Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 

 [Terminé] Common people (Felicia & Matthew)

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3, 4  Suivant
Auteur & Message

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyDim 10 Déc 2023 - 11:29




Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     C'est l'histoire d'une veuve, une veuve qui sur recommandation de Jackie de son club de poker s'est dit qu'elle se mettrait bien sur Tinder, et puis même sur ce sites de rencontres fait exclusivement pour les vieux. Enfin le second elle l'a pas fait, parce que ce serait admettre pour elle qu'elle est devenue vieille. Lydia Hardy est notre veuve qui, aux vues de ses complexes toujours ancrés depuis le début de sa quarantaine (et donc de la naissance de sa fille), n'a jamais pu passer le cap de se voir vieillir. Et encore moins diminuer son train de vie. Elle avait réussi à tout de même sortir un peu de sa catharsis de veuve éplorée avec les histoires qui ont fait que, le snap a été ce qu'il est. Des milliards de gens avaient disparus en un instant, ce qui a fait que, en bonne opportuniste et sans se soucier plus d'où était son ingrate de fille, elle avait pu retrouver un job, en tant que secrétaire de conseiller de banque.
Enfin bref, Lydia reste jeune à ses yeux. C'est une femme indépendante, qui porte des vêtements colorés, de jolis foulards qu'elle s'achète parfois au point de se mettre à découvert parce qu'elle n'a toujours pas conscience que son job de secrétaire, reste juste un job de secrétaire. C'est donc toute habillée de rose ce soir là dans le Queens, devant la porte du Bahari Estiatorio, qu'elle attend son date ... et s'en suivit alors dans un trou dimensionnel ce qui nous amène ici ...



     En garde à vue sur la 109ème. Lydia chouine sur son assise en étant toute prostrée, les larmes coulant sur ses grandes joues ridées, son nez morvant encore alors qu'elle vient d'assassiner son 8ème mouchoir. Elle ne sait pas quoi faire, parce que voyez vous elle n'a jamais été arrêtée, elle a toujours été irréprochable. Son casier est vierge et si on dit le contraire c'est de la faute de son défunt mari, elle, elle savait rien. En plus avec tout ça et comme les policiers ont été méchants avec elle, son foulard était tout déchiré ! 420 dollars, réduits en miettes, vous voyez ? En plus il avait de si jolis motifs ...

— Et puis de toutes manières, ce serait jamais arrivé si j'avais pas eu une fille ingrate ! Elle a jamais fait ce qu'il fallait, alors que je lui avais dit que ça tournerait mal si elle m'écoutait pas ouiiiin ! Comment on peut laisser sa mère comme çaaaah !

Et la revoilà qui chouine devant le pauvre policier en face d'elle qui essaie de prendre constat, suite à l'arrestation de son collègue de cette femme. Lydia Hardy était alcoolisée, avait fait du tapage sur la voie publique. Une patrouille avait essayé de l'appréhender, mais elle avait réussi à pousser un des agents de police qui s'était retrouvé les quatre fers en l'air sur le tarmac. D'où le pourquoi elle est là encore ce matin à chouiner.

— Chuis pas une mauvaise fille, m'sieur l'agent, je suis toute douce ! C'est ce qu'a dit Larry durant notre date, et ça l'a pas empêché de quand même me lâcher. Et tout ça pour quoi ? Pour la petite rousse de serveuse au restaurant. Vous imaginez le choc de trouver celui avec qui vous avez conversé depuis des semaines, en étant si proches, en train de se faire la serveuse dans les toilettes ? Déjà que c'est moche comme façon, pas propre, j'ai le coeur briséééé !

Il a envie de péter un câble. Ça se voit à la tempe qui pulse, sa posture sur cette chaise qui commence à lui faire mal aux fesses. Il a les oreilles qui sifflent, la fatigue dans le corps avec cette nuit qui n'en finit pas. Il va falloir qu'il demande à son supérieur si pour la prochaine soirée, il peut pas se faire porter pâle pour juste se reposer. Mais ce serait pas très viril, pas très bien vu hein ? Finalement, quelqu'un entre, et on lui dit qu'un avocat s'est présenté comme celui de madame Hardy.



     Des minutes plus tard, la revoilà qui chouine, 10ème mouchoir. Devant ce pauvre avocat qui se prend maintenant la même sauce que les agents avant lui, sur le fait que les hommes sont méchants, qu'elle est douce, qu'elle est pas méchante ! Que de toutes manières c'est la faute de son défunt mari, sa fille, et son date !

— Sinon j'aurai pas agi comme ça M'sieur Modock.

Dit-elle en coulant presque sur la table, les lèvres toutes sorties, dans une grimace de tristesse pathétique.

— Je suis pas une méchante et puis j'suis sûre que derrière cette vitre ils sont en train de nous regarder parce que je suis pathétique alors que je suis pas comme ça ouin !

Elle renifle, se remet à parler de comment elle était en tant que modèle à la fleur de son âge. Elle arrive à même sortir une vieille photo de sous son soutien gorge (oui oui) pour la montrer à son avocat. Toute pliée, évidemment, toute vieille et écornée, mais sous les lignes blanches on voit effectivement une belle femme, plantureuse, qui avait fait un super tabac dans un film un peu potache. Elle avait même été la présentatrice du journal de son état ! Sauf que Lydia Hardy, cruche comme elle peut être a oublié que face à elle se trouve certes un avocat, mais c'est un avocat ... aveugle. La canne, les lunettes, madame Hardy ? oui ? non ?

— J'étais au top du top comme on dit chez les djeuns maintenant. Je les faisais tomber comme des mouches.

Et elle se redresse d'un coup, en faisant une espèce de danse trémoussé en étant assise sur sa chaise. Puis, ça retombe d'un coup et elle se remet à pleurer.

— Moi je voulais juste que Larry m'aime, mais ils sont tous été méchants. Et j'ai même pas le droit de boire ici, vous avez pas un peu d'alcool sur vous m'sieur Modock ?
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove



Dernière édition par Felicia Hardy le Dim 10 Déc 2023 - 16:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyDim 10 Déc 2023 - 14:43

COMMON PEOPLE



« Elle existe pas, j’vais pas inventer pour te faire plaisir, Matt. ».

Je lui faisais confiance. Dakota possédait des talents que je n’avais pas. C’était un détective hors du commun et lorsqu’elle cherchait quelque chose, elle le trouvait. Elle était douée pour faire ce boulot, c’était la raison pour laquelle j’avais besoin d’aide. Si aujourd’hui elle répondait encore à mes appels, c’était parce que notre relation n’avait jamais dépassé le cadre professionnel. À ses yeux, je n’étais rien de plus que le type en costume rouge qui demandait des infos. Ça lui suffisait et moi aussi, un excellent terrain d’entente.

« Y a je sais pas combien de Hardy dans cette ville. J’suis pas magicienne. », ajouta Dakota North, impatiente de raccrocher et de passer à autre chose.

« Je…merde. Laisse tomber. », dis-je en passant une main sur mon visage encore marqué par mes dernières aventures.

C’était il y a cinq jours et mon corps ne s’était toujours pas entièrement remis. Mon visage était encore marqué de quelques coupures et autres égratignures. Mon dos était toujours en piteux état, mais les médicaments à base de morphine que j’avais réussi à me procurer m’aidaient à supporter la douleur. Seuls mes genoux allaient mieux, maigre consolation. Le seul vrai souvenir positif que je gardais de cette nuit-là, c’était les réminiscences lointaines d’un parfum. Son parfum. C’était éloigné, vague, mais quelque chose de ce moment partagé subsistait. Je voulais la retrouver, parce que je ne l’avais pas vu depuis. C’était excessivement dur à avouer, j’avais beaucoup de mal à l’admettre mais ne pas la revoir avait créé un vide. J’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Qu’elle me manquait.

« Attends, j’ai un match…attends, ouais c’est ça. Commissariat du Queens, sur la 109ème. Lydia Hardy, c’est elle ? », demanda Dakota, alors que je l’entendais pianoter sur le clavier de son ordinateur.

« C’est forcément elle. Je te revaudrais ça ! », dis-je en raccrochant.


▬▬▬


J’avais fait au plus vite, heureux que les recherches lancées donnent enfin un résultat positif. J’avais simplement enfilé un jean, une chemise blanche et une veste de costume. Je savais très bien à quoi je ressemblais, tous ceux qui m’avaient connu savaient que ce genre de fringues, c’était moi. Ça l’avait été tout du moins. Mes éternelles lunettes rouges sur le nez et canne en main, j’avais pris un taxi depuis Hell’s Kitchen afin de rejoindre ce commissariat.
Tout collait, même si je ne connaissais pas son prénom. Le lieu ne pouvait signifier qu’une chose, elle s’était fait attraper. Je ne comptais pas m’y présenter en sauveur, je voulais juste la revoir. Je voulais comprendre pourquoi est-ce qu’aussi soudainement, elle avait réussi à avoir un impact, à laisser une marque qui n’arrivait pas à s’effacer.

Le voyage ne fut pas bien long, juste ce qu’il fallait pour que je parvienne à me remémorer ces instants de tendresse. Je chassais ces pensées en entrant dans le commissariat, me dirigeais aussitôt vers l’officier en charge de l’accueil et me présentais, indiquant par la même occasion la personne que je recherchais. Les négociations furent rapides et il ne tarda pas à m’indiquer que ses collègues étaient entrain de l’installer en salle d’interrogatoire. Surprenant vu la pauvreté des faits. Plus surprenant encore, je n’arrivais pas à détecter sa présence. De tous les battements de cœurs que je pouvais entendre, aucun n’était le sien.
Je suivis néanmoins l’officier de police qui était venu me chercher et m’accompagner jusqu’à la pièce au miroir sans tain. J’entrais derrière lui, essayant de comprendre qui était cette personne assise dos à moi. Mes sourcils se froncèrent alors que l’officier l’appelait bien par son nom -Lydia Hardy, afin de lui indiquer ma présence, mon nom et mon rôle. Avançant de quelques pas pour qu’il puisse refermer la porte dans mon dos et alors que tous mes sens étaient focalisés sur la femme qui se trouvait dans la pièce, je comprenais.  

« Oh mon Dieu… », murmurais-je pour moi-même en me dirigeant en face de la femme…d’une soixantaine d’années. « Noooooooon… », soufflais-je discrètement, complètement abasourdi.

Il ne s’agissait pas de Black Cat, loin de là. Enfin, pas si loin que ça pour le coup. Je pouvais clairement voir la femme en face de moi et je comprenais où était mon erreur. Je n’avais pas réussi à repérer les battements de cœur de Black Cat, parce qu’elle n’était tout simplement pas là…et parce que j’avais été induit en erreur par un organe ressemblant au sien. Par, au-delà de l’énorme dose de parfum, une odeur corporelle qui se rapprochait d’elle. La vérité me faisait l’effet d’une gifle alors que je m’asseyais, une main devant ma bouche bée.
Et voilà que la femme en face de moi, la si bien nommée Lydia Hardy me racontait sa vie. Comment est-ce qu’elle avait atterri dans ce commissariat et moi, j’écoutais d’une oreille alors que mon expression de surprise commençait doucement à disparaitre. D’un côté, le personnage que j’avais en face de moi me faisait sourire et d’un autre…merde, c’était sa mère. Je haussais les sourcils, dépité, dépassé par tout ce qui était entrain de se dérouler devant moi.

« Murdock. C’est Murdock. », la repris-je alors qu’elle était déjà lancée sur un autre sujet et qu’elle ne m’écoutait plus.

De toute ma carrière, de tout ce que j’avais pu faire, c’était forcément la situation la plus insolite dans laquelle je me retrouvais. Parce que, que en remettant les choses au clair dans mon esprit, c’était quand même très fort. Je n’avais rencontré Black Cat qu’une fois avant…avant ce qui c’était passé. Je ne la connaissais, elle ne me connaissait pas et pourtant, j’avais senti qu’elle m’avait apporté quelque chose dont j’avais besoin. Bref, je n’avais pas réussi à la revoir et en même temps c’était plutôt logique puisque j’étais resté chez moi pour reposer mon corps. Faire des recherches sur elles, mais surtout et principalement pour reposer mon corps. Mais, honnêtement, de là à tomber sur sa mère…bordel, c’était ubuesque.
En parlant d’ubuesque, elle venait de sortir une photo de son soutien-gorge et me la tendait. J’avais envie de me pincer, de me gifler afin d’être sûr que ce n’était pas un cauchemar. Et voilà qu’elle me tendait la photo sortie de…de…comme si à ses yeux, j’étais capable de la voir. J’en étais parfaitement capable et à mon grand désarroi, une image s’imprima dans mon esprit alors que j’attrapais ladite photo.

« Mon Dieu je… », commençais-je en posant aussitôt la photo sur la table. « Murdock. C’est Murdock, Madame Hardy. ». Argh. Qu’il avait été dur à prononcer celui-là.

J’appuyais finalement la canne contre ma chaise et posais mes coudes sur la table qui nous séparait, appuyant mon menton contre mes deux mains jointes. Je laissais échapper un léger soupire alors que pour la première fois depuis que j’étais entré dans cette pièce, le silence régnait.

« Je n’en doute pas, Madame Hardy, je n’en doute pas un seul instant. », dis-je en chassant l’image qu’avait laissée la photo sous mes doigts. « On…on va reprendre depuis le début, d’accord ? », demandais-je sans réellement attendre de réponse. « Je n’étais pas cens… ».

Je m’arrêtais aussitôt, prenant conscience de ce que j’allais dire. Je n’étais pas censé être là pour vous, mais pour votre fi…Bordel, c’était un sketch. Impossible que ce soit autre chose qu’un sketch.

« Bref. Vous n’avez pas de casier, n’est-ce-pas ? Et…et calmez-vous s’il vous plait. ». Par pitié même, arrêtez de chouiner, c’est horrible. Le pouce et l’index de ma main droite vinrent pincer l’arrête de mon nez a lors que mes sourcils se fronçaient. « Vous n’avez aucune raison de vous mettre dans cet état, d’accord ? Je vais discuter avec l’agent que vous avez poussé et…et ce sera réglé. Le reste ? C’est juste un cas d’ivresse sur la voie publique. Vous écoperez d’une amende forfaitaire, rien de plus. », expliquais-je lentement, marquant les mots importants pour être sûr qu’elle comprenne ce que je lui disais…et qu’elle arrête de pleurer. « Est-ce qu’on peut lui apporter un verre d’eau et…et des mouchoirs ? », demandais-je en ayant tourné mon visage vers la vitre sans tain.

Sortez moi de là, pitié.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyDim 10 Déc 2023 - 16:05





Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     Lydia Hardy est loin d'être totalement cruche. En raison de son complexe d'abandon démesuré, la soixantenaire sait parfaitement quand on ne veut pas d'elle. Et là, lui, le Modock, il n'était pas là pour elle. Pour une autre dinde, c'est ça ? ! Ah elle est belle cette génération d'hommes ! Toujours à chasser de la midinette, sans voir le coffre des femmes comme elle. Clairement quand il commence à dire qu'il n'est pas censé être ici elle fait la tronche. Une tronche menaçante, quoique détériorée par ses pleures de veuve italienne. Heureusement pour lui, il se ravise, sinon ce n'était pas Lydia Hardy qu'elle allait lui servir, mais Karen Hardy, l'indétrônable veuve qui sait vous faire culpabiliser jusqu'à ce que votre mort soit programmée par les forces célestes.

— C'est bien ce que j'ai dit. Mudock.

Dit-elle en étant un peu vexée qu'on la reprenne sur sa prononciation.

— Je sais pas ce que vous mijotez, mon petit, mais pensez même pas me lâcher maintenant, sinon je crise.

Même sous ses yeux larmoyants, son air pathétique, et nombre de marmonnements, la menace est réelle. Elle va criser. Elle est fonctionnellement capable de criser.

— Vous êtes avocat, alors faites votre boulot et aidez-mouaaaaaaah ouiiiiiin ...

Et la revoilà qui pleure, en détresse, incapable de s'aider elle-même car la situation est nouvelle pour elle. Bon, suite à la mort de son mari on l'a interrogée, mais ce n'est pas la même. C'est elle qu'on met dans cette salle pour une tout petit crime, et c'est comme si le ciel lui tombait sur la tête !



     Elle l'écoute, parce qu'elle a pas d'autre choix de toutes manières. Il a raison en soi, il ne faut pas en faire trois pets et un petit fût, ma grande ! C'est juste de l'alcool et un poussé d'agent. Alors elle commence à faire une grimace de sourire rassuré, presque confiante que ça va aller. Sauf que le couperet tombe, comme ses joues. Il va y avoir une amende. Une amende ? ! QUOI ! La blonde sexagénaire se redresse et le regarde avec de grands hublots, comme si il venait de lui dire qu'elle allait mourir demain en faisant une pause pipi. Sous le choc, elle tremble des lèvres, se rend compte que tout son argent du mois est parti en fumée déjà, avec le loyer, la nourriture et tout ce qu'elle avait préparé pour son date avec Larry. Elle ouvre grand ses bras, et hurle à son avocat de tristes circonstances :

— Mais j'ai plus d'argent ! J'ai tout claqué ! C'est pour ça que j'peux pas sortir et qu'ils m'embêtent ! Vous croyez quoi ? ! J'peux même pas vous payer ! Sauf ...

Elle le fixe, et se remplume, pensant qu'elle a son charme dans de telles circonstances. Ça on peut dire qu'elle ne perd pas le nord cette veuve.

— Si on peut s'arranger si vous voyez ce que je veux dire.

Soudain, lui vient une idée. Elle tourne la tête vers le mur à sa droite, ouvre grand sa bouche et lève ses mains au ciel avant de les joindre ! Mais oui ! La voilà la solution ! Elle baisse ses bras, les secoue pour dire au brun de se taire, car elle réfléchit. Très fort.

— Je sais ! Je j'ai une idée ! J'ai ... j'ai une fille. Oui ! Ma fille dont je vous ai parlé ! Son numéro ! Il me faut son numéro c'est ça ! Elle pourra pas me laisser tomber cette fois ! MONSIEUR L'AGENT IL ME FAUT UN TELEPHONE !

Et elle hurle, tape à la porte de la salle en répétant ces mots.

— MONSIEUR L'AGENT JE VEUX APPELER MA FILLE ! FELICIAAAA ? FELICIAAAAAAAA !



     Elle l'avait fait. Alors qu'elle était en train de se remettre de son service de la veille, le commissariat de la 109ème avait réussi à la retrouver et lui indiquer que sa mère la cherchait. Depuis ses incartades d'ado avant que Black Fox ne la récupère, elle était fichée. Encore plus depuis sa fugue et le rapport entériné concernant sa plainte pour coups et blessures. Donc, facile de la retrouver, surtout que son nouvel appartement est carrément noté dans l'annuaire. C'est donc sans âme, la bouche encore pleine d'écume d'un repos qu'elle aurait souhaité plus long qu'on lui annonce que sa mère a été arrêtée, que selon ses dires elle n'a rien pour payer. Et c'est elle qu'on appelle ? Alors elle leur a dit d'appeler le père de Lydia Hardy, à telle maison de retraite du Maine, mais ils disent que ça a déjà été fait.

— Fais c****.

Peste-t-elle entre ses dents. Alors Felicia paie cette foutue amende quand elle arrive sur place. Elle s'est maquillée à la va vite, lunettes sur le nez, l'air renfrogné. Bon, elle s'est quand même sappé convenablement, même si certains agents se sont permis, avec des gars qui devaient passer par la case cellule de dégrisement ou petite cellule des remarques et sifflements.

— Du coup, j'ai payé, elle sort et c'est bon ?
— C'est ça. Merci.

L'agent a l'air de limite le remercier comme si c'était une gratification de sa part. Elle vient quand même d'allonger son fric pour cette courge oh ! Mais qu'est-ce qu'elle avait fait pour les rendre dans cet état.

— Ils sont encore dans le couloir avec son avocat. Elle est en train de lui parler, donc dans quelques minutes ...
— Attendez. Quoi ? Un avocat ? Je vais devoir aussi payer pour un avocat ?!
— Calmez-vous miss.
— Me calmer ?!


La boule remonte dans sa gorge, colère et frustration mêlées qui ne demandent qu'à exploser. Il y a un des menottés qui attend son tour qui se permet même une remarque en disant que c'est "une sacrée tigresse cette nana". Elle entend sa mère, qui est en train de cirer les pompes du dit avocat. Qu'elle va devoir payer.

— Vraiment sans vous, je sais pas comment j'aurai fait oh ! Vous êtes vraiment attentif, je le redirai pas assez. Oh mais c'est elle regardez regardez ! Feliiiii !

Sa mère lui fait coucou, pendant qu'elle est accoudée au rebord de l'accueil du commissariat, passablement agacée. Elle essaie de sourire, sincèrement, mais ça ne prend pas, comme la mayonnaise car il y a un trop plein. Et ce trop plein vient d'apparaître. Brun. Lunettes d'aveugle. Pas rasé, mais qui lui donne l'impression qu'il la regarde, qu'il sait. Qu'il la revoit.

— Oh ma chérie tu m'as tellement manquée ! Merci merci ! Tu peux pas savoir comment tous les deux vous m'avez sauvée !

C'est instinctif. Alors que sa mère se met à avancer vers elle, toute heureuse, Felicia recule, et s'enfuit. À toutes jambes, elle s'échappe hors de ces murs avec le coeur battant, l'envie de disparaître. Elle cherche un Uber sur l'appli essaie d'appeler un taxi. De partir loin du commissariat. Sa mère elle, regarde son avocat, désemparée. Et elle se remet à chouiner.

— Vous voyez, je vous l'ai dit ! Ingrate !!!
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyDim 10 Déc 2023 - 16:59

COMMON PEOPLE



Je l’écoutais, encore. Je ne savais comment me m’installer sur cette chaise, inconfortable au possible. Alors j’alternais. Tantôt assis sur le côté, jambes croisées, le coude posé sur la table avec le pouce sous mon menton et l’index sur la tempe. L’autre main ? Elle tapotait d’impatience sur la table. Tantôt, plus impliqué ? Penché en avant, pieds croisés, les avant-bras reposant sur la table alors que mes doigts étaient entremêlés. Je l’écoutais, toujours. Je l’entendais écorcher encore une fois mon nom de famille. Ça, j’étais passé outre. Il fallait savoir mener ses batailles, c’était la base de mon métier. Reprendre cette femme parce qu’elle prononçait mal mon nom, ce n’était pas une bataille. Ça ressemblait plus à une sorte de boucle temporelle. Je discernais les menaces dans ses propos, haussais rapidement les sourcils derrières mes lunettes rouges et grimaçais, j’encaissais. J’avoir toujours su encaisser.

Je jetais un coup d’œil rapide en direction de la porte, espérant être sauvé par un agent qui entrerait avec ce fameux verre d’eau. Rien. Je pinçais mes lèvres alors qu’elle recommençait à pleurer. Vous savez ce que ça fait d’entendre quelqu’un pleurer, criser de la sorte lorsqu’on à l’ouïe surdéveloppée ? Leçon. Les tympans réagissent aux sons par vibrations, les miens ne sont pas spécialement plus fins que ceux d’un humain normal, ils sont simplement plus sensibles. L’entendre pleurnicher de la sorte, c’était un écho perpétuel de ses reniflements, de ses cris dans la pièce. Tous les sons désagréables qu’elle émettait n’avaient de cesse de rebondir sur les quatre murs de cette salle d’interrogatoire et de revenir briser mes tympans. Mon crâne menaçait d’exploser, mais je l’écoutais.

Mon regard s’était perdu dans le vide, personne ne viendrait me secourir. Pas même les deux agents que je détectais derrière la vitre sans tain. Ils se marraient bien, trop pour faire le déplacement jusqu’ici et aider cette…cette pauvre femme en détresse. Au final, même si je n’étais pas là pour elle, c’était finalement une cliente comme une autre. Elle avait fait une erreur, avait besoin d’aide et j’étais là. Un magnifique concours de circonstances qui, quelque part, m’arrachait tout de même un sourire amusé. Jusqu’à ce point. Alors que, comme depuis de longues minutes, je l’écoutais et que mes sens m’avaient permis de détailler cette pièce comme jamais elle ne l’avait été auparavant, mes yeux s’écarquillèrent. Bien que mon regard étaient vides, s’il jamais vu, cela aurait été de la détresse que l’on aurait lu dedans. Ma bouche était entre-ouverte dans un cri silencieux alors que je reportais mon visage vers madame Black Cat.

« Pardon ?! », demandais-je, prenant sur moi pour paraître calme, posé et en pleine possession de mes moyens. Depuis ma chaise, j’entendais les deux flics vivre leur meilleure vie derrière la vitre. Bienvenue au spectacle. « Flatteur, mais illégal. », ajoutais-je en m’adossant de nouveau à cette horrible chaise. « Je vais faire comme si cette phrase n’avait jamais été prononcée. », dis-je en secouant la tête comme…comme pour effectuer un reset mental. Oublier la photo, oublier la proposition.

J’allais dire autre chose, l’intimer à reprendre et lui dire que mes honoraires ne comptaient pas puisque je n’avais pas vraiment utilité à être là dans cette histoire. Elle me fit signe de me taire à grands moulinets de bras. Elle n’avait toujours pas compris que j’étais aveugle hein…Comme pour beaucoup d’autre chose, je passais outre. D’un soupire qui en disait long sur mon état d’esprit, je laissais tomber ma tête entre mes mains et écoutais son plan diabolique. Sa fille ? Fausse bonne idée. Non, d’instinct, je sentais que c’était un très mauvais plan et que si elle venait ici, me voyait avec sa mère. Mon Dieu. De l’autre côté de la vitre, l’un des agents de police se leva, disant qu’il appelait la gosse de cette folle. C’était noté.
Néanmoins, je ne pouvais pas quitter la pièce et laisser cette pauvre femme seule. Je ne pouvais pas partir, aller dire à l’agent ce que je pensais de ses propos et revenir. Je ne pouvais me lever et l’empêcher d’appeler cette fameuse fille, Black Cat.

« Wunderbar ! », m’exclamais-je d’un air faussement réjoui. « Tout problème à sa solution et vous n’avez même pas eu besoin de moi. Vous êtes formidable, Madame Hardy. Formidable ! ».

Ne nous méprenons pas. Je n’avais pas le sens de la moquerie, tout du moins, pas dans ces circonstances. Bien que cette femme soit un véritable personnage et qu’elle aurait très certainement trouvée sa place dans une série télévisée, je ne me moquais pas d’elle. Au contraire, même si mes propos avaient été lancés avec une certaine légèreté et un ton faussement enjoué, c’était uniquement parce qu’elle me donnait mal à la tête et que je voulais en finir. Je voulais sortir de cette prison de bruits et aller dans un endroit calme, pour reposer mon cerveau, mes tympans. Cependant, j’étais un type bien. Du coup, le temps que la fille de madame Black Cat arrive, je restais avec elle et l’écoutait me raconter sa vie, ses péripéties. Tout quoi. C’était long, mais au moins pendant ce temps, elle ne pleurait pas. Le sacrifice à l’état pur.

Puis, je l’entendis arriver avant même qu’elle n’entre dans le bâtiment. Je reconnu instantanément la manière que son cœur avait de battre, son rythme, ses pulsations. Plusieurs mètres, pièces et murs nous séparaient et pourtant, je la vis entrer comme si elle avait été en face de moi. Me levant, j’accompagnais madame Black Cat jusque dans le couloir, une main doucement posée dans son dos afin de la convaincre d’avancer, ne pas s’arrêter, ne pas recommencer à parler.

Et elle aussi, pris conscience que sa fille était là. Dans un premier temps, je souris à ses compliments et, en passant à côté de l’agent qui lui avait manqué de respect, joues parfaitement mon rôle d’aveugle en appuyant ma canne sur son pied. De toutes mes forces. Alors qu’il retirait son pied, criait de douleur, je l’ignorais. Car en face de moi, la dénommée Felicia avait déjà fait demi-tour et était entrain de quitter le commissariat. Non, vraiment ? Je n’avais pas fait tout ce chemin, subi ces pleurs pour ne pas pouvoir la voir, lui parler. Et dans mon dos, sa mère faisait encore des siennes.

« Ah ! La jeunesse ! », m’exclamais-je d’un air faussement amusé. « Signez les papiers, Madame Hardy, je m’occupe de votre fille. », dis-je en posant mes mains sur ses épaules, avant de me détourner sans lui laisser le temps de répondre.

Faisant taper ma canne devant moi, je sortais le plus rapidement possible du commissariat, en mettant tout en œuvre pour que ma démarche ne paraisse pas suspecte. Un aveugle qui court, ça peu se remarquer. Rejoignant la rue, je déployais mes sens autour de moi pour retrouver celle pour qui j’avais subi cette aventure. Elle était déjà à plusieurs mètres de moi et je ne pourrais pas la rejoindre dans ce rôle que je jouais. Me collant à un mur, je laissais tomber ma canne au sol…et m’élançais en courant dans la rue. Pas de canne, pas d’aveugle. Rien de suspect donc, rien qu’un homme en costume avec des lunettes rouges qui couraient après une femme.

« HEY ! Hey ! Arrête-toi, F… ». Impossible de prononcer son prénom. Pas comme ça tout du moins. « Arrête. », répétais-je en attrapant la main de la jeune femme pour joindre le geste à la parole et la forcer à stopper sa fuite. « C’était quoi ça ? », demandais-je en désignant le commissariat. Question vaste qui englobait son comportement…et sa mère. « Charmant personnage d’ailleurs, presque dans mes âges. », dis-je finalement avec un sourire que je souhaitais calme, communicatif.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyDim 10 Déc 2023 - 18:36





Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     Sa tenue est pas vraiment adaptée pour la course, il faut avouer. Des bottes cuissarde, une petite jupe, un collant assez épais pour ne pas qu'elle grelotte en plein hiver ... c'est tout sauf la tenue adéquate pour fuir non pas une, mais deux personnes. Felicia manque de s'emmêler les crayons en pianotant sur son téléphone, cherchant un véhicule proche. Mais elle est tellement en train de trembler des doigts qu'elle se rate, tape à côté. Puis, alors qu'elle relève la tête, elle le voit. Ses yeux s'écarquillent et elle manque une nouvelle fois de se retrouver à terre tant elle est ébranlée par son apparition. Mais espèce d'idiote ! c'était l'avocat de ta mère, c'est normal qu'il soit encore dans le coin ! Elle se redresse, pivote, mais sincèrement, elle sait que dans son accoutrement actuel, à moins de bondir on ne sait où devant tout le monde et se griller, elle ne tiendra pas la cadence. Elle court quand même, alors qu'il lui dit de s'arrêter. M****, m****, m**** ! crie-t-elle intérieurement, en se prenant des gens, qui ne se gênent pas pour crier ou l'insulter copieusement.
Malheureusement, comme elle l'avait prédit, il la rattrape. Poignet capturé, elle est forcée de freiner. Et non, elle ne le regarde pas. Même si dans le fond, elle en a très envie, que sa manière de serrer son poignet est très ... ferme et engagée, elle ne le regarde pas. Lalala. Regarder en l'air, attendre pitoyablement que ça passe. Elle a l'air belle, toute ébouriffée et toute pantelante.

— Ça quoi.

Dit-elle bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru. Elle est rouge, perturbée, à bout de souffle, et il se permet ... il se permet d'être là ? C'est plutôt elle qui devrait dire ça non ? !

— Et-et toi, tu fiches quoi ici.



     Son coeur bat à tout rompre, parce qu'elle espère dans le fond qu'il a fait ça dans le seul but de la revoir. Ce qui veut dire que sans faire exprès il y a de ça quelques jours ... elle lui a donné son identité ... ? Elle ne se souvient plus de quand cependant. Il y a eu ses yeux, ses magnifiques yeux gris, une blague, ces baisers. Mon dieu ces baisers. Felicia plaque sa main brusquement sur sa bouche pour retenir son expiration. Mais surtout, pour étouffer le rire qu'elle a failli lâcher à sa blague. Non, il faut rester forte, ne pas lui montrer qu'il t'a eue autant à la course, qu'à la blague.

— En-en fait c'était ça ... ton plan, pas vrai ? Te ... te rapprocher de moi pour te taper ma mère. Joli choix de fantasme d'ado.

Oh mais quelle chipie. Il ose lui faire une blague pour détendre l'atmosphère et la ramener à lui, et elle se permet de retourner sa blague avec un sacré biais. Elle se retourne enfin, pour l'affronter du regard. Le fusiller et montrer que ça n'a pas fonctionné. Sauf que si, vu son sourire, elle sait qu'elle a perdu. La demoiselle s'en mord l'intérieur des joues, et il continue, ça s'étire, s'étire ... oh non. Pas ça.



     Pas ce sourire, c'est criminel. Et autant dire que niveau criminalité ... Son coeur se soulève, et elle a envie de se fondre dans ses bras, pour lui montrer qu'elle est contente de le voir. De voir qu'il a réussi à s'en sortir après toutes ces blessures suite à l'attaque du fourgon. Mais elle reste figée, courroucée, parce qu'elle ne veut pas lui donner raison, et encore moins se griller.

— Super, quel tombeur !

Elle se rapproche tout de même de lui pour signifier qu'elle ne va pas s'enfuir et que oui, il peut relâcher son poignet. Non Felicia ne pense pas au froid qui mord ta peau, rentre ces jolies papattes dans tes poches de blouson, et reste intraitable. Comme un chat sauvage.

— Du coup, c'est quoi le plan ? On reste plantés là à se mirer comme dans une mauvaise romcom, ou tu me dis ce que tu fiches avec ma mère.

La voilà à ses côtés, visiblement toujours en pétard comme le ferait un chat au poil hérissé et en train de faire le crabe, alors qu'il passe entre vos jambes. Elle tend son bras pour le lui passer, afin de le laisser reprendre son rôle d'aveugle. Il avait une canne avant, pas vrai ?
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyLun 11 Déc 2023 - 10:19

COMMON PEOPLE



La réaction de…Felicia du coup, m’avait interloqué. Attention, je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me saute dans les bras, ni qu’elle montre une quelconque joie de me voir. J’étais loin d’être un idiot fini, parfois tout du moins, et dans tous les cas, je n’attendais pas ce genre de réaction.  Ce qui m’avait étonné, c’était comportement qu’elle avait adopté vis-à-vis de sa mère. Il y avait un truc sous-jacent entre elles, une histoire probablement compliquée qui n’était toujours pas réglée…et clairement, ce n’était pas à moi de mettre le nez là-dedans. Après coup, je me rendais compte que ma question n’était pas forcément la bienvenue, déplacée même. Je n’avais pas à m’immiscer dans leur vie, dans ce qu’elles partageaient ou non. Je regrettais presque aussitôt d’avoir demandé, surtout que Felicia –étrange de l’appeler ainsi, avait réagi au quart de tour. Par chance, elle posa aussitôt une autre question, la raison de ma présence ici et ça m’arrangeait bien de détourner le sujet.

« Je pensais que c’était toi. », dis-je en désignant le commissariat, pouce levé par-dessus mon épaule.

Autant être honnête. Je m’apprêtais donc à lui dire la raison de ma présence ici, le fait que j’ai lancé des recherches depuis quatre jours et qu’après cette nuit, j’avais voulu la retrouver. Par tous les moyens. Alors que j’y pensais et que les mots se formaient dans ma bouche, je prenais conscience que dit comme ça, elle pourrait avoir peur. Cependant, la remarque sur un éventuel plan de ma part arriva…et m’arracha un petit rire. Doucement Matt, rire ça faisait mal aux côtes.

« Évidemment ! En même temps, comment ne pas tomber sous son charme ? », répliquais-je alors avec un sourire parfaitement situé entre l’amusement et la souffrance.

Aussi étrange que cela puisse paraître, j’avais soudainement le cœur léger. Je me sentais bien, je n’avais plus la moindre responsabilité sur les épaules, je n’avais pas de compte à rendre, ni de criminel à affronter. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’étais heureux de la voir, encore plus qu’elle ne veuille pas m’échapper. Qu’elle reste. C’était ce que je lui avais demandé la dernière fois, c’était ce que j’avais souhaité cette nuit-là. J’aurais voulu qu’elle reste avec moi, contre moi. Qu’elle continue à me couver de son corps, qu’elle me préserve du froid par la chaleur qu’elle dégageait. Qu’elle me protège de la solitude par sa présence. Qu’elle m’éloigne cette noirceur qui m’habitait par son aura si vivante, lumineuse.
C’était toujours tout ce que je désirais. Juste qu’elle soit près de moi, je le savais, c’était tout ce dont j’avais besoin. Là, en cet instant aussi simple soit-il, j’étais juste ravi qu’elle soit, heureux de m’être déplacé jusqu’à ce commissariat.

En cet instant et alors qu’elle s’approchait finalement de moi, je refoulais mes émotions. Tout comme ce que je pouvais percevoir chez elle à travers mes sens, j’étais dans un état similaire. Je souriais béatement alors que je l’écoutais me demander la raison de ma présence, après m’avoir qualifié de tombeur…qualificatif que quelque part je ne pouvais réfuter. Je l’avais été, ça ne m’avait pas réussi. La seule chose qui m’avait toujours stabilisé, qui m’avait permis de trouver un équilibre dans les deux vies que je menais, c’était…Non, je me refusais à prononcer ce mot.
Je refoulais donc ce sourire béat, tout comme cette furieuse envie de la prendre dans mes bras et de la serrer fort contre moi, de sentir la chaleur de son corps contre le mien. Cette envie viscérale de sentir son odeur, la caresse de ses cheveux sur mon visage. Mon sens-radar me permettait –à ma manière, de voir ses grands yeux bleus me regarder…mon Dieu que j’aurais aimé pouvoir réellement les voir, me perdre dedans. Bon sang Matt, reprends-toi.

« Détrompe toi, les Cinquante Nuances de Grey ne sont pas que dans mon iris. Parole de miss Hardy. », répondis-je, appuyant sur ce nom qu’elle m’avait donné, en passant mon bras au sien afin de reprendre mon rôle d’aveugle. « J’ai…j’ai fait des recherches, j’ai cru que c’était toi qui était en garde-à-vue. Quelle surprise, hein ? », dis-je avec un sourire en coin.

Sacrée surprise en effet. Sacrée personnage que j’avais découvert dans ce commissariat alors que j’avais naïvement pensé tomber sur Felicia. Le plus étrange dans cette histoire, c’est que le fait de maintenant savoir comment elle s’appelait, réveillait de vieilles peurs en moi. Comme celle de l’appeler par ce prénom, de créer une intimité, de se rapprocher et invariablement, la peur de perdre. Paradoxal quand on savait que c’était cette même peur qui m’avait motivé à la retrouver. Je serrais les dents sans forcément m’en rendre compte alors que je lui emboitais le pas, avançant sur ce trottoir bondé.

« Matt. », dis-je simplement alors que les pensées qui me traversaient l’esprit m’amenaient à croire qu’un jour, je regretterais la décision que je venais de prendre. Dualité, toujours.

C’était un calvaire à vivre. Une souffrance latente de savoir que ce qui m’avait rendu heureux, ce qui m’avait un jour comblé était la seule et unique chose qui m’avait précipité dans ma chute. Cela faisait des années et aujourd’hui encore, j’en souffrais terriblement. Cette peur me hantait, parce que je voyais parfaitement ce que j’étais devenu à cause de ça, à cause d’elle. Inconsciemment, je ne voulais plus revivre ces moments et c’était aussi une solution de facilité que de m’enfermer dans ces pensées négatives qui me tiraient vers le bas. Je me retrouvais dans la violence et la colère que ces événements avaient réveillés en moi, je m’y complaisais.
Et là, comme par miracle, Felicia apparaissait dans ma vie et rebattait les cartes. Stick m’avait toujours dit, enfoncé dans le crâne que c’était ce que je devais faire pour avancer : rebattre les cartes que la vie m’avait donné. Je n’avais jamais réussi et elle, elle était entrain de tout bouleverser. Elle apparaissait ainsi, captivant toute mon attention, tout mon être et me donnait l’envie d’attraper cette main tendue. Bordel, j’étais complètement perdu.

« Je voulais vraiment que tu restes. », avouais-je finalement, allant à l’encontre de ce que mon cerveau me hurlait. Il fallait que j’avance et cela passait par sortir de cette zone de confort, si je pouvais l’appeler ainsi. Je serrais un peu plus son bras contre le mien, comme pour être sûr qu’elle ne m’échappe pas à nouveau, qu’elle ne me laisse pas seul. « Il fall…je voulais vraiment te retrouver. Te revoir. », ajoutais-je, conscient que c’était exactement le genre de propos qui pouvaient faire fuir, faire peur.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyLun 11 Déc 2023 - 12:00





Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     Il était venu pour elle. L'information, aussi prévisible qu'elle aurait pu être pour un esprit aussi aiguisé que celui de la demoiselle, qui d'ailleurs l'utilise dans son boulot de serveuse et d'escort, la fait tressaillir, et tout se tend en elle pour ensuite se relâcher d'un coup. Ses yeux fixent cette paire de lunettes qu'elle sait maintenant de convenance, lui permettant juste de prétendre ne pas être "aveugle" comme l'entend la définition du dictionnaire. Il faudrait même rajouter un encart spécifique pour lui, en ajoutant un lien menant à une dissertation autant sur le plan physique que muté de sa condition. En soi, ce brun est un paradoxe à lui seul. Elle arque les sourcils, se mordille subrepticement la lèvre inférieure et reprend contenance, pour lui asséner sans aucune pitié une réplique dont elle a le secret.

— Sous entendrais-tu que je suis assez cinglée pour faire du tapage nocturne en étant alcoolisée ?

Quand même, elle a des principes ! Lydia Hardy a complètement déconné dans sa vie et a cru que sa fille pourrait redorer son image, mais ... mais elle est pas sa mère ! D'accord, d'accord. Dans le cadre de son métier actuel, elle pourrait, certainement, durant une soirée, déraper. Mais pas au point de ressembler à une pochtronne britannique en sortie de pub qui s'allonge sur le rebord du trottoir, les jambes écartées ! Le pire étant c'est qu'il en rajoute concernant sa mère, et ugh. Elle a envie de lui sourire, face au ridicule de la réponse. Roulant des yeux et prenant un air tout de même courroucé, la demoiselle tourne vivement sa tête pour ne plus le regarder.



     C'est dingue à dire en si peu de temps partagé, mais ... elle l'aime bien. Beaucoup. Trop ? sans doute. Peut-être que le fait de le voir plus libre, moins cartésien et violent, aide à la mettre dans cet état. C'est vrai que si on en était resté aux coups dans la figure, les jetés dans les poubelles ou même au fait que potentiellement il l'aurait pendue comme un cochon pour lui soutirer des infos (non elle n'avait pas du tout eu un léger fantasme sur ça ces derniers jours), ça n'aurait pas été comme actuellement. Et même si elle ne s'était pas amusée à l'embrasser, le prendre au dépourvu ou même ... à s'attendrir des quelques rares petites choses qui ont transparu derrière son costume.
Peut-être qu'elle s'avance trop, que c'est l'impulsion de la jeunesse, des illusions qu'elle se fait en étant touchée par cette bonté au delà du poing assassin. Qu'elle recherche une porte de sortie face à ses propres traumatismes, en soi. Elle ne sait pas ce qui l'a rendu ainsi, aussi direct, implacable. Mais elle sent que c'est dur, déloyal, et qu'il ne méritait pas ça. C'est pas ce que je disais de Kevin aussi ? Urgh. Et voilà qu'elle lui cherche des excuses pour son attitude, super. Elle va aussi dire que c'est gratifiant qu'il se soit permis de la rechercher ? Pu**** je vais finir comme la Temple, rumine-t-elle. Parce que oui, Felicia a beau être blonde et être la fille de Lydia Hardy, elle est loin d'être conne. Elle a bien vu a l'air de la soignante ce soir là, à l'église, qu'il y avait eu un truc entre eux.

— Oh.

Ses yeux s'écarquillent. Ça lui revient. Oh. Cette phrase, et ensuite ce lâché. Bah bravo miss Hardy. La morphine est votre mouton noir. Elle se tend à son bras, comme les gosses qui se font griller après que l'on ait mis leur nez devant leur bêtise. Elle se tourne à nouveau vers lui tandis qu'il la prend délicatement au bras, pour regarder sa main, glisser sur la ceinture de son pantalon puis ... remonter tout le long de cette chemise blanche qui lui va si bien, mais sous laquelle doivent se trouver encore des sutures et des bandages. S'en suit la cravate, sa large gorge qui bouge sous la déglutition suite au cédé de cette information. Et ... elle termine en sautant directement aux verres rouges de ses lunettes.

— Ça pour une surprise ... si j'avais su ça avant mon réveil, crois-moi que je ne serai pas là.

Oh elle fait preuve de mauvaise foi. Elle ment en allemand, même. Elle est juste trop fière pour admettre qu'elle a envie de l'embrasser, de sentir plus que le simple contact de son bras contre le sien. Même si ... même si elle est déjà heureuse de sentir cette simple proximité.

— J'espère que tu as d'autres cannes en réserve chez toi, parce que je t'assure que je ne vais pas nous ramener vers le poste de la 109ème.

Mon dieu sous entendrait elle qu'elle s'enquiert de son lieu d'habitation ? Un peu oui. Bien que ce soit pour lui signifier qu'elle ne veut pas revoir sa mère. Et elle pense que lui aussi ne veut pas la revoir.



     Matt. C'est ... mignon ? Non, elle aime bien. Enfin, si c'est vraiment son nom. Peut-être que c'est un diminutif aussi. Mais elle aime bien. La suite, un peu moins ? Dans le sens où ... il lui avoue ce qui elle aussi lui fait peur. Parce que même si son boulot, les amitiés faites au devil's lui ont fait un peu oublier cette évidence. Elle pensait pareil. Elle aurait voulu rester, un peu plus. Cependant elle avait ses propres obligations, et le fait d'être restée plus longtemps, de l'avoir touché, caressé, embrassé avait été ... de trop. Comme un aveu silencieux et coupable. Malgré la douleur qui avait tiré ses traits, il était si apaisé, et elle avait pensé toute seule être la source de cet apaisement. C'est idiot. Débile, une vraie débile.
Et il lui prouve qu'en fait, ce n'était pas si débile que ça, qu'elle avait lu entre les signes. Elle sent le serré sur son bras et bon dieu, elle a l'impression de se faire assommer tant son regard se brouille un bref moment. Il voulait la revoir. Felicia agit impulsivement et s'arrête en essayant de se tourner vers lui. Mais elle a oublié qu'ils se tenaient par le bras, et elle bute contre lui, sa joue tapant le bras. Quelle abrutie.

— Matt, je ...

Moi aussi. Son corps lui dit de lâcher en toute déraison cet aveu. Le dévisager n'aide pas à ce que ça sorte, cependant. Ça reste suspendu sur ses lèvres entrouvertes, sur cette vision de cet homme qui doit avoir le double de son âge, des problèmes qui font qu'elle, aura du mal à les comprendre. Mais sa beauté, au delà de son apparence physique, cet aveu de vulnérabilité qu'il lui partage. Elle a tellement, tellement envie de ...

— FELICIAAAAA ! JE TE VOIS TU SAIS ! J'ESPERE QUE TU DRAGUES PAS UN GARS QUI FAIT PLUS QUE TON AGE JUSTE POUR ME MONTRER QUE TU ES ENCORE, MEILLEURE QUE TA MERE ! C'EST PAS MUDOCK HEIN ! DRAGUE DE TON AGE ET ARRETE D'ETRE AUSSI IMMATURE !



     Mais c'est pas vrai ! Elle aussi elle va la suivre jusqu'au bout du monde ? ! La blonde gonfle ses joues et souffle bruyamment. Ses yeux se posent sur Matt, donc. Au moins, ce qui est sûr, c'est qu'en échangeant ce regard, ils s'entendent directement sur la marche à suivre, sachant qu'ils ne sont pas loin d'un grand passage piéton.

— On fonce ?

On fonce. Les deux "veuillez insérer une définition potable concernant cette relation" s'élancent sur le passage piéton qui menace d'ailleurs de bientôt passer au rouge. Par petites foulées synchronisées, et sous la voix de crécelle de la mère Hardy, ils font leur chemin en ne se lâchant pas, tendu l'un comme l'autre face à la perspective de devoir encore subir leur bourreau. Et ils y arrivent ! Lydia non, fort heureusement. Et ils l'entendent, alors qu'ils continuent de courir sans échanger un traitre mot. Felicia ne peut pas s'empêcher, malgré la tension de sourire, d'avoir envie de rire. Son cœur s'allège avec la course et le fait qu'elle se sente un bref instant en totale osmose avec l'avocat.

— Je sais pas pour toi, mais ta notion pour demander un date est à revoir, Matt l'avocat. Ou Mudock ?

Elle connait pas nom. Enfin, sa mère a dû le prononcer mal, très mal. Elle est tellement autocentrée quelle a dû riper. Surtout en étant encore bourrée.

— Matt Mudock haha ... HAHAHAHAHA !

C'est fini, elle éclate de rire. Un rire qui devait depuis un moment éclater, et qui lui fait même presque perdre pied tant c'est violent.
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyLun 11 Déc 2023 - 14:41

COMMON PEOPLE



« J’ai seulement…supposé ? ».

L’hésitation avait failli m’être fatale. En apprenant qu’il y avait une femme dénommée Hardy dans ce commissariat, j’avais foncé tête baissée. Je ne m’étais posé aucune question concernant les faits de l’incarcération, rien, je n’avais pas pris le temps de réfléchir. C’était très représentatif de mon état d’esprit : me contenter de réagir, parce que je n’étais plus capable que de ça.
L’hésitation ? Parce que je n’avais supposé. J’avais espéré. J’avais espéré que ce soit elle dans cette salle d’interrogatoire, j’avais transposé ce que j’avais imaginé en osant croire que ce serait réel. Cette hésitation avait failli m’être fatale pour de mauvaises raisons. Près d’elle, j’avais la sensation de devenir un paradoxe vivant, de n’être que tout et son contraire. Je ne savais comment me positionner, sur quel pied danser, comment me comporter. J’avais l’impression de perdre le poids des années, de me sentir plus léger, juste vivant en fait.

Et donc, paradoxalement, je ne voulais pas lui dire. C’était beaucoup trop précipité. Enfin, c’était ce que je pensais. Comment lui dire ce qu’elle m’avait fait en si peu de temps passer ensemble sans lui faire peur ? C’était purement impossible, inimaginable. Je ressentais l’irrépressible envie de m’accrocher à elle, pas physiquement. Mentalement ? Ce n’était pas le bon terme non plus. Je n’arrivais pas à mettre les mots dessus mais au fond de moi, je savais ce que je voulais. La question était de savoir si c’était raisonnable.
Parce que là, en cet instant précis j’aurais voulu lui dire. J’aurais voulu lui dire que du fait de ma condition, j’étais capable de la voir comme personne ne la verrait jamais. Je pouvais affirmer que le regard que je portais sur elle, personne n’était en capacité de l’avoir. Mettons le terme : lorsqu’il s’agissait de sentiments, mes sens exacerbaient tout. J’aurais pu lui dire, mais c’était là que résidait la contradiction. J’avais intimement peur qu’en me livrant, elle fuit. J’étais également effrayé à l’idée de revivre ces sales moments après le départ d’Elektra. C’était un fait, je ne pouvais le nier : Karen, Claire, Dakota, Elektra. Aucune exception, elles étaient toutes parties.

Je l’écoutais et je voulais être honnête avec elle. Je voulais lui dire qui j’étais réellement, que toute cette violence, cette colère, cette haine, ce n’était pas moi. Je voulais lui expliquer que c’était une mauvaise passe, que je m’autodétruisais parce que je n’avais rien à perdre. Je crevais d’envie de la serrer dans mes bras, juste ça  rien de plus. Parce que sa présence, parce que le peu que nous avions échangé cette nuit avait suffi à me sortir de ma torpeur et en même temps, à réveiller tous mes traumatismes.

« J’avais cru comprendre. », répondis-je avec un léger sourire alors que pour une des rares fois dans ma vie, je comprenais ce qui était sous-entendu dans sa remarque.

Elle s’arrêta subitement, un peu trop puisque sa joue heurta mon bras. Mes sens se braquèrent automatiquement sur son visage, sur ses traits si…oui ? J’aurais pu lui dire que je savais, que j’avais compris. Simplement lui dire que je n’étais pas aveugle pour la faire sourire, lui faire oublier cette soudaine pression. Car je pouvais sentir que chaque muscle de son corps était tendu, qu’elle voulait très certainement me dire qu’elle aussi voulait me revoir. Je l’avais compris, je l’avais ressenti à travers chaque mouvement, chaque battement, chaque geste, chaque sourire et chaque regard qu’elle posait sur moi. Je ne voyais pas mais je ressentais tout, comme personne.
Alors qu’elle s’était tue et qu’elle cherchait certainement le courage d’aller au bout de cette aveux, j’eu l’envie de l’embrasser. Prendre doucement ce si beau visage entre mes mains et poser mes lèvres sur les siennes. Seulement, je n’étais visiblement pas le seul diable dans cette ville. Elle réapparu, au loin, hurlant…encore à écorcher mon nom.

« Par pitié. », répondis-je à Felicia en m’engageant sur le passage piéton avec elle.

Dans mon dos, je pouvais encore entendre sa mère vociférer, appeler et j’aurais aimé comprendre pourquoi les choses étaient ainsi. Seulement, ce n’était pas à moi de pousser la jeune femme à se livrer, elle le ferait si elle en avait envie. C’était une chose que j’avais appris dans ma carrière d’avocat, on ne poussait pas les gens à parler. On les aidait simplement à nous dire les choses en les mettant en confiance.
Et ce fut au tour de Felicia d’écorcher mon nom et…et la voir éclater ainsi de rire provoque quelque chose en moi. Son rire me traverse comme une lame aiguisée et fini de m’achever. Là, comme ça, alors qu’elle se trouve juste en face de moi à se libérer de se rire qu’elle avait tenté de retenir, je me retrouvais à mon tour à ouvrir les vannes et à l’imiter. Je repensais à cette chanson, le refrain résonnait autant dans ma tête que le rire de Felicia : I just died in your arms, it must have been something you said. Tellement.

« Murdock. C’est Murdock. », dis-je en souriant avec comme un air de déjà-vu.


Tout en disant cela, mon bras s’était levé afin d’arrêter le taxi qui arrivait à notre hauteur. Je m’installais ensuite dans le véhicule, donnant mon adresse au chauffeur. Aussi surprenant que cela puisse paraître, surtout de la part de Felicia, un étrange s’installa avec nous dans la voiture. De mon côté, me retrouver dans un espace aussi exiguë avec elle faisait remonter les souvenirs de cette nuit. Dans l’habitacle, je pouvais à nouveau sentir ce parfum qui avait tant embrumé mon esprit et au-delà même de ce parfum, ce qui me retournait encore plus le cerveau, c’était l’odeur même qu’elle dégageait. Mon odorat surdéveloppé laissait mon être se remplir de cette douce senteur, addictive.

Maintenant qu’elle était assise à côté de moi, je comprenais qu’elle me faisait l’effet d’une drogue. Dur à expliquer, mais depuis cette nuit, j’avais développé une addiction. À peine réveillé dans cette église, j’avais senti les effluves de son parfum tout comme j’avais senti le vide qu’elle avait laissé en disparaissant dans mon sommeil. Et si c’était elle ? La question valait le coup d’être posée. Et si grâce à elle j’arrivais enfin à revenir sur le chemin ?
Toujours sans un mot parce que je ne pensais pas que cela soit nécessaire, j’attrapais doucement sa main afin de la placer dans la mienne. Je la serrais doucement, pas trop, juste ce qu’il fallait pour qu’elle comprenne que cela me suffisait, ce simple contact avec elle.

Le trajet fut bref et je dus me résoudre à relâcher sa main pour sortir du véhicule. Je laissais un des rares billets que j’avais en poche au conducteur et rejoignais ensuite Felicia devant l’entrée. C’était un bâtiment d’une cinquante de mètres de haut, vieux, rongé par les années et dans un état qui pouvait laisser à croire qu’il ne tarderait pas à être démoli. Reprenant le bras qu’elle me tendait, je la guidais jusqu’à l’ascenseur et appuyais sur le bouton correspondant à l’étage où se trouvait mon appartement : quatorzième. Finalement, je reportais mon regard sur elle.

« Saches que tu vas être déçue. », dis-je dans un haussement de sourcils. « Ce qui me rassure quelque part. Je me dis que tu ne voleras rien ici au moins. », ajoutais-je alors qu’un sourire amusé naissait sur mes lèvres.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyLun 11 Déc 2023 - 17:38





Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     Son rire éclate. Elle a l'impression d'être un paquet de confettis qui lâche une myriade de papiers dorés, de s'essouffler plus que de raison parce qu'il en reste au fond de son plastique. C'est bruyant, fort, elle a le visage qui rougit tant elle est hilare. Non mais sérieusement ! Cet avocat, ce vengeur si taciturne, a foncé dans un poste en pensant qu'elle y serait. Pour état d'ébriété sur la voie publique, tapage nocturne, violence sur agent. Le fait qu'elle le voit ensuite en compagnie de sa mère qui lui roucoule à l'oreille, qu'elle s'enfuit ... qu'il lui dise toutes ces choses, qu'il y a tant et pas assez en même temps ... Puis sa mère qui hurle, eux qui courent. Elle n'en peut plus, c'est trop. Et son nom. Le fait que sa mère ait tout écorché. Elle en pleure, ses joues lui font mal, mais c'est pas grave.

— Bien, Matt ... Murdock !

Oh elle espère seulement qu'elle ne lui serre pas trop le bras pendant ce temps là, ce n'est pas contre lui, son état ... mais là elle a besoin d'évacuer. Le taxi arrive sans qu'elle ne s'en rende compte. Quoi ? Hein ? Il va l'emmener ... ? Non ! Mais elle n'a même pas pu l'emmener manger ! Oh et puis zut. Elle le laisse faire, elle est trop accrochée, trop dans ce tout qui la prend au corps.



     Ils sont dans ce taxi, avec un étranger. Un étranger qui les regarde, en étant vraiment inconfortable face à la situation. Car le gars se doute qu'il y a anguille sous roche entre les deux. La blonde a beau le regarder avec des étoiles dans les yeux, se montrer adorable en le saluant, il est pas fou. Un quarantenaire avec une jeune fille. La vingtaine tout au plus. Il s'écrase dans son assise, regarde ailleurs. C'est très bien de regarder les rues défiler depuis la fenêtre, en fin de compte. Felicia de son côté est en mode pilote automatique. Automatic Love même. Quand il pose sa main, prend la sienne sans forcer tout contact, son ventre se serre, ses jambes sautillent. Elle le regarde de côté en roulant des yeux, mais elle ne dit rien et essaie de se calmer. De ne pas penser à ces doigts qui caressent le revers de sa main, son odeur délicate qu'elle avait pu sentir en étant collé si près de lui. Santal ? Non, Cèdre. Acidulé encore ... peut-être une épice, citron ... bergamote. Même si il ne lui signifie que par cette prise que cela lui suffit, et malgré la présence d'un inconnu, Miss Hardy s'immisce, se pose contre son épaule afin de le sentir tressaillir, et surtout s'imprégner de cette odeur. Son nez caresse le tissu de la veste, sa joue le frotte et pendant ce peu de temps en voiture, elle pose sa tempe, sans se soucier des alentours.
Dans le fond, est-ce que ça durera ? Elle voudrait que ça dure, que rien ne s'arrête. Qu'il reste là à lui tenir la main, qu'il sourit, qu'elle ferme les yeux et ressente à quel point son cœur bat, sa respiration se colle à la sienne.

— Mmmmrrrrh.



     La réalité frappe à la porte. Ou plus particulièrement elle freine un taxi. Ils sont arrivés. La blonde cligne alors des yeux, revenant sur Terre, dans un atterrissage risqué. Heureusement, le brun qui l'a embarquée dans cette escapade l'aide à la manœuvre et, en ne pouvant que regarder un bref moment les alentours, le bâtiment dans lequel il l'emmenait ... elle commence à se poser des questions. C'est pas vétuste comme ... genre dans un truc de serial killer ? Dardy est pas un serial killer aussi quand même ? ! Bon, adieu Felicia, ta mère avait raison. Elle tend son bras en étant un peu tendue, entre appréhension, confusion, et encore euphorie. Mais ... elle croit en lui. Elle veut croire que c'est juste des films. Les voilà dans l'ascenseur, 14ème étage. Ils se scrutent, s'étudient. Jusqu'à ce qu'elle se détache le temps de la montée, pour aller se caler dans le coin gauche de la cabine.

— Oh tu sais, il n'y a pas que des choses matérielles que je peux voler.

Ses doigts passent sur les rambardes passées de date, qui d'ailleurs si on s'appuie un peu trop dessus pourraient se casser. Elle regarde ses doigts glisser, lisser, qui reviennent jusqu'à la boucle de la ceinture de sa jupe. Son petit sourire en coin en dit long.



     Elle ouvre le bal, s'avance vers lui d'un pas félin en le dévisageant d'un air vorace. Portée par les restes de dopamine qui circulent à haute dose dans son sang, la Chatte l'attrape à la cravate et remonte ses mains comme on remonterait une corde. La droite se lève, pour d'un pincé de doigts récupérer les lunettes et agilement plier les branches. Enfin, elle peut revoir ses yeux. Mon dieu. C'est si beau, si doux ... comme son odeur vaporeuse à mesure qu'elle le sent chauffer, respirer plus fort.

— D'abord, il y a ces lunettes.

Elle les place au dessus de sa tête, passant les pattes dans ses cheveux. Ce qui est un peu drôle en sachant qu'elle porte déjà des lunettes. La main part de son visage et redescend pour aller chercher subtilement les clés. En toute douceur, insinuation et ... elles apparaissent. CLING CLING ...

— Ensuite ces clés, dont je vais avoir besoin pour ouvrir la porte. Comme ça, pas besoin de la défoncer, ou que tes voisins se posent des questions concernant ... ton état habituel. Ensuite ...

Les clés rejoignent la main gauche et la droite continue son inspection. Sa main se pose sur son palpitant. Elle le sent sous la couche de bandage qu'elle devine à la pression et au caresser de sa paume. Il bat si fort. Mais elle ne le regarde pas dans les yeux, elle se concentre sur sa gorge, sur laquelle elle appose un petit souffle froid dès qu'elle voit le quatorze apparaître. DING ! la porte s'ouvre, et elle se décale pour sortir de la cabine et le reprendre au bras, toute frissonnante après ce qu'elle vient de lui faire subir.

— C'est quel numéro ?

L'interroge-t-elle.
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) EmptyLun 11 Déc 2023 - 20:44

COMMON PEOPLE



Le taxi oui, parlons-en. J’avais ressenti ce besoin irrépressible d’un contact avec elle, un véritable contact je veux dire. Sentir son bras autour du mien, son corps près de moi, c’était une chose. Tenir sa main, l’envelopper avec la mienne, sentir sa peau douce et fraiche contre ma paume. Délicatement caresser le revers de sa main, croiser mes doigts entre les siens, entendre son corps manquer un battement, sa peau frissonner. Bon sang, j’en avais besoin. Si je m’étais attendu à ce qu’elle vienne se glisser contre moi ? Non, mais je commençais à m’habituer à ce qu’elle me surprenne. J’y prenais goût, j’aimais qu’elle me cherche.
Depuis mon siège, j’avais beau percevoir les regards outrés du conducteur. Il devait certainement me prendre pour un de ces types dégueulasses qui ramenaient des gamines chez eux et…Bordel, je n’étais quand même pas comme eux. Elle avait beau être beaucoup plus jeune que moi, ce n’était pas une enfant, elle n’arrêtait pas de le montrer. Elle était parfaitement capable de faire ses propres choix et de les assumer. Comme se retrouver à l’arrière d’un taxi miteux, contre un avocat autrefois respectable.

Je souriais. Pas de joie, pas de plaisir. Juste du bienêtre, rien de plus. La béatitude qu’elle m’apportait faisait battre mon cœur beaucoup plus fort qu’à l’accoutumée. Alors qu’elle venait contre moi, je lâchais sa main et enveloppait ses épaules de mon bras, comme pour la garder encore plus près de moi. Sa main ne resta pas libre bien longtemps puisque j’y glissais la mienne, celle qui était libre et ne tenait pas chèrement son épaule.
En d’autres temps, à un autre moment j’aurais pu renvoyer le chauffeur dans ses vingt-deux. Placer une remarque bien sentie, dire simplement quelque chose pour me défendre face à ce comportement de jugement que je n’acceptais. Avec Felicia contre moi, les pensées de cet homme étaient le cadet de mes soucis. L’important était contre moi. Et pendant qu’elle effectuait cette espèce de ronronnement étonnant, je soupirais d’aise. Je me sentais bien, un sentiment de plénitude que j’acceptais tant cela m’avait manqué.

L’ascenseur. On peut également en parler. Que dire, mis à part que le voyage du rez-de-chaussée au quatorzième me paru excessivement court et long à la fois. Elle s’installa à l’opposée de moi, dans le coin gauche de la cabine alors que j’étais dans le fond, appuyé contre la rambarde. C’était un vieux réflexe chez moi, une déformation que j’avais gardé de mes sorties nocturnes. Toujours s’installer dos à un mur, garder l’adversaire en face de soi.
Elle n’avait rien à voir avec un adversaire. Quoique. Elle n’avait de cesse de chercher mes retranchements, de tester mes défenses. Elle dépoussiérait la rouille de la solitude, solidement accrochée à mes os. Elle réagit à ma remarque et s’avança vers moi.
Je n’étais pas aveugle, inutile de le rappeler. Elle l’avait ben compris, elle savait que je pouvais voir le moindre de ses mouvements, même plus. J’avais beau être ce vieil avocat abandonné à la solitude, je comprenais ce qu’elle était entrain de faire. La question qui hantait mon esprit -pendant que Felicia jouait de ses dix doigts sur la rambarde, la boucle de sa ceinture, c’était de savoir si j’étais capable de faire ce qu’elle attendait de moi. Je ne savais plus si j’avais le droit de me laisser à elle, d’accepter de basculer dans le vide. Le droit ? Mon passé. Je connaissais la leçon, quand Matt Murdock s’accrochait à une femme, il la perdait. Je l’avais durement appris.

« Techniquement, c’est matériel. », répliquais-je alors qu’elle récupérait mes lunettes.

Sans m’en rendre compte, ma main s’était naturellement posée sur sa hanche et je mourrais d’envie de la faire taire. Poliment bien sûr, n’étais-je pas censé être un gentleman ? L’attirer à moi, l’embrasser, pleinement. Sa main glissait sur mon corps, cherchait les clés dans ma poche. Mon cœur était dans un état pitoyable, j’en venais même à me demander si un jour en combat j’avais atteints un tel rythme cardiaque.

« Techniquement… », commençais-je encore une fois avec un sourire en coin alors que je sentais son regard courroucé. « La moitié de l’étage est vide à cette heure, je pourrais te citer l’emploi du temps de chacun. », dis-je en baissant la tête comme pour regarder cette main posée sur mon torse. « Tu crois vraiment que je traverses le couloir en costume ? », demandais-je dans un haussement de sourcils.

Quel numéro ? Franchement là, j’avais un doute. J’avançais sur le pas de la porte de la cabine, comme près à reprendre le bras de Felicia, mais je me stoppais net. Mon être me hurlait d’arrêter, d’accepter, de mettre côté toutes ces putains de peurs et d’agir. C’était dur et j’avais du mal à me concentrer. Probablement parce qu’elle avait été si proche de moi et que mon esprit avait une fois de plus embrumé, empoisonné par les effluves de ce parfum, de cette odeur. Ma main se tendit, comme si j’avais souhaité la passer derrière son bras et reprendre comme nous étions dans la rue. Je me stoppais l’espace d’une seconde, ma mâchoire se serra, le conflit intérieur était à son apogée et c’était sa faute. Impossible de lui en vouloir, elle ne savait pas ce qui m’habitait.
Pour mon cerveau, mon sens-radar et ce qu’il restait de ma conscience, ma main semblait avancer vers Felicia au ralenti. Pour elle ? Je devais certainement apparaître comme un type au bord de l’AVC. D’horribles images défilaient devant mes yeux aveugles, mes plus grandes faisaient surface au pire moment. Mais elle était là et ses yeux, son sourire, sans avoir conscience de tout cela, elle les chassait.

« Vas te faire foutre, Felicia. ».

Hop hop. Stop. Deux choses : Premièrement, non ce n’était pas ce qu’elle aurait pu penser. De toute manière, elle n’eut pas le temps de penser, mais j’y reviendrais après. Premièrement donc, c’était juste une réponse à ce qu’elle m’avait fait subir dans l’ascenseur. Je l’avais dit dans un souffle, dans une expiration libératrice de toutes mes peurs, en secouant la tête et avec le sourire. Deuxièmement, ça y est, j’avais enfin réussi à prononcer ce prénom. Sans savoir pourquoi c’était libérateur, c’était comme mettre les mots sur quelque chose d’innommable. Une forme d’acceptation.
Et donc, elle n’eut pas le temps, mais pourquoi. Parce qu’en prononçant cette phrase que l’on pourrait qualifier d’assassine, j’avais comblé d’un pas la distance entre elle et moi. Dans le même mouvement, j’avais pris son visage entre mes mains et je l'avais embrassé. Embrassé, oui mais cette fois et contrairement aux dernières, c’était tout le désir que j’éprouvais pour elle, toutes ces émotions qui transperçaient mon corps qui étaient traduits par ce baiser.

Mes mains quittèrent rapidement ce doux visage pour venir se poser sur ses hanches et d’un geste simple, vif, je l’arrachais au sol et sentais ses jambes venir se croiser autour de mon bassin. Je n’avais pour autant pas lâcher ses lèvres parce qu’elles m’avaient manqué, parce qu’une fois avait suffit pour que j’en devienne dépendant. Même si Felicia était légère, la porter ainsi réveilla les blessures encore fraiches de notre dernière nuit passée ensemble. Honnêtement et alors que j’avançais dans le couloir en direction de mon appartement, je n’en avais strictement rien à faire, j’étais porté par ce qu’elle me faisait ressentir.
Cela me donna la force de traverser le couloir, de la plaquer contre la porte sans cesser de l’embrasser alors qu’elle faisait de son mieux pour déverrouiller la serrure. Je ne pouvais, je ne voulais plus me détacher d’elle. Comme durant cette nuit, sauf qu’aujourd’hui, j’avais fait un choix et j’étais prêt à l’assumer. J’avais décidé de balayer toutes ces peurs et d’enfin avancer. Une fois, juste une fois.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé



[Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] Common people (Felicia & Matthew)
Revenir en haut 
Page 1 sur 4Aller à la page : 1, 2, 3, 4  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel World :: New York :: Queens-
Sauter vers: