Tout se passait bien pour le moment, les gens commençaient à affluer, je tombais sur des clients plutôt sympathiques pour la plupart, très patients vu les circonstances de l'événement des soldes. Ils étaient même plutôt gentils et attentionnés, m'excusant pour mes petites maladresse, voyant que la situation me stressais. Je vis même un petit garçon de cinq ou six ans qui arrivait à la caisse avec sa maman qui avait l'air d'être un peu plus vieille que moi, mais alors que je passais leurs provisions devant la caisse, je sentis tout à coup une forte vibration, faisant même déconner un peu l'écran de ma caisse pendant quelques minutes. Plissant les yeux, étant presque sûr d'avoir senti ça, mais pas totalement, j'étais simplement surprise. Je regardais la cliente et le petit garçon et à voir leurs réactions, je comprenais qu'eux aussi avait sentit cette secousse, la femme, commençait à essayer de se rassurer comme elle le pouvait, se disais à haute voix, c'est sans doute un petit tremblement de terre, mais moi, je savais que non... J'avais beau être stressée, j'étais tellement concentré sur mon travail, tellement concentré à essayer de ne pas faire de bêtises, j'étais sûr et certaine que cette secousse ne venait pas de moi, je l'aurais ressentie dans ma chaire, dans mon âme...

Mais, si elle ne venait pas de moi et que j'étais certaine que ce n'était pas non plus une secousse naturelle, c'est qu'elle avait été provoquée par quelque chose, voir même par quelqu'un. J'aurais ressenti aussi si ça avait été une secousse naturelle, mais là, l'épicentre n'était pas situé dans la terre, mais au-dessus de moi et alors que je m'apprêtais à répondre à la femme

" Non, je ne crois pas que ce soit..."

La secousse reprit plus violemment que la précédente, avec une telle violence que le plafond au-dessus de moi s'écroulait, j'eus tout juste le temps de plonger en dessous la table de ma caisse, pour me protéger des décombres, mais je fus ensevelis, coincée et un peu sonnée. Je ne voyais pas l'étendue des dégâts, il y avait trop de poussière, je toussais, entendant d'autres toussotements, plus lointain, puis des pleur, le petit garçon était vivant. Il était aussi enseveli, mais ma caisse, l'avait lui aussi protégé des décombres, partiellement protéger. Je ne pouvais voir que de lui, sous la caisse, son petit visage ensanglanté. Allongée également, je plongeais ma main vers lui, pour lui attraper la sienne.


" Tout va bien, mon petit, ça va aller..."


"Maman..."


Répondit-il simplement, effrayé. Sa maman, elle ne donnait pas de signe de vie pour le moment et je ne savais pas du tout ce qui en était du autre client. Mais il fallait que je fasse quelque chose, mais j'avais peur moi aussi, l'utilisation de mes pouvoirs pourrait me sortir de la aisément, mais le risque était de provoquer quelque chose de pire. Mais je n'avais pas le choix, sur un côté, les décombres avaient l'air plus lourd, alors, j'essayais de me frayer un passage avec les débris plus petit, restant précautionneuse. Utilisant mes pouvoirs, sur les petits débris, pour me débloquer moi pour commencer, ensuite débloquer le petit garçon et sa mère.

Je replongeais sous les décombres, utilisant donc mes pouvoirs pour le débloquer complètement. J'attrapais alors sa main et le tira vers moi pour le libérer. Le petit bout, saignait de la tête et était clairement blessé à la jambe, je n'étais pas médecin, mais elle avait l'air cassée. Le pauvre, bien que, à moitié assommer, il hurlait alors de douleurs, je ne pouvais pas le porter sans risquer de le blesser davantage. J'étais désemparée et avais clairement besoin d'aide moi aussi. Par le même procédé, je débloquais sa mère, mais la pauvre, ne semblait pas donner de signe de vie, elle avait simplement les yeux ouvert, le regard vide, la tête ensanglantée, j'aurais bien aimée savoir comment faire pour lui porter secours, essayé au moins, mais je ne savais pas comment agir, je ne savais pas quoi faire, j'étais désemparée. J'espérais que quelqu'un ayant de meilleurs connaissance que moi, lui vienne en aide, mais je m'approchais d'elle, essayant d'écouter les battement de son cœur en y posant mon oreille sur sa poitrine, mais rien... Les larmes au yeux, je me relevais et j'apercevais enfin l'étendue des dégâts, comprenant bien, qu'on risquait tous d'y passer. Car à la prochaine secousse, ce sont tous les étages au-dessus de nos têtes qui s'effondreraient sur nous...