pensée les éclats de verre qui était encore fichés dans l’encadrement et l’enjamba pour se retrouver dans une ruelle.
« Suivez-moi et parlez mentalement. » ordonna-t-elle aux personnes dont elle ressentait encore l’esprit à l’intérieur du club.
Pour aider les plus faibles à sortir, elle créa un escalier de fortune en empilant des caisses qui traînait là, avant de les inviter à se diriger vers la sortie de la ruelle éclairée par la lueur des premiers secours enfin arrivés. Elle s’assura qu’il n’y avait plus personne qu’elle puisse sauver à l’intérieur, et qu’aucun danger n’arriverait dans le dos des rescapés avant de les suivre pour rejoindre la rue principale et les secours.
Event “Il n'y a pas de bonne fête sans lendemain.”
Un appui. Désormais, la petite Licorne n'était plus seule au combat. L'alliée semblait fiable, puissante. Une consœur ? Comment serait-elle rentrée sinon ? Quoi qu'il en soit, au choix donné, Yukio discerna la mutante capable de précognition. Jusqu'où allait son pouvoir ? Pouvait-elle prévoir l'imprévisible ? Question autrement plus intéressante, même en prévoyant, pourrait-elle tout esquiver ? Les balles commencèrent à pleuvoir, invisibles à travers le brouillard qui se formait. Se précipitant vers un mur comportant une prise électrique, accroupie, la mutante se chargea un instant avant de plaquer une autre main sur une poutrelle métallique montant jusqu'au plafond pour en rejoindre d'autre. Cela suffirait-il ? Il fallait essayer. Il fallait réussir. Une sorte de cage constituée d'éclairs se retrouva projeté jusqu'au sol depuis les poutrelles. Les barreaux se resserrent en une fraction de seconde, grillant tout ce qu'ils rencontrèrent. La mutante précognitrice n'était probablement plus, tout comme les forces de la petite Licorne, qui s'étaient réduites à peau de chagrin. L'effort avait été conséquent. Toujours sortir avec des réserves suffisantes ? Une leçon qui pourrait servir par la prochaine fois. Du moins, s'il y avait une prochaine fois.
L'adversaire avait été vaincue, mais problème de taille, le brouillard s'était intensifié brusquement, rendant la visibilité nulle. Pourquoi ? Comment ? Questions inutiles. Il fallait sortir. Sortir était une question de survie. Mais où ? Seule guide, une voix stridente, un cri. Une personne à sauver. Yukio s'y dirigea avant de s'immobiliser. Cette autre voix, celle de la Brune, qui venait visiblement en aide à cette inconnue. S'échapper en suivant la voix de son alliée combattante ? L'exercice était difficile. L'air était de plus en plus rare. L'instinct de survie forçait à demeurer au plus près du sol et à tâtonner dans l'espoir fou de trouver la sortie. Un hasard en somme. Impossible. Les perspectives étaient de plus en plus sombres. Mais soudain, une voix résonna dans la tête de la jeune mutante. Un ordre, une offre, une voie à suivre. La petite Licorne obéit, se mouvant la tête baissée en retenant sa respiration. La progression était lente, les corps étant autant d'obstacles manquant de faire trébucher. Il fallait le faire. La sortie était là-bas, tout proche, la survie. Oui, mais pas sans l'Elfine. Guidée par la voix, la ruelle fut entrevue, ainsi que la guide. Yukio ramassa délicatement Blink, s'assurant de sa respiration. Lente, difficile. Le temps pressait. Il fallait survivre, pour sauver l'Elfine. Suivant les indications de la Rousse, sans s'octroyer le temps de la surprise en la croisant, la Licorne se mit à courir, vite, épuisant ses dernières réserves. Peu importe s'il y avait danger. Peu importe si les tireurs étaient encore présent. La douleur d'une nouvelle blessure par balle serait bloquée. Si les organes vitaux étaient touchés, la course serait encore possible, au moins quelques secondes de plus. Une seule chose comptait: survivre. Ou au moins que l'Elfine survive. Les gyrophares aperçus. L'espoir ? Un piège ? La mort ? Leur nature définirait l'issue du voyage.
La revoilà qui s'approche de la Boite, cette fois pour aider. Et sa première réaction fut : "Bordel de m...". Toutes les vitres avaient voler en éclats et les terroristes ne se cachaient même plus et tiraient par les fenêtres. Elle accéléra droit vers la boite, son cerveau carburant à plein régime. Elle avait déjà utiliser son boost pour une dizaine de secondes, elle savait que sa limite était de quelques minutes, tout au plus. Bien, donc il allait falloir la jouer fine et prudemment, comme à l'époque du Blip.
Une fois de retour au niveau des camionnettes elle se plaça à couvert derrière celle ci avant d'inspirer. Et expirer. Allumant le micro et en forçant un peu sur sa voix pour la "masquer".
Messieurs, mesdames, la police est prévenue de vos actions et ne va pas tarder.
Puis elle recoupe le micro en se préparant à changer de fréquence si ils sont asser bête pour donner la prochaine fréquence.
Elle commença à entrer dans l'entrée principale du club sans attendre, prête à s'attaquer au premier terroriste vu pour ensuite essayer de le neutraliser le plus vite possible et se protéger des tirs en assumant qu'ils hésiteraient à tirer sur leurs alliés.
HRP:
Désolé pour le petit post, je ferai mieux la prochaine fois
Samedi 28 septembre - White Rabbit Hole, Quartier du Bronx, milieu de soirée
À ce stade de l’attaque, presque tout le night-club est envahi par les flammes, et les bouteilles d’alcool tombées au sol ne font qu’encourager la propagation ; les cris d’horreur se mêlent aux toux rauques qui faiblissent seulement lorsque la victime s’effondre, inconsciente, offerte au feu qui vient grignoter sa peau, comme en témoigne le jeune mutant venu s’effondrer aux pieds des deux nouvelles amies, qui font connaissance au milieu du chaos.
Les Héritiers, aussi organisés soient-ils pour cette attaque, se font peut-être prendre de court : ils n’imaginaient point qu’une Déesse Nordique était parmi les mutants réunis ce soir, et sont les premiers surpris lorsqu’elle sort avec aisance par la fenêtre aux contours aiguisés de verres pointus, la brune n’affichant guère les stigmates du gaz toxique ayant empoisonné ses poumons. « Butez-moi cette saleté ! » Lâche un agent masqué sans quitter la jeune femme des yeux, qui s’échappent par les toits sous le sifflement des balles qui la poursuivent, l’atteignant seulement au bras. L’ont-ils heurtée ou seulement effleurée ? Ils ne peuvent le dire. D’un simple geste de la main, le chef de l’opération envoie des agents à la poursuite de la fugitive, qui se dirige vers une ambulance pour y déposer la blonde en état de choc qu’elle a sauvé de l’incendie ; l’ambulance s’immobilise alors face à cette blessée, même si ce n’est pas tout à fait l’adresse qu’on leur a indiqué pour intervenir, et les soignants sortent de l’arrière du véhicule pour la prendre en charge. « Que s’est-il passé ? Madame ? Vous m’entendez ? » L’un des pompiers commence à sortir du matériel de soin tandis que la main de Lily cherche celle de Sif sur le brancard, ses yeux hagards et rougis cherchant le visage de celle qui l’a sauvée durant quelques secondes, juste avant qu’une nouvelle tâche rouge ne commence à apparaître sur son chemisier. Une balle vient de l’atteindre en plein coeur. Une deuxième se loge entre ses deux yeux et elle retombe aussitôt sur le brancard, les deux pompiers n’ayant guère le temps de réagir qu’ils s’effondrent à leur tour, tués sans avoir pu apercevoir leurs assaillants. Les Héritiers, eux, se mettent en quête de retrouver la brune qui leur a échappé…
Les Héritiers restés devant le night-club assiégé, eux, ne sont pas en reste ; avec effroi, ils assistent impuissants aux agents qui s’entretuent par la volonté d’une mutante qu’ils ne peuvent identifier, gênés par la brume épaisse qui recouvre encore l’intérieur du bar. Mais s’ils sont effrayés, ils ne tardent pas à se rendre compte, eux aussi, que leurs corps se met à bouger sans qu’ils le souhaitent… Et avant même de pouvoir assister aux éclairs argentés émanant de l’intérieur du bar, ils connaissent le même sort : ils s’entretuent en frissonnant de peur et de colère. Sur le bitume devant le night-club, leurs corps masqués gisent dans un liquide rougeâtre, qui s’éparpillent sur la chaussée… Le danger est-il réellement écarté pour autant ?
Ne restent alors que les tireurs longue distance perchés sur les toits, qui attendent patiemment que les rescapés se croient en sécurité pour sortir du night-club par la fenêtre brisée grâce à la rousse : sans frémir, sans se laisser emporter, ces tireurs émérites ciblent le cortège de survivants en leur tirant dessus tout en étant invisibles dans le paysage. Ils sont peu nombreux mais ont un avantage : à cette distance et cette hauteur, il est presque impossible de les remarquer en pleine nuit. De ce fait, lorsqu’ils commencent à tirer, et que les balles fusent dans tous les sens, la foule de survivants se met de nouveau à hurler en s’éparpillant dans la ruelle, se cachant derrière les voitures lorsqu’ils en ont le temps : les autres gisent dans une mare de sang. Les rescapés évacués par Azilys n’ont pas tous survécu à cette nouvelle attaque : l’un d’eux a voulu s’accrocher à la rousse et a laissé l’empreinte de sa main ensanglantée sur son bras avant de tomber, mort. « Cachez-vous ! » Hurle une voix terrifiée et agenouillée contre la portière d’un break sombre, les mains sur la tête et le visage horrifié. « Aidez-nous je vous en conjure ! » Crie-t-elle à l’intention d’Azilys, le visage ruisselant de larmes. Mais les balles continuent de siffler, percutant les voitures et brisant les vitres, atteignant la fameuse jeune femme quémandant l’aide de l’infirmière. À son tour, elle s’effondre sur le bitume, du sang sur la tempe, pendant qu’une balle atteint Azilys à la cuisse, l’empêchant de fuir pour le moment.
Les sirènes de police et d’ambulances résonnent dans la ruelle en même temps que la voix trafiquée d’Alice, mais la première voiture de secours est visée par une balle qui se loge dans la rue avant du véhicule, qui torpille sur la droite et s’immobilise ainsi en travers de la route, bloquant le passage des autres véhicules. Les survivants vont donc devoir les rejoindre par leurs propres moyens… S’ils arrivent à passer la pluie de balles.
Azilys… me savoir associé à l’espoir est aussi rare que plaisant. Vous n’êtes cependant pas en expérience de mort imminente même si, je vous l’accorde, vous faites une expérience extracorporelle et que la Mort n’est pas si éloignée de cela. Inutile d’insister dessus : vous êtes mieux au calme. Tellement mieux que vous souhaitez y rester. Je le comprends. Tout comme vous comprenez que ce n’est pas possible. C’est toujours comme cela lorsque vous trouvez un fragment de paradis, qu’il s’agit de la présente projection astrale ou de votre idyllique rêve. Il y a néanmoins des différences : que se passerait-il si votre corps physique lâchait pendant que vous êtes ici ? Je pourrais vous faire survivre comme je le fais, devant me nourrir plus du fait, ou vous laisser mourir et aller vers la dimension qui vous accueillera. Cela n’arrivera pas, cependant.
Vous me laissez jouer les marionnettistes. Cependant, vous faites le spectacle.
Douleur. Souffrance. Je ne crois pas en avoir ressenti autant depuis le Viet Nam. Oh, je n’y étais pas soldat. J’étais le monstre dans leurs ombres et leurs rêves, me nourrissant de leurs maux et de la folie qui les emportait peu à peu. Cultiver l’horreur et m’assurer que les élèves et les professeurs de l’Institution Xavier qui y avaient été envoyés périssent de manière à ce que Charles lui-même soit dégouté de l’Humanité et de toute cette horreur perceptible à travers son esprit. Les pires années de ma vie, sous bien des aspects. Elles m’ont néanmoins appris à endurer le pire que mes hôtes peuvent endurer, comme à présent.
Vos poumons me brûlent comme si le feu qui vous entourent brulant à l’intérieur de votre corps. Vos muscles me brulent comme si des braises étaient portées par vos vaisseaux sanguins. Je peine à garder votre mâchoire crispée face à tout cela à cause d’une toux, justement. Ça me donne envie de rire. Car qu’est-ce qu’un message de rire sinon un message de douleur qui n’est nullement dangereux ? Oh, le danger est là présentement mais je l’ignore de toute ma volonté. De toute la vôtre.
Volonté qui s’embrase face à la mort, non-pas la vôtre mais celles d’esprits et d’âmes qui s’en vont sous vos yeux ; sous vos pensées. Je n’ai pas le loisir de pleinement partager cette rage car elle vous fait me demander d’inspirer la brume toxique. Une respiration plus tard, je reprends le contrôle raisonné tandis que le massacre se poursuit.
Sif, enfin, fait ce qu’elle est capable de faire : ouvrir la voie. Tuer en un instant ce qui aurait pris plusieurs à une mortelle comme Yukio mais qu’elle n’aurait probablement jamais eu l’idée de faire sans la demande de celle-ci. Sans la prière. Secourir la jeune Lily est un bon motif mais, désormais qu’elle est lancée, l’Asgardienne ne vous attend plus. Toute l’attention que vous aviez jusqu’ici, Azilys, est passée à quelqu’un d’autre. Ne blâmez pas Sif pour cela : elle vivra plus longtemps que la civilisation occidentale ainsi ne saurait-elle rester accroché aux éphémères humains. La comparaison avec l’espérance de vie du hamster, toujours. Néanmoins, cette diversion attire le feu ennemi et dévoile les tireurs ; chose que vous ne voyez pas tant que vous percevez pleinement.
Les crocs sont là. Ils se retroussent dans votre esprit alors que vous utilisez la télépathie pour percevoir et la télékinésie pour agir. Vous vivez les derniers instants auxquels vous les condamnez et le faites tout de même. J’ai déjà tué, même si ce n’est pas une activité à laquelle je prends plaisir et que je ne le ferais pas si ce n’est pas en légitime défense. Néanmoins, je ne vous empêche pas de les tuer, Azilys.
C’est votre décision, pas la mienne.
Après la colère d’une déesse, vous en venez à ce qui me fait faire la différence entre les faux dieux comme les Asgardiens et les véritables comme moi : en plus de la télépathie, le fait de guider et d’inspirer. Vous les guidez, contrairement à Sif, et ils vous suivent autant qu’ils y parviennent. Yukio en est, sauvant une autre personne et n’exprimant pas ses doutes de tomber de Charybde en Scylla. Malgré le massacre que vous avez fait, Azilys, et la diversion faite par Sif, il est encore possible de mourir.
Un instant de calme, à l’extérieur.
L’œil du cyclone.
Nous toussons, Azilys. Nous tremblons, Azilys. Nos perceptions spirituelles s’étendent à la recherche des tireurs embusqués perçus lorsque je suis arrivé, lorsqu’ils étaient une menace pour Alice. Alice que je retrouve, occupée à les désorganiser et formant une seconde diversion alors qu’ils ont déjà dû se séparer pour chercher une Sif revenue à son point de départ sans surveiller ses arrières.
Les tirs.
Se mettre à couvert est un douloureux réflexe mais ce qui m’impressionne le plus n’est pas le fait que notre couvert soit inutile face à un rebond de balle nous atterrissant dans la cuisse et nous faisant lâcher un rire de douleur. Non, c’est celui qu’une personne ait le temps d’autant parler avant qu’on soit touché. Aucune chance de la sauver, voilà une raison de plus de ne pas essayer. La salvation est toute proche mais il reste le second degré d’embuscade à franchir. Vous savez où ils sont, Azilys, reste à déterminer si vous aurez la portée pour les atteindre. Sinon, il faudra bouger.
(L’os de la cuisse est touché, Azilys. Si on s’appuie dessus, il va lâcher. Si vous voulez bouger, il va vous falloir porter votre propre corps. Percevez-vous comme vous avez perçut Helmut et maintenez-vous en un seul morceau, quoi qu’il arrive.)
Lévitation et renforcement télékinétique. Le fait de pouvoir soulever son propre être comme on le fait des autres. Plus intéressant encore, le fait de manipuler son corps par la télékinésie et de pouvoir en garder la cohérence. Cela peut donner une résistance aussi puissante que votre volonté, à l’instar de n’importe quel champ de force psychique. Est-ce que cela sera utile ? Je n’en ai aucune idée. J’envisage cependant autant de possibilités que mon esprit embrumé par la douleur me le permet. Est-ce que vous y arriverez ? Je n’en ai aucune idée non plus. Je sais juste que l’absence de douleur peut vous faire vous blesser encore et que, pour éviter des lésions que je ne serais capable de réparer, nous n’utiliserons pas la jambe blessée.
Je ne sais pas non plus comment faire pour aider Yukio, exception faite du partage de sens psychique afin qu’elle sache également où se trouvent les tireurs, par absence de connaissance de la portée de ses éclairs. Pour Alice et Sif, elles forment chacune deux groupes de un et les diversions qu’elles représentent sont le mieux qu’elles puissent faire actuellement pour assurer votre survie, Azilys.
Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?
Bordel de...! Pensa-t-elle en quittant les services de secours. Ayant eu un mauvais pressentiment, l'asgardienne s'était tournée vers ces derniers... Pour voir la jeune Lily se faire exécuter comme une condamnée sur le peloton d'exécution et aussitôt rejointe dans la tombe par ceux qui tentaient de l'aider et qui ne faisaient que leur devoir. En voilà d'autres qui rejoindront un mémorial de ceux morts pour avoir offert leurs aides aux autres.
Elle avait enfin décider de se rendre utile lors de cette soirée. Maintenant, elle ressentait encore plus le cauchemars dans lequel elle était plongée depuis la perte d'Asgard. La culpabilité. Sif arrivait à y échapper depuis son mariage avec Azael. La terrienne lui montrait autant d'amour - voir plus - que ses semblables étaient capables de donner. A ses côtés, l'asgardienne se sentait comprise et utile. Elle avait enfin décider de l'être... N'allez pas lui dire que ce n'était pas de sa faute! Qu'elle souhaitait simplement se payer une soirée tranquille à noyer sa tristesse de ne pas voir son épouse alors qu'elle avait prévu sa nuit depuis quelques jours! Des gens venaient de mourir. Et elle n'avait rien pu faire.
Pourtant, quand elle avait décidé d'agir, ça avait plutôt bien commencer. La femme asiatique aux cheveux colorés lui avait demandé de l'aide. Elle l'avait fait. Voyant la situation encore plus sur une pente glissante, elle avait décidé de faire diversion et avait sauvé la jeune blonde dans la foulée. Cela avait marché puisque les terroristes les avaient canardés avec les balles de leurs armes à feux. Heureusement, un asgardien ne pouvait pas se faire tuer aussi rapidement. Elle n'était pas insensible aux balles. Mais elle avait acquis une certaine dextérité au vue de ses longues années de combat.
Encore une fois, elle avait du sang sur les mains. Les terroristes? Elle ne s'en voulait guère! C'étaient des monstres... Ont-ils eu la moindre culpabilité en rejetant du gaz au sein de la boite de nuit? Non! Non, ça, elle n'en culpabilisera en rien. Si ça avait été le cas, elle en ferait tout autant pour les ennemis d'Asgard. Non, elle culpabilisait pour les victimes innocentes qu'elle n'avait pas pu sauver.
En quittant Lily, après avoir mis - avec elle - autant de distance possible entre le White Rabbit Hole et elle, Sif avait cru la jeune femme en sécurité dans les bras des secouristes. Elle n'avait pas prévu que les terroristes la colleraient jusqu'ici. Elle aurait du. Ce genre de personnes ne voudrait pas voir une cible leur échapper. Et ils devaient être à dix milles lieues de savoir qu'elle n'était pas une mutante mais une déesse nordique!
En tout cas, leurs actes ne resteraient pas impunis! Sif s'était cachée pour reprendre son souffle - encore court à cause du gaz et du choc psychologique - et appréhender la situation. Elle vit que le groupe ayant assassiné Lily et le groupe de secouristes était toujours à sa recherche. Donnons leur satisfaction! Aussi furtivement et silencieusement que possible, Sif atterrit en plein milieu du groupe - toujours éloigné du White Rabbit Hole - et d'un Bonsoir, les gars! et merci Azilys pour le poignard! Ne les laissant pas le loisir de réagir, Sif leur donna, à tous, des coups de lames en plein cœur pour les uns et en pleine carotide pour d'autres. En espérant que votre dieu ne le pardonnera pas.
Une présence dans son dos la fit se retourner et elle manqua de donner un autre coup de couteau mais la personne dit: Du calme patronne! C'est moi! Sif reconnu un des membres des Tsillah. Dante? Un peu un touche-à-tout. Il n'avait pas de spécialités au sein du groupe mais il compensait par une volonté d'apprendre et une faculté à retenir tout ce qu'il apprenait. Sif le soupçonnait d'avoir une hypermnésie mais il n'avait jamais confirmé l'hypothèse. Pas comme si c'était vital de le savoir! Qu'est-ce que tu fiches ici?! Dante n'eut pas besoin de répondre. Il avait, dans son dos, l'épée fétiche de Sif. Celle qui pouvait trancher l'espace-temps. Elle tendit la main: Bon boulot! C'est Marlowe qui t'as donné l'information? Yep! Apparemment, des vidéos cheloues tournent sur internet dont une où on vous voit vous échapper avec une gamine! Qu'il tente pas de lui faire la vanne "faites pas des infidélités à Azael!", elle n'était pas d'humeur! Pensa-t-elle en attachant son épée à sa taille. Tu la remercieras de ma part. Tu peux y aller! Et dis lui d'envoyer un message à tout les membres du groupe pour revenir à la Maison. Et d'ajouter que je ne veux pas entendre la moindre contestation! Sif ignorait si seule cette boite de nuit était touchée ou non mais elle ne voulait pas prendre de risque. Et dis lui d'envoyer un message à Azael pour lui dire que je vais bien! "je vais bien"...C'était pas totalement vrai mais elle était toujours en vie au moins.
Ayant eu ses ordres, le dénommé Dante s'éclipsa aussi furtivement qu'il était venu.
Elle alla se remettre en sureté, le temps de trouver un plan. Bon, allons jouer aux héros!
Event “Il n'y a pas de bonne fête sans lendemain.”
Les balles sifflaient autour de Yukio, concentrée sur sa course, l'Elfine dans les bras. Tout proche, des gyrophares et sirènes de véhicules de secours. Étaient-ils seulement réels au milieu de ce chaos ou bien un nouveau piège particulièrement vicieux des agresseurs ? Un moyen de s'assurer qu'aucun n'en réchapperait ? Machiavélique. Pourtant, à travers l'accident qui se déroula sous ses yeux, la petite Licorne eu la réponse à sa question. Une ambulance venait d'être atteinte par un tir, faisant de multiples embardées avant de s’immobiliser en travers. Des bruits de freinages, de dérapages, de légers fracas et enfin, des uniformes familiers émergeant des véhicules. Se plaquant derrière l'ambulance, la petite Licorne s'effondra sur les fesses, essoufflée, Blink contre elle, un peu hébétée. Des policiers se mirent en position derrière leurs portières, beuglant dans leur radio que leurs unités subissaient des tirs. La portière latérale de l'ambulance touchée s'ouvrit, rapidement vidée par ses occupants. L'un d'eux s'approcha de la mutante et commença à communiquer avec elle, rapidement rejointe par une policière. " Vous... bien ? Sécurité... " - " Vous... parler... blessée ? " Les paroles étaient vagues, presque imperceptibles. Tout était, comme dans un rêve.
Il fallut plusieurs secondes avant que Yukio ne recouvre ses esprits. Se penchant vers l'Elfline , elle fut soulagée que cette dernière n'ait que des égratignures. " Oui, je vais bien. Occupez-vous d'elle s'il vous plait. Il y a beaucoup de blessés et beaucoup de morts, mais la zone est encore dangereuse. La ruelle est sous le feu d'un ennemi invisible. " Laissant Blink aux ambulanciers, Yukio se releva avec difficulté, soutenue par la policière. " Il y a encore du monde à l'intérieur du Club ? " Le visage de la petite Licorne fut aussi dur que sa réponse. " Non. Je ne pense pas qu'il y ait de survivants. Les seuls à sauver sont dans la ruelle. Mais si vous y allez, vous ne serez que des victimes de plus. Je vais vous aider. " La policière rejointe par un collègue tenta de la dissuader. " On va s'en occuper mademoiselle, laissez-nous faire. On va appeler des renforts. " Des renforts. Trop long. Combien de morts encore ? " Je suis une mutante et je vais faire diversion. Allez les sauver. J'attirerais le feu sur moi. Faites votre devoir, je ferais le mien. " Lâcha la Licorne avant de s'éloigner, couverte par l'ambulance.
Apposant ses mains sur un lampadaire, Yukio ferma les yeux avant de les rouvrir, ces derniers se nimbant d'un bleu électrique. Des arcs électriques jaillirent de la surface métallique pour se faire absorber par les doigts de la mutante. La lueur des autres lampadaires se mirent à vaciller, tout comme les devantures voisines et les feux tricolores. Se charger, encore et encore, jusqu'à la limite. Sa peau vira également au bleu, recouverte presque intégralement de micro-arcs électriques et ses cheveux, également parcourus d’électricité, furent animés de légers mouvements brusques. Charge maximum atteinte, Yukio s'élança vers l'avant, esquivant l'ambulance pour rejoindre la ruelle. Sur son chemin une balle siffla mais fut déviée au dernier moment pour s'écraser contre un mur. Telle une bobine, la Licorne générait un important champ magnétique. Sa peau bleue irradiante était visible de loin. Une cible parfaite pour les tireurs. " Fuyez ! Vite ! " Hurla la mutante à ses frères et sœurs dissimulés, une fois arrivée à leur hauteur. " Les secours sont là ! " Ceci dit, la petite Licorne fit jaillir des éclairs aveuglants de ses mains. De la lumière, des flashs, tout ce qui pouvait détourner l'attention ou même aveugler les tireurs. Les balles pleuvaient toujours. Il n'y avait plus qu'à espérer que les mutants survivants parviennent jusqu'aux secours, que les policiers profitent de la diversion, que les tireurs se focalisent sur elle. Beaucoup d'espoirs. Vains, futiles, sans doute. Mais ils demeureraient tant que la mutante conserverait un souffle de vie.
Enfin, ils étaient saufs, c’est ce que pensait l’infirmière en regardant le maigre cortège de rescapés s’étirer dans la ruelles en direction des lumières rouges et bleues qui dansaient à l’intersection avec la rue principale.
Un nouvelle détonation provoqua la panique. Un jeune homme l’attrapa un instant par le bras, comme il l’aurait fait un noyé avec une bouée, comme s’il pensait qu’elle pouvait encore les sauver, comme elle l’avait fait en ouvrant une voie et en les guidant pour sortir de la boite et de la brume toxique.
Il s’effondra, laissant sur la peau laiteuse de la rouquine une empreinte écarlate, alors qu’une fleur d’un vermillon éclatant s’épanouissait sur son front. Lys, tétanisée, se tenait toujours debout au milieu de la ruelle, regardant avec horreur les âmes qu’elle avait réussit à sortir de l’enfer s’éteindre une à une. Elle vit une voiture de police s’engager dans la ruelle avant d’être stoppée par une balle ayant fait éclater un de ses pneu, la transformant un instant en toupie avant qu’elle ne s’immobilise, barrant le chemin aux autres. Elle regardait les pauvres mutants qui tentaient de se mettre à couvert dans cette étroite ruelle.
Un rire malvenue, signe que son esprit commençait à sérieusement battre la campagne, lui secoua un instant les épaules, lui déchira les poumons et la fit tousser. Normal qu’ils se fassent tirer comme des lapins, après tout, ils sortaient du Rabbit Hole.
Un hurlement ramena son attention sur le présent. Tournant la tête vers son origine, elle découvrit une jeune femme, hagarde et terrifiée, cachée derrière un véhicule, l’exhortant à se mettre à couvert, la suppliant de leur venir en aide, avant qu’à son tour elle ne soit marqué par un coquelicot mortel.
Au même instant, malgré le « filtre » mis en place par son ange-gardien, elle ressentit une effroyable douleur à la cuisse et tomba avec un hurlement de souffrance, en portant instinctivement sa main vers son membre blessé.
Sous sa main expérimentée, elle devina les éclats d’os sous la peau, les chairs profondément déchirée et, elle la rivière de sang qui s’écoulait de la plaie, imbibant le bas de sa robe. Elle fut peinée en se disant qu’elle ne pourrait pas la ravoir. Elle l’aimait bien cette petite robe, tout à la fois flatteuse pour sa silhouette et confortable. A nouveau elle ricana devant cette pensée totalement ridicule. Impossible de se tenir debout et encore moins de marcher avec une telle blessure. Bientôt, il n’y aurait plus personne à mettre dedans. Mais au moins, elle serait élégante pour son autopsie.
Elle se traina péniblement jusqu’à un renfoncement à la base du mur d’un immeuble, une trappe qui devait autrefois permettre de ravitailler la cave en charbon, et qui dans une époque plus récente avait du servir de pissotière vu l’odeur qui s’en échappait.
La voix de son Jimmy résonna à nouveau dans son esprit, lui expliquant qu’elle pouvait utiliser ses dos pour marcher, qu’elle pourrait utiliser sa télékinésie pour maintenir l’os en place, comme elle l’avait fait quand elle avait soigné les fracture de Zemo, tout en s’en servant pour se faire « léviter ». Elle eut une petite moue peu convaincue. Malgré son aide, elle commençait à se sentir faiblir. Bien sûr elle pourrait probablement le faire, mais alors, elle n’aurait absolument aucun moyen pour se prévenir des tirs qui ne manquerait pas de la prendre pour cible.
« Attend. » lui répondit-elle mentalement. Elle avait besoin de quelques instants pour reprendre ses esprits, pour réfléchir. Elle se concentra sur les étoiles mourantes autour d’elle, repéra Sif, qui visiblement avait été rejointe par des alliés et se préparait à agir, elle repéra également Alice qui tentait de désorganiser les assaillants, avec un certains succès, et, d’autant plus facilement qu’elle s’était littéralement transformée en néon humain, Yokio qui attirait l’attention des tireurs.
Ceux-ci étaient différents des deux qu’elle avait fait s’entre-tuer devant la fenêtre du club. Plus froid, plus méthodique. Ils ne semblait pas ressentir d’émotions particulières, à part la satisfaction du travail bien fait. Elle repéra le plus proche d’elle, sur un toit, à quelques centaines de mètres, allongé sur une couverture, l’œil vissé à la lunette de son fusil, ajustant avec soin sa prochaine victime, un ambulancier qui avait réussi à contourner la voiture de police qui barrait l’entrée de la rue et qui s’approchait d’une victime.
Elle serra les dents et parla dans l’esprit du tireur, le surprenant suffisamment au moment où il appuyait sur la détente pour dévier son tir qui se perdit quelques dizaines de centimètres au dessus de la tête de l’ambulancier.
« Allez Ali Baba, c’est l’heure de la balade. » lui dit-elle en utilisant la couverture sur laquelle il était étendu pour le faire léviter. « Qu’est-ce que... » fut le dernier embryon de pensée qui lui traversa le crâne, en même temps que l’acier de l’antenne sur laquelle elle l’avait propulsé.
Nul doute que les équipes du coroner qui devrait aller récupérer son corps n’avait pas fini de se demander comment il avait bien pu arriver là.
Elle se concentra ensuite sur les esprits de ses alliées de circonstances (@Sif Ranevskaia@Yukio@Alice Blaire) pour leur envoyer les positions des autres tireurs avant de se concentrer sur elle-même, suivant les suggestions de son ombre, elle commença par réaligner l’os de sa cuisse et d’y emboîter les fragments qui avaient déchiré son muscle avant d’envelopper le tout dans une atèle immatérielle.
Elle s’octroya une seconde pour reprendre son souffle, elle savait que sans lui, elle ne serait même plus consciente depuis longtemps, mais elle sentait que lui aussi souffrait et s’affaiblissait. Il ne pourrait pas l’aider très longtemps avant de se mettre lui même en difficulté, et sans lui, elle ne parviendrait jamais à faire les quelques mètres qui la séparait du bout de la ruelle et de ses lumières salvatrices.
« Tu restes avec moi jusqu’à ce que j’arrive à la voiture ? » demanda-t-elle d’un ton presque suppliant. Elle savait que dés qu’il quitterait son esprit, que sa protection mentale contre la douleur physique et psychique disparaîtrait, son cœur lâcherait. Si elle n’était pas à proximité d’une ambulance et de son équipage, il y avait de fortes chances qu’elle ne se réveille jamais.
Lorsqu’elle relâcha son pouvoir, et qu’elle se laissa tomber derrière la roue de la voiture de police, elle avait l’impression d’avoir parcouru des dizaines de kilomètres, alors qu’elle n’avait fait que quelques pas.