Jean était là, immobile telle une statut de cire, ce qui m'inquiétait grandement au vus de son état nous mettant à découvert. Pouvait-elle reprendre connaissance? Devions-nous la porter jusqu'à la pièce maîtresse où se trouvaient les deux narcotrafiquants? Mes questionnements trouvèrent une réponse dans la bouche de Raven « Non ce n’est rien » il était évident qu'elle la connaissait bien mieux que moi et savais y faire avec l'adolescence. Ses propos me rassurèrent, la laissant s'occuper comme il le fallait de la télépathe, je ne pus m'empêcher de faire le parallèle entre la mutante et l'agent May. Toutes deux dégageant une aura légèrement froide et distante, deux admirables et farouches combattantes possédant une carapace épaisse qu'il faut apprendre à percer à jour pour véritablement connaître la personne douce et soucieuse s'y cachant. Son comportement envers sa propre élève et moi-même me permit de faire le parallèle. Laissant mes suppositions de côté, je restais aux aguets et concentrer lorsque la métamorphe réveilla la belle rousse de sa léthargie mentale et que nous passâmes toutes trois la porte nous menant dans l'antre des maître du jeu. Scarface venait tout juste de se terminer, nous avions donc le droit à la musique emblématique de fin alors que les noms défilaient sur l'écran comme simple compagnie. Faisant en sorte de refermer correctement la porte et d'y ajouter ma petite touche personnelle en y insérant une mèche de cheveux dans le mécanisme informatique. Le métal et l'électricité n'ont jamais fait bon ménage, ce qui empêcherait quiconque de l'extérieur de la déverrouiller. Simple et efficace. « Jean. Réveille les… Agent Johnson vous leur poserez des questions » un léger sourire presque imperceptible se dessina sur mes lèvres, oui j'avais déjà mené et assisté à de nombreux interrogatoires, celui de mon ex agent double pour HYDRA par exemple qui malgré la haine qu'il m'avait inspiré n'avait guère réussit à me déstabiliser, réussissant même à obtenir des brides d'informations. Me préparant déjà à ce que ces pourritures tentent de riposter en obtempérant nullement, j'observais Raven se positionner dans le dos d'un des frères « Tu cries. Ton frère meurt » seul Jean et moi savions très bien que cela n'était que des menaces en l'air malgré l'appui des plus insistants de son couteau sur la gorge du mexicain. Jouant le jeu, je m'approchais du second en m'agenouillant juste devant lui pour lui faire correctement face d'un regard neutre d'émotion.
Alors que je m’apprêtais à poser les questions, ce fut à l'homme en mauvaise position de commencer la joute verbale « L'immeuble est rempli de gens à nous. Vous sortirez pas d'ici vivantes, pétasses » mais nous avons un poète parmi nous! Faisant faussement mine d'être blessée par ses propos en déposant une main sur mon cœur, je lui répondis aussi sèchement avec une petite once de sarcasme « En attendant les pétasses comme tu dis ont réussis à vous trouver » oui, je me foutais ouvertement de sa gueule. Fort heureusement que j'avais l'habitude d'entendre le fort accent colombien de Yo-Yo depuis des années me permettant de comprendre ses grossièretés alimentées par la peur principalement. Prête à ouvrir les hostilités, je fus une seconde fois interrompue dans mon élan mais cette fois-ci par les pouvoirs de Jean qui amena vers elle un semi-automatique se trouvant habilement à l'ombre de nos regards. « Vous êtes aussi intelligents, téméraire que difficile à trouver » complimenter son adversaire pour le mettre dans de bonnes grâce. Me le tendant, je le pris avec délicatesse et remis la sécurité qui n'avait pas été bloquée, un mauvais coup pouvait si vite partir. Adressant un léger sourire de remerciement à la demoiselle, je me retournais vers le frère en déposant son arme dans le creux de ma main assez proche pour qu'il puisse sentir ce que je préparais « Regarde bien ce que je vous réserve si tu ne dis pas ce que je souhaite savoir » usant de mes vibrations à très faible intensité sans même avoir besoin de me contrôler, une légère vague s'échappa de la paume de ma main faisant trembler l'instrument de mort. Se disloquant petit à petit, les pièces quittaient leurs places initiales tombant dans ma seconde main mise un peu plus bas avant que je n'accentue légèrement mes pouvoirs qui les transformèrent en un tas de cendre que je laissais lentement tomber sous les yeux médusés du trafiquant « Tu as vus ce que je peux faire avec du métal, alors imagine à quel point cela serait facile sur une veine, un tendon, un muscle voir... un os » menaçant avec subtilité et douceur, je gardais en tête la femme infidèle de côté juste au cas où avant de reprendre « Où entreposez-vous le Supgen? Où se trouvent vos esclaves et captifs? » j'avais conscience que je n'obtiendrais pas les réponses que je souhaitais, néanmoins l'interrogatoire venait de commencer, et j'étais prête à user d'un brin de torture pour leur délier la langue.
Ces misérables rats avaient osé nous provoquer ? Aussi bien par les mots que par les gestes. Nous insulter ? Et de je cite « pétasse ». C’était un peu trop pour moi, et visiblement je n’étais pas la seule. Daisy, une fois le révolver malicieusement intercepté par la mutante rousse, réduisit ce dernier à l’état de poussière. Je devais bien avouer que c’était assez impressionnant comme pouvoir, et il y avait un petit côté sombre et maléfique lorsqu’elle menaçait les hommes. Comme si… effectivement la brune avait déjà réduit en cendre des muscles, des tendons ou des os. Celle-là. Il valait mieux l’avoir dans son équipe que contre soi. Je comprenais mieux maintenant pourquoi le S.H.I.E.L.D avait insisté pour qu’elle soit prise lors de cette mission.
Changeant une de mes mains que je vins placer sur l’épaule en griffe acérées d’aigle, je la posais avec force sur l’épaule du frère que je tenais en joue.
-Réponds aux questions. Tout de suite.
Ordonnais-je d’une voix froide venant le dire très près de son oreille, histoire qu’il comprenne bien qu’il n’aurait pas l’ascendant sur aucune d’entre nous. Certes nous étions des femmes qu’ils considéraient visiblement comme de la sous-merde mais il était plutôt mal tombé.
Si j’avais été vilaine Raven, je me serai aller à lui lécher la joue du bout de ma langue histoire de lui faire comprendre que je n’étais pas là pour plaisanter et qu’il était totalement soumis à mes moindres désirs, mais je n’étais plus cette femme. Je devais chasser cette idée de ma tête.
-Et rapidement.
Ajoutais-je en exerçant une plus forte pression des serres sur l’épaule de l’homme. Depuis que je maitrisais les métamorphoses animales, je prenais un vrai plaisir, cependant c’était la première fois que je tentais une seule partie d’un animal.
-Ou la brune fera joujou avec seulement certaines parties de vos anatomies…
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Samedi 22 juin - Milieu de matinée Immeuble des Niños
Le premier frère gardait les dents serrées et fusillait les intruses du regard. Le second, qui paraissait un peu plus jeune, ne parvenait pas à avoir le même self-control. Il poussa même un petit cri d'effroi lorsqu'il entendit la voix dans sa tête et vit son arme s'échapper en volant. Ses yeux s'écarquillèrent devant la démonstration de la brunette et il répondit avec une voix légèrement plus aigüe que ce qu'elle aurait dû être.
" Nos esclaves ? On a pas d'esclaves nous, on est juste des trafiquants ! Vous vous trompez de personnes ! "
Le premier frère laissa échapper un grognement lorsque la blondasse pressa son épaule avec ses griffes animales. Continuant à jouer les durs à cuire, il tourna la tête vers elle lorsqu'elle s'approcha et il lui cracha au visage avec un rictus de dégoût.
" Va te faire foutre. "
Son frère s'adressa alors à lui, l'appelant Mikel, puis ils échangèrent quelques phrases en espagnol. Le dénommé Mikel semblait assez virulent dans ses propos, tandis que l'autre avait l'air de vouloir le raisonner. Mais la conversation coupa court par un haussement de ton du premier frère, ressemblant fortement à un ordre, avant qu'il ne pose son regard méprisant sur la brunette pour lui dire :
" Si vous nous torturez, on va hurler, et nos hommes vont débarquer et vous trouer la peau. "
L’éventualité d’une attaque meurtrière ayant été écartée par ses soins, Jean en avait observé une certaine fierté car elle ne se sentait plus tout à fait inutile vis-à-vis de ses consœurs, en venant tout juste de démontrer qu’elle pouvait également intervenir pour le bien commun et ne pas être seulement une suiveuse. M’enfin, le rôle de suiveuse ne la dérangeait pas autant que ça puisqu’elle se savait incapable de prendre la tête d’une quelconque équipe ; il n’y avait point d’insolence ou de revendication dans ce sentiment d’orgueil. Elle se sentait juste à sa place, enfin.
Après que Daisy eut détruit l’arme qu’elle avait capturée, ce fut au tour de Raven d’asseoir son autorité sur les deux frères en apposant une griffe d’aigle sur l’épaule de celui qu’elle tenait comme une proie ; ils tentèrent d’abord de se défendre en se justifiant sur leurs actions discutables, avant d’opter pour une approche plus franche en adoptant des mots outrageux. Un soupire passant la barrière de ses lèvres, la rouquine avait froncé ses sourcils en les entendant s’exprimer dans une langue étrangère, qu’elle devinait être romane. Quittant les deux frères pour poser ses yeux bleus sur Raven et Daisy, peut-être dans l’espoir que l’un des deux puisse comprendre leur discours, elle n’avait véritablement réagi que lorsque l’un des deux criminels avait avancé, avec un aplomb étonnant, qu’elles ne pourraient rien contre eux.
« Ah, vraiment ? »
S’agenouillant lentement face à celui qui venait de parler pour le regarder quelques secondes dans les yeux, Jean avait apposé son index et son majeur gauches contre sa tempe en plissant légèrement ses paupières, projetant une virulente douleur sourde dans l’esprit du beau-parleur tout en paralysant psychiquement sa parole pour l’empêcher de hurler comme il le prétendait. Quelques secondes s’écoulèrent dans la souffrance pour ce dernier, avant que la jeune mutante ne relâche son emprise tout en reculant légèrement son menton et laissant retomber sa main sur son genou plié.
« Tu disais ? »
Demanda-t-elle d’un ton innocent, bien que le frêle sourire qui courbait sa bouche ne trompait personne. Elle n’était point cruelle, et encore moins belliqueuse, mais Jean savait que le temps leur était compté. Il fallait qu’elles obtiennent des informations le plus vite possible, mais ces hommes n’étaient point coopératifs…
(c) DΛNDELION
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Un interrogatoire en bonne et due forme se déroulait souvent dans un lieu neutre, séparant les principaux protagonistes avant que ces derniers ne puissent nullement s'entretenir entre eux, permettant ainsi de les laisser à notre propre merci. Néanmoins, actuellement l'heure n'était nullement aux formalités, nous devions obtenir des réponses satisfaisante pour pouvoir enraillé et arrêter ces trafiquants de drogue et de mutants aussi inhumains et monstrueux soient-ils. Commençant en douceur avant de faire légèrement monter les enchères en mettant en scène faiblement mes propres capacités afin de mieux leur faire comprendre que nous n'étions pas présente pour faire de la figuration et qu'ils devaient nous prendre au sérieux malgré le mépris évident qu'ils affichaient pour notre sexe. Homo sapiens! La menace quant à leur future mutilation arriva, ne les lâchant nullement du regard, j'avais conscience qu'ils ne parleraient pas de sitôt, néanmoins l'un des deux frères semblait être le maillon faible. Plus impressionné que l'autre, plus faible et sans doute plus enclin à parler et nous fournir tous les renseignements que nous souhaitions. Notant cette information dans mon esprit, je compris rapidement que venant de celui semblant être le plus jeune, pour pourrions éventuellement en tirer quelque chose « Réponds aux questions. Tout de suite » intervint Raven en ne déserrant nullement son emprise sur son captif. Ne les quittant nullement des yeux, je ne vis pas la mutation partielle de cette dernière mais comprit rapidement qu'elle avait renforcée sa présence sur la gorge de celui qu'elle tenait en joue au vus de certaines légères plaintes effectuées par son otage « Et rapidement » continua-t-elle avant que sa phrase suivante fit dessiner sur mon visage des plus impassible un sourire aussi sombre que mes prunelles venant de s'obscurcir comme pour appuyer ses mots « Ou la brune fera joujou avec seulement certaines parties de vos anatomies… » une proposition forte intéressante que je n'avais encore jamais expérimenté mais dont je me ferais un plaisir d'essayer. Ils se sentaient supérieur du faîte d'être des hommes, peut-être qu'une éventuelle castration leur ferait revenir sur Terre? Alors que les mexicains étaient en mauvaise posture, celui que j'avais identifié comme étant le plus faible prit la parole « Nos esclaves? On a pas d'esclaves nous, on est juste des trafiquants! Vous vous trompez de personnes! » alors soit il se foutait royalement de ma gueule en tentant d'atténuer les méfaits qu'ils orchestraient soit ce dernier n'était véritablement au courant de rien. Penchant pour la première option « Et les mutants que vous forcez à se prostituer en les droguant pour qu'ils soient plus dociles, ils font ça pour le plaisir aussi? » répondis-je avec autant de noirceur en énonçant les faits qui avaient été rapportés par Raven lors de ses précédentes missions et inscrits dans le dossier qui m'avait été fournis.
Lorsque soudainement, l'un des otages se sentit des ailes lui pousser et cracha au visage de la métamorphe en l'insultant de plus belle « Va te faire foutre » tentant de conserver mon calme, je le fusillais du regard et me contrôla pour ne plus lui exploser le visage contre le mur à grand coup de poings, néanmoins si la chef de l'opération avait besoin de mes services je répondrais présente sans la moindre hésitation. Après cela, ces derniers se prirent la tête et à cet instant je me maudis d'avoir si peu écouté en cours à l'école ou d'avoir refusé que Yo-Yo m'apprenne l'espagnol, néanmoins à force d'entendre son accent et certains mots sortirent de sa bouche j'étais habituée à certaines insultes et compris l'essentiel. Couilles, femme, ta gueule. Tant d’éloquence! « Si vous nous torturez, on va hurler, et nos hommes vont débarquer et vous trouer la peau » son regard méprisant me fit ni chaud ni froid, j'en avais vus d'autres et continua à provoquer le frère aîné tandis que je réfléchissais à comment faire craquer le plus jeune alors que la voix de Jean se fit entendre « Ah, vraiment ? » et que j'assiste à ce qui semblait être une torture mentale, une migraine peu enviable tordant son visage de douleur alors qu'aucun mot ne pouvait sortir. La jeune mutante m'impressionnait au vus de l'étendue de ses pouvoirs. « Tu disais ? » conclu-t-elle alors que j'étais admirative de son action sans pour autant le montrer en conservant mon professionnalisme et la noirceur qu'ils m'inspiraient « Imaginez à présent la torture mentale et physique sans pouvoir dire un seul mot que nous pourrions vous affligez, señores » commençais-je avec un accent absolument pas maîtrisé mais leur faisant sous entendre en mentant sans ciller que je pouvais comprendre leurs propos. Consciente que le temps s'écoulait, je decidais de passer du coq à l'âne avec autant de froideur en faisant vaciller le couperet que je n'allais guère faire tomber si je n'obtenais pas de réponses « Il paraît que dans votre culture, la famille est une notion sacrée, mais j’ignorais que dans votre cas vous aviez tendance à partager bien plus que cela... » laissant volontairement ma phrase en suspend tout en laissant courir mon regard en l'appuyant bien sur celui portant une alliance vers le frère dénué d'un tel bijou.
La colère, la fureur, et même une envie irrépressible de tuer s’imposa dans mon esprit et mon être quand un des frères, me cracha au visage. Submergée par une envie qui me semblait familière bien que je ne me souvienne pas avoir déjà tuer quelqu’un j’avais une envie irrépressible de lui trancher la gorge et de le laisser s’étouffer dans son propre sang. Et c’est certainement ce que j’aurais fait si Jean n’avait pas été là. Je savais que j’étais un modèle pour elle et je ne souhaitais pas qu’elle me voit dans un tel état. Mon sang bouillait de lui faire payer ce qu’il venait de me faire, et lorsqu’ils se mirent à parler en espagnol, un éclair passa dans mon regard. Oh oui, il allait souffrir pour son affront. Avant même que je ne puisse retroquer mes camarades se mirent en action, entre menaces et exécutions j’étais plutôt impressionnée. Au final pour le moment cela ne se déroulait pas si mal que ca. Il voulait jouer. On allait jouer. Cette fois ci je serais le chat, et non plus la souris. Alors qu’une petite torture propre et nette était en place sur l’autre frère je m’occupais de Mikel.
Pivotant je vins m’assoir sur lui alors qu’il ne pouvait bouger, ses mains menottées les unes avec les autres. Mon regard jaune l’espace d’un instant, je le plantais dans le sien, carnassier. Je saisis son gilet pour m'essuyer le visage. Ma main griffue passa sur son visage que je venais taillader en chantant une petite chansonnette en espagnol typiquement mexicaine, signifiant que j’avais très bien compris leur langue. « A mi burro », à mon âne.
Mais … Je modifiais un peu les paroles de la chanson d’origine et à chaque fois que je citais une partie du corps, je venais l’écorcher avec une de mes serres. L’autre main était mutée en griffes acérées et je changeais, enchaînant un coup de griffe et un coup de serre. J’avais l’air d’une folle, mais terriblement dangereuse. D’autant plus avec ce que venais de sous-entendre Daisy.
- A mi burro, a mi burro le duele la cabeza ...
[...]
A la fin de ma petite chansonnette, les mains pleines de son sang, je parlais calmement dans un espagnol des plus parfaits.
-Oh. Ta femme il ne la laisse pas où elle est mon ami… Maintenant. Dites nous tout. Mach qui … ?
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Samedi 22 juin - Milieu de matinée Immeuble des Niños
Le regard de Mikel afficha enfin autre chose que du mépris lorsque la rouquine lui fit subir sa torture mentale en l'empêchant de produire le moindre son. Il essaya pourtant, son visage se déformant en une expression de douleur et de stupeur, la bouche ouverte, sans qu'il ne puisse pousser le moindre hurlement. Quant à son frère cadet, il semblait avoir du mal à comprendre ce qui se passait, et sa voix tremblait lorsqu'il tenta de répondre à la brune :
" Se prostituer ? Non… C'est la drogue qui leur donne leurs mutations, mais on fait pas de trafics de gens. On est juste payés pour faire circuler le Supgen… "
Le premier frère gardait ses lèvres closes, mais son regard colérique se fixa sur Salvador suite aux allusions de Daisy concernant le partage de sa femme. Son champ de vision fut néanmoins brouillé par la blondasse qui vint s'asseoir à califourchon sur lui et entama une séance de torture aussi cruelle que dérangeante. Un premier grognement s'échappa de sa gorge, mais rapidement la rouquine intervint pour l'empêcher de hurler. Salvador, en assistant impuissant à la torture de son frère, perdit le peu de dignité qu'il lui restait, et une odeur d'urine ne tarda pas à émaner de lui alors qu'il disait à voix basse, pétrifié par la peur :
" Vous êtes des grands malades… "
La chanson achevée, Mikel retrouva sa voix juste après que la blondasse ait posé sa question. Ivre de rage et de douleur, il vociféra enfin le nom tant attendu.
" MACHIATO ! "
Puis Salvador prit le relai, en parlant à toute vitesse, d'une voix suppliante :
" C'est Machiato qui nous fournit le Supgen. Il est venu nous voir début avril pour nous proposer un marché. Il disait avoir une nouvelle drogue qui allait cartonner, mais qu'il pouvait pas la vendre tout seul. Alors il a dit qu'il allait nous livrer des stocks régulièrement, pour qu'on la fasse circuler dans le Bronx, et qu'il prendrait que vingt pourcent des revenus. Por favor, arrêtez… laissez mon frère… "
De par son statut inégal, moins expérimenté que ses deux comparses, Jean n’avait point douté du bienfondé de leur action. Aucune hésitation n’était venue rompre ses certitudes dès lors qu’on avait évoqué cette mission auprès d’elle, et dire qu’elle accordait une confiance aveugle aux femmes qui l’accompagnaient était un euphémisme mais, lorsque Raven se mit à taillader le corps de l’homme qu’elle tenait pour captif, usant de ses serres ou de ses griffes pour viser son visage ou certaines parties de son anatomie, faisant jaillir le sang et la douleur sous ses gestes de cruauté, la jeune mutante avait senti que son estomac était en train de se tordre sous sa peau. C’était un spectacle difficilement soutenable. Elle n’avait jamais vu une telle chose. Baissant d’abord le menton en ravalant difficilement sa salive pas peur de rendre son petit-déjeuner, sentant que la nausée menaçait d’envahir son être et que ses tremblements n’étaient point dû au froid, Jean avait détourné le regard en fronçant durement ses sourcils, faisant involontairement valser quelques objets qui se trouvaient dans son dos, et qui se brisèrent au sol en mille morceaux, sans même qu’elle ne l’entende.
« Arrête, s’il te plait… »
Avait-elle murmuré d’une voix bien trop faible pour quelqu’un puisse l’entendre, permettant ainsi au mexicain de faire éclore un léger grognement dans sa gorge ; se reprenant à contre coeur pour ne pas faire vaciller la mission qu’on leur avait confié, la vue brouillée par quelques larmes d’émotions vives qui avaient envahi ses yeux, Jean avait pressé ses lèvres l’une contre l’autre tout en bloquant psychiquement l’homme qui devait contenir ses cris de douleur.
« Vous êtes des grands malades… »
Jean lui concédait volontiers son approbation, et s’incluait dans le lot. La douleur mentale qu’elle avait infligé quelques instants plus tôt était tout aussi cruelle mais, contrairement aux actes de Raven, ne laissait aucune trace sur la peau de ses victimes. Elle n’avait pas de sang sur les mains (à cette pensée, elle avait eu le réflexe de regarder ses paumes blanches) mais c’était tout comme. Le sang de la violence n’est pas toujours visible à l’oeil nu.
Après cette séance de torture, l’homme au visage tailladé lâcha enfin le nom tant attendu par ses bourreaux, son discours étant repris par son frère qui eut terminé d’achever les aveux en suppliant. La télépathe n’écouta le discours que d’une oreille distraite, incapable de se concentrer sur ce qui était révélé ; qu’importe, pensait-elle, ses deux alliées devaient être bien plus attentives.
(c) DΛNDELION
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Le temps filait progressivement, à mesure que nos propos se métamorphosaient en de véritables menaces fondées prêtes à être mises à exécution. L'insolence et leur mépris à note égard ne faisaient que s'accroître malgré leur position des plus lamentables, nous les dominions largement néanmoins ils n'étaient pas encore assez mûr pour passer à table. « Se prostituer? Non… C'est la drogue qui leur donne leurs mutations, mais on fait pas de trafics de gens. On est juste payés pour faire circuler le Supgen… » répondant enfin à ma provocation, je fus surprise de constater que le mexicain ne semblait vraiment pas comprendre de quoi nous parlions. Étaient-ils seulement des dealers et non des proxénètes? Le réseau était-il plus important encore que ce que nous avions envisagé jusqu'à alors? A moins qu'ils ne se payent encore notre tête... Réfléchissant à ces propos, je fus soudainement tirée de ma réfléxion lorsque Raven sembla voir rouge et décida de laisser les paroles de côté en menant la danse à coups de griffes et de serres « A mi burro, a mi burro le duele la cabeza ... » une chanson sonnant enfantine à mon oreille mais dont je ne comprenais que très peu les paroles, néanmoins cela était superflus au vus des actions menées par la leader de notre groupe. Cette dernière se tenait à califourchon sur l'un des frères et commença une douce et douloureuse torture à mesure que sa voix angélique transcendant avec cette toture physique continuait à chantonner. Restant de marbre pour ne pas éveiller les soupçons sur un quelconque désaccord parmi nos rangs, je devais néanmoins avouer que la méthode employée était plutôt surprenante et sanglante. Certes, la métamorphe avait bien signifié avant que nous passions à l'acte qu'elle ne tuerait point, mais je ne m'étais pas imaginé que la jeune femme en arriverait à de tels extrémités. Jamais ô grand jamais un tel comportement serait accepté au sein du SHIELD régit en partie par le gouvernement au travers des nombreux accords de Sokovie nous emmenant malgré à respecter les Droits de l'Homme dans le moindre de nos actions nous liant quelque peu les mains sur certains sujets.
Restant concentrée sur nos otages, j'entendis soudainement des bruits dans notre dos me faisant directement faire volte-face en saisissant rapidement et presque automatiquement mon arme que je pointais vers... Le vide? Mes yeux se posèrent sur des objets tombé à terre avant de remonter vers Jean qui semblait perplexe et beaucoup plus pâle qu'à l'accoutumée. Cela devait-être la première fois qu'elle assistais à une telle scène au vus de son expression faciale dévoilant son trouble. Plongeant mon regard dans le sien pour l'inciter à lire mes pensées réconfortantes et douces à son égard « Ne t'inquiète pas, nous avons bientôt terminés. Ne détourne pas le regard et ne montre pas tes faiblesses, ils peuvent les exploiter » la conseillais-je en espérant que la télépathe capterait mon message, ne sachant pas réellement comment ses pouvoirs se manifestaient au vus de mon trop manque d'informations plutôt nébuleux à ce sujet. Me retournant vers l'un des frères, je sentis comme une odeur des plus désagréable, de l'urine? Constatant que l'effroi causé par les actes de Raven avait fait mouche, je ne pu m'empêcher de laisser se dessiner un sourire et sombre sur mon visage « Vous êtes des grands malades… » pas autant que vous pensais-je avant de murmurer avec sarcasme « A présent, qui est le sexe faible? » en arquant un sourcil interrogateur alors que la douleur de son frère se faisait ressentir à mesure que la torture continuait. Une fois cette dernière terminée, l'homme se trouvant dans un état des plus pitoyables cracha enfin le morceau « MACHIATO! » attends il se foutent vraiment de nos gueules ou quoi? C'est le nom d'un café au Starbuck ça! Mon agacement commença à se faire de plus en plus intense, j'étais prête à briser quelques os afin de leur délier la langue lorsque celui se trouvant en face de moi nous avoua enfin ce que nous souhaitions entendre « C'est Machiato qui nous fournit le Supgen. Il est venu nous voir début avril pour nous proposer un marché. Il disait avoir une nouvelle drogue qui allait cartonner, mais qu'il pouvait pas la vendre tout seul. Alors il a dit qu'il allait nous livrer des stocks régulièrement, pour qu'on la fasse circuler dans le Bronx, et qu'il prendrait que vingt pourcent des revenus. Por favor, arrêtez… laissez mon frère… » une nouvelle piste à exploiter. Prenant mentalement note de toutes ces informations, je me penchais vers le mexicain, laissant l'un de mes doigts glissé avec une douceur infinie le long de sa joue tout en laissant la noirceur de mon âme se dévoiler au travers de mon regard avant de lui demander sur un ton glacial « Et où peut-on trouver ce Machiato mon chou? »
Le spectacle était certes peut-être impressionnant vu de dos, mais en réalité les entailles étaient très peu profondes. Je savais juste exactement à quel endroit entailler la peau humaine pour que cela saigne assez abandonnement. La tête était couverte de petits vaisseaux qui saignaient beaucoup. D’où mes mains couvertes de sang. Un petit sourire au visage je plissais légèrement le nez en relevant l’odeur d’urine qui semblait venir de derrière moi.
Dégoutant. Heureusement que ce n’était pas celui sur lequel j’étais assis sinon je crois que je lui aurais cassé un bras ou le nez de dégout. Et visiblement Jean, qui bien que les mains toujours intactes semblaient elle aussi s’impliquer dans la recherche et le fait de soudoyer des informations aux deux frères. Mais il ne fallait pas qu’elle ne force trop. Sinon… elle allait s’en vouloir éternellement. Était-elle prête pour une telle mission ? Avais-je sous-estimé l’impact que cela aurait sur elle ?
En tout cas, cela ne semblait pas déranger Daisy qui instillait son venin parfaitement par quelques informations par ci par là sur l’infidélité d’un des frères avec la propre femme de ce dernier.
-Réponds à la dame … Qui est-il et où se trouve-t-il ...
Dis-je d’une voix menaçante alors que je me relevais du premier frère pour que le second voit le visage ensanglanté de son frère et continue de répondre à nos questions, ou plutôt à celle de Daisy. Les doigts, ou plutôt les griffes et différentes serres que j’avais aux mains, ensanglantées.
-Où … Je risque de devenir un peu plus méchante…
Vins-je murmurer à l’oreille du frère qui sentait l’urine tout en faisant glisser une de mes griffes acérées sur sa joue, un sourire mauvais aux lèvres.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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