[Terminé] [Mission] Prey's Fear

Prey's Fear

Kurt avait été, pour ainsi dire, rassuré par les paroles de l'agent, et il n'allait pas se faire prier pour demander du renfort si jamais le plan échouait. Refaire a nouveau face a la chose puante et glougloutante ne l'enchainait guère, mais il n'avait pas oser dire non, et de toute façon, il n'aurait pas laisser la jeune femme y aller seule.

Mais une fois sur place, il commença a avoir de sérieux doutes concernant le plan de celle ci, car a peine était-il arrivée que la marée putride gonflait, semblant réagir a leurs présence. Nouvelle nausée: ce truc était bel et bien vivant et conscient. Un mouvement d'attaque de la flaque le fit réagir au quart de tour

"Attention!"

Il téléporta Lucy un peu plus loin juste a temps, avant que celle ci ne prenne l'attaque et garda sa main accroché au poignet de Lucy au cas ou il faudrait faire une nouvelle esquive

"Ce truc n'a pas l'air d'humeur a négocier si vous voulez mon avis!"
 

Après la surprise, l’Esla fait coucou à Nathan. A défaut d’avoir vu sa première surprise à lui, je vois bien que cela le perturbe. Il est déconcentré. Moi aussi, du coup je prends pas la peine de lui dire qu’il a une touche déjà bien touchée considérant la grossesse. Plus important encore, Raven approuve mon plan et le signifie à son téléporteur. Merci ma Chance. Et elle. Et lui. Enfin Bref.

Lui, d’ailleurs, est à peu près aussi à l’aise que tout afro-américain durant un contrôle de police. Ce qui n’est pas loin d’être le cas, en fait. Il s’en tord les doigts en espérant ne pas s’en mordre les doigts et ça me fait réaliser qu’il lui en manque ; des doigts. Et qu’ils sont crochus. Remarquez, après la queue… La queue, oui, effectivement. Aller, c’est pas grave, YOLO : You Only Live Once. Le plus remarquable, après tout, c’est qu’il est bleu. On l’est tous, plus ou moins, aujourd’hui.

Le chef des bleus obtempère avec tempérance, ce qui fait de moi la cheffe des bleus. C’est déjà bien. Merci ma Chance et merci à lui. Pour les pourboires on verra plus tard. Je ne sais même pas si cela se fait avec des officiers de police ou si ça serait considéré comme de la corruption. Mon petit doigt me dit qu’ils vont me présenter leurs majeurs si je demande. D’ailleurs, est-ce que "nous laisser agir parce qu’il n’a pas le choix" n’est pas une façon de le faire ? Après, c’est lui qui a figurativement mal aux fesses, actuellement. Comme pour l’histoire précédente, je vais attendre que celle-ci soit terminée avant de la faire passer en suite. Sauf si je l’oublis. Ce qui est probable.

« Je ne veux pas avoir vos vies sur la conscience, c'est bien compris ? »

J’acquiesce énergiquement en me disant, et en ayant le bon sens de ne pas le dire aux autres, que je n’ai pas l’intention de donner ma vie à la conscience de quelqu’un. Elle est à moi et je la garde. Point. Je la risque aussi, certes, mais j’espère bien qu’un téléporteur et ma Chance me permettront de la garder une fois Raven, qui approuve mon plan en silence, ordonne à son téléporteur, d’un signe de tête, de suivre mes ordres. JE SUIS LA CHEFFE !

Manque plus qu’à le faire comprendre au Slime.

La première téléportation me désoriente et la seconde y ajoute un fumet qui m’achève. Si je peux faire face à la vue, l’odeur m’assaille à m’en faire tourner la tête et trembler les jambes. Dire que je n’ai jamais rien senti de tel est un euphémisme et d’un coup je la sens beaucoup moins bien cette histoire. J’ai les yeux qui pleurent et la tête qui tourne toujours plus alors que mon écharpe improvisée ne sait pas du tout compenser mes halètements. Je fais un malaise. Pas une perte de conscience mais un bon malaise des familles. Je n’arrive plus à parler, c’est dire !

Chancelante, je me frotte les yeux pour essayer d’en chasser les larmes et de trouver les mots malgré tout. La seule chose que je parviens presque à voir, et je n’en suis pas certaine, c’est que le Slime flotte. Ça veut dire que…

« Attention ! »

J’ai pas le temps de répondre que je suis déséquilibrée par une nouvelle téléportation. Avec une main tenue, ma chute sur les genoux est légèrement ralentie et correctement déséquilibrée. Ma main libre l’amortie néanmoins, tandis que mon buste reste entre ces deux bras tendus.

« Ce truc n'a pas l'air d'humeur à négocier si vous voulez mon avis ! »

Je tremble de tout mon corps, crispée à en avoir du mal à respirer tandis que je réalise que je suis passée très près d’une mort atroce. Heureusement, j’avais anticipé et un individu à pouvoir de qualité à mon côté.

« Ça a besoin… de matière, bredouille-je entre deux apnées avant d’amener ma main à baisser l’écharpe pour respirer comme une quasi-noyée. Trop… gros… P’t’être stabiliser… sa composition. »

Combien de tonnes à équilibrer ? Celle que j’ai croisé faisait au moins une demi tonne, puisqu’elle avait ingurgité l’eau de ma Lucky Mobile. Là, j’ignore combien. Ce qui fait que j’ai pas la moindre idée de la quantité de matière animale que ça devrait décomposer pour se stabiliser. Est-ce que j’aurais eu l’idée si j’avais eu la masse ? Nope. Je pense pas non plus. Faut dire que je suis à la masse.

« J’ai deux idées… »

Plus ou moins pertinentes.

« Amène-moi… à Raven… s’il te plait. »

Lorsque je pense le sol au contact de mes mains changer, j’entreprends de poursuivre en rouvrant les yeux pour chercher les deux supers de mon regard dissimulé derrière mes lunettes de soleil.

« Elsa… t’as vu s’il flotte, demande-je alors que je tente de m’éclaircir la vue. On doit pouvoir… le repousser… avec des jets d’eau… sous pression. »

M’estimant en sécurité, j’essaie de récupérer mon bras de secours pour m’allonger sur le dos et lever les jambes, genoux pliés.

« Les pompiers… doivent pas avoir la lance… mais peut-être qu’y’a de quoi… pour nettoyer les enclos, hasarde-je, moyennant délai. Sinon… faut l’amener… dans le bâtiment… activer le système anti-incendie. »

Ce qui est peut-être le plus dangereux, puisque le jet n’est pas directionnel et qu’on essaierait juste de déstabiliser encore plus le Slime ; ce qui augmenterait le risque d’éclaboussure. C’est qu’une de mes deux idées, même si elle est composée de plusieurs pistes.

« Avant… je veux essayer… un truc plus safe. J’ai besoin d’une… guitare… par contre. Raven… tu pourrais m’en faire une ? »

Sinon, il doit bien y avoir, dans Central Park environnant, un mec à qui on puisse emprunter ça ? Voir un hurluberlu qui serait venu faire ça dans le zoo ? J’en sais rien. Je sais jusque que j’en ai besoin.

« La Slime qui a envahi mon bus… elle m’a dit qu’elle associait… la musique… à la maladie. Si on cause… suffisamment de vibrations… on peut peut-être… forcer celui-là… à créer un avatar humain… »

Me sentant presque suffisamment mieux pour me relever, je m’assois difficilement. Mes mains s’en vont dans la poche intérieure de mon trench-coat alors que je dégluti difficilement.

« Allez, à cœur vaillant rien d’impossible alors haut les cœurs vaillants… Une guitare, des jets d’eau et nous voilà des super-héros ! »

Je ponctue mon slogan avec un sourire qui se veut encourageant. Après avoir sorti mon téléphone, je tourne mon regard vers lui alors que je le déverrouille. L’écran de contrôle des @robeez s’affiche et je sélectionne toutes celles qui sont déployées dans la zone tempérée où se trouve le Slime.

« Sinon mon plan B c’est de l’insulter à mort pour créer de l’écho. Ça fera peut-être le taff pour les vibrations et, à défaut de guitare, je suis sûre que tu peux le faire ça Elsa. Non ? »

Si c’est l’option qui est choisie, je ferais l’effort de me relever pour ensuite appuyer sur l’activation du vocal et pointer le micro vers Raven. Comme il faut maintenir la pression pour continuer la transmission voxcodée vers les @robeez, je garderai mon téléphone en main.

L’Elsa ne matérialise pas de gros objets… génial. Elle n’est pas non plus sure qu’une guitare soit suffisante. Génial au carré. Qui ne tente rien n’a rien alors je reste pour tenter le coup ! Quand à diffuser des ondes différentes avec les @robeez… okay, lesquelles ? Globalement, j’ai juste les synaptiques qui peuvent retransmettre ce que mon micro enregistre, je dois même pouvoir désactiver le programme voxcodeur puisqu’il se trouve dans la Ruche, mais je vois pas ce que les ondes "différentes" pourraient faire ni comment je pourrais les faire. Trouver la fréquence qui permettrait de faire exploser la matière ? Outre que non, on ne tue pas, ben bonne chance pour trouver cela aléatoirement et le recréer avec un téléphone et ma voix. Qui ne tente rien n’a rien, je sais, mais là on tente beaucoup ! Avec ma guitare, au moins, je sais tenter dans mes capacités. Peut-être que Raven peut créer ce genre d’ondes avec ses pouvoirs mais moi pas.

Du fait, je m’assois dessus. Heureusement que je suis allongée.

L’électrocution si l’eau ne marche pas… c’est déjà en cours de route. Ou d’aérien plutôt. Nathan est en contact téléphonique avec le SHIELD, à qui il a demandé d’appeler l’agent Carthew, de nous mettre en relation avec le chef de l’équipe d’intervention et d’équiper celle-ci de dessiccant ou d’électrisant. Avec les éléments proposés par Raven, des armes soniques comme celles autrefois utilisées pour affronter Hulk seraient pleinement pertinentes… oups, j’y ai pas pensé. Il faut dire que j’essaie les solutions non létales, même si certains animaux anesthésiés risquent de dire que j’ai raté ce point. Après, s’ils peuvent le faire ça veut dire qu’ils ont survécu donc que mon point est bon. Pour ceux qui sont morts, je suis juste complice involontaire d’homicide ! Et puis, pour l’heure, y’a peut-être quelques singes… mais les lions de mer sont toujours derrière nous, sur la place centrale autour de leur enclos !

« Je m’occupe des pompiers, nous déclare finalement une Elsa qui a tôt fait de sauter le pas, et du toit, alors même que j’ai énoncé à l’instant qu’ils n’avaient aucune raison d’avoir apporté les lances à incendie puisqu’il n’y a pas d’incendie.

- Euh, commence-je à répondre alors que je ne suis pas encore des plus stables… ils seront peut-être les plus formés à l’utilisation des karchers ? »

Assise sur le toit, téléphone en main, je tourne la tête vers le téléporteur avant d’hausser les épaules. Pourquoi j’ai l’impression que la communication en a pris un sérieux coup sur ce celui-là, de coup ? L’instinct, l’intellect et le peu de bon sens qu’il me reste, peut-être. Je regarde du coup l’Elsa s’en aller mettre mon plan à exécution en me demandant ce que je peux faire de celui-ci de mon côté, à part regarder. Actuellement, me remettre de mes émotions et de l’odeur du Slime ne me semble pas impertinent.

Le chef des bleus laisse les rouges pénétrer dans la zone avec leurs camions anti-incendie, me faisant bugger deux fois. Une première pour la présence des échelles et des tuyaux, même si je remercie ma Chance qu’ils soient là puisque ça nous facilite grandement la tâche, et une seconde pour le fait de faire avancer plusieurs tonnes de véhicules sur les lions de mer anesthésiés par terre… pâle, je me rallonge sur le dos.

J’inspire par le nez et souffle par la bouche. Cela me permet de contrôler le malaise et, conséquemment, de m’en remettre plus rapidement. Combien de temps cela me prend pour en revenir à ma seule légère gueule de bois ? Je ne sais pas. Longtemps, puisque je me fais interpeller depuis le sol et la cour ensanglantée.

Mullins et Brown… cela me dit quelque chose. Comme le premier me dit quelque chose de plus clair que leurs noms, je me redresse sur le toit pour l’écouter et essayer de le voir. Le SHIELD est là. Avec deux agents. En smoking. Je ne fais pas vraiment cas du nombre ou de l’âge : j’ai déjà été sur une opération impliquant une agente et demie, puisque je n’étais pas agente mais que j’étais là, dont aucune des deux n’avait la trentaine. Le reste de l’escouade doit être en réserve, si tant est qu’il y en ait besoin. Ce qui me turlupine, c’est le résumé. Nathan est censé faire la communication avec le SHIELD, même s’il semble avoir fait son taff de me mettre en relation avec le chef de l’équipe d’intervention, tandis qu’Enzo est là pour le point de vue plus global. Toutes les informations auraient dû être accessibles dès la rencontre avec le trio de soutien qu’ils forment en compagnie de l’inspecteur. J’espère qu’ils n’ont pas eu un problème.

« Attendez, dis-je alors que je me rapproche du bord, prête à suivre l’exemple de Raven… avant de me dire qu’être capable de toujours retomber sur ses pattes n’implique pas ne pas s’en casser une, de patte, au passage ; on va donc éviter de sauter de trois mètres. Euh… j’arrive ! »

Appuyant la main qui ne tient pas le téléphone sur le toit de verre, j’entreprends de me relever tout en me tournant vers le téléporteur… dont je ne connais pas le nom, d’ailleurs.

« Ah… au fait, je m’appelle Lucky, lui dis-je donc, m’attendant à ce qu’il me réponde avec un nom de code ; comme celui que j’ai utilisé pour le désigner, en somme. Enchantée. Est-ce que vous voulez bien me descendre, s’il-vous-plait ? »

Moi, il me plairait beaucoup. Tel le chat ayant grimpé en haut de l’arbre, à part miauler au secours je n’ai pas grand moyen de descendre. Surtout que je suis en talons…

Une fois au sol, je m’approche des collègues de mon agente de liaison. Celui qui m’a adressé la parole est resté là tandis que l’autre s’en est allée superviser les pompiers. Après une proposition de poignée de main au premier histoire de savoir un peu sa disposition sur la situation, j’entreprends de marcher à son côté tout en faisant attention à ce que le téléporteur reste auprès de moi et de rejoindre la seconde. Je préfère ça que rester sur la place.

« Agent Mullins, nous nous sommes coordonnés avec les policiers pour sécuriser le périmètre. Les pompiers usent des lances pour repousser le Slime, qui semble avoir atteint sa taille maximum. »

Tout en avançant, je remonte mon téléphone et consulte l’écran où s’affichent des visuels d’@robeez. Cela me permet également de le montrer à notre nouveau collaborateur.

« Comme vous pouvez le voir, découvre-je avec satisfaction et un remerciement silencieux à ma Chance, la pression des lances permet de le repousser. »

Le Slime est beaucoup moins gros que ce à quoi je m’attendais… chose dont j’évite de parler. Les vues d’@robeez ont donc le défaut, logique considérant leurs tailles, de grossir les choses ; avec de la distance pour le recul et un environnement plus dégagé, je comprends mieux. Malheureusement, l’approche des restes de la masse implique également d’approcher l’odeur qui n’a pas encore été chassée par l’eau.

Lorsque l’on arrive au niveau de Raven, j’observe son point de vue avant d’attirer son attention d’un nom de code que j’espère être le même que précédemment ; ce n’est pas à moi de savoir si les agents du SHIELD savent ou de faire les présentations si ce n’est pas le cas.

« El, voici l’agent Mullins du SHIELD. C’est le chef des renforts. »

Raven doit savoir, à mon instar, que le fait qu’ils soient deux ne signifie pas qu’ils soient insuffisants. Ce sont des professionnels, même s’ils peuvent se laisser dépasser de temps à autre. On n’est pas encore dans les failles humaines. D’ailleurs, j’envisage de parler de l’histoire des ondes pour avoir confirmation que l’héroïne cherche en effet un moyen de tuer le Slime via ondes soniques… puis je m’en abstiens. Tuer est la voie la plus facile, certes, mais pas la plus morale. On a certes évité les morts humaines aujourd’hui mais beaucoup d’animaux ont péri. Ceux qui gisent sur la place sont de notre fait, le Slime ayant digéré tous ceux sur lesquels il a roulé.

« L’agent Brown est avec lui, continue-je en vérifiant si elle nous a rejoint ou se trouve toujours à l’écart, supposant facilement qu’elle est la force de frappe là où il est le diplomate. La première tentative de discussion a tourné court… mais en même temps… »

Laissant ma phrase en suspens, je regarde tour à tour chacun de mes interlocuteurs. Les agents envoyés savent-ils pour les hypothèses faites à l’encontre de l’espèce des Slimes et le programme mis en place pour espérer intégrer certains de ses membres à notre société ? J’espère bien tout en m’attendant à ce que ce ne soit pas le cas. Cette journée se présente comme faite de la destruction causée par un prédateur au sein d’un troupeau d’animaux domestiqués ; ainsi que les dégâts faits par les hommes en voulant protéger ce qui leur appartient. J’aimerai qu’il en soit autrement. Qu’on y apporte du constructif.

« En un mois de recherche et en connaissant les planques où celle que j’ai croisé amasse ses découvertes, on n’a pas réussi à en localiser un, rappelle-je ou apprends-je, fonction des connaissances de chacun. Je peux, au mieux, prélever des échantillons avec mes @robeez… »

Je fais une fois encore silence, évitant de préciser que cela permettrait d’alimenter les traceurs basés sur l’odeur que j’ai suggéré à l’agent Carthew de construire pour essayer de les localiser ; et que l’organisation a préféré faire sans moi.

« Est-ce que vous acceptez une nouvelle tentative de discussion ou est-ce que je tâche de collecter puis on finit de tirer la chasse ? »

Je suis grave avec cette question. Evidemment, j’ai ma préférence. Après, j’ai aussi conscience qu’on ne comprend pas pourquoi cette attaque. Pourquoi des êtres aussi discrets et insaisissables agiraient aussi violemment et remarquablement. Sauver les vies humaines dans l’espace, c’est fait. Quid de sauver les vies dans le temps ? Au-delà d’aujourd’hui ? Comprendre pourquoi est une étape afin de comprendre comment éviter. Délayer est un risque. Essayer de discuter aussi. Sauf que le téléporteur a déjà prouvé être capable de me sauver et qu’on a trouvé un moyen de repousser ; à défaut de contenir. On a l’avantage et on peut donc l’exploiter comme on l’entend. On a peut-être même un coup d’avance.

Après, j’ai déjà échoué à vouloir discuter. A vouloir régler les choses pacifiquement. L’attaque était immédiate, avec un Slime agressif. Maintenant qu’il est contraint, l’agressivité doit être encore pire. J’essaie de regarder les couleurs qui restent visibles entre les jets d’eau. Est-ce toujours du vert ? C’est impossible que ce soit du bleu mais peut-être serait-ce autre chose. Si c’est une couleur que je n’ai jamais vu, peut-être pourrais-je découvrir celle de la peur. Il est possible, à tort ou à raison, de faire des parallèles entre cette situation et celle d’un mutant faisant du dégât par manque de contrôle de ses pouvoirs. Ici, le contrôle des pouvoirs y est mais la notion de droit n’y est pas. J’aimerai essayer de régler cela de façon à pouvoir l’instaurer. Que ce soit bénéfique pour tous. Sauf que, comme dit, j’ai déjà échoué. Renter les choses sans le soutien de la majorité des gens avec qui je me tiens serait forcer mon leadership. Serait ne pas considérer que ce sont leurs vies, leurs actions, qu’ils consentent à user tel que je le leur demande. La même erreur qu’avec Vincent, Diego et Joseph. J’ai besoin de faire des erreurs pour apprendre mais j’espère avoir apprise de celle-ci. Alors j’attends l’avis de tous.

Et le vote de la majorité.

Prey's Fear

Le lieu le plus sure qu'il avait trouver pour se téléporter avec la jeune femme rousse suite a la tentative de discussion raté était le toit d'un bâtiment. Une courte trêve. Ils furent soudainement interpelés par l'un des agents du SHIELD qui venait d'arriver en renfort. Il n'eu pas a expliquer la situation, elle s'en chargea et le jeune mutant la laissa parler. Ensuite...

"Att... attendez!"

Héla-il ,en la voyant prête a sauter du toit. La rousse sembla comprendre qu'elle ne pourrait pas descendre par elle même a cette hauteur et se ravisa, lui demandant, une fois de plus de l'aider, après s'être présenter sous le nom de Lucky. Chanceuse... et bien, espérons qu'elle l'était pour de bon, car jusqu'à présent, c'était plutôt la poisse.

"Moi c'est Diablo"

Dit-il simplement, sans s'attarder d'avantage sur la discussion, puisqu'à peine les présentation faites, Il s'exécuta en apparaissant avec Lucky près de Raven, des pompier et des agents. L'eau sous pression semblait faire son effet sur le Slime, ou la Slime? Impossible de savoir si la masse putride était de genre féminin ou masculin, peut être ni l'un ni l'autre. Encore une fois, c'est Lucky qui se chargea de donner les explication pendant que lui surveillait le danger de façon a pouvoir mettre a l'abris le plus de personne possible en cas de besoin. La jeune femme proposait deux choix: retenter le dialogue, ou juste prélever des échantillons. En sachant que la première solution avait échouer une première fois, on pouvait se douter qu'une nouvelle tentative serait tout aussi infructueuse, d'autant plus que la créature n'avait sans doute pas apprécier l'attaque des lances a eau.

"Je crois qu'on ne pourra rien faire de plus a notre niveau..."

Mais c'était sans compter sur Raven qui voulait a son tour tenter la discussion, lui demandant de l'accompagner...

"mais... euh..."

Kurt était contre. D'une, parce qu'il était évident que la discussion ne servait a rien, quand bien même la créature serait dotée d'une conscience et de deux, parce que Raven portait la vie en elle, le danger était d'autant plus grand, même si ses reflexes surhumains alliés a son pouvoir de téléportation pourrait a coup sure la mettre a distance du danger quoi qu'il arrive:

"Bon, d'accord..."

C'était repartit. Une fois arrivés a bon port, Kurt ne pu s'empêcher de se boucher le nez en grimaçant tant la puanteur était forte. Quelle idée d'avoir accepter d'y retourner!  Alors que Raven faisait sa tentative, lui s'apprêtait a la tirer de la fissa, avant qu'une nouvelle attaque ait lieu
 

Le téléporteur a aussi dans l’idée que mon idée de reproduire l’idée de Raven en soit une mauvaise, d’idée. Ne me connaissant pas, même si je ne suis pas sûre que me connaitre l’aurait moins inquiété quant à ma capacité à l’idée saugrenue, il me crie presque lorsque je veux sauter du toit. Nous sommes donc d’accord : je suis un chat perché suffisamment perché pour ne pas pouvoir redescendre seul mais suffisamment peu perché pour ne pas essayer malgré tout. Quant à son nom, c’est "Diablo". Surprenant et je le regarde comme tel. Personnellement, je trouve ça insultant. Ce n’est pas parce qu’il a la queue d’un diable, les doigts d’un diable, les diagrammes faciaux d’un diable et une couleur inhumaine qu’il fait le traiter de diable ! En plus, le diable est rouge. Et velu des pattes pour la version avec la queue pointue, il me semble. Si la pilosité faciale est similaire à la pilosité des jambes chez "Diablo", il devrait être surnommé "Imberbe". La pertinence de la réflexion ? Aucune, pourquoi ?

Enfin Bref. L’agent, la coordination, le leadership, le super-zéroïsme, tout ça.

La marque des camions de pompiers. C’est un détail, je sais. Un détail que je lis d’ailleurs comme "SQUAT" au premier passage, ce qui m’amène à me demander si les soldats du SQUAT sont surnommés les Squatteurs. Probablement pas : si on appliquait la même logique au SHIELD, les agents seraient surnommés les Targes. Pas certaine qu’ils soient assez bien payés pour parler d’écus. Heureusement, c’est le "SQUAD" et pas le SQUAT. L’Equipe. Il faudra que je leur dise qu’il y a un journal francophone qui s’appelle ainsi. Sauf si je ne trouve pas comment le placer dans la discussion ou si j’oublie de le faire. Après tout, nous avons plus important actuellement !

Un plus important qui se déroule comme sur des skis nautiques. La bleue aux cheveux rouges laisse les rouges continuer de repousser le vert afin de rejoindre les bleus que nous sommes et les bleus qui nous accompagnent. J’expose mon avis, le téléporteur expose le sien, l’agent nous questionne et l’Esla y va. Après un instant à regarder le Diablo qui a l’air motivé à retourner dans la litière pour en sortir les autres au besoin puis l’agent qui cherche à l’empêcher d’y retourner, je constate comme tout le monde que, une fois que Raven est d’accord avec une idée, elle va la faire en laissant là. Qui eut cru qu’une héroïne du siècle dernier nous trouve trop long à agir et se décider ? D’un autre côté, j’approuve la méthode arme à feu : je pointe, elle tire ! Ça me laisse tout le loisir de m’assoir et de regarder.

« Agent Muller, dis-je pour attirer l’attention de l’agent Mullins en m’emmêlant les pinceaux sur le fait que j’ai retrouvé la référence qui me fait me sembler familier avec son nom. Les idées que j’énonce me semblent bonnes jusqu’à preuve du contraire, ce qui prend généralement quelques instants de leur exécution pour savoir. »

Et là, mon courage me dit qu’on est dans une très bonne disposition : c’est pas moi qui prend le risque. Mon écran de téléphone, lui, me confirme que le vert est encore plus vif qu’avant et donc que l’idée est encore moins bonne qu’avant. Plus intéressant encore, le Slime semble s’être concentré dans l’ancien étang sur lequel il flottait précédemment. Avec son volume, il doit aisément tenir dans la cuvette et, avec sa saturation d’eau, peut-être qu’il ne peut même pas utiliser les canalisations de l’étang pour s’échapper. Celle-ci, la cuvette, est d’ailleurs suffisamment grande pour que celui-ci, le volume, ne suffise à le couvrir entièrement. Cela permet à Raven de s’approcher plus prêt que je ne l’aurait fait moi-même, par absence d’envie d’être mouillée. Mon envie à moi va pour les échantillons. Echantillons qui seront inutiles si on arrive à capturer l’entièreté du Slime. Reste à déterminer comment on fait ça. Il n’y a pas la place pour faire intervenir un avion bombardier d’eau et récupéré le Slime mais peut-être qu’une réserve d’eau hélitreuillée fonctionnerait ? Après tout, le Slime est hétérogène avec l’eau actuellement et fait son huile en restant à sa surface, il sera donc le premier liquide emprisonné dans la réserve d’eau. Puis Zap.

Comment ça, Zap ?

N’ayant pas rapproché mes @robeez, par oubli et perte dans mes pensées, je n’ai pas le son de l’échange entre l’Elsa et le Slime. Par contre, j’ai bien vu les quelques tentacules essayer de sortir. Tout autant que les petits éclairs blancs. Via l’eau. Où était Raven.

Mes yeux s’arrondissent. Mes sourcils aussi. Mes lèvres aussi. Personne n’a jamais remarqué que l’entièreté de l’expression de surprise est présente dans celle de peur ? Je ne dois pas être la seule à avoir peur, puisque le Slime, ou peut-être les Slimes d’ailleurs car il(s) semble(ent) se comporter comme un super-organisme actuellement, est en train de se diviser pour s’enfuir. Et litière ! "Non de Dieu de Putain de Bordel de Merde de Fils de Pute d’Enculé de sa Mère", ce qui est donc la pratique de la péripatéticienne au sens familier du terme et ne compte pas comme un gros mot mais comme une citation cinématographique !

Je reste choquée.