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 [Terminé] Common people (Felicia & Matthew)

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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyLun 11 Déc 2023 - 23:31




Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     Les battements de son cœur sont encore présents sur sa main, pulsation puissante, faisant l'effet d'une marche forcée et violente, mais encore contrôlée. Il est sur le fil, sur la fin. Ils sont collés, prêts à, mais pas vraiment encore près de. Ils continuent de se piquer, de se chercher, de trouver toutes sortes de blâmes (qui n'en sont pas vraiment) pour ensuite justifier qu'ils avaient eu raison de donner le dit blâme. Matt l'agace, avec ses techniquement. Elle essayait de la jouer rusée, de le charmer en faisant tout et son contraire et voilà qu'il arrive à tout de même rester stoïque. Tout du moins, en apparence. Elle se contente cependant de simplement hausser les sourcils et répliquer à la formidable phrase concernant son voisinage, ainsi que son costume, ces mots.
 
— Je suis sûre qu'ils seraient ravis d'apprendre que leur voisin connait leur emploi du temps. Ce qu'ils mangent, quel est leur parfum de dentifrice préféré. à quelle heure il posent leurs augustes fesses pour couler un bronze. Est-ce que c'est le matin après un bon café, ou directement, le transit se met en route après un calinou sur la croupe de Minou ?

Elle le regarde. Elle le regarde tellement que même pour elle ça en devient gênant. Mais c'est pas sa faute si au final il lui révèle une faiblesse inconnue. Ou peut-être que c'est plus que les yeux. C'est plus que les yeux, mais elle ne veut pas l'avouer. Elle le laisse juste rester sous contrôle, et reste à l'affut.

— Ce que je pense, Matt Murdock, c'est que vous êtres capable de foncer dans un poste sans vérifier une identité complète. Donc, oui, il y a fort à parier que vous pouvez traverser ce couloir en costume en connaissant le planning de vos voisins.

Soudain, il s'arrête. Et tout lui coupe le souffle. Cette expression, sa main, c'est ... nouveau. Cela lui envoie une immense décharge dans le dos, la chauffe sans qu'elle ne puisse le tempérer. Et, quand il prononce ces mots, elle a l'impression de tanguer en arrière alors que ses deux pieds sont toujours ancrés au sol, son centre de gravité inchangé. Ses lèvres, ses mains sur son visage, elle s'enivre, bascule en écarquillant d'abord les yeux, avant de réagir, et se laisser porter par ce qu'elle ressent elle aussi.



     C'est lui qui la fait voler, cet homme de tous les diables qui lui sourit, se libère, et la laisse entrer dans son jardin secret. L'ouverture est rude, car elle ressent les froids et les cris sourds s'en échappant. Mais ce n'est pas grave parce qu'il la tient. Il la porte, l'intime instinctivement à s'enrouler tel le chat qu'elle est autour de son corps, même si ... elle sent ses crispations. Merde, ses blessures. Mais il ne lui laisse pas le temps, il happe encore ses lèvres, lui fait goûter des perles qu'elle a pourtant maintes fois croqué sous sa dent durant des casses. Mais ce n'est pas pareil, c'est plus qu'une nappe de nacre qu'il lui offre, c'est aussi le sentiment que la perle veut rester contre sa bouche. Elle l'attrape aux cheveux, les tient entre ses doigts, en sent toute la douceur, la finesse sans que des gants ne viennent en travers de sa route. Ils avancent, il les dirige vers son studio, ou appartement. Qu'importe. Les clés, penser aux clés. Le choc contre la surface en bois la fait inspirer profondément, mais elle arrive à outrepasser la serrure, alors que techniquement, elle aurait pu le faire en moins d'une minute. Là, ça lui avait pris plus que deux, et il en avait profité. Pour sourire, se moquer sans le dire, mais aussi parce qu'il profite du fait qu'elle soit bloquée. Quand elle y arrive, elle balance les clés vivement au sol. Un nouveau CLING bien plus audible se fait entendre. Et avec lui, c'est une porte qui se referme, pendant qu'ils s'enfoncent dans ce studio.



    C'est bête à dire, sans doute un peu fou, mais avec lui elle a vu les couleurs. Elle a aussi vu, senti sur ses doigts les craquelures des douleurs. Felicia avait fait en sorte d'y pallier entre deux intermissions pour éviter toute catastrophe physique pouvant le remettre à mal. Mais il l'avait aussi arrêtée car c'est aussi ce qu'il voulait. Et elle les avait vu, elle s'en était abreuvé jusqu'à plus soif, jusqu'à s'en étouffer et remarquer qu'elle pouvait encore en boire. Echos inconnus, sensations nouvelles, elle avait l'impression que tout ce qu'elle avait vu jusque là était terne. Douceur, fermeté, tout sculptait ces nappes qu'elle ne pouvait attraper, mais que lui attrapait. De sa bouche, de ses yeux, de son être ... de son âme ... et elle l'attrapait à son tour. De sa bouche, de ses yeux ... de son être ... de son âme. Toute entière.



     Il est vrai, qu'à une époque, un appartement comme ça n'aurait pas fait rêver Felicia. Pas de bague de 24K qui brille, pas de ceinture à mettre sur ses hanches. Elle aurait été la parfaite petite ingénue, rêvant de sa petite vie riche à l'américaine et ne se souciant guère de ce qui se passe dans des lieux comme Hell's Kitchen. Parce qu'elle sait qu'elle serait déjà loin à s'envoler comme le petit ange qu'imaginait sa mère. Sauf que ce n'était pas le cas. Elle était là, contre un homme blessé, dans un petit studio mis un peu sens dessus dessous, sur un lit (oui ils avaient d'une certaine manière réussi à ouvrir le canapé lit) à se couvrir des draps parce qu'elle avait d'un coup un peu froid.
Non pas qu'il est parti, il est bien là, mais même avec ses bras autour d'elle, elle avait froid. Frileuse, précieuse. Le fait qu'en plus il soit de nouveau dans un état pas formidable, elle ne voulait pas. Elle s'était même levée à un moment pour lui chercher un pansement et bien évidemment il l'avait arrêtée en la suppliant de cette même façon qu'il avait supplié qu'on parte loin de Lydia Hardy.

— J'ai l'impression ... d'avoir fait le tour de trop au Kingda Ka. C'est ... au New Jersey. Tu montes dedans sans savoir ce que font cent trente neuf mètres de haut et deux cent kilomètres heure en trois secondes. tu remontes, et ensuite ... tu as cet espèce d'effet antalgique qui te laisse complètement fébrile, frileux. Et non ... Matt, je ne cherche pas à justifier le fait que je suis en train de trembler entre tes bras.

En résumé, elle lui disait de la fermer parce qu'elle savait pertinemment qu'il devait sentir ses frissons et sourire en la voyant tirer les draps un peu plus sur eux. Elle se redresse pour le regarder, pour l'affronter. Mais son sourire empreint de sérénité l'arrête. Il a l'air beta à regarder le plafond et étirer ses lippes béatement, mais c'est adorable, et ça lui donne envie qu'il tourne ce regard sur elle. Alors elle l'attrape au menton et tourne son visage vers le sien.

— Ça ne change rien au fait que c'était ... génial. Vraiment génial. C'est ... je n'ai pas ressenti ...

Elle secoue la tête, cherche ses mots, encore abasourdie. Mais c'est aussi parce qu'elle avait du mal à comparer l'incomparable. Et parce qu'une partie de ses pensées dérive sur le fait qu'en fin de compte, aussi libérée qu'elle ait été, le fantôme de son ex toxique avait toujours restreint ses interactions. La gifle la prend de court, mais elle l'oublie bien vite pour le fixer. Avec ses grands yeux bleus, ses joues roses et son air ébouriffé. L'embrasser encore, sans avoir besoin de le laisser dès qu'il s'est endormi. Matt a beau faire partie de ce commun des mortels trop péqueneau selon sa mère, la petite princesse trouvait qu'au final le fils du forgeron est quand même mieux qu'un prince espagnol trisomique.
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMar 12 Déc 2023 - 10:41

COMMON PEOPLE


Il était une fois un vieil homme aveugle qui avait pris un garçon perdu sous son aile. Ce vieil homme avait vu dans ce garçon un diamant brut, une pierre à polir. Il avait détecté un talent, une prédisposition particulière, une chose bien spécifique qu’il n’avait jamais trouvé chez nombre de ses disciples : la colère. Bien sûr, tout le monde connait ce sentiment, tout le monde l’avait déjà éprouvé au moins une fois dans sa vie et ça, le vieil homme en était conscient. Ce qui avait rendu ce garçon si spécial à ses yeux, c’était que chez lui, cette colère était un brasier. L’âme de ce garçon brûlait à n’en pas cesser, la colère qui l’animait était une source intarissable. Parce que, aussi jeune soit-il, ce garçon avait déjà vécu bien trop d’épreuves traumatisantes. Âgé de neuf ans, il avait déjà vu les conséquences de la corruption, le meurtre, la trahison, la perte. Et il avait déjà ressenti toutes ces émotions qui les accompagnent ; la peur, le chagrin, la haine. La colère.
Alors, le vieil homme s’était servi de ce que le garçon avait traversé et il l’avait façonné à sa manière. Jour après jour, années après années, il avait fait de lui ce projet dont il avait secrètement rêvé. Il avait l’avait aiguisé comme un couteau dont on pourrait à peine effleurer le tranchant, tant celui-ci est coupant. Les intentions du vieil homme étaient louables, il souhaitait simplement combattre le crime. Mais il voulait le faire à sa façon, en combattant le mal par le mal. Le garçon était son bras armé, son épée, sa faucheuse. Tout du moins c’était ce que le vieil homme avait voulu car un jour, malgré tous les enseignements, malgré les menaces et les avertissements, le garçon devint un homme et dit stop.

Je lui avais donné trop d’importance, beaucoup trop. Je n’avais jamais éprouvé d’amour pour lui, enfin si, au début peut-être, lorsque j’avais vu en lui une figure paternelle. Un père de substitution sur lequel reporter mes sentiments. Je ne pouvais le nier, il avait fait de moi l’homme que j’étais aujourd’hui, en grande partie tout du moins, parce qu’au fil des années, je m’étais efforcé de déconstruire toutes ses fondations qu’il avait bâti. Stick avait été plus qu’un mentor mais il était hors de question que cela continue. Je ne voulais plus vivre ainsi, je ne voulais plus être seulement réduit à ce que j’étais. Je voulais dépasser cette condition, prendre réellement ce qu’il restait de ma vie en main. Je voulais me reposer, m’abandonner à quelqu’un, pouvoir fermer les yeux et simplement être tranquille. Je voulais que la violence s’arrête, que mon corps se repose et que je puisse finalement souffler.
Il avait eu beaucoup trop d’importance et ses enseignements avaient beaucoup trop rythmés ma vie. Peut-être étais-je simplement entrain de reporter la faute sur quelqu’un d’autre, parce que c’était toujours plus facile d’agir ainsi. C’était aisé de penser que c’était de la faute de Stick si mon sillage était parsemé de sang, de douleur et de mort. J’en étais persuadé, c’était lui.

Malgré tout ce que j’avais pu vivre depuis qu’il m’avait pris sous son aile, malgré l’amitié, l’amour, j’avais toujours refoulé ce que je ressentais réellement. C’était ainsi que Stick m’avait forgé, les sentiments, les émotions n’avaient pas leur place dans ce monde. Si je ressentais des choses, je devais les enfouir et les transformer, abreuver cette sourde colère qui ne m’avait jamais quitté. S’accrocher, espérer, s’abandonner n’avait jamais été une option. Pas une seule fois, pas avec une seule. Je m’étais toujours retenu, parce qu’il avait toujours été dans un coin de ma tête, à me faire la morale. En face de moi, stoïque et droit comme un i, son inséparable bâton bo dans la main et ce regard bleu, vide comme le mien, qui avait cette horrible faculté de transpercer mon âme.
Sauf qu’aujourd’hui, il y avait un autre regard bleu, plein de vie celui-ci, qui transperçait mon âme. Et ce regard, la femme en elle avait insufflé un souffle de lumière en moi. Elle avait amené quelque chose que je n’avais jamais connu de toute mon existence, quelque chose qui m’avait été volé par les épreuves, par Stick lui-même. Cette chose s’appelait l’insouciance. C’était certainement un leitmotiv pour elle, c’était un concept pour moi. Ce qu’elle représentait, ce qu’elle dégageait ancrait en moi l’envie de nager vers la surface, d’aller chercher cette inspiration et de vivre.

À présent qu’elle était dans mes bras, ses jambes enroulées autour de mon bassin, je n’embrassais pas que Felicia, j’embrassais littéralement ce qu’elle était, ce qu’elle me proposait. Métaphoriquement, j’acceptais d’abandonner ce chemin sombre qui pavait mon existence pour suivre cette traînée de lumières scintillantes qui me guidait vers l’espoir. Difficile de croire qu’elle pouvait s’imaginer en cet instant que ce qu’elle était avec moi était bien plus profond, bien plus lourd de signification que ce qu’elle n’aurait jamais osé penser.
Sans jamais la relâcher alors que nous entrions dans mon appartement, je me nourrissais de son être à travers ces baisers. J’étais incapable de me détacher de ses lèvres, d’empêcher mes doigts de glisser sur cette peau si douce que je dénudais à mesure que nous progressions dans la pièce. Je voulais juste la serrer contre moi, sentir la chaleur de son corps contre le mien. Je voulais entendre son cœur battre contre le mien, hurler dans sa poitrine. Je voulais sentir son souffle se mélanger au mien, juste m’abandonner à elle.



Cette fois, elle était restée et c’était tout ce dont j’avais besoin. Mon bras enroulé autour de son épaule, sa tête reposait contre mon torse. La pulpe de mes doigts glissait sur son bras nu, effectuant d’incompréhensibles dessins alors que je pouvais sentir tout son corps frémir. Je serrais un peu plus mon bras autour d’elle, pour rapprocher son corps dénudé contre le mien alors qu’elle remontait le drap. Ce geste, cette remarque qui vint avec m’arrachèrent un sourire des plus naturel. Mes yeux semblaient être fixés au plafond, comme si j’avais été perdu dans mes pensées. Quelque part, c’était peut-être le cas.
Elle se redressait contre moi et naturellement mon bras, ma main glissa de son épaule jusqu’à sa hanche. Mon sourire restait là, signe du profond bienêtre que j’éprouvais en cet instant même. J’étais entrain de ressasser des souvenirs, de chercher des images, des réminiscences de quelque chose de similaire mais je n’y arrivais pas. Possible que je puisse dire que pour la première fois de ma vie, ou pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais accès au bonheur.

J’aurais pu rire de cette remarque, de mouvement qu’elle fit pour me forcer à la regarder. Mon sourire ne s’effaça pas, il s’agrandit même alors que mes yeux vides croisaient les siens.

« Je sais. », dis-je doucement.

Il n’y avait rien de pompeux dans cette réponse, ce n’était pas de la suffisance. Je comprenais ce qu’elle essayait de me dire, enfin je pensais comprendre parce que ce que je ressentais en cet instant devait probablement être similaire. Là, dans ce vieux canapé-lit que j’aurais dû changer depuis bien longtemps, j’étais heureux. Mon sourire le témoignait. Je ne ressentais rien d’autre que le plaisir d’avoir Felicia avec moi, contre moi. Elle me donnait l’impression d’être un remède à mes maux, d’avoir chassé beaucoup de mauvaises choses juste par sa présence. Alors qu’elle m’embrassait, j’inspirais profondément, laissant mon esprit s’embrumer, se griser de cette douce odeur sucrée qu’elle dégageait.
En toute honnêteté, j’aurais pu pleurer. Je sentais que je n’en étais pas bien loin alors que nous échangions ce baiser. Mes lèvres tressaillir un instant, mais les années de contrôle reprirent le dessus sur certaines émotions et je parvins à garder cela en moi. Pourquoi ? Je ne pouvais pas me briser devant elle, pas maintenant tout du moins.

« Je… », commençais-je dans une hésitation. Alors que main gauche reposait toujours sur sa hanche, la droite vint se glisser dans son cou, mon pouce sur sa joue. « Merci d’être là. », lâchais-je finalement dans un murmure.

C’était à mon tour d’attraper encore une fois ses lèvres parce que…parce que je pouvais le faire, parce qu’elle ne m’avait pas laissé dans mon sommeil. Parce qu’elle était encore là, avec moi, contre moi et que j’étais persuadé que cette fois, elle n’allait pas me laisser. Il fallait qu’elle reste, c’était nécessaire, j’en avais besoin.
Alors, ma main gauche changea de hanche pour attraper l’opposée et ainsi forcer la jeune femme à basculer sur le dos alors que je l’accompagnais dans ce mouvement et me retrouvais donc au-dessus d’elle. Jamais mon sourire n’avait quitté mes lèvres, jamais je n’aurais voulu quitter ses lèvres. Certaines douleurs étaient entrain de réveiller sur mon torse et mon dos meurtries, mais je n’en avais cure. Elle était là, c’était le meilleur médicament auquel j’avais goûté. Une pensée traversa mon esprit.

« Tu penses que je devrais envoyer des fleurs à ta mère pour la remercier ? », dis-je dans un sourire en coin et un haussement de sourcil si significatif.

Il y avait tout de même une part d’évidence dans ces propos, si sa mère n’avait pas été arrêtée, si je ne m’étais pas déplacé, si elle n’était pas venue au commissariat. Et si.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMar 12 Déc 2023 - 15:56




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     De la timidité s'était dégagée cette force. Une force qui avait brisé les barrières les plus rudes de leur existence, du moins pour un temps. Car dans leurs vies, ils savent qu'aussi à un moment, aussi bon que cela soit, on manque à un moment de temps. Même dans des moments pareils, on reste timide. On ment, pas parce qu'on a peur de l'autre, mais parce qu'on a du mal à partager que l'autre soit trop, et engage une fusion. Mais personne ne peut fusionner, car chacun est unique. Et c'est cette unicité qui de par certains aspects rapproche des êtres opposés. Matt et Felicia n'ont pas vécu les mêmes craintes, les mêmes traumatismes. Ils n'ont pas les mêmes aspirations de vie et pourtant, ils sont là. Ils sont là dans ce vieux canapé lit qui doit être aussi la cause des maux de dos du brun, du vengeur. Mais ça ne l'avait pas arrêtée. Elle avait dansé, aimé, vu les couleurs, ressenti tellement de choses dans son corps et dans le reste de ses sens qu'elle en était encore électrique. Plus ? sûrement, elle en voulait plus. Sauf qu'elle était timide, timide d'en demander plus. Alors elle se contente de sa bouche, de son sourire, de ses yeux dans les siens comme si elle voyait la réelle couleur de ses iris par delà ces nappes de gris. Elle se demande même ce qui a pu créer cette cécité. Est-ce de naissance, ou est-ce autre chose ? Ses doigts touchent ses pommettes relevées sous l'effet de ce sourire qui ne disparait pas.
Elle inspire contre sa bouche, sent son odeur imprimer son nez, sa gorge, son cœur. Elle ne ressent plus le goût de cendres, de sang qu'elle a pu sentir cette nuit. C'est juste Matt. Même si les bandages, rappellent aussi qu'il est Dardy. Lui aussi inspire et la caresse des ces manières si douces, si timides, qui pourtant l'invitent à rester contre lui. Il est gentil, prévenant, ce qui vient en totale contradiction avec sa réputation taillée dans le marbre et le sang de ses ennemis.
 
— Tu me remercieras quand on t'achètera un nouveau canapé lit.

Dit-elle, en se laissant porter par ses caresses, sa main sur son cou qui la fait frémir d'un bonheur qu'il lui est difficile de jauger pour le moment.

— Parce que vois-tu, je comprends mieux pourquoi tu as des problèmes de dos. Et si ça continue, il va falloir sérieusement remédier à ça.



     Il l'embrasse, et l'emmène pour se retrouver au dessus, ce qui n'est pas plus mal car comme cela aussi elle peut voir à quel point il est beau. À quel point toute sa prévenance malgré sa condition, et ce qu'elle a essayé au demeurant de tempérer, il lui donne cette impression d'être comblée. Son torse, la ligne de son corps, sa bouche souriante qui la dévore dans ce cœur qui ne cesse de palpiter de joie. Feli s'étire de tout son long, cambrée et le sourire aux lèvres. La suggestion qu'il a d'envoyer des fleurs la fait rire, à tel point que tout son corps en vibre.

— Oh je suis sûre qu'elle sera ravie. Mais la connaissant elle va aussi prendre ça pour un feu vert. Tu es vraiment trop galant pour son propre bien ... mpffffr ... !

Dit-elle en retenant autant son rire qu'un bâillement du à ... on ne va pas vous faire un tableau. Puis elle prend Matt au visage, et en profite pour caresser la ligne de son cou, sa barbe, sa bouche. Même si proche, il lui manque tellement.

— En plus je l'entends déjà dire "ce n'est pas bien Feli, c'est mal ces relations là.", "trouve toi un jeune riche, comme ça tu pourras vivre avec lui jusqu'à la fin", "Feli les sous c'est important". Et regarde où j'en suis rendue.

Ça n'explique en rien le pourquoi elle est devenue entièrement ce qu'elle est, mais ... Lydia Hardy n'avait pas été du genre tendre comme mère. Toute cette excellence non atteinte parce qu'elle avait choisi son père, elle voulait que sa fille la soit, sans que jamais elle n'ait mot à dire.

— Tu sais que j'aurai pu me faire recruter par une agence ? Devine qui a crisé en apprenant ça. L'agence était trop petite, selon elle. Je devais viser plus, toujours plus ...

Et au final, elle n'a jamais fini le lycée, ni même pu voir ce que valait la dite agence.

— Donc non, Matt. Laisse la en dehors de ça. Envoie lui des fleurs si tu veux pour la blague, mais ne la laisse pas s'immiscer.

Même si il disait cela pour la taquiner, elle voulait qu'il sache. Qu'il la connaisse un peu ce qui en soi, est un gros. Peut-être que cela lui parait désuet face à ce qu'elle a ressenti en lui, durant ces longues minutes et heure de bonheur à se lâcher entièrement. Mais elle veut qu'il sache que sa relation avec sa mère restera à jamais difficile.

— En plus, je parie sur deux trucs : que tu n'auras pas envie de l'entendre t'appeler Moodock la prochaine fois que tu la verras. Et la deuxième ... que tes oreilles n'ont pas envie de l'entendre pendant non pas toute une garde à vue, mais toute ... une ... longue ... soirée ...



    Et elle le ramène contre lui, pour ne plus y penser. Pour juste sentir sa chaleur, ses doigts curieux et caressants qui ne se lassent pas de lisser sa peau à l'en faire frémir. Elle l'embrasse sur la tempe, caresse ses cheveux en le regardant avec tellement, tellement de plénitude.

— Il va falloir qu'on mange, tu sais. Et t'inquiète j'ai encore de la marge dans mon porte monnaie.

Sa barbe qui frotte au creux de son cou et de son épaule, ses traversées à grande nage dans l'océan du lit et de son corps. Felicia rigole, le laisse faire, avant de venir de manière souple et agile l'arrêter dans ses pérégrinations en se mettant à genoux et en l'entourant de ce qui leur servait de couverture, pour l'enfermer sous une cape.

— Puisque tu te montres sourd face à mes tentatives de négociation, ce sera mexicain. Avec beaucoup, beaucoup ... de piment. Il faut juste que je prévienne quelqu'un avant.

Son boulot. Dire qu'elle ne sera pas là au Devil's juste pour ce soir et qu'elle revaudra ça à la personne qui la remplacera. Felicia se lève, se rhabille un peu, récupère sans honte un des vêtements du brun qui sont rangés dans le placard, et prend son téléphone. Elle avance dans le studio, pianote sur son téléphone, et envoie via une conversation whatsapp qu'elle doit se porter pâle, en demandant si quelqu'un ne peut pas la remplacer. Les messages fusent, on lui demande si ça va, si c'est pas rencard. Elle se mord l'intérieur des joues, bouge dans le studio en se prenant les pieds dans le pantalon de Matt, et invente l'excuse toute trouvée qu'elle doit s'occuper de sa mère (qu'elle déteste), parce qu'elle a réussi à se retrouver bloquée dans un commissariat (ce qui est vrai). Elle ment, c'est vrai. Mais est-ce réellement un mal ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMar 12 Déc 2023 - 21:04

COMMON PEOPLE


Ça fait mal. Quand on devient trop proche, ça fait forcément mal. Et si l’instant que l’on partage est fantastique, on en veut encore. Contradictoire. Pour que cela fasse mal, il fallait déjà se rapprocher, partager et c’était exactement ce que nous venions de faire. Est-ce que ça me faisait mal ? Non. Est-ce que j’en voulais encore ? Oui. Alors pourquoi est-ce que cette pensée m’avait subitement traversé l’esprit ? Souvenir d’une époque lointaine, surtout pour la partie première. Toutefois elle était là, contre moi et sa simple présence chassa le moindre doute qui aurait pu s’instiller. Ce sourire, cette présence, la manière dont mes sens me permettaient de la voir. À mes yeux, c’était comme être plongé dans une nuit sans limite et être soudainement bercé par la lumière, si froide et pourtant si chaude, de par son aura, de la lune. Être éclairé par cette lumière bien présente, rassurante.
Le on fit bondir mon cœur, manquer un battement. Aucune peur à la prononciation de ce mot, aucune envie de fuir, de lui dire d’attendre. Ce simple mot, cette simple liaison au conditionnel était porteuse d’espoir, d’un projet, de quelque chose qui me dépassait très certainement à ce moment, mais qui faisait perdurer le sourire accroché à mes lèvres.

« Un vrai lit serait mieux, un vrai cabinet aussi. ».

Alors que je rejoignais à nouveau l’ivresse que m’apportait ses lèvres, j’aurais certainement voulu en dire plus. Ce n’était pas qu’une question de lit, de cabinet ou de je ne sais quoi d’autre. C’était simplement une question de revenus. J’avais délaissé mon métier, je l’avais rangé dans un coin de ma vie et seul mes activités nocturnes subsistaient. Je m’étais perdu dans rôle de protecteur de Hell’s Kitchen, je m’y plaisais évidement, mais cela ne payait pas les factures. Depuis quelques années, je vivotais sur les économies et l’argent que j’avais pu gagner lorsque j’étais dans un vrai cabinet d’avocats. Nelson & Murdock par exemple. Mais je savais que j’arrivais à un point où ces économies s’amenuisaient et je ne m’étais pas projeté sur un éventuel futur. Sur une éventuelle vie au-delà de ce costume maudit. Cette possibilité avait fait une entrée fracassante dans ma vie et là, elle était contre moi.

Puis une porte s’ouvrit et mon sourire s’effaça doucement. La porte sur une partie de qui était Felicia Hardy venait de s’entre ouvrir et elle me tendait la main pour aller voir à l’intérieur. Alors qu’elle me parlait de sa mère, les choses commençait lentement à prendre forme. Cela laissait deviner, me donnait le début d’une façon de comprendre pourquoi elle était ainsi. Je comprenais à travers les lignes qu’il n’y avait évidement pas que cette relation, mais c’était clairement le point de départ, un événement qui lui avait permis de se construire. Et comment ne pas sourire à nouveau alors qu’elle expliquait tout cela avec une sorte de détachement et toujours cette pointe d’humour, qui fit réapparaitre un fin sourire sur mes lèvres.

« Tu aurais préféré cette vie ? », demandais-je doucement, attrapant cette main qui glissait sur mon visage pour la glisser dans la mienne. « Non…non rassure-toi, une fois était suffisante…j’ai encore…ah, bon sang ! »,fis-je en riant alors que je mimais un problème auditif.

Puis, simplement, mon cœur s’arrêta. Ma tête bascula, se retrouva contre son épaule, dans le creux de son cou. C’était donc ça. Merde, comment avais-je pu tenir aussi longtemps sans ça. Sans cette tendresse, sans cette sensation de plénitude la plus totale alors que je sentais sa main glisser dans mes cheveux, ses lèvres se poser sur ma tempe. Cette fois, une larme m’échappa. J’étais à terre, pas blessé mais touché par tous ses gestes. J’avais vécu les cinq pires années de ma vie, sur absolument tous les plans et là, elle me montrait ce qui avait laissé ce vide dans mon âme. Ma main avait glissé sur son ventre et elle se crispa à mon insu.
C’était donc ça dont j’avais besoin. Cette douceur, cette affection, cette tendresse dans le moindre geste, tout cela m’avait cruellement manqué. Tout cela avait créé un vide un moi, un vide que Felicia comblait. De la pulpe de mes doigts, je continuais à dessiner sur sa peau nue, explorant chaque recoin de ce corps chaud. Elle était magnifique, encore plus quand je la voyais avec mes sens.

Enfermé dans le drap, je la suivais à présent de mes sens. Je me surpris à détailler son corps, sous l’angle qu’elle m’offrait et réprimais un sourire béat. Ce moment me rappelait cette discussion avec Foggy, sur comment un type aveugle se retrouvait toujours avec les plus belles femmes. Je grimaçais subrepticement, chassant le drap d’un revers de main alors que mes tympans me permettaient d’entendre Felicia pianoter sur son téléphone. J’attrapais simplement boxer et pantalon afin de les enfiler. Puisque j’avais pris une décision, j’allais la marquer d’un geste fort, à mes yeux tout du moins. Dans un coin de la pièce, gisait cette malle qui renfermait mon costume de Daredevil et, n’étant pas habitué à recevoir de la visite, je la laissais toujours ouverte. Je traversais donc l’appartement, jetais un bref coup d’œil à l’intérieur -mon regard croisant le masque à cornes et, refermait délicatement la malle.

« Je suis aveugle, pas sourd. J’avais un ami qui adorait ça, fais toi plaisir. », lançais-je à l’adresse de Felicia en me redressant.

Me dirigeant vers elle alors qu’elle semblait avoir terminé avec son téléphone, j’estimais que c’était mon tour. Elle avait ouvert une porte et m’avait laissé entrer. Je pouvais en faire, je devais en faire de même. Je ne me sentais pas obligé, mais j’en avais envie. Je le voulais parce que tout ce qu’elle m’avait montré me prouvait que je pouvais lui accorder ma confiance.

« Ca n’a pas toujours été le cas…enfin, je veux dire, je sais ce que c’est de voir, vraiment. », commençais-je en la rejoignant.

Maintenant dans son dos, je glissais mes bras autour de sa taille afin de venir délicatement appuyer mon torse contre son dos, sentir encore cette odeur, ce parfum, cette chaleur contre moi.

« J’ai perdu la vue à neuf ans. Un accident. Il y avait…il y avait ce vieux qui traversait, ce camion. Je l’ai poussé et…et quand mon père est arrivé, je ne voyais plus rien. », dis-je avec une voix qui, malgré moi, était chargée des souvenirs qui remontaient à la surface. La douleur de l’acide sur mon visage, dans mes yeux. Impossible de l’oublier.

Ma joue roula le long de ses cheveux, si doux et mon menton vint finalement se poser contre son épaule.

« Comme toi, Felicia. Je n’étais pas destiné à être…ça. » ».


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMar 12 Déc 2023 - 23:09




Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

     Est-ce présomptueux, trop rapide ? D'avoir envie d'être à ses côtés. Ne serait-ce que pour vivre au plus fort cet instant présent entre deux âmes écorchés. De lui montrer qu'ils n'ont pas à être seuls, comme le voudrait des milliers de choix, des milliers de branches. Peut-être qu'à trente ans, elle serait encore dans les rues à voler. Peut-être qu'à vingt sept elle accepterait un casse qui au final la tuerait. Peut-être qu'elle rencontrera via un recrutement une équipe dont elle ne voudra plus jamais se séparer. Ce on l'inclue parce qu'elle veut l'inclure. Dans sa vie. Même si elle remet en cause ses convictions, et qu'elle n'est qu'une sale voleuse qui a déjà réussi à faire criser des gros bonnets en leur volant des petits trucs, qui parfois trainent dans des recoins secrets de son appartement, ou dans des caches.
 
— Commence par étapes. C'est comme un plan de casse. Un bon lit, de meilleures nuits. De meilleures nuits ...

Ah elle est belle la sagesse ! C'est insouciant sur les bords, certes, mais c'est une manière de voir les choses, et d'accepter que tout ne peut pas être comme neuf en un instant. Comme quand elle a dû soigner Foxy après que Dardy lui ait tiré la bourre d'ailleurs. Le vieux grigou avait l'impression qu'à chaque fois qu'il s'asseyait, un hémorroïde allait remonter dans son estomac pour éclater. Elle répond non à sa question, parce que c'est ça, sa vie. Ce qui est actuel, ce qu'elle prend en main. Le fait de rire avec lui, de le sentir la traverser, la chercher de parts en parts. Pour elle, c'est ce qui compte. Ce présent, son présent, dans lequel il est, en sachant qu'il y est arrivé avec de sacrés arguments. Bons comme mauvais.



     Chemise à lui sur les épaules, en faisant les quatre cent pas, elle envoie dans les roses ceux qui lui disent de lâcher encore la vraie info. Une des filles avec qui elle s'entend bien vient la voir en mp avec un v de la victoire et un petit "tant que c'est pas un serial killer". Elle se mord l'intérieur des joues et roule des yeux. En tout cas, quelqu'un prenait son shift pour servir ce soir. Et elle devrait payer cette faveur plus tard avec de la bouffe. Eh oui, même avec des tenues classes, un bagout de l'extrême, au Devil's on reste des gens simple : la nourriture règle tout.

— Un aveugle peut-être sourd, et un sourd peut-être aveugle. Tu sais pourquoi ? Parce que dans chaque cas, les deux portent des œillères, même si ils ne les mettent pas aux mêmes endroits. En résumé, handicap ou pas, tu peux être tout autant têtu. Ou c*n. Tout dépend ton degré de rage.

Eh bien en voilà des paroles sages, si on occulte le fait qu'elle vient de lui refiler le bébé sur sa remarque concernant le fait ... qu'il soit aveugle, et pas sourd.

— Oh et pour avoir été une bénévole assidue ces dernières heures, Matty, tu es tout sauf aveugle.

Et vlan, elle en remet une couche ! Chose qu'elle ponctue sans savoir qu'il la voit, par une petite pirouette sur ses deux pieds, et un geste à la drop the mic, une fois qu'elle en a terminé avec son téléphone. Qui vibre. Merde. Elle a l'a mis en vibreur et pas en silencieux. Et ça vibre beaucoup. Reprenant donc le téléphone juste pour changer ce détail, sans remarquer que ce cher Murdock l'a rejointe. Elle l'écoute, cependant. En se montrant bien plus sérieuse, moins inventive pour lui renvoyer d'une pichenette ses petites répliques. Parce qu'elle sent que c'est important. Dans la façon dont il s'adresse à elle, dans cette étreinte qui fait, qu'au delà de sentir torse et abdos contre son dos, elle sent l'arrière de sa chevelure se poser contre ses clavicules. Ses mains descendent jusqu'à ses bras, et elle se laisse porter par son étreinte, par ce début d'échange qu'ils ont concernant leur passé.
Matt Murdock a sauvé quelqu'un dans son enfance. Il a été un petit garçon brave, comme l'était certainement son père. Un père idéalisé, aimé, qu'on attend à la porte. La gorge de Félicia se serre. Parce qu'elle fait une projection de sa vie sur cette dernière partie.

— Tu as agi pour sauver quelqu'un. Et pour moi tu mérites plus qu'un simple "ça".



    Parce que ça, c'était dans ses gènes. Le vol, le fait qu'elle ait pris le même chemin que son père au final. Le fait d'imaginer son père en avion, dans des voitures à découvrir des cultures locales pour un travail qui se révélait être du vol. À côté de ce qu'il vient de dire, elle se sent égoïste, capricieuse, même si sans le savoir ils ont partagé des choses similaires, bien que dans des contextes totalement différents. Mentors aux méthodes opposées, différences dans les origines familiales. Deux braves. Un voleur, un boxeur. Chacun ayant à cœur sa famille, ou plutôt l'enfant dont ils étaient si fiers. Sa tête se penche légèrement en arrière, et elle vient chercher son cou pour s'y lover, et le regarder en coin.

— Tu as toujours eu cette capacité à te rabaisser ? Ou cela est venu au fil des sombres expériences que seul un vengeur peut vivre.

Felicia ne le dit pas méchamment. Elle le taquine et le dit avec tellement de douceur que ce qui peut être blessant sans doute pour lui, ne doit pas l'être si on prend un peu de recul. Ses doigts l'étreignent un peu plus, et cette fois, elle soupire, chuchote ces mots.

— Pardon, c'était méchant de ma part.

Elle voudrait lui dire qu'il vaut plus, mais ce n'est pas à elle de le soigner. Elle ne le connait pas, c'est lui qui se connait, qui peut voir sa valeur. La valeur aussi qu'il représente sûrement auprès de ceux qui l'ont laissé.

— Je ne sais pas ce que tu as vécu, et tu as tout ton temps pour que je comprenne ce qui t'a mené à penser cela. Mais je te remercie d'avoir partagé "ça" avec moi, Matt.

Que c'est reposant de se sentir contre lui, de ne pas avoir cette barrière costumée. De juste sentir en poids sur ses épaules, la courbe de son buste. Felicia réfléchit à ses prochain mots, cligne des yeux après être restée là à le fixer ainsi. Il va sentir qu'elle a mal pour lui.

— Tu vois le monde sous un autre spectre. D'ailleurs ... sûrement que tu vas me dire "techniquement" avec ce ton sérieux dont tu as le secret, quand je vais me permettre la comparaison mais pour moi ... Tu as déjà entendu parler des planches à clous en 3D ? Tu renverses les clous tête vers le sol, tu entends ces milliers de tête frapper le verre dans un bruissement métallique. Ensuite tu poses n'importe quoi. Ta main, ton visage, une pomme. Tu renverses et tu gardes ce que tu as mis tout contre, et tu vas dans le sens opposé, en faisant quand même en sorte que le cadre reste à la verticale, sinon c'est mort. Les pointes sont coupées, ne t'inquiète pas. Et donc ... la forme s'imprime.

Elle sourit en coin et le touche de sa main gauche, distraitement, sous le menton.

— En tout cas, moi je trouve ça très beau. Surtout qu'une fois, il y en avait un chez une amie. Je l'ai fait au visage. C'est comme entendre une espèce de paquet de billes se déverser au départ, puis à l'arrivée, comme des goutte de pluie métallique qui te caressent la peau. Tu trouves que c'est un "ça" ?

Mais "techniquement", ce n'est pas comme ça que ça fonctionne Felicia. Tu l'entends venir ? Tu l'entends venir. Est-ce tu as oublié la commande passée sur ton téléphone qui est en silencieux et dont l'écran s'allume ? Oui. Pour une histoire de clous.
You will never understand
How it feels to live your life
With no meaning or control
And with nowhere left to go
You are amazed that they exist
And they burn so bright
Whilst you can only wonder why
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMer 13 Déc 2023 - 11:09

COMMON PEOPLE


Aveugle, pas sourd. La réflexion me fit sourire, m’arracha même un rire amusé. C’était là tout l’effet qu’elle avait sur mon âme, elle était l’incarnation même d’un pansement, une protection pour mes maux. Sans le savoir, elle était entrain de dresser des barrières contre cette noirceur qui gagnait toujours un peu plus de terrain sur ce que j’étais. Puis vint ce surnom. Un terrible frisson parcouru mon échine, fit que tout mon corps se raidit et que mon rire se brisa. Soudainement mon visage avait retrouvé cette sorte de sérieux, ce masque de tristesse qui ne l’avait pas quitté depuis trop longtemps. Matty.
La voix de Stick résonnait dans mon esprit, trouva écho dans ces barrières que Felicia avait érigé. Son visage apparu brièvement, barré de ce sourire conquérant. Qu’est-ce que ça va être, Matty ?. Un violent frisson secoua mon corps, une envie de vomir, de chasser ce visage par tous les moyens possibles et imaginables. Ma mâchoire s’était serrée et je luttais contre tous ces souvenirs, toutes ces phrases assassinent, ce lavage de cerveau pour ne pas qu’elle voit que j’étais touché, profondément.

« Ne m’appelle pas comme ça, s’il-te-plait. », dis-je d’une voix dénuée d’émotion, le regard bas. « Je t’expliquerai mais…mais pas maintenant. », ajoutais-je sur un ton un peu plus doux, sachant déjà que mes propos ameneraient un jour ou l’autre de douloureuses questions.

J’avais la furieuse envie d’expulser ce que ce surnom m’avait fait ressentir. Je voulais hurler, chasser tout ce qu’il signifiait, tout ce qu’il avait impliqué dans ma vie. Mon père m’appelait aussi comme ça et ça aurait différent s’il avait été laissé le seul à le faire. Stick, lui, avait une empreinte indélébile, une cicatrice dont je ne pouvais me séparer. Et pourtant alors que je venais me lover dans son dos, la tornade Felicia parvint une fois de plus à faire ce pourquoi je m’accrochais à elle : chasser le mal. D’abord, parce que me retrouver contre elle m’apportait cette sensation d’épanouissement le plus total. Là, son corps contre le mien, ses mains posées sur mes bras, j’avais l’impression d’être au complet. Comme si elle avait été la pièce manquante du puzzle.

Ses propos me touchèrent en plein cœur et, j’en profitais pour déposer un baiser dans ses cheveux, appréciant leur caresse sur mes lèvres, leur odeur. Peut-être qu’elle avait raison, peut-être que je méritais mieux que ce ça. Mais à mes yeux, ce sacrifice avait était la raison même de ce que j’étais devenu. Mon père s’était toujours démené pour moi, pour que je reçoive une éducation digne de ce nom et que je ne finisse pas comme lui. Il me l’avait toujours dit, il ne voulait pas que je sois comme lui. Il s’était sacrifié, avait rompu sa promesse pour qu’au moins une fois dans ma vie je sois fier de lui. Parce que j’étais devenu aveugle, parce qu’à cette époque déjà j’étais brisé et il avait pensé que le voir gagner ce combat me rendrait fier. S’il avait su à quel point j’avais toujours été fier d’être son fils. Bon sang, j’étais le fils de Battlin’ Jack ! J’étais tellement fier de ce qu’il était, j’aurais voulu pouvoir lui dire. Et si je ne m’étais pas interposé entre ce vieil homme et le camion, il n’y aurait pas eu Stick et ses enseignements. Qu’aurais-je été si simplement, j’avais pu voir ? Est-ce que mon père serait toujours en vie ?

« C’est rien. », répondis-je aux propos de Felicia. « Tu as raison, je suis sans doute trop dur avec moi-même. », dis-je en venant à nouveau poser mon menton sur son épaule.

J’appréciais ce moment. J’appréciais qu’elle reste ainsi contre moi, sentir ses courbes épouser mon torse barré de bandages. Le meilleur de tous, c’était elle. J’appréciais qu’elle m’écoute, qu’elle se livre et qu’elle cherche à comprendre qui j’étais. Avec elle, je me sentais soudainement plus léger, moins seul. Ses mots étaient parfois durs, mais sa présence et la tendresse dont elle faisait preuve adoucissait beaucoup de choses. Ma réponse à ses remerciements me sembla alors être la plus logique du monde.

« Je te fais confiance, Felicia. », dis-je en me lovant un peu plus contre elle, en la serrant un peu plus contre moi.

Je l’écoutais alors, attentivement, avec cette main si douce posée sur mon menton. La comparaison était plutôt bonne, cela avait du sens et dans ses explications, je retrouvais un peu la manière dont je voyais les choses. Même si finalement, c’était beaucoup plus compliqué que ça. Je souris et m’écartais de Felicia, ma main glissant le long de son bras pour chercher la sienne et l’aider à se tourner, afin de me faire face.

« Techniquement… », commençais-je avec un sourire amusé face à la réaction de la jeune femme.

La perche était trop belle pour que je laisse passer une occasion pareille de jouer avec elle, de la taquiner comme elle se débrouillait si bien pour le faire avec moi. Mon index vint se poser sur mes lèvres, alors que je réfléchissais à la meilleure manière de lui expliquer comment ma vision fonctionnait. Un court instant, juste quelques secondes et je prenais ses mains dans les miennes.

« Ferme les yeux. », dis-je en me rapprochant d’elle et en posant ses mains sur mon visage, de manière à ce qu’elles le couvrent. « Imagine que ce n’est pas ma voix que tu entends. Que c’est juste un bruit, un son qui résonne dans toute la pièce. Ce son, c’est tes mains. Tu me suis ? Quand ce son entre en contact avec une surface dure, il l’épouse, il prend sa forme. Comme les clous. », expliquais-je alors que je faisais doucement glisser ses mains sur mon visage, afin qu’elles en dessinent les contours. « Là où c’est particulier pour moi, c’est que je vois les couleurs. Le son ne dure pas, il disparait dans le temps, dans l’espace mais, j’entends un spectre extrêmement large alors pour moi, il y a toujours du bruit. », continuais-je alors que ses mains se trouvaient maintenant de part et d’autre de mon visage, toujours dans les miennes. « Maintenant, tu vois cette poudre colorée qu’ils utilisent dans les festivals ? C’est comme ça que je te vois, Felicia. Les couleurs sont là, mais elles ne sont pas nettes. Elles apparaissent et forment un halo autour de toi. Un halo qui s’estompe à chaque fois que le son disparait, comme cette poudre. », terminais-je alors que maintenant ses mains se trouvaient derrière ma tête.

Sentir ses mains ainsi sur mon visage m’avait quelque peu libéré, apaisé. Tout au long de cette explication, ma voix avait été comme un murmure doux, suave et jamais mon regard vide n’avait quitté ses yeux fermés.

« Je peux aussi te dire quel parfum tu mets, la dernière fois que tu as bu de l’alcool, à quelle vitesse bats ton cœur, quand tu as un frisson… », dis-je sans me départir de ce sourire béat qui habillait mon visage. « Là par exemple, je peux te dire que ton téléphone est allumé et que c’est certainement le livreur. ».


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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMer 13 Déc 2023 - 13:12




Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
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    Sans le savoir Felicia avait ouvert une ancienne cicatrice. Sachant que physiquement parlant, Matt est déjà bien couvert de cicatrices. Combien de sutures, combien d'agrafes avaient déjà été apposées par cette Claire ? Trop. Et malgré toute sa bonne volonté de ronger son frein, cela l'agace un peu de savoir que cette soignante a pu voir son corps aussi facilement. Enfin il fallait voir le verre à moitié plein, il est toujours vivant, toujours debout, grâce à ces soins. Mais elle prend en compte sa remarque quand au Matty, une pointe au coeur non pas parce que cela la vexe, mais parce qu'elle sent le poids que ce surnom a sur lui. Et ce n'est pas le moment. Alors elle le gardera au fond de son cœur le temps qu'il soit prêt, même si il y a la possibilité d'un jamais. Etape par étape. D'abord un meilleur lit, un meilleur sommeil. Un meilleur sommeil ... un esprit plus rasséréné. La tendresse est toujours présente, elle se sent voulue, avec toujours ce besoin qu'elle ne bouge pas, reste tout contre sa personne. Cependant il y a aussi dans le frottement des bandages, des sutures fraîches et des caresses directes de sa peau contre cette fine chemise cette souffrance, qui ne cesse de revenir à la charge, pour imposer sa place. Il avoue qu'il est sans doute trop dur avec lui-même et elle ne peut s'empêcher de resserrer son étreinte, et lui dire que rien ne va changer.
Sans un mot pour répliquer cette fois, Felicia cherche juste à lui faire comprendre dans chacun de ses gestes qu'elle ne veut pas le rendre vulnérable, mais capable de s'accepter, comme elle a commencé à s'accepter avec le temps, les bonnes personnes. Même si "bonnes" est fichtrement débattable.



    Un tressaillement la prend au cœur. Il lui fait confiance. Comme il lui a fait confiance pour les infos au détriment de son amitié avec Claire ? Quitte à se retrouver déchiré ? Alors là, on pouvait lui reprocher d'être impulsive mais lui aussi en tient une couche ! Elle en est choquée, mais aussi confuse, flattée. Ce mix est si particulier que même ses émotions n'arrivent pas à se décider, si ce n'est en diffusant une étrange chaleur la prenant à la nuque et à la tête. Le serré ne l'aide pas, vraiment pas. Elle se sent si légère et si petite en cet instant. Même après cette explication qui était pour elle si merveilleuse, cela lui reste en travers de la gorge. La main de Matt glisse ensuite le long de son bras, et après tout cela, elle doit lui faire face. Reprends tes esprits, Felicia, souffle. Même si tu sens ces picotements au bord de tes lèvres et de tes doigts, sois forte, intransigeante. Et voilà, il le dit. Techniquement. Bien entendu elle roule des yeux et penche un peu la tête de côté pour regarder autre chose que Murdock. Elle a tendu le bâton pour se faire battre cette fois, bravo. Bien qu'elle joue les déphasées, Felicia revient à lui pour suivre ses directives, autant attisée dans sa curiosité que par l'envie d'en apprendre plus sur cet homme. Ses paumes se collent sur ses joues, et caressent le début de sa mâchoire. Ses doigts quand à eux s'étendent dans un petit éventail couvrant une partie des pommettes jusqu'à la fleur des lobes de ses oreilles.

— Mh.

Lâche-t-elle comme seule réponse. Imaginer un son, un bruit, faire abstraction de sa voix. C'est difficile, mais ça agit presque comme de l'ASMR pas vrai ? Shhh ... ne penser qu'au bruit. Elle hausse les sourcils, et touche. Elle ferme un peu les doigts sur la gauche et caresse de leur revers sa barbe, lentement, pour sentir et entendre le bruit. Son cœur frappe, frappe. Mais elle continue cette recherche à ses côtés et l'épouse de sa caresse, de par un léger changement dans la touche, ne serait-ce qu'en levant son index pour arriver sur la zone douce et non cerclée des poils rêches de son visage. Il la guide lui aussi en gardant sans force ses mains sur ses poignets. Elle sent même ses poils dressés frotter ses paumes.

— Comme les clous ...

Chuchote-t-elle en posant chaque mot, chaque syllabe. Un spectre ? Elle fronce les sourcils, essayant d'imaginer cela. Ce serait une sorte de réverbération ? Une brume ? De la poudre brillant dans la lumière ... ? Sentir ses doigts parcourir les siens qui s'étendent est ... erm ... très ... tentateur, on ne va pas se mentir, et il doit vu ses explications bien le sentir. Vient la poudre, et elle voit très bien. Coachella l'a repris, alors que de base c'est propre à l'Inde. Le Holi, si elle n'a pas oublié. C'est ce qu'elle a vu aussi quand ils se sont délivrés. Les couleurs. Ces crépitements, papillonnés, cette absence d'espace alors qu'ils sont en contact. L'explication l'attire, elle voit les lèvres de Matt se dessiner, et l'envie de l'embrasser devient de plus en plus un besoin irrépressible. Et elle s'avance, lentement, la bouche entrouverte ... les effluves de ce qu'elle a bu au delà de sa personne ? De l'eau, qui a dilué sans doute les shots pris après le boulot qui a été intense comme souvent. Son coeur ? Pas grave, son coeur peut battre comme il veut contre sa poitrine en cet instant. Son parfum ? C'est une eau de toilette, un truc un peu cher et français qui est son petit plaisir coupable. Yuzu, lait, un peu de mousse sur la fin. Et le livreur.



   Frôlant les lèvres et le nez de Matt, la blonde chipie s'arrête. Choquée. Le livreur. Elle rouvre les yeux et réfléchit intensément jusqu'à ce que l'information remonte. Le livreur. Ses yeux s'écarquillent alors que Matt la dévore du regard et se paie sa tête. Son visage s'écarte du sien et son cœur claque en freinant sa course.

— Le livreur.

Elle se détache de lui, et se tourne vers la table où se trouve le téléphone, voyant la notification disant que le fameux livreur cherche l'adresse. Oh. Le premium. Oui le premium. Elle tape vite son message, elle y est presque pour dire 14ème étage ... mais l'autre appelle. Putain. Elle pose ses doigts au creux de la clavicule de Matt et se met en position pour parler.

— Une seconde.

Le gars parle un anglais approximatif au téléphone. Et Matt peut entendre que le gars essaie d'entuber Felicia. Alors elle essaie en espagnol et là, ça fuse. Ça fuse sec. elle marche, fait des embardées de bras et seoue ses mains parce que l'autre la prend pour une conne.

— ¿Tengo el premium (...) sí, usted no miró ? Premium, la cosa que pago más caro para que no me deje en un barrio lleno de tipos sospechosos mi comida! (...) ¿ Es flojo subir 14 pisos ? ¡ Hay un ascensor ! ¡ Así que tomen sus camarillas y sus bofetadas y presionen catorce, gracias !

Le type raccroche. Et il fait ce qui lui est demandé. Clairement quand les mecs sont flemmards comme ça, elle ne prend même pas la peine de sortir un pourboire. Visiblement vexée, elle se pince un moment le nez en lâchant un petit "Ha !" hargneux, avant de reporter son attention vers le brun, en refermant la chemise et en récupérant sa jupe pour avoir l'air présentable. Elle se penche, le regarde avec un air plus adouci que lorsqu'elle était au téléphone.

— Bon, deuxième étape. Récupérer nos tacos et quesadillas sans que l'autre m'emplume.

Elle marche jusqu'à la porte, pieds nus, d'un rythme soutenu. Sans gêne, elle attend à la porte les bras croisés, guettant autant le bruit de l'ascenseur montant que la sonnerie signifiant que l'autre arrive à l'étage. Ce qui heureusement pour la pogne du livreur, se fait. Elle lui dit de venir par ici, et l'autre commence à lui demander un pourboire. Sauf qu'elle ne se laisse pas faire, revêche du fait qu'il ait essayé de l'obliger à faire la descente en sachant qu'elle un extra pour ça. New York a beau être belle, elle est aussi magnifiquement peuplée par des tarés et pour une fille, comme dirait Eze, c'est pas la panacée. Le livreur essaie de négocier, de s'excuser, sauf que Felicia ne lâche pas. Et d'un pas volant vers l'homme, elle s'avance pour ensuite subtiliser le sac en papier quand il baisse sa garde.

—La próxima vez, piensa en la cortesía que tu madre no te enseñó. soy el tipo de chica que no habla gilipollas.

BLAM, elle lui ferme la porte au nez, et détache à nouveau sa jupe qui file à terre. Le menton haut et encore un peu en pétard à cause du type, la "fine" négociatrice revient, et pose sur la table le précieux paquet. Non sans être heureuse de voir que Matt l'a laissée gérer la situation. Elle ouvre le sac en remettant un peu ses cheveux derrière ses oreilles avant de procéder à la description de ce qu'il y a

— Donc ! On a. Trois tacos chacun. Un c'est boeuf chili sauce extra piquante et double cheddar. L'autre porc barbecue, avec le piquant moyen, et emmental mozarella. J'ai pris la salade par défaut, par expérience j'ai des gens de mon entourage qui ne sont pas fan de maïs. Et si tu en veux pas, tu la vires.

Hop, première saucée. Mais ce n'est pas fini.

— Ensuite les quesadillas. là j'ai planché sur du poulet, en évitant le piquant. Je suis sadique avec toi, mais pas à ce point. Oignons et poivrons dedans, parce que sinon ça a le goût de chaussette au poulet.Tu vires aussi si tu n'aimes pas.

Elle en avait aussi un peu plus sciemment. Pour qu'il ait du rab. Sachant sûrement dans le fond de ses trippes qu'il picore, et vivote pour le moment vu comment il a l'air dans sa phase Diable de Hell's Kitchen.

— Dessert là ... J'ai du cheesecake orea nutella, et cookie double chocolat. Plus ... les boissons. Un soda mexicain que j'ai jamais essayé, et une bière. Dans les deux cas on pourra goûter et partager.

Elle en avait trop fait et ça se voyait. Vu son esprit affuté il a dû comprendre, mais c'est pas grave, elle fait l'ignorante.

— Je te laisse commencer parce que tu veux, je vais chercher une carafe d'eau, si tu permets que je fouine dans ta cuisine.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMer 13 Déc 2023 - 15:53

COMMON PEOPLE


Accorder ma confiance ne regardait que moi. Pour cette décision, pour cet aveu précipité, j’étais en accord avec moi-même. Pourtant, je n’étais pas homme à accorder cette confiance aussi facilement et là, avec elle, je m’étais surpris à prononcer ces quelques mots. Le passé, mes amis, beaucoup de choses étaient toutefois présentes pour me rappeler les conséquences que pouvait apporter cette confiance. Mais j’avais compris une chose, j’avais avancé dans la leçon et je l’avais plutôt bien assimilé. Cette confiance n’impactait que moi si elle était brisée. Foggy, Karen, Elektra, Claire. Ils avaient tous avancé, ils étaient tous passé à autre chose. Parce que dans le fond, tous avaient très bien compris qu’il y avait un dénominateur commun : Matt Murdock.

Je leur avais accordé ma confiance et là n’avait jamais été le problème. Le problème, c’était moi. Tous, sans exception, m’avaient fait confiance, tous avaient cru en moi et à un moment ou un autre, j’avais brisé cette confiance. Souvent par le mensonge, par nécessité. Pour Elektra, les choses étaient différentes. Difficile de trouver un terrain d’entente, de s’accorder la possibilité d’aimer lorsque l’un des deux doit tuer l’autre.
Concernant Felicia, je refusais de penser à d’éventuelles conséquences. Je me fiais uniquement à cette impression qu’elle me laissait. Peu importe la douleur que cela pourrait m’apporter, je voulais seulement être encore plus près d’elle.

Et certaines choses étaient faites pour oublier la douleur, comme sentir ses mains sur mon visage par exemple. Sentir sa peau caresser la mienne, ses doigts vagabonder sur mon visage. Sa présence était suffisante à apaiser mon âme et pour l’instant, rien ne me faisait regretter cette décision prise à la hâte dans cette église. J’aurais recommencé avec plaisir car cela avait été le point de départ de quelque chose qui m’arrachais à la colère.
Alors que je tentais de lui expliquer comment je voyais, comment je la voyais, je pouvais sentir à travers elle, à travers les réactions de son corps, que je n’étais pas un mauvais professeur. D’où j’étais, je pouvais entendre la carte électronique de son téléphone crépiter alors que l’électricité circulait à l’intérieur : un appel. Felicia n’était qu’à quelques centimètres de moi, j’avais envie de l’embrasser à nouveau mais son expression, changeant à mesure qu’elle semblait comprendre ce que je lui venais de dire, m’arracha un rire, probablement moqueur.

« Le livreur. », répétais-je en hochant la tête, lèvres pincées.

Puis l’explosion. Je restais stoïque, planté au milieu de mon appartement à regarder Felicia, complètement métamorphosée. Elle était intenable, gesticulait dans tous les sens et l’aiguille était clairement dans le rouge. J’entendais parfaitement la voix du livreur à l’autre bout de fil et, tout comme j’entendais Felicia, j’en venais à regretter de ne pas avoir un peu plus forcé sur l’espagnol. Puis elle revint vers moi afin de refermer cette chemise, ma chemise, plantant son regard dans le mien.

« J’aimerais pas être livreur. Vraiment pas. ».

J’avais dit cela en pensant à ce que ce type venait de se prendre et vu le pas décidé qu’elle avait en se dirigeant vers la porte, je ne doutais pas qu’il allait prendre un second round. Et j’avais eu raison d’y croire. J’entendais le livreur au bout du couloir, probablement pas prêt pour le ko technique qu’elle allait lui asséner. Moi ? J’étais toujours au milieu de la pièce, mon regard vide alternant entre Felicia et ce pauvre type. Il était clairement tombé sur la mauvaise personne. C’était dingue comme…dingue comme la voir ainsi me faisait ressentir une sorte d’excitation, d’attraction pour elle. J’avais le visage appuyé sur ma main, comme si j’étais au cinéma et bon Dieu que j’aimais ce que je voyais.
Je grimaçais et fermais les yeux alors qu’elle claquait la porte –ma porte, au nez de ce type qui n’était certainement pas prêt d’oublier. Intervenir ? Pour quoi faire ? Elle était parfaitement capable de se débrouiller seule et ça me plaisait.

« Tu donnes des cours d’espagnol ? Je me disais, dans d’autres circonstances ça pourrait me servir… »

J’avais dit cela en la rejoignant à table alors qu’elle était après m’expliquer tout ce qu’elle avait commandait et alors qu’elle s’éloignait déjà dans la cuisine, sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, je comprenais qu’il y avait beaucoup trop pour deux. Sauf si l’un de nous avait été Foggy et là alors, sa commande n’aurait eu aucune chance. Il avait toujours aimé manger mexicain, c’était son truc, y penser afficha un sourire nostalgique sur mon visage alors que de mes sens, je suivais Felicia du regard.

« Sous l’évier pour la carafe. ».

Je reportais mon attention sur toute cette nourriture étalée sur la table. Moi qui me nourrissais uniquement de pâtes ou de riz, j’étais servi. Impossible de me souvenir la dernière fois où un tel repas s’était retrouvé sur cette table, même si c’était arrivé au moins une fois depuis que j’habitais ici. J’attrapais la bière et l’ouvrait, utilisant cette vieille technique que m’avais appris Foggy lorsque nous étions à la fac ensemble. La capsule vola et je la rattrapais pour la poser devant moi, buvant une gorgée.

« Merci. Un jour, ce sera mon tour. », dis-je en saisissant le tacos ultra piquant, en pensant qu’il s’agissait de celui au porc.

Qu’elle me paye à manger ? Ça ne me dérangeait pas. Je ne voulais simplement pas que cela devienne une habitude, d’être entretenu parce que j’étais au fond du trou. Je voulais qu’elle sache que je lui étais redevable. Alors qu’elle revenait vers moi, je jugeais que c’était le moment opportun pour poser cette question qui me brûlait les lèvres.

« Tu sors ce soir ? Enfin…mauvaise formulation, Black Cat sort ce soir ? », demandais-je en toussant légèrement alors que la sauce, vraiment ultra piquante pour le coup, commençait à faire effet. « Je veux dire…je pense être à même de comprendre ce que tu fais et pourquoi. Je ne te jugerai pas, sache le et… », m’arrêtais-je en toussant un peu plus fort alors qu’un feu s’était déclaré dans ma bouche, ma gorge. « Oh, bordel… », m’exclamais-je, mon sens du goût me signalait que j’avais fait une grave erreur.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMer 13 Déc 2023 - 19:53




Common peopleI took her to a supermarket
I don't know why
But I had to start it somewhere
So it started there
I said pretend you've got no money
She just laughed and said
Oh you're so funny
I said; yeah
I can't see anyone else smiling in here
Are you sure?

    Tout à l'air si simple, si naturel. Bon certes, ils ont eu le temps de développer certains aspects, de découvrir d'autres pans, mais toutes ces interactions, c'est fluide, comme si un léger courant d'eau les poussait gentiment de façon synchrone. Espérons qu'il n'y ait pas une chute ascensionnelle à la fin de ce voyage ! C'est donc comme le poisson dans l'eau qu'elle est, que Felicia répond à Matt, durant le dépôt de nourriture sur la table. Elle le fixe, non sans un petit côté innocent et provocateur :

— Pour toi, ce sera gratuit. Si tu me laisses tranquille au prochain de mes casses. Ce que tu vas bien entendu refuser. Alors disons que tu me devras un baiser en début et fin de leçon.

Elle le charrie, mais ne renie pas pour autant ce qui fait partie de lui. Black Cat reste et restera, tout comme reste Daredevil. Même si les alias ne sont pas fois en cet instant. après tout, ils sont juste Felicia et Matt. Partant donc en direction de la cuisine pour fouiner, la blonde cherche la fameuse carafe, ouvrant un placard assez vide que ce soit niveau ustensiles, ou bien nourriture. Elle voit juste un obscur paquet de riz ouvert. Il ne mange pas que ça quand même ? Elle entend sa voix, et se dirige donc sous l'évier, en lui faisant signe de l'index.

— Merci !

Accroupie et cherchant donc la carafe sous l'évier, Felicia se pose des questions. Comment a-t-il pu se retrouver aussi isolé, alors qu'avec elle, tout a l'air de couler de source. Qu'est-ce qui a pu le forcer à renier des principes fondamentalement humains, que même Black Fox lui avaient inculqués ? La carafe rejoint l'évier, s'en suit l'ouverture du robinet, où Felicia attend un peu que l'eau coule et tiède se dégage pour laisser place à une eau bien froide. Technique à utiliser si vous ne voulez pas boire l'eau qui est restée en fond de robinet avec tous les produits de traitement qui se sont donné le ton pour saturer ce bout de métal. Ensuite, elle remplit la carafe, et le rejoint, en sifflant face à sa manière agile et sacrément sexy de rattraper cette capsule. Impressionnant.



    Les remerciements de Matt sont entendus, bien qu'elle fasse abstraction du message caché. Non pas qu'elle soit têtue, et qu'elle ne comprenne pas le besoin qu'il ait de lui retourner la faveur, mais pour elle, c'était naturel. Parce que c'est comme ça, sous son apparence de connasse et de voleuse de biens. C'est bien parce qu'elle cerne un peu les gens, et soit cœur d'artichaud qui fait que, eh. Elle agit comme ça. Elle ne dit rien donc, se contentant de secouer la tête, se servir une quesadilla et d'espérer qu'il se prenne au mot.

— Non.

Dit-elle seulement, en détournant le regard. C'est ... ce n'est pas pour ça qu'elle a décidé de rester. Et il ne le voyait pas. Orf, pas grave. Des fois on est tous idiots sur certains signaux. Felicia ne fait pas exception. Elle fait comme si, mâchant un peu du triangle et en se servant un verre d'eau. Sauf que l'instant d'après, Matt a l'air ... d'avoir mal estimé les tacos. Il a pris ceux au boeuf et il le regrette. Elle se retient de rire et cracher face à l'absurde de la situation, avant de lui servir vite un verre d'eau. Puis, lui vient une idée, qui fait son bonhomme de chemin durant cet interlude piquant.



   Elle le regarde d'un air enfantin, un peu désolé, tout en coupant un bout de sa quesadilla. Elle le laisse tempérer les ardeurs de son palais et de sa langue avec ce qu'il a sa disposition, et pouffe un peu, car il a l'air désemparé, et totalement déstabilisé. Lui qui a l'air tellement sous contrôle, avec un flegme sur lequel pourrait couler la pluie, le feu d'une forêt sans aucun problème. Il serait toujours debout, prêt à en découdre par les mots ou le poing.

— Mange ça, je t'avais prévenu que c'était pimenté. Mais j'ai aussi omis de te dire où je les avais posés, je suis vraiment une idiote.

Non pas qu'elle le prenne pour un aveugle, mais disons que le piment a la forte tendance à inhiber les sens quand il est fort. Donc elle suppute que c'est à cause de ça. Lui proposer de la quesadilla lui permet de se rapprocher de lui, d'ailleurs, et de faire ce qu'elle rêvait de faire depuis qu'elle était dans la rue, à se taper un de ses meilleurs fou rire.

— Ouvrez la bouche, Monsieur Murdock.

Coude gauche appuyé sur la table, légèrement redressée et penchée, Felicia lui tend ce qu'elle a entre ces doigts. Elle le passe entre ses lèvres, et touche l'inférieure chauffée et gonflée à cause de cette mauvaise expérience. Attendant qu'il se remette de ses émotions et apprécie le manque de piment dans le poulet et les oignons, Felicia en profite pour sucer son doigt.

— Matt.

Dit-elle calmement, en posant ses mains l'une sur l'autre, paume de la droite contre le bois.

— Je ne te juge pas non plus. Mais t'es-tu seulement posé la question, sans faire de biais sur nos alias, sur ... la raison qui m'a poussée à être encore là ?

Son coeur bat, plus vite, plus fort. Si elle a bien compris son don, s'enquérir de la manière dont elle frissonne et chauffe ne serait-ce qu'un peu, doit lui donner un début de réponse. Sa voix se fait chaude, elle a du mal à prononcer les mots parce que ça la met aussi un peu dans l'embarras. Elle en lève un peu les fesses en se remettant en place sur la chaise.

— Tu veux que je reste.

Puis, elle secoue la tête, la lève vers le plafond et remet nerveusement une mèche derrière son oreille.

— Enfin. Je veux dire ... pour ce soir, tout ça. Demain c'est demain, et je n'ai pas l'intention de rester chez toi. On a chacun notre vie, nos habitudes, nos choses de ... ce qu'on fait. Habituellement.

Les mains se crispent à nouveau sur la table, elle s'en mord un tantinet la lèvre inférieure en se sentant totalement bête. Elle qui a d'habitude une tchatche du tonnerre se retrouve à balbutier. Les rires de Foxy, sa mère, ou Eze se font déjà entendre sur le champ d'honneur de sa stupidité. manger, oui manger, mâcher, ça va un peu tempérer le tout, pas vrai ?

— Je peux aussi te passer mon numéro. Comme ça, la prochaine fois, tu n'as pas besoin de demander à des contacts si une Hardy se retrouve dans un commissariat.

Juste lui dire qu'elle veut que ça continue, c'est trop demander.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) [Terminé] Common people (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMer 13 Déc 2023 - 21:23

COMMON PEOPLE


J’aurais pu lui dire qu’elle ne m’intéressait pas. Enfin, que ce que faisait Black Cat ne m’intéressait pas. J’aurais pu lui dire que ce qu’elle faisait ne regardait qu’elle et que ça ne rentrait pas dans mon champ de vision lorsque les cornes apparaissaient sur ma tête. Parce que dans le fond -et j’avais pris le temps de réfléchir à cela, elle n’était qu’une simple voleuse. Ce qu’elle faisait durant ces nuits, dans son costume n’était pas de mon ressort. Non, je n’avais pas mis mon sens de la justice de côté après ce que nous venions de partager. J’étais juste logique, pragmatique.
Si j’avais enfilé ce costume, si je m’infligeais cette pénitence, ce n’était clairement pas pour des gens comme elle. Je visais ceux qui corrompaient cette ville, ceux qui la tiraient vers le bas. Je cherchais ceux qui faisaient du trafic d’êtres humains, ceux qui créaient les drogues qui circulaient dans les rues. J’affrontais ceux qui voulaient s’emparer de Hell’s Kitchen, en faire leur fief. Je protégeais ceux qui en avaient besoin. Je n’étais pas un chasseur de voleuse. Bien qu’elle soit dans l’illégalité la plus parfaite en commettant ces actes, il y avait tellement de pourritures qui avaient un réel impact négatif dans cette ville, dans mon quartier, que je n’avais le temps, l’envie de m’occuper de Black Cat.  

Felicia Hardy, c’était autre chose. Une question beaucoup plus profonde, un baume qui était lentement entrain de s’étendre sur mes blessures et qui me montrait, au fil des heures, qu’elle pourrait être d’une importance capitale dans ma survie.
Non. La réponse à cette question que j’avais posé était claire, nette et sans appel. Je sentis son regard se déporter, fuir et je sus aussitôt que j’avais merdé. J’avais certainement du raté quelque chose, une remarque, un signe ou je ne sais quoi qui aurait évité de…de la blesser ? Il y avait donc réellement une part de moi qui était aveugle. Mais je parvenais plus à réfléchir, à recentrer ma pensée tant ma bouche me paraissait sujette au plus grand de tous les incendies.

J’entendis le rire de Felicia et m’emparais du verre qu’elle venait de remplir, le vidant d’une traite. C’était probablement drôle vu de l’extérieur mais pour moi, homme aux sens exacerbés, c’était une véritable torture. Pour le commun des mortels, le piment piquait un peu les papilles, donnait même parfois une sensation d’euphorie, libérant des endorphines et provoquant une sensation de bienêtre. Moi, j’avais vraiment l’impression que ma bouche toute entière était entrain de brûler et que ce feu rongeait mes joues, faisait fondre ma langue. Ayant fait l’erreur d’avaler ce foutu tacos, ma gorge était dans le même état.
Obéissant et probablement aussi rouge que mon costume, j’avalais sans broncher ce que Felicia me tendait, appréciant le goût de la pâte qui vint presque instantanément calmer le feu qui érodait mon sens du goût. J’appréciais le geste, mais c’était encore trop tôt pour parler, je le sentais.

« Matt. ».

Je relevais la tête alors que j’étais après essuyé mes yeux embués. Soudainement, la jeune femme assise en face de moi avait l’air sérieuse et mon cœur manqua un battement. Non, ne pars pas. Cette pensée avait traversé mon esprit à la vitesse de la lumière, frappant mon cœur telle un éclair de plusieurs milliers de volts. J’avais peut-être perdu le goût, mais pas l’audition. J’entendis son cœur s’accélérer, résonner dans sa poitrine. Sa remarque, son cœur, ce que nous avions partagé avant. J’étais vraiment aussi con que ça ?
Ma bouche était entre-ouverte, mais j’étais muet. Perdu dans la cacophonie de mes pensées, des évidences qui s’apposaient devant mes yeux vides. Je refermais la bouche, serrant les dents, pinçant les lèvres et déglutissant avec peine. Comment est-ce que j’avais pu être aussi…aussi aveugle ? Le terme était faible et je planchais plutôt sur connard égocentré, incapable de se tourner vers les autres et les comprendre. Dépourvu de tout talent de lire entre les lignes, d’analyser les signes. Juste bon à frapper sur les autres.

« Je veux que tu restes…ça n’a pas changé. ». Référence à cette nuit à l’église. « Et tu veux rester. », ajoutais-je et, ce n’était pas une question.

Je secouais la tête en l’écoutant, mais ce n’était pas contre elle. C’était juste la réaction d’un homme qui prenait la mesure de ce qu’il était devenu. Un homme qui comprenait que ce qu’il faisait depuis bien longtemps, ça ne s’appelait pas vivre. Un homme qui ouvrait enfin les yeux sur ce le monstre qu’il était devenu. Un homme qui ne rejetait pas la faute sur son passé, parce que malgré tout, il l’avait accepté mais, il avait également accepté d’embrasser cette existence. Personne ne l’avait forcé, il aurait pu dire non. J’aurais dû dire non, des années plus tôt. J’aurais dû avoir le courage d’affronter mes démons, mes blessures et d’accepter toutes ces mains qui s’étaient tendues pour m’aider à me relever.

« Si quelqu’un doit se justifier, je pense que c’est moi. », dis-je en croisant à nouveau ce regard bleuté qui me donnait l’impression de me noyer d’un océan sans frontière. « Comme tu peux le voir, ce que je fais…Raaah ! Je ne peux pas dire que ça colle pas avec qui je suis, ce serait mentir. C’est juste que…je sais pas, regarde autour de toi, ça ne rapporte pas. », dis-je sur un ton neutre, parfaitement lucide sur le fait que mes propos -encore une fois, étaient durs envers ma propre personne. Mais c’était la réalité, rien de plus. Et je l’acceptais en grignotant un morceau de quésadilla, le regard baissé. « Concilier les deux, c’est difficile. ». Je souriais à présent, mais c’était une marque du désespoir. « J’ai juste…j’ai juste besoin d’équilibre et…et oui Felicia, je veux ton numéro. Je veux te rappeler. ».

Parlant d’équilibre, j’avais relevé la tête et cherché le regard de Felicia de mes yeux vides. Il n’était nullement question de l’effrayer avec cette nouvelle ouverture sur mon être, sur ce qui m’habitait et me brûlait de l’intérieur mais, il était hors de question que les choses se déroulent comme par le passé. J’étais à bout de ce que je vivais, j’étais à bout d’être seul et de ce putain d’isolement imposé par des dizaines d’années de conditionnement. J’étais au fond du gouffre et je voulais me relever, voir cette putain de lumière, juste sortir de la noirceur et vivre. Arrêter de survivre, arrêter de foutre ma vie en l’air, d’encaisser les coups juste parce que c’était la seule manière de me sentir vivant. Elle me prouvait qu’il y avait une autre manière de se sentir vivant et c’était elle.

« Je ne veux pas de ta pitié, Felicia et je pense que dans tous les cas, tu n’en auras pas. », repris-je après un court instant, ayant bu une gorgée ou deux de bière, comme si le faible taux d’alcool pouvait me donner du courage. « J’aimerais juste que…que ce soir…que ce soit ne soit pas une fois, je...je veux juste te revoir...Pour être totalement honnête avec toi, je m’en tape que tu voles…du fric, des bijoux, ça n’a pas d’importance. C’est…c’est ce que je vois là, qui m’intéresse. ».

Et j’avais dit cela en pointant mon index en direction de la jeune femme, mais aussi de ce que j’entendais battre à tout rompre à l’intérieur.


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