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 [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ?

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The Five-in-One
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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyLun 27 Fév 2023 - 12:36




Qu’est-ce qu’un coucou ?


Sublime. Son nom est John Sublime. Pas John Cuckoo. Il n’a fallu qu’une vingtaine de mots pour qu’on découvre déjà une vérité. La tristesse prend le pas sur la joie et trois visages se baissent tandis que quatre épaules le font. A présent qu’elles voient les incohérences, Sophie et Esmé veulent des réponses également. A présent qu’elles savent pour le changement de plan, Phoebe, Mindee et Céleste ont à réfléchir. Il leur faut plus d’informations avant de se décider sur le fait de rester au World.

Il nous faut plus de vérités.

Madame Darkhölme est la seule à répondre à Père. Si l’on en était capables, si l’on n’était pas agitées intérieurement de beaucoup trop d’émotions et d’indécision, on serait surprises de son calme ; presque de son professionnalisme. Positivement, surprises. Quand aux désignations de l’index, celle à gauche de Père, C4 aux empiècements mauves, hoche la tête à "Esmé" tandis que l’autre, C1 aux empiècements rose, acquiesce à Sophie. Toutes deux ont un sourire qui se veut aimable par réflexe mais vacille trop pour être convainquant.

(Mesdemoiselles, vous êtes toutes reliées télépathiquement, s'il vous prend l'envie de discuter. Néanmoins, je tiens à préciser que ces interactions télépathiques ne devront pas aller plus loin que de la simple communication volontaire, pour le bien de toutes.)

Cinq paires de sourcils se froncent. Si Phoebe, Mindee et Céleste savaient le Professeur connecté à au moins l’une d’elles, chose suffisante à avoir accès aux cinq pensées, Sophie et Esmé sont surprises d’être reliées à tout le monde à présent. On n’est pas sûres de comprendre, ce qui est parfaitement cohérent avec le thème de nos existences depuis l’Institut. Découvrir toujours plus à quel point on ne sait rien et on ne comprend rien, y compris à propos de nous-mêmes. Celles que nous croyons être meurent aujourd’hui, on le sait.

La mort est la route de la vie.

Madame Darkhölme demande comment peut-on communiquer avec Père s’il est en état de mort cérébrale.

« Je reconnais l’air de famille. »

Vient-elle de nous traiter d’idiotes ? Cela n’a pas la moindre importance.

On ne sourit plus. Aucune de nous cinq. Tous nos regards sont tournés vers Père, pleins de larmes et d’incompréhension.

(On n’a jamais essayé de communiquer mentalement. L’éthique de la télépathie.)

On va passer pour hypocrite avec Madame Darkhölme. D’un autre côté, elle nous voit comme des menaces à raison mais ne saurait comprendre qu’on l’ait vue ainsi. D’un autre côté, elle a ses raisons de le penser aussi. Nous considérer hypocrites c’est être lucide sur nos cas. Après, vous n’êtes pas les seules à outrepasser l’éthique face à une menace potentielle : sinon ils n’auraient pas découvert cette particularité chez Père.

« Et je vous connais, finit-il par répondre sans perdre sa tranquillité. Vous faisiez parti des X-Men interrogés par l’Arme Plus en 83, avant le massacre. Vos deux nouvelles recrues, en revanche, non. »

De ce que Père nous a appris, après le désarmement nucléaire mondial fait par contrôle mental, des agents de l’Arme Plus s’étaient rendus à l’Institut pour trouver des réponses. Constatant la destruction de celui-ci, ils avaient pris en garde-à-vue les membres connus des X-Men pour les interroger et laissés les élèves aux soins des secours locaux. Des membres inconnus avaient donc lancé l’assaut sur la base et fait un massacre parmi ses employés.
De ce que la mémoire de Jean nous a appris, c’est la libération d’un prototype de l’Arme X, alias monsieur Howlett, qui a causé les nombreuses morts parmi le personnel. Messieurs Summers et Wagner ainsi que notre amie sont responsables de terrorisme et de haute trahison pour avoir attaqué une base intergouvernementale mais ils n’ont pas voulu causer les morts ; ils sont seulement complices de cela.

Jean a juste voulu libérer un mutant prisonnier, pas faire des morts, elle ne savait pas, insiste Céleste. On est dans le même cas qu’elle à ce compte-là, insiste Phoebe. On se calme les filles, y’a déjà assez de bordel comme ça, insiste Mindee. Langage et vous jugez quand même sacrément plus durement Helmut Zemo que les X-Men, à présent, insiste Esmé. Les X-Men ne sont pas fiables mais veulent faire ce qui est bien là où Zemo veut juste la vengeance en se persuadant que sa haine est un bien pour l’Humanité, insiste Sophie.

« Le Docteur McCoy ne vous accompagne pas, interroge Père avec une pointe de déception. Je dois avouer mon admiration. Son travail pour la CIA a été fondateur pour beaucoup de nos projets. Incluant celui qui vous intéresse. »

Sorties de nos pensées, on le fixe à nouveau toutes les cinq.

« Dites-nous la vérité, demande-t-on toutes ensemble, aussi froides que nos frêles paroles nous le permettent. S’il-vous-plait. »

Si la tranquillité reste, le visage de Père clôt ses lèvres et en abaisse les coins externes. Les intérieurs de ses sourcils remontent légèrement et se rapprochent alors que le reste s’abaisse. La tristesse est légère mais elle est là.

« Je vais le faire, confirme-t-il après quelques secondes de silence, avant de changer son expression pour quelque chose de plus neutre. D’abord, je gagne le temps que mes employés se calfeutrent dans les étages. Aucun d’entre nous ne souhaite de violence mais tout le monde s’y attend, n’est-ce pas ? »

Trois paires d’yeux se baissent pour fuir son regard alors qu’il fait un tour d’horizon. Trois paires d’épaules se baissent alors que deux visages sont surpris. Oui, on est prêtes à se battre, même entre nous.

On ne veut pas le faire mais on est prêtes à le faire. On est prêtes à le faire mais on ne veut pas le faire. Désolée… Pour une fois que vous assumez, c’est bien : je commence par qui ? On tâchera d’éviter de le faire, ça on veut tous le faire.

A gauche de Père, celle en mauve se blase tout en tournant les yeux vers celle à sa droite. Celle-ci reste aussi stoïque que les larmes, désormais silencieuses, le lui permettent. Elle tâche de sourire pour encourager les autres. Autres qui acquiescent simplement, larmes silencieuses également et malaises tremblants.

Son tour d’horizon finit, Père, écarte l’une de ses mains de son chapeau. Il avance le bras devant lui pour en tirer la manche puis amène la montre ainsi dévoilée devant son visage.

« Quatre minutes, constate-t-il simplement avant de relever les yeux et de secouer son avant-bras. Si vous voulez bien me suivre. »

D’un pas sur le côté, il désigne de sa main les doubles portes du World et celles-ci s’ouvrent. Avant qu’on ait le temps d’y réfléchir, notre trio se met en marche. Notre duo, lui, les regarde faire. Toutes, on a les poings et les gorges serrés. On sait qu’on ne va pas aimer ce qu’on va découvrir. On sait qu’on doit le découvrir.

L’accueil est comme on s’en souvient, mademoiselle Hadley en moins. La pièce est modeste, avec pour principal mobilier un bureau blanc en demi-cercle. Dessus se trouvent un ordinateur, un téléphone filaire, une imprimante, un stylo avec encrier et une dizaine de feuilles. Derrière, il y a une chaise confortable présentement vide et un panneau d’affichage à hauteur d’yeux dont les informations vont du menu de la cantine aux gestes de sécurité à conserver en toute circonstance. L’absence de contact physique avec les Armes est l’un d’eux. Les plans du bâtiment sont également présents, surplombé de la mention A1 ; le "Vous êtes ici" se trouve d’ailleurs dans la pièce ainsi dénotée. Comme sur le plan, deux portes se trouvent de part et d’autre de cet accueil. Elles sont battantes, disposent d’une fermeture électromagnétique et semblent blindées. A côté du bureau comme de chaque porte se trouvent deux boitiers d’alarme, l’un rouge et l’autre vert. Au plafond, les déverseurs anti-incendie vont par paires. L’une des portes, à droite depuis l’entrée, mène au couloir inconnu des numéros paires. L’autre porte, à gauche depuis l’entrée, mène aux numéros impairs. Ceux-ci étaient présents sur le plan qu’on a été capables de dessiner.

Père nous laisse passer, soutenant avec une légère tristesse les trois regards qu’on lui lance une à une. Son geste se maintient à l’intention de vous autres. Auprès de lui se trouve C1, en rose, tandis que de l’autre côté de la maigre haie d’honneur se tient C4, en mauve. Elles n’en mènent guère plus large mais tâchent de rester à leurs postes alors que les autres leur amènent ce sentiment de mort imminente. A contrario, elles partagent ce sentiment d’appartenance et d’être chez soi. L’Institut nous l’a-t-il jamais procuré ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyMar 28 Fév 2023 - 22:10



[MISSION] Qu'est-ce qu'un coucou ?
01/11/24 AVEC LES X-MEN & LES CUCKOOS


« Obéissez à la voix intérieure - elle nous commande de donner de nous-mêmes et d'aider les autres. Tant que nous avons la capacité de donner, nous sommes vivants. » (K. Douglas)



Je sais. Je l'ai perçu également. Voilà qui tend ses épaules d’une certaine nervosité, car la rousse ne peut s’empêcher d’en être cruellement agacée : si Charles l’avait perçu avant de mettre les roues au-dessus de ce terrain qu’on devine piégé, pourquoi ne l’a-t-il pas dit ? Il lui paraît tout bonnement invraisemblable d’omettre une telle information avant le déplacement. L’effet de surprise ne lui est guère agréable, et elle se tend davantage en comprenant que Raven est également au courant. Elle en a été informée, elle. L’impression d’être infantilisée et inconsidérée est presque douloureux, mais résonne principalement avec colère : est-ce que la confiance leur fait défaut à ce point ? Peut-être est-ce son égo qui est blessé, ou peut-être est-elle tout simplement déçue de se rendre compte qu’elle n’a pas été mise dans la confidence, mais cela lui transfère un certain sentiment d’exclusion qu’elle ne pensait jamais éprouver aux côtés de ses mentors. Au moins, maintenant, c’est chose faite.
      Mais elle n’en dit rien. Ce n’est pas pour eux qu’elle est présente, mais pour ses trois (cinq ?) amies ; alors elle se reconcentre sur la mission qui lui a été confiée par ces dernières en chassant les soulèvements irrités que son coeur avait entrepris, car ce n’est ni le lieu ni le moment pour de quelconques explications.

Prise dans le brasier de sa colère qui s’éteint peu à peu, elle n’a pas véritablement relevé le fait que le Père n’a pas le même nom de famille que ses filles, et cela ne l’offusque pas vraiment. Ses yeux ne quittent pas John Sublime, dans un regard qui mêle grande méfiance et certaine appréhension ; il a le visage de ceux qui charment pour mieux étouffer dans l’obscurité, un véritable serpent déguisé dans un costume élégant et habillé de gestes suaves. Raven est la seule à lui répondre, poussant Jean a pencher son visage sur le côté tout en fronçant légèrement ses sourcils, ses paupières se plissant sous la suspicion qui ne cesse de grandir en son coeur. Il y a autre chose.
      Les Cuckoos n’ont jamais communiqué par le biais télépathique avec leur père… La surprise transparait sur son visage, à tel point qu’elle quitte la Menace pour leur accorder un regard presque consterné. Comment est-ce possible, elles sont de véritables fouines adeptes du Télépotin ! C’est la preuve qu’elles se sentent chez elles à l’Institut. Libres d’utiliser leurs pouvoirs, libres de converser avec leurs amies sans utiliser leurs voix. Jean veut y croire. C’est un point qui est à leur avantage pour les ramener. Toutes.

Mais le Père, qui a une « particularité » d’après ses filles (elle n’aurait pas employé ce terme-ci mais passons), se remet à parler, n’apportant aucun élément susceptible de la rassurer mais, elle se sent surtout brièvement affligée des pensées accordées à son cas par les Cuckoos : non, elle n’a jamais voulu tuer qui que ce soit, mais elle a rarement eu le choix. Cependant, elle n’éprouve pas le besoin particulier de le rappeler à ses amies : elle estime, peut-être trop naïvement, que leur relation s’étend au-delà des mots et des apparences parfois disgracieuses, et qu’elles ont suffisamment lu dans la membrane de leurs esprits respectifs, qu’elles ont suffisamment partagé de sentiments, de doutes, de peurs et de secrets pour ne plus avoir besoin de convaincre l’autre(s). Peu importe ce qu’on pourra dire à leur sujet, Jean continuera de les aimer, de les chérir et de les protéger. Tendresse, force et courage quoi qu’il arrive, alors elle espère la même chose en retour. Quoi qu’il arrive.
Elle lance aux trois un regard emplit d’une certaine tendresse, alors que celles-ci supplient leur père d’admettre la vérité… Une vérité que l’on devine aussi sombre que douloureuse, mais qui est nécessaire. Ses yeux se portent ensuite sur les deux blondes qui encadrent leur père et, même si elles ne vont sûrement pas le remarquer, Jean leur adresse le même sourire en courbant la pointe de ses sourcils vers le bas, par pur élan de compassion : pour elles aussi, Tendresse, force et courage. Les deux vont probablement en avoir tout autant besoin que les trois autres… « Je vais le faire. D’abord, je gagne le temps que mes employés se calfeutrent dans les étages. Aucun d’entre nous ne souhaite de violence mais tout le monde s’y attend, n’est-ce pas ? » Dit-il alors qu’il a été le premier à braquer des canons sur elles. Culotté, le papa. « La première offensive ne viendra pas de nous. » Répond calmement la rouquine en gardant ses épaules aussi droites que sa nuque, ses yeux ne quittant pas le visage de l’homme qui ne devrait même pas se tenir debout. Si les épaules des Cuckoos se baissent, si leurs yeux rejoignent le sol, Jean se maintient stoïque : elle sait que son coeur ne comporte aucune malveillance, mais elle n’hésite pas à faire usage de la force pour protéger les siens. « Si vous voulez bien me suivre. » Non, elle ne le veut pas, mais elle n’a pas vraiment le temps de formuler la moindre réticence…

Le trio se met en marche en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, arrachant une première réaction vivace au Phoenix qui écarquille légèrement ses yeux tout en crispant ses lèvres dans un espacement nerveux, les traits figés avec effroi. Elle fait un pas en avant comme si elle voulait retenir ses amies mais… Sublime risque de considérer que c’est la première offensive ; après tout, ne veut-il pas récupérer ses filles ? Et celles-ci risquent de percevoir son geste comme une trahison les empêchant de retrouver leurs soeurs,  leur père, l’environnement familier qui est, dans leurs esprits et coeurs, synonyme de foyer. Alors, que reste-t-il comme option ? Une seule.

Un pas en avant, la rouquine lance un regard vers Raven puis vers Kali, avant de se retourner vers les Cuckoos déjà au niveau de leur père, portant un air grave au visage. Presque, hésitante. Qu’est-ce qu’elle redoute le plus ? Elle l’ignore. Son instinct lui dit de fuir sans explication, mais son coeur ne peut abandonner ses amies, et celles, elle l’espère, en devenir. Et cela constitue une raison que rien ne peut surpasser, pas même la peur ou l’inquiétude.
Ravalant sa salive, elle plisse légèrement ses paupières tout en s’avançant à son tour pour suivre les Cuckoos, non sans lancer un regard un peu austère — malgré elle, envers l’homme qui leur ouvre les portes. L’expression « le piège se referme » semble porter tout son sens en cet instant. La pièce qui se dévoile lui évoque l’entrée d’une prison, ou tout au plus d’un bâtiment professionnel. Rien de chaleureux, rien de familier. Des portes blindées, un panneau d’affichage, un plan du site et de curieux boîtiers d’alarmes sur un bureau quelconque, qui retiennent son attention quelques secondes. C’est une usine nucléaire, cet endroit ? Loin de relâcher sa méfiance, la rousse garde leur hôte bien étrange à l’oeil : les réponses devaient être obtenues une fois à l’intérieur, elles y sont. Est-ce qu’il va devenir sa parole ?
Maintenant qu’elles sont à l’intérieur, Jean veille à rester physiquement proche de Raven, sans toutefois perdre Kali de vue si celle-ci décide de se tenir à distance. Une question, à présent, se pose, et elle la formule dans son esprit pour tenter d’obtenir une réponse : peut-elle toujours percevoir Charles ?



THE FIRE FINDS A HOME IN ME clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyMer 1 Mar 2023 - 18:16

Qu'est ce qu'un coucou ?

"Mademoiselles, vous êtes toutes reliées télépathiquement, s'il vous prend l'envie de discuter. Néanmoins, je tiens à préciser que ces interactions télépathiques ne devront pas aller plus loin que de la simple communication volontaire, pour le bien de toutes. "

Merci Charles. Lui seul pouvait comprendre à quel point c’était extrêmement dur pour moi de les laisser avoir accès à mon esprit après ce qu’elles avaient fait. Et oui, malheureusement pour elle je n’oubliais pas et j’étais légèrement rancunière. Un tout petit peu … Cette précision de Charles me rassura au moins sur le point que mes souvenirs seraient très certainement en sécurité. Du moins je l’espérais.

Kali elle, je la sentais ailleurs, dans un autre monde, peut-être aurions nous mieux fait de ne pas l’emmener avec nous. Elle vivait son premier chagrin d’amour et je savais que ce n’était pas facile, surtout lorsqu’on était une adolescente. La jeunesse avait le mal à faire la part des choses, et même pour les adultes … Ce n’était pas toujours évident. Ce qui était sur c’est que j’étais affreusement mal placée pour la juger.

Des larmes, suite à mon intervention. Je ne pensais pas les avoir blessé en disant seulement que les plus jeunes ressemblaient plus à leur mère que les plus âgées. Pour une fois que j’avais voulu être gentille !

Et voilà que je me prenais un retour de bâton. L’éthique de la télépathie ? Non mais je rêve ! Quelle belle bande de menteuses ! Violer mon cerveau en profondeur ne les avait absolument pas dérangé aux trois copier-coller ! Cependant, je dois rester professionnelle et ne rien montrer de ce que je ressens concernant son commentaire même si ce n’est pas l’envie qui me manque de dire ce que je pense.

Une remarque sur Hank. Mes yeux se plissent légèrement, mais je ne préfère pas rebondir sur la remarque en donnant le minimum requis pour ne pas paraitre impoli en éludant volontairement certaines parties du discours de John Sublime.

- C’est un scientifique brillant. Je suis d’accord avec vous.

Je faisais de gros efforts là non ? Visiblement en tout cas c’était trop pour les poussinettes qui elles, ne tenaient plus. Elles semblaient presque désespérées. Avant que je ne puisse répliquer, Jean prend la parole ce qui me surprend. Je hausse juste un sourcil, mais ne l’interrompt pas. Elle reprend le lead. Comme si je n’étais qu’une illusion de commandement et que c’était elle qui gérait le groupe. Parfait. Cela me va, je n’en prends pas ombrage. Je sais qu’elle est particulièrement attachées aux blondes … Pour mon plus grand désespoir… Mais c’est une autre histoire.

Elle s’avance, se tourne vers nous et répond à l’invitation du père de famille indigne. Je lui emboite le pas, non sans me dire intérieurement que nous pénétrons dans la gueule du loup. Je lance un message télépathique, rappelant à nouveau « Ne vous laissez jamais toucher par Sublime. Jamais. Il est beaucoup plus dangereux qu’il parait ».

Je franchis les portes suivant Jean, et suivit je l’espère par Kali. Le fait que John soit dos à nous me permet d’enregistrer la moindre information de la pièce dans laquelle nous sommes et le trajet. Tout est transmis télépathiquement à Charles resté dans le jet.

- Où allons-nous ?

Demandais-je d’une voix neutre totalement dépourvue d’émotions, et certainement pas de la peur.
lumos maxima


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"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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The Fallen Mutant
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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptySam 4 Mar 2023 - 3:53



Qu'est-ce qu'un Coucou ?
ft. Stepford Cuckoos & Raven & Jean & Charles




Raven avait décidé d'être l'interlocutrice principale du père des Cuckoos. Tant mieux. Elle ne se voyait clairement pas donner le change et Jean risquait d'être un peu trop émotive sous pression. Ce qui n'était pas un défaut, en soi - mais ici, ça l'était. Elle ne savait pas quoi penser en revanche du fait que Sublime était en état de mort cérébrale. Etait-il lui aussi un mutant ? Quelque chose d'autre ? L'homme déjà mystérieux venait d'ajouter un autre point d'interrogation à son maigre dossier.

Le massacre de 83 ? Elle avait manifestement raté un morceau plutôt important de l'histoire de l'Arme Plus et apparemment des X-Men. La remarque de Sublime à son égard fut perçue, bien qu'elle ne voyait pas l'intérêt de nier son implication dans le groupe - cela augmentait ses chances que ce dernier la considère comme étant une menace potentielle. Une réduction des chances de conflit direct au prix d'une erreur dans son affiliation lui allait très bien. Mais il y avait également un autre élément qui la fit réagir. Jean. Pourquoi n'était-elle pas comptée comme visage connu ? Il lui semblait pourtant qu'elle était une figure assez active des X-men. Ce serait des questions pour plus tard. Potentiellement.

Hank ? Hank McCoy avait travaillé pour la CIA ? Et était potentiellement une source indirecte pour les Cuckoos ? Elle était officiellement perdue. Plutôt que de se laisser submerger par des questions sans fin, Kali préféra se concentrer sur Sublime et sa réaction à la demande des cinq sœurs. Etait-ce de la tristesse ? Elle n'en était pas sûre.

Le fait que Sublime soit sorti pour permettre à ses employés de se calfeutrer la surprit... agréablement. C'était donc là où s'arrêtait la comparaison avec un cadre de Hydra.

Ainsi, elle hocha la tête aux propos de Jean. Exercer une quelconque violence maintenant n'aurait pas eu de sens, de toute façon. La coopération du père ne pouvait qu'aider les filles. Ce fut donc avec indifférence qu'elle lui rendit son regard, à défaut de pouvoir montrer un semblant de cordialité.

Une nouvelle communication mentale se fit. Raven. Pour l'avertir d'éviter tout contact physique avec sublime. L'avertissement n'était pas vraiment nécessaire pour la jeune mutante qui se doutait que l'homme en face d'elle cachait potentiellement un jeu très dangereux, mais elle l'apprécia néanmoins.

Puis vint la proposition. Et la décision. Les Cuckoos suivirent leur père sans hésiter, attirées par la promesse de pouvoir apprendre la vérité. Tant mieux. C'était tout de même la deuxième raison pour laquelle elles étaient venues. Sans hésiter, elle emboîta le pas à Raven à l'intérieur du World pour suivre le cortège, regardant brièvement Sublime, avant de rabattre son regard sur le sol pour ne pas regarder les deux plus jeunes sœurs, dont la simple proximité lui était douloureuse.

Elle devait rester concentrée sur la raison de sa venue. Alors, dès lors qu'elle passa le pas de la porte, Kali commença à cartographier les lieux, comparant mentalement les pièces visitées au plan que lui avait montré les Cuckoos un peu plus tôt. Tout changement pouvait être crucial. Le système de sécurité, bien que développé, lui sembla... laxiste. Si l'endroit était voué à contenir plusieurs "Armes" comme le suggérait le surnom des cinq sœurs, Kali se serait attendue à un personnel armé non-caché bien plus important et à un système de sécurité bien plus avancé et ce, dès l'accueil. Ce qui, pour elle, n'avait qu'une seule explication - le système était lui aussi caché ou si évident qu'il en devenait insoupçonnable.




-
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I need relief, this weakness carries on
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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptySam 11 Mar 2023 - 17:27



Qu'est-ce qu'un coucou ?


Les sœurs Cuckoos, Jean, Raven, Kali et Charles


La réponse des Cuckoos intrigua le professeur. Elles n'avaient jamais essayé de lire l'esprit de leur Père. Malgré leur curiosité connue. Mais au-delà de cette étonnante réponse, cela signifiait qu'elles apprenaient à l'instant la particularité de John Sublime. Et elles n'en semblaient pas particulièrement heurtées. Certes, le fait de revenir ici, en quête d'une vérité certainement douloureuse, les bouleversait. Mais Charles redoutait qu'il y ait autre chose. Il s'adressa donc à sa sœur, considérant qu'elle était la plus à même d'agir s'il le fallait :

« Raven, l'absence de réaction des Cuckoos vis-à-vis de l'état anormal de leur père m'inquiète. Je crains que s'il devient une menace à neutraliser, elles ne prennent sa défense et se retournent contre vous. »

Dans le même temps, l'échange oral entre Raven et Sublime se poursuivait. Ainsi, il la reconnaissait. Était-il présent déjà à l'époque, ou avait-il lu des rapports ? Il était surprenant que Jean ne lui soit pas familière, puisqu'elle était également présente dans le complexe de l'arme X à l'époque. Sa remarque sur Hank prouvait une nouvelle fois qu'il avait bien étudié les X-Men. Charles n'aimait guère la façon dont il en parlait, et nota le professionnalisme de Raven qui se retint de toute réplique mauvaise. Sublime se dit ensuite prêt à dire la vérité à ses filles, comme elles le lui demandaient, ajoutant une précision sur la sécurité de ses hommes. A l'évidence, il ne faisait pas confiance à ses invités. Jean tâcha de le rassurer sur ce point, même si le professeur doutait que ce soit efficace.

Il était temps pour la petite troupe de se jeter dans la gueule du loup. Les trois sœurs ouvrirent la marche. Jean hésita alors que la peur montait en elle, craignant de perdre ses amies si elles entraient dans le complexe, puis se décida à les suivre. C'était la seule chose à faire, malheureusement. Raven suivit aussi, non sans signaler à tout le monde qu'il fallait absolument éviter tout contact physique avec Sublime et qu'il était plus dangereux qu'il n'y paraissait. Les sœurs réagiraient-elles à cette remarque, cette fois ? Enfin, Kali leur emboita le pas, sans hésiter. Elle aurait sans doute de nombreuses questions à poser par la suite, et Charles lui répondrait dans la mesure du possible, mais chaque chose en son temps. Il était heureux qu'elle soit entraînée à faire la part des choses, à laisser ses émotions de côté pour se concentrer sur ses objectifs.

Le professeur entra avec elles, psychiquement, observant des lieux qu'il avait déjà explorés par la pensée précédemment. Il sourit en constatant que Raven prenait la peine de lui transmettre tout ce qu'elle voyait. Ce n'était pas nécessaire en soi, mais l'intention était touchante. Quant à Jean, elle lui demanda s'il pouvait encore les percevoir. Il s'adressa donc aux huit demoiselles pour les rassurer sur son implication dans ce voyage :


« Je suis avec vous. »

Il leur avait déjà dit ces mots alors qu'elles s'apprêtaient à descendre du jet. Il ne voulait rien dire de plus pour le moment, ne souhaitant pas les influencer d'une quelconque manière.

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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyLun 13 Mar 2023 - 11:01




Qu’est-ce qu’un coucou ?

La réponse de Mystique est courte, allant dans le sens de Père pour clore le sujet de discussion. Céleste ne peut s’empêcher de confirmer que monsieur McCoy est effectivement un scientifique brillant, même si personne ne lui demande son avis ; quand bien même on le partage toutes.

Phénix déclare que la première offensive ne viendra pas des X-Men. Cela ramène un instant nos regards à elle. Même si cette décision revient à Mystique et qu’elle pourrait être remise en question, elle fait plaisir à entendre. Père, lui, acquiesce doucement avec méfiance. Raven, elle, ne dit rien et ne laisse rien transparaitre. Kali se concentre. Quand au Professeur, on l’ignore. Malgré cinq visages, on n’en a aucun pour le regarder.

Puis on s’avance vers notre monde.

Céleste voudrait partir, elle qui ne voulait déjà pas être là. Phoebe voudrait protéger, elle qui ne savait déjà guère le faire avant de venir. Mindee veut découvrir, elle qui espère retrouver la légèreté de son existence après cela. Esmé fait la liste de nos imaginaires sur la situation, elle qui n’a pas eu ses questions jusqu’à aujourd’hui. Sophie encourage tout le monde, sauf Esmé, à tenir le coup ; à se rappeler les sourires et les souvenirs.

(Ne vous laissez jamais toucher par Sublime. Jamais. Il est beaucoup plus dangereux qu’il parait.)

(Bien reçu.)

L’ordre est bien reçu, à défaut d’être bien pris. Nous sommes tous, ici, plus dangereux qu’il n’y parait. Tous des armes potentielles, capables de tuer et l’ayant déjà fait. Tous des soldats potentiels, plus ou moins entrainés et capables d’obéir aux ordres avec plus ou moins de questions. Nos questions, ici, sont simplement "à quel point ?". Père serait-il capable de nous faire du mal ? Ne nous en a-t-il pas déjà fait, indirectement, avec les mensonges ? Quelles étaient les raisons pour ceux-ci ? Nous donner l’espoir ? A quel point est-il dangereux ? Il nous semble improbable de pouvoir l’être plus que le Phénix et le Professeur dans leurs domaines respectifs. Si Jean le voulait, elle raserait cet endroit en quelques instants. Si Charles le voulait, il contrôlerait tous les esprits à l’exception de celui de Père, en quelques instants. Ne sommes-nous pas des quantités négligeables à l’ombre de tels géants ?

« Où allons-nous, demande Mystique, professionnelle.

- Au second sous-sol, répond calmement Père, dont la position est entre elle et nous puisqu’il lui tourne le dos ; Sophie et Esmé restant entre lui et les autres, pour sa protection. Là où… vous êtes nées, les filles. »

Les trois au-devant s’arrêtent pour se retourner vers lui. Les deux à ses côtés tournent également leurs visages vers lui. Une expression sur cinq visages. Joie et peur s’accroissent encore. Se disputent. On est de retour chez nous mais l’on va découvrir la vérité sur nous. Sur lui. Céleste ne veut pas. Phoebe ne sait pas. Mindee veut. Esmé veut. Sophie ne sait pas.

On laisse Père passer. Guider.

Désormais qu’on est derrière lui, toutes, on est également avec Jean et Kali. Avec Raven, aussi.

(Je suis avec vous.)

Vous êtes avec nous.

Vous êtes avec nous alors que Père nous mène vers le couloir de gauche.

Vous êtes avec nous alors que l’on franchie les pièces A3, l’intendance, et A5, le bureau de garde avec fenêtre sur l’extérieur. On n’a jamais trop été dans ces pièces, pour ne pas dire qu’on n’y avait pas notre place.

Vous êtes avec nous alors que l’on franchie A7, la salle de jeu, et A9, la salle de bain avec toilettes. On a toujours eu nos places dans ces espaces, puisqu’ils étaient conçus pour nous. De bons souvenirs, toujours encadrés d’hommes en arme ; à l’exception notable de la salle de bain, où ils attendaient dehors à la demande de Père et à leur désapprobation.

Vous êtes avec nous alors que l’on franchie A11, la cantine, et A13, l’infirmerie. Là encore, ces pièces nous rappellent de bons souvenirs malgré la teinte de la peur des révélations du jour. La cantine était aussi calme et surveillée que la bibliothèque mais on y mangeait bien. L’infirmerie était là pour les bobos et quelques envies de dormir d’Esmé lorsqu’elle était suffisamment convaincante en faisant semblant d’en avoir.

Vous êtes avec nous lorsqu’on franchie A15, un nouveau bureau de sécurité capable de contenir plus d’une dizaine de personnes avec leur matériel, et A17, la salle d’atelier avec ses nombreuses bibliothèques. L’une des trois salles où l’on a passé le plus de temps, avec notre chambre et le local sportif. L’une des salles où l’on a les meilleurs souvenirs, puisqu’on aimait apprendre. On se souvient avoir lu cinq fois tous les livres présents sur les étagères. En amener de nouveau était un cadeau régulier, récompensant notre bon comportement. Beaucoup de savoirs mais aussi quelques histoires. De quoi cultiver nos curiosités. De quoi gossiper sur les aventures d’héros fictifs.

Vous êtes avec nous lorsqu’on franchie les deux A19, le local sportif. Il prend deux salles, l’une vers l’extérieure et l’autre vers l’intérieur du World. L’une, naturellement éclairée, avec stand de tirs et course d’obstacle. L’autre, artificiellement éclairée, avec tapis de course et d’entrainements martiaux. Beaucoup de bons souvenirs là encore, surtout pour Phoebe et Esmé qui pouvaient taper les autres dans les règles et pour Céleste et Sophie qui pouvaient regarder les deux premières se taper dessus.

Vous êtes avec nous lorsqu’on arrive devant A21, un nouveau poste de garde, et la large cage d’escalier.

Tout est blanc. Tout est éclairé au néon. Tout est sécurisant. Hospitalier, au sens premier du terme. On a grandi ici. Le décor n’est pas surchargé, il est épuré. Certains pourraient dire qu’il manque de décoration. La décoration est celle de nos souvenirs, dont vous avez presque tous pu voir des fenêtres par nos dessins avant même de voir les portes laissées ouvertes par la précipitation de la mise en sureté. Les touches de couleur, régulièrement présentes, sont celles des deux déclencheurs d’alerte. L’une est rouge. L’autre est bleue.

Une marche après l’autre, Père descend. Une marche après l’autre, on le suit. Sauf dans les angles, descendre à cinq de front ne pose pas de problème. On est deux puis trois. On regarde nos pieds. Chaque marche sur laquelle on en pose un. On a fait tant de fois ce trajet. Jamais avec cette peur.

Le premier sous-sol nous voit nous arrêter. A cinq, on regarde un instant le couloir sur lequel donne notre escalier et l’ascenseur qui se trouve à son côté. Le couloir est large mais également court. Deux bureaux de sécurité comme les précédents, un sur chaque mur, puis une double porte blindée. On prend une inspiration alors qu’on se souvient de notre chambre. Nos lits, à toutes les cinq, sont encore là. Sophie et Esmé n’ont pas voulu les enlever par espoir qu’on reviendrait. On culpabilise de n'avoir que trois lits dans notre chambre à l’Institut, comme si on les avait oubliées.

Vous étiez mortes, larmoie Céleste. Vous étiez mortes, larmoie Phoebe. Vous étiez mortes, larmoie Mindee. Y’a de l’écho, larmoie Esmé. On va mieux, tâche de sourire Sophie.

La porte est close. On n’avait jamais su, et nos deux plus jeunes ne s’étaient jamais rendu compte, à quel point cette porte en dit long sur notre monde. On savait qu’elle était là pour protéger les autres de nous, si jamais on perdait le contrôle de nos pouvoirs ou qu’on voulait les utiliser à mauvais escient, mais on pensait que tout le monde avait cela chez lui. On avait la chance de ne pas être des bombes à retardement car nos pouvoirs avaient déjà émergés et qu’on nous aidait à les maîtriser, chose limitant le risque de dommages involontaires inhérents à tout mutant, mais on pensait sincèrement cet isolement nécessaire à éviter tout danger. L’Institut n’a pas de telles mesures et pourtant il n’a guère de morts, même si les dégâts faits par ses pensionnaires arrivent avant leur intégration et non pendant celle-ci. Jamais les agents de sécurité ne nous ont fait confiance comme les membres de l’Institut nous l’on fait. Jamais on n’a trahi les agents de sécurité comme on l’a fait à l’Institut. Madame Darkhölme a raison : on ne mérite pas d’être à l’Institut. On ne mérite pas la confiance.

Nos paupières se closent. On se souvient des utilisations de nos pouvoirs pour savoir ce qu’il y avait dans les autres chambres. La chambre XI a toujours été vide, aussi longtemps que l’on s’en souvienne. La chambre XII, elle, est le lieu de repos d’un unique individu. Lorsqu’il n’agit pas, il dort. Enfin, c’est notre théorie. Contrairement à Père, on a essayé d’entrer en contact. Il n’a plus d’esprit. Mort cérébrale, lui aussi. Pourquoi n’y a-t-on pas pensé avant ? La chambre XIII, face à la nôtre, est celle d’une unique personne mais de trois personnalités. Il a une cagoule permettant de se protéger de la télépathie et la porte souvent. Notre tentative de discuter avec Charlie, Cluster et Jean-Philippe lorsque l’on était petites nous a valu qu’ils nous dénoncent et qu’on ait le collier anti-pouvoirs pour une journée entière. On n’a jamais retenté. Enfin, la dernière chambre occupée est la XV. Elle n’a pas toujours été ainsi. On se souvient d’une époque où elle était aussi vide que les cinq suivantes. Si l’on sait que la personne qui se trouve à l’intérieure est un cyborg, partiellement humain et partiellement machine, on n’a jamais essayé de la contacter.

Quatre secondes.

On est restées immobiles quatre secondes.

On rouvre les yeux.

On renifle.

On reprend la marche.

On reprend les marches.

Un nouvel étage. Un seul. Vers là où l’on n’a jamais pu explorer télépathiquement. Le matériau nous en empêche. A moins qu’il s’agisse d’un champ énergétique. On ne sait pas. On n’a jamais su. On est nées dans les ténèbres. On y revient pour mourir.

On se souvient de l’allégorie du coucou, prêt à sauter de son nid mais n’osant le faire. On se souvient de la manipulation mentale de Jean pour qu’il s’envole. On se souvient de cette transformation en phénix de givre. Frost Phoenix. On ne prendra pas le surnom mais on prend l’allégorie. On prend nos mains. A trois. A cinq.

Celle en mauve est toute à droite d’entre nous. Celle en bleu est au centre droit, à présent. Celle en rouge est au centre, toujours. Celle en vert au centre gauche et celle en rose à gauche. On se tient toutes les mains alors qu’on marche toutes d’un même pas, mal assuré, vers ce qu’on est venu chercher.

Père nous attend à la porte blindée qui clos le bas des escaliers. Ses sourcils sont remontés. Ses paupières légèrement abaissées. Ses coins de lèvres complètement abaissés et étirés. Sa mâchoire serrée. Il se détourne de nous.

Il pose une main contre un scanner digital.
Il approche son visage d’un scanner rétinien.

« John Sublime. »

La porte se déverrouille et commence à s’ouvrir, deux pans coulissant sur les côtés alors que l’étanchéité télépathique est rompue. Si l’absence de lumière implique qu’on ne voit que de ténèbres, l’Esprit-Ruche s’étend dans ce qu’un scan télépathique révèlera tout aussi aisément.

On frissonne et on tremble face à l’immensité. L’abîme est là. Devant nous. Il s’est échappé de nous, finalement.

« C’est… nous, hoquette-t-on à l’unisson… des centaines… de nous… »




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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyMar 14 Mar 2023 - 14:32



[MISSION] Qu'est-ce qu'un coucou ?
01/11/24 AVEC LES X-MEN & LES CUCKOOS


« Obéissez à la voix intérieure - elle nous commande de donner de nous-mêmes et d'aider les autres. Tant que nous avons la capacité de donner, nous sommes vivants. » (K. Douglas)



« Ne vous laissez jamais toucher par Sublime. Jamais. Il est beaucoup plus dangereux qu’il parait. » Les paroles de Raven lui provoquent deux sentiments opposés : la chaleur et le réconfort d’une voix familière et apaisante, mais le ton grave, révélateur d’une menace sous-jacente, ne peut que la faire frémir quelques secondes. Qu’est-ce qu’il pourrait se passer si, par malheur, elle venait à être en contact avec ce dernier ? Peut-être, est-il préférable de ne pas demander, de ne pas savoir, de ne pas l’envisager.

Prenant une fine inspiration, la rousse balaye la vaste salle d’un regard méfiant, sans s’éloigner de ses alliées. Avec regret, elle constate que les trois blondes sont loin d’elle… Trop loin. Mais difficile de rompre la distance sans risquer de trop s’éloigner des autres, et sans trop se rapprocher de John Sublime, alors Jean reste à sa place, laissant Raven demander leur destination : second sous-sol. Là où les Cuckoos sont nées. Elles sont toutes partagées entre la peur et le ravissement, mais Jean ne partage pas vraiment la seconde. Visage fermé, sur ses gardes, elle emboite le pas à Raven, se maintenant à ses côtés au cas où. Cette pensée, cette hypothèse de menace grandissante, ne la quitte pas.
John donne la cadence et montre le chemin, et même si Jean entend la voix de son père qui résonne dans sa tête, elle ne se sent pas vraiment rassurée pour autant. Là où ils vont, Charles ne pourra rien pour les sauver….

Tous avancent, et Jean ne prononce pas un seul mot sur le chemin : elle ne peut empêcher son regard de vagabonder ici et là lorsque quelque chose attire son attention mais, rien de bien rassurant. Elle ressent la présence d’autres personnes — lorsqu’ils ne sont pas immunisés contre la télépathie, et ne peut s’empêcher de les percevoir comme une menace. Peut-être, à tord… Logan pouvait, à juste titre, être considéré comme une menace mais elle l’a libéré. Pas seulement par compasse mais, le temps lui a donné raison puisque ce dernier est présentement professeur à l’Institut mais… Son instinct lui conseille de laisser ces menaces à l’abri.

Gardant ses pensées pour elle, ils arrivent enfin à ce qui semble être leur destination finale, car la marche s’interrompt. Pendant que leur hôte s’emploie à prouver son identifié pour défaire la sécurité des lieux, Jean tourne un regard attendri vers les cinq soeurs qui, courageuses, se prennent la main pour faire face à leur destin ou, plutôt, aux vérités de leur passé. Un léger sourire étire le coin de sa lèvre, mais il subsiste un soupçon d’inquiétude bien trop profond pour que le sourire soit plus prononcé alors, elle les suit du regard quelques secondes, avant que la porte se déverrouille, dévoilant… L’obscurité.
Au premier regard, du moins, c’est ce qu’elle se dit. Instinctivement, elle fronce ses paupières tout en laissant lui une étincelle dorée dans son regard, tandis qu’elle use de sa télépathie pour voir au-delà l’obscurité et alors… Son sourire s’éteint. Les sourcils se haussent puis se froncent, et ses yeux s’écarquillent. Qu’est-ce que tout cela veut dire ?  Les esprits derrière le temps d’ombre semblent endormis, mais elle ne voit pas en quoi ceci apporte des réponses aux questions des Cuckoos. De son point de vue, ça rajoute même des interrogations et, si Charles ne l’avait pas aussi bien élevée, il est fort probable qu’elle aurait prononcé un juron en cet instant mais, rien ne sort de sa bouche. Dans la même posture droite, les paupières légèrement plissé pour combattre l’obscurité, les sourcils froncés et la bouche entrouverte, elle semble attendre une explication car…

C’est tout bonnement incroyable…

Et maintenant ?



THE FIRE FINDS A HOME IN ME clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyVen 17 Mar 2023 - 18:00

Qu'est ce qu'un coucou ?

Le trajet vers le fameux deuxième sous-sol ne m’inspire rien de bon. Je n’aime pas cela. Mais je ne dis rien. Je ne laisse rien transparaitre, même si mes yeux examinent le moindre détail qu’il est permis d’observer et que je ne cesse pas ma transmission de pensée avec Charles, comme si il avait mes yeux. Cela me rappelle les jeux que nous faisions lorsque nous étions enfants et que ce dernier trichait pendant nos parties de cache cache pour me trouver plus vite.

Rien ne m’échappe, du moins je l’espère et je cartographie mentalement les lieux. J’observe, j’analyse, en silence, même si en mon fort intérieur j’ai l’impression de plonger droit dans la gueule du loup. Kali sent-elle aussi le danger ? me demandais-je.

Et … Une salle, obscure, qui finit par s’allumer, rangées par rangées, dans un claquement significatif.

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Burn them all. Burn them all. Burn them all. Cette phrase tourne en boucle dans ma tête depuis que mon regard s’est posé sur toutes ces têtes blondes exactement semblables. Une, deux, trois … C’était déjà beaucoup. Quatre, cinq …. Encore plus. Mais des centaines.

Les bruler. Toutes. Je ne vois qu’une seule solution. Profiter du fait qu’elles soient en espèce de sommeil pour déclencher la fureur du Phoenix et tout détruire. Toutes les détruires. Des pensées, ces pensées tournent en boucle dans ma tête et je n’arrive plus à faire la part des choses.

Extérieurement seule une vague surprise sur mon visage, mais intérieurement c’est un torrent d’émotions que doit certainement se prendre Charles en pleine vague. Je vais avoir besoin de lui, il va devoir me calmer avant que je ne craque et que je ne parvienne plus à garder ce masque de neutralité que j’aborde.

Dracarys.

Oh si seulement je pouvais me transformer moi aussi en Daenerys Targahrien, comme l’agente du S.H.I.E.L.D d’hier à la soirée costumée de Lucy. Si seulement je pouvais donner cet ordre et qu’elles brulent. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et celui des bébés aussi, je le sens. Discrètement je pose une main sur mon ventre, comme si je tachais de les calmer. Echec.

Il faut que je fasse quelque chose où bien je vais céder à une crise de panique et mon utilité, déjà fort limitée risque encore de régresser. Je me mets alors en mouvement, une fois les dernières rangées de lumière allumée pour circuler entre les corps. Cela ma calmera peut-être. Charles. Aide moi. Calme moi.

Rien que l’idée de savoir que j’étais cernée par des centaines peut-être plus de violeuses de cerveau me pétrifiait. Ne montre pas ta peur Raven. Ne leur laisse pas savoir que tu as peur. Sage mantra. Mais difficile à mettre en place. Tendant une main, je me permis de toucher une des photocopies endormies juste histoire de voir.

- Elles sont opérationnelles ? Pourquoi en faire autant ? Cinq. C’est déjà bien suffisant non ?

Victoire ! J’avais réussi à parler sans que ma voix ne tremble une seule seconde. Mais un rapide coup d’œil en direction de Jean, m’assurant d’avoir capté son regard, et ignorant si Charles est toujours avec nous, je lui indique de venir dans ma tête, sans un mot, peut-être qu’elle aussi ne sera pas de trop pour me calmer.

Mon indifférence manifeste allait certainement faire mal à beaucoup ici présents mais je m’en moquais complètement, je n’étais pas ici pour jouer à la gentille. J’avais une mission trouver des réponses, et je commençais par poser des questions me doutant que les « Poussinettes » ou je ne sais plus trop quoi, aurait du mal à s’exprimer.
lumos maxima


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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyLun 20 Mar 2023 - 2:56



Qu'est-ce qu'un Coucou ?
ft. Stepford Cuckoos & Raven & Jean & Charles




En plus de cartographier chaque lieu traversé, Kali tenta de les graver dans son esprit - elle ne savait pas pourquoi, mais l'information lui semblait importante. Peut-être était-ce de l'optimisme. Ou du désespoir. Elle ferait la part des choses une autre fois.

Le décor était en tout cas très similaire à celui dans lequel elle a été entrainée. Pas exactement. C'était comme si on avait repris le minimalisme de Lanciano pour ajouter un semblant de vie. Pour que des humains puissent grandir en ces lieux. Elle ne jalousait pourtant pas les Cuckoos - le World restait une prison à ses yeux, même si elle aurait probablement tué pour un livre chez l'hydre.

La remarque du professeur interrompit brièvement ses pensées. La jeune mutante ne prit pas l'affirmation pour elle, n'ayant pas spécialement besoin d'une présence réconfortante - elle était un peu trop au fond du gouffre en général et à l'instant T, elle n'en avait aucune utilité. Ses compagnes, par contre...

Kali se hasarda à scruter les visages de celles qui l'entouraient, tentant de déterminer les émotions qui pouvaient bien les traverser. Les Cuckoos - Sophie et Esmé exclues - semblaient ne pas avoir quitté l'état de détresse qu'elles arboraient depuis leur réunion avec leurs sœurs. Rien de plus normal. Jean semblait sur le qui-vive, observant les lieux alentours comme si un autre Sublime allait sortir de derrière une bibliothèque. Raven... son expression était indéchiffrable, mais le mouvement de ses yeux semblait indiquer qu'elle faisait également une carte mentale des lieux. Une très bonne idée.

Les Cuckoos s'arrêtèrent, les yeux fermés. Elle en fit évidemment de même, se demandant si elle devait leur dire quelque chose. Mais la réflexion interne qu'elles devaient avoir ne dura, comme d'habitude, guère longtemps. Le reniflement l'inquiéta, comme un agent s'inquiète des capacités de l'autre à mener sa mission.

Ne leur emboitant pas immédiatement le pas, elle se concentra pour tenter d'arracher un peu de chaleur au trou noir dans sa poitrine pour mieux la mettre dans la pensée qu'elle envoya dans le canal télépathique commun.

"Ça va aller."

Le sous-entendu était clair - en tout cas pour elle. Les deux soeurs pouvaient épauler le trio mentalement et Jean, Raven, Charles et elle étaient là pour faire de même et les aider à mener à bien leur mission.

Un goût amer en bouche, comme si ces trois mots lui avait coûté, elle repartit de plus belle, reprenant sa position dans le groupe. L'escalier lui parut long, alors que toutes descendaient en territoire inconnu. A la fin du voyage se trouvait une porte, à côté de laquelle Sublime attendait. Kali ne parvenait pas à saisir exactement ce que signifiait l'expression de son visage, mais quelque chose lui disait que ce n'était guère un sentiment heureux - il ne semblait pas vraiment vouloir être là.

Ce ne fut que lorsque les portes s'ouvrirent que Kali comprit pourquoi. Sa vision n'avait pas besoin de s'ajuster. Ses yeux semblèrent s'allumer dans le noir - ce qui n'était qu'une impression puisque c'était l'obscurité qui révélait cette lueur - alors que sous ses yeux, des centaines de Cuckoos apparurent.

Kali, pourtant sur ces gardes, ne put s'empêcher de faire deux pas en avant. Son visage exprimait un mélange de stupéfaction et de fascination. Elle avait entendu parler de clonage, mais à une telle échelle ? Jamais. Le résultat ne semblait pas parfait, puisque toutes semblaient souffrir d'une atrophie musculaire grave. Était-ce là le fruit d'une vie passée en stase ?

Deux réflexions simultanées interrompirent brutalement ses pensées.

La première fut celle des Cuckoos qui découvraient mentalement le "spectacle". Elle ne savait pas si celles-ci étaient transies de surprise ou de douleur, mais la révélation ne les laissait évidemment pas de marbre. Ce qui fit que la remarque de Raven lui fit tirer une grimace. La question était bonne, en soi. Néanmoins, elle estimait qu'il aurait peut-être fallu la poser quand le quintet n'était pas là ou le formuler de façon moins... insultante ? Déshumanisante, c'était probablement le mot.

Tournant le dos aux Cuckoos éprouvettes, elle se tourna vers celles qu'elle avait accompagné. C'était la vérité qu'elles avaient voulu apprendre. Ou du moins une partie. Que feraient-elles avec celle-ci ?




-
I need relief, a failure's coming on
Just breathe in deep, it's taking far too long
I need relief, this weakness carries on
Please be a dream, or was it all along?
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MessageSujet: Re: [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? [Terminé] [Mission] Qu'est-ce qu'un coucou ? - Page 3 EmptyDim 2 Avr 2023 - 0:51



Qu'est-ce qu'un coucou ?


Les sœurs Cuckoos, Jean, Raven, Kali et Charles


Les sœurs ne réagirent pas beaucoup plus à la nouvelle remarque de Raven concernant leur Père. Elles ne formulèrent qu'une réponse concise, sans opinion, sans émotion, une réponse de soldat. Dans le X-Jet, le professeur fronça davantage les sourcils. Puis il s'autorisa une rapide lecture des pensées des Cuckoos. Après tout, lorsqu'il avait annoncé que l'usage de la télépathie ne devrait servir qu'à communiquer, il ne s'était pas inclus lui-même dans l'accord. Personne ne semblait avoir remarqué cette subtilité, mais elle était bien là.

Les Cuckoos s'interrogeaient sur la dangerosité de leur Père vis-à-vis d'elles. Leur ferait-il du mal ? Elles ne semblaient pas pouvoir le croire, et pourtant, elles admettaient à demi-pensée qu'il l'avait déjà fait. Cela dit, leur raisonnement n'était pas dénué de sens : tous les mutants présents ici étaient "plus dangereux qu'ils n'en avaient l'air", Jean et Charles en premier lieu. Ils avaient tous deux de puissants pouvoirs, certes. Mais ils n'avaient pas la volonté de nuire. Ils étaient là pour accompagner les sœurs, pour les aider dans leur construction personnelle, quand bien même les réponses apportées allaient être déplaisantes. Charles était également là pour protéger sa sœur, celle qu'il considérait presque comme sa fille, et son élève. S'il y avait un choix à faire, il se porterait sur elles et non sur les Cuckoos, et il en était désolé.

Charles était avec elles… mais pour combien de temps ? Sublime annonça qu'ils allaient se rendre au second sous-sol. C'était malheureusement à prévoir. La seule zone du complexe hermétique à la télépathie. La zone qui contenait les réponses. Là où les Cuckoos étaient "nées". Probablement une sorte de laboratoire, puisqu'elles avaient été conçues artificiellement, bien que Charles ne sache pas comment. Mais il allait bientôt le savoir. Ils allaient tous le savoir. Les sœurs pourraient-elles supporter cette révélation ? Leur artificialité était un sujet on ne peut plus sensible pour elles.

La petite troupe avança dans un complexe déserté. Le cheminement se fit en silence, la tension montant à mesure qu'ils descendaient. Les sœurs s'arrêtèrent brièvement devant une porte, que Charles savait être celle de leur chambre. Ces lieux étaient si froids… fonctionnels, avec un équipement de pointe, certes, mais dénués de chaleur, de vie, d'humanité. Ce n'aurait jamais dû être un lieu pour voir grandir des enfants. Et pourtant, c'était là qu'elles se sentaient bien. A la maison. Une autre maison les attendait en Amérique, bien plus vivante et chaleureuse, si elles voulaient y retourner après cela. Le professeur l'espérait de tout son cœur.

Elles reprirent la marche, encouragées par Kali qui fit l'effort de leur manifester son soutien. Se tenant les mains, elles avancèrent à cinq, précédées par leur Père et suivies de leurs amies et de Raven, jusqu'à arriver devant la porte blindée au-delà de laquelle le télépathe ne pouvait rien percevoir. Les battements de son cœur s'accélérèrent alors qu'il redoutait de ne plus pouvoir les accompagner… mais l'ouverture de la porte lui permit un accès.

Charles perçut ce qui se trouvait dans la vaste salle bien avant de voir. Tout était plongé dans le noir, mais les présences… ces présences endormies, il les percevait bel et bien. "Des centaines de nous", comme annoncèrent les cinq Cuckoos d'une voix blanche. Non pas des centaines. Plus. Le professeur en dénombra 1118. Plus d'un millier de clones, maintenus en hibernation. Si Sublime se décidait à les éveiller… Si un millier de coucous se connectaient ensemble…
Une arme. Une arme de destruction massive. Une arme terrible qui pourrait anéantir le monde en un claquement de doigts télépathique, contre lequel cette fois les Avengers ne pourraient absolument rien faire. Voilà donc ce que contenait le World. La plus puissante arme qui soit, cachée, en sommeil, mais bel et bien là…

Les brûler. Toutes.

Cette pensée si violente, ce désir primaire et viscéral de destruction, vint bousculer la contemplation hébétée du professeur qui se la prit de plein fouet. Raven. Raven était en train de paniquer. Extérieurement, cela ne se percevait qu'à peine, mais intérieurement elle perdait pied. Charles porta vivement une main à sa tempe et laissa échapper un bref grognement alors que son crâne était traversé par un pic de douleur reflétant l'état d'esprit de sa sœur. Il ne l'avait jamais sentie aussi agitée, aussi proche de sombrer dans un gouffre de terreur et de violence. Elle parvint néanmoins à se maîtriser, dans un effort absolument remarquable dont personne ne saurait rien, à part son frère qui vivait avec elle sa panique si agressive.

Pourquoi ? C'était en effet LA question à poser. Charles craignait d'entendre la réponse de Sublime, mais elle était pourtant nécessaire. Il vaudrait mieux qu'il ait une excellente justification. Si le télépathe n'était pas d'accord avec les méthodes proposées mentalement par sa sœur, il ne désapprouvait pas vraiment le fond de ces pensées. Mais avant de prendre une quelconque décision, il leur fallait écouter, comprendre. Et pour cela, Raven devait avoir l'esprit plus clair.

La solution la plus simple et la plus rapide aurait été d'inhiber le cerveau reptilien de sa sœur pour lui retirer toute pulsion primaire, néanmoins ce procédé était exclu pour deux raisons : cela aurait été un contrôle mental pur et dur, ce que Charles se refusait de faire sur Raven qui lui avait toujours formellement interdit de la contrôler, même s'il avait son accord ; et Charles avait besoin que Raven éprouve de la méfiance et de la peur dans cette situation où les autres pouvaient encore être biaisées par leurs sentiments pour les Cuckoos.

Il choisit donc une approche plus douce, plus en accord avec ses principes et ses méthodes : il se matérialisa devant sa sœur, dans une projection télépathique qu'elle était pour le moment la seule à pouvoir percevoir. Comme toujours lorsqu'il prenait cette forme, il se tenait debout et avait une apparence plus jeune. Cette projection n'était pas nécessaire en soi pour ce qu'il avait à faire, mais il supposait que sa présence, même illusoire, ne pourrait qu'aider Raven à se raccrocher à ce qu'il allait lui dire et lui faire faire.


« Raven… Raven, je suis là. Je veux que tu te concentres. Ne regarde que moi. Concentre-toi. »

L'image de Charles porta alors deux doigts à sa tempe, comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il faisait usage de sa télépathie pour une tâche un peu complexe. Il se souvenait des entraînements qu'il avait faits avec Erik, lors de leurs jeunes années. Il se rappelait précisément les mots qu'il avait alors dit à son ami : "Le secret de la volonté est quelque part entre la fureur et le calme total". Pour rester efficace, Raven avait besoin des deux. La même méthode pouvait être employée pour elle. Le télépathe plongea alors dans l'esprit de sa sœur pour atteindre la zone la plus sereine de son système mémoriel. Elle allait pouvoir revivre son souvenir le plus beau et le plus calme, un souvenir probablement enfoui profondément mais ancré en elle, qui lui permettrait de se calmer, sans pour autant altérer ses facultés de raisonnement.

Tout en faisant cela, l'esprit du professeur tâchait également de rester concentré sur le reste de la salle. Il se rendit compte alors que la lumière avait été allumée, révélant un spectacle sordide et glaçant…


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