mission galactique

17 février - Départ de la mission

C'est peut-être la première fois que je participe à ce style de mission. C'est gentil de m'y faire prendre part. Mais je me doute que si je dois agir vite et fort, c'est la raison de mon intégration dans l'équipe. Mais j'ai pu faire un peu de diplomatie avec les Kree, même si l'être humain est bien plus diplomate. Mais cette expérience a son importance aujourd'hui. Beaucoup connaissent les Kree dans l'univers et beaucoup les craignent aussi. Ronan en est bien évidemment la cause. Ses désir de pouvoir et de vengeance envers les Xandariens a fait le tour de la galaxie. Tout ça pour dire que le fait d'avoir été une guerrière Kree durant quelques années pourraient justement nous apporter le succès de la mission. Et nous étions préparés. La Gardiens et moi même avions de bonne connaissances de la Galaxie pour aider les autres à assimiler les "lois galactiques", pour peu qu'il y en ait et surtout qu'elle soit appliquées. Notre soutien dans cette mission était donc quasi obligatoire pour que les autres soient briefés assez pour comprendre.

La nervosité fait toujours partie d'une mission, même anodine. On veut bien faire, on veut que tout aille pour le mieux. On s'y prépare, mais il y a toujours, mais toujours des imprévus. Rocket le sait bien, tout comme Peter et moi. On doit pouvoir s'adapter, réfléchir et agir à toute vitesse. Donc le communication sera primordiale et surtout l'entente. Il faudra définir qui décide et qui agit. Pas question d'avoir de divergences, où le plan tombe à l'eau. Et même ma vitesse et mes pouvoirs ne seront pas forcément mes alliés. Le but est absolument de récupérer ses codes. Coute que coute, c'est la mission première. Il ne faut pas voir ces codes détruits et perdus à jamais. Rocket ne nous le pardonnerait pas et ne se le pardonnerait pas non plus. On voulait tous que cette épée de Damoclès ne soit plus au dessus de sa tête.

J'étais plus confiante. On avait choisi l'équipe et on avait pas mal parlé de ce qu'il fallait faire ou ne pas faire. Les groupes avaient été constitués en fonction des qualités de chacun. L'inconnu demeurait des lieux. On avait si peu d'informations. Il ne fallait pas baisser les bras. On savait tous ce qu'il fallait faire et tout se déroulerait bien, j'en avais l'intuition.

Un dernier regard dans le miroir. J'ajustait la tenue et je soufflais bruyamment en me répétant qu'on avait toutes nos chances.

- Ca va le faire ! Ca va le faire !

L'auto motivation, ça avait du bon. Et le fait de se sentir confiant. je me fiait beaucoup à mon instinct, et là, il me disait qu'on pouvait le faire. On allait le faire. Il ne manquait plus qu'à prouver de quoi on était capable. Et lorsque je fermais la porte de mon appartement et que je montais sur le toit, je gardais cette pensée positive en tête. Elle ne me quitterait pas. Je prend mon élan après avoir regarder sue le ciel soit dégagé. Et je prend la direction du QG. J'y serais en un rien de temps.

J'atterris tout en douceur devant Rocket et Peter. Ils semblent tous deux nerveux. Rocket, plus que Peter. Je comprenais évidemment pourquoi. Mais il devait être heureux d'avoir des gens autour de lui, prêts à se battre pour lui. Je ne peux pas laisser tomber un ami quand il a besoin. Nous sommes tous liés de toute façon. Cette histoire avec Thanos nous a tous rapproché au point qu'on imagine même pas. Nous tous, héros de la Terre et d'ailleurs, sommes unis par ce même besoin, cette même qualité de rendre justice, d'agir pour le bien - enfin la plupart du temps. Et cette chose là nous lierait toujours. Elle est notre moteur, et nous fait toujours être présent quand on le doit. Et quand un ami à besoin de nous, pour n'importe quelle raison, on se doit aussi d'être là.

- Salut les gars. On dirait que c'est le grand jour. Prêts ? Ouais, je suis sûre que vous l'êtes. En tout cas, moi, je le suis.

leur montrer un peu de confiance ne peut que les rassurer. Et qu'ai-je à craindre ? Pas grand chose on est d'accord ? Alors, ça va le faire, on va le faire et on va réussir, pour Rocket, pour Greasy, pour nous prouver qu'on est les meilleurs. C'est encore une fois, une bonne manière de prouver que nous le sommes et qu'on abandonne jamais.

@Peter Quill @Bucky Barnes @Sophia van Saar @Lucy Orchent @Rocket Raccoon @Clint Barton  @Greasy Weasel

✩ MALICE ✩

Les difficultés pour s’endormir sont inhabituelles. L’insomnie par brûlure d’estomac, beaucoup moins. Je stresse. Même en dormant dans la chambre de la Lucky Mobile. J’ai l’impression d’être dans l’Enola Gay en route pour Hiroshima. Suis-je la seule à avoir remarqué qu’Enola, à l’envers, ça fait Alone ? Seul(e) ? Je ne pense pas : il y a quelques années, une fanfiction Netflix a inventé une petite sœur à Sherlock Holmes avec ce nom qui a fait cette réflexion, il me semble. J’ai pu penser à tellement de trucs du genre alors que mes pensées tentaient de fuir la première, et j’espère la dernière, opération paramilitaire clandestine de ma vie. Je préfère cette appellation à celle qui pourrait être employée au regard de la loi : opération criminelle. Une considération qui contribue à mon stress et que je tente de combattre en me disant que les choses peuvent se passer en minimisant les conséquences négatives pour tous les participants. Je n’ai pas pu m’empêcher de réfléchir, à un moment, à la notion de pouvoir comme on en avait discuté avec Joseph Rowles.

Tout hypocrite détestable qu’ait été l’homme, il était intelligent et sage. Avoir le pouvoir de faire quelque chose est une tentation grande. J’y ai inclus la considération Spinosienne du pouvoir surpassant la loi : non une invitation à l’anarchie mais le rappel que pour que les lois soient appliquées elles doivent être soutenues par un pouvoir supérieur à ceux qui veulent les ignorer. On est pleinement dans ce cas-là, actuellement. Sur Terre, et c’est débattable, le SHIELD est le pouvoir chargé de forcer les super-héros à respecter les lois ; sous réserve qu’ils le fassent réellement, tant respecter les lois que les forcer à le faire. La galaxie est un tel bazar que la question en est plus simple : est-ce qu’Orgocorp ou ses alliés ont le pouvoir de nous forcer à respecter leurs lois ?

J’espère pouvoir régler cette question par un seul abus de confiance, le bagou nous permettant de récupérer les données sans violence. Je crains d’être la seule à y croire et le fait que le chef de l’équipe d’infiltration diplomatique, donc chargé de faire l’abus de confiance, n’y croit pas lui-même augmente mes craintes. Sa certitude quant au fait que la violence est inévitable entre dans un cycle contre lequel je veux me tenir. Sans doute a-t-il raison et suis-je trop idéaliste ; Nathan est de cet avis. Mais je ne ferais aucun compris là-dessus : je veux être une héroïne pour améliorer les choses et non pour les empirer. Or, je vois tellement de moyens qu’on les empire.

Si l’on est pris, la meilleure option serait pour nos victimes de réclamer diplomatiquement à la Terre notre arrestation et notre extradition, forçant le SHIELD à nous déclarer tous criminels. La pire option c’est la guerre interplanétaire. Je sais que les Avengers seront là et qu’ils ont déjà gagné des batailles de ce genre mais il y a toujours des morts et, cette fois, cela serait de notre faute. Il est compliqué de concilier l’affection et le soutien que j’ai et veux apporter à Rocket afin qu’il dépasse ses traumas et vive sans crainte avec la conscience que cela peut impliquer la destruction de toutes nos vies voire de celles de gens qui n’ont rien demandé.

Parce que les sentiments sont clairement du côté de Rocket. Jamais il ne pourra outrepasser les traumas qui l’ont mené à l’existence s’il porte une trace de ceux-ci sur le cœur ; littéralement. Pareil pour Greasy. Ils ont le droit à la liberté, physique et mentale. Ils ont le droit de risquer leurs vies comme les autres et non plus que les autres. Ils prennent le pouvoir de s’accorder ce droit. Reste à utiliser ce pouvoir de la meilleure façon qui soit, afin que les autres en subissent le moins de conséquences négatives possibles. Et hop, retour à la case départ. L’Ouroboros. Pour une lesbienne dont l’animal totémique est le chat, je suis très douée pour être un serpent qui se mord la queue.

Je me tiens face au miroir de plein pied, au fond de la pièce principale de mon bus de tournée. Autour de mon visage se voulant neutre se trouvent mes cheveux roux détachés à l’exception d’une mèche devenue tresse afin d’occuper mes mains et mon stress durant le voyage allé. Comme le reste, elle tombe sur les épaules de ma combinaison blanche et les épaulettes ajoutées à celle-ci. Le kevlar-29, puisque je n’ai toujours pas accès à mieux, me va de la gorge aux pieds et voir un bustier comme des cuissardes être renforcés. Mes mitaines et mes bottes tactiques sont blanches également, trouvant leur contrepoint dans le roux de mes cheveux et le noir des autres accessoires : des protections de poignet, contenant un détecteur Trask éteint à droite et une montre connectée à gauche, ainsi qu’une ceinture qui supporte les fourreaux de deux matraques télescopiques, la pochette de mes lunettes connectées, deux chargeurs de rechanges ainsi que les sangles des holsters de cuisse. A gauche, mon smartphone. A droite, un glock 19. Mes mains s’en viennent à mes hanches alors que je prends la posture de puissance de Wonder Woman pour m’encourager. Faire semblant jusqu’à ce que ce ne soit plus le cas.

J’entends que ça peste de l’autre côté de la porte de bois à ma droite un instant avant que celle-ci ne s’ouvre. Je la retiens d’une main pour qu’elle ne me cogne pas puis la tient tout court alors que Nathan passe à reculons, la ruche de Queenie dans les mains. Le bloc blanc est long comme large de 50cm et haut de 56cm, le tout pour 54kg. Autant dire que je le porte pas. Nathan étant capable de me porter, c’est lui qui s’en charge. De toute façon, dans le doute, c’est lui qui porte. Ensuite c’est Enzo. Et après c’est tout.

Je laisse mon porteur passer devant pour sortir du véhicule avant d’aller toquer trois fois à la porte de la salle de bain, soit l’espèce de cagibi de l’autre côté de ce fond de pièce.

« Aller So, je t’ai dit que t’étais classe avec mon cadeau, l’encourage-je pour qu’elle finisse par sortir de la pièce qu’elle a utilisé pour se changer. Puis avec ton masque, personne saura que c’est toi. »

Le moulant ne va pas à tout le monde mais elle s’en sort très bien je trouve. Et je ne dis pas cela parce que c’est moi qui ai fait le design. Enfin, si un peu. Juste le masque qu’est pas de moi mais bien à sa demande. Garder son identité secrète… à part Spiderman, est-ce qu’il y a un super-héros qui le fait ? On a des super-héros secrets, comme Jean, et des super-héros publics, comme le reste, mais on n’a pas beaucoup de super-héros publics avec identité secrète. Après, est-ce que Sophia et les Maîtres des Arts Mystiques se considèrent comme des super-héros ? Ils peuvent pas vraiment être qualifiés de Civils, pour moi. Il est cependant prévu que je théorise les rôles dans la dynamique de groupes des équipes, pas les équipes et organisations elles-mêmes.

« Je commence à descendre. »

Je délaisse la porte et l’amie derrière elle pour suivre l’ami ayant franchi l’autre porte et descendant les escaliers pour en faire de même avec une homologue. Sur le plan de travail du coin cuisine mitoyen à la salle de bain, je récupère une mallette et entreprend de marcher avec elle à mon côté.

Au pied de la Lucky Mobile, Enzo tient un diable de manutention pliable afin que Nathan pose la Ruche dessus. Je m’arrête pour les regarder, me demandant s’ils peuvent m’accompagner jusqu’au vaisseau pour continuer à porter ou si je dois pousser et donc demander à Sophia de le faire, puis tourne le regard vers le grand hangar dont j’ignore l’utilité mais sur le parking duquel on se trouve. Est-ce que le vaisseau se trouve dans celui-ci ? Je ne le vois nulle part pour l’instant.

Mon tour d’horizon me fait néanmoins remarquer le quatuor déjà réuni. J’ignorais qui des Gardiens, arrivant ensemble, ou des Avengers, vivants sur place, seraient là en premier mais j’ai eu à moitié raison ; c’est une manière de voir le verre à moitié plein. Deux Gardiens, Rocket et Peter, ainsi que trois Avengers, Rocket, Carol Danvers et Bucky Barnes. Ça me fait sourire de réaliser à quel point Rocket est dans toutes les équipes de super-héros, au final. Sachant que le fait que j’en rajoute une n'y changera rien puisque j’aimerais qu’il y soit ambassadeur. Sourire qui s’efface vite cependant vue les mines de tout le monde. Captain Marvel semble la plus à son aise. Voire la seule à son aise. Alors j’inspire par le nez et, une fois que Sophia m’a rejoint, j’entreprends d’aller les voir en levant la main gauche.

« Youhou, salue-je avec un sourire forcé et une agitation de la main pour faire coucou alors que je m’approche, secondée par Nathan et Sophia. Devinez qui c’est qui a des cadeaux pour tout le monde ? »

J’accepte comme réponses les "toi" et les "je-sais-pas". Tout autre individu désigné devra faire ses cadeaux lui-même ! Une fois le diable supportant la Ruche d’@robeez posé à mon côté après que je me sois posé à celui des autres, c’est la mallette que je pose sur la Ruche qui me sert de table.

« Voici Red, présente-je Sophia en respectant le fait qu’elle préfère garder son identité secrète. C’est pas elle qui a des cadeaux pour tout le monde mais c’est elle qui sortira tout le monde de la litière si on a les pattes dedans. Téléporteuse classe et première classe. »

Ne me remercie pas Soso, tout le plaisir est pour moi. Tu me connais, je vais tâcher de faire partager : j’ouvre la mallette et dévoile de la mousse noire percée de colonne contenant toutes une paire de lunettes, une montre, une oreillette sans fil, avec bouton d’activation et de désactivation du micro, ainsi qu’un téléphone connecté pour la partie basse ; pour la haute, c’est trois tablettes qui sont rangées.

« Alors alors, que je me souvienne, commence-je plus pour le suspens qu’autre chose. Roro, tu es numéro 1. Je t’ai pris des lunettes ovales parce que je trouve que ça va bien avec ton visage et que cela rappelle les lunettes de soudure que tu utilises quand tu bricoles donc ça devrait pas te perturber. »

Je récupère les lunettes de la colonne 1 pour les lui tendre avec un sourire plus vrai que précédemment, puisqu’il me fait plaisir de lui faire ce cadeau et d’essayer de lui remonter le moral.

« Oui, je sais, le cordon est moche et fait grand-mère mais c’est pratique pour éviter qu’elles tombent, concède-je de bonne grâce à une réplique à laquelle personne ici à part moi n’a peut-être pensé mais qui vaut le coup si elle fait sourire ne serait-ce qu’un seul individu. Tu as la montre connectée qui va avec, ainsi que l'oreillette et le téléphone pour centraliser cela comme faire le relai au PC. »

Une fois les équipements distribués, je me retourne vers la personne qui est plus proche de lui : Peter Quill.

« Alors, Peter, numéro 5. Lunettes d’aviateur. J’ai pas mal hésité avec des lunettes rectangulaires le plus fin possible mais t’as trop la classe des années 80 pour ça. Puis je risque d’avoir beaucoup de choses à afficher sur tes écrans, sorry not sorry ! »

Je donne les lunettes et leur cordon avec le sourire puis en fait de même avec la smartwatch et le smartphone.

« Madame Danvers… 4. Aviateur aussi. Vous étiez dans l’US Air Force il me semble donc je pense pas que vous auriez accepté autre chose. J’espère ne pas m’être trompée et, sinon, ben c’est trop tard. »

J’hausse les épaules avec un sourire puis tends une main vers les deux aviateurs, paumes vers le sol et doigts écartés.

« Si jamais ça vous gêne pour vos casques, sentez-vous libre de les enlever. Juste que les lunettes font plus touristes que les casques et que je les utilise comme ATH, quoi. »

Mes mains ayant fini de soutenir une remarque qui se veut apaisante et non provocatrice, je me retourne vers le Soldat de l’Hiver.

« Alors vous, ça a été compliqué. Les aviateurs vont très bien sur votre visage, surtout avec une casquette, mais d’un autre côté un petit style biker avec lunettes carrées fines ça serait probablement très bien, dis-je en joignant mes mains l’une contre l’autre en prière avant de désigner les deux hommes auquel j’entreprends de parler ensuite. Si Peter et vous voulez faire un boysband, je veux être votre costumière et accessoiriste. »

Une petite pause à un trait d’humour qui n’a pas l’air d’en être un, après tout s’ils disent oui je dis pas non, puis je reviens à mes affaires actuelles et non possibles.

« Du coup aviateur aussi pour vous. Avec, de préférence, la montre connectée sur votre poignet droit. Je pense pas pouvoir prendre vos constantes vitales sur votre bras robotique. »

Je ne perds pas mon sourire, d’autant que je n’ai plus autant à le forcer qu’avant, et j’attends les arrivées des autres pour leur faire le même manège. Clint a le numéro 2 tandis que Greasy le 6 et tous deux ont le droit à des lunettes rectangulaires très fines car c’est ce qui leur ira le mieux je pense. Cordon obligatoire, évidemment.

« Bon, sinon, il parait que les Avengers ont aussi un cadeau pour moi ? Il est où le pioupiou aux ailes rouges ? Je parle d’Aile Rouge, hein ? J’ai appris pour Sam. Et, Bucky, promis j’essaierai d’en prendre parfaitement soin. »