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 [Terminé] Common people (Felicia & Matthew)

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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyMer 13 Déc 2023 - 22:48




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But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
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    Plus le temps passe, plus elle l'écoute, plus elle a chaud. Et dire qu'elle n'a même pas entamé les tacos au piment fort, qu'elle finira par égard pour lui. Il aura les intermédiaires, ça devrait aller ? En tout cas ce qui se voit, là, maintenant, c'est qu'elle doit boire. Et les deux boivent. Ils boivent tellement que ça en est stupide. Et dire que le soda n'est même pas entamé. En réalité, elle a même oublié que le soda existait. Son regard, alors que pour beaucoup il devait apparaître faible tant il ne reflète que le vide face à ceux qui en ont encore la couleur, lui apparait soudainement intimidant. Parce qu'il la regarde avec cette panique, ce besoin de lui dire de rester, ce que bien évidemment elle va faire mais ... argh ! C'en est trop. Elle s'apprête à réfuter, agiter une main qui s'engouffre dans une des manches de sa chemise pour mieux ressortir quand elle l'étend. Elle veut rester. Mais comme un certain Castle (pas le Punisher, l'écrivain dans cette série policière), dans une certaine scène, elle ouvre la bouche, bouge un petit temps ces doigts censer porter son argument, puis ... elle se ravise dans un clignement d'yeux, un fermé de son poing qui alors rejoint sa bouche. Et elle plaque la dite bouche contre sa paume.
Malgré tout, elle avait continué, continué à dire toutes ces choses qu'en soi, elle ne peut regretter. C'est impulsif, mais. Elle a vraiment envie. De rester. De ne pas le laisser seul ou qu'il se prenne pour le grand garçon qui pourra outrepasser tout ça. Elle veut qu'il comprenne, même si cela la prend au corps, comme cela a été le cas les heures qui ont précédé ces moments. C'est impulsif, mais elle s'en fiche. Elle se fiche de tout, après tout.



    Leurs regards se croisent à nouveau, Felicia tord ses lippes, attentive, anxieuse. Elle sait dans le fond que si elle ne se calme pas ... si elle ne se calme pas, quelque chose va arriver. Alors elle inspire, à en trembler des lèvres et l'écoute en mangeant quelque chose pour un peu taire les choses qui lui passent par la tête.

— Oh ça, ce n'est pas moi qui vais te dire le contraire.

Répond elle non pas pour le diminuer, mais bien pour appuyer que oui, être vengeur sans sponsor, sans appui, ça ne rapporte rien. Ainsi va le capitalisme bébé ! Concilier les deux c'est difficile ? Felicia réfléchit alors, perplexe. Pour elle, concilier sa vie au Devil's et Black Cat n'est pas difficile, si elle assume les décisions prises, et le fait qu'elle ait, par exemple, suite à leur première confrontation musclée, dû cacher les pots cassés. Et par pots cassés, ce sont les contusions, et autres joyeusetés qu'il lui avait gracieusement offertes. Bon, elle n'avait pas arrangé ses problèmes de dos, mais c'est un détail ça.

— Je me demande ce qui t'empêche de concilier le tout. Ce que tu veux, c'est aider les gens non ? Être vengeur et avocat, c'est pas parce que l'un est un fruit, et l'autre le soi disant bras armé de dieu que ça ne peut pas se concilier.

Elle blague, il doit savoir qu'elle le fait exprès, pas vrai ? Juste pour dédramatiser, alors qu'ils sont au comble de la nervosité. Elle se permet un grand sourire qui reste malgré toute sa bonne volonté souffreteux et maladroit. Puis, elle prend son verre et pouffe dedans.



   C'était très mauvais, on ne va pas se le cacher. Mais au moins, on passe à côté du désastre qui se serait résumé pour ce pauvre Matt Murdock à l'explosion de sa canalisation d'eau. Plus du tout nerveuse pour un sou, surtout après ce qu'il venait de dire la concernant, en la regardant de ces yeux qui la font craquer à mort, Felicia cherche désespérément les serviettes en papier qui doivent traîner dans le sac. Elle se voit mal essuyer l'eau sur son visage avec cette pauvre chemise qui n'a rien demandé.

— Pardon, c'était très mauvais. Je ... j'essaie juste de te dire que tu as raison. Et ce que tu dis, c'est ce que sûrement les gens qui tiennent à toi auraient voulu entendre. Ce qu'ils auraient dû aussi te dire, malgré les crises cardiaques que tu as dû leur faire.

Une fois essuyée, et enlevant le peu de maquillage restant sur son minois depuis ce début de rodéo avec le brun barbu, elle se lève, s'approche, se penche en avant et dodeline de la tête pour étudier son visage. Elle arque les sourcils, et hoche la tête, quelque peu désespérée en se rappelant la situation qui a fait que, elle a eu des preuves pour étayer cette conclusion.

— J'en ai été témoin, je te rappelle. Et bon dieu, je t'avoue que la prochaine fois, j'éviterai de servir de punching ball à ta place. Même si ... j'étais quand même fautive.

Felicia grimace et place place son bras droit sur le dossier de la chaise de Matt. Puis, elle le prend au visage. Un petit baiser vient se poser sur sa paire de lèvres enflées par le piment. Il y a ce petit goût de bière qui traine, et encore les relents chauds de la réaction inflammatoire qui a dû lui faire si mal, au demeurant.

— Tu as le droit de vivre Matt. De vivre. Sauf si ... tu préfères que je t'appelle Papy pour le restant de tes jours ... ?

Décidemment, elle n'en rate pas une.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyMer 13 Déc 2023 - 23:59

COMMON PEOPLE


Malgré tout ce que j’avais en tête, elle arrivait à m’arracher un sourire. Ce n’était pas grand-chose. Il n’était pas bien dessiné, ne véhiculait pas la moindre émotion et pourtant, elle avait réussi. Pourtant dans un coin de ma tête, il était toujours. Il m’observait de ses yeux bleus et vides. Il était silencieux, il me surveillait et attendait la moindre opportunité de surgir. C’était tout ce dont il avait besoin, un instant de faiblesse, un moment de doute lui suffirait. Et il m’entrainerait à nouveau à lui, il ne me couverait pas de ses bras mais m’enfermerait dedans et je pouvais déjà entendre sa voix : Je te l’avais bien dit, Matty..
Bordel, j’avais envie de vomir. Je sentais mon estomac se nouer, mon cœur imprimer un rythme fou et totalement déraisonné. Il était mort depuis si longtemps et c’était encore lui qui dictait la cadence. Plus les années passaient, plus je regrettais d’avoir un jour accepté son aide. Mais une fois de plus, je me voilais la face. Quand on est un gosse de neuf ans qui a perdu la seule personne qui lui restait, on accepte rien ; on subit.

« C’était pas si mal en fait. », répliquais-je en croisant ce regard azuré qui me faisait basculer dans des précipices émotionnels encore inconnus jusqu’ici. « Felicia je… ».

J’avais commencé cette phrase sans la finir. Les gens qui tiennent à moi. Je ne pouvais pas lui dire que c’était justement à cause de moi, à cause de mes actions, de mes mensonges et de mes décisions que ces gens m’avaient laissés. Et ils avaient eu raison de le faire. Le pire dans tout cela, c’était que quand je côtoyais tous ces gens-là, j’étais différent du Matt que j’étais aujourd’hui. J’étais plus souriant, plus joueur et j’osais espérer que j’avais été un bon ami malgré mes trahisons. Le truc justement, c’est que tous ces gens m’avaient apporté un équilibre, chacun à leur manière et que j’avais pu rester sur le droit chemin grâce à eux.
Foggy par exemple. On se connaissait depuis qu’on était adolescents, c’était probablement la seule personne sur cette planète à me connaitre aussi bien. Il avait toujours été là pour moi, dans les bons et les mauvais moments. Il n’avait jamais eu pitié de mon handicap, m’avait toujours soutenu, quels que soient mes choix. Et il a fini par découvrir ce que je lui cachais depuis plus de quinze ans.

« J’aimerais voir les choses avec ton regard. », dis-je finalement pour conclure cette hésitation.

La mélancolie, la tristesse, la peine, la douleur, la rage. Tout était mélangé et pourtant, à aucun moment je ne regrettais cette décision prise plus tôt d’aller envoyer chier Stick et ses enseignements. Je ne regrettais pas, parce qu’elle était là. Parce que je voyais son visage près du mien, parce que malgré toute la nourriture sur la table, je sentais son odeur. Un baume vous dis-je. Un onguent qui était entrain de me rappeler la contradiction dans mes propos car oui, je l’avais frappé.

Je levais les yeux au ciel et passais une main sur mon visage, le pouce et l’index finissant par pincer l’arrête de mon nez. Dernier regret en date que je nourrissais, surtout après…après tout ça. J’aurais pu me confondre en excuses, lui dire que je m’en voulais d’avoir agis de la sorte et que, si je l’avais fait c’était uniquement parce que j’avais été aveuglé par cette colère qu’aujourd’hui elle repoussait. Même si selon elle, c’était de sa faute et soyons clair sur le sujet maintenant que j’avais du recul sur cette nuit : ce n’était pas sa faute. Je pensais qu’elle disait cela pour atténuer, pour ne pas que je m’en veuille parce que quelque part, j’osais croire qu’elle se doutait de ce qui se tramait dans la tête de Matt Murdock.

Alors que ses lèvres se posaient sur les miennes et bon sang, ça faisait si longtemps que ça ? J’avais l’impression de redécouvrir ce goût, cette texture, tout cela mélangé à cette nourriture mexicaine. C’était particulier, pas dérangeant mais certains de mes sens me firent rapidement comprendre qu’il y avait soudainement beaucoup d’informations à assimiler.

« Quand tu dis ça, j’ai l’impression de revoir la tête du taxi...ah. », fis-je en grimaçant de dégoût face à tout ce qui avait pu passer par la tête de ce type.

Matt Murdock avait le droit de vivre oui, mais j’avais aussi le droit d’omettre cette partie, de la laisser se perdre dans les échos de mon amertume. À mes yeux, ce droit était perdu depuis bien longtemps. La phrase exacte aurait plutôt dû être : Matt Murdock peut essayer de survivre. Connard égocentrique. Intérieurement je souriais face à tous ces jurons qui traversaient mon esprit, peut-être qu’un jour je retournerais dans une église.

« Tu devrais manger, Feli’. J’entends ton estomac qui…enfin c’est pas agréable. », repris-je en passant une main dans mes cheveux et en attrapant un tacos de l’autre. Je le portais aussitôt à mon visage afin, cette fois de le sentir et d’en découvrir tous les composants, tous les aliments avant de le manger. Une fois, pas deux.

« J’étais sérieux. », repris-je finalement, continuant de mâcher ce tacos qui était sans surprise plus doux que le précèdent. « Pour les bijoux. », précisais-je face au regard qu’elle me lançait. « Peut-être que je devrais m’y mettre… », dis-je avec un léger sourire, d'un air faussement pensif alors que ma main caressant les poils clairsemés de mon menton.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 0:53




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    Tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas essayé. C'est ce qu'elle voudrait lui dire, alors qu'il élude et se morfond à nouveau. Combien de fois elle s'est prise des lattes, s'est retrouvée à terre, s'en est taillé les veines quand enfin elle a compris qu'elle était prise au piège. Il regarde ailleurs, elle voit sa peine. Felicia la ressent, mais elle n'insiste pas, même si ça lui fait mal de le voir dans cet état et ne serait-ce que s'accorder le bénéfice du doute. Elle sourit tout de même quand il évoque le conducteur du taxi et elle le fixe, en hochant la tête, confirmant que oui, ce cher chauffeur avait certainement dû penser que c'était mal, comme un bon vieux conservateur américain, prude, qui ne voit pas que des gens majeurs et ayant vécu, subi des choses soi disant cadrées par la loi, se désiraient. Et peut-être acceptaient, d'avoir de l'affection l'un pour l'autre.

— Oui et ... ? Au final est-ce que ce chauffeur nous a arrêté Matt Murdock ?

Non, il ne les a pas arrêté et il le sait. Parce que ? Parce qu'ils s'en fichaient. Malgré l'humour entre eux, il y a aussi une distance qui s'impose. Que Matt impose, et cela fait reculer Felicia. Alors elle se redresse, en arquant les sourcils, ne sachant pas trop quoi faire face à cette soudaine mélancolie. Avait-elle été trop insouciante en lui disant cela ? Trop ... ses ardeurs se calment alors d'une façon bien abrupte.



    Il élude, parce que cela le met mal à l'aise, alors oui, elle se lève, passe dans son dos, et caresse autant ses cheveux que ses épaules. Elle l'embrasse encore une fois, cette fois sur la joue, avant de le laisser manger, et de son côté, manger. Installée de nouveau sur sa chaise, Felicia attrape le tacos au boeuf entamé par Matt, et mâche, comme si le piquant n'existait pas. Oh il existe, elle le sent, mais elle est bien plus rôdée que lui sur la chose. Les défis, le fait d'avoir besoin d'expulser une frustration par une nourriture piquante qui vous fait bien plus souffrir que ce qui noie votre coeur dans des cris et la solitude.
Ce qui suit, la fait grandement hausser les sourcils. Et son ton se veut moqueur au possible, parce qu'elle est absolument sûre vu son attitude qu'il est en train de se payer sa tête.

— Toi. Voler.

Elle avale sa bouchée, et redresse la tête, non sans le juger un peu de son regard qui reprend des couleurs, après cet aparté un peu sombre.

— Autant mettre un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et Matt, quand je faisais référence au punching ball, je ne parlais pas de toi. Je parlais de Claire.

Il a dû mal interpréter ses dires et elle se devait de faire une clarification.

— Tu sais que je l'ai appelée. J'ai même fouiné pour savoir à qui était cet appart'. Tu sais, ce que tu as essayé de faire ...

Avec le poste de la 109ème. La blonde plisse les yeux et retrousse le nez, avant de reporter son attention sur son tacos. Elle attrape une nouvelle bouchée, et regarde vaguement le meuble se trouvant face à elle.

— Elle ne voulait plus te voir, mais je crois que malgré moi, en me disputant avec elle, vu ce qu'elle me sortait, je lui ai dit que ... sa vocation elle te la devait quand même. En arrivant sur place, elle m'a giflée avant de s'occuper de ton cas. Vu sa réaction, j'ai eu bon.



   Oui Matt, tu es un connard égocentrique. Pour le coup, il se tire des balles dans le pied, et Felicia dans sa grande mansuétude le regarde faire. Elle venait d'avouer un peu dans l'angoisse ce qu'elle avait fait pour le sauver ... ce qu'elles avaient fait pour le sauver. Le sang qu'elle avait sur sa tenue, c'était celui de Matt, pas le sien. Elle avec ses contusions, son dos râpé, c'était que pigne par rapport au fait que Daredevil gisait dans un lit de garde d'église, à se vider de son sang.

— Je n'ai pas besoin que tu me remercies, ou que tu ailles la voir pour ça. Ce que je veux Matt, c'est que tu vives. Et si pour le moment, tu veux survivre, c'est ok. C'est ce que je fais depuis des années. Encore aujourd'hui, tous les jours en allant à mon job, ou lorsque je vais voler.

Elle finit le taco, avant de prendre le second en haussant les épaules, et en ayant l'air totalement détachée après toutes les informations qu'elle vient de laisser filer.

— Ça ne changera pas le fait que j'ai eu une session formidable avec un homme qui se rabaisse alors qu'il a été ... mon dieu ! très proactif. Que je me remplis le bide d'un taco au boeuf pimenté qui ne sent pas le tofu fermenté. Et que j'ai une conversation à coeur ouvert sur tout ce qui ne s'est pas dit depuis la dernière fois. Je peux avoir de la bière, avant que tu n'essaies de te noyer dans l'alcoolisme ?

Et elle tend la main, en le regardant de ce regard qu'il connait bien. Ce regard provocateur, désintéressé et taquin. Pour finir, elle enfonce le clou avec une petite moue vu qu'il ne se dépêche pas de lui donner la bouteille. Même sans son costume, elle rebondit sur ses pattes.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 9:50

COMMON PEOPLE


Elle avait raison, depuis le début c’était elle qui avait raison. Le regard de ce chauffeur de taxi, son jugement sur ce qu’il avait vu, son comportement de type dégoûté par la différence apparente entre les deux personnes qu’il avait vu s’installer à l’arrière de son taxi. Ca n’avait pas d’importance, absolument aucune importance. Parce que tout cela n’avait été qu’insouciance, du début à la fin, ce n’était que ça. Je ne pouvais pas me permettre de m’arrêter sur ce regard, sur ces pensées parce qu’en fait –et je le savais très bien, dans le fond je n’en avais rien eu à foutre. Ça ne m’avait pas atteint, parce qu’elle était là.
C’était juste compliqué, difficile à accepter que moi, Matt Murdock –et bon sang que ça sonnait tellement bien lorsqu’elle le disait, j’avais le droit d’être heureux. Ce n’était pas difficile d’accepter qu’elle avait raison, que son point de vue était le bon et que c’était moi qui étais dans l’erreur. Ce qui était laborieux, c’était de dépasser ce que j’étais devenu pour, comme elle le disait si bien, vivre. Alors, en simple guise de réponse à cette interrogation, je me contentais de secouer négativement la tête.

Et pourtant, en contrepartie de cette prise de conscience, j’imposais cette frontière entre elle et moi. Là où, pour une fois, je n’étais pas un connard égocentré, c’était parce que je le faisais pour elle. Même si j’étais d’accord avec elle, même si j’avais envie, besoin, de profiter de chaque seconde passer avec elle, je ne voulais pas lui de mal. Je ne voulais pas la blesser, la décevoir, l’abandonner comme j’avais abandonné tous ceux qui étaient entrés dans ce premier cercle. J’avais essayé avec Claire, justement. J’aurais voulu faire pareil avec Felicia, lui dire que moins elle en savait à propos de moi, mieux c’était. Je ne pouvais, parce qu’elle avait cette manière si douce de me dire des choses qui, sorties d’une autre bouche m’auraient certainement transformées en un monstre de rancune.
J’avais donc senti ce changement d’attitude alors qu’elle était retournée s’installer en face de moi, mangeant silencieusement pendant un instant. Bien joué Matt. Incroyable comme je pouvais être maladroit car c’était en voulant la protéger de moi-même que je la blessais le plus. Ce n’était pas ce que je voulais.

Alors qu’elle reprenait son explication, me montrant clairement que je m’étais fourvoyé, je comprenais finalement ce qui se passait à l’intérieur de Matt Murdock. L’homme sans peur avait peur. Ce n’était pas arrivé depuis quoi, dix ans, quinze ans ? Depuis que je sortais la nuit avec ce costume, même avant. À ses propos, seul un Oh. de surprise franchi la barrière de mes lèvres. J’avais peur et ce qui en découlait m’effrayait encore plus. J’avais peur qu’avec elle, l’histoire se répète. C’était tout ce que je ne voulais pas. J’avais peur parce qu’elle était entrain d’égratigner la surface et elle arrivait à s’immiscer dessous, à toucher la froideur de mon âme et lui apporter un peu de chaleur.
C’était ça. J’avais peur que Felicia s’accroche à moi et que je la déçoive, comme je savais si bien le faire. J’étais terrorisé parce que je voyais, je ressentais de tout mon être que quelque chose s’était débloqué avec elle et j’avais peur qu’on me l’enlève. J’aurais voulu refuser d’avoir ne serait-ce qu’une once d’espoir, parce que j’avais peur qu’on ne me l’arrache. Et paradoxalement, j’avais envie de m’abandonner à elle, comme je m’étais abandonné plus tôt ce soir.

« Difficile de blâmer Claire. », dis-je après avoir terminé le taco, buvant un peu d’eau afin d’effacer la sécheresse qui gagnait ma gorge serrée. « Ca fait des années qu’elle me soigne. Je pense…je pense que c’est devenu trop dur pour elle de me voir revenir chaque soir, plus amoché que la veille. », avouais-je en m’appuyant contre le dossier de la chaise.

C’était une grande partie de la vérité, il manquait évidemment quelques détails, mais c’était ce qui se rapprochait le plus de la réalité. Claire avait vu la décadence, la descente aux enfers et elle avait subi tout ce que je voulais éviter à Felicia. Elle avait fait face à mon détachement, à des remarques cinglantes à un homme qui n’avait jamais écouté ses conseils et qui s’était enfermé dans sa colère, de manière à l’éloigner, elle, de quelque chose qui l’aurait entrainé dans mon autodestruction. Voilà comment est-ce que Matt Murdock traitait les gens qui prenaient soin de lui.

« Je veux juste quelque chose à quoi m’accrocher. », répliquais-je en attaquant maintenant une quesadilla, fuyant quelque peu le regard de la jeune femme. « Et je ne veux pas que tu vives ce que Claire a vécu. Mais ça je sais, ça ne tient qu’à moi. ».

C’était ainsi dit. Je ne me refusais pas à Felicia, je voulais simplement qu’elle comprenne que à partir du moment où je l’avais accepté, elle, j’avais également accepté de me laisser une chance de sortir la tête. Mon regard quitta cette quesadilla dont j’avalais la dernière bouché, pour se poser sur Felicia. Bon sang, qu’elle était belle cette chance.
Alors oui, elle avait raison. Après tout ce qu’elle avait fait pour moi ce soir-là à l’église, c’était la moindre des choses de la fermer et d’accepter. Il fallait –quelle mauvaise expression dans mon cas, que j’ouvre les yeux. Il fallait juste que je vois la vérité en face, que je l’affronte et que je l’accepte : Felicia était là pour moi, parce qu’elle le voulait. C’était difficile à accepter, difficile de ne juste rien dire et admettre que oui, je développais une certaine affection pour elle. Et en regardant cette main tendue, en croisant ce regard, en le sentant m’électriser et réveiller en moi tout ce que j’avais pu éprouver à son égard un peu plus tôt dans la soirée. Je secouais la tête face à sa question.

« Imagine si je n’avais pas été blessé. », répliquais-je simplement, dans un sourire lourd de sous-entendus.  

À mes yeux, maintenant qu’elle s’était un peu livrée et face à toute cette douceur, cette tendresse dont elle avait fait preuve à mon égard, j’avais du mal à croire qu’elle ne fasse que survivre. Ce n’était pas une question de jugement, c’était un ressenti, un écho à la manière dont je la voyais. Elle était lumineuse, tendre et avait fait preuve de marques d’affection envers moi que je n’avais jamais connu. Le connard égocentrique mettait enfin ce qu’il était de côté pour la comprendre elle.

« Et que veut Felicia Hardy ? », dis-je en glissant finalement la bouteille de bière dans sa main. « Je veux dire, tu ne mérites pas de juste survivre, ce n’est pas possible. », ajoutais-je en me levant doucement de ma chaise, sentant depuis quelques minutes que les bandages sur ma peau commençaient à me piquer.

Faisant quelques pas pour ouvrir la porte de la salle bain –unique pièce séparée du reste de l’appartement, je me retournais tout en commençant à défaire les bandages qui barraient mon dos et mon torse. Fixant la jeune femme, je lui fis signe en la désignant de l’index, puis en pointant mon oreille avec ce même index, que je l’écoutais et que non, je ne fuyais plus la discussion comme j’avais pu le faire précédemment.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 11:48




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    Ce n'est qu'un soir, se dit-elle en rêvassant. Ce n'est qu'un soir et sans doute qu'il y en aura d'autres, mais ce soir, elle est là. Avec lui, en train de parler à cœur ouvert. Pas de malle, pas de masque, pas de chaîne en or à gros carats pour séparer tel lors d'un sabré de champagne le goulot du reste de la bouteille. Sans le savoir, avec de la patience (chose rare quand on la sait excitée par quelque chose), de la sagesse (qui ferait éclater de rire son mentor), elle avait réussi à le soutirer une nouvelle fois de ce qui le rend si proche du moribond. Matt se remet à bouger, à parler. Elle sait qu'elle ne peut pas le soigner. Personne ne peut la soigner non plus, elle est trop ... trop cassée dans le fond sous toute cette surface. Se venger des gens de pouvoir, de la richesse qui ne sert qu'à infirmer les gens comme elle, au delà de l'aspect frisson, c'est ce qui la fait agir. En dehors des lois, mais ça, ça vaut aussi pour ces enfoirés, quand on y pense pas vrai ? Surtout quand on sait ce que Fisk a été avec Hell's Kitchen par exemple. Difficile de blâmer Claire, dit-il. Felicia cligne des yeux, déboussolée.

— Oui, parce que c'est difficile de voir quelqu'un qu'on a aimé toucher le fond.

L'étourdissement passe, et s'en suit une vexation profonde, autant qu'une mise au point. Claire et Matt ont eu plus qu'une relation soignant soigné, sauf que l'un n'a pas donné à l'autre ce qu'il voulait. Les étoiles ne se sont pas alignées, et connaissant celui qu'elle regarde et qui s'excuse d'une certaine manière de son comportement à l'égard de la soignante.

— Mais elle est quand même venue. Parce que tu ...

... es inspirant. Mais elle n'arrive pas à le dire. Parce que pour elle, Daredevil, Matt, ne l'inspirent pas. C'est une Chatte de gouttière qui n'a pas eu besoin de lui pour être ce qu'elle est, à l'instant t. Donc lui dire cela va sonner faux. Elle n'est pas la mieux placée pour cela, trop éloignée, pas assez proche. Tout ce qu'elle a, ce sont les journaux et les racontars qui circulaient sur son compte. Et un face à face quand elle était plus jeune. Mais elle sait aussi qu'après cela, Foxy a redoublé de vigilance. Ce qui fait que d'une certaine manière il l'a aussi inspiré. Felicia penche la tête sur le côté et hausse de nouveau les épaules.

— C'est bien, on avance. Même si me traiter de chose est maladroit. Passe moi la bière maintenant, s'il te plait.



   Son soudain détachement peut être perturbant mais c'est sa manière pour ne pas se laisser ensevelir, et bien évidemment pour garder la tête froide ainsi que sa ligne directrice. Une manière comme une autre de se protéger donc. Cependant, elle ne reste pas insensible et mortifiée intérieurement comme peuvent l'être dans un moment de braqué certaines personnes. Le rajout de cette ligne, juste cette ligne après son petit discours lui fait dresser les poils. Matt Murdock a touché sa corde d'insatiable petite coquine et il le voit, dans le bleu de ses yeux. Que sous cette couleur angélique, pure, elle aussi, aurait voulu faire plus, et son petit sourire le clame d'autant plus.
C'est à elle de parler, maintenant. Il lui passe la bouteille de bière comme si au final c'était un micro, et c'est assez drôle. Ce qu'il ne sait pas cependant, c'est qu'elle en profite pour embrasser les contours du verre où lui même a apposé ses lèvres. Enfin, elle croit qu'il n'entend pas. Elle oublie qu'il entend tout.

— Mh ... mis à part toi sur le moment ?

Smooth Felicia. Il ne manque plus que les finger guns, et on a le comble du cheesy. D'ailleurs, elle ne s'est pas gênée pour changer de point de vue depuis le déplacement de Matt. Elle boit enfin une gorgée, et grimace un peu parce que c'est pas fameux. La bière mexicaine c'est comme la bière russe, c'est pas leur fort il faut que chacun reste à sa tequila et sa vodka.

— Je voudrai voler encore plus, que ce soit plus spectaculaire pour frustrer, intimider ces imbéciles qui se croient mieux que moi, sachant que, on ne va pas se le cacher, des co*****es basiques et insipides crèveraient d'avoir ma tchatche.

Elle se met sur la pointe de pied et essaie d'avancer le plus discrètement possible dans son dos, alors qu'il continue de s'affairer comme il peut avec ses pansements. c'est un petit plaisir coupable, bien qu'il sache qu'elle est derrière à le reluquer, et faire fi des blessures.

— Avoir plus que 15 mètres carrés, ce serait bien aussi. Que ma mère disparaisse, même si je sens qu'elle serait capable de me hanter.

Mais ça, ce sont des détails, pas vrai ? Ce qu'il veut, c'est ce qu'elle ressent dans le fond. Ne serait-ce qu'un fragment de ce qu'elle ressent.

— J'ai ... plus vraiment de rêves à vrai dire.

Ah ça fait mal de se rappeler ça. Que pour elle, depuis sa tentative de suicide, sa fuite durant le snap, elle n'a jamais pensé à l'après, ce qu'elle voulait. Parce que vivre dans l'instant présent c'était sa philosophie, Hakuna Matata ! Elle baisse les yeux, retombe sur ses talons et tripote la bouteille dans ses mains.

— Depuis ...

Lui.



   Son rythme cardiaque s'accélère, mais ce n'est pas par amour. C'est de l'appréhension, une sorte de terreur maligne qui frappe. La sensation d'une main sur la gorge qui serre en ne se demandant même pas si elle aime ça. Seize ans, premier amour, premier aveuglement. Les bleus sous ses coudes sont maquillés, reliquats de pressions faites pour la dominer. Les discussions forums, whatsapp, où on publie ses photos, où on commente ce qu'elle est, ce qu'elle porte avec des mots taches parfois drôles, des insultes dégradantes qui là blessent. L'insouciance face à la perversité. La première gifle sur laquelle il s'excuse, puis les autres où il ne s'excuse plus et vient juste la serrer des minutes après. Sa respiration se fait plus lente, plus lourde. Elle ferme fortement les yeux et essaie de balayer tout ça. De se dire que ça ne recommencera pas, que tout va bien. Sauf que non, cette montée de stress, elle n'a pas pu la contrôler. Et l'électricité vient de lâcher. Dans tout l'immeuble, comme ça, d'un coup. Juste dans l'immeuble où elle se tient, parce que son pouvoir de poisse se lance pour la protéger. Et quoi de mieux que la mettre dans le noir pour disparaître. Il faut qu'elle trouve son sac, sa veste. Un anti anxiolytique. Il y a que comme ça que ça passe.

— M****.

Le cœur battant, et tâtonnant au sol dans le noir montant de cette soirée, Felicia tente de trouver le sac, ou sa veste. C'est dans un des deux.

— Tout va bien, t'inquiète ! Je suis dans le salon ! enfin près du lit ! occupe toi de tes pansements.

La bière roule parce qu'elle tape dedans sans faire attention. Non, pas les médocs. Ça va aller. Elle s'installe contre un mur et se masse les clavicules en inspirant, expirant. Ce n'est rien qu'un moment. Il faut qu'elle fasse abstraction, et tout ne va pas vriller pas vrai ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 13:52

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Inspirant. Heureusement qu’elle n’avait pas prononcé ce mot car de toute ma carrière sous le masque de Daredevil, je n’avais aspiré à inspirer. Tout du moins, ça n’avait jamais été un objectif. À mon humble avis, c’était un sentiment égoïste de vouloir enfiler un costume et faire régner la loi dans les rues en voulant donner de l’espoir. Je n’avais pas une seule fois fait ce que je faisais ça pour avoir des remerciements ou pour que les gens croient en moi. Jamais. Je l’avais fait, je le faisais et j’espérer pouvoir continuer à le faire parce que c’était nécessaire. Parce que l’homme pieux que j’avais été avait compris que Dieu n’écoutait pas et qu’il se contentait de regarder. Dieu jugeait, mais Il n’intervenait jamais. C’était exactement pour ça que j’étais Daredevil, parce que personne ni même Lui, ne protégeait ces rues. J’avais trop longtemps prié pour un dieu en qui je ne croyais plus.
Si c’était difficile de voir quelqu’un que l’on aime toucher le fond, ça l’était tout autant de toucher le fond et de voir les gens que l’on aimait en souffrir. Claire m’avait trouvé au fond d’une benne et elle avait jugé que c’était son devoir de m’aider, parce qu’elle avait entendu parler de moi –à mes débuts en tant que Daredevil et, elle avait cru en ce que je faisais. C’était inspirant, que je le veuille ou non, ce n’était pas à moi d’en juger. Moi, je faisais ce que je jugeais nécessaire.

Maladroit, je l’avais toujours été. Uniquement par mots, parfois volontairement –comme pour éloigner quelqu’un que l’on aime, parfois sans m’en rendre compte. Alors qu’elle relevait cette remarque, cet aveu de faiblesse, je ne pouvais décemment pas lui dire que cette maladresse avait été volontaire. Que je n’avais pas voulu l’effrayer, la faire fuir en lui disant que je ne voulais pas m’accrocher à quelque chose, mais à quelqu’un. À elle.
Je voulais m’accrocher à elle de tout mon être, lui dire qu’en si peu de temps elle avait allumé un brasier dans mon âme, qu’elle avait érigé de soudaine barrière entre ma noirceur et ce qu’elle me faisait ressentir. J’étais juste incapable de prononcer ces mots, j’avais à la fois peur de la voir s’éloigner et peur qu’elle reste et de la faire souffrir.

Puis, elle m’expliqua ce que voulait Felicia Hardy et en toute honnêteté, c’était ce à quoi je m’attendais. Mais cela permettait de mettre des mots sur une méthode, sur ses motivations. La revanche plutôt que la vengeance. C’était exactement comme ça qu’il fallait fonctionner et pour le coup, ma méthode employée était secondaire. Je la rejoignais sur le fait qu’il était important de montrer à ses détracteurs, à tous ces gens qui doutaient et qui avaient rabaissé que non, elle ne valait pas moins qu’eux. La preuve était dans mon dos à me parler.
Ce qui était étonnant, c’était que je rejoignais ces propos…mais que j’avais préféré la vengeance à la revanche. Je pouvais remercier Stick pour cette manière de penser et d’agir, lui qui avait toujours prôné la violence devait être tellement fier de ce que j’étais devenu.

Retirant lentement les bandages, je l’entendis évidemment se glisser dans mon dos. J’entendais absolument tout et bien qu’occupé à retirer ces bandes qui démangeaient mon corps, je ne pouvais m’empêcher –à chaque seconde, d’écouter la litanie de son cœur.

« Tant que tu ne t’égare pas. », dis-je en faisant glisser une bande sous mon épaule meurtrie. « Crois-en mon expérience, avoir des rêves c’est…il faut être pragmatique, faire de son mieux même si parfois mieux n’est pas assez. », dis-je en toute connaissance de causes, raison pour laquelle j’ajoutais dans un sourire : « Aucune remarque. ».

J’avais l’impression d’arracher ma peau par morceau alors que les bandages quittaient mon corps et révélaient à mes doigts qui le tâtait tout ce que je savais déjà. Des cicatrices, partout, de toutes tailles, dans tous les sens et des nouvelles suite à cette nuit-là à l’église. Impossible de déterminer combien de temps j’allais pouvoir continuer ainsi, mais je commençais à me dire et, je laissais même –grâce à Felicia, l’espoir caresser mon esprit, me dire que je pourrais peut-être faire faire un nouveau costume, plus solide.

Un frisson me glaça soudainement le sang. Ce genre de frisson annonciateur que quelque chose mauvais allait se passer. Ce genre de ressenti qui fait que le temps semble se distordre pendant une fraction de seconde, comme s’il ralentissait. Pour moi, c’était le frisson messager d’un danger imminent.

« Felicia ! ».

Tous les muscles de mon corps s’étaient contractés, tendus. Mon envergure s’était dépliée et instinctivement je cherchais quelque chose dans mon environnement proche pour masquer mon visage. En une fraction de seconde, j’étais prêt au combat, prêt à me jeter sur quiconque passerait cette porte. Mon cœur manqua un battement, peut-être deux alors que j’entendais le sien battre beaucoup trop fort.
Passant le pas de la porte de la salle de bain, je tendis l’oreille et compris aussitôt ce qui se passait, non sans analyser la situation beaucoup plus en profondeur. Mon ouïe m’indiqua qu’il n’y avait plus d’électricité dans tout le bâtiment, ce qui me força à rester sur mes gardes. Si quelqu’un souhaitait s’attaquer à moi, à elle, il était très mal informé. Mettre un aveugle dans le noir n’était pas un véritable avantage, surtout lorsque c’était moi. Je n’entendais donc plus le grésillement de l’électricité parcourant sans cesse les murs de l’immeuble et étendais donc mon sens, afin de détecter s’il y avait autre chose : une menace.

Rien, pas un battement de plus qu’à l’accoutumée. Les deux seuls voisins que j’avais été chez eux et le rythme de leurs cœurs m’indiquaient qu’ils étaient plongés dans un sommeil profond. Je procédais ainsi pendant plusieurs secondes, étage par étage, scrutant chaque battement, chaque mouvement qui sortirait de ce que j’avais l’habitude d’entendre. Une infime partie de mes sens restait concentrée sur Felicia et je pouvais ainsi la voir, assise contre ce mur dans un état dans lequel je ne l’avais pas encore vu. Finissant mon inspection auditive en enveloppant les alentours du bâtiment de mes sens, j’étais maintenant sûr qu’il s’agissait d’une simple coupure électrique. Un événement lié au hasard peut-être mais c’était la deuxième fois que ce type de phénomène arrivait dans son environnement.
Je parcourais les quelques mètres qui nous séparaient, rapidement mais ne masquant pour autant pas –malgré ses propos, l’inquiétude sur mon visage. En une fraction de seconde, j’avais été prêt à la protéger, coûte que coûte et mon cœur commençait doucement à se calmer de cette décision.

« Ca va ? », demandais-je en m’accroupissant face à elle, prenant délicatement son visage entre mes mains, cherchant à travers mes sens, à travers son regard si tout allait effectivement bien.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 15:42




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    Kevin. Un nom qui résonne, même si elle sent que cela coule, que ses muscles se détendent. Kevin, qui sans cesse, même après sa mort la hante et lui renvoie les relents d'une existence  diminuée par un monstre. Un monstre de famille de riche, qui a été son sauveur lors d'une soirée, qui a été ensuite sa bouée, sa grande épopée, à seize ans. Si jeune, si en fleur, à peine épanouie et si naïve. Pour lui, elle avait été capable de s'adapter, d'être cette tendresse, cette insouciance qui vit, qui coule et au final ... au final pour de la souffrance. Felicia n'entend pas ce qui se passe du côté de Matt, elle est tellement focalisée sur sa propre anxiété, sur ce que ça déclenche en mauvais augure qu'elle culpabilise, se prostre. C'est arrivé tellement de fois avec Foxy les premiers temps, et jamais il ne lui avait expliqué que dans le fond il avait compris qu'au fond d'elle, il y avait autre chose. Elle essaie de prendre son visage entre ces mains qui tremble, de revenir à la réalité de cette pièce qui n'est pas la chambre, qu'elle n'a pas de main qui la plaque et la maintient contre son gré.

— Tout va bien. Zen.

Arrive-t-elle à peine à laisser échapper. Il n'y a pas besoin de se rappeler des ces messages, de ce harcèlement, de tout ce qui l'a rendue aussi honteuse. Elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle est. Ni même de revoir les regards dégoutants de ces clients au Devil's qui la prennent sans respect pour de la chair à mettre au lit, alors qu'elle leur rend service, se joue d'eux et de leurs conventions sociales.



   La prise soudaine par ces mains calleuses la ramène à la réalité. Elle est blême, froide, tremblante, le visage déformé par sa souffrance et son besoin d'essayer de contrôler ce qui l'habite. Elle cligne plusieurs fois des yeux, touche ses mains en ayant un peu de mal à se joindre. Et finalement, elle ferme tout en déglutissant longuement. Mains, paupières.

— Ça va, je te promets. C'est juste ...

Compliqué. Des traumatismes, des démons on en a tous, même si certains arrivent à mieux les gérer que d'autres. Mais même ceux qui savent les gérer peuvent parfois déraper. Hochant la tête doucement pour rassurer Matt, mais surtout pour retirer ce qui lui cache les yeux. Et elle prend une de ses mains, elle l'embrasse, le rassure, autant qu'elle se rassure en tremblotant.

— J'ai moi aussi mes propres démons. Et j'ai la poisse.

Puis, une fois qu'elle peut rouvrir sans mal ses yeux, ils descendent sur le corps de l'homme, sur les entailles, ce qu'il n'a pas encore protégé en raison de la situation.

— Matt, non. Tes blessures.

Elle se rappelle du stress qu'elle a eu en aidant Claire, jusqu'au moment où avec sa poisse un truc a déconné. Claire a agi d'instinct en injectant la morphine à Felicia et en la mettant au coin. Elle a senti un truc. Il y a un truc. Mais le déni est encore trop fort. Elle ne veut pas être une mutante, même si elle n'a aucun problème avec ceux du Devil's, ni dans sa vie. Elle n'est juste pas prête à être différente, encore. Ses joues chauffent autant que ses yeux, et Felicia se rapproche de lui parce qu'elle sait, au fond d'elle, qu'il a réagi comme ça pour elle. Pour la protéger. Alors elle se remplume, se relève en reprenant une dernière fois son souffle quand elle sent que c'est bon.

— Dans la salle de bains.

Ce n'est pas un ordre, mais c'en est presque un.



   Le ramenant là où il devait être, en se prenant quelques coins de meuble ou de table, elle récupère son téléphone et actionne la lampe. Une fois qu'il est calé dans un coin, elle inspecte, les doigts encore parsemés des spasmes de sa fébrilité. Elle a du mal à enlever les papiers des compresses, mais avec un peu de persévérance, et un silence qui appelle à la concentration, elle se met à le bander, le désinfecter et nettoyer ce qu'il n'a pas nettoyé. Croutes qui se sont déchirées, plaies qui ne devraient pas être aussi ouvertes. Felicia fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a.

— C'est dans ces moments là qu'ils te disent que tu ne peux plus continuer comme ça, pas vrai ?

Elle se mord l'intérieur des joues, le regarde dans le peu de lumière bleue offerte par la lampe LED du smartphone. Ce n'est pas du travail de soignant pro, mais elle ne l'a pas non plus transformé en momie. C'est acceptable, en soi. Quand c'est bon, elle vient poser ses mains contre le coeur du brun, pour le sentir battre pendant que sa joue se colle timidement contre son dos.

— Moi je vais juste te dire que j'ai bien fait de rester. Et que je ne veux juste pas te voir te vider de ton sang ... car la soirée est encore longue.

C'est bête, présomptueux, mais sa manière de faire, ce qu'ils ont partagé, l'ont touchée bien plus qu'elle ne veut l'admettre. Et c'est d'autant plus implacable et furieux en sachant qu'elle ne veut pas perdre ce qu'il est, parce que ce serait encore renier cette part d'elle.

— En plus, tu n'as pas beaucoup mangé. Tu as des bougies ? Je suis débile non, tu n'as pas de bougies.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 20:55

COMMON PEOPLE


J’avais le souffle court, l’espace d’une seconde, le monde s’était arrêté de tourner. Tous mes sens s’étaient étendus, d’un coup au-delà de la seule personne que je voulais voir. C’était comme l’onde de choc d’une bombe, cette vague sonique gigantesque qui semble n’avoir aucune limite. Mon ouïe s’était développée à un tel point que pendant un court moment, j’avais été présent dans tous les appartements de cet immeuble et j’avais su tout ce qui se passait. Mes bras s’étaient tendus le long de mon corps, rigide, stoïque et c’était tout sauf une posture défensive. Mes poings s’étaient automatiquement serrés, si fort que j’avais senti mes ongles entrer dans mes paumes. Je n’avais eu cette réaction qu’une seule fois dans ma vie, pour une seule et unique personne dans toute mon existence : lorsque j’avais entendu le coup de feu qui avait tué mon père.
Pas elle, pas maintenant. Jamais même en fait, mais je n’étais pas en mesure de le penser, je voulais juste m’assurer qu’elle n’avait rien et que personne n’allait entrer, s’en prendre à elle. Me l’enlever. J’aurais dû lui souligner plus tôt lors de notre conversation car le terme qu’elle avait employé à mon égard n’avait jamais été le bon. Je n’avais jamais été un vengeur, ni un héros même. J’étais un protecteur. Tout du moins, c’était ce que j’avais été. Une sorte de gardien, de rempart entre les habitants de Hell’s Kitchen et le mal qui pourrissait ce quartier.

Sa peau était froide, je sentais ses tremblements, mon sens-radar me permettait de voir ses pupilles légèrement dilatées et je savais que ce n’était pas à cause du manque de lumière. La pigmentation de sa peau m’indiquait une légère pâleur au niveau du visage. Un simple malaise ? Ça y ressemblait mais ce n’était pas ça. Je n’avais certainement les talents d’enquêteur de Jessica ou Dakota, mais intérieurement, certaines connexions commençaient à se trouver, à m’amener à me poser des questions. Ça ne pouvait pas être une coïncidence avec ce fameux coup de la mouette, même si elle m’avait avoué à ce moment qu’elle n’y était pour rien. Non, je commençais à avoir du mal à croire qu’il y ait une part de hasard là-dedans.
Sentir sa main, même fébrile dans la mienne me rassura quelque peu. Le baiser qu’elle déposa en son creux, me força à reprendre un rythme cardiaque normal, apaisé. Un fin sourire naquit au coin de mes lèvres, c’était certainement mon tour de faire un peu d’humour pour dédramatiser la situation.

« Ne les laisse pas te ronger. », dis-je dans un premier temps, d’une voix douce et que je souhaitais apaisante. Ça, c’était la partie sérieuse. « Ou tu finiras aveugle et aigris. Et la place est déjà prise. », ajoutais-je en déposant un baiser chargé d’une affection certaine sur son front. Il y avait également une part de réalité là-dedans. « Le truc chat noir, c’est pas une légende alors ? Peut-être qu’en essayant de passer…tu sais, sous une échelle…comme deux aimants qui se repoussent, peut-être que ça annulerait…non ? ».


Comme souvent depuis qu’elle était là, j’aurais voulu lui dire certaines choses. Que ses démons, ce qu’elle avait vécu, qu’elle n’avait à rien à craindre, pas avec moi tout du moins.
Mes blessures, oui. Peut m’importais tant qu’elle allait mieux et qu’elle était à nouveau entrain de reprendre de la contenance. Je pinçais les lèvres et hochais la tête, attrapant son bras, comme un peu plus tôt dans la journée pour la guider jusqu’à la salle de bain.

« Ça fait quoi d’être aveugle ? », demandais-je sur un ton devenu beaucoup plus léger.

Les rôles étaient inversés, car c’était elle qui ne voyait plus rien. Welcome to my world n’aurait pas été la bonne réplique, parce qu’il était possible que je sois un tricheur quant à ma cécité. J’allais m’asseoir sur le rebord de la baignoire, c’était possiblement ce qu’il y avait de mieux dans cet appartement. Même si cela faisait un certain temps que je n’avais pas mis les pieds dedans -non, même dans mon état je me lavais, pour pratiquer la méditation. Aussi surprenant que cela puisse paraître, fut une époque où je passais facilement une heure par jour dans ce genre de baignoire, immergé de la tête au pied, en apnée afin de me recentrer. C’était Danny qui m’avait appris cette technique et elle avait fonctionnée, car quand je pratiquais, j’étais réellement Dardevil pas…pas ce que j’étais aujourd’hui. Nouveau sourire sur mes lèvres et même un rire amusé, désabusé plutôt. Désenchanté même.

« C’était dans ces moments-là oui…Ça me fait plaisir de ne pas l’entendre, tu sais ? », avouais-je en toute franchise. « Je l’ai souvent fait tout seul aussi. Quand…quand j’étais gosse, c’était moi qui faisais les sutures de mon père, qui réparais son visage et…et je n’avais pas encore tout ça. », second aveu. Elle le méritait.

Je sentais cette main, son visage appuyé contre mon dos et instinctivement mes mains vinrent se poser sur les anciennes, les envelopper. Comme si j’avais fait cela des années durant, comme si tout ça, tout ce qui se passait avec elle était parfaitement logique. Un puzzle, je l’avais déjà pensé.

« Juste en passant mes mains, comme ça, je savais. »

J’avais ajouté cette dernière phrase en me détachant de son étreinte et en me retournant afin de déposer une main sur la joue de Felicia afin qu’elle relève la tête, mes doigts avaient dessinés le contour de sa mâchoire, alors que mon pouce faisait quelques tendres allers-retours entre son nez et sa pommette.

« Ton numéro suffira, je tiendrais jamais si je dois saigner à chaque fois pour te voir. ». Et de trois, pensais-je en approchant mon visage du sien afin de capturer ses lèvres avec les miennes. « C’est une menace ou une promesse ? ».

Mon visage était beaucoup plus détendu, beaucoup plus calme et apaisé maintenant qu’elle semblait aller mieux. Je ne savais pas exactement ce qui c’était passé dans la tête de Felicia Hardy, j’aurais pourtant voulu savoir, pouvoir l’aider mais, ce n’était pas à moi de la faire parler. J’étais bien placé pour savoir tout cela, elle ne le ferait peut-être jamais, où quand elle sentirait que ce serait le bon moment.

« J’ai dû faire un choix, bougies ou baignoire…si j’avais su ! », lançais-je sur ce même ton léger, dépourvu de toute blessure interne. « Ne t’en fais pas pour moi, j’ai déjà plus mangé que ces quinze derniers jours. ».


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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 14 Déc 2023 - 23:23




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    L'angoisse, la poisse. Des mots qui riment, autant dans leurs dernières syllabes que dans la vie de la jeune fille. Elle pourrait être à deux doigts de se demander si elle n'était pas la cause de la mort de Kevin, au final. Mais elle n'y pense pas, car Matt est là. Matt l'aide à se recentrer, à voir qu'elle n'a pas à se laisser ronger à nouveau. Elle aime tellement son sourire, même si elle ne voit pas très bien sous le peu de lumière restante. Et quand il blague, elle ne peut pas faire autrement que de lâcher un petit rire tout faible tout triste, parce que c'est tellement nul, mais drôle. Et craquant. Il la fait craquer, comme la neige sous son pied ou un paquet de chips. Dans les deux cas, elle ne se sent plus aussi mal, aussi près de ce démon qui la hante. Elle n'avait pas répliqué, ce qui était une première. Non pas parce qu'elle était secouée, mais parce qu'elle riait un peu, et qu'elle lui concédait du terrain. Il a aussi le droit de la charrier. Même si lors du passage au niveau des tables, elle a pesté, rouspété, signes évident de sa vexation. Mais elle l'a accepté. Bon, elle a tout de même lâché un :

— Va te faire foutre, Matt.

Pour faire écho à une phrase qu'il a prononcé en sortie d'un certain ascenseur ...



   La voix de Matt emplit la salle de bains, et à celle-ci s'ajoute un nouvel aveu. Son père était boxeur, un boxeur qui a tout donné pour son fils donc. Et cela la perturbe parce qu'elle retrouve son père, voleur, qui donnait tout pour ses deux "nanas". Elle ne pourra jamais se mettre à sa place, compatir à la solitude qu'il a dû ressentir et aux inquiétudes qui ont dû le ronger en voyant ça à chaque combat. Mais ce n'est pas grave, parce qu'il le lui dit, et ça, c'est déjà suffisant. Son coeur frappe contre son dos, elle ne l'étreint pas non plus pour ne pas forcer sur les bandages frais qui sont là pour soigner cet homme qui soulève autant ses sentiments de par ces brèves confessions. Dans le noir, contre lui, elle a l'impression que tout peut arriver, rien ne la délogera.
Sauf lui, qui se tourne pour lui caresser la joue, l'inviter à le voir sous cette lumière pâle, froide, comme son regard gris. Si il pouvait voir à quel point il était beau, en cet instant, à quel point, elle crève d'envie de l'embrasser, pendant que ses doigts passent sur son torse ... Ses yeux sont si ronds, et en attente de ce quelque chose que lui seul peut lui donner. Et cela vient, doucement, dans une épousée de ses lèvres qui la fait sourire alors qu'il la questionne sur le fondé ou l'infondé de sa menace.

— Les deux. Et non, je ne suis pas adepte du saigne pour me plaire. Je ne suis pas une psychopathe.

Elektra, si tu sens tes oreilles siffler, ceci est pour toi. Main sur le coeur. Même si cette pauvre Feli ne sait pas qu'en disant cela, tu es adepte de ce genre de pratique.

— Quoi ? Tu n'as jamais pensé aux bougies ? Ta réputation de tombeur en prend un coup.

Elle arrive enfin à reprendre des couleurs, parce que c'est lui qui les lui donne. Foxy n'est plus là, trop loin d'elle pour le faire. Mais Matt lui en donne des nouvelles, qui arrivent à si facilement lui rendre le sourire. Et lui aussi ne manque pas d'affection, de tendresse. Comme elle, qui en demande tant. qui en aurait demandé tant en étant plus âgée, plus dans sa spirale de vol et de décadence.

— Ce n'est pas grave, j'ai toi en guise de bougie. Tu peux autant m'éclairer dans la nuit que dans ma vie. Peut-être.

Peut-être ? Pas peut-être. Quand même ! Elle n'a juste pas envie d'être trop. De ne pas le gêner dans son rentre dedans.

— Je veux dire qu'on aura le temps de confirmer ça d'autres fois. Et peut-être que le peut-être disparaîtra.



   Ça y est, elle revient. Petit sourire moqueur, ces pommettes réhaussées. Le brillant dans ses yeux bleus et ses baisers à la fois tendres et fiévreux. En douceur, et en caresses comme lorsque l'on apprend à lire et à écrire auprès d'un bon professeur. On apprend à se connaître, sans brûler ou déchirer les pages qui nous semblent si longues et si pleines d'encre noir. Et même si certaines sont sautées par l'un ou par l'autre, quand le moment sera venu, elle l'espère, ils pourront revenir dessus. Ensemble. Ensemble, vraiment ? Son cœur frémit à cette pensée, et la chamade devient réelle.

— Hm, juste tu crois que ton frigo. Enfin. Je vais mettre ça au frigo et ensuite on couche ... rectification. On se couche.

Oh le lapsus. Oh la boulette. Felicia Hardy prend un peu trop ses aises. Se détachant de Matt en ayant un peu la tête qui tourne à cause de ce qui s'est passé, et de ça, ce dernier truc, elle s'évente en soufflant un coup, non sans regretter un peu la chaleur des bras et des lèvres qui lui font tant d'effet. Puis, elle sort à petits pas nerveux et rapides pour ne pas lui laisser le temps de réagir, et s'affaire à ranger ce qu'il reste pour le mettre au frigo.

— J'espère qu'ils régleront ce problème inopiné d'électricité au plus vite. Parce qu'avec mes bêtises tu vas encore te laisser mourir de fin pour les quinze prochains jours. Je sors avec Matt Murdock, pas une momie bouddhiste qui médite pendant 200 ans en position du lotus.

Autant dire que sur ce point, elle allait être très très chiante à l'avenir. Parce que ce n'est pas en avalant de l'air qu'il allait pouvoir renouveler son capital santé.
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyVen 15 Déc 2023 - 12:47

COMMON PEOPLE


Étais-je heureux, là, à ce moment précis, avec elle ? Probablement oui, comme jamais. J’essayais de fouiller dans mon passé, dans mes souvenirs, dans tout ce que j’avais pu vivre avant. Avant Felicia. La réponse était plutôt claire. J’avais connu des aventures –d’aucun vivent des aventures, je suis une aventure, avais-je pensé en ressassant ces souvenirs. Des aventures, des relations courtes, longues, cahoteuses, saines, toxiques. J’avais connu énormément de choses à travers les rapports que j’avais entretenu avec ces femmes qui avaient pavées ma vie. Karen, Claire, Elektra. Entre autres. De toutes ces femmes et même si j’en appréciais encore certaines, aucune ne se mesurait à Felicia.
La comparaison n’avait pas lieu d’être, elle ne se faisait pas mais, elle me permettait de prendre conscience, d’intimement avouer qu’elle m’avait renversé. Ses piques acerbes, ce putain de sourire et ses yeux. Ce visage juvénile, éthéré, cette façon qu’elle avait d’être elle-même et de se révéler. Au fond de mon cœur, je savais, je me doutais qu’avec moi, elle était elle-même. Et bon sang que ça me faisait craquer. Pour la première fois depuis si longtemps, Felicia me prouvait qu’il y avait énormément de choses à ressentir et je m’y ouvrais, complètement.    

« Oh ! J’ai une réputation de tombeur ? », répliquais-je avec un air faussement flatté, comme si cette précision avait touché mon égo.

Éluder, c’était parfois important. Comme lorsqu’elle avait utilisé cette expression de saigne pour plaire, très justement accompagnée du terme psychopathe. Souvenir débloqué. Mais malgré le fait que cette remarque m’avait automatiquement fait penser à Elektra, cela ne resta pas. Me souvenir de cela était une chose seulement, je n’avais plus envie d’y penser. J’avais fait mon deuil (je l’espérais tout du moins) de cette relation, toxique au possible. Il m’était impossible de m’arrêter là-dessus, de me remémorer des moments particuliers passés avec Elektra et peu importe le contexte, parce qu’il y avait Felicia.
Elle avait une manière de me regarder, de me dévorer du regard, de tendre naturellement son corps vers le mien comme si j’étais un aimant que je n’arrivais plus à me focaliser sur ces choses qui m’avaient brisées. Ces choses qui avaient fait de moi l’homme que j’étais face à elle, l’homme qu’elle soignait de sa douceur.

J’allais répliquer, dire quelque chose de probablement drôle mais les mots restèrent bloqués au fond de ma gorge. Ses propos avaient beau avoir été lancés avec le sourire, sur un ton léger, ils m’avaient fait l’effet d’une flèche en plein cœur. Elle essaya de se rattraper aux branches, probablement pour minimiser cet aveu qui venait de me retourner l’estomac. Combien de fois avais-je pu rêver d’entendre ça ? Mes tripes étaient nouées et j’avais du mal à déglutir, j’aurais pu crever pour elle. Littéralement.
Ressentir, éprouver toutes ces émotions, tous ce mélange de sentiments pour elle était entrain de m’achever. Comme plus tôt dans cette soirée, je n’avais alors envie que d’une chose, m’abandonner à elle. Lui faire comprendre que je ne comptais aller nulle part, que je n’allais pas la laisser et que quoiqu’il arrive, je resterais. Pour elle.

« C’est de toi ? », demandais-je en me rapprochant d’elle avec un sourire en coin. Je prenais alors ses mains dans les miennes, mêlant ses doigts aux miens. « J’aimerais beaucoup faire disparaitre ce peut-être. », avouais-je volontiers en l’embrassant, tendrement. De la tendresse, pour ne pas dire autre chose qu’il était encore trop tôt à prononcer, parce que c’était tout ce qu’elle m’inspirait, tout ce qu’elle me faisait ressentir.

« Oui…oui le frigo, oui. »

L’expression sur mon visage était aussi évasive que la réponse. Je la suivais de mes sens alors qu’elle s’éloignait, se dirigeant à la lumière de son téléphone. Ainsi était ma manière de voir Felicia et lui dire tout à l’heure aurait été certainement de trop. Je la regardais avancer au milieu de la pièce, cherchant son chemin à tâtons et tout autour de silhouette lumineuse, le monde était en flamme. Allégorie de ce qu’elle représentait depuis si peu de temps pour moi, de cette place qu’elle était entrain de prendre au plus profond de mon être : un phare au milieu des ténèbres. Une voix, douce, vibrante qui m’appelait vers la lumière. Je soupirais bruyament en me rendant compte que durant tout ce temps où je l’avais observé, j’avais retenu mon souffle, comme subjugué par ce qu’elle était.

« Cinq personnes ont déjà appelés les secours, deux l’astreinte de la compagnie d’électricité. Un type est même descendu au sous-sol pour essayer de remettre le courant. C’est coupé plus bas dans la rue, ce sera remis demain matin selon la compagnie. ».

Voilà ce que c’était d’être Matt Murdock. J’avais entendu tout cela pendant que nous étions dans la salle de bain, que je quittais d’ailleurs pour rejoindre le canapé-lit. J’avais entendu chaque conversation, chaque cri de surprise dans un rayon de vingt bons mètres autour de l’immeuble. J’entendais toujours tout et cela ne m’avait pour autant pas empêché de –mauvaise expression toujours, n’avoir d’yeux que pour elle.
Je me glissais sous le drap après avoir retiré mon jean, appréciant la fraicheur des textiles. Pas comme tout à l’heure, pensais-je en souriant. Appuyant ma tête contre l’oreiller, je repliais mon bras droit afin de caler ma main sur ma nuque. Maintenant que mon corps était détendu, je ressentais finalement les effets de la fatigue, qui était sans doute une fatigue émotionnelle parce que…parce que Felicia. Ces mots, ces phrases, ces on, toutes ces projections me donnaient un sourire idiot. Et son odeur, son parfum qui avaient imprégnés le matelas, le drap et me donnait l’impression de me noyer, de m’oublier, pour elle.

« Tu comptes venir ou… ».


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Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
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