Mes paroles avaient semblé dur, cela était évident mais après tout c'était la triste vérité. Je suis une agent de terrain, et même si le SHIELD n'a pas vocation à faire baigner dans leurs sangs ceux attentant à la paix et la pérennité de notre planète, lorsque la situation l'exigeait il fallait parfois en arriver à ce genre d’extrémité. Ôter la vie. La première fois est toujours compliqué et nous change radicalement à jamais. Posséder le sort d'un autre dans le creux de ses mains, observer la vie quitter son corps inerte au sol, ce n'est jamais bénin. Certains se transforment, devenant des monstres assoiffé de sang prenant plaisir à un tel spectacle tandis que d'autres regrettent immédiatement prouvant ainsi la pureté de leurs âmes. Pour ma part, j'avais tout simplement fondu en larmes dans les bras de Coulson qui avait réussit à trouver les mots justes pour m'apaiser et me rassurer. Depuis lors, il est vrai que j'avais laissé dans mon sillage de nombreux cadavres. Des agents d'HYDRA, leur ancien leader en personne, des mercenaires tentant d'anéantir les Inhumains sous ma protection, les Kree que j'avais fait explosé... Mes mains étaient maculée de sang, j'en avais conscience et vivais avec cela sur la conscience car mes actes avaient permis de sauver un nombre incalculables d'innocents. Certes, cette méthode radicale je ne l'affectionnais nullement, préférant de loin l'éviter mais lorsque la situation l'exigeait, j'étais prête. Sentant le regard de Jean sur moi, je plongeais mes iris dans les tiens le temps de quelques secondes avant de reporter mon attention sur Raven. La rouquine m'avait rencontré en tant que civils dans un cadre amical loin d'être formel, et même si je lui avais révélé mon emploi dans un esprit de transparence, je sentis néanmoins que je l'avais peut-être déçue? Cela m'affecta plus que je ne l'aurai souhaité, et dans d'autres circonstances je lui aurais expliqué néanmoins nous étions en mission. Celle-ci passait en priorité pour l'instant, pas de place pour les distractions. Restant professionnelle, mon esprit était peut-être amplis de tous ces questionnements et réflexions, mais mon visage fermé ne les trahissait nullement. Nous devions mener cette mission à bien. « Nous sommes donc d'accord. » conclut Raven entendue tandis qu'elle mettait en place son oreillette et s'apprêtait à reprendre la parole « Je vais sortir en premier du bâtiment et prendre différentes identités jusqu'à pénétrer dans l'immeuble. Grâce au plan de l'agent Johnson retrouvez moi à l'arrière du bâtiment. Il y a des poubelles, de gros contenairs. Cachez vous là le temps que je vous ouvre. » ses propos certifièrent ce que j'avais pris connaissance à son propos, elle était bien une métamorphe, et je n'allais nullement tarder à voir l'étendu de ses pouvoirs.
Wah putain c'est impressionnant! Mutant sous mes yeux en un oiseau gracieux. Franchement c'est juste stupéfiant! Mes yeux s'écarquillèrent quelques instants avant que la voix de l'agent Hill ne se fasse entendre à mon attention « Je compte sur vous agent Johnson » un simple échange de regard entendu me permit de lui certifier que je serais à la hauteur de ses attentes avant d’exécuter le plan mit en avant par Raven. « Allons-y Jean » dis-je avec douceur mais conviction à la douce adolescente que je m'étais promise de protéger quoi qu'il m'en coûte durant cette mission avant de la préserver de tout danger. Cette dernière me suivit, me vouant une confiance aveugle tandis que nous sortions en toute discrétion du bâtiment laissant Hill et le directeur Xavier regagné leurs véhicules. Il était plus aisé de passer inaperçu la nuit, cela était vrai, néanmoins j'avais de l'expérience sur le terrain et savait comment échapper aux caméras de surveillances ainsi qu'à la curiosité des civils innocents se délectant de leur journée. Passant par quelques ruelles désertes, frôlant des murs et faisant en sorte d'être les plus discrètes possibles, je n'avais pas adressé de mots à Jean car trop concentré pour le faire même si en mon sein je souhaitais véritablement la rassurer, ce dont mon regard se posant sur elle à chaque fois se chargea. Grâce à mes travaux supplémentaires la vieille, je savais très bien où Raven nous avait donné rendez-vous, nous nous y rendîmes donc rapidement au bout de plusieurs minutes. La porte que la chef de l'équipe avait mentionnée était plus que vétuste et vraiment dans un sale état comme laissé à l’abandon, il me serait bien aisé de la déverrouillé d'un petit mouvement ou de simplement la faire sauté grâce à mes vibrations, néanmoins cela attirerait beaucoup trop l'intention. Et puis, je me devais d'obéir pour la pérennité de cette première collaboration entre les X-Men et le SHIELD. « Nous allons nous positionner juste ici en attendant l'arrivée de Raven » expliquais-je dans un souffle à ma coéquipière en lui montrant la cachette parfaite derrière un conteneur emplis d'ordure. Certes l'odeur était y émanant était plus qu'incommodante, néanmoins nous passions inaperçus et pouvions voir sans être vus « La voie est libre » la voix de la mutante se fit entendre dans l'oreillette peu de temps après, nous faisant sortir de notre planque provisoire et la rejoindre dans une cave dont l'éclairage semblait être une option. Sans attendre, la rouquine à la chevelure de feu sembla user de ses propres dons pour bien vérifier que nous étions seules tandis que je fis craquer mon cou en m'assurant que mes gants protecteurs ainsi que mon arme étaient bien en place, aux aguets, prête à intervenir dès que le moment se présentera.
Mes deux membres d’élite étaient parvenus jusqu’aux bennes à ordures comme prévu, et avaient pénétré dans l’antre des vilains frères hispaniques. Maintenant il fallait remonter et espérer qu’ils n’avaient pas bougé. Cela n’allait pas être évident, mais à nous trois nous réussirions bien.
Mutant mes yeux pour qu’ils prennent ceux d’un chat afin de voir un tout petit peu mieux dans la nuit, je levais la tête en direction du plafond de la cave. Humide, et qui sentait le moisi accessoirement parlant.
-Jean. Nous allons avancer, moi devant, toi au milieu, et Johnson derrière. Tu scanneras les pièces avant que nous nous y engouffrions pour savoir si la voix est libre. Johnson, selon vos plans nous pouvons emprunter l’escalier Nord qui est le moins emprunté à cette heure ci. Les frères regardaient un film dans l’appartement 5B quand je suis passée. Est-ce toujours le cas ?
Demandais-je à Jean, en l’interrogeant du regard bien qu’elle ne puisse pas vraiment me voir.
-Normalement à cette heure beaucoup dorment. Les gardes sont postés à la porte d’entrée. Nous allons devoir nous faufiler sans nous faire prendre dans le hall pour prendre les escaliers. Ensuite nous montons au 5ème, il faudra ouvrir la porte avec discrétion pour les surprendre, et surtout empêcher les deux frères de donner l’alerte. Toutes vos idées sur le moment pour les faire taire seront acceptées, ne me demandez pas. Agissez. Mais n’oubliez pas, ils doivent être en état de parler et d’être interrogés.
Espérant que mon plan serait assez simple à comprendre, je pris le principe que si les deux femmes ne m’avaient pas comprises elles poseraient des questions. Arrêtant finalement de parler à voix basse, je demeurais silencieuse, guidant notre petite unité à travers les caves. Grimpant avec souplesse les marches des escaliers, je me postais devant la port, prête à l’ouvrir, attendant que Jean dise ou fasse quelque chose si il y avait un danger. Mais rien.
J’ouvris donc la porte discrètement me faufilant à l’extérieur rasant les murs sur quelques mètres arrivant au niveau du hall. Penchant à peine la tête je vérifiais, les gardes étaient bien là mais affairés à jouer aux cartes. D‘un mouvement de la tête j’indiquais à ces dames que la voix était libre et en quelques pas, je fus rapidement au niveau de l’escalier nord. Maintenant il allait falloir monter ces marches rapidement, et … Si Johnson semblait avoir une bonne condition physique j’avais un peu peur pour Jean et son cardio, mais … J’espérais que nos entrainements allaient porter leurs fruits. Nous entamions donc la montée jusqu’au 5ème étage…
@Daisy Johnson@Jean Grey je vais essayer de faire des posts plus courts pour que l'action avance plus rapidement et qu'il y est plus d'action
Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Avancer en deuxième position. Scanner les pièces sur le chemin. Savoir si la voie est libre. Le schéma à suivre était simple, et Jean avait instinctivement hoché son visage de haut en bas à chaque instruction donnée par son mentor, en espérant ne pas faire d’erreur au cours de la mission. C’était assez impressionnant de savoir que les deux jeunes femmes qui l’accompagnaient étaient aguerries de plusieurs années d’expérience en matière d’espionnage et d’infiltration, là où elle n’était qu’une novice en la matière.
Concentrée, Jean leva davantage le menton vers le plafond en appuyant son index contre sa tempe gauche afin de localiser mentalement les deux individus, qui étaient bien installés dans leur canapé au moment où elles échangeaient… Posant de nouveau son regard sur la silhouette de Raven, dont le visage était dissimulé par la pénombre, Jean lui avait alors répondu d’une voix discrète et basse :
« C’est toujours le cas. »
Le plan de Raven fut alors dévoilé ; neutralisés les deux frères sans leur ôter la parole, et Jean savait déjà comment elle allait s’y prendre. Elle aurait pu neutraliser les deux d’un seul coup à la seule force de sa pensée, mais elle avait craint de froisser l’agent du S.H.I.E.L.D qui les accompagnait si elle avançait une telle chose. Hochant machinalement son visage de haut en bas pour signifier qu’elle avait compris —bien qu’aucune de ses deux coéquipières n’avait pu le voir, Jean s’était tenue derrière Raven lorsque celle-ci avait commencé à progresser dans les sous-sol, jusqu’à atteindre la porte… Posant le bout de ses doigts sur l’avant-bras de Raven pour lui signifier silencieusement d’attendre quelques secondes avant de l’ouvrir, la rouquine avait rapidement regardé de gauche à droite tout en cherchant une autre présence psychique derrière le mur… Mais non. Rien. Elles étaient seules, pour l’instant du moins.
Retirant alors sa main de l’avant-bras de Mystique, Jean l’avait suivi jusque dans le hall en imitant ses gestes, faisant preuve d’une discrétion qui n’était sûrement pas parfaite aux yeux des deux agents expérimentés, mais nul doute qu’elle faisait de son mieux pour les satisfaire. Sous les ordres de Raven, elles se retrouvèrent bien vite au niveau de l’escalier nord… Soufflant discrètement par la bouche, Jean avait levé un regard confiant vers Raven avant de la suivre dans la montée des escaliers, sans qu’aucun bruit ne trahisse ses pas et sans qu’elle ne se plaigne. Visiblement, les entraînements intensifs de Logan avaient portée leurs fruits…
(c) DΛNDELION
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Moisissure et humidité régnaient en maître dans ces caves, rendant l'atmosphère oppressante. Encore heureux qu'aucunes de nous trois souffraient de claustrophobie. Habituée à opérer dans l'ombre et me cacher dans des endroits aussi peu reluisant, je restais silencieuse le temps que mes prunelles s'habituent à l'obscurité tandis que Raven prenait la parole « Jean. Nous allons avancer, moi devant, toi au milieu, et Johnson derrière. Tu scanneras les pièces avant que nous nous y engouffrions pour savoir si la voix est libre. Johnson, selon vos plans nous pouvons emprunter l’escalier Nord qui est le moins emprunté à cette heure ci. Les frères regardaient un film dans l’appartement 5B quand je suis passée. Est-ce toujours le cas? » fermer la marche n'était nullement habituel pour moi, étant toujours au front en première ligne prête à me battre, tirer ou user de mes pouvoirs néanmoins cela me permettrais de garder un œil vigilant sur Jean, de lui venir en aide au besoin ainsi que d'assurer nos arrières si des ennemis se pointaient dans notre dos. Faisant un mouvement de tête affirmatif peu visible au vus de l'obscurité ambiante, je conservais un visage fermé à toutes émotions afin de mener à bien cette mission. « C’est toujours le cas » les deux têtes pensantes et dirigeantes de ce trafique allaient nous être servis sur un plateau d'argent, que demander de plus? Une fois la certification de la télépathe effectuée, la belle métamorphe continua en nous détaillant avec précision son plan pour les minutes à suivre « Normalement à cette heure beaucoup dorment. Les gardes sont postés à la porte d’entrée. Nous allons devoir nous faufiler sans nous faire prendre dans le hall pour prendre les escaliers. Ensuite nous montons au 5ème, il faudra ouvrir la porte avec discrétion pour les surprendre, et surtout empêcher les deux frères de donner l’alerte. Toutes vos idées sur le moment pour les faire taire seront acceptées, ne me demandez pas. Agissez. Mais n’oubliez pas, ils doivent être en état de parler et d’être interrogés. » simple, précis et efficace, aucunes questions supplémentaires n'étaient nécessaire, la mutante maîtrisait parfaitement le terrain ainsi que son sujet.
Remontant le long des escaliers pour atteindre le rez-de-chaussée et enfin quittée la compagnie des souris rôdant au sous-sol, je restais sur mes gardes tandis que je réfléchissais à la meilleure manière d'appréhender ces pourritures de trafiquant et proxénète. Raven et moi-même étions très douée lorsqu'il s'agissait du combat au corps et à corps, et je ne doutais nullement qu'il serait plus qu'aisé de mettre les deux frères à terre en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, en prenant un chacune. Néanmoins les dons de Jean pourraient s'avérer disons moins bruyants, s'infiltrant dans leurs esprits elle pourrait les transformer en véritables marionnettes obéissantes néanmoins j'ignorais l'étendue ainsi que les limites de ses pouvoirs. Il était bien évidemment exclus pour l'heure d'user de mes vibrations, car même si je pouvais les faire voler à plusieurs mètres pour les sonner quelques minutes, le risque de leur faire perdre connaissance était trop grand alors que nos cibles devaient être en état de passer à table. D'habitude je ne réfléchissais pas autant, habituée à avoir une marge de manœuvre plutôt large me laissant tout le loisir d'improvisé sur le terrain à ma guise, néanmoins à l'heure actuelle je devais refréner mes instincts et rester un parfait petit soldat. La métamorphe sortit en première et analysa les lieux avec minutie avant de nous faire signe. Talonnant avec prudence Jean qui faisait preuve d'une grande discrétion, je conservais néanmoins un œil à l'arrière au cas où un garde plutôt malchanceux aux cartes décident de quitter la pièces où ses congénères s'amusaient. Nous étions à découvert, mais cela ne dura qu'une poignée de seconde avant de continuer notre périple jusqu'aux innombrables escaliers du côté nord du bâtiment. Levant les yeux afin de tenter de percevoir le moindre bruit suspect trahissant la présence d'un potentiel ennemi, un petit sourire se dessina sur mon visage alors que nous commencions à gravir un à un les étages afin d'arriver au cinquième. Une petite balade de santé avant que les choses sérieuses ne débutent.
Les choses sérieuses allaient commencer. Après notre furieuse ascension des cinq étages, je portais un regard assez fier sur ma petite pouliche qu’était Jean. Les entrainements et le cardio avaient fait leur effet, malgré les souffrances de la belle rousse. Nous arrivions toutes les trois en toute discrétion dans le couloir. D’un mouvement de bras levé je leur fis signe de s’arrêter. A nouveau je m’assurais qu’il n’y avait personne. La voix était libre. Avançant à pas de loup dans le couloir, je comptais les portes une à une vérifiant les lettres. A, B, C. C.
Me stoppant devant, je tournais la tête vers Jean et Daisy, demandant à la rousse de sonder les présences à l’intérieur de l’appartement. Les deux hommes devaient se trouver ici. Etonnamment, la serrure de cet appartement était comme celle que l’on pouvait trouver en Corée. Sophistiquée et électronique. Les sourcils froncés, je me tournais vers Daisy pour qu’elle puisse nous faire un de ces petits tours de passe-passe car même avec un grand coup d’épaule elle ne céderait pas si facilement.
Le corps décalé sur le côté, je laissais les deux femmes faire leur travail, prête à me battre et à riposter si quelqu’un approchait vers nous. L’oreille tendue dans le couloir, à l’affut, pour le moment tout aller bien. Derrière la porte que nous allions forcer, nous entendions des voix, des bruits venant du film visiblement car les intonations n’avaient rien d’hispaniques.
-Jean. Endors les. Juste le temps d’entrer et qu’on les attache.
Demandais-je avec une voix assez douce, même si cela était un ordre. C’était la meilleure solution à laquelle j’avais pensé le temps de notre ascension surtout si nous devions allez vite. Tirant de ma poche arrière deux paires de menottes j'attendais sur mes gardes que mes deux équipières fassent ce que j'avais demandé afin de pouvoir pénétrer dans l'appartement.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Malgré toute la concentration minutieuse que cette mission exigeait, Jean n’avait pu s’empêcher de sourire avec hardiesse lorsque son mentor avait posé sur elle un regard on ne peut plus fier ; la télépathe n’avait même pas eu besoin de sonder l’esprit de la belle blonde pour savoir que celle-ci était pour l’instant satisfaite de ses agissements. C’était hautement gratifiant et encourageant, et la jeune femme n’avait pas tarder à reprendre son masque sérieux après ce court moment de relâchement. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, mais elle apprenait petit à petit à agir correctement dans pareilles conditions, et dire qu’elle manquait de bonne volonté aurait été une cruelle injustice.
Les trois infiltrées se remirent en marche pour un couloir serti de nombreuses portes similaires, et elles s’arrêtèrent toutes devant la même sous l’impulsion de Raven, car c’était bien elle qui commandait cette expédition. Sous la demande muette de celle-ci, d’ailleurs, Jean avait porté son regard à travers la porte encore close et hautement sécurisée, laissant tout le loisir à l’agent Johnson de dévoiler ses talents ; et la rouquine ne doutait nullement de sa complice. Hésitant un instant à lui envoyer un tendre sourire pour l’encourager, elle avait craint de déconcentrer la brune alors elle était restée immobile et impassible, se tenant tout de même à côté d’elle au cas où sa télékinésie pouvait être utile…
Mais, très vite, la voix de Raven lui demanda d’endormir les deux hommes se trouvant derrière la porte. Redressant ses épaules tout en hochant vivement son menton de haut en bas, Jean avait rapidement accolé son index contre sa tempe gauche tout en projetant son esprit dans la pièce où se trouvaient les frères, envahissant brutalement leurs esprits pour les plonger dans un état de sommeil fallacieux. Ils ne dormaient pas vraiment, mais étaient tout bonnement incapables de se mouvoir, de parler ou même de voir ce qu’il se passait autour d’eux. Avachis, la tête ayant roulé sur le côté, leurs bouteilles de soda renversé sur le canapé… Ils étaient deux pantins tombés entre de (bonnes) mauvaises mains.
Les gardant prisonniers de son emprise, Jean était restée physiquement figée et mentalement concentrée sur sa tâche, pendant que Daisy finissait de faire céder la serrure, leur permettant d’investir les lieux… Après, ce serait à Raven d’agir pour les capturer, et Jean considérait déjà cela comme une première victoire… Peut-être un peu trop vite, d’ailleurs.
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THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Gravir les nombreuses marches pour atteindre le cinquième niveau du bâtiment n'était pas réellement un effort physique en soit pour moi alors que je ne cessais de rester concentrée sur le moindre mouvement ou infime bruit suspect, avançant un diagonale tel un crabe en soutenant moralement Jean et conservant un œil aiguisée sur un potentiel danger pouvant surgir dans notre dos. Certes la cage d'escalier semblait déserte, néanmoins il suffisait d'une seule et unique personne s'enhardissant à venir fumer une cigarette en cachette ou tout simplement vérifier les lieux pour que nous soyons des cibles faciles volant entre les balles. Fort heureusement pour notre équipe restreinte, le calme et le silence de cathédrale régna en ces lieux durant toute notre ascension jusqu'à ce que nous atteignons enfin notre destination. A la faveur de l'heure dès plus matinale, les couloirs semblaient tout aussi vide de présence humaine malgré les vérifications de Raven. Cette dernière se montrait très investie dans cette mission et extrêmement prudente car après tout même si nous disposions à nous trois de pouvoirs pouvant rivaliser avec les opposants, nous n'étions nullement présentes sur le trois pour des affrontements. Infiltrer sans se faire repérer et faire des otages, telles étaient nos objectifs clairement explicité par la métamorphe. Habituée à ce genre de situation, je gardais néanmoins à l'esprit que généralement tout ne se passe jamais comme nous le souhaitons et c'était bien pour cela que je restais continuellement sur le qui vive prête à riposter ou annihiler une menace potentielle pour la pérennité de cette mission. Marchant toutes ensembles le long de ce couloir dont de nombreuses portes très similaires se succédèrent, la mutante se stoppa lorsque nous arrivâmes à celle où selon ses suppositions se trouvaient les têtes pensantes de ce trafic des plus odieux et intolérables envers ses congénères. Le son plus qu'élevé du film que ces derniers semblaient regarder dans une certaine décontraction et insouciante me parvint. Non, c'est une blague! Scarface.
Reconnaissant parfaitement certaines répliques iconiques fusant et s'infiltrant à l'extérieur de la pièce. Un chef d’œuvre du cinéma avec le grand et inégalement Al Pacino en personne. Espérons néanmoins que la finalité de notre entreprise ne se déroule nullement à l'identique que la fin sanglante et riche en perte humaine que ce film. Des voix se distinguaient au travers, laissant ainsi supposé que nos cibles étaient parfaitement éveillés et conscients, ce qui ne dura que peu de temps. « Jean. Endors les. Juste le temps d’entrer et qu’on les attache. » ordonna la jeune femme à la télékinésiste avec douceur tandis que celle-ci sortait déjà les menottes afin de les immobiliser comme il se devait. Cette dernière n'avait nullement besoin de me dire ce que j'avais à faire, car un simple regard me suffit à comprendre que je devais de me charger de cette porte des plus sécurisé et sans le moindre doute blindée. M'agenouillant pour faire face à sa serrure informatique tandis que l'adolescente se concentrait pour entrer au sein des esprits des deux frères. Tirant de ma poche la carte magnétique que j'avais programmé la veille, mon passe partout fit son œuvre avec une facilité des plus déconcertante alors qu'une petite lueur verte émanait de l'écran de contrôle certifiant le déverrouillage de cette dernière « Sésame ouvre toi » ne pus-je m'empêcher de murmurer pour détendre légèrement l'atmosphère alors que je me relevais pour faire face à une Jean littéralement statufié. La manifestation de ses pouvoirs étaient impressionnants, néanmoins je ne pu m'empêcher de légèrement m'inquiéter de son état. Figée telle une victime de la Gorgone « Jean? » tentant de communiquer avec elle sans obtenir de réponse, faisant basculer mon regard vers celui de Raven « Rassure-moi, elle va bien? » alors que cette dernière s'apprêtait à entrer dans la pièce. Conservant un œil attentif aux alentours, car si la mutante ne pouvait plus bouger de par sa forte concentration, elle serait une cible beaucoup trop facile à abattre, et cela je ne le permettrais nullement.
Pour le moment tout se déroulait sans la moindre anicroche. La pénétration dans le bâtiment, l’infiltration de toute l’équipe, l’ascension jusqu’au cinquième étage et maintenant la porte déverrouillée aisément par Daisy qui tentait un trait d’humour que je ne préférais pas relever pour ne pas paraitre « trop gentille et trop clémente » et rester au mieux dans mon rôle de leader de l’équipe. Et maintenant, l’endormissement des deux frères effectué avec brio par Jean. D’ailleurs Daisy semblait inquiète pour la jeune femme qui ne bougeait pas l’espace d’un moment.
-Non ce n’est rien.
Je m’approchais de Jean pour poser la main avec délicatesse dans le bas de son dos pour la ramener avec la réalité, et la pousser un peu dans la pièce que l’agent Johnson venait de nous déverrouiller. Une fois toutes à l’intérieur j’indiquais d’un mouvement de tête à Daisy de refermer la porte, et, les deux hommes toujours immobiles, virent se refermer sur leurs mains une délicate paire de menottes. Histoire d’être plus menaçante, je sortis un couteau de ma poche, et je venais me placer derrière un des deux, lui posant la lame sur la gorge.
-Jean. Réveille les… Agent Johnson vous leur poserez des questions.
Lançant un regard à la belle rousse et à la brune, j’appuyais sur la lame faiblement mais assez pour leur faire comprendre que je ne plaisantais pas et qu’ils allaient devoir répondre à mes questions. Et effectivement… Je pus lire dans les yeux du frère qui se réveillait en face la panique. De mon autre main, je posais mon doigt sur mes lèvres pour lui faire comprendre qu’il devait se taire.
-Tu cries. Ton frère meurt.
Répondis-je froidement et avec aussi peu d’émotions que si j’annonçais le menu du soir. Et en l’occurrence ce soir … C’était mexicain …
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Samedi 22 juin - Milieu de matinée Immeuble des Niños
Les esprits des deux frères furent aussi faciles à infiltrer que de la pluie dans un toit troué. Ils sombrèrent très rapidement dans un état léthargique, si bien que ni les bruits de fusillade provenant de la scène finale de Scarface ni l'irruption dans la pièce de trois personnes ne les firent bouger d'un millimètre. Ils se retrouvèrent rapidement menottés dans leur propre salon privé.
Quand Jean les réveilla, le premier frère sentit immédiatement le contact froid d'un couteau sous sa gorge, et ses poings se serrèrent. Quant au deuxième, il ouvrit des yeux ronds et la sueur fit rapidement son entrée sur son front. Il jeta des regards vifs et paniqués aux trois intruses, à son frère, et au flingue qu'il portait au côté, mais il ne bougea pas, rendu immobile par les menaces de la blonde qui tenait son frère.
Celui-ci semblait paradoxalement beaucoup moins impressionné que son frangin. Au contraire, il fusilla les deux femmes du regard - celles qu'il pouvait voir, il ne pouvait pas vraiment lever la tête vers celle qui lui serrait un couteau sous la gorge - visiblement énervé d'être ainsi tenu en respect par trois femmes, et blanches qui plus est. Les dents serrées, il marmonna avec un fort accent espagnol :
" L'immeuble est rempli de gens à nous. Vous sortirez pas d'ici vivantes, pétasses. "
Pendant ce temps, la main droite du deuxième frère glissait presque imperceptiblement, millimètre par millimètre, vers l'étui de son revolver…
Pour l’heure, tout se déroulait au mieux. C’était presque étonnant de constater avec quelle facilité les trois espionnes avaient réussi à investir les lieux, aussi muettes et discrètes qu’une rafale de vent dans une cage d’escalier. Est-ce que cette quiétude allait durer ? Probablement pas elle s’en doutait mais, Jean espérait que ses deux comparses soient suffisamment aguerries pour accueillir l’imprévu sans sourciller, et qu’elle pourrait les suivre sans céder à la panique, surtout.
Figée dans sa concentration mentale qui recueillait la plupart de ses facultés, son mutisme et son immobilité avaient pu quelque peu inquiéter l’agent Johnson, qui s’était rapidement enquit de son état. Entendant brièvement les voix de ses alliées, ainsi que la main de Raven qui s’était glissée dans son dos pour la faire avancer, la rouquine avait rejoint l’intérieur de la pièce sans encore ciller, jusqu’à ce que son mentor lui ordonne de les réveiller. Plissant alors légèrement ses paupières tout en éloignant progressivement sa main de sa tempe, libérant ainsi les deux frères de son étreinte psychique ankylosante. Presque aussitôt, les deux hommes se réveillèrent… Et l’un d’eux, sous la menace d’une arme blanche tenue par Raven.
Papillonnant légèrement des cils, Jean avait brièvement parcouru la pièce du regard, ses yeux vagabondant sur les deux hommes, la porte derrière eux, Daisy et Raven, les laissant mener l’interrogatoire puisqu’elle n’était nullement apte à y participer. Observant la scène avec attention, elle n’avait d’abord rien remarqué ; puis ce fut comme un vague sentiment audacieux qui se mit à flotter dans l’air. Ils éprouvaient de la colère à être ainsi neutralisés bien sûr, mais pas assez de peur —sans nul doute, avaient-ils déjà vécu bien pire, pour se soumettre aussi facilement. Intriguée, Jean avait légèrement froncé ses sourcils tout en baissant les yeux sur le deuxième frère et avait fini par remarquer l’élan discret de sa main, qui se dirigeait vers l’étui de son revolver… Oh.
« N’y pense même pas. »
Faisant résonner un écho furieux et caverneux dans l’esprit du deuxième frère pour le mettre en garde, Jean avait psychiquement bloqué sa main pour l’immobiliser et l’empêcher de se saisir de son arme. Son propre bras se tendant alors vers celui-ci pour faire valser le revolver jusque dans sa main, elle l’avait rattrapé d’un air fort satisfait, bien qu’elle ne savait nullement s’en servir. Ne sachant pas quoi en faire, elle l’avait instinctivement tendu à Daisy, en espérant que celle-ci le récupère et le mette en sécurité.
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![[Terminé] [Mission] Il faut sauver les drogués mutants - Page 2 0m7m](https://zupimages.net/up/23/48/0m7m.png)
Le plan de Raven fut alors dévoilé ; neutralisés les deux frères sans leur ôter la parole, et Jean savait déjà comment elle allait s’y prendre. Elle aurait pu neutraliser les deux d’un seul coup à la seule force de sa pensée, mais elle avait craint de froisser l’agent du S.H.I.E.L.D qui les accompagnait si elle avançait une telle chose. Hochant machinalement son visage de haut en bas pour signifier qu’elle avait compris —bien qu’aucune de ses deux coéquipières n’avait pu le voir, Jean s’était tenue derrière Raven lorsque celle-ci avait commencé à progresser dans les sous-sol, jusqu’à atteindre la porte… Posant le bout de ses doigts sur l’avant-bras de Raven pour lui signifier silencieusement d’attendre quelques secondes avant de l’ouvrir, la rouquine avait rapidement regardé de gauche à droite tout en cherchant une autre présence psychique derrière le mur… Mais non. Rien. Elles étaient seules, pour l’instant du moins.
