Des soldes renversantes !

Son petit discoure ne semblait pas avoir l'effet escompté, étant donné que les secousses s'amplifièrent. Il fallait s'en douter: Earwen n'avait ni la carrure, ni la prestance de Charles Xavier, et encore moins son calme qui inspirait la confiance. Encore une fois, c'est Sam qui prit les devants pour organiser l'évacuation. Chacun avait son rôle a jouer. Mais tout le monde n'était visiblement pas prêt a suivre le plan.

La louve voulait rester sur place, expliquant vouloir prendre la place de la jeune mutante en panique. Elle s'y attela d'ailleurs, permettant de pouvoir débloquer cette dernière. Elle assurait pouvoir s'en sortir. En même temps, elle était peut être la seul, avec Captain Marvel, a avoir une chance de survis en restant sur place. Mais ce n'était pas le cas pour l'autre jeune femme, qui pourtant voulait rester sur place, avec la louve...

"C'est de l'inconscience! Elle, elle pourra s'en sortir, toi non! Tu ne ferai que la gêner en restant ici, en plus, on a besoin de toi, toute aide sera la bienvenue pour qu'on se sorte de la!"

Si la dénommée Eliza  restait sous les gravât, non seulement la femme aux griffes ne pourrais peut être pas la protéger, mais en plus, elle se condamnait elle même. A moins que Earwen ne soit un peu trop conditionnée a la survis du plus grand nombre par le travail de ses parents et les valeurs du SHIELD?

"Viens avec nous!"

Dit-elle une dernière fois, comme un ultime conseils, même si, dans la panique, il sonnait plutôt comme un ordre. Mais les debris de plus en plus imposant qui leurs tombaient dessus, heureusement amortis par le bouclier, était la preuve que le temps n'était plus aux négociation.

C'est a contrecœur que Erawen se décida a tourner le dos a la jeune femme, Suivant alors Sam qui portait l'adolescente sur son dos. Comme il le lui avait indiqué, elle utilisa ses pouvoirs pour faciliter autant que possible le passage et rejoindre Captain Marvel a l'extérieur, sans pouvoir se défaire de la terrible impression d'avoir abandonné Eliza a son sort pour assurer sa propre sécurité. Que faisaient ses parents dans ce genre de cas? Et son oncle Aaron? Et Clint? Et tout ces gens dont le quotidien consistait a sauver des vies?

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Des soldes renversantes !

On sentatit bien que le temps s'accélérait et je sentais ce stress intense envahir ma poitrine, celui qui vous dit qu'il faut vite filer avant le chaos. Je ne voulais plus rester et m'enfuir à toute jambes, mais il fallait aussi nous assurer que tout  le monde sorte sans dommages. Mais le hic était que malgré les dispositions prises, certains s'entêtait à vouloir en faire plus que nécessaire. Je comprenais que vouloir bien faire pouvait donner du courage, mais là, ce n'était pas prudent du tout.

- On y va !

La fillette sur mon dos, On avait trouvé le moyen de la tirer hors des décombre, la femme aux yeux vert m'avait aidé en me la passant et la glissant sur mon dos. La jeune fille voulait rester à ses côtés pour ne pas voir les gros gravats nous écraser. Certains morceaux commençaient à se détacher, le bouclier servait à les faire glisser sur le côté, protégeant au maximum nos corps. On ne pourrait pas tout éviter.

- Tu dois nous suivre, vous avez peut-être le temps. Si vous pouvez, suivez nous, utilisez vos pouvoirs et sortez vous de là.

On avançait assurément, mais pas lentement. Je sentais certains gravats grattait mes chevilles, mes bras, ou encore mes flancs. Mais il fallait avancer coute que coute. Je ne posais pas de question et regardais bien qu'Earwen soit proche. Elle m'aidait à éloigner les gravats. On ne pouvait pas se permettre de prendre notre temps. Le femme aux yeux vert et aux griffes acérées me faisait penser à cette louve géante vue sur Time Square. Je présageais qu'il s'agissait d'elle, mais je laissais ça dans un côté de mon esprit. Mais pourquoi voulait-elle rester et nous aider à fuir en nous demandant de ne pas nous retourner et d'avancer sans nous soucier d'elle, je me posais des question. Pourquoi nous aidait-elle cette fois ? C'était à n'y rein comprendre. Et la jeune fille qui restait pour aider prenait un gros risque, mais si j'avais raison et que cette femme était bien ce que je croyais, elle aurait une protection et une bonne chance de s'en sortir. Je me sentais du coup moins coupable de filer.

Earwen faisait ce qu'elle pouvait aussi pour dégager les gravats gênants et nous avancions ver l'ouverture. On sentait déjà l'air nous atteindre. Le gravats se faisaient moins nombreux. Et on entend le rafu des secours au dehors. Les pompiers qui nous voyaient avancer nous pressaient de sortir : "vite, vite ! Ca va s'écrouler, sortez ! Vous y êtes presque.". Les grincements nous faisaient presser encore un peu le pas. Et je sentais bientôt une main venir m'aider et des bras attraper la fillette. Je pouvais enfin desserrer ma main des lanières du bouclier. La poussière recouvrant chaque partie de notre corps. Earwen était à mes côté. Nous étions saufs.

Maintenant restait à savoir si mon intuition était juste. On verrait bientôt surgir des gravats un loup qui nous surpasserait bientôt. Et tout en m'éloignant, je ne voyais toujours rien. Je regardais dans le trou béant provoqué par Carol et je tentais de voir si des silhouettes avançaient. Elles pouvaient peut-être encore s'échapper. Il fallait espérer qu'elles sortent de là saines et sauves. Les grincements devenant plus bruyants et les craquements plus menaçants, cela n'annonçait rien de bon. Il ne restait plus qu'à prier que j'avais vu juste. bientôt alors surgirait une louve gigantesque sortant une jeune fille de là...

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Lorsque l'adrénaline s'effaçait, on ressentait toutes les douleurs, toute la fatigue. Tout un tas de sentiments revenaient nous submerger. On pouvait enfin voir les dégâts et ressentir l'horreur et la terreur autour de soi. Une odeur acre de sang, de fer et poussière régnait partout. Une chaleur étouffante malgré le froid mordant. Le corps se met à trembler pour encaisser le choc.

On me libérait du petit corps maintenant inconscient. Dès ma sortie, j'avais fait des signes et demandé un brancard. L'agitation se faisait immédiatement, chacun à son poste. Des volontaires aidant à attraper des mains, des bras, pour nous aider à nous hisser définitivement au dehors en nous éloignant à bonne distance. Gaïa était récupérée par le pompier sans attendre et conduite loin du brouhaha et des crissements et craquements qui annonçaient que le Mall allait bientôt complètement s'effondrer. Le chaos était invraisemblable. Les secousses s'étaient fait ressentir bien plus loin, sur la rue et les environs. D'autres bâtiments avaient cédés et les blessés ne cessaient d'affluer vers le camp de fortune mis en place loin du sinistre.

La priorité était évidemment les plus jeunes. Je laissais donc faire les secouristes en leur faisant signe que j'allais bien et qu'elles devaient être prises en charges. Gaïa était la première à partir.

- Veillez à ce qu'elle reste calme, le mieux, selon moi serait de la tenir inconsciente, on ne sait pas quelles réactions elle peut avoir.

Je me tournais maintenant vers la jeune Earwen qui avait démontré un courage extraordinaire. J'étais vraiment fier d'elle et je devais maintenant m'assurer qu'elle allait bien. Mais je n'eus pas le temps de parler qu'un bruit assourdissant envahissait le cœur du Mall. Un pas de reflex en arrière, nous avions tous le même regard, centralisé sur la centre du chaos. Des craquements, des vrombissements et des crissement de tôle se faisaient entendre sur des dizaines de mètres, peut-être davantage. Le béton se soulevait progressivement, de plus en plus haut. Je sentais les poils de ma nuque se hérisser. Ce que je craignais se produisait. Un gigantesque loup au poils noir de jais sortait d'abord sa tête des décombres poussiéreuses, dégageant un nuage qui s'étalait vers nous. On se protégeait et toussait. Mais le loup géant sortait gueule la première, entre ses dents un barre métallique qu'elle pliait sans difficulté. C'était un spectacle incroyable et effrayant. Mais rapidement, la bête s'ébroua pour remuer encore plus de poussière. Fermant les yeux et me protégeant le visage, comme tous, j'attendais que le nuage retombe pour laisser place au vide. La bête avait disparue.

J'avais donc raison, le loup se trouvait être sûrement l'inconnue aux prunelles vertes que je croyais avoir reconnue. Mais elle ne semblait plus se trouver sur les lieus proches. Et à vrai dire, la priorité n'était pas de se soucier d'elle pour le moment. Les blessés devaient être évacués et les lieux sécurisés. Avant de voir ce qu'il en était, je questionnais Earwen en espérant qu'elle aille bien.

- Est-ce que tu as quoi que ce soit ? Je ne crois pas. disais-je en inspectant rapidement la jeune fille. Mais suis les secouristes et assures toi d'être loin de tout ça. Ton aide m'a été très précieuse, je suis fier de ton courage. Je te promet de revenir te voir, ou de te rendre visite plus tard si nous ne nous retrouvons pas. Je saurais où chercher. Je dois y retourner.

Je laissais la jeune fille sous bonne escorte et venait mon tour. Je n'étais pas blessé, j'aurais sûrement des bleus et des écorchures, mais rien de bien méchant. J'étais juste couvert de poussière. Je faisais signe alors que tout allait bien.

- Vous avez d'autres personnes à secourir, je n'ai besoin de rien pour le moment. Je vais essayer de voir ce qu'on peut faire là-bas.

Les gens acquiesçaient et reprenaient leur travail en éloignant les blessés et en escortant les valides. Un ballet de brancards et d'hommes et de femmes se relayaient pour que tous soient mis à l'écart et soignés.

Je m'approchais doucement du trou béant laissé. C'était un spectacle vraiment ahurissant. Des tonnes de décombres : béton, fer, et entrelacs de tous et de rien faisaient de cet endroit du Mall, un tas de pierre sans forme. Les bruits se faisaient plus sourds et les voix s'éloignaient. Il ne restait que les âmes de bonnes volonté pour essayer de trouver d'éventuels survivants. Mais il semblait qu'il n'y avait plus grand chose à faire. Et sans Aile rouge et mon équipement, impossible de faire le point avec exactitude. Alors je restais un moment silencieux, mon bouclier au bras droit, en espérant entendre des plaintes ou des appels pour pouvoir faire quelque chose...

Dieu savait combien de personnes avaient péries sous ses tonnes de gravats. C'était une spectacle désolant. Je ne pouvais rien faire de plus sauf me mettre à la disposition des secours, s'ils avaient besoin de bras. J'allais donc maintenant au centre de commandement offrir mes services. Il y aurait sûrement du travail pour un moment à essayer de trouver d'éventuels rescapés, mais cela nous rappelait à tous de sombres souvenirs qui ne nous avaient jamais vraiment quittés.

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Alors qu'elle progressait en compagnie de Sam dans le tunnel, lourde de culpabilité, il lui sembla percevoir du mouvement derrière elle. En se retournant, elle vit que la jeune femme qu'elle avait inciter a la suivre était revenu sur sa décision de rester sur place. Earwen lui tendit la main pour l'aider a avancer en restant sous le bouclier.  

Une fois a l'air libre, elle fut aussitôt prise en charge par les pompiers, qui emmenèrent sur le champ Gaïa. Earwen n'avait rien de grave, hormis des ecchymose et plusieurs écorchures plus ou moins superficiels, la ou ses vêtements avaient été déchirés, mais son teint livide et son mutisme trahissait son état de choc. D'ailleurs, a peine Sam l'avait-il confier aux pompier qu'elle quitta le bras de ce dernier pour s'accrocher a celui de son nouveau protecteur, alors qu'ils étaient deux a l'escorter en lieu sure. Aussitôt, la malheureuse Earwen se mit a rendre son dernier repas, tendit que le premier pompier la soutenait, pendant que l'autre lui retenait les cheveux en arrière. Triste spectacle. Malgré le courage et le sang froid dont elle avait fait preuve jusqu'à présent, elle n'avait a cet instant plus grand chose d'une héroïne.

Au moment ou elle reprenait tout juste ses esprits, un nouveau vacarme se fit entendre et c'est par reflexe qu'elle tourna la tête vers les gravât pour en voire surgir... un loup gigantesque! Ce dernier se trouvait a l'endroit ou ils avaient laissé la femme aux yeux verts. Au moins, celle ci semblait s'en être sortit. L'instant d'après, la louve avait disparut dans un nouveau nuage de poussière qui la fit tousser en même temps que le reste du groupe. La jeune femme qui les avait rejoint un peu plus tôt quand a elle avait aussi disparut.

Les pompiers avaient contacté ses parents, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle ne puisse rentrer chez elle, ou l'ambiance n'était pas au beau fixe. Pour la première fois de toute sa vie, elle n'avait qu'une hâte: que les vacances de Noêl se terminent pour pouvoir retourner a l'institut et fuir les problèmes familiaux en se réfugiant dans les études. La seul chose qui pourrait éventuellement la réconforter serait une visite de Sam, comme il le lui avait promis, lorsque les choses seraient plus calmes...

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