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 Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ?

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Felicia Hardy
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyMer 24 Jan 2024 - 0:13





AlbatraozLet me tell you all a story
About a mouse named Lorry
Yeah, Lorry was a mouse in a big brown house
She called herself "The Hoe"
With the money, money flow
But fuck that little mouse
'Cause I'm an Albatraoz

     Elle avait senti une certaine dureté dans sa voix. Bien que le voir ait ravivé cette flamme et fait bondir certains de ses organes, Felicia sentait de nouveau cette distance entre eux. Elle a tout de même essayé. Essayé comme lui avant de creuser et creuser en espérant que les pauvres monceaux qu'elle pouvait faire tomber pourraient combler à nouveau ce fossé. Dans ces escaliers, devant la voiture ... même dedans, en n'osant pas le regarder après ce moment embarrassant. La prise de vitesse fut encore un échec à son sens, et même si elle riait, elle se sentait impuissante face à la peine que ce monde, ou plutôt son monde, avait infligé à Matthew. Et ce monde n'avait pas non plus été tendre avec elle, même si elle s'accrochait à ses idéaux et sentiments. Aussi habitués que l'on soit face aux requins, l'on finit toujours dans la bataille à ce que ces squales cannibales nous retirent un bout de soi. Matthew en avait fait les frais, et elle ... elle voulait rattraper le coup. Qu'il puisse voir qu'au delà des mensonges, des hypocrisies et des jugements de ces gens qui n'avaient jamais pu se sentir aussi vivants qu'elle ne l'est en sa compagnie, il restait quelqu'un de valeur, qui méritait le bonheur. Sa mère lui avait expliqué comment Edward Hardy, fils de banquier et ailier de rugby dans l'équipe de son campus s'était amouraché pour un croissant. Comment sur des boutades de pâte feuilletée et brisée, des chiffrages sur laquelle pourrait être la meilleure. Et pourquoi ils n'avaient jamais regretté cette idylle, malgré toutes les déceptions et trahisons qui ont suivi. Parce que Elise était une fille de femme de ménage, célibataire de surcroit.
Alors, pour cet orphelin aveugle qui avait été franc dès leur première interaction, capable de pardonner un écart de conduite alors qu'elle ne voyait pas encore qu'il n'était pas qu'un inconnu, pour cet homme qui avait pris sa défense et montré tellement de passion enflammée pour sa cause et ses rêves de mieux, Felicia essayait, à en sentir son cœur flotter et se faire secouer violemment comme si il n'était qu'un pauvre poisson rouge bloqué dans un bocal.

— Oui, c'est ce que je pense aussi. Quand tu es habitué au bruit constant, tu ne vois pas au delà. Dans le tumulte assourdissant qu'est ta vie quotidienne, où les bruits incessants t'enveloppent, et frappent constamment sur tes tympans, ta peau, ce genre de silence est un refuge, un moyen de t'explorer, aussi. Alors je viens au moins deux fois par semaine dans ce genre de lieux.

Elle prend sur elle, alors que le flottement de Katie lui revient. Ce besoin de se noyer, de se laisser noyer par autre chose que les circonstances imposées par autrui ou une maladie. C'est elle qui choisit de vivre ou de rester, de sentir l'eau se rapprocher de sa bouche avant que la dernière vague ne l'emporte. Felicia prend sur elle parce que lorsqu'elle voit le visage étonné de Matt, son air surpris face à ce silence qu'il découvre pour la première fois, elle se perd dans cette tendre contemplation qu'elle croit secrète.

— Ici, personne ne peut remettre en cause ce que tu sais de vrai, au fond de toi. Te pardonner, et être aussi résilient qu'un chêne s'étant fait couper une branche.

Et puis, ils sont montés.



     Avec l'écharpe, elle se retrouve presque contre lui, mais elle garde une distance entre eux pour que ça ne devienne pas embarrassant. C'est un moment de partage qui, même dans le froid n'a pas de pareil. Parce que c'est sa manière de rattraper tout ce qu'elle aurait voulu dire, faire à une autre époque avec lui. Lui demander si ça lui plairait d'aller à la plage, enclencher des choses qui certainement auraient pu prouver que même dans son monde, il avait sa place. Mais cela ne s'est jamais fait et maintenant ... ils sont grands. La vingtaine frappe avec ses problèmes d'adultes, ces responsabilités ces fossés que l'on ne voit pas dans la fleur de l'adolescence. Elle a essayé de blaguer, de lui décrire ces choses qu'il ne peut pas voir après avoir fait preuve de courage sans que l'alcool ne la frappe. Mais ... quand il attrape sans problème la bouteille ... elle est confuse.
Son expression est d'autant plus pincée par la confusion à mesure que Matt s'ouvre et dit en toute franchise qu'elle n'était qu'une visiteuse. Ce qui est vrai. Qu'il n'a pas été honnête, et elle ne comprend pas pourquoi. Qu'il n'a jamais oublié ses visites, mais ... il n'a jamais été là. Cette confession sur son "handicap", le fait qu'il aurait voulu rejoindre une autre personne dans cette salle ... elle oscille, vacille parce que ça fait beaucoup d'informations et de choses qu'elle croyait totalement vraies et spontanées qui au final s'effilochent et perdent des couleurs, pour être remplacées par d'autres.

— Attends. Tu ... tu me dis qu'il y avait quelqu'un d'autre ... que ... mon odeur ... et ... et  que tu ... n'es jamais venu ... à cause de ça ... ?

Il n'est jamais venu pour le bracelet, ce caillou, la cassette ni même le cd parce qu'il ne voulait pas lui dire ça ? Cette vérité ? Le choc est tel qu'après tous ces efforts, cette prise sur elle, les larmes s'échappent. Et elle lui arrache la bouteille des mains pour boire. Elle n'a pas besoin de courage, elle a besoin de se maintenir à flot sur ce radeau. Alors c'est dans pas deux, mais trois goulées qu'elle s'y retrouve. Ça lui arrache un peu la gorge avec les bulles au point qu'elle en tousse mais wouh, ça fait du bien par où ça passe.

— Tu as cru que je te prendrai pour un monstre ? Que je te verrai différemment ?

Et elle secoue la tête, dépitée. Elle ne ressent aucun colère concernant ce mensonge, vu que comme il l'a dit, elle est une parfaite inconnue. Une visiteuse. C'est elle qui s'est monté des films et des espoirs toute seule et c'est contre elle qu'elle devrait être en colère. Matthew s'excuse, il fait l'effort de lui raconter sa vérité, chose dont certainement son ami Foggy, son meilleur ami, ne doit pas avoir connaissance. Alors en réponse elle souffle bruyamment pendant que les larmes continuent de glisser le long de ses joues et qu'en bas, l'un des loups se met à hurler.

— Je suis ... je suis désolée que tu aies eu à porter ce secret tout seul Matt.



    Elle s'écarte ensuite un petit instant. Pas pour s'éloigner ou se lever, mais pour s'asseoir en ayant ses jambes de chaque côté du banc. Pour lui faire face, même si elle reste de profil. Et ... lui laisser ce qu'il reste dans la bouteille, avant qu'ils n'entament l'autre.

— Mais ... si je peux me permettre, vu que tu as passé le cap, dis-le à Foggy. Tu ne penses pas que tu lui dois bien ça ?

Elle se relègue au second plan, parce que ... ce qu'elle a vu d'eux, ce qu'ils ont partagé dans ces échanges, cela vaut bien plus qu'elle au final. C'est une amitié sans pareil, l'ami d'une vie qu'elle, n'a jamais eu. Cela a toujours été de la convenance ou des ravalements de façade. Rien de vraiment sincère qui lui donne envie de s'accrocher à autre chose qu'à des personnages fictifs en qui elle pouvait placer toute sa confiance.

— C'est simplement une suggestion. Pas une obligation. C'est déjà incroyable qu'auprès d'une visiteuse comme moi tu ... tu aies pu le dire. Même avec un coup dans le nez. Imagine si tu prends vraiment le temps de lui expliquer. Et si il essaie de partir, retiens-le en lui disant que tu n'as pas besoin qu'il se sente trahi, que tu ne dirais pas ça si il était juste une connaissance.

Même si sur le moment, c'est ce qu'elle a ressenti. Mais elle est résiliente. Foggy, elle ne sait pas, elle ne le connait pas autant que lui. Felicia pose une main sur la cuisse de Matt et elle continue de le fixer, de le soutenir même si elle n'est pas bien. La jeune femme est encore plus paumée qu'avant et se sent vraiment idiote. Coupable.

— Si tu tiens à lui, plaide pour ta cause comme tu l'as fait devant mon père ... Relève toi face à la blessure, et bats-toi pour ce que tu aimes Matt. C'est ce que faisait le tien, non ? Moi, je crois en toi. En ta franchise. Parce qu'elle m'a permise d'avancer.

C'est sans doute stupide, déplacé de sa part de dire tout cela. Mais elle a l'impression en cet instant, alors que la légèreté s'empare de son cœur jusque là au bord de l'implosion, qu'il y a un fil invisible reliant les cœurs, une force puissante les ayant guidés à travers les dédales de la vie. Peut-être sur d'autres, peut-être jamais car ils n'auraient jamais sauté le pas. Sa croyance en lui a été la boussole qui a éclairé ses jours sombres avant qu'elle ne ferme cette page à contrecœur. Et maintenant qu'elle l'accole à cette nouvelle, il est apparu comme un renfort, là où elle croyait qu'elle ne verrait que la névrose et les faux semblants. Si lui, a cru en elle, encore, alors elle en fait de même. Sur ces mots, elle se détache, rompant ainsi ce contact. Elle se remet normalement sur ce banc en souche et regarde l'horizon en grimaçant de façons diverses et variées, vu que les émotions comme le reste des larmes glissant sur son nez ou ses lèvres la chatouillent.

— Je vais embellir la situation en parlant cinéma. Si tu es venu me voir, plutôt que cette autre personne, c'est parce que quand on réalise qu’on veut passer le reste de sa vie avec quelqu’un, on veut que le reste de sa vie commence le plus tôt possible. Harry rencontre Sally. Enfin là ... c'est Matt rencontre Feli. En tout cas ... merci de ne pas être parti, Matt.
Yeah, Lorry said she was a mouse
Smoked that cheesn' like a baoz
Monilie, money, money hoe
Chinka, chinka, chingka-flow
Lorry was a witch
Yeah, a sneaky little bitch
So fuck that little mouse
'Cause I'm an Albatraoz
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyMer 24 Jan 2024 - 10:55




(WHAT IF...) WE WERE SOULMATES

It's gonna take a lot to drag me away from you. There's nothing that a hundred men or more could ever do. Hurry boy, she's waiting there for you--  feat. @Felicia Hardy



Le silence était une chose que je ne connaissais pas, que je n’avais finalement jamais connu. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, il y avait toujours eu du bruit, toujours eu un son pour faire vibrer mes tympans. Même si dans ce monde mon entrainement n’était pas aussi poussé que dans d’autres, j’étais quand même en mesure de maitriser mes sens, de voir grâce à eux, de ressentir mon environnement. La seule chose qui différait réellement, c’était que je n’avais pas encore décidé d’enfiler un costume, de devenir le symbole de Hell’s Kitchen. Pour ce qui était de mes sens, presque rien ne changeait.
À New-York, j’étais toujours assaillit par ce vacarme tumultueux, par les sonorités de cette ville qui ne dormait jamais. Mes tympans vibraient continuellement de tous ses sons, de cette électricité qui parcourait la terre, les murs et qui me permettaient d’imaginer les lumières sur ses points de chute. Je sentais toujours le sol trembler sous mes pieds alors que les rames de métro le parcouraient, à plusieurs mètres de profondeur. J’entendais les gens parler, respirer, j’entendais leurs cœurs battre dans une assourdissante cacophonie qui avait plusieurs fois menacée de me rendre fou. J’entendais tout, toujours, tout le temps et c’était une véritable malédiction, dans ce monde comme dans les autres, j’aurais simplement aimé être normal.

Alors ici, avec elle et même si je me laissais longuement rongé par ce besoin de lui avouer la vérité, je me sentais plus détaché, plus serein. Il n’y avait plus autour de moi, il n’y avait plus ce tumulte incessant, il n’y avait plus qu’elle et moi. Je me laissais porter par ce calme, par cette tranquillité, par le bruissement du vent dans les feuilles, dans les épines. Je m’abandonnais quelques instants à ces quelques chants d’oiseaux, lointain et pourtant si proche, je me laissais porter par les feulements de ces loups. Et, alors que nous étions montés pour rejoindre cette souche, pour la première fois, j’avais sondé Felicia.
Je ne l’avais jamais fait, ni ce soir, ni lors de ses visites. Mais là les choses étaient différentes, elle m’emmenait avec elle, me faisait découvrir ces choses qui lui plaisaient et qui tout comme moi, lui permettaient de se déconnecter de ce monde. Je l’écoutais, concentrais mes sens sur elle, sur cette femme que je ne connaissais quasiment pas et qui pourtant me donnait l’impression que nous étions intimement liés, qu’il y avait plus que ça entre nous.

C’était pour cette sensation que je lui devais la vérité, c’était parce qu’il y avait toujours eu ce quelque chose que je voulais qu’elle sache, quitte à la faire fuir, quitte à ce qu’elle prenne conscience que durant tout ce temps, toutes ces visites, j’avais menti. Les univers changeaient, pas les mensonges. Sauf que je n’étais pas à l’aise, je ne savais pas comment aborder le sujet, comment lui expliquer ce que j’étais vraiment sans que cela ne paraisse ridicule ou incompréhensible. Le fait d’avoir placé ma concentration sur elle n’arrangeait en rien les choses, car je pouvais à présent entendre clairement son cœur tambouriner et à mesure que j’avançais dans mes explications, je voyais son visage se fermer, ses traits se durcir.
Certains mots n’étaient pas bons, n’étaient pas juste et ne rendaient clairement pas honneur à ce qu’elle avait réellement représenté à mes yeux lors de notre adolescence. J’en étais bien conscient mais, je ne savais pas comment m’y prendre, je ne savais pas comment lui expliquer parce que c’était un exercice que je n’avais jamais pratiqué avant. Je pouvais sentir à quel point mes propos la choquaient, la secouaient alors qu’elle m’arrachait cette bouteille des mains.

« Non, ce n’est pas ce que j’ai dit…enfin je me suis mal exprimé. C’est tellement compliqué à expliquer c’est…il y avait une personne dans cette salle, la fille avec Foggy, elle était là pour moi…je l’ai senti, il y avait quelque chose un…un truc fait pour m’attirer et…et ce que je veux dire ce que je n’ai pas pu y aller, je ne pouvais pas y aller alors que tu étais là. Honnêtement je ne sais pas si ça…ce que je suis, ça fait de moi un monstre. Je ne sais pas Felicia, je ne sais pas… »

Alors qu’elle changeait son assise, je reprenais la bouteille en main, sans pour autant boire. Je laissais mes doigts glisser sur le goulot, sur le verre encore frais alors que mes yeux vides fixaient un point que moi seul était capable de voir. Je me laissais envahir par ce sentiment d’anéantissement, par cette fatalité qui faisait que j’étais Matt Murdock, peu importe le monde, peu importe l’univers, il y avait toujours ces mêmes problèmes. Je faisais se balancer la bouteille entre mes doigts et je l’entendais, je la voyais pleurer. Je voyais les larmes rouler sur ses joues, créer des sillons de tristesse, faire couler ce maquillage qui mettait en valeurs ses grands yeux bleus.
C’était encore pire que ce que je pensais, parce que malgré ces larmes elle s’effaçait, elle sortait tout doucement de ma vie comme il y a six ans pour s’oublier volontairement, pour ramener ce sujet, cette vérité à mon meilleur ami. Bien sûr que Foggy n’était pas au courant, bien sûr que je lui avais menti. Et elle avait raison, il était encore temps de lui dire la vérité, j’avais encore la possibilité de ne pas attendre de trop, de ne pas risquer de devenir ce que je devenais ailleurs et de trahir sa confiance, indéfiniment.

Cette main soudainement posée sur ma cuisse me fit sursauter, même si je l’avais vu faire, même si j’avais anticipé son geste en détectant la tension de ses muscles. C’était un signe de soutien, sa manière de me préserver et de m’aider à porter ce secret. Je sentais son regard peser sur moi, je sentais ses iris azurées me fixer, quérir une réaction, chercher mon regard vide, brumeux. Je ne pouvais pas la regarder, pas encore tout du moins, j’éprouvais beaucoup trop de difficulté à comprendre pourquoi je faisais cela, pourquoi je ressentais ce besoin d’être honnête avec elle. Elle qui comme je l’avais si mal exprimé n’avait été qu’une visiteuse, ce n’était pas rendre honneur à ce qu’elle avait réellement été pour moi.

« Je lui dois la vérité, Fog’ est bien plus qu’un ami et il mérite de savoir, tu as raison…Tu sais, je ne lui ai pas menti avec pour seul objectif de garder ça pour moi. Je voulais le préserver, je voulais juste qu’il pense que j’étais comme lui…qu’on est les mêmes. Je lui ai menti parce que…parce que je veux juste être quelqu’un de normal, je ne veux pas qu’on me voit comme…comme une espèce de bête de foire, je ne veux pas qu’on agisse avec moi par pitié, je n’en ai pas besoin…J’ai fait mon deuil de tout ça, j’ai fait le deuil de ce que je suis vraiment…Je ne suis pas mon père Felicia, même si j’essaye de lui ressembler sur certains points, je ne serai jamais comme lui. »

Enfin mon regard croisait le sien, même si le mien n’était qu’un vague brouillard masqué par ces lunettes noires. À travers les battements de son cœur, à travers les variations de températures à la surface de son épiderme, je ressentais ses émotions. Je comprenais le mal que j’avais fait en ayant des propos hasardeux et non en lui annonçant cette vérité. D’ailleurs, même si elle s’asseyait normalement, elle était toujours là. Elle n’avait pas fui, elle était toujours assise à mes côtés, elle me parlait toujours…et elle pleurait toujours. Dieu seul savait à quel point j’avais envie de la serrer dans mes bras, de lui faire comprendre –comme elle l’avait si bien fait avec moi, qu’elle n’était pas seule…mais je n’osais pas, j’étais comme paralysé par la peur de mal faire, de mal agir.
Puis il y eu cette phrase, c’était peut-être tiré d’un film dont j’avais entendu parler, ce n’était peut-être que la réplique d’un personnage, mais elle me fit l’effet d’une gifle. Quand on réalise que l’on veut passer le reste de sa vie avec quelqu’un, on veut que le reste de sa vie commence le plus tôt possible. Je restais bouche bée, silencieux et interdit. Devant mes yeux aveugles défilaient les images de cette gamine, dans ce jardin, qui me faisait rire, me tirait des sourires par ses remarques et sa gentillesse. Mon cœur s’était subitement serré, ma mâchoire s’était contractée. Cette gamine avait été bien plus qu’une simple visiteuse, bien plus qu’une branche à laquelle me raccrocher et je n’avais jamais été en mesure de lui dire à quel point sa présence avait été importante, à quel point cela m’avait manqué, blessé de ne plus la voir.

« Je crois que…je crois que je ne t’ai pas dit toute la vérité, Felicia. »

Mon visage se déforma brièvement dans une grimace à la limite de la douleur et de l’acceptation. À nouveau, je buvais un peu de courage, terminais même la bouteille avant de retirer mes lunettes et de les glisser dans une poche de ma veste. Si j’avais été capable d’affronter son père, de me tenir fier et droit face à lui, je comprenais finalement pourquoi j’avais du mal à la regarder dans les yeux, à soutenir son regard, à ressentir ses larmes.

« J’ai gardé tout ce que tu m’as donné, tout. Le bracelet, ce caillou qui t’avais fait penser à mes lunettes, j’ai tout gardé…parce que…parce que tu n’étais pas qu’une simple visiteuse, c’était…c’était beaucoup plus que ça. »

À mon tour d’avoir les yeux embués, face à ces émotions qui m’assaillaient, face à ce courage que j’essayais d’attraper et garder pour tenir, pour lui avouer ce que je ressentais réellement, ce que j’avais toujours ressenti. Cette fois, je n’arrêtais pas mon geste. Contrairement à ce que j’avais abandonné dans cette salle, ma main vint se glisser sur son visage, sur sa joue et mon pouce absorba ce sillon de tristesse qui marquait sa peau. Avec cette même main, je lui intimais doucement avec toute la délicatesse dont j’étais capable de faire preuve, de tourner de la tête pour qu’elle me regarde et qu’elle voit vraiment qui j’étais.

« Ne me coupe pas, sinon je n’irais jamais jusqu’au bout. Quand j’étais gamin, quand tu venais me voir, tu étais la seule personne que je voyais en dehors de l’orphelinat…et même avec les autres gosses, je n’avais pas de contact. Il n’y avait que toi et…et j’aurais aimé avoir le courage de t’en parler à l’époque, parce que tu as été la première personne pour qui j’ai…enfin, tu étais la seule fille à qui je parlais et…eh…je ne sais pas comment te dire ça…Je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours pensé qu’il y avait quelque chose entre nous…qu’on était lié que…Je ne t’ai jamais oublié en fait, j’ai même regretté d’avoir dû quitter l’orphelinat parce que ça impliquait de ne plus te revoir et tout à l’heure, dans la cuisine, ce que je voulais vraiment dire c’est que…c’est que j’ai fait un choix, j’ai mon choix et peut-être que j’aurais dû le faire plus tôt, peut-être que j’aurais dû le faire il y a six ans, avoir le courage te dire tout ça…En fait, aujourd’hui je comprends mieux et les choses et…et ces choses, c’est que ça a toujours été toi Felicia. »

Je m’arrêtais de parler, ma voix se brisant sur la fin de cette phrase révélatrice, pleine de cette vérité qui était que oui, elle avait toujours occupée un coin de ma tête parce qu’elle avait laissé un souvenir impérissable lorsque l’on était plus jeunes. Ma main était toujours posée sur sa joue, mon pouce n’avait de cesse de caresser cette peau si douce, si agréable à sentir et mon regard bien que vide, n’avait de cesse de chercher le sien, de chercher sa bouche ses lèvres alors que je déglutissais avec peine.

« Je voudrais que le reste de ma vie commence maintenant et que ce soit avec toi, même si…même si on n’est pas du même monde, même si ton père ne m’aime pas…c’est toi Felicia, ça l’a toujours été et j’aurais voulu être capable de te le dire plus tôt… »              


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MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 0:25





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     Des contradictions se jouaient en elles. Bien que le froid de la nuit lui permette de rester lucide malgré la montée due à l'alcool ... bien qu'elle se sente légère après ces discours, Felicia se sent toujours aussi mal. En le revoyant, elle s'est laissée emporter par des préjugés. Ensuite, quand il avait montré ce bracelet, rappelé complètement ce souvenir qu'elle avait rangé dans un dossier type "c'est la vie" mis au fin fond des archives d'une vie, elle a cru que. Que ce crush juvénile qu'elle avait eu ce jour là, ce crush dont elle avait en vain tenté d'entretenir ce début de flamme, pouvait avoir un espoir. Ne serait-ce qu'un infime espoir de poindre et lui dire que tout cela n'avait pas été fait en vain. Même si l'amitié, la complicité ne se retrouvaient que dans ces circonstances mièvres et amères dues au cadre voulu de la bonne et riche société. Butée comme elle est, elle s'est pourtant accrochée à cet instant magique où son cœur avait découvert la puissance mystérieuse du coup de foudre grâce à une franchise  que personne ne lui avait donné. Et cela, cela a remis un visage plus vieux, mais ressemblant sur les traits de Matt enfant, le moche en devenir si il continuait à pleurer. Il était doux, attirant, passionné, et en cela elle se retrouve en lui. Elle veut. Elle le veut.
Mais ces vérités prononcées lui font aussi mal. Mal parce qu'il lui avoue par souci d'honnêteté toutes ces choses le rendant si complexe, mais si humain. Et ce malgré cette capacité pouvant le catégoriser de monstre. Felicia fronce les sourcils tandis que les larmes continuent de s'échapper. C'est faux. Pourquoi la différence, ce genre de différence, peut permettre aux "normaux" de dire que l'on est un monstre ou un ange ? Un vertueux ou une catin ? Noir ou blanc.

— Ted Bundy était un monstre. Toi, tu as juste un don. Et à moins que tu aies prévu de me tuer maintenant après m'avoir poussée volontairement à venir ici parce que tu savais que je t'emmènerai là ... Je ne ... je ne vois pas pourquoi tu penses ne serait-ce qu'un instant à ça.

La jeune femme fait des pointes nerveuses sur ses pieds, et fait mine d'être outrée ne serait-ce que l'espace d'un instant en appuyant sur ce fait indubitable.

— En plus regarde, avec ça, si tu le pousses ... c'est ... c'est comme si tu savais avant la sortie du film le début et la fin. Alors en tant que futur avocat ... hm.

Oh il peut se justifier si il le souhaite. Prouver combien l'utilité d'un tel pouvoir peut avoir des implications graves, des responsabilités qu'elle ne peut voir, étant donné qu'elle ne l'a pas au quotidien. Et elle pensera alors combien il n'avait pas besoin de se justifier car le but de sa remarque était de le faire dédramatiser.



     Malheureusement, cette personne qu'il devait rencontrer, cet inconnu évoqué même si Matt était resté, la laisse à mal. Car quand il l'a raccrochée, elle a vraiment fini par croire que c'était elle. Et c'était bête, narcissique, et sans doute parsemé d'une pointe de jalousie puérile, malvenue. Parce que Matt était son souvenir, et redevenait un garçon, puis un homme. Un homme qui s'est mis en avant autant pour lui que pour elle face à ses parents, et face à ces requins. Elle veut lui dire ô combien elle ne le prend pas en pitié. Il est beau, mignon, maladroit, impétueux et éloquent quoique maladroit. Il n'a certes pas le niveau de son ami selon lui, mais il a d'autres choses qui font que. Que ce soir, la blonde aux grands yeux bleus pleurant et se mettant en retrait pour lui comme pour son meilleur ami, soit à ses côtés, par exemple. Matt a été un éclat de lumière dans le jardin de l'insouciance ... cette rencontre qui transcenderait le temps et laisserait une empreinte indélébile sur le chemin de la vie. Et même si ils se séparent après ça, elle sera tout de même heureuse de lui avoir avoué cette vérité. Comme ce soir, pour Foggy, il ne peut pas savoir sans avoir essayé.
Elle se souvient de cette fois, où elle avait attendu, avec ce caillou. Quand elle lève les yeux vers les couleurs si sombres du ciel, elle se souvient de ce moment où elle s'est mise à parler, au bout de quinze minutes d'attente, à ce caillou. Qui bien évidemment, ne pouvait pas lui répondre et c'était là tout l'intérêt. Elle lui avait dit "Tu sais, j'ai pensé que tu lui ferais vraiment plaisir. Ou même que tu trouverais la compagnie du bracelet. Mais pas de bol, il est parti lui aussi. Du coup on est tous les deux. Celui à qui je voulais te passer, il s'appelle Matthew. D'ailleurs, après m'avoir dit que je n'étais pas si moche, il me prendrait maintenant pour une folle. Une sorcière ... à mettre au bûcher ! Et là, je pourrai te jeter contre sa fenêtre ou chercher des cailloux aussi noirs que toi pour faire un cercle et vraiment lui faire peur ... ! Mais bon, il n'est pas là et toi, tu disparaîtras sûrement comme le bracelet dans l'inconnu ! Ou peut-être que c'est un autre orphelin qui l'a pris. Orf, tant pis, j'espère juste qu'il l'a pas jeté." Et puis elle avait dansé en le serrant dans sa main, et en se promenant un temps dans ces jardins. Franchement, elle était vraiment frappée quand même. Parler à un caillou et danser avec. Y repenser un temps lui fait hausser grandement les sourcils, mais ça lui fait relativiser le reste et la coupure lui est moins douloureuse.

— Mh ? À quel propos ... ?

Lui répond elle en étant plus raisonnable, et donc moins dans l'émotion. Mais ... en voyant Matt reprendre aussi vite à boire, son visage se tourne légèrement dans sa direction et elle se montre dubitative. Qu'est-ce qu'il va encore lui dire ? Oui, ok. Il a tout gardé. La cassette, le caillou, le bracelet ... pendant six ans.

— Ah oui ? du coup j'étais une visiteuse VIP ?

Elle essaie de tourner cela à la boutade, de reculer pour ne pas encore se prendre les pieds dans le tapis en étant trop enthousiaste et avoir de nouveau des faux semblants. D'ailleurs, elle revient à sa contemplation de cette forêt bercée par la lueur de la lune, et des quelques étoiles apparaissant dans le ciel. Sauf que ... elle sent. Cette chaleur. Cette ... cette anticipation dans le geste qui la tend, la redresse, alors que soudain ce n'est pas seulement la chaleur mais bien le toucher de cette pulpe douce qui flirte sur sa joue.



    Et elle tourne la tête, emmenée dans cette délicatesse sans savoir de quoi seront faites les prochaines minutes. Les larmes sont toujours présentes sur ses yeux, et le flou l'empêche de voir ce qu'il se passe durant un court laps de temps. Le fait qu'il lui dise de ne pas la couper secoue ce flou et elle voit. Son regard sans teint, si particulier, qui en cet instant brille sous la lumière lunaire. Ce sont deux globes, deux billes lucides et brillantes sans aucune pupille, qui pourtant la regardent comme si il n'était pas aveugle. Et là, enfermée dans la vérité de ses yeux et de ses mots, Felicia ... Felicia l'écoute. Toutes ses paroles, c'est un rappel à ce qu'elle essayait à présent d'enterrer, après avoir essayé de tant creuser. L'évidence, un lien instantané qui dépassait toute logique, ou tous principes. Leurs cœurs, bien qu'encore tenu par les barrières de l'adolescence, ressentaient une force irrésistible, un lien indescriptible qui transcendait les barrières du temps et de l'espace.
C'est dans l'innocence dépourvue de complexités et de questionnements que ces deux personnes avaient trouvé l'essence et ce sens que l'on cherche éperdument alors que la raison appelle. C'est dans un éveil d'émotion, de contact, avec cet intervalle énorme fait de maladresses et quiproquos, ainsi que de silences, qu'ils se retrouvent et avouent en faisant tomber ce dernier obstacle. Il a bien fallu douze ans pour que Harry comprenne pourquoi il aimait tant Sally, et pourquoi elle l'aimait. Mais pour Felicia, et pour Matt, ça avait toujours été une évidence. Et puis ... soudain ... à cet instant, elle a envie de l’embrasser. Ou de fuir. Ou de l’embrasser. Matt est bien élevé, patient. Il la respecte, et elle sent ce lien qui la tire peu à peu vers lui comme lorsqu'un aimant se pose et attire cette bille de métal par les forces qui leur sont incombées. Pourtant, elle n’a pas bougé. Ni vers ses lèvres, ni vers le sentier. Elle est demeurée là, à attendre qu’il la comprenne, qu’il lise tout d'elle avec ce fameux don.

— Moi aussi, je me fiche de ce que pense mon père, Matt.  Ce n'est pas lui qui fait battre mon coeur comme ça.

Elle l'attrape à son tour, en récupérant cette autre main restée en retrait. Et elle la monte, monte ... jusqu'à son buste sur le côté gauche. Pour qu'il sente aussi au contact de sa paume ce cœur qui bat en anticipant le toucher de ses doigts, et la chaleur qu'il dégage. Est-ce qu'il sent, au delà de son ouïe ? Est-ce que ces palpitations sont plus fortes maintenant que ses doigts touchent, que sa paume se pose sur cette zone vibrant de ce tumulte sonore la faisant rougir de gêne tant ce geste et cette audace lui est toute nouvelle ?

— Je pourrai t'attendre quatre ans si il le faut. Ou même ne pas attendre. Embrasse-moi Matt. Ou alors ... je t'embrasse ?

Elle revient vers lui, mais cette fois, elle se colle tout contre, ne s'épuisant plus à tenir une distance de respect et compromissions. Tout ce qui compte, c'est qu'elle le sente le plus possible contre elle, et resserre un peu l'écharpe autour de leur nuque avant que celle-ci ne se décide à s'écarter et laisser la morsure du froid les toucher. Plus elle se rapproche, cherche comment l'embrasser dans cette position et plus elle se sent idiote et pas du tout expérimentée. Secouée par cet échange, et la présence des mains de Matt sur son corps, elle est d'autant moins assurée et lâche un petit rire nerveux.

— Euhm ... tu sais mis à part ce film ... je n'ai pas beaucoup d'expérience en la matière et vu ... et vu comment Foggy avait l'air de dresser un portrait concernant ce sujet ... enfin je veux dire qu'il a sous entendu que tu étais un tombeur ?

Le rire revient, mais elle lève la main droite et se penche de telle sorte à rencontrer ses lèvres. Capturer ce moment un peu maladroit où la si fière Felicia tombe au profit d'une bien trop pure et maladroite jeune femme qui vit la vérité de son crush d'adolescence.

— Je vais t'embrasser.

Répète-t-elle en se mordillant ensuite un peu la lèvre inférieure car elle regarde autant la bouche de Matt, que ses yeux pour voir si ce n'est pas lui qui va finir plus gênée qu'elle au final. Et sa main rencontre de ses doigts la ligne de la mâchoire du brun pendant qu'enfin ses lèvres s'entrouvrent et viennent se poser sur les siennes. C'est un baiser doux, pieux, au goût de champagne. Un baiser qu'elle essaie de garder long sans que ça en devienne ridicule, et duquel elle se départit en martyrisant sa pauvre lèvre inférieure une nouvelle fois. Et finalement, elle revient, pour encore toucher cette bouche douce, généreuse sur le coin droit, puis la pulpe la plus volumineuse qu'elle embrasse plus fort, bien qu'elle se montre précieuse et délicate. Vient la gauche, puis le besoin de serrer sa main dans la sienne et sourire après ces baisers vraiment pas fameux à son sens. Comment font les autres sérieusement ?

— En fait ... je crois que j'ai essayé de t'embrasser. Et je ne me mettrai même pas deux sur dix.
Yeah, Lorry said she was a mouse
Smoked that cheesn' like a baoz
Monilie, money, money hoe
Chinka, chinka, chingka-flow
Lorry was a witch
Yeah, a sneaky little bitch
So fuck that little mouse
'Cause I'm an Albatraoz
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 10:41




(WHAT IF...) WE WERE SOULMATES

It's gonna take a lot to drag me away from you. There's nothing that a hundred men or more could ever do. Hurry boy, she's waiting there for you--  feat. @Felicia Hardy



Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, j’aurais voulu rester dans cet orphelinat. Lorsque le père Lantom m’avait demandé de rester, un jour, après un cours de catéchisme et qu’il m’avait annoncé qu’une famille était prête à m’accueillir, j’avais pleuré. C’était le lendemain même d’une des visites de cette fille, c’était probablement le pire lendemain. J’avais été anéanti par cette nouvelle qui aurait pourtant dû me réjouir. J’aurais dû être heureux de pouvoir enfin quitter la vétusté de l’orphelinat, les réveils trop tôt le matin, les repas peu ragoûtants et ce lit, ce matelas barbon qui au fil des années avait gagné du terrain dans cette guerre silencieuse contre mon dos. J’aurais dû sauter de joie à l’annonce de cette nouvelle et pourtant, ma première réaction fut cette montée de larmes et la peur soudaine de ne plus jamais revoir cette fille.
J’avais essayé de négocier avec le père Lantom, de faire entendre ma voix, de lui faire comprendre que je ne pouvais pas partir comme ça. Il m’avait dit que c’était nécessaire, que j’avais atteint un âge trop avancé pour rester à l’orphelinat et qu’il ne me restait que deux solutions, vivre dans la rue ou aller dans cette famille. Ce n’était pas vraiment un choix, j’avais eu la sensation que l’on me mettait le couteau sous la gorge, que l’on me forçait la main. J’avais dû partir avec ces gens, avec cette famille d’accueil dans la précipitation, dans la foulée de cette toute dernière visite. Je n’avais même pas eu la chance, la possibilité de pouvoir lui dire au-revoir, de pouvoir la voir une dernière fois et…et juste lui dire combien elle avait été importante pour moi. J’avais essayé de le dire au père Lantom mais les mots s’étaient mélangés lorsque les émotions, les sentiments que j’éprouvais à l’égard de cette mocheté avaient transformés mes yeux en deux rivières intarissables.

Cette fille, Felicia, avait été la troisième personne qui quittait ma vie. Dieu que je l’avais mal vécu et ce fut certainement l’une des raisons pour laquelle je ne parvins jamais à m’intégrer dans cette première famille, ni dans la seconde d’ailleurs. Sans en avoir conscience, j’avais changé de comportement. Le gosse facile à vivre et qui n’ouvrait les yeux le matin que pour les visites de cette fille s’était complètement refermé sur lui-même, ne communiquait plus, parlait peu et était excessivement agressif. Une part de moi avait lutté contre ce que la vie m’avait imposé, contre cette séparation infligée et j’en avais souffert.
J’avais toujours voulu la revoir, profiter de ces courts instants avec elle et me sentir vivant, heureux juste en entendant le son de sa voix. J’avais apprécié chaque moment passé avec elle et je n’avais pas eu le temps de lui dire à quel point elle avait pris une place importante dans ma vie. Elle avait été beaucoup plus qu’une simple visiteuse périodique, elle avait été l’incarnation de l’espoir, une allégorie de cette affection dont j’avais été privé trop tôt. Elle avait été mon point de repère dans ce monde, la frêle épaule sur laquelle j’avais pu m’appuyer, le rire qui secouait mon âme et me revigorait.

Pourtant, je ne l’avais jamais oubliée. Elle était restée dans un coin de ma tête et j’avais toujours eu ce fol espoir, ce désir inavouable de la revoir et de le retrouver. Elle avait impacté ma vie comme personne, parce qu’elle y était rentrée au pire moment possible et qu’elle avait su par sa présence, par ses mots, toucher le gosse meurtri que j’étais. Si elle n’avait pas été là ? Si elle n’avait pas été là, si elle n’avait pas enjambé cette grille, si elle ne m’avait pas rejoint sur ce banc, je me serais enfermé dans cette colère, dans cette haine que Stick avait provoquée. Si elle n’avait pas été là, j’aurais suivi un autre chemin, jalonné d’épreuves que je me serais imposé dans le seul et unique but d’obtenir l’acceptation de Stick, de lui montrer que ce qu’il avait fait de moi était encore là et que je pouvais être bien meilleur qu’il ne l’avait jamais été. Si Felicia n’avait pas été là, j’aurais cherché à exploiter cet entrainement malsain, j’aurais poussé mon corps et mon esprit dans leurs retranchements et j’aurais fini, à un moment ou un autre, par enfiler un costume et parcourir les rues de Hell’s Kitchen la nuit, pour que Justice soit faite.
Alors pour elle, pour cette chance qu’elle m’avait offerte, pour cet espoir qu’elle m’avait donné de pouvoir être celui que je voulais être et non celui que je devais être, je m’étais battu contre moi-même, contre ces pensées. En grandissant j’avais réussi à écarter ce que Stick m’avait inculqué parce que dans un coin de mon cœur résidait encore le souvenir de Felicia, le souvenir de ce parfum de printemps, de cette eau de pluie qui avait lavée mes désirs les plus sombres.

Les gens changent, pas les souvenirs. Et pourtant tandis que les mots se bousculaient dans ma bouche et dans mon esprit, elle était comme dans mes souvenirs. Elle apparaissait sous mes yeux brumeux comme cette gamine insouciante, attachante et alors qu’elle prenait ma main pour la placer sur son buste. Mon regard s’agrandit, mes sourcils se rehaussèrent alors que la pulpe de mes doigts vibrait subitement au rythme de son cœur. Je le ressentais, je le touchais comme s’il avait été posé dans ma paume et j’en tremblais. Tous mes os frémissaient à la cadence imprimée par cet organe qui battait pour moi, qui faisait que le mien menaçait de remonter dans ma gorge. C’était ce que j’avais toujours voulu, même dans ce jardin.
J’avais beau être privé de la vue, de cette manière qu’avaient les gens de percevoir le monde, mes sens m’offraient la possibilité de voir ses yeux au travers des palpitations de son cœur. Je voyais ces deux grands orbes dont le bleu intense s’éclaircissait à mesure que les larmes les noyaient. Je n’avais jamais oublié cette sensation de jeunesse, ce souhait de me perdre à jamais dans ce regard, de m’abandonner corps et âme à cette visiteuse que j’avais secrètement aimé. Et maintenant elle était là et je sentais mon estomac se tordre de ce que ses mots, de ce que sa voix me faisait ressentir, de ces sentiments que j’avais rangé dans un coin de ma tête et qu’elle tirait par la simple force de sa présence.

« Bon sang non…J’ai déjà attendu six ans pour te dire ça, je ne pourrais pas t’attendre quatre ans de plus ! »

Je m’exécutais à sa demande et mon Dieu que c’était gênant. J’avais beau avoir une certaine expérience en la matière, c’était comme si j’étais revenu à ce premier baiser échangé il y a de ça quelques années, comme si c’était une première fois. Je ne savais pas comment me positionner, je ne savais plus si je devais garder cette main sur son cœur, mes doigts sur sa joue. Elle paraissait tellement incandescente telle que je la voyais dans ma manière de voir les choses, qu’elle m’éblouissait. J’étais un peu perdu, un peu penaud, un peu pataud et jamais je n’avais eu aussi peu de contrôle sur mon corps. Jamais mes mains n’avaient été aussi moites, aussi tremblantes et jamais ma bouche n’avait été aussi sèche.

« Eh…Foggy a tendance à enjoliver les choses…c’est…ok. »

Dis-je dans un rire nerveux qui se mélangea au sien. Toujours tourné sur le côté pour lui faire face, je me laissais guider par ses gestes, par la douceur de ses doigts sur ma mâchoire fraichement rasée. Lorsque ses lèvres rencontrèrent enfin les miennes, mon cœur explosa. Ma vision du monde éclata alors qu’elle y apparaissait maintenant comme une flamme ardente dont la lumière, dont la chaleur occultait tout le reste. Il n’y avait plus qu’elle et ses lèvres qui venaient à nouveau m’embrasser alors que ma bouche était un désert aride. Puis elle s’écarta et je restais une petite seconde ainsi, tremblotant pendant que mes yeux s’ouvraient, comme si cela m’avait permis de la voir à nouveau.

« Attends…j’ai une idée pour…lève-toi. »

Et tout en lui demandant, je m’arrachais à la souche en gardant sa main dans la mienne afin qu’elle suive mon élan. Je me positionnais alors en face, toujours autant habité par les vagues de souvenirs qui revenaient et me rappelaient à quel point j’avais voulu revoir cette fille. À contrecœur mais pour la bonne cause, je relâchais sa doigts pour faire remonter mes mains de part et d’autre de son corps, avant de délicatement sur ses joues. Je sentis aussitôt la chaleur qui s’en dégageait et dans mes sens, c’était comme si son visage était entouré d’un halo de fumée vaporeuse. Je comblais la faible distance qui nous séparait en avançant d’un pas, prenant garde à placer mes pieds à côté des siens pour ne pas les écraser pendant que mon torse venait se coller à sa poitrine, pendant qu’elle levait le menton pour accrocher mon regard alors les échos alentours me permettaient de me perdre dans le sien, de me noyer dans ses deux lacs gelés desquels se dégageaient une intense flamme. La même qui habitait mon cœur.

« J’ai toujours trouvé que tu avais des yeux magnifiques, c’est le détail qui m’a le plus marqué. Ca et ton odeur…c’est ce qui m’a permis de te reconnaitre. Quand on est rentré dans la cuisine, je l’ai senti. Tu vois, quand il fait chaud, quand la terre est sèche et qu’il pleut, c’est ce que je sens. Un mélange de l’huile végétale que relâchent les plantes, avec cet aspect doux et salé de l’eau de pluie…et la chaleur de la terre qui remonte et te donne l’impression de t’envelopper…c’est en partie comme ça que je te vois. »

Ma phrase s’était terminée dans un murmure difficilement audible tant j’avais du mal à aligner mes pensées, à la regarder et à hydrater ma propre bouche. Je passais brièvement la langue sur mes lèvres avant d’aller doucement, presque trop lentement capturer l’une des siennes. La supérieure. Subtilement, juste pour la goûter et profiter un peu de ce mélange de saveurs fruitées et florales du champagne avec celui de cette lippe. Je l’embrassais une fois et encore une autre alors qu’enfin les tremblements semblaient se calmer, disparaitre. Et finalement, j’approfondissais ce baiser en capturant sa bouche, en allant quérir sa langue alors que mes doigts se resserraient insensiblement sur ses joues pour la garder ici, dans cet instant avec moi et pour moi.
Dans cet échange, il y avait un peu plus d’assurance que dans le précédent et pour ma part, j’étais maintenant habité par ce puissant désir de lui faire comprendre –à travers ce baiser, qu’elle n’avait rien d’un simple amour de jeunesse. Ce baiser, je l’avais désiré comme une déclaration silencieuse, un aveu muet et mélancolique de ce que j’avais toujours ressenti pour elle, de ce que j’avais au final eu peur de garder pour moi, comme un regrettable souvenir d’un premier pas jamais franchi. Et finalement, alors que nos lèvres se séparaient enfin, mes bras l’entourèrent dans une étreinte mesurée mais nécessaire, un besoin de sentir son corps contre le mien, de sentir son cœur contre mon torse.

« C’est rare, mais je ne sais pas quoi dire, je suis juste…je suis juste heureux de t’avoir retrouvé. »

Joignant le geste à la parole, j’enfouissais mon visage dans ses cheveux dorés pour y déposer un doux baiser alors que mes bras la serraient un peu plus contre moi, cette étreinte silencieuse étant la traduction même d’un je ne veux plus te laisser partir.                         


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Felicia Hardy
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 22:54





DanceOh, let me see your beauty when the witnesses are gone
Let me feel you moving like they do in Babylon
Show me slowly what I only know the limits of
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love

    Dieu qu'elle se sent bête, nulle. Plus ce contact se fait, et plus elle voit autre chose. Des choses occultées, encore plus enfoncées en arrière que le reste de ces souvenirs remontés. Des choses essentielles, qui font le pourquoi son coeur bat si fort, pourquoi elle se sent si complice. Parce que dans la réalité des faits, Matt était venu. Elle lui avait parlé de cette sortie près de l'eau, décrit les sons, ses sensations quand enfin il était arrivé. Elle se souvient d'autant plus de son discours concernant Blade Runner et de comment elle lui avait parlé de cet univers dont ils avaient ensuite décoré de mots et de leur imagination partagée les contours pour en faire un univers magnifique et éphémère. De la façon dont elle avait grimacé en voyant que le bracelet était trop grand pour son poignet, et qu'elle en ferait un mieux, la prochaine fois qu'elle viendrait. Il y avait aussi ces conversations, cette complicité alors qu'ils marchaient dans le jardin, et qu'elle le prenait par la main en allant au rythme de sa canne. Et tout cela, elle l'avait caché, enfoncé quand elle ne l'avait pas vu revenir. Parce qu'elle s'était sentie seule, abandonnée. Comme ce dernier cadeau qui alors ne put jamais lui être délivré. Des mûres non traitées, avec ce petit papier préparé spécialement en braille pour lui dire ces trois mots : I like you.
La dure réalité de cet occulté la frappe et ses lèvres s'emballent autant que le fait son cœur durant ce baiser timide et vraiment mal engagé. Ajoutons à cela le léger empressement ressenti quand il lui avoue lui aussi avoir attendu si longtemps, et voilà le fiasco qui point. Elle a l’impression de lui avoir plus sucé la lèvre que fait un baiser. Et en même temps… la position n’a pas vraiment aidé. Les rougeurs prennent autant son visage que sa nuque tant elle se sent honteuse de ne pas être un minimum à la hauteur, sa hauteur. On aurait pu croire que forte de son aura et de son charme, de ses rencontres et des conventions la poussant à être cette femme de rêve, Felicia Hardy serait déjà expérimentée. Mais non, elle avait eu du mal à passer le cap pendant les deux premières années ayant suivi cette rencontre, et tout ce qu’elle devait supporter en cercle masculin l’insupportait. Alors pour vivre son rêve et surtout se battre comme le lui avait inculqué Matt, Felicia s’est enfoncée dans ses études et ses hobbies naissants, sans jamais franchir nombre de limites dans une rigueur que certains qualifiaient de ridicule. Ses parents s’étaient même demandé si elle n’était pas lesbienne. Même après ces jugements de valeur ou les soi disant conseils donnés à son endroit sur le fait de devenir rapidement une épouse, ou bien de vivre à fond sa vie en allant déborder dans certaines dérives, Felicia avait juste regardé les autres d’un regard en biais à la limite du jugement. Chose qui d’ailleurs lui avait valu en dehors de son cercle le surnom de Biatchicia. Et alors ? Et alors c’était leur avis, pas son choix et ce serait venu au moment où ce serait venu.
Mais là, pour elle ça devient un problème comme cela a été spécifié précédemment. Parce qu’elle s’y prend très, très mal. Pas avec n’importe qui en plus. Avec Matt ! et cela l’embarrasse fortement au point qu’elle se dit qu’il vaudrait mieux arrêter les frais. Mais au moment où elle s’avoue défaite, le brun lui dit qu’il a une idée. Le suivant dans le mouvement en regardant tout de même se propres pieds qui sont on le rappelle nus sur le sol frais, Felicia le laisse faire non sans l’observer avec une certaine timidité. Et ses yeux s’accrochent, tout comme ses mains sur ses poignets qui tremblent. Elle ne pense même plus à l’écharpe qui de nouveau se détache, dans leurs mouvements. Ce sont juste ses yeux, cet air soucieux mais débordant de tendresse qui comptent. Et ses mots la décrivant la laissent sans voix. C’est tellement beau qu’elle ne peut que sentir ce qu’il décrit et l’imaginer à travers ses yeux. Oui, ses yeux. Elle sourit et caresse distraitement de ses pouces le revers de ses mains, en voulant lui dire à quel point elle le voit.



    Ce qui suit n’est qu’un commencement. C’est une réalité peu racontée dans de nombreux univers car on les a placés ici et là en leur imposant des carcans, des lignes selon ce qu’une majorité pense et ne souhaite que voir d’eux en symboles. Elle, la voleuse toujours accroché à un super héros, ou restant dans les ombres les plus sombres de New York. Membre des Defenders un temps, ou cheffe d’un trio de voleurs super efficaces. Lui, en compagnie de cette personne qu’il n’a pas rencontré ce soir, ce piège posé pour le happer vers cette voix faisant de lui Daredevil. Mais cette collision d’événements et de changements a fait que ce soir, ils se dégagent de cette voie avant que tout ne refasse une boucle. Parce que dans cet univers ils étaient là ensemble, au bon moment.
C’est pour lui que ses yeux se foutent, pour lui encore que ses pommettes brûlent d’un amour retrouvé, et sa bouche ne peut que se confondre dans cette lenteur précieuse qu’il formule avant de rejoindre ses lèvres. Et, portée par cette idée devenue geste, Felicia le suit, découvre à quel point c’est bon. Sous la senteur de son propre parfum, celui plus boisé et corsé de Matthew se mêle à ces notes décrites plus tôt. Le baiser devient plus puissant et ses lèvres comme son corps tressaillent. Il la maintient dans cette pression lui faisant perdre le cours du temps pendant que sa propre langue rejoint la sienne dans cette étreinte chaude et renversante. Felicia ne sait pas si elle doit inspirer ou même soupirer son bien être, car elle ne veut pas que ça se brise, s’arrête. Ses paupières qui s’étaient alors fermées sous ce baiser s’ouvrent peu à peu avant de sentir ce changement aussi agréable que le précédent bien qu’elle soit à bout de souffle. De ses bras, Matt la retient, lui fait sentir à quel point il est aussi chaud, aussi battant dans son cœur et dans le besoin de la serrer contre lui. Cette symphonie de pulsations et d’échange de chaleur emplit tout son être.

— Tu ne trouves pas que tu en as dit assez ? Après je te préfère bavard que muré dans le silence à t’en rendre moche. Ou ... tu peux continuer, si tu le souhaites, j'aime tellement t'entendre parler avec ta passion et ta franchise.

Sentir son souffle contre ses cheveux, son nez et son menton flirter contre sa peau la chatouille et lui arrache un rire, alors qu’à son tour elle l’étreint pour se serrer un peu plus, quitte à en être un temps étouffée.

— Moi aussi, je suis heureuse. Tellement heureuse d’avoir pu te revoir et de pouvoir te serrer dans mes bras. Et ce baiser je … Si Foggy a enjolivé et que ça c’est juste ok selon toi … vraiment, ça me va.

Matt Murdock fait danser son âme. Elle qui a cru se rapprocher toujours plus de Rachael et d’une perte de sens sans retour, danse dans les bras de ce garçon qui a toujours été son lien, sa moitié. Et en cet instant tout lui donnait des nouvelles perspectives de travail, d’envies d’expérimenter, filer sur ces sentiments que lui seul a été en capacité d’ouvrir.

— Tu sais, j’ai l’impression de voir. De … de voir autrement, d’une nouvelle manière grâce à toi. Et je veux que ça continue. Je veux en voir plus.

Et elle sourit, perd son regard dans ce ciel noir, son corps dans l’étreinte des bras de Matt, son ouïe dans l’écoute des bruissements de feuille et du souffle de l’homme qu’elle aime. Son odorat dans le mélange de leur parfum. Seul subsiste le goût, et ce sourire qui n’a de cesse de s’agrandir pour rayonner au creux des bras de cet homme. Cependant, le froid commence à se faire sentir, vu que dans toutes ces effusions ils ont un peu laissé l’écharpe à terre.

— Bon. On va juste … peut-être… tu sais, reprendre ces bouteilles pour éviter de faire des déchets dans ce magnifique paysage qui de surcroît a quand même contribué à ce super, non. Incroyable moment. Ramasser l’écharpe, mes chaussures, … redescendre, et se mettre au chaud le temps que les bulles finissent de pétiller ?

Sortant donc de cette étreinte avec du vague à l’âme mais une joie tout de même visible, Felicia récupère avec lui les restes de cette soirée, laissant les loups, et leur territoire loin d’eux. Ce n’est qu’en arrivant à la voiture, sans doute portée par son envie de faire mieux, que la jeune femme profite de l’ouverture de la porte passager pour l’embrasser en se mettant sur la pointe des pieds et en glissant ses mains dans celles de Matt. Cette fois, la douceur s’allie à une soudaine envie d’étreindre l’entièreté de ses lèvres. Et, lentement, elle s'est séparé de lui pour ne pas gâcher la beauté de ce moment. Pour juste s'allonger sur ces sièges pendant deux heures le temps de se reposer, et serrer la main de Matt dans la sienne ...

(...)



   Elle se réveille, remarquant qu'elle avait oublié de fermer les battants. Chose qui, même après quatre ans de vie "commune", arrive assez souvent. Felicia se réveille aux premières lueur du soleil en fronçant du nez et clignant des yeux, jusqu'à ce qu'elle se décide à se lever, ou bien cacher son visage contre l'oreiller. En même temps, quand elle vient lui rendre visite lorsqu'elle n'a ne serait-ce que quelques jours de repos, ce genre de chose arrive assez souvent parce qu'elle oublie rapidement le reste du monde parce qu'elle ne voit que lui. Felicia fait aussi en sorte d'alterner, étant partie de sa collocation pour prendre son propre appartement. Mais le fait est que son succès avec ce court métrage, puis son premier film a aussi ouvert des voies, qui parfois l'amènent autant sur des shootings pour vêtements et magasines, que des interviews. Et cela l'épuise à tel point que là aussi, elle oublie ce genre de détails. Ce matin là, elle arrive à se lever car il le faut. Bien que la vision d'un jeune homme de vingt cinq l'arrête car il dort profondément, dans l'apaisement le plus total. Et elle, dans toute la grâce de cette brassière de sport d'un bleu électrique, offerte par la marque derrière cette ligne pour laquelle elle a posé, le regarde dormir. Ses doigts passent au dessus de son front, la ligne de son nez, et descendent pour approcher ses lèvres sans jamais toucher son visage. Elle s'en mord les lèvres tant elle se tâte à le toucher au niveau du buste ainsi que venir y poser un baiser, mais elle se ravise.
Elle décide de se lever, mettre cette veste qu'elle portait hier soir en arrivant pour ne pas avoir trop froid, avant de sortir de la chambre en faisant le moins de bruit possible. Même si il entend tout, c'était devenu son jeu. Voir si un jour elle pourrait ne pas réveiller Matt de ses pas, même si parfois, emportée dans son zèle et sa précision, elle se retrouve à maladroitement buter contre un rebord du lit, ou descendre un peu trop vite la poignée de la porte. Ce matin ne fait pas exception, et pour une fois elle pense qu'elle s'en est bien sorti. Partant donc d'un pas léger pour rejoindre la cuisine, Felicia sort de quoi faire le café en faisant bien attention aux doses pour ne pas traumatiser le palet de son petit ami. Elle récupère ensuite ses écouteurs ainsi que son téléphone pour mettre ses musiques en route. Cuisinant la pâte des pancakes (chose qu'elle arrive à mieux faire que des crêpes qui finissent généralement en crepcakes) en se trémoussant au rythme des deux chansons qui passent, elle se laisse emporter quand cela arrive vers un de ses groupes préférés, et donc elle commence à danser au rythme des guitares et de ce "tu-tu" n'appartenant qu'à cette chanson.

— Well do ya ? do ya do ya want to? Well do ya? do ya do ya want to ? Want to go where I've never let you before ?

Et pourquoi aujourd'hui la rend si énergique ? Parce que Felicia, passait simplement son repos avec son petit ami. D'ailleurs, elle faisait tout pour le préserver, faisant en sorte de garder grâce à ses connaissances en droits leur vie privée, et en se mettant le moins possible en avant. Chose qui a son sens avait été assez importante pour que Matt puisse finir ses études, puis s'établir avec Foggy en parachevant leur projet de cabinet. sans que des grattes papiers et des cherche potins ne viennent le harceler. Sauf que dans sa parfaite équation d'une journée rondement menée, Felicia avait oublié deux choses. La première, que ce n'est pas son portable qui lui sert à écouter de la musique, mais son lecteur portable. Le portable est toujours dans la chambre et vibre soudain d'une notification qualifiée d'importante. La seconde, c'est que sur ce même jour de repos, elle doit participer de soir à une soirée organisée par ses parents pour célébrer l'expansion de leur entreprise comptable. Elle en avait parlé à Matthew, en disant qu'elle hésitait à y aller en raison du beef restant toujours présent entre Matt et son père, et parce que ça lui allait très bien de rester à l'appartement. Mais sa mère avait besoin de la voir, sachant que cela faisait bien six mois qu'elles ne se parlaient que lors de brèves conversations téléphoniques.

— Hm hm ... du du lu du du.

Enfin, ça n'a pas l'air d'être dans ses priorités.
Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love
✿ Elli


Hope you Know
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The Devil of Hell's Kitchen
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyVen 26 Jan 2024 - 12:34




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It's gonna take a lot to drag me away from you. There's nothing that a hundred men or more could ever do. Hurry boy, she's waiting there for you--  feat. @Felicia Hardy



Encore dormi, je me souvenais de cette nuit comme si c’était hier, comme si nous nous étions couchés ensemble la veille, juste après avoir partagé ce moment. Je m’en souvenais alors que j’étais dans cette phase de sommeil léger et que je pouvais sentir les rayons du soleil poindre, venir caresser mon visage de cette tiède lueur. Mais j’étais encore là-bas, j’étais encore assit sur cette souche à déballer tous ces sentiments qui avaient germés dès le premier jour où j’avais vu Felicia. Inconsciemment, je souriais alors que mon cerveau faisait défiler des images de ce premier baiser devant mes yeux clos. Aujourd’hui, avec du recul, c’était drôle mais tellement touchant. Je revoyais cette robe qu’elle portait ce soir-là, comme personne n’en aurait été capable, je revoyais cette chevelure flavescente qui cascadait sur ses épaules.
J’étais encore là-bas, à Lakota Wolf et j’avais l’impression que ces visions étaient rythmées par les battements de son cœur, que les images défilaient à chaque pulsation. Je redescendais ce chemin en serrant sa main dans la mienne, jamais de ma vie je ne m’étais senti aussi heureux, aussi complet qu’après lui avoir avoué que je ne l’avais jamais oubliée, que quelque part, j’avais passé six ans de ma vie à l’attendre, à espérer la revoir et lui dire que depuis le début, je l’avais toujours aimé. C’était il y a un peu plus de quatre ans mais mes souvenirs étaient nets, inaltérables. Je me rappelais de ce dernier baiser échangé alors que j’ouvrais la porte de sa voiture, de cette sensation d’allégresse que j’avais pu ressentir alors que ses lèvres s’étaient à nouveau jointes aux miennes. Je me souvenais de cet aller-retour rapide que j’avais fait pour aller récupérer cette écharpe qui était tombée au sol, de la manière dont je l’avais posé sur Felicia alors qu’elle s’était assoupie dans la voiture. C’était hier et il y a presque cinq ans à la fois.

Je sortais de cette phase de sommeil léger et je pouvais voir –grâce aux bruits de la rue qui venait se répercuter dans mon appartement, sa main flotter au-dessus de mon front. Je pouvais sentir, détecter les pulsations de ses veines à quelques centimètres de mon visage. Même si mes yeux étaient fermés, je la voyais comme en plein jour, assise à mes côtés, avoir ce regard si particulier qui pesait sur moi. Je m’en délectais, j’estimais avec préciosité chacun de ses mouvements alors qu’à présent elle se levait en essayant, comme toujours, de faire le moins de bruit. J’aimais cette manière qu’elle avait de jouer avec mes sens, de relever ce défi quasi impossible de les tromper. Ouvrant finalement les yeux alors qu’elle était sortie de la chambre pour rejoindre la cuisine, j’attrapais mon téléphone pour écouter les différentes notifications et messages arrivés pendant mon sommeil. Après quelques secondes, je posais le téléphone sur mon torse en demandant à l’assistant vocal d’appeler Foggy, en haut-parleur.

« Goooooood morning sunshine !
- Maitre Nelson.
- Maitre Murdock.
- Je viens d’écouter ton message, Fog’. Tu penses vraiment qu’on va pouvoir tirer quelque chose d’intéressant en utilisant cette ligne-là ?
- C’est audacieux hein ? Écoute, si on se base sur les éléments financiers, on est clairement morts. Y a aucun monde dans lequel on peut tenir une défense en comparant des chiffres et en jouant sur le fait que le rachat de son appartement…bah c’est juste la meilleure manière de la sauver. On se tire une balle dans le pied en faisant ça.
- Donc, si je comprends bien. La meilleure défense, c’est l’attaque ?
- Tout juste ! On creuse plus profond. Je suis sûr que Ben pourrait même faire un peu d’investigation et nous ramener des dossiers, des petits chiffres bien sympathiques qui prouveront qu’en fait, cette boite, c’est du vent ! Quand on a ça en poche…
- On expose que leur société n’est pas stable, qu’elle risque de s’écrouler et qu’effectuer le rachat de cet appartement –et les autres, ne fera que creuser un peu plus sa tombe. On ajoute un petit côté pathos pour cueillir l’assemblée, l’appartement est un bien qui lui est cher, les souvenirs sont dans les murs plus que dans les cadres, et cætera et cætera…
- Et fin de l’histoire, encore une victoire pour Nelson & Murdock ! C’était quoi ce bruit ? Y a un tremblement de terre chez toi ?
- C’est le portable de Feli’.
- Oh…j’en conclus donc que tu ne seras pas au cabinet aujourd’hui ?
- Excellente conclusion, embrasse Marci de ma part d’accord ? Oh et s’il te plait Fog’, demande à Karen d’arrêter de faire du café, c’est de pire en pire…
- Excusez-nous-monsieur-je-sors-avec-une-star ! Eh Matt ?! Quand vous envisagerez le biopic, vous pourrez voir pour que ce soit Brad Pitt qui joue mon rôle ? On a quasi la même coupe. »
- Bien sûr, c’est le seul point sur lequel vous ne vous ressemblez pas…On se voit plus tard ok ?
- Ca roule maitre Lovedock. Passe le bonjour à Felicia et dis-lui que la prochaine fois, c’est moi qui choisirait le thème du blind-test movie et j’aurais ma revanche. »

Je raccrochais en souriant, cette vie n’avait pas celle qu’elle aurait dû être. Pourtant, c’était certainement la meilleure et simplement parce qu’à un moment donné, dans une soirée banale, j’avais détourné le regard et fait demi-tour. Au lieu de me diriger droit dans ce piège qui m’aurait transformé et aurait littéralement de trop nombreuses années de ma vie, j’avais choisi de m’accrocher à un souvenir et d’y croire. Dans cet univers, elle me sauvait. Dans cette vie, j’étais un avocat respectable qui commençait à se faire un nom dans le monde du barreau. Et c’était tout. Les seuls costumes que je portais étaient des Cifonelli, principalement lorsque je devais aller au tribunal.
À mon tour, je m’asseyais au bord du lit –parce que dans cette vie, j’avais un véritable lit, cher et confortable et, j’enfilais juste un pantalon de jogging avant de me lever. Avant de sortir de la chambre, je prenais le temps de m’étirer longuement et allait même passer un peu d’eau sur mon visage, dans la salle de bain attenante. Enfin, je récupérais le téléphone portable de Felicia et me laissais guider par le chant des sirènes qui émanait de la cuisine.

Comment ne pas résister à cette silhouette si gracieuse qui se trémoussait au son d’une musique qu’elle pensait pouvoir entendre ? Dos à moi, elle était entrain de préparer des pancakes…et peut-être que c’était aussi cette odeur alléchante qui m’avait tiré du lit. Je me glissais silencieusement dans son dos, traversant la cuisine de quelques pas agile et venait la saisir à la taille. Je déposais un baiser dans ses cheveux et comme à chaque fois que je faisais cela, je prenais cette longue inspiration pour mieux en capturer l’essence.

« Tu sais, quand je t’entends chanter…je ne me fais pas de soucis pour ta carrière d’actrice. », lançais-je après avoir déposé un dernier baiser dans son cou avant d’aller fouiller dans un meuble pour récupérer deux tasses. « J’ai eu Fog’ au téléphone, il te passe le bonjour. Et il a la défaite mauvaise, il m’a dit qu’il voulait un match retour. Apparemment, il a pas supporté que tu l’exploses sur le blind-test Star Wars. », ajoutais-je en versant le café dans les deux tasses, posant ces-dernières sur la table. « Oh, j’ai failli oublier, tu as reçu un message. »

En disant cela, je posais également le téléphone de Felicia sur ladite table. J’allais ensuite ouvrir le réfrigérateur pour sortir tout ce qui était nécessaire à l’accompagnement de ces pancakes qui étaient entrain, juste par leur odeur, de creuser mon estomac. Je prenais donc un pot de coulis de myrtilles, de la crème fouettée et évidemment, du sirop d’érable. Finalement, en passant à nouveau derrière Felicia et non sans avoir amoureusement laissé glisser ma main dans le creux de son dos, j’allais m’asseoir.

« Fog’ a trouvé un angle d’attaque pour l’affaire Tully. Si on suit son plan, on devrait pouvoir empêcher Elena Cardenas de se faire expulser. Elle pourra même faire refaire son appartement avec les dommages et intérêts qu’on devrait obtenir. Logiquement, on est sur un procès aux alentours du sept ou huit…c’est pas la semaine où tu as ton shooting ? »                         


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MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptySam 27 Jan 2024 - 1:20




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    Felicia est à fond. En même temps, qui ne serait pas à fond sur les musiques entrainantes de Franz Ferdinand ? Des gens qui ne vivent certainement pas dans ce genre de bonheur. Eh bien tant pis pour eux ! C'est à elle ces moments, et elle a bien l'intention de les garder. D'ailleurs, c'était parfois exaspérant cette façon que certains journalistes ou bandes de mares à potins se permettaient de lui faire la morale. Même son agent se permet parfois de lui rappeler qu'en raison de cette image qu'elle véhicule, être avec un petit ami peut lui porter préjudice. En quoi ? Le fait qu'elle ait une vie privée, une vie où elle peut-être entièrement la femme d'un homme aussi intelligent et charmant est préjudiciable pour son image ? Non. C'est plutôt sa capacité à chanter qui est préjudiciable. Chose que Matt constate d'une remarque moqueuse, après l'avoir surprise par sa soudaine étreinte et ses baisers. Comment ose-t-il ! Elle a une vois si perchée que ça quand elle chante ?

— Eh ! Je sais que je me laisse aller quand j'ai mes écouteurs mais quand même ! Je ne fais aucune remarque sur tes choix vestimentaires, alors sois magnanime.

Enlevant donc un de ses écouteurs pour ne pas encore recevoir de remarques quand à l'écho si dissonant de sa voix quand elle se laisse aller dans son petit monde sonore, Felicia regrette déjà le fait qu'il se soit décollé de son dos ou ne touche plus sa peau. Elle se contentera de ces baisers pour le moment, ce n'est que partie remise. L'info sur Foggy lui fait légèrement incliner la tête vers son petit ami, et dans un sourire aux lèvres plissées, la jeune femme arbore une expression malicieuse laissant transparaître son triomphe.

— Il m'en veut vraiment d'avoir répondu du premier coup qu'un droide secoue le bras d'un autre pour attirer son attention afin qu'il regarde grievous sortir ses sabres. C'est trois fois rien face au fait que Carrie Fisher devait porter de l'adhésif en guise de soutien gorge parce que Lucas est un gros beauf.

Un nouveau pancake est cuit, et mis sur l'assiette, même si elle l'a un peu raté sur un bord qui de toutes manières vu comment il s'est naturellement coupé durant la cuisson finit dans la bouche affamée de sa créatrice. Et mon dieu ! elle est vraiment bonne. Dans la préparation des pancakes à l'américaine. Elle se pâme dans l'arôme venant des gousses de vanille qu'elle avait trempées dans le lait un temps, avant de se retourner vers Matt. Et elle se perd un temps dans sa contemplation, le regardant préparer la table, en aide pour ce petit déjeuner. Son plan pour ne pas le réveiller avait encore échoué. Les sens aiguisés de Matt, amplifiés par son handicap visuel, semblent transcender les limites du monde physique. Et que dire de son physique ... qu'elle aime l'élégance qui se dégage de ses gestes, la volupté accompagnée de cette démarche qui la fait fondre quand il passe sa main sur sa bouche, ou bouge ses doigts pour appuyer ses propos. Son portable ?

— Mon portable ?

Felicia cligne des yeux et ramène derrière son oreille gauche ses cheveux, visiblement gênée et ... oubliant le pancake suivant mis sur la poile. L'odeur de brûlé vient enfin lui chatouiller les narines et elle se retourne derechef pour éviter la casse.

— Oui euh mets-le sur la table. Je verrai ça plus tard.

Matt ne l'aide d'ailleurs pas à redescendre d'un cran en passant cette main dans son dos. Elle est ... elle est amoureuse, voilà tout. Même après cinq ans, des hauts et des bas en raison de la distance, de leurs projets et le fait que son père n'approuve toujours pas leur relation, le cœur de Felicia trépigne toujours autant.



    Maintenant, c'est à elle de quémander du contact. Rapportant l'assiette avec les six pancakes, Felicia fait exprès de se mettre dans son dos et de déposer la pièce principale de leur petit déjeuner en passant ses bras autour de lui, avant de déposer ceux-ci contre son buste. De sa bouche, elle vient ensuite frôler les contours de l'oreille de Matt délicatement, avant de se rendre sur sa tempe et ainsi finaliser ce bonjour d'un doux baiser. Profitant de cette étreinte où ses mains peuvent se balader plus aisément que lors de son sommeil, la demoiselle en profite pour joindre ses doigts aux siens et déposer cette fois un nouveau baiser sur sa joue, douce lisse, encore légèrement humide.

— Je t'écoute, j'ai juste envie de te montrer que moi aussi, j'ai envie de te câliner. Je pense que j'ai le shooting oui pour Variety. Et je suppose aussi que même préparé comme vous l'êtes, vous allez vous faire un briefing pour revoir tous les angles de l'affaire pas vrai ?

Elle ne dit pas cela sur un ton de reproche. Quand Matt et Foggy s'y mettent, ils sont généralement à fond et veulent vraiment vérifier que tout est sous leur contrôle. D'autant plus dans le cas de cette pauvre femme. Felicia n'a pas toutes les infos, mais cela fait déjà des mois depuis l'attaque de New York. Des mois que des promoteurs sans scrupules tentent de nettoyer les rues de ces pauvres gens qui ont pourtant bien plus à vivre. Certaines choses ne changent pas dans les réalités, mais dans celle-ci, ce qui change est la façon dont Matthew anticipe les situations sans s'embourber dans la violence et l'impulsivité. Il raisonne en équipe, et réduit à néant les projets de personnes comme Tully. Mais quelque chose la chiffonne aussi ... une fois, en allant au cabinet, elle avait vu un homme brun à lunettes. Bien portant. Un certain James Wesley. Elle était sûre de l'avoir vu dans le cadre d'une soirée de gala, mais elle n'arrive pas à mettre le doigts dessus. Ce qui est sûr, c'est que comme lors de leur première rencontre, un sentiment mauvais avait secoué les reins de la jeune femme.

— En plus, ils veulent que je vienne à la soirée de clôture de campagne du magasine. Et je dois voir ensuite certaines choses avec mon agent. Soi disant qu'il y aurait un script qui me plairait. Donc ça fera quatre ou cinq jours avant que l'on se voit ? Sauf si je tape dans l'œil du réalisateur, et comme tu l'as si bien dit ... ma carrière d'actrice à de longues années devant elle, vu comment je chante mal.

Elle lui parle de toutes ces choses à son oreille, en chuchotant dans un souffle chaud et suave sa dernière phrase en guise de petite taquinerie sur les sens de son homme. Puis, elle se redresse et va s'asseoir en attrapant un pancake. Qu'est-ce qu'elle aime jouer avec ses sens, et à chaque fois renouveler ces expériences. Jamais elle n'a été aussi câline, aussi tendre qu'avec lui. Même si récemment, elle avait utilisé cette expérience pour un peu cerner les sentiments de ce personnage de comédie romantique qu'elle avait dû jouer.

— Tu penses qu'au delà de Tully, ça va déclencher certaines choses concernant les procédures de restructuration des quartiers. Je dis ça en sachant que New York a presque dépassé les un millio soixante dix mille bâtiments. Et tout ça, sans compter les habitants ça fait plus de sept cent soixante millions de tonnes.

Et oui, Felicia en apprend des choses sur le monde. Elle pourrait même lui dire qu'une biochimiste a sorti comme nouvelle théorie pour faire un bon thé, le fait de rajouter du sel. Oui du sel. Sachant que si il continue sur cette voie, il va en récolter beaucoup, de sel. D'ailleurs l'ambassade américaine à Londres s'est fendu d'un communiqué pour se désolidariser de cette étude.



   Elle est cependant contente et surtout fière de voir Matt s'embellir et se sentir vrai. Aussi vrai que ce fameux soir où Edward Hardy s'était permis de juger ses convictions. Et aujourd'hui, Felicia est vraiment heureuse de ne pas avoir lâché l'affaire en le soutenant et en faisant fi de son paternel concernant ce sujet où il n'a pas voie au chapitre. C'est elle et lui.

— En tout cas, je suis sûre que Mme Cardenas ainsi que les autres habitants de l'immeuble, seront heureux de dormir sans avoir la peur au ventre à cause de cet enf**ré. Tu permets ? Je regarde juste le pourquoi de cet appel.

Appel qui d'ailleurs a suivi deux messages, puis un rappel d'événement mis spécialement dix heures avant, et huit, et deux ... pour se souvenir ô combien c'est essentiel. Sur le moment, Felicia fronce les sourcils en nippant une partie de son pancake presque engorgé au sirop d'érable, visiblement pensive et un peu étonnée de voir ce truc. Ce n'est qu'en lisant la teneur des messages et en voyant le destinataire que ... sa tête se tourne lentement, ses yeux s'agrandissent, avant de tomber sur ceux de Matthew.

— C'est aujourd'hui la fête d'expansion de Hardy & associates.

Elle cligne plusieurs fois des yeux, visiblement confuse. En même temps, elle avait prévu de passer toute sa journée dans les bras de Matthew en regardant des série en binge watching, ou bien expérimenter certaines choses ne restant accessibles que par accès restreint. Et elle regarde Matthew en étant décontenancée. Ses doigts touchent ses lèvres parsemées de sirop et elle se suce les doigts en arborant toujours cette expression choquée.

— Je ne t'avais pas dit de me le rappeler ? Je suis sûre de t'en avoir parlé, et demandé de me le dire ... Matt. Tu n'as pas sciemment fait exprès de ne pas me le rappeler ?


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MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptySam 27 Jan 2024 - 22:29




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Cette soirée chez Fog’ et Marci avait été mémorable. Il y en avait eu d’autres pourtant, que je n’avais évidemment pas oubliées et qui avaient tout autant marquée mon esprit. Il y en avait eu lorsque j’étais beaucoup plus jeune, lorsque Fog’ et moi passions tout notre temps ensemble, lorsque nous étions réellement inséparables. Et puis…et puis la vie. Enfin, cette vie portait un nom et c’était celui de Felicia. Cette nuit et plus particulièrement ce moment à Lakota Wolf avait tout changé, tout. Les pas en avant que j’avais fait par le passé, la volonté que j’avais eu de rester du bon côté de la barrière, ce n’était rien à côté de ce qui m’était arrivé ce soir-là. Ces révélations communes, ces aveux que nous avions partagés avaient été des pas de géants, une véritable projection dans un projet commun, une volonté conjointe de ne plus jamais se quitter, d’être ensemble pour toujours et peu importe qui, peu importe quoi.
Si cette soirée avait été si mémorable, c’était parce que je me souvenais de cet instant particulier dont me parlait Felicia. Je pouvais revoir cette scène comme si j’étais après la vivre, comme si j’étais à nouveau dans le salon de mon meilleur ami. Je m’étais imprégné de cet instant avec toute l’objectivité, toute l’omniscience dont j’étais capable de faire preuve. Lorsque j’étais assis dans ce canapé, c’était comme si j’avais survolé la scène pour en capturer chaque seconde. Je m’étais imprégné de ces rires mélangés, de ces regards échangés et de toute cette joie, de tout ce bonheur que transpiraient nos corps.

« Il t’en veut. Vraiment. Fog’ est un mauvais perdant, tu aurais dû l’achevé quand tu en avais l’occasion. Il aurait mieux supporté d’être laminé qu’humilié, parce que tu lui as laissé une chance de s’en sortir. Sur le 1138, la question sur le DVD de la Revanche des Sith, tu avais la réponse. Ne me dis pas le contraire, je le sais. Et tu l’as laissé répondre, juste pour lui donner un peu d’espoir. C’est sadique, immoral même. Mon Dieu, je le revois encore entrain d’imiter Yoda qui breakdance… »

Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en me remémorant cette scène, en revoyant Fog’ essayer de faire quelques mouvements -lamentables, sur son tapis alors que Marci, honteuse, avait caché son visage entre ses mains. L’autre raison pour laquelle ce sourire ne quittait pas mon visage, c’était cette femme qui venait de se glisser dans mon dos et qui déposait l’assiette de pancakes juste sous mes yeux brumeux. D’un côté, mon odorat semblait complètement conquis par l’odeur qui avait envahie la cuisine et dont les effluves se trouvaient à présent juste sous mon nez. De l’autre, il y avait ses bras sur mon torse que je n’avais pas pris la peine d’habiller et cette ce souffle que je sentais dans le creux de mon oreille.
Même s’il y avait eu des mauvaises périodes, même si nous n’avions pas toujours été d’accord, c’était exactement pour ce genre de moment que j’aimais cette vie. Pour ces instants où il n’y avait que nous et que le monde extérieur n’existait plus. Il n’y avait plus à cacher cette relation des regards indiscrets, aux yeux de toutes celles et ceux qui rêvaient de savoir si cette grande actrice en devenir était célibataire ou non. Tous ses faits et gestes étaient scrutés, étudiés et cela me surprenait encore parfois que nous ayons réussi à garder ces moments d’intimité. Je n’enviais pas sa vie, je n’aurais jamais pu supporter ce qu’elle supportait et je n’aurais jamais pu tenir face à ces sollicitations incessantes dès qu’elle posait un pied dans la rue. J’avais accepté mon rôle sans sourciller, parce que c’était la bonne chose à faire : j’étais là pour la soutenir, peu importe ce qu’elle traversait, créait ou affrontait.

« Variety…mmh, il faudrait qu’il change le grammage du papier. Il manque d’aspérité, moi aussi j’aimerais pouvoir profiter de tes photos…Bref, tu supposes bien. Il y a beaucoup trop d’éléments pour aller au tribunal au talent, même si ça passerait. Non, on va tout réunir et on attend encore quelques petits suppléments, des dossiers financiers qu’un ami journaliste pourra nous fournir. L’objectif, ce sera de montrer à la cour que Tully et sa boite n’ont pas des comptes aussi bien remplis qu’ils le prétendent et avec les documents de notre côté, ce sera facile. Pas d’argent, pas de rachat. Pas de rachat, pas d’appartement vendu. Pas d’appartement vendu, Madame Cardenas heureuse. Justice un, rachat immobilier précaire zéro.

Je levais le menton afin que l’arrière de ma tête vienne s’appuyer contre la poitrine de Felicia, les yeux fermés afin de mieux profiter de cette proximité, de ces mots murmurés à mon oreille si sensible. Ainsi fonctionnait le cabinet Nelson & Murdock. Je ne pouvais pas dire que depuis son ouverture, il y a un peu plus d’un an, nous roulions sur l’or et étions les rois du barreau de New-York, mais c’était le début de quelque chose. Fog’ et moi en étions persuadés. Au-delà de ce côté pécunier qui avait évidemment sa place, nous faisions ce que nous aimions. Ce métier, les valeurs qu’il véhiculait et surtout, la manière que nous avions de traiter nos affaires, tous les éléments étaient réunis pour que cela fonctionne. Dans cette réalité, les planètes semblaient s’être alignées pour que le cabinet Nelson & Murdock gravisse les échelons jusqu’au sommet, pour que Fog’ et moi puissions devenir un jour les avocats les plus réputés de la ville. C’était un objectif silencieux, nous en rêvions tous les deux mais n’en parlions pas souvent.

« Tu ne veux pas y aller ? Mmh. Quatre ou cinq jours pour un script ça fait beaucoup…mais on a fait pire, je m’en remettrai. Oh mais tu as tes chances Feli’, regarde David Hasselhoff en est à son douzième album et pourtant…Enfin tu vois ce que je veux dire, hein ? T’as quand même une sacrée marge de progression ! »

Pour cette dernière remarque, dite sur le ton de la rigolade évidemment, j’avais ouvert les yeux comme pour chercher son regard, juste avant d’apprécier la caresse de ses cheveux sur mon visage alors qu’elle se redressait pour aller s’installer à table. La phrase qui suivit arrêta mon élan, alors que je m’apprêtais à prendre une première bouchée de ces pancakes dont l’odeur m’avait donné faim depuis la chambre. Je restais donc bouche entrouverte, le pancake à équidistance de mes dents à la fixer, incrédule.

« Une partie de moi te dirait qu’il faut que les choses changent, qu’il faut qu’on arrête à tout prix à chercher l’expansion parce qu’on est certainement entrain de tuer, à petit feu, le sol de la ville et qu’un jour où l’autre, ça posera des problèmes de fondations…Le co-fondateur du cabinet Nelson & Murdock te dirait que…hey, quand ce jour arrivera ça fera une belle rentrée d’argent. C’est la vie. Ces gens-là détruisent tout, ou essayent. Fog’ et moi sommes là pour limiter les dégâts. »

Je haussais les épaules d’un air faussement désolé en prenant finalement cette bouchée tant attendue et je ne fus pas déçu. Elle savait que j’avais un faible pour la vanille, pour son côté doux et à la fois relevé. Ces pancakes tenaient toutes leurs promesses et cela devait facilement se lire sur mon visage. Je continuais donc à manger tranquillement, attrapant même un deuxième pancake avec une envie non dissimulée. Ayant profité du premier sans y ajouter quelconque fioriture, je pris le temps pour le deuxième, de le tartiner de coulis de myrtilles pendant que Felicia regardait son téléphone. Sa réaction me fit froncer les sourcils car je sentais bien que ce qu’elle lisait ne lui convenait pas, je ne tardais pas à comprendre.

« Oh ça… »

Dis-je en mordant dans mon pancake le plus naturellement du monde alors que je sentais soudainement le regard de Felicia peser sur moi, me fixer intensément tandis que je pouvais détecter des accusations masquées dans ses propos. Je relevais finalement les yeux, comme si cela m’avait été nécessaire pour la voir.

« Feli’ ? Y a un truc qui me revient, c’est pas ce soir la fête d’expansion de Hardy & Associates ? »

Mon visage était rayonnant, j’affichais un sourire digne de l’adolescent qu’elle avait connu bien des années auparavant tant j’étais fier de cette boutade, de cette façon que j’avais eu de tourner en dérision ses accusations et…et bientôt mon expression se figea alors que mes sens me laissaient voir son regard. Je pinçais les lèvres en haussant les sourcils.

« Ca vaaaa…Ne me regarde pas comme ça…Personnellement, je n’avais pas oublié. Ce qui induis que tu m’en avais parlé et que techniquement, c’est toi qui as oublié. Pour ma défense, chaque occasion de rencontrer ton père me plonge dans un état de transe, regarde, j’en ai des frissons…Non sérieusement, c’est le genre de truc que je ne peux pas oublier…Peut-être, je dis bien peut-être, que j’avais un espoir fou que…et bien qu’on n’y aille pas. Mais, et ce mais a une importance cruciale et je vais donc te redemander une seconde fois, de bien vouloir arrêter de me regarder comme si tu allais m’égorger, j’ai tout prévu ! »

À regret, je posais le pancake sur la table -non sans avoir mordu une dernière fois dedans et, je me levais pour retourner dans la chambre. Quelque peu impressionné ? Stressé ? Non, disons plutôt, mis sous pression par le regard de Felicia, je ne manquais de me cogner à l’un des pieds de la table en rejoignant l’autre pièce. Je réprimais un hurlement de douleur qui ne se traduit que par un son strident émanant de ma gorge. Je disparaissais brièvement, grognant et ronchonnant sans ménagement pendant que je cherchais où j’avais mis cette offrande qui me permettrait peut-être d’arrondir les angles avec le père de Felicia.
Sac en plastique en main après moins d’une petite minute, je revenais me présenter face à elle, affichant un sourire désolé sur mes lèvres…mais tout de même tinté d’une certaine fierté quant à cette idée que j’avais eu lorsqu’elle m’avait pour la première fois parlé de cette fête d’expansion. Plongeant une main dans le sac, j’en sortais un peignoir de boxe rouge vif, brillant sur lequel était inscrit, dans le dos et en majuscules dorées Jack Battlin’ Murdock.

« Il m’en restait deux et il les avait portés. Du peu que je connais ton père, je sais que c’est un risque. Il pourrait prendre ça comme un espèce de cadeau égoïste et me reprocher de vouloir mettre mon nom en avant mais et celui-ci a autant d’importance que le précédent, je pourrais lui dire qu’avant d’être mon nom, c’était celui de mon père…et promis, cette fois je resterai dans les clous. Il n’y a pas de raison que ça se passe mal, hein Feli’ ? Alors, tu en penses quoi ? Ça va lui plaire ? »


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MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyDim 28 Jan 2024 - 14:34




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Dance me to the end of love
Dance me to the end of love

    Chaque jour passant, Felicia se sent chanceuse. Chanceuse d'être auprès de cet homme, malgré les quelques affres passant, et malgré la mélancolie constante qu'elle peut ressentir durant ces fameuses phases, ou la pression ressentie lorsque l'on essaie de lui imposer une vision, un point de vue sur sa propre vie. Jamais elle n'a dérivé de cette constante qu'est Matt. Jamais elle n'a renié, oublié ces souvenirs montés au fil des années, et laissé de côté toute cette force de cœur que cet homme lui a insufflé, et lui insuffle encore. On lui a dit des choses comme "Hey, on le voit tellement peu que c'est comme si tu n'en avais pas" ou "Il doit être tellement occupé qu'il te néglige". Et dans ces moments là, Felicia les juge, de la même arrogance que celle qu'on lui sert. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait le mettre en avant, en sachant qu'il a le droit d'avoir son espace, et ses dispositions. Si il veut venir avec elle, ou si elle le veut, c'est à eux de l'exprimer. D'autant plus qu'en raison de l'ouie fine de Matthew, Felicia se refuse à le faire souffrir. Elle ne veut pas le perdre. Même après cinq ans, cette angoisse continue de la hanter quand enfin, elle sort de ces vagues en ayant fait cette Millie dans Klimt's Embrace, ou récemment cette tempétueuse mais torturée Billy dans Deux Femmes. Elle se dit à chaque fois qu'elle sera autre, que ce sera trop long, il ne sera plus là. Il est le reflet de la force et de la tendresse, une étoile guidant ses nuits et un soleil éclairant ses jours les plus mélancoliques et obscurs. Il ne la juge pas sur ses choix si ils ne sont pas préjudiciables, et chacun sait faire l'effort de communiquer à l'autre dans le besoin.
Et il y a des moments partagés avec Foggy et Marci, ou même ses propres amis comme Glenn, Lexie ou Paula. Pour ce qui est de Jacob, c'est un peu plus difficile entre lui et Matt, car elle voit toujours cette espèce de rivalité qui certes reste polie, mais laisse en suspens cette tension palpable à chacune de leurs conversations. Sauf que parfois, elle avait l'impression de le voir partir loin, malgré la joie, malgré ces moments partagés. Et ça lui faisait mal. Chaque fois, elle se dit qu'elle ne devrait pas être là, que sa vie aurait certainement plus pu lui convenir si jamais elle ne l'avait pas reconnu et laissé partir vers cette personne qui l'intéressait tant. Pourtant, elle s'accroche, et continue de sourire malgré cette peine.

— Oui ok, j'avoue que j'avais la réponse. Mais je ne pouvais pas le laisser gagner. Je sais qu'il voulait vraiment que je l'emmène dans les studios de tournage du film concernant Revan mais le contrat qu'ils m'ont fait signer m'en empêche.

Et elle ne veut pas vraiment perdre la possibilité de jouer Bastila Shan. Ce serait trop bête, en sachant qu'elle a dû se vendre durant le casting et se dépasser en terme d'acting, à tel point qu'elle avait dû se reposer deux jours suite à ce passage.

— Je promets que je lui enverrai plein de photos si le projet aboutit. Mais pour le moment l'équipe d'écriture se bat avec la production et le studio pour imposer un scénario moins édulcoré. Ils aiment tellement tout raboter pour que ce soit tous public.

Cependant, la remarque concernant Variety lui fait hausser grandement les sourcils, avant qu'elle ne comprenne où il veut en venir. Oh Matt, sacré coquin. Tu aurais voulu la voir sur ces photos qui sont un odieux ode au malegaze et l'american wife ? avec cette glace en main, en te laissant imaginer le photographe s'émoustiller du courage de ta petite amie face à ses demandes censées mettre en émoi des gars comme lui ? Peut-être est-ce mieux que le grammage du papier reste comme il est, sachant que ce tu as, personne ne l'a. C'est en pensant à lui, à cette envie qu'il la regarde avec désir et amour qu'elle y va à fond. Comme lorsqu'il pose ses doux cheveux glissant sur sa poitrine. Elle a tellement envie de l'étreindre et l'embrasser en cet instant ... mais elle se retient, réprimant si fort ce besoin de connexion qui la hante.



    La remarque concernant Hasselhoff la fait rouler des yeux. Vu la carrière de ce monsieur dans des séries télévisées où il a surtout été mis en avant pour sa plastique que son jeu d'acteur ... mais passons, elle souffle à sa boutade car il dit cela dans le seul but de l'enquiquiner. Un sport dans lequel il excelle, et sans avoir besoin de flex. La discussion est devenue plus sérieuse, et même si elle comprend le pragmatisme de Matthew quand aux décisions, Felicia reste tout de même convaincue qu'on pourrait faire plus que limiter les dégâts. Woodley et elle s'accordent un respect mutuel depuis l'affaire ayant concerné le clivage d'une actrice d'origine amérindienne. Mais cela est sans doute son côté idéaliste et révolté qui parle. Venons en au sujet de crise, qui lui, est important en raison de l'urgence de la situation et des minutes filant en cette magnifique mais à présent perturbée matinée. Elle a beau le regarder d'un air accusateur, quand Matt relève son regard éthéré fait de brume et d'étonnement, sa conviction vacille et sa gorge s'assèche. Car elle le voit comme cet homme qui a toujours su faire battre son cœur de ces facéties, la transportant loin des tensions perpétuelles régissant la vie d'un adulte.

— Je ...

Suis désolée, avait-elle voulu lui dire. Parce qu'elle sait à quel point sa relation est conflictuelle avec son père, Edward Hardy. Combien sur les quelques repas où elle y était allée, il s'était permis de juger ce choix, ou laisser planer cette coupure entre eux. Seule sa mère ainsi que sa grand mère maternelle se permettaient de rappeler à l'ordre le père. Elle se sent désolée de lui imposer cela, de l'obliger à faire ces efforts ... alors que ce monde ne veut pas de lui. Malgré ce soudain pic de stress et une profonde mélancolie la frappant, Felicia sourit tendrement, et réagit autant par un rire nerveux qu'une inquiétude sincère quand Matt bute et hurle à cause de son épousée violente et involontaire avec la table. Mais ... dès qu'il revient son attitude change. Ses grands yeux s'écarquillent, ses lèvres se tordent pour ne pas se laisser aller sous le poids de la culpabilité, alors qu'elle ressent le besoin de lui sourire. Se levant donc pour le rejoindre, ses doigts prennent délicatement la matière de ce peignoir. Douce, portant tellement de souvenirs, de convictions et d'amour d'un fils pour un père n'étant plus là. Un père qui a voulu rendre fier ce fils, et lui donner tout avant de disparaître.

— Je suis sûre que ça va lui plaire. Parce que sous ses airs de cochon, je sais combien ton père a compté pour lui. Il est juste trop fier pour l'admettre.

De quelques pas, la distance entre eux était maintenant rompue. Elle ne pouvait pas, plus résister. Cette envie, cette reconnaissance, cette admiration et cet amour fait de nuances perpétuelles l'engorgent au point que ses yeux ne peuvent plus se départir de ses yeux comme de sa bouche. Et, lentement, les doigts de Felicia se sont apposés sur le ventre de Matthew, puis ses hanches. Lentement encore, ses pieds se sont mis en pointe pour qu'elle puisse rejoindre ses lèvres et l'embrasser avec la même tendresse que lors des premiers jours de leur vie à deux. Car elle sait qu'il n’est pas une coïncidence, un hasard ou une erreur de son cœur. Il est l'homme de sa vie, le seul qu'elle veut garder auprès d'elle.



   Edward fait la tête. Bien qu'il se sente comme un coq en patte, et est auréolé de toute la gloire de ses rachats de cabinets comptable qui étaient bons pour la casse en raison des mauvaises gestions managériales de certains de ces soi disant collaborateurs. Gestionnaire de génie et non conforté par l'arrivée de Bloomberg dans ses clients, Ed' n'est pourtant pas en joie. Car un certain Osborn est présent à la fête, et les deux ont un sacré beef en raison des ritournelles qu'il a imposées à l'un des clients de Hardy. De plus, il va devoir se confronter à sa fille, devenue une des coqueluches courues de Hollywood. Et son petit ami. Qui, fort de ses études et arrivant enfin à se faire une réputation, n'a toujours pas à son sens eu les gonades de concrétiser cet amour soi disant porté à sa fille avec une demande en bonne et due forme. Mais il ronge son frein en se disant que c'est l'époque qui veut ça.
Quand à sa femme, elle s'était retirée des affaires comptables pour se focaliser sur l'événementiel et le mécénat. Une légère distance s'est créée entre en raison de l'attitude d'Edward qui se révélait parfois distant et hargneux. Pourtant, ils sont toujours ensemble et se soutiennent dans leurs projets. Il aurait voulu que cela en soi de même avec sa fille mais ... il avait sacrément merdé. En voilà une sacrée ramassée dans sa vie, et autant dire que celle-ci, il n'a toujours pas réussi à s'en relever. Il est juste trop fier pour l'admettre.

— Tu es sûre qu'elle va venir ?
— Elle m'a dit que oui.
— Avec lui ? Je suis sûr qu'il ne veut pas. Et si il vient ...
— ... tu seras aimable et conciliant. Ils sont ensemble depuis cinq ans, et je n'ai jamais entendu Felicia se plaindre de lui.
— Ha, ça c'est normal. Elle ne nous parle plus de ce genre de sujets depuis ...

Depuis deux ans. Depuis cette dispute où son père s'était montré odieux quand à la condition de Matt. Elise s'en souvient, même si sa version diffère de celle de son mari. Edward n'avait pas à le juger sur son handicap, d'autant plus que l'épouse Hardy avait pu voir lors d'un dîner entre le couple et sa propre personne leur dynamique et leurs intentions l'un envers l'autre. Ed' ne sait pas combien Felicia avait eu une mauvaise passe lors du tournage de Deux Femmes. Sa partenaire de jeu l'avait mise sur les nerfs en l'humiliant lorsque le rôle principal, celui de Annie, avait été donné à sa personne et non Felicia. Mais ce ne fut pas la fin car lors du premier jour du tournage, cette même actrice avait au final imposé que l'on change les rôles et que ce soit elle qui joue Billie. Sa justification ? Que Felicia avait toujours joué le rôle des femmes de charme, et que ça la changerait d'enfin être une sainte nitouche. Et Felicia l'avait giflée.
Au delà de ce conflit, le producteur l'avait descendue en prenant le parti de l'autre actrice qui avait sciemment organisé ce chaos. Son manager avait certes réglé la situation, mais la discussion entre eux l'avait complètement ébranlée. Elle n'aurait jamais dû agir ainsi, lui avait-on dit. Offrir ainsi de potins sur le lieu d'un tournage n'allait que ternir son image, et qu'en cela son action ferait que derrière, il y aurait du travail pour taire l'incident, et qu'elle ne devrait plus jamais surréagir de cette façon. Tout l'avait désorientée et embarrassée, à tel point qu'elle s'était refermée sur elle-même après le fait qu'on leur ait imposé de passer sous la caméra du réalisateur pour déterminer qui aurait le rôle.
Je souviens d'une émotion que j'ai eu en lisant le script, avait-elle commencé à dire à sa mère Sur le moment, Billie ne sait pas quoi faire. Elle est incapable de savoir si elle doit partir, ou rester. D'aimer ou de détester. D'arrêter de vivre ou de courir pour sa vie. Parce que vivre est déjà si difficile pour elle. Billie selon moi ne dansait pas dans cette ruelle parce qu'elle était heureuse, maman. J'ai senti qu'elle bougeait avec cette énergie sauvage pour expulser quelque chose de plus profond qu'une simple euphorie hystérique. Ce qu'elle voulait expulser ... c'était elle. Car même après s'être vengée de ce que sa vie lui a imposé, elle était toujours autant brisée. Elise avait vu le film et cette fameuse scène. Et cela l'avait retournée de voir sa fille habitée par cette femme. Felicia dansait dans cette ruelle à en casser les talons de ses bottes sur le tarmac, passant d'un trotté délicat à ce besoin de frapper le sol violemment. La veste s'était dégagée de ses épaules comme pour retirer une partie de soi retenant encore cette souffrance à l'aide de ses chaînes. Et elle avait continué à danser, danser en se secouant comme une âme damnée, alors que la musique et la voix du chanteur de ce groupe finlandais claquait sur ces notes pourtant rythmées et si joyeuses la défiance face au monde de cette femme au visage tordu de douleur et au regard absent de tout sentiment. Comme si ... elle n'était plus qu'un instrument servant la fatalité.
Et c'est Matt qui a été là pour la sortir de ce moment éprouvant. Pas Edward. C'est lui qui l'a récupérée alors qu'elle n'était que l'ombre d'elle-même, et incapable durant toute une semaine de ne se donner que corps et âme à Billie ... voir devenir Billie. Alors quand Edward sut la vérité de la bouche de sa femme après la projection de ce film, il ne put plus le regarder car cela lui rappelait à quel point il n'arrivait plus à la protéger.

— Je sais que c'est dur de la voir s'écarter de cette image que tu as toujours eu d'elle, Ed'. Mais elle a grandi. Tu sais pertinemment que la vie, sa vie lui appartient. Et il est là pour la soutenir.

Les lèvres de Edward se crispent, même si il affiche toujours un sourire de circonstances aux invités qu'il salue. Puis, d'un mouvement ample et affectueux malgré les émotions le secouant, il embrasse par surprise la joue de sa femme.

— Je vais chercher mes notes pour le discours. Je te laisse les charmer.

Elise touche alors brièvement sa joue, stupéfaite. Mais elle ne peut rien dire à son mari, qui est déjà parti en gambadant rapidement jusqu'à l'étage supérieur de leur villa. Les invités, non contents de s'asseoir et faire le tour de cette grande piscine cadrée par le cosy bâtiment ne se doutent pas que Ed' en profite alors pour boire dans son coin, loin de tous leurs babillages. Il est perdu dans ses pensées, et ses plus proches collaborateurs savent que quand il est dans cet état, rien ne doit l'arracher à cet été, sous peine de se retrouver glacé sur place tant la froideur du comptable est mordante. C'est la vision de l'arrivée de sa fille qui va cependant le soutirer à ses réflexions. Avec ... Matthew. Ed' en lève les yeux profusément, peu enchanté par l'apparition du jeune homme. Il les observe, regardant sa fille l'attendre en sortie de porte passager pour ensuite le prendre au visage ...

— Je ne te l'ai pas dit, ou pas assez dit. Mais tu es magnifique, Matthew Murdock. Et j'ai soudainement envie de troquer cette soirée contre un restaurant, en sachant qu'une fois le ventre rempli, je pourrai brûler ces calories en ta compagnie.

Le sous entendu est clair, mais cela est dit avec une pointe d'amusement qu'elle aime lui sortir quand la pression monte un peu trop. Ses doigts caresses ses joues dans un geste doux, pour que le contact envahisse sa peau et lui occulte ne serait-ce qu'un instant cette tension montante. Puis, elle descend jusqu'à son bras non muni de sa canne pour entrelacer ses doigts dans les siens et le soutirer doucement loin de leur voiture, avec ce fameux cadeau à présent serré dans son autre main.
Ed' les regarde d'un air pincé, serrant au maximum ce sourire qui point avant de le noyer dans une nouvelle gorgée de son whisky. Il était temps. Temps de confronter à nouveau ces fiertés mal placées.
Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ? - Page 2 EmptyLun 29 Jan 2024 - 12:34




(WHAT IF...) WE WERE SOULMATES

five years later

It's gonna take a lot to drag me away from you. There's nothing that a hundred men or more could ever do. Hurry boy, she's waiting there for you--  feat. @Felicia Hardy



Plus le véhicule se rapprochait de cette villa, plus j’étais mal à l’aise. Il y avait un côté amusant là-dedans, un côté où ce genre de soirée me ramenait quelques années en arrière, lorsque Foggy et moi courions ce genre d’événements. Je n’avais jamais tenu le compte, mais nous nous étions infiltrés dans un nombre assez conséquent de soirées…avec plus ou moins de réussite. Je me rappelais de cette fois où nous avions été démasqués, où l’on nous avait jeté à l’extérieur de cette salle de bal. Nous aurions pu être vexés, blessés dans nos égos par ce monde si particulier dans lequel nous voulions seulement passer de bons moments, alors qu’il ne voulait pas de nous. Au lieu de cela, nous étions restés un moment au sol à rire, juste rire à gorges déployées tellement la situation était…était juste drôle.
Et il y avait ce côté justement, où ce n’était pas mon monde. Le père de Felicia était une chose que j’étais capable d’affronter, même si je n’en avais pas envie, même si j’aurais simplement préféré que les choses soient différentes. Mais ce monde, je n’avais jamais été en mesure de m’y adapter. Je n’arrivais pas à m’y faire. Parce que c’était toujours la même chose à chaque fois que j’accompagnais Felicia, à chaque fois que j’apparaissais à son bras. Je devenais un sujet, je devenais cette bête de foire que l’on étudiait, que l’on jugeait et sur laquelle pesait de trop nombreux regards. Chaque soirée était une épreuve que j’affrontais silencieusement, pour elle.

Dans cet univers, Matt Murdock rimait avec concession. Je n’avais jamais vraiment abordé le sujet avec Felicia et j’aurais certainement dû le faire, sauf que je ne savais pas comment m’y prendre. Je l’aimais beaucoup trop, je tenais beaucoup trop à elle pour mettre en avant mes petits problèmes qui, à mes yeux, n’avaient aucune importance face à qu’elle subissait. Elle vivait peut-être son rêve, mais elle souffrait de cette célébrité et tout ce que cela impliquait. Tous ses faits et gestes étaient épiés pour espérer obtenir une photo, une information unique, un article qui ferait vendre. Il n’y avait malheureusement pas que la joie, que le bonheur de pouvoir exercer ce métier, il y avait le revers le médaille.
Et j’avais accepté mon rôle sans broncher, sans sourciller parce que j’avais jugé que c’était à moi de le faire, parce que je savais que c’était à moi d’être là. Je me devais de la supporter, de la soutenir dans ses épreuves, dans ses douleurs et dans ses rôles desquels elle mettait parfois trop temps à sortir. J’avais pris cette décision intime d’être cette épaule sur laquelle elle pourrait se reposer, peu importe quand, peu importe pour quelle raison…et peu importait mon état. Dans cet univers comme dans d’autre, j’étais extrêmement résilient. J’étais à même d’encaisser énormément de choses et d’en garder encore plus pour moi. Dans cet univers aussi j’avais le sens du sacrifice et celui que j’avais décidé de faire, c’était pour elle et uniquement elle.

Et justement, alors que nous arrivions à cette fameuse soirée, j’avais atteint le point culminant du stress. J’avais été silencieux, pensif durant tout le trajet et probablement trop renfermé sur moi-même. Certaines choses ne changeaient pas, peu importe la réalité dans laquelle je me trouvais, c’était la manière que j’avais d’absorbé, de prendre sur moi. Je me murais dans le silence et ruminais mes pensées, même si ici, elles étaient beaucoup moins sombres et dangereuses qu’ailleurs. Sur ce siège passager, mes mains étaient fermement cramponnées à mes cannes. Je la serrais si fort que les jointures de mes poings en avaient blanchies. J’étais nerveux, beaucoup trop pour que cela ne se voit pas.
J’avais encore certains propos de son père, comme cette fois, il y a deux ans où il avait dit à sa fille qu’elle était avec moi par pitié, que c’était tout ce qu’elle pouvait éprouver pour un infirme. Je me souvenais du regard de dégoût qu’il avait posé sur moi, de la tension dans son corps alors qu’il avait rajouté que oui, c’était tout ce que j’étais, un infirme. J’avais eu envie de le frapper, une pulsion animale qui m’avait traversée et que –comme tout, j’avais maitrisée. J’étais resté à ma place, j’étais resté à ses côtés et j’avais simplement encaissé, en silence.

Felicia était déjà descendue de la voiture et elle ouvrait la portière à cet infirme que j’étais. Malgré tout ce que j’avais été en mesure d’encaisser, j’étais toujours là. J’avais même fait l’effort de me payer ce costume hors de prix, de changer ces vieilles lunettes rectangulaires, moches, pour une nouvelle paire, rondes et rouges. Malgré tout ce que je gardais pour moi et ce que j’avais enduré, j’étais toujours à ses côtés et je faisais toujours le maximum pour m’intégrer, parce que…parce que c’était mon rôle. Relâchant un peu cette prise brutale que j’avais sur ma canne, je m’extirpais du véhicule en déposant le sac kraft qui contenait le peignoir sur le toit et en me retournant, je me retrouvais piégé entre ses mains.
Mon regard s’abaissa aussitôt, comme si j’avais cherché à trouver la force nécessaire pour la regarder dans les yeux. Ce monde n’était pas le mien et à chaque sortie, à chaque soirée, à chaque événement, j’avais de plus en plus de mal à faire semblant. J’avais évidemment mes propres problèmes mais je n’en parlais pas ou peu à Felicia. Elle avait besoin de moi tel que je l’étais, du moins c’est ce que je croyais et je refusais de l’accabler avec cette profonde mélancolie qui s’emparait parfois de mon être.

« C’est toi qui me rends magnifique. »

En prononçant ces mots, ma main libre était venue se glisser sur sa tempe, dans ses cheveux alors que de mes lèvres, j’avais déposé un baiser sur son front. Même avec ce que je gardais pour moi, même avec ce que ressentais, rien ne semblait plus fort que l’amour que je lui portais. Je l’aimais comme je n’avais jamais aimé personne et c’était la raison pour laquelle j’étais prêt à tous les sacrifices pour elle. Et on nous observait, je le sentais.

« On brûlera toutes les calories que tu veux en rentrant, mais je crois qu’on est un peu trop exposé pour le moment. Tu peux prendre le sac pour ton père s’il-te-plait ? Et Feli’ ? Je t’aime. »

Alors que ses doigts entrelaçaient les miens et que je me plaçais à ses côtés pour avancer vers ce monde hostile, mes lèvres vinrent une fois de plus à la rencontre de son visage, de sa tempe cette fois. Je tâtonnais avec ma canne même si je n’en avais pas besoin pourtant, le son que faisait l’objet en frappant l’objet me rassurait, me donnait un rythme calme sur lequel calquer celui de mon cœur qui avait brusquement tendance à s’emballer. Elle était Felicia Hardy, la nouvelle coqueluche d’Hollywood, l’étoile montant du cinéma américain et elle était certainement vouée à beaucoup plus que ce qu’elle n’avait alors accompli. Et moi, j’étais l’inconnu à son bras, le no-name notoire, celui qu’on ne voyait peu ou pas. L’homme qui apparaissait de temps à autre à ses côtés, l’animal de compagnie comme je l’avais déjà entendu quelques fois. Le capital sympathie dû à mon handicap comme je l’avais aussi entendu aussi.
Pendant qu’elle saluait, qu’elle discutait brièvement avec toutes ces personnalités, ces investisseurs, ces patrons, ces femmes de et autres puissants de ce monde, je restais à ma place. J’affichais un fin sourire de circonstances, gardais les lèvres pressées l’une contre l’autre et restais majoritairement silencieux. C’était elle le centre de l’attention, pas moi et bien que sa main n’ait jamais lâchée la mienne, c’était comme si je n’existais pas. Comme si j’avais réellement été cet animal de compagnie tenu en laisse, loin de regards qui étaient pourtant parfois portés sur moi. J’étais à l’aise avec ces regards dans un tribunal, pas ici.

Plus nous avancions, plus nous nous enfoncions parmi les convives, plus mes doigts se serraient autour de ceux de Felicia et plus j’avais du mal à maintenir un rythme cardiaque calme, neutre. Le nœud papillon que j’avais lié autour du col de ma chemise me donnait l’impression d’être trop serré, j’avais l’impression d’étouffer. La canne quitta le sol afin que mes doigts viennent s’agripper au nœud, afin de tirer dessus, afin que je puisse prendre une bouffée d’air. Mais cela ne m’aidait pas. Une fois de plus, je le sentais, je n’étais pas à ma place ici, j’étais juste un imposteur. Si j’en avais eu le temps, j’aurais vraiment commencé à émettre des doutes quant à cette relation, quant à ce que je ressentais. Je n’aurais jamais remis en question cet amour que j’éprouvais pour Felicia, ce que j’étais prêt à faire pour elle mais…mais j’avais de plus en plus de mal à faire semblant.

« Comment vont les amoureux ? »

Complètement absorbé par mes pensées, accroché à la main de Felicia comme si ma vie en dépendait, je n’avais pas remarqué sa mère approcher. J’en aurais presque sursauté. Avec un certain automatisme, le sourire revint sur mes lèvres alors que je levais le menton pour diriger mon visage en direction de cette voix, la plus amicale des deux.

« Très bien et vous Elise ? Je suis navré, je n’ai rien apporté mais sachez que mon associé et moi souhaitons que le cabinet Nelson & Murdock s’associe à votre œuvre de mécénat. Nous n’avons pas un portefeuille extensible, mais après discussion, nous aimerions vraiment apporter notre contribution. »


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Et si ... Matthew Murdock et Felicia avaient eu le même âge ?
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