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 Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ?

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Felicia Hardy
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 4 EmptyMer 21 Fév - 11:47




DanceOh, let me see your beauty when the witnesses are gone
Let me feel you moving like they do in Babylon
Show me slowly what I only know the limits of
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love

    Son coeur bat la chamade au point qu'elle en serait sourde, si elle ne se concentrait pas sur les paroles de Matt. Sur ses remarques concernant sa tenue, sur le fait que si elle était son assistante il ne pourrait certainement pas se concentrer. Cela la fait doucement rire, et baisser sa tête dans une gêne et une joie à grand peine contenue. Il n'y a que lui qui arrive à autant l'épanouir et brasser sans commune mesure tout ce besoin qu'elle a de lui donner le meilleur et l'imprévisible. Et que toujours il puisse s'embarrasser avant de l'embrasser. D'ailleurs, à sa grande surprise, alors qu'elle appose ses mains contre ses propres clavicules, elle l'entend bafouiller. Non pas que ce soit étonnant mais ... le regarder comme ces autres fois, a une saveur différente. Parce qu'elle pense à ces fleurs, à cette façon qu'il a de chercher ces mots, dans toute cette passion détonante, qui la tire peu à peu vers lui, dans toute son inconscience.

— Je suis prête à répondre à tous vos besoins, Mr Murdock.

Dit-elle de but en blanc, de toute son impulsivité et de cette dévotion dont sait faire preuve l'assistante, mais aussi la petite amie de cet homme formidable, qui n'a de cesse de la faire chavirer, chaque jour passant. Felicia angoisse alors un instant, ayant peur d'en faire trop, de trop se donner, de trop faire partie de sa vie, en raison de ce qui les a secoué des mois plus tôt. Elle a peur qu'il y ait encore ce sentiment de non appartenance qui traîne, alors qu'elle, est prête à tout pour que le monde accepte leur décision. Quand bien même le refus de cet oscar, le fait qu'elle se soit décidée à s'engager sur des projets plus indépendants et disparates fasse que, elle n'aura pas la grandeur et les strass hollywoodiens courant sur sa peau. Parce que ce n'est pas tout ça, qui la fait briller en cet instant. Ce n'est pas eux qui lui soutirent cette déclaration qui la démonte, et la secoue. C'est lui.
Et elle le regarde se mouvoir, les bras croisés, les mains crispées sur la matière épaisse de sa veste. Avec ce regard empli d'amour, cette bouche entrouverte laissant fuser cette respiration un peu saccadée. Avec sa barbe, ses cheveux un peu hirsutes dus à cette course, ses manières et ce costume qui serre un peu la ligne de ses muscles, elle le trouve parfait. Parfaitement ... ses yeux se lèvent sous ces verres pour réprimer à grand peine ce frisson et ces mots qui lui venaient à l'esprit. Jamais elle ne le déprécie, non. Mais elle ne sait pas, il y a quelque chose ce soir qui rend tout si tendu et si intense. Après, on peut lui dire que chaque jour a son lot de surprises et nouvelles sensations, même si l'on en a vécu des similaires durant ces dernières années.



   Elle a ramené les blinis une fois chauffés, et s'installe, bien qu'elle s'inquiète de ces élans nerveux dont il fait soudain preuve. Que se passe-t-il ? Doit-il partir sur une nouvelle affaire qui va lui demander tout son temps ? Une promotion ? Un truc que son père aurait encore dit qui a depuis remis le feu aux poudres ? Après une fixation sur les doigts de Matt, son menton se relève pour le fixer, non sans être parcourue d'un élan nerveux et d'un soudain haut de cœur. Puis, il y a cette phrase qui fait l'effet d'un véritable coup. Epouse moi. Une violente inspiration la prend, dans le besoin de savoir si elle est en train de complètement délirer ou vivre une espèce d'expérience de mort imminente. Mais non, sous l'assommé de cet oxygène, elle se rend compte que Matthew a bien prononcé ces mots. D'autant plus quand sa main rejoint la sienne et lui laisse entre leurs paumes la sensation froide du métal. Elle en tressaille, et écarquille les yeux, ne sachant pas quoi dire, tant elle ne s'était pas préparée à cette éventualité.
Et elle l'écoute. Avec tout son coeur, tout son regard, toute son attention. Quitte à en avoir les yeux brillants d'émotion, le palpitant au bord des lèvres, et des tremblements nerveux la secouant quand elle entend avec quelle impulsion il les ramène au début de tout. À ces mûres, à ce bracelet qui maintenant s'est bien effiloché. À ces "moi aussi" qu'elle ne peut guère prononcer en cet instant, alors elle opine du chef, bouge légèrement ses épaules, plisse ses lèvres dans des mimiques timides d'approbation. Il veut lui montrer à quel point il lui appartient et là, c'en est trop. Une larme de joie s'échappe, alors que les rougeurs ont définitivement teinté sa peau si blanche en temps normal.

— Matt ...

Sa voix tremble, alors qu'elle sent sa main se départir de la sienne et ne lui laisser que cette bague, cette promesse qui fera que oui, il lui donne d'une certaine manière tout son cœur dans cet acte. Elle étreint donc l'image de ce cœur tendrement, avant de le ramener contre elle, contre son propre cœur, et de lentement le glisser sur son annulaire droit.

— Penses-tu que je vais te dire non ?

La détermination fuse dans son regard, bien que sa gorge reste incroyablement serrée, tant elle se doit de réprimer toute cette émotion, cette envie furieuse de l'embrasser et de laisser tomber tout ce diner. De lui prouver à quel point elle voulait se donner à lui ce soir.

— Si ça pouvait se faire mille fois, je te dirai oui mille fois, Matthew Michael Murdock. Je t'aime, et je veux passer le reste de ma vie à leur dire que oui, ce genre d'histoire est possible. Et combien je refuse de me séparer de toi.

Et finalement, Felicia laisse tomber ces blinis. Elle se lève, s'avance vers lui d'un pas presque bondissant pour se jeter dans ses bras, se poser contre ses cuisses, se presser contre son torse, et prendre entre ses mains son visage. Puis elle l'embrasse, l'enveloppe de sa présence et de son amour en ne se souciant guère d'en perdre le souffle ou le cours de ses pensées. Tout ce qui compte, c'est lui, et seulement lui.



   Il peut l'emporter où il le souhaite, Felicia se laissera emporter. Car ce n'est pas pour un autre qu'elle se complait à apparaître aussi vulnérable et aussi à nu. Ce ne sont pas les autres qu'elle séduit de bout en bout en étant simplement sa personne. C'est encore moins eux qui la font frémir et tressaillir à la moindre caresse, au moindre levé de vêtements et au moindre regard échangé dans la passion d'un moment. Matthew la consume d'un feu ardent qui brûle toutes les profondeurs de son être, alimenté par cette attraction irrésistible qui l'embellit et la dévoile entièrement à ses yeux. Sa bouche embrasse ses lèvres, puis ses joues, son nez, dans un besoin de capter chaque courbe une nouvelle fois, pour que s'imprime une mémoire de ses formes via ce toucher.

— Felicia Murdock ... ça sonne plutôt bien.

Lâche-t-elle en allant coller son visage contre la nuque de Matthew, dans un mélange de soulagement et de joie se diffusant peu à peu dans chaque pan de son corps et de son esprit.

— Et ça prouvera aussi qu'il n'y a que toi qui a le droit de m'avoir. J'ai hâte de voir mon père s'insurger, pendant que ma mère va éclater de rire.

Lui et son daughter complex peuvent bien aller se faire cuire un oeuf. Felicia en rit et étreint un peu plus le brun pendant un court instant, avant de se dégager lentement pour le reprendre au visage, et en caresser les pans, dans un doux passage des pulpes sur sa peau.

— On mange, on parle un peu de tout ? Tu sais que j'ai appris que les chaussons portés par Judy Garland dans le Magicien d'Oz ont été retrouvés ? Un homme les avait volés en pensant qu'ils étaient incrustés de rubis, alors que ce sont des perles de verre et des paillettes. En sachant que quand même la paire fait 3,5 millions de dollars. Mais je ne pense pas que tu vas t'emparer de cette affaire, pas vrai ?
Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 4 EmptyMar 27 Fév - 22:49




(WHAT IF...) WE WERE SOULMATES

five years later

It's gonna take a lot to drag me away from you. There's nothing that a hundred men or more could ever do. Hurry boy, she's waiting there for you--  feat. @Felicia Hardy



J’aurais peut-être dû mettre des formes, faire les choses différemment et quelque part, préparer Felicia à cette annonce, à cette demande. Quoiqu’il en soit, ce n’était pas une décision prise à la hâte ou sur un coup de tête, c’était quelque chose de mûrement réfléchi. Une idée, une envie, un besoin peut-être même qui comme une graine, s’était planté dans mon esprit il y a de cela plusieurs fois et qui avait germé au fil du temps. Non, ce n’était clairement pas un coup de tête. J’avais eu trop peur de la perdre, de ne jamais la revoir pour ne pas y avoir réfléchi. Ces deux mois sans elle, dans la plus extrême des solitudes m’avaient remué, presque brisé même. Ces deux mois m’avaient terrifié parce que mon cerveau, mes pensées les plus sombres, les plus amers avaient pris le dessus sur la raison. J’avais imaginé des choses, j’avais aperçu une vie sans elle, ma vie sans elle et quand bien même je m’étais renfermé sur ma petite personne, quand bien même j’avais essayé de paraitre fort, j’avais été détruit. J’avais vu ce qu’aurait été mon existence si elle n’était plus là, j’avais vu ce qu’aurait été mon monde sans Felicia, j’avais imaginé d’autres mains posées sur elle, d’autres lèvres effleurer les siennes, je m’étais enfoncé dans une spirale tortueuse et dangereuse, une tornade de sentiments tumultueux uniquement motivés par la peur.
Tout cela pour en arriver toujours à la même finalité, à la même conclusion : je ne pouvais pas être sans elle, je ne pouvais exister, vivre, rire, respirer sans Felicia. Elle était beaucoup plus qu’une raison de vivre, tellement plus importante qu’une motivation à me lever le matin. C’était difficilement explicable mais pour faire simple et en défiant les règles du corps humain, j’avais compris que mon cœur ne fonctionnait que grâce à elle. Si elle n’était plus là, s’il n’y avait plus ce lien entre elle et moi, mon cœur n’avait pas cette énergie qui le poussait à battre.

Aveugle mais pas tant que ça, je pouvais ressentir sa réaction, avoir accès de par mes sens à ce choc qu’avait provoqué ma demande, brutale. Oui, j’aurais peut-être dû m’y prendre autrement, lui annoncer différemment mais dans ce cas, je n’aurais pas été égal à moi-même. Ce serait mentir de dire que je n’y avais pas pensé, que lorsque cette idée me trottait dans l’esprit et que je me demandais encore comment m’y prendre, je ne m’étais pas visualisé à poser un genou au sol, face à elle. Mais agir de la sorte ne me ressemblait pas, quand bien même Felicia me poussait à déborder d’un amour inconditionnel pour sa personne, je n’aurais jamais pu procéder de cette façon. Peut-être que j’aurais néanmoins pu lui demander différemment, un peu moins brutalement mais…mais c’était un cri du cœur, un cri de mon cœur.
C’était un hurlement même qui reflétait toute la douleur, toute la peine et la solitude que j’avais pu ressentir durant ces deux longs mois. C’était quelque chose qui avait besoin de sortir parce que ces sentiments contraires à ce que j’éprouvais pour elle, étaient toujours là, embusqués dans un coin de mon cerveau car mon cœur, lui, était entièrement conquis par cette femme. C’était l’éternelle bataille de la raison et du cœur, la minuscule voix qui me susurrait que ce qui était arrivé une fois pouvait revenir à tout moment alors que les martèlements dans ma poitrine me hurlait qu’il n’y avait aucun doute à avoir, qu’elle était la raison qui poussait la mienne à être déraisonnable.

Avais-je eu peur qu’elle refuse ? Cette même raison pourrait me pousser à articuler un oui bien faible, mais ce n’était pas le cas. Je n’avais jamais douté, pas une seule fois, pas un seul instant, pas une seule seconde. Jamais, jamais je n’avais douté de ses sentiments, jamais je n’avais osé remettre en question ce qu’elle m’apportait, ce qu’elle m’offrait d’elle. Si j’avais un jour douté, c’était uniquement de ma capacité à m’intégrer dans un monde qui n’était pas le mien, dans son monde et au final, cela avait été une erreur de jugement de ma part. Tout n’avait été qu’une simple et basique question de communication là où j’avais égoïstement vu une notion de sacrifice de ma personne. J’avais eu tort, je m’en voulais toujours de m’être trompé à ce point et d’avoir en sorte été l’élément déclencheur de cette rupture. Bien que dans cette réalité mes sens n’étaient pas aussi affutés que dans d’autres, je pouvais tout de même entendre son cœur battre avec puissance, je pouvais tout de même sentir sa gorge se serrer, ses lèvres trembler et sa voix fuir ses intonations pourtant si douces, si claires.

« Est-ce que ce serait prétentieux de dire que non, je n’ai jamais douté ? Je vais me répéter Feli mais…mais c’est purement symbolique. Pour moi on n’a pas besoin de ça pour être ensemble, pour être certains d’être ensemble et que…que ça fonctionne vraiment entre nous, parce que c’est un fait. C’est indéniable que rien ne peut nous séparer, que toi et moi…que toi et moi c’est beaucoup plus que ce que les autres peuvent voir ou imaginer. Je voulais juste que ce soit plus officiel, que quelque chose de physique marque le fait qu’on sera toujours tous les deux, quoiqu’il arrive. »

Difficile de mettre des mots sur des choses qui n’étaient pas nécessairement claires dans mon esprit, mais je m’y essayais. Je n’avais pas de motivation particulière à ce que mon nom écrase le sien, à ce qu’elle préfère de le joindre au sien, à passer une bague à son doigt, même si maintenant qu’elle l’avait fait, c’était plutôt beau et gratifiant. À vrai dire, mes peurs passées m’avaient plutôt poussée sur une réflexion plus primale, plus basique…plus axée autour de la possession. Cela aussi ne me ressemblait pas, mais j’avais agi tel un animal acculé, blessé et c’était mon instinct qui avait parlé. Je voulais qu’au-delà de ce que nous représentions l’un pour l’autre elle puisse dire que j’étais à elle, que je lui appartenais corps et âme jusqu’à ce que la mort nous sépare. De mon côté, dans cette vie comme dans l’au-delà –croyances oblige, je ne doutais pas que je la retrouverais.
Alors lorsqu’elle traversa ce mince espace qui nous séparait, lorsqu’elle vint s’asseoir sur mes cuisses et se lover contre moi, mon cœur lâcha. Je sentis ces barrages vieux comme le monde que j’avais érigé tout autour de mes émotions céder. Ces limites n’avaient pas lieu d’être avec Felicia, ça aussi c’était un fait et pourtant, j’avais toujours énormément compartimenté…sauf avec elle. Je ne pouvais rien lui cacher parce que son acceptation, ces combats qu’elle avait mené pour moi, cet amour qu’elle me donnait, toutes ces choses me poussaient à être moi-même, juste pour elle. Alors, une larme, peut-être deux et d’autres même roulèrent sur mes joues, créèrent des sillons symboliquement dédiés à la joie que j’éprouvais en cet instant. Et mes bras se refermèrent autour d’elle, l’enserrèrent de tout cet amour que je lui vouais et la serrèrent contre son torse dans lequel elle faisait battre mon cœur.

« Felicia Murdock, Hardy-Murdock, Murdock-Hardy…peu importe, il n’y aucune obligation et rien ne nous force à faire comme tout le monde. C’est excessivement possessif mais c’est ce que je veux Feli’…Je veux être à toi, exclusivement à toi et même si c’est déjà le cas, je veux que le monde entier le sache. Je veux être le type dont la place est enviée par tous les hommes de cette planète, je veux être le mari de Felicia Hardy, je veux être le petit avocat qui a grandi à tes côtés et qui passera toute sa vie avec toi. Et ton père ? Je suis sûr que ton père aurait voulu que je lui demande ta main, mais je pourrais lui offrir les gants du mien si ça lui permet d’avaler la pilule. »

Sentir sa bouche, ses lèvres se déposer sur chaque partie de mon visage me remplissait de bonheur et cela se voyait. Mes yeux, bien que brumeux, étaient brillants et les larmes n’y étaient pour rien. La seule responsable de cet éclat de joie se tenait entre mes bras et je me perdais dans les caresses de ses doigts sur ma peau. Le sourire qui étirait mes lèvres refusait de disparaitre parce que là, en cet endroit, en cet instant, j’étais sans l’ombre d’un doute l’homme le plus heureux de ce monde.

« Mmh…l’affaire pourrait être intéressante, surtout si on se positionnait en défense de ce pauvre voleur…J’ai toujours eu un faible pour les voleurs, ce sont eux qui ont les meilleurs motivations de commettre des délits et généralement, leurs histoires, leurs parcours de vie sont passionnants, plein de rebondissements et sujets aux meilleurs défenses ! Je vais en parler à Fog’ et tu sais quoi ? Je crois qu’il va adorer. »




L’Église de Clinton, lieu où j’avais passé une bonne partie de mon enfance, lieu qui m’avait accueilli après la mort de mon père avant que je ne sois redirigé vers l’orphelinat, quelques pâtés de maisons plus loin. Il n’y avait rien de clinquant là-dedans, rien qui ne pouvait amener une star du cinéma ayant refusé un Oscar à s’y marier. Et pourtant, quand je parlais de symbolique…C’était l’endroit le plus proche, c’était quasiment le lieu-même où une jeune fille avait sauvé la vie d’un gamin aveugle. C’était là, à quelques mètres de cette église que j’avais rencontré la femme d’une vie, celle de la mienne. Le Père Lantom passa près de moi, s’arrêta un bref instant à ma hauteur et posa une main lourde de sens sur mon épaule. Mon regard vide, masqué par ces éternelle lunettes rouges croisa le sien et c’était bien suffisant, il n’y avait rien d’autre à ajouter. Cet homme aussi avait été un sauveur, un père de substitution avant d’être le confident, l’épaule sur laquelle je m’étais tant appuyé. Il hocha doucement la tête et quitta le perron pour entrer dans sa paroisse.
Certains nommaient cet instant comme le plus beau jour de leur vie, quelque chose d’inoubliable qu’ils souhaitaient montrer à tout le monde. Pour moi, c’était quelque peu différent. Même s’il s’agissait d’un jour pour le moins spécial, d’un jour particulier, ce genre de choses était toujours différentes pour moi. Si les invités, triés sur le volet étaient déjà installés à l’intérieur de l’église et que Felicia n’allait certainement pas tarder, je restais encore un court instant à l’extérieur, mon regard porté vers les cieux.

J’aurais tant aimé que mon père soit là. Je ressentais ce terrible pincement au cœur, cette expression du manque que rien ne pouvait combler et je soupirais longuement. J’aurais aimé que beaucoup de choses soient différentes, que mon père puisse entrer dans cette église avec moi, que Felicia puisse rencontrer cet homme qui avait forgé mon caractère, cet homme qui me manquait tant. Surtout en cet instant, surtout pour ce moment.

« Matt ?
- Mmh ?
- Ça va ?
- Ouais, je…Ouais. Ça va.  
- Tu doutes ?
- Quoi ? Non, jamais de la vie. C’est juste que…
- Ton vieux ? Je comprends. Dis-toi qu’il doit regarder tout ça avec une bière et qu’il est certainement fier de tout ce que t’as fait. Crédible ?
- T’as l’air crevé Fog’.
- C’est ta version polie de t’as une sale gueule Fog’ ? Je suis crevé, Matt. Mais ça va, je m’y habitue. J’ai pas vraiment le choix de toute manière. Bon, on rentre Murdock ? Ta dulcinée va pas tarder et j’aimerais vraiment profiter de la tronche que va faire son père en remontant l’allée à son bras. »

Pas faux. À mon tour de hocher silencieusement la tête, de prendre Foggy par le bras et d’entrer dans cette église qui, quelque part, avait vu naitre Matt Murdock. L’état de mon ami me préoccupait et quand bien même je saluais les différents invités qui m’interpellaient alors que nous nous dirigions vers l’autel, je gardais mes sens braqués sur Foggy. Il était épuisé, son cœur battait faiblement et sa tension était au plus bas. J’aurais aimé pouvoir en faire plus pour lui, être capable de l’aider plus que je ne le faisais déjà, lui offrir une solution pour qu’il puisse se sortir de cette maladie de merde.
Et puis il y avait ce costume, cette chemise et cette cravate qui me donnaient l’impression d’étouffer, d’avoir du mal à respirer comme si…comme si j’étais stressé par l’événement. Peut-être qu’il y avait un peu de ça au final, pas par rapport à Felicia mais principalement à son père et à ce qu’il pourrait faire ou dire. J’allais cependant me positionner non loin du Père Lantom et Foggy vint se placer à côté de moi, relâchant mon bras pour tapoter amicalement les côtes.

« Tu trembles, Matt.
- Il fait froid.
- On est au mois de juillet…
- Va te faire foutre Fog’. »


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 4 EmptyMar 2 Avr - 15:11





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    Parfois, pour l'autre et même pour soi, on fait des changements. Parfois, ces changements sont un moyen de sacrifier une partie de soi, de se rendre compte qu'au final, l'on a été idiots de les faire, et on regrette alors dans l'amertume et la tristesse. Mais parfois, ces changements sont nécessaires, magnifiques, à tel point que quand on leur fait face, quand on les embrasse totalement, on ne peut que sentir cette douce chaleur caresser nos joues, et couvrir de cette soie éthérée notre coeur. Felicia regarde par la fenêtre les invités arrivant pour cette cérémonie sommes toutes modeste et discrète, qui tout de même attire les regards de certains curieux. D'ailleurs, il y a déjà des tweets, une photo postée d'elle, sans qu'on sache vraiment si oui ou non, c'est acté. Si après ce passage dans ce talk show en montrant autant sa bague que son fiancé dans l'assemblée, Felicia Hardy passe à l'étape suivante.
Et si ce ne sont que des hypothèses, des rumeurs pour le moment, bientôt ce sera vrai. Car oui, Felicia, cachée dans la plus haute pièce de cette église représentant tant et tant de souvenirs sur le pourquoi de cette décision, va les confirmer. Elle ne sera plus juste "sa" fiancée, mais "sa" femme. Pour la vie. Pour toujours. Elle en est sûre. Tout ce qu'ils ont pu traverser, vivre, même si tout cela semble désuet quand ailleurs des super héros se battent, s'affrontent déchirent le monde de leur lumière contre des menaces voulant l'assombrir, pour eux, c'est beaucoup. Et ça le restera, car ils sont devenus ces versions inespérées, qui sans doute ont su frustrer nombre de personnes qui jamais n'ont pu les atteindre et changer la donne. Être adulte, ce n'est pas que faire preuve de force, de volonté. C'est aussi accepter la franchise, le fait qu'un coeur peut bondir pour une personne et le lui crier par les mots ou par les gestes. C'est lui dire oui, pour la vie et avancer avec lui car l'on sait, l'on sait que c'est lui.

— Alors prête à faire ton entrée Pretty Woman ? Ou j'ai le temps de me refaire une seconde fois les ongles.

— Pour une fois que je me tais dans un moment philosophique. Ma voix te manque tant que ça, même pendant cinq pauvres minutes ?

— Rappel : Ce n'est pas moi qui me marie avec toi.

Felicia roule des yeux et ignore Mary, son amie, sa témoin. Bien sûr qu'elle sait. Mais elle est paralysée malgré elle. Pas parce qu'elle a peur et veut fuir, mais parce que ce moment est tellement grand, tellement fort et imposant, elle se sent alors petite, insignifiante. Comme beaucoup avant elle, Hardy comprend l'importance de cet instant, le pourquoi on veut tellement que ce soit parfait car on se dit que ce sera le seul, en raison de cet accord que l'on a avec l'autre. Et elle en est sûre, quand elle descendra, quand elle le verra, il sera parfait. Comme toujours.



   Descendant finalement les escaliers, Felicia se fait arrêter par la présence de son père, qui attend adossé au mur, non loin de la fin de ces marches. Il a vieilli, gagné pas mal de rides plissant son front ainsi que des cheveux plus grisés, mais pas son regard vif et moqueur. Mais il est aussi happé par la beauté de sa fille, de ce trésor qu'il a toujours couvé becs et ongles malgré son orgueil parfois démesuré. Il n'en revient toujours pas de ses choix, de cette façon qui, au final l'a rendue d'autant plus belle et rayonnante, d'autant plus impertinente et capable dans ce monde qui n'en veut qu'aux belles choses et au fric. Edward Hardy se rend compte avec la prise d'âge, ses sacrifices silencieux, qu'il a été sacrément con. Et Élise ne s'était pas gênée pour lui rire au nez quand il l'avait dit de lui-même, alors qu'ils buvaient leur cognac face à ce feu de cheminée. Felicia est magnifique, et cet abruti mais tout de même gars qu'il allait devoir appeler gendre, allait avoir ce trésor pour femme.

— Tu sais, je vais paraître un peu concon, et je suis sûr que toi et ta mère vous allez me juger, mais si j'avais eu ton âge et pas marié, j'aurai été l'enfoiré qui se serait levé pour dire non à cette union.

— Pourquoi ça ne m'étonne pas.

Elle roule des yeux, il tend la main. Et elle la prend, parce que c'est lui qui doit l'amener jusqu'à l'autel. Mary est aussi à leurs côtés et souffle des pitreries du père Hardy, mais elle ne se permet pas d'en rajouter pour mettre encore plus sous pression la pauvre blonde. Qui d'ailleurs serre fortement le bras de son père par peur de se sentir vaciller. Ils sont devant la porte les menant au choeur de l'église. Felicia se sent mal, fébrile, elle ne se sent pas parfaite, pas capable d'être la meilleure version d'elle-même pour cet homme. Elle qui crève pourtant de confiance habituellement a la peur au ventre.

— On annule ?

— Dans tes rêves.

— T'es sûre ma fille ? C'est pas plutôt un cauchemar ?

— C'est ça fais le fier, mais dans le fond, ça te crève le foie d'assumer ne serait-ce qu'avec ta bouche de renard de la finance, que j'ai fait la meilleure opé de ma génération.

— Alors avance, histoire que je puisse ouvrir cette porte. Je m'appelle pas Mr Fantastic.




   Enfin ils entrent, enfin l'ouverture de cette porte de bois sonne cette arrivée. Felicia s'est coupé les cheveux. Ces cheveux si longs, si beaux, qui d'une rotation faisaient tourner les têtes dans leur voile parfumé, sont maintenant à fleur de ses épaules. Des épaules nues, d'ailleurs, comme si ces abords coulaient, s'ouvraient pour dévoiler cette peau blanche, cette nuque tendue, cette poitrine battante dans toute cette vulnérabilité. Elle la ressent cette faiblesse en regardant l'assemblée qui se retourne pour la fixer, alors qu'elle n'a même pas commencé à fouler ce fameux tapis rouge. Celui qui ne lui vaudra pas un Oscar, qui ne fera pas crépiter les flashs. Mais qui lui offrira bien plus. Car ... car même aimée par tant de monde, elle n'en aime qu'un de toute cette profondeur recherchée et espérée par tout un chacun. Et tant pis si cela crée un fossé, elle s'adapte et trouve déjà un sens en étant plus portée vers le théâtre dramatique maintenant. Un retour aux sources, pour elle. Comme l'est cette église pour ce tout, pour eux.
Sur les bancs d'ailleurs, pour cette occasion particulière, elle avait demandé à Lanthom de tailler ses mûriers et d'en garder des branches pour ce bouquet qu'elle tient contre son coeur. Pour qu'il y en ait ici et là en souvenir de cette stupide tentative d'approche, où un garçon lui a d'abord dit suite à ses propos qu'elle était moche, avant de se raviser et créer ce qui aujourd'hui prenait d'autant plus corps. Elle s'avance enfin, portée autant par son père que sa meilleure amie, qui l'impulsent à se confronter à cette évidence en étant fière de ce qu'elle est, de ce qui importe au delà de tous ces regards. Parce que oui, c'est celui se trouvant au bout du chemin, accompagné lui aussi d'une des personnes les plus importantes de sa vie qui a ce droit de regard sur sa personne. Alors Felicia se redresse et souffle avant de se laisser emporter par cette musique qui la fait doucement sourire et mourir de honte en même temps. Parce qu'elle en est sûre, c'est Foggy et Marci qui sont derrière ça. This is What You Came For. Sincèrement. Malgré son état, malgré tout, il est là pour accompagner, lui aussi. C'est tellement difficile pour Felicia de retenir ces larmes qui sont ce mélange d'émotions, et elle est obligée d'inspirer si fortement pour que ça reste là où ça doit être et ainsi ne pas ruiner son maquillage.

— Hey ...

Dit-elle en arrivant à hauteur. En le voyant si beau, fringuant, mais aussi mal à l'aise et démonté qu'elle sous leur pourtant si stoïque apparence. Les rougeurs apparaissent d'ailleurs sur ses clavicules, sa nuque, ses joues, tellement elle se sent gênée à cause de la musique, de ses tremblements, de ce coup de chaud, et de la vision de cet homme qui est vraiment tout pour elle. Celui qui vaut bien plus qu'un Oscar, comme certains articles avaient raillé sans se rendre compte que c'est la stricte vérité. Matt. Matt est beau. Matt, même avec ces lunettes cachant ses yeux gris, brumeux dans lesquels elle aime se perdre comme si elle se promenait un matin dans une forêt couverte de cette émanation. Matt, dans ce costume gris coupant de façon élégante ce corps qui n'a de cesse de la rattraper, de la serrer au point qu'elle n'a d'autre choix que de céder et s'y agripper. Matt qui hausse si haut les sourcils en cet instant et est trop silencieux au point qu'elle a l'impression que sa cheville va se tordre et la faire s'étaler sur l'autel avant le prononcé des voeux.

— Je ... je crois qu'on doit se prendre par la main ? Ou je dois faire un discours. En fait, je crois que je ne sais plus l'ordre.

Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 4 EmptyMar 9 Avr - 19:47




(WHAT IF...) WE WERE SOULMATES

five years later

It's gonna take a lot to drag me away from you. There's nothing that a hundred men or more could ever do. Hurry boy, she's waiting there for you--  feat. @Felicia Hardy



Oui, je tremblais. Mes sens aiguisés, me permettaient de voir chaque visage dans cette assemblée, d’entendre chaque murmure et de percevoir chaque battement de cœur. C’était une cacophonie assommante, un tumulte incessant qui me donnait mal à la tête, qui me donnait l’impression que mes tympans n’avaient de cesse de vibrer, trop fort. Tous ces gens, quasiment tous étaient ses amis, ses connaissances, sa famille. Parce que mis à part Foggy et Marci, je n’avais personne. Je ne m’en plaignais pas, c’était suffisant et je n’en demandais pas plus car, au-delà de ces deux amis, j’avais Felicia. Pourtant, ce pincement au cœur ne me quittait pas. Même si le Père Lantom avait été un père de substitution, même s’il m’avait accompagné et guidé durant une importante partie de ma vie, mon père, Jonathan Battlin’ Jack Murdock, n’était pas là. Et cela me faisait mal. Malgré tout le bonheur, toute la sérénité que j’éprouvais en cet instant, rien ne pouvait effacer ce manque.
Oui, j’aurais voulu entrer dans cette église, entouré de mon père et de mon meilleur ami. Et j’aurais voulu qu’il soit là, bien avant ce moment si particulier. J’aurais voulu qu’il rencontre Felicia, qu’il discute avec elle, qu’ils rient ensemble. Lorsque nous nous étions éloignés, séparés, j’aurais aimé avoir la possibilité d’aller le voir, d’en parler avec lui, de lui dire combien j’avais été perdu sans elle. J’aurais aimé qu’il me guide à travers ces épreuves et j’aurais aimé que ce jour –dans cette ruelle, ne soit jamais arrivé. Cet instant, faisait partie de ceux où je ne pouvais m’empêcher de penser à lui. Il me manquait, terriblement parce qu’aujourd’hui, j’aurais voulu qu’il soit là pour entendre de sa bouche qu’il était fier de moi, fier de ce que j’avais accompli. J’aurais voulu sentir sa main, sa poigne peser sur mon épaule. J’aurais aimé le prendre dans mes bras, lui dire combien je l’aimais, combien son absence me déchirait toujours autant.

Et soudainement, le silence se fit dans l’assemblée. Pour moi, tout du moins. Tous les sons qui provenaient de ces bancs, toutes ces voix. Tout, absolument tout, fut étouffé comme si les bruits, les discussions avaient été perçues au travers d’un rideau de coton. Tout s’effaça brusquement pour me laisser entendre ces battements cœur si uniques, si particuliers. Le rythme était soutenu, pris par une dose d’appréhension, de stress et de joie. Mais j’aurais pu le reconnaitre entre mille, dans n’importe quelles circonstances. J’entendais ce martèlement si significatif et autour de moi, l’environnement s’effaçait. Il n’y avait plus personne autour, il n’y avait plus ces murs, ces bancs, car tout disparaissait de mes sens pour ne laisser apparaitre que cette femme. Et si mon environnement s’étiolait, se fanait pour ne devenir qu’un vaste brouillard imperceptible, c’était pour mieux être transpercé par cette soudaine lumière qui venait de faire ses premiers pas dans l’église.
Mes lèvres se séparèrent lentement, s’espacèrent de quelques centimètres. Derrière ces lunettes rondes, rouges, mon regard vide, brumeux, s’écarquilla. Mes sourcils se soulevèrent, se haussèrent plus que de raison. Et de ma bouche s’échappa un soupir court alors que l’air que j’avais inspiré était expulsé dans un dernier souffle bref, coupé. Felicia avait toujours été belle, elle était toujours apparue comme une lueur éblouissante à travers mes sens. Mais aujourd’hui, elle me surprenait, me prenait de court. Ses battements de cœur, même lointain pour le moment, me permettaient de la voir comme personne dans cette église, comme personne dans ce monde. Elle était plus belle que ce que j’aurais pu imaginer et en la percevant ainsi, mes yeux se chargèrent de cette émotion débordante que je ressentais.

Elle avançait sur ce tapis, aux bras de son père et de sa meilleure amie, mais je ne voyais qu’elle. Il n’y avait plus qu’elle dans cette église. Elle et cette nouvelle coupe de cheveux qui lui allait à ravir, qui épousait à merveille la ligne si fine de sa mâchoire. Elle et ce bouquet dont l’odeur me parvenait et me ramenait à une époque lointaine, à un moment si spécial. Elle et cette robe, que personne dans cet univers n’aurait pu mieux porter. Un frisson parcourut mon échine, secoua tout mon corps alors que je reprenais lentement le contrôle. La musique me parvint enfin et je tournais la tête sur le côté, avec une lenteur excessive, pour croiser le regard de Foggy. Fier de lui, souriant et me donnant un coup de coude afin que je reporte mon attention sur celle pour qui j’étais ici.
Elle était à ma hauteur et j’étais pourtant incapable de bouger, incapable de détacher mes sens d’elle, de cette vision qu’ils m’offraient. J’étais stoïque, interdit et à l’intérieur, je bouillonnais. Mon cœur s’était emballé, menaçait de bondir hors de ma poitrine ou de venir se bloquer dans ma gorge serrée. Mon estomac était noué, mon torse me paraissait compressé et j’avais l’impression de ne pas arriver à respirer correctement. Sans pouvoir prononcer le moindre mot, j’élavais mon bras et ma main, mes doigts tremblants vinrent replacer cette mèche de cheveux qui tombait sur son nez.

« Je… »

L’avocat à l’aise, confiant, sûr de lui et éloquent que j’étais avait disparu. Quelque part, face à elle et principalement en cet instant, j’étais redevenu ce gosse perdu. J’étais à nouveau assit sur ce banc, seul et désespéré face aux épreuves que la vie m’avait infligé. J’étais encore ce gamin qui posait un regard vide sur elle et comprenait que cette fille était spéciale, qu’elle avait quelque chose d’unique qui m’avait secoué au plus profond de moi.

« Bonjour ? »

Dis-je d’une voix chevrotante, complètement brisée par l’émotion. Mes jambes me semblaient bien faible, prêtes à céder à n’importe quel moment et le peu de gestes que j’étais en mesure d’effectuer, étaient approximatifs, saccadés. Je me raclais la gorge, cherchais vainement un appui auprès de Foggy qui avait reculé d’un pas et finalement, mes mains tremblotantes vinrent chercher celles de Felicia. Ma poitrine se gonfla alors que je prenais une profonde inspiration puis, je laissais échapper un long soupir, reprenant ainsi totalement le contrôle sur mon être. Plus ou moins.

« Techniquement, le Père Lantom doit faire un joli discours sur notre engagement envers Dieu…Mais je crois…je crois que ça ferait un peu trop pompeux et…et je crois aussi que je n’ai jamais été aussi…aussi stressé et heureux de toute ma vie. Je ne sais même pas pourquoi je suis stressé en fait, je n’ai pas à l’être, je sais que c’est toi et…bordel, je parle trop.
- Matthew ! Langage !
- Pardon mon Père. On peut commencer, je pense. »

Le Père Lantom leva les yeux au ciel avant de regarder nos mains liées avec insistance, puis de me fixer à nouveau. Il était au courant de ma condition depuis longtemps alors, je lâchais les mains de Felicia, comprenant le message. Il débuta alors son oraison, comme aucun autre religieux n’était capable de le faire. Parce que la foi qu’il avait en Dieu était différente de tous les autres, parce qu’il était un homme qui en avait trop vu et qui était beaucoup plus proche des gens que de son Seigneur. Le Père Lantom ne s’écoutait pas parler, il n’utilisait aucune de ces formules habituelles censées célébrer ce mariage devant le Christ et Dieu. Il ne faisait rien comme les autres et c’était très bien comme cela. Son franc parlé, sa manière de s’exprimer devant cette assemblée était unique et j’en venais à me demander s’il ne l’avait pas fait volontairement pour nous détendre, pour nous faire comprendre que ce nous faisions, finalement, ne regardait que nous et personne d’autre.

« Bien. Avant de continuer. Permettez-moi quelques mots, afin d’exprimer ma reconnaissance envers ce jeune homme, que j’ai vu grandir. La vie a fait que nous nous sommes rencontrés dans de terribles conditions, Matthew. Mais je t’ai aimé comme un fils, non pas parce que tu en avais besoin, mais parce que c’était nécessaire, pour moi. Je me suis toujours demandé si j’avais été à la hauteur, si j’en avais fait assez pour toi et si ce que j’avais essayé de t’inculquer avait fait son effet. Je suis resté pendant des années à me poser ces questions, à me torturer, à Lui demander si j’avais été suffisant pour ce garçon perdu. Aujourd’hui, quand je vois comment cette femme te regarde et comment ton ami te considère, j’ai ma réponse. Aujourd’hui, quand je vois l’homme que tu es devenu, je sais que j’ai rempli ma mission. Je voudrais te remercier, Matthew. D’avoir été ce fils, d’être cet homme et de m’avoir laissé la chance d’être ce dont tu as été privé.

Je ne m’y attendais pas. Les bras ballants le long de mon corps, j’avais baissé la tête et mes yeux vides étaient portés vers le sol. C’était un terrible coup de massue et moi aussi, j’étais extrêmement reconnaissant –à un point qu’il ne pouvait pas s’imaginer, envers le Père Lantom. Et ce discours qu’il venait de tenir, ces mots, c’était comme s’ils avaient été prononcés par mon véritable père. Il avait juste et je relevais alors mon visage pour le fixer à travers mes lunettes. Une première larme avait déjà roulé sur ma joue, parce que je me souvenais de tout. Du moment où il m’avait accueilli à celui où il m’avait laissé partir. Je lui adressais un bref signe de tête et un fin sourire, signe de mon éternelle considération pour ce que cet homme avait été pour moi.

« Maintenant si vous le voulez bien, devant toutes celles et ceux qui sont ici réunis, et en présence de Dieu et de l’Église, donnez-vous la main et échangez vos consentements. »

Je passais hâtivement une main sur mon visage pour essuyer cette larme tandis que l’autre venait doucement se glisser dans celle de Felicia. Je lui avais dit que ce n’était qu’une manière d’officialiser les choses, que cela n’avait rien de particulier et là, face à elle, je me rendais compte à quel point j’avais été idiot de dire cela. Ce n’était pas un instant comme un autre. Me retrouver ainsi avec elle pour prononcer à voix haute ce que nous nous étions silencieusement promis avait soudainement une toute autre envergure, un tout autre impact sur moi. J’avalais péniblement ma salive, prenais une courte inspiration et finissais par retirer mes lunettes, pour les ranger dans la poche de ma veste. C’était purement symbolique car je ne la voyais pas avec mes yeux, mais je voulais qu’elle voit les miens, qu’elle comprenne combien je m’étais trompé et combien ce moment était important.

« Mh. Ok, aller Matt...Ok...Moi, Matthew Michael Murdock, je te reçois, Felicia Sara Hardy comme épouse et je te promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t’aimer…pour t’aimer tous les jours de ma vie. »

Je marquais une courte pause, tant l’émotion, les sentiments que j’éprouvais pour elle me remuaient et rendaient mon souffle court, difficile. Je vins alors chercher son autre main, pour la prendre délicatement dans la mienne, sans ne jamais quitter son regard. Je mourrais d’envie de combler cet espace entre nous, de la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi. D’enfouir mon visage dans ses cheveux, d’inspirer leur odeur.

« Felicia, veux-tu être ma femme ? »


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Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ?
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