Vendredi 21 juin Institut Xavier - Second sous-sol - Salle de guerre
Le professeur X avait du mal à cacher son excitation. La salle de guerre, qui servait pour les briefings et debriefings de missions, n'avait pas été utilisée depuis des années. Lorsqu'il y avait convoqué Raven et Jean, il avait senti son cœur s'emballer dans sa poitrine, et il n'avait pu se départir d'un sourire fier et impatient. Enfin on y était. Après des mois de négociations avec le S.H.I.E.L.D., après de nombreuses hésitations, après plusieurs discours pour convaincre différents mutants, dont sa sœur, de la nécessité du projet, les X-Men revenaient à la vie.
Il détailla la mission aux deux mutantes, tâchant de se montrer le plus transparent possible. Il existait depuis plusieurs mois maintenant un trafic de drogue dans le Bronx. Cette drogue était un produit hautement instable et mutagène, qui transformait temporairement les gens en mutants avec des pouvoirs instables, ou démultipliait leurs pouvoirs s'ils en avaient déjà, rendant les drogués extrêmement dangereux. Grâce au premier travail sur le terrain de notamment Raven et Kali, ils avaient pu récupérer des doses de cette drogue, l'analyser et produire un antidote. Mais il restait encore à démanteler le trafic. La police était complètement débordée par la situation et n'arrivait pas à obtenir de réelles informations. Les autorités locales avaient donc contacté le S.H.I.E.L.D., qui avait contacté les X-Men. Il était temps de faire une première mission ensemble.
Pour cette première collaboration, Raven et Jean seraient épaulées par l'agent Daisy Johnson, une inhumaine que Jean avait déjà rencontrée. C'était une agent efficace, habituée au terrain, bonne combattante et espionne, hackeuse compétente. Charles précisa avec un sourire en coin que d'après ce qu'il avait lu d'elle, elle devrait plaire à Raven. La rencontre aurait lieu le lendemain matin dans un lieu neutre, un entrepôt dans le Bronx, pour un briefing détaillé de mission, avant de partir directement sur l'enquête…
KoalaVolant
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Vendredi 21 juin Avengers Facility - Bâtiment du S.H.I.E.L.D. - Salle de briefing
Maria Hill avait convoqué l'agent Johnson pour une mission bien particulière. Au-delà de la mission en elle-même qui n'avait rien d'exceptionnel pour une agente de terrain comme elle, c'était surtout le contexte qui était spécial : pour la première fois, le S.H.I.E.L.D. allait collaborer avec un autre groupe de héros, des mutants indépendants qui souhaitaient reprendre du service sur le terrain. Les négociations avaient été entamées depuis déjà plusieurs mois avec le professeur Charles Xavier.
Avant de parler de la mission, la commandante commença donc par expliquer la situation. L'agent Johnson avait été sélectionnée pour épauler une nouvelle équipe de mutants qui établissait un partenariat avec le S.H.I.E.L.D. Elle avait déjà rencontré l'une de ses futures partenaires, une jeune femme nommée Jean Grey, dotée de dons de télékinésie et de télépathie. Elle serait sous les ordres d'une mutante nommée Raven Darkhölme, une métamorphe et spécialiste en arts martiaux, qui se trouvait être la sœur du leader de ce nouveau groupe de héros. Quant à ce dernier, il coordonnerait l'opération avec la commandante directement.
Hill insista bien sur le fait que l'agent Johnson serait là en tant que soutien, et qu'elle devrait suivre les directives que miss Darkhölme lui donnerait. Si elle avait le moindre doute, elle serait bien évidemment en contact avec la commandante, mais il s'agissait de faire preuve de diplomatie et d'esprit d'équipe. Cette collaboration était importante pour l'agence.
Quant à la mission, il s'agissait du démantèlement du trafic de Supgen, cette drogue qui circulait dans le Bronx depuis quelques temps et qui modifiait la structure génétique des intoxiqués pour leur conférer des pouvoirs extrêmement instables. Le cartel qui gérait ce trafic n'était pas simple à dénicher, si bien que les policiers locaux nageaient dans la semoule depuis deux mois - en même temps, l'efficacité de la police du Bronx… Il fallait donc enquêter pour remonter la chaîne de commandement jusqu'aux têtes pensantes du projet qu'il faudrait capturer, et trouver le ou les laboratoires qui produisaient cette drogue afin de le ou les détruire.
L'agent Johnson rencontrerait ses partenaires le lendemain matin à 9h30 dans un entrepôt du Bronx. La commandante et le professeur Xavier mèneraient conjointement le briefing global, avant d'envoyer les trois co-équipières sur le terrain…
KoalaVolant
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Samedi 22 juin - 9.30 AM Un entrepôt dans le Bronx
Charles était venu avec Raven et Jean. Ils avaient garé la voiture de luxe directement dans l'entrepôt, préférant éviter les problèmes. Maria Hill les avait accueillis sobrement mais amicalement, serrant leurs mains avec le sourire aux lèvres. Daisy était avec elle. Après un rapide tour de présentation, les deux coordinateurs de la mission étaient passés au briefing global. Charles avait commencé, en exposant le résultat des recherches sur le Supgen qu'ils avaient pu faire dans les laboratoires de Hank McCoy.
La drogue, administrée à un humain, modifie temporairement l’ADN de ses cellules pour faire apparaître des pouvoirs mutants aléatoires, le plus souvent incontrôlés, et temporaires. Sur un mutant, l’action du Supgen sur ses cellules provoque une augmentation dramatique de son ADN mutant et il perd totalement le contrôle de ses pouvoirs pendant la durée de l’effet. En effet, le composé actif est hautement mutagène mais semble contenir des molécules inhibant les capacités mutantes. Le mélange des deux explique la perte de contrôle des mutants. Le Supgen provoque donc l’apparition ou le dérèglement de pouvoirs, mais s’accompagne aussi d’une grosse montée d’adrénaline et d’effets d’extase qui provoquent une véritable dépendance dès la première prise. Le composé réagit mal avec le corps humain et ses effets sont par conséquent très instables, d’où sa courte durée d’effet (quelques heures). Le Supgen est un cul-de-sac de recherche : il ne peut pas être amélioré en raison de son instabilité et du grand nombre d’effets indésirables qu’il provoque. En revanche, après quelques semaines de recherche, un antidote a été conçu, permettant de contrer la dépendance physique - mais le produit s'avérera malheureusement inefficace contre la dépendance psychologique.
Maria Hill prend ensuite le relai pour détailler les résultats des enquêtes de la police et des premiers agents de terrain envoyés par le S.H.I.E.L.D. Le Supgen circule dans le Bronx depuis mi-avril. Les clients les plus fréquents sont des membres de gangs et quelques personnes assez désespérées pour espérer régler leurs problèmes avec ce produit. Le Supgen est vendu exclusivement par un gang mexicain bien organisé et armé, les Niños. Leurs dealers sont connus pour leur petite taille et pour être de vraies anguilles. Le gang en lui-même protège ses dealers dans l’ombre et attaque les menaces par embuscades et empoisonnements. Ils se montrent rarement au grand jour. Les deux chefs du gang se nomment Mikel et Salvador Estiandos. Leur planque se situe dans un immeuble résidentiel abandonné du Bronx qu’ils ont investi, situé à quelques pas de cet entrepôt…
Le début de la mission est donc simple, bien que non sans risques : il faut mettre la main sur les frères Estiandos et les interroger pour découvrir leurs fournisseurs, et ainsi remonter la piste jusqu'aux têtes pensantes du trafic et leur laboratoire.
Après ce briefing long mais nécessaire, venait le temps d'éventuelles questions…
KoalaVolant
Dernière édition par PNJ le Ven 7 Jan 2022 - 19:34, édité 1 fois
Une nouvelle mission. L'agent Hill s'occupant de me gérer et de coordonner la moindre de mes actions m'avait fait part de cette fameuse collaboration avec les mutants dont j'avais appris l'existence depuis peu et contacté il y a quelques jours seulement. Ravie qu'une tâche aussi importante et délicate me soit confié, permettant éventuellement d'ouvrir une confiance mutuelle entre le SHIELD et les X-Mens mais aussi d'aider des êtres innocents dans le besoin sous la coupe de trafiquants de drogues et d'être humains odieux. Acceptant sans ciller, j'avais consciencieusement pris connaissance des nombreux éléments que ma superviseur m'avait mis à disposition, prenant de nombreuses notes sur mon éternelle tablette afin de retenir les points les plus importants. Je me doutais bien que Maria Hill devait en son fond intérieur être aux anges de me voir sur le terrain pour courir après autre chose qu'HYDRA et semer des cadavres de ces derniers dans mon sillage. Certes, exterminer l'hydre était ma priorité, néanmoins en temps qu'agent - et même si j'avais pris mes distances - je me devais d'obéir aux ordres donnés sans poser de question et agir en conséquence. Et il fallait bien dire que Hill est loin d'être le genre de femme à apprécié que l'on la contredise. Une fois toutes les informations nécessaires en ma possession concernant ce trafic de drogue plus qu'odieux, j'avais élu domicile dans les appartements que cette dernière m'avait exceptionnellement prévus pour l'occasion. Nous devions faire le déplacement ensemble pour un débriefing le lendemain, et même si je craignais de croiser mes anciens coéquipiers au détour d'un couloir je fus bien obligée de m'y plier. Fidèle à moi-même, j'avais passée une bonne partie de la soirée à faire des recherches supplémentaires, hacker de nombreux serveurs et caméras de surveillance pour être parée à toute éventualité car après tout nous ne serions qu'un groupe restreint à nous rendre sur le terrain. Même si nous possédions chacun des pouvoirs et compétences uniques, il fallait être prêt. Je me devais de connaître toutes les possibilités envisageable, juste au cas où. Car même si j'étais passée maître dans l'art des missions suicides, me mettant en danger volontairement pour permettre la pérennité de cette dernière, je me devais de montrer une image beaucoup plus professionnelle et moins téméraire aux yeux de nos nouveaux et futurs alliés.
Le jour J arriva. Une voiture fut dépêchée pour nous amener à l'endroit du rendez-vous, aux tréfonds du Bronx. Vêtue de ma combinaison noir aux reflets violacée moulante et adaptée pour faciliter le moindre de mes mouvements en combat rapproché, je n'avais nullement oublié mes gants protecteurs. Mon hospitalisation forcée durant cinq jours m'avait permis de recouvrer entièrement la santé. Ma blessure par balle à l'épaule avait été convenablement soignée, me laissant une énième cicatrice, souvenir de ma première mission en compagnie de Robocop - dont je me serais bien passée, enfin la cicatrice hein! - tandis que mes bras avaient recouvré leur coloration naturelle lorsque mes os disloqués avaient été remis en place. Arrivant cinq petites minutes avant les X-Mens, j'analysais silencieusement le moindre des coins et recoins de l'entrepôt juste au cas où, l'on ne sait jamais. La vermine se cache toujours à l’abri des regards et surgit toujours au moment où personne ne les attends. Les mutants arrivèrent. Me tenant aux côtés de Hill, j’accueillis aimablement ces derniers avec un petit sourire amicale et rassurant à Jean que j'appréciais et estimais grandement même si nous ne nous connaissions depuis peu, ayant l'impression pourtant de la connaître depuis toujours. Étonnée de constater que le fameux directeur de l'Institut Xavier était un homme aussi jeune, je me surprise à penser que non finalement il était loin d'être le père de la demoiselle à la chevelure de feu. Son fauteuil roulant m'étonna un bref instant mais ne me fis nullement douter de ses capacités, car après tout si il était autant respecté ce dernier devait être un mutant des plus puissants. Une ravissante jeune femme blonde les accompagna et se présenta en tant que Raven. Sa beauté me sauta aux yeux et me rappela les propos de ma superviseur qui m'avait assuré que celle-ci et moi-même partagions de nombreux points communs et pouvions bien entendre. Optimiste, je l'espérais avant que le débriefing commence. Statique telle une stature de cire, je me tenais prête juste au cas tout où en épiant le moindre bruit suspect, tout en écoutant les propos de Charles Xavier et Maria Hill, prenant mentalement des notes. Habituée depuis longtemps à travailler en équipe et suivre les ordres, et même si depuis peu je faisais à présent cavalière seule, j'avais hâte de voir où cette collaboration allait nous mener. Surtout que depuis mes récentes découvertes, j'avais appris que les mutants et Inhumains étaient plus semblables que je ne le pensais, prenant donc à cœur d'aider ceux s'apparentant à mes semblables et pour lesquels je serais prête à tendre la main et aider du mieux que je le pouvais en menant cette mission à bien.
Excitation, stress, ambition, amusement, sérieux, doute, confiance, méfiance. Tant d’humeurs et de sentiments m’avait envahi ces derniers jours. Un furieux mélange qui me prenait la tête de manières répétitives ces derniers jours. Depuis que Charles m’avait annoncé la refondation de X-Men au début du mois, j’y avais pensé et repensé. Comment allais-je entrainer les mutants ? Ca. Je savais le faire, cela ne me posait absolument aucun souci. Par contre. Accepter de travailler avec le Shield. Là on était sur une autre paire de manche. Bien que Charles ait tenté de me rassurer avec des arguments que je pourrais moi-même développer maintenant, j’étais toujours septique à l’idée de collaborer avec une telle institution. Mais l’avenir et le retour de Wanda à la raison était en jeu. Et je ne pouvais pas la laisser aux mains de l’affreuse vilaine qui avait joué avec moi comme l’aurait fait un enfant avec une poupée de chiffon.
Entrainements réguliers pour Jean et surtout assez intensifs avaient été au programme, mais au final très peu avec moi. Je n’osais pas encore vraiment sortir et me balader dans le manoir comme si de rien n’était. La pauvre avait surtout fait du sport avec Logan afin d’améliorer son cardio qui était … disons qu’il ne pouvait que s’améliorer. Quelques jours avant le départ de la mission, j’avais expliqué à Jean que je serai la cheffe de l’opération sur le terrain. Charles de son côté nous avait donné tous un tas de renseignements concernant la mission.
L’échantillon que j’avais habillement réussi à subtiliser fin avril nous avait donc servi. Et il avait permis à mon cher Hank de concocter un antidote ou du moins un remède pour faire face à cette nouvelle drogue qui provoquait des ravages. Aussi bien pour les humains que pour les mutants.
[…]
Vêtue d’une paire de lunettes de soleil, d’une petite veste en cuir noire avec un tee-shirt assortis, je descendis de la voiture suivie de Jean et mon frère. Cachée derrière mes lunettes de soleil je pouvais ainsi observer à loisir sans être vue. Certes Charles m’avait informé que pour la première mission nous ne serions que trois, et qu’apparemment la personne de la « team Shield » me plairait mais je préférais plutôt me faire une idée par moi-même. C’était sur le terrain que l’on voyait la véritable nature des personnes. Un dossier papier ne faisait pas tout. Et d’ailleurs d’après ce que j’avais lu, notre fameuse coéquipière, Quake, avait un petit problème avec l’autorité. Ce qui m’étonnait fortement. Pourquoi avait-elle été choisie si elle ignorait les ordres de ces supérieurs ? Et concrètement sur notre mission, j’avais ce rôle. J’espérais juste ne pas me retrouver, avec Jean, à devoir trainer un boulet. Nous n’avions toutes les deux pas besoin de cela.
Alors que j’inspectais incognito derrière mes lunettes de soleil Hill et l’agent Johnson, je sentis une furieuse envie de vomir me parcourir. Oh non. Pas maintenant. Déglutissant je pinçais à peine mes lèvres essayant de me retenir. C’était comme cela depuis un ou deux jours. Surement quelque chose qui ne passait pas même si je n’étais pas le genre à tomber malade. A la fin du speech, je pris la parole.
- Tout et clair de mon côté. Jean, Agent Johnson c'est bon pour vous ?
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Malgré les encouragements —sommes toutes peu éloquents mais bien trop rares, de Logan, Jean s’était contentée de le remercier d’un simple mouvement de la main, bien trop essoufflée pour pouvoir verbaliser le moindre mot. Allongée dans l’herbe fraîche après sa séance de sport éreintante, elle reprenait sa respiration en contemplant le feuillage des arbres verts, qui donnaient l’impression de caresser les nuages blancs dans le ciel si haut. Un instant, sous les quelques frissons dégringolant sa nuque perlée de sueur, elle avait laissé son esprit s’évader… Si elle comprenait l’importance de se remettre en bonne condition physique depuis l’annonce de Charles, l’épuisement et l’anxiété commençaient à former un mélange particulièrement toxique dans son organisme : elle voulait être à la hauteur pour ne pas décevoir ses mentors, mais ne se pensait pas capable d’accomplir une telle mission, comme toujours. Certes, elle avait réussi à battre Apocalypse par le passé, mais on oubliait bien trop souvent qu’elle était parvenue à accomplir cette prouesse seulement parce que Charles l’avait accompagnée sur cette voie… Peut-être, à leurs dépens.
Une main posée sur son ventre plat qui se soulevait bien trop rapidement, traduisant ainsi une respiration aussi cacophonique que pénible, la rouquine avait de nouveau entendu la voix de son professeur, qui la libérait enfin de ses obligations :
« On a fini pour aujourd’hui, tu peux y aller. Pense à bien t’hydrater surtout, et à bien dormir pour récupérer. »
Nul doute qu’elle n’aurait aucun problème pour dormir… Elle était tout bonnement exténuée. Le corps endolori, ayant l’impression que chacun de ses muscles avait été chargé en plomb, Jean s’était redressée en adressant un léger sourire à Logan, avant de s’éloigner d’un pas léger, et quelque peu ralenti par les lourdes pensées qui encombraient son crâne. Était-elle prête pour cette mission en collaboration avec le S.H.I.E.L.D ? Et si le S.H.I.E.L.D découvrait la nature de ses pouvoirs indomptables ? Ne mettrait-elle pas ses alliés en danger ? Serait-elle à la hauteur ? Serait-elle capable de maîtriser ses émotions et ses angoisses pour ne pas faillir ? Elle n’était pas sûre de pouvoir répondre par l’affirmative, mais il lui restait quelques jours pour se préparer à la mission périlleuse qu’elle avait devoir affronter… Et savoir que Raven serait à ses côtés la rassurait grandement. Au moins, elle ne serait jamais seule, même si pour l’instant elle l’était. Seule avec ses démons.
***
Debout avant l’aube, Jean n’avait pu fermer l’oeil de la nuit. Quelque chose l’avait empêché de trouver la quiétude du repos, un poison acide qui ne se nommait pas encore : pour l’heure, elle pensait tout simplement qu’il s’agissait de ses angoisses perpétuelles, qui s’éveillaient à l’idée de faire ressurgir ses pouvoirs… Qu’elle ne contrôlait guère. Se rongeant les ongles depuis deux bonnes heures, assise au bord de son lit, la rouquine avait patiemment attendu qu’on vienne la chercher pour rejoindre la voiture sur le départ, où elle retrouva Raven et Charles. Silencieuse, la jeune fille avait soigneusement évité le regard de ses mentors durant tout le trajet, laissant son regard se perdre au-dehors… Bientôt, les étendues vertes laissèrent place à des collines d’immeubles et de bitumes sales, dont l’aspect misérable ne la fit guère sourciller. Si ses yeux donnaient l’impression d’être conscients de la réalité, son esprit n’était point dans cette voiture filant tout droit à travers le Bronx ; peut-être s’était-elle perdue à l’intérieur de son crâne, et ne trouvait plus le chemin pour remonter à la surface.
Ce ne fut que lorsque le moteur de la voiture cessa de ronfler sous le capot qu’elle revint parmi les vivants, balayant rapidement l’habitacle d’un regard à peine éveillé. Ce n’était pas le moment de laisser le stress envahir ses flancs… Respire… Inspirant lentement par le nez tout en pinçant ses lèvres pour se donner de la contenance, Jean était sortie de la voiture à la suite de Raven, se positionnant à ses côtés pour faire face à Daisy, à laquelle elle adressa un sourire amical… Savoir qu’elle allait collaborer avec quelqu’un qu’elle connaissait déjà avait quelque chose de rassurant, et elle se sentit tout à coup apaisée, comme délestée d’un poids effarant.
Les mains sagement jointes sur le devant de son corps, elle avait attendu que chacun finisse de parler en écoutant attentivement leurs paroles sans faire entendre sa voix, jusqu’à ce que Raven l’invite à le faire. Hochant alors son visage de haut en bas tout en regardant tour à tour ses interlocuteurs, affirmant alors d’une voix calme :
« Pour moi aussi. Tout est clair. »
Se tournant alors vers la dernière intéressée pour avoir sa réponse, Jean tourna son menton vers Daisy, son visage affichant alors une mine aussi sérieuse que possible.
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THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Travailler en équipe. Cela n'avait aucun secret pour moi. Dans le passé j'avais fait partie de celle de Coulson et cela durant un long moment. Certes, j'étais plutôt indépendante et roublard sur les bords, néanmoins j'appris à faire confiance à chaque agent avant qu'ils ne prennent une place plus importante dans mon cœur, devenant la famille à laquelle j'avais toujours rêvé. Nous soutenant mutuellement dans les épreuves difficiles, notre complémentarité sur le terrain n'était plus à refaire. Repensant à ces derniers avec nostalgie, il m'arrivait de temps en temps de regretter mon départ poussé par ma lâcheté et ma peur panique de voir s'éteindre l'homme que je considérais comme un père spirituel et de cœur. Je n'avais toujours pas repris contact avec eux, de peur qu'ils ne reconnaissent plus la Daisy qu'ils avaient connus, mon âme étant entaché d'une goutte de noirceur à la suite de mon périple parmi les étoiles. Opérant à présent seule, je fus ravie que l'agent Hill m'autorise à retourner dans le feu de l'action et me laisse une certaine liberté, elle me connaissait, enfin elle connaissait mon dossier par cœur. Même si contrairement à mon ancien chef, elle ne laissait nullement passé mes légers écarts de conduite, en prenant sévèrement pour mon grade, comme lors de notre opération avec Robocop où certes j'avais pris certaines liberté mais avais aussi décidé de rejeter les fautes de mon coéquipier sur moi-même. Oui, il y a de vieux réflexes que l'on oublie pas, comme ceux de protéger de l'opprobre ses coéquipiers. Collaborer avec les X-Mens me donnait une occasion de m'acclimater de nouveau aux missions en groupe, et si par la même je pouvais tisser des liens avec les mutants et permettre une avancée dans la relation entre le SHIELD et l'Institut Xavier, ce n'était que du bonus! Armée telle Lara Croft, cette fois-ci Maria Hill ne m'avait pas imposé les D.C.E.S. habituels ne servant qu'à assommé durant plusieurs heures l'ennemi, j'étais autorisé à tuer si la nécessité l'imposait. Loin d'être une tarée de la gâchette et n'appréciant nullement d'ôter la vie, il était évident que je n'hésiterais pas une seule seconde, mes entraînements auprès d'une des meilleures tireuses de l'institution gouvernementale avaient accrues de façon considérables mes réflexes et mes tirs devenant toujours plus précis. Même si je devais l'avouer, avec les pouvoirs que nous disposions toutes les quatre, les armes longeant mes jambes n'étaient qu'une simple formalité administrative.
Durant le débriefing entre Charles Xavier et ma supérieur hiérarchique, j'étais restée professionnelle et de marbre écoutant leur moindre parole et restant à la fois concentrée et à l’affût du moindre mouvement suspect aux alentours. Observant par la même occasion discrètement mes coéquipières. Raven, qui était la superviseur de la mission était d'un calme olympien ainsi que d'une détermination sans borne. Au vus du dossier qui m'avait été transmis, je trouvais bien cela normal après tout elle était celle ayant fait le plus gros du boulot sur cette affaire, une parfaite espionne comme on en fait plus. Quant à Jean, malgré l'air sérieux qu'elle tentait de se donner, il était aisé de deviner qu'elle ne se sentait nullement à sa place, son angoisse se ressentant à des kilomètres, je ne pus donc m'empêcher de la rassurer d'un regard doux durant une fraction de seconde avant de reprendre ma position. « Tout et clair de mon côté. Jean, Agent Johnson c'est bon pour vous? » la mutante d'à peine une vingtaine d'année - du moins physiquement - prit la parole en première une fois les discussions entre de nos représentants terminé. Son style vestimentaire me plaisait beaucoup, se rapprochant du mien lorsque j'étais en civil, peut-être qu'une entente serait finalement possible? « Pour moi aussi. Tout est clair » la rousse à la chevelure de feu acquiesça dans la foulée. Ayant l'habitude de simplement hocher la tête dans ce genre de circonstances, j'ouvris néanmoins la bouche pour faire de même « Tout est parfait » conclus-je avant de sortir du sac que Hill me tendait mon éternelle tablette, contenant mes recherches de la soirée pouvant éventuellement les intéresser. Oui, nous travaillons en équipe, néanmoins n'étant pas une grande dormeuse et étant plutôt du genre perfectionniste pour cette mission inédite, je m'étais permise de faire mes petites recherches que bien évidemment ma supérieur avait accepté « Je me suis permise d'hacker leurs systèmes de sécurité afin d'établir un plan en 4D du bâtiment en question, localisant ainsi toutes les entrées ainsi que sortie possible pour faciliter nos déplacements » expliquais-je en tendant ma tablette à Raven afin qu'elle examine ce dont je lui parlais avant de sortir une carte magnétique un petit sourire malicieux en coin « Et si jamais certaines portes nous résiste, j'ai un laisser passer pouvant toutes les ouvrir » quand je disais que la nuit je préférais travailler plus que dormir.
Le rôle de leader n’était pas donné à tout le monde, certains étaient nés pour occuper cette place et d’autres non. Cela ne me dérangeait absolument pas et j’étais pour le moins habituée à donner des ordres déguisés sous la forme de conseils. Il était en effet primordial de ne pas me montrer trop amicale avec les personnes sous mon commandement. Du moins au début, pour installer mon statut de décisionnaire. Autant avec Jean cela représentait un fossé par rapport à la relation que nous avions, autant avec les membres du S.H.I.E.L.D cela ne posait absolument aucun souci. Au contraire. C’était très facile de se montrer courtois mais sans vraiment de chaleur. Un jeu d’enfant. Serait-ce car je n’avais aucune envie de travailler avec cette entité ? La réponse est bien évidemment oui. Mais pour Wanda j’avais accepté. C’était pour elle que je le faisais. Si notre collaboration avec des personnes que j’estimais … fort peu capable, pouvait mener à son retour à la raison, je le ferai.
D’une main, je saisis la tablette que me tendait Daisy tout en hochant la tête positivement, mon regard analysant rapidement les plans du bâtiment, mon index coulissant autour pour m’imprégner à nouveau des lieux, bien que j’ai piraté, avec l’aide de Hank, les caméras de surveillance du quartier afin d’analyser le mouvement des frères.
-Bien. C’est parfait.
Je ne dis pas que cette fameuse carte ne nous servirait surement à rien tant que nous avions Jean à nos côtés, mais je m’abstiens du commentaire, tout en posant un regard lourd de sens respectivement sur mon frère puis sur la belle rousse.
Glissant ma main libre dans ma poche j’en ressorti trois petites oreillettes très discrètes, ouvrant la paume de ma main en direction des deux femmes, je leur fis un petit signe de la tête pour se servir.
-Elles sont reliées entre elles ainsi qu’avec … le professeur Xavier, et Mme Hill. Testée et approuvée.
Une fois que les deux femmes prirent leur oreillette respective, j’installais la mienne et remettais correctement mes cheveux, bien qu’elle soit presque invisible.
-Nous avons analysé la situation, ainsi que les locaux. Plusieurs choix s’offrent à nous. Une pénétration par le toit en escalant ou .. volant, de nuit pour une mission d’infiltration, plus musclée. Cela ne me parait pas être le plus judicieux dans un premier temps. Les frères ne se laisseront pas approcher. J’ai analysé attentivement les vidéos surveillances et l’endroit et très bien gardé. Je propose de m’infiltrer, seule, dans un premier temps, afin de vous ouvrir le trou d’homme des caves. Une fois à l’intérieur, nous remonterons les étages. Un des frères à une femme et une fille. Nous avons découvert, que l’autre se tapait...
Regard réprobateur de mon frère.
-Entretenait une liaison avec le frère de son mari. Nous devons d’abord capturer la fille et la femme, les enfermer en lieu sur, si jamais nous avons besoin d'elles pour ... accélerer les révélations, puis nous nous occuperons des frères. Je tiens à préciser que je ne suis pas pour les massacres et que je ne tuerai personne.
Léger contre temps, mais je me refusais à prendre la vie d’une personne, je ne l’avais jamais fait, et j’étais trop fragile émotionnellement parlant pour supporter cela.
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« Je me suis permise d'hacker leurs systèmes de sécurité afin d'établir un plan en 4D du bâtiment en question, localisant ainsi toutes les entrées ainsi que sortie possible pour faciliter nos déplacements. Et si jamais certaines portes nous résiste, j'ai un laisser passer pouvant toutes les ouvrir »
Sans même s’en rendre compte, les mots de Daisy, accompagnés de son geste présentant sa fameuse tablette tactile, lui avait arraché un sourire presque tendre ; pourquoi cela ne l’étonnait pas de sa comparse ? Lorsqu’elle s’était présente à l’Institut, armée de son courage, de sa bienveillance et de sa curiosité saine, elle avait eu le même réflexe : sortir ses engins technologiques pour prendre des notes, là où Jean aurait eu l’automatisme d’aller chercher un crayon et un bout de papier. C’était presque étonnant de constater —et ce n’était nullement le lieu ni l’endroit mais elle se faisait tout de même la réflexion, qu’un réel fossé de génération séparait chaque femme se faisant face en cet instant. Mais cela allait-il les empêcher de collaborer pour cette mission hautement périlleuse ? Sûrement pas.
Se penchant au-dessus du bras de Raven pour jeter des oeillades à la tablette tactile qui retranscrivait les plans détaillés du bâtiment, Jean avait fait de son mieux pour se concentrer sur la tâche qui se présentait, bien que la nervosité n’était pas loin… Et ses pouvoirs indomptables ? Et le monstre qui dort dans son esprit ? Et ? Il était trop tard pour reculer, et elle ne voulait surtout pas décevoir Raven. Pas maintenant. Jamais.
[i]Bien, c’est parfait,[i/] avait dit Raven. Alors c’est que ce devait l’être. Jean n’était pas assez éduquée en la matière pour émettre un quelconque jugement à ce propos, et se contentait de se fier aveuglement au jugement aiguisé de son mentor. Se redressant alors, elle avait adressé un bref sourire à Daisy puis à Raven, avant de prendre l’oreillette que celle-ci lui tendait. La glissant dans son oreille gauche, elle avait hoché son menton de haut en bas tout en écoutant attentivement les explications de la belle Mystique, qui prenait son rôle de leader très à coeur, ce qui ne faisait que renforcer l’admiration de l’adolescente pour celle-ci.
Vint le moment fort important des informations déliées par Raven : elle préférait donc s’infiltrer la première… Cette nouvelle avait légèrement tendu la rouquine, qui avait agrippé son propre bras à l’aide de sa main soudainement nerveuse, ses dents mordillant alors l’intérieur de sa joue. Elle faisait pleinement confiance aux capacités de Raven, et savait pertinemment que la mutante avait déjà vu bien pire, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter à son sujet… Elle avait déjà failli la perdre une première fois, comment ne pas penser au pire dans cette situation ? Malgré l’inquiétude qui sévissait à présent dans son coeur, Jean resta silencieuse et se contenta d’acquiescer à la question de Raven, tout en essayant de paraitre le plus détendue possible. Ses alliés devaient avoir confiance en elle, et elle ne voulait surtout pas être considérée comme un maillon faible incapable de contrôler ses émotions. Peut-être l’était-elle tout de même un peu, mais elle refusait de voir ce reflet là dans les yeux de ses mentors.
Pour l’instant, le plan était donc le suivant : Raven allait rentrer la première, ensuite Daisy et elle-même la rejoindraient sans se faire remarquer, elles captureraient la fille et la femme pour les utiliser comme monnaie d’échange contre des informations, puis ce serait au tour des deux frères. Sur le papier, c’était presque trop simple.
« Je ne tuerai personne non plus. »
Lançant un regard complice et entendu à Raven, puis à Charles, Jean avait par la suite tourné son menton vers Daisy, attendant le signal pour débuter cette mission… En espérant que celle-ci se déroule aussi parfaitement que possible.
(c) DΛNDELION
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Ayant tout à fait conscience que de son côté, la dénommée Raven avait fait une grande partie du travail en espionnant et pistant les moindres faits et gestes de nos cibles, je m'étais néanmoins donné pour mission la nuit dernière de tenter d'ajouter ma pierre à l'édifice pour fournir des informations complémentaires juste au cas où. Certes, j'étais une excellente agent avec un sacré palmarès mais il était connus de tous pour j'étais loin, très loin d'être un petit soldat obéissant dénuée de réflexion et de libre abrite, pas comme les petits bras de l'hydre. Après tout, j'avais moi aussi dirigé des hommes et des femmes sous mon commandements, pris des initiatives plus que risqué mais ayant porté leurs fruits. Cela était dans ma nature de toujours vouloir perfectionner le moindre de mes actions une fois sur le terrain, malgré ma tendance à improviser il fallait l'avouer. Tendant ma tablette à la leader du groupe qui s'en saisis, je l'observais attentive à la moindre de sa réaction en analysant mon travail de la veille. La blonde sembla perplexe et son échange de regard avec le directeur de l'Institut ainsi que Jean ne passèrent nullement inaperçus, ce qui me fit légèrement tiqué tout en conservant une attitude professionnelle ne laissant rien percevoir. Si nous devions travailler ensemble sur cette mission, chacune d'entre nous devaient mettre de l'eau dans son vin. Certes, je m'entendais beaucoup mieux avec les hommes en règle général dans ce genre de situation, mais j'espérais que notre équipe exclusivement féminine ne poserais aucun problèmes. « Bien. C’est parfait » se contenta-t-elle de dire avant de me rendre la tablette que je remis par la suite à Hill dans un automatisme presque robotique avant de reporter mon attention sur mes coéquipières. Raven sortit de sa poche des oreillettes presque invisible, un gadget des plus indispensables et nécessaire afin d'assurer la pérennité de notre infiltration « Elles sont reliées entre elles ainsi qu’avec … le professeur Xavier, et Mme Hill. Testée et approuvée. » connaissant parfaitement cet outil que je portais bien plus souvent que les rares bijoux que je possédais, je pris la mienne et la mise naturellement autour de mon oreille voilée par ma chevelure. N'ayant nullement besoin d'un cours sur leur fonctionnement, je tendis néanmoins l'ouïe pour connaître les futurs détails que la blonde avait préparé pour nous, afin d'être prête. Malgré mon attention, je sentais de plus en plus l'angoisse émanant de Jean que cette dernière tentait malgré elle de maîtriser et n'hésitais nullement à la rassurer d'un sourire. Après tout lors de notre rencontre je lui avais assuré qu'elle pouvait compter sur moi et me faire confiance, et même si la mission était d'une importance primordiale, je répondrais présente si l'adolescente en avait besoin.
Les détails ne tardèrent guère à venir « Nous avons analysé la situation, ainsi que les locaux. Plusieurs choix s’offrent à nous. Une pénétration par le toit en escaladant ou .. volant, de nuit pour une mission d’infiltration, plus musclée. Cela ne me parait pas être le plus judicieux dans un premier temps. Les frères ne se laisseront pas approcher. J’ai analysé attentivement les vidéos surveillances et l’endroit et très bien gardé. Je propose de m’infiltrer, seule, dans un premier temps, afin de vous ouvrir le trou d’homme des caves. Une fois à l’intérieur, nous remonterons les étages. Un des frères à une femme et une fille. Nous avons découvert, que l’autre se tapait... » la blonde s'interrompit quelques seconde sous le regard réprobateur de Xavier me laissant supposer qu'ils devaient entretenir une relation plus complexe que ce je ne l'imaginais avant de reprendre « Entretenait une liaison avec le frère de son mari. Nous devons d’abord capturer la fille et la femme, les enfermer en lieu sur, si jamais nous avons besoin d'elles pour ... accélérer les révélations, puis nous nous occuperons des frères. Je tiens à préciser que je ne suis pas pour les massacres et que je ne tuerai personne. » sur la papier le plan ne semblait avoir aucunes failles je devais bien l'admettre néanmoins il serait nécessaire de rester aux abois, car l'on ne sait jamais ce qui peut arriver sur le terrain. Des imprévus, de mauvaises surprises faisant souvent leurs apparitions à des moments loin d'être opportuns. Ayant déjà fait des prisonniers, je connaissais l'importance que représentait les deux cibles mais aurait préféré m'attaquer directement aux deux frères cités afin d'accélérer plus facilement les choses. Or dans cette affaire, je devais seulement agir et non pas émettre des doutes sur ce que Raven venait de dire, sachant très bien qu'elle semblait détenir plus d'informations que nous sur le sujet. Néanmoins lorsque cette dernière parla de tuerie, j'ignore pourquoi je me sentis viser. Oui, j'avais déjà pris la vie de nombreuses personnes que ce soit avec une arme ou en usant de mes pouvoirs. La grande majorité étant des membres dangereux et criminels notoires d'HYDRA, mais jamais Ô grand jamais des victimes innocentes. Loin d'être un monstre, je savais parfaitement faire la différence entre les deux et viser juste afin de neutraliser un ennemi sans mettre sa vie en danger « Jean. La décision t’appartient. Des objections? » reportant mon attention sur la rousse qui semblait encore lutter contre ses incertitudes et doutes, je me promis intérieurement de garder un œil vigilant de la demoiselle « Je ne tuerai personne non plus. » l'innocence à l'état pur malgré les démons semblant la hanter. Faisant de nouveau un signe positif de la tête, je répondis tout simplement à mon tour « Moi non plus, à moins qu'une situation ne se complique et que cela ne soit la seule option envisageable, je m'en chargerai » dis-je altruiste et compréhensive auprès de mes collègues même si je ne souhaitais nullement être l'auteur d'un bain de sang, je ne voulais nullement souillé leurs principes en les forçant à assassiner un homme pour ce qui semblait être la première fois pour chacune d'entre elles.
La belle rousse avait fait son choix. Elle aussi ferait tout pour ne pas prendre la vie d'un être humain. Innocent ou non. Je la reconnaissais bien là. Hésitante mais son coeur pur lui disant la vérité et sa vérité profonde. Fière d'elle, je la regardais avec un petit sourire. Pas très longtemps, juste l'espace d'une seconde, espérant qu'elle me voit et qu'elle se sente rassurée car je sentais la tension s'échapper d'elle et envahir l'espace. Certes j'étais tendue également mais j'avais ce petit frisson de ... Un je ne sais quoi qui grandissait en moi. Le frisson du danger ? L'excitation de la mission ? Première étape d'une longue série. Même si j'espérais que rapidement le S.H.I.E.LD. sortirait de l'équation.
Les mains glissées dans les poches de ma veste en cuir je regardais Daisy de haut en bas espérant qu'elle était bien le bon soldat que l'on m'avait promis.
- Nous sommes donc d'accord.
D'un mouvement rapide de la main j'installais discrètement ma propre oreillette, made in Hank pour pouvoir être toujours en communication avec mes coéquipiers ainsi que l'agent Hill et surtout Charles.
- Je vais sortir en premier du bâtiment et prendre différentes identités jusqu'à pénétrer dans l'immeuble. Grâce au plan de l'agent Johnson retrouvez moi à l'arrière du bâtiment. Il y a des poubelles, de gros contenairs. Cachez vous là le temps que je vous ouvre.
Donnant les derniers ordres je saluais d'un mouvement de la tête les deux responsables de l'operation et mutait en oiseau pour voler rapidement hors de l'entrepôt où nous étions pour aller me poser sur le bâtiment de l'immeuble. Pendant quelques minutes j'observais les aller et venues qui n'avaient pas changé depuis mon dernier repérage. D'un oeil vif et aiguisé, je reperais une fenêtre ouverte donnant sur l'escalier. Mutant en forme de souris, je devalais le mur de gouttières en gouttières pour venir sur le bord de la fenêtre. Ce n'était pas la mutation la plus reluisante mais au moins c'était pratique et indétectable. J'avais change de plan en volant jusqu'ici. A la base je voulais m'infiltrer en prenant forme humaine mais j'allais me heurter aux membres du gang. Alors que comme cela. J'étais beaucoup plus libre et tranquille d'aller jusqu'aux caves.
Descendant marches après marches, étages après étages j'arrivais enfin devant la porte de la cave. Le corps applati je passais sous son embrasure puis, dans le noir, je me guidais jusqu'à la petite porte que j'avais repéré. Une fois devant, et sûre et certaines de n'être qu'avec des congénères rongeurs je repris forme humaine et ouvrait le verrou un peu rouillé qui donnait sur l'arrière de l'immeuble, espérant que mes coéquipieres, ne tarderait pas. Je parlais alors à travers mon oreillette :
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
« Moi non plus, à moins qu'une situation ne se complique et que cela ne soit la seule option envisageable, je m'en chargerai »
La tournure de la phrase, quoique révélant une vérité tantôt cruelle et barbare, fit légèrement tiquer la jeune télépathe, qui releva des yeux surpris vers la brune qui se tenait devant elle ; il y a toujours une autre solution, avait-elle eu envie de lui répondre, sans qu’aucun son ne franchisse la barrière de ses lèvres légèrement entrouvertes. Ce n’était pas son rôle de discuter les choix de Daisy, ni d’essayer de lui faire entendre raison… Seulement Jean redoutait à présent d’assister à la mise à mort d’un être humain lors de cette mission, et elle n’était pas sûre de pouvoir laisser faire l’agent du S.H.I.E.L.D sans intervenir. Voilà une raison de plus d’être stressée.
Inspirant légèrement par le nez pour tenter de conserver un calme de plus en plus menacé, Jean avait lancé un regard complice à Raven avant de lui rendre son sourire, se sentant presque aussitôt apaisée par la présence de son mentor… Raven était davantage qu’un professeur et bien plus qu’un modèle. Elle était un pilier dans la vie de Jean. Après avoir échangé ce sourire avec la belle blonde, la rouquine avait écouté ses commandements avec grand intérêt, hochant lentement son menton de haut en bas pour acquiescer à ses paroles. Raven avait beaucoup d’expériences en la matière, il n’y avait donc aucune raison de contester ses ordres et Jean lui faisait aveuglément confiance.
« Fais attention à toi. »
Lui murmura-t-elle, à elle et à elle seule, dans son esprit, pour ne pas l’incommoder devant les autres. Les rôles étaient un peu inversés, mais la rouquine ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour celle qui était connue sous le nom de Mystique, malgré que celle-ci soit redoutable dans pareille situation. Néanmoins, elle la vit s’éloigner sous sa forme d’oiseau sans sourciller, avant de reposer ses yeux (qui se voulaient neutres) sur le visage de Daisy, tandis qu’elle inspirait à nouveau pour essayer de contrôler sa respiration… Et de conserver son calme.
Daisy étant bien plus expérimentée que Jean dans le domaine des missions de terrain, Jean l’avait docilement suivie jusqu’à l’arrière du bâtiment, imitant ses gestes et mouvements pour ne pas se faire repérer —bien qu’elle aurait pu bloquer mentalement n’importe quel individu rencontré sur le chemin pour être invisible à ses yeux, en espérant être à la hauteur de ses attentes. Elle avait connu l’agent Johnson dans un contexte purement amical, mais la situation était à présent différente : Daisy était un agent du S.H.I.E.L.D, et Jean appartenait aux x-men. Toutes deux avaient des responsabilités à ne pas négliger, et la mutante comptait bien rendre fière ses mentors… Ou, du moins, faire son possible pour.
- La voie est libre.
Fit la voix de Raven dans l’oreillette de Jean, et entendre la voix de son mentor lui insuffla une force certaine. Déterminée, la jeune femme avait suivi Daisy jusqu’à passer la large porte arrière du bâtiment, retrouvant ainsi Raven, à laquelle elle adressait un sourire discret. Après quoi, et sans attendre, Jean avait machinalement levé son menton vers le plafond en essayant de repérer les présences psychiques autour d’elle… Pour l’instant, elles étaient tranquilles dans cette cave, mais il ne fallait pas non plus s’éterniser elle le savait.
Attendant les prochains ordres de Raven, puisque la télépathe n'était pas suffisamment entraîné sur la question pour savoir comment agir dans pareille situation, Jean avait rapidement parcouru la pièce du regard avant de revenir sur son mentor, se fiant entièrement à celle-ci.
(c) DΛNDELION
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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![[Terminé] [Mission] Il faut sauver les drogués mutants 0m7m](https://zupimages.net/up/23/48/0m7m.png)
Debout avant l’aube, Jean n’avait pu fermer l’oeil de la nuit. Quelque chose l’avait empêché de trouver la quiétude du repos, un poison acide qui ne se nommait pas encore : pour l’heure, elle pensait tout simplement qu’il s’agissait de ses angoisses perpétuelles, qui s’éveillaient à l’idée de faire ressurgir ses pouvoirs… Qu’elle ne contrôlait guère. Se rongeant les ongles depuis deux bonnes heures, assise au bord de son lit, la rouquine avait patiemment attendu qu’on vienne la chercher pour rejoindre la voiture sur le départ, où elle retrouva Raven et Charles. Silencieuse, la jeune fille avait soigneusement évité le regard de ses mentors durant tout le trajet, laissant son regard se perdre au-dehors… Bientôt, les étendues vertes laissèrent place à des collines d’immeubles et de bitumes sales, dont l’aspect misérable ne la fit guère sourciller. Si ses yeux donnaient l’impression d’être conscients de la réalité, son esprit n’était point dans cette voiture filant tout droit à travers le Bronx ; peut-être s’était-elle perdue à l’intérieur de son crâne, et ne trouvait plus le chemin pour remonter à la surface.
