« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »
DIMANCHE 23 JUIN AVEC RAVEN DARKHOLME ET DAISY JOHNSON (+PNJ)
Entendre la voix de Charles dans son esprit fut d’un soulagement sans nom pour Jean. Non seulement elle était rassurée de recevoir les paroles de son mentor puisque cela attestait de sa présence auprès d’elles mais, en plus, elle pouvait se décharger d’une lourde tâche qui lui demandait une énergie vorace : maintenir à distance les hommes endormis. Délestée de cette mission par Charles, Jean s’était de nouveau concentrée sur le chemin à parcourir pour rejoindre les laboratoires, qu’elle avait perçu comme étant composés de trois salles mitoyennes dans lesquelles s’affairaient également trois personnes, qu’elles ressentaient gravement alarmées en cet instant. Ils savaient que des intrus approchaient. C’était évident, il n’y avait nullement besoin de transmettre cette information à Raven, à laquelle elle tenait toujours la main. Heureusement qu’elle était là, d’ailleurs…
Toutes deux, se démenant pour survivre et se protéger l’une l’autre, arrivèrent enfin devant la porte du fameux laboratoire, derrière laquelle se terraient sans nul doute les grosses têtes du réseau, celles qu’il fallait arrêter à tout prix. Mais cela ne faisait aucun doute que ce ne serait pas chose aisée. À la demande de Raven, Jean avait hoché son visage de gauche à droite avant de reculer d’un pas, concentrant toutes ses pensées sur cette tâche et tendant ses mains en direction de la porte, devenue sa cible ; un premier grincement se fit entendre avant que le métal de la porte ne se torde en son centre, avant de se détacher du mur pour retomber lourdement sur le sol. Raven était prête à faire feu mais, redoutant que des mutants ne se trouvent à l’intérieur du laboratoire, Jean avait froncé ses sourcils tout en surveillant le morceau de décor qui était visible par l’encadrement de la porte déchue ; devait-elle s’avancer la première ou attendre que Raven le fasse ? Craignant davantage l’ignorant que l’affrontement, la rousse fit un unique pas en avant pour se mettre à la même hauteur que Raven, les mains près de son corps pour être prête à riposter en cas d’attaque…
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Dimanche 23 juin - Milieu de matinée Dans un laboratoire faussement désaffecté
L'agitation dans les laboratoires augmenta lorsque la lourde porte en métal se tordit et se dégonda toute seule, avant de tomber au sol dans un vacarme bref mais assourdissant. Dans cette pièce centrale où les deux mutantes s'apprêtaient à pénétrer, un homme de type caucasien et portant une blouse blanche, âgé d'une quarantaine d'années, brailla quelques mots teintés d'un accent d'Europe de l'Est :
« Démarrez les moteurs ! »
Aucune autre personne n'était visible au premier abord, mais l'homme avait tourné la tête vers l'arrière des laboratoires, où un trou dans le mur indiquait le début d'un tunnel.
En s'avançant dans la pièce, Jean et Raven purent constater que ce laboratoire central était relié à deux autres similaires, les trois pièces étant simplement séparées par des cloisons vitrées permettant de voir aisément à travers. Les trois labos étaient en bazar, du matériel scientifique brisé jonchant le sol, tandis que la plupart des plans de travail semblaient avoir été vidés à la hâte.
Le laboratoire de gauche était vide. Dans celui de droite se trouvait un homme jeune, tout juste adulte, qui lui aussi portait une tenue de scientifique. Il s'était tourné vers les mutantes en levant les mains en l'air, la mine effrayée. Quant à celui qui avait crié, il commença à reculer doucement, sans lâcher les intruses des yeux. Dès qu'elle pénétrèrent dans la pièce, il se tourna brusquement et entreprit de courir vers le tunnel.
La puissance de la mutante était des plus efficaces et j’étais bien contente de me trouver du côté du Phoenix et non pas contre lui. A vrai dire, j’étais persuadée que Jean aurait pu mener à bien cette mission toute seule sans mon aide, tranquillement assise à boire un thé à quelques blocs d’ici. Mais pour une raison Charles avait choisi de la mettre avec moi et de la faire venir directement sur le terrain. En première ligne, et non pas à l’arrière comme l’était souvent les télépathes. Rapidement, je pénétrais dans le labo, analysant en un bref coup d’œil les pièces et leur contenu. Il fallait faire vite. Ils allaient s’enfuir.
- Coupe leur moteur Jean !
Dis-je alors que je courais derrière le petit scientifique et que je le rattrapais sans absolument aucun effort. Arrivée à quelques mètres de lui, je me stoppais pour ajuster mon tir et lui tirer une fléchette anesthésiante dans le dos.
Ce dernier s’effondra comme une masse alors que je continuais ma course vers le tunnel pour espérer toucher le chef, l’homme de quarante ans et l’endormir lui aussi, ou … bien… Un peu plus si jamais il le fallait.
J’espérais que Jean puisse, à distance sans prendre trop de risque neutraliser les moteurs de leur bateau ou bien de leur véhicule. Ils voulaient fuir, nous ne les laisserions pas faire si facilement.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »
DIMANCHE 23 JUIN AVEC RAVEN DARKHOLME ET DAISY JOHNSON (+PNJ)
Si, dans les faits, Jean était plus puissante que Raven, en réalité, la jeune mutante avait grandement besoin de la présence de sa mentor pour mener cette mission à bien. Raven avait bien plus d’expérience en la matière et savait comment gérer ses troupes, elle savait comment réagir dans pareille situation et ne se laissait pas envahir par l’angoisse, contrairement à sa comparse ; en somme, sans la présence de Mystique, la mission aurait eu une tout autre tournure, et sûrement pas aussi glorieuse. Les deux jeunes femmes étaient donc complémentaires, et c’est toutes deux qu’elles arrivèrent devant la porte du laboratoire, qui n’avait pu résister aux assauts de la télékinésiste : vacillant avant de s’effondrer dans un vacarme monstre, sa chute avait prévenu les criminels de leur présence. ㅤㅤRaven fut la première à pénétrer dans le laboratoire, Jean lui emboitant le pas en surveillant les alentours, avant d’être happé par les bruits provenant de l’activité humaine non loin d’elles. Ils pensaient fuir, mais ils allaient être déçus. Suivant l’ordre de Raven, Jean avait apporté une main à sa tempe en se concentrant pour localiser le bateau situé à l’autre bout du tunnel, très loin de là où elle se trouvait, pour immobiliser le bateau par la pensée avant de fermer les yeux pour concentrer toute son énergie sur cet object qui se trouvait à très bonne distance ; c’était la première fois qu’elle agissait à une aussi longue portée mais, après quelques secondes, elle était parvenue à le rendre hors d’usage en faisant griller quelques pièces au hasard, dont un fusible. Les criminels pourraient rejoindre le bateau, ils ne pourraient guère naviguer à bord de celui-ci. « C’est fait. »
Ouvrant de nouveau les yeux, Jean s’était avancée vers Raven en fronçant ses sourcils, ses yeux se portant sur l’homme d’une quarantaine d’années essayant de fuir ; l’immobilisant d’un geste de la main, elle avait laissé Raven le neutraliser à sa guise avant de lancer un message télépathique à Charles : « Nous avons neutralisé deux scientifiques encore dans les laboratoires. Ils essayaient de fuir à l’aide d’un bateau… Les autres sont déjà à bord, mais je l'ai immobilisé. » Elle ne savait pas si cette information était importante mais, sait-on jamais.
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Dimanche 23 juin - Milieu de matinée Dans un laboratoire faussement désaffecté
Le jeune scientifique n'avait pas opposé une grande résistance. Prêt à se rendre, semblant plus apeuré qu'autre chose, il avait écarquillé les yeux lorsque l'intruse blonde lui avait tiré dessus avec une fléchette anesthésiante, et s'effondra rapidement de tout son long, sur le ventre. Se révéla alors dans le bas de son dos une longue queue préhensible qui devait bien mesurer cinq mètres lorsqu'elle était déroulée, témoin de son origine mutante.
L'autre homme, qui s'était précipité vers le tunnel, dégaina une arme à feu dans l'intention très nette de se débarrasser pour de bon de sa poursuivante, mais heureusement pour elle Jean l'immobilisa. Il poussa un juron de surprise et de colère avant d'être rapidement neutralisé à son tour.
Sur le bateau, l'agitation était vive. Les moteurs venaient de se couper brusquement, et le capitaine n'arrivait pas à les redémarrer. Les six laborantins restants couraient sur le pont du bateau, affolés, tandis que le dernier chef de laboratoire, au faciès hispanique, braillait arme à la main des ordres inutiles, puisque personne ne comprenait pourquoi le bateau refusait de partir.
En réponse au message télépathique de Jean, ce fut cette fois la voix de Maria Hill qui se fit entendre dans les oreillettes des deux mutantes.
« Reçu. Neutralisez ceux qui représentent une menace, j'envoie l'équipe de renfort récupérer tout ce beau monde. »
Un de moins ! L’homme à la très longue queue gisait au sol, endormi comme un bébé en raison de la fléchette anesthésiante qu’il avait affectueusement reçue de ma part. Au loin, le moteur que nous avions entendu démarrer un peu plus tôt semblait s’être arrêté. Et rapidement, je compris que mon petit poulain, ou plutôt ma petite pouliche avait fait du bon travail.
Elle stoppa même le gorille responsable de tout ce bazar, me laissant les scientifiques qui n’en menaient surement pas large. Passant devant l’homme je lui administrais une fléchette anesthésiante à lui aussi, je récupérais son arme, et volais son apparence pour me précipiter vers ce qui était censé être mon équipe. D’une voix parfaitement maitrisée et sur le même ton, les mêmes intonations et les mêmes appuis, je fis signe de monter dans le bateau quand même.
- Dépêchez-vous bande d’incapables, tous dans le bateau ! Ils arrivent !
Ordonnais-je en arrivant en courant, braquant mon arme sur eux pour les faire se dépêcher. Je savais qu’il était plus facile pour Jean de centraliser tous ces efforts au même endroit. Mentalement d’ailleurs je la contactais. « Jean. Ils sont tous dans le bateau. »
Menaçant avec mon arme, je m’impatientais comme si je voulais qu’ils accélèrent le mouvement pour grimper à bord de ce maudit bateau. Dans quelques minutes les renforts allaient arriver et nous aurions fini cette mission, avec succès. Quelques dégâts au passage, notamment avec l’Agent Johnson, mais … Nous nous en étions plutôt bien sorties !
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« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »
DIMANCHE 23 JUIN AVEC RAVEN DARKHOLME ET DAISY JOHNSON (+PNJ)
La situation était encore sous contrôle, mais Jean et Raven ne criaient pas victoire trop vite. Il leur fallait rester concentrées jusqu’au bout, au risque de se retrouver responsable de leur fuite et, donc, d’un échec cuisant. Pour preuve, il en fallut de peu pour que Raven ne se prenne une balle par l’un des criminels ; heureusement, les deux hommes présents dans le laboratoire furent neutralisés, bénis d’une fléchette anesthésiante portant la signature de la belle blonde, qui gérait la mission d’une main de maître. Au moins, ces derniers n’avaient pas besoin d’être surveillés. ㅤㅤAprès avoir endormi les deux hommes, d’ailleurs, Raven avait pris l’apparence d’un homme inconscient pour rejoindre le bateau, se faisant passer pour ce dernier afin de réprimander l’équipage, tandis que Jean suivait le même chemin par le tunnel sans apparaître encore, recevant en même temps les mots de Raven. Plissant légèrement les paupières, elle avait rapidement observé l’équipage en remarquant, principalement, l’homme armé qui braillait des ordres à ses hommes qui, pour certains, étaient affairés autour du moteur prétendu « défectueux » sans en comprendre l’origine. Puisque cet homme se permettait d’aboyer sur les autres, il était aisé de deviner qu’il était l’un des chefs de cette organisation… « Je m’en occupe. » Apportant une main à sa tempe, Jean avait rassemblé toute sa concentration sur les armes qui étaient devant elle, et qui furent toutes attirées — sauf celle que tenait Raven, vers le haut par une force invisible, se retournant alors vers les équipages, les canons pointées en leur direction, les défiant de faire un seul geste supplémentaire. Elle n’avait aucunement l’intention de les utiliser, mais il fallait les tenir tranquille jusqu’à l’arrivée des renforts, ce qui ne devait plus tarder. Et si, en attendant, l'un d'eux tentait de fuir d'une quelconque façon, elle l'immobiliserait sans attendre. « Je te laisse leur annoncer que la fête est terminée ? » Avait-elle dit d’une voix presque malicieuse à Raven, un léger sourire aux lèvres. Elle n’était pas peu fière de l’issue de cette mission qui avait été périlleuse et parfois compliquée, mais néanmoins, une réussite.
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Dimanche 23 juin - Milieu de matinée Dans un laboratoire faussement désaffecté
En voyant l'un de leurs chefs de laboratoire arriver, arme à la main, et leur beugler de monter à bord, les quelques scientifiques qui chargeaient encore des caisses abandonnèrent le reste de la cargaison et montèrent sur le bateau, bien docilement. L'atmosphère de peur qui planait dans l'air prouvait bien que ce n'étaient pas des hommes d'action. Seul le dernier chef de laboratoire semblait plus en colère qu'effrayé.
Lorsque son arme se retrouva dans les airs puis braquée vers lui, lorsque son collègue se métamorphosa sous ses yeux en une femme blonde au sourire victorieux, il lui adressa un regard empli de haine, cracha au sol, puis leva les mains en l'air. Les scientifiques suivirent le mouvement. Ils admettaient leur défaite aisément.
L'équipe de renfort arriva assez vite pour embarquer tout ce petit monde. Raven et Jean furent invitées à rejoindre Charles et Maria Hill dans le hangar où elles avaient été briefées. On les rassura sur l'état de leur collègue de mission : l'agent Johnson était prise en charge par l'équipe médicale et se remettrait rapidement de ses blessures. Elles furent ensuite sollicitées pour l'interrogatoire des trois chefs du laboratoire.
Le jeune scientifique à la queue préhensile s'avéra être un newyorkais de vingt-deux ans, nommé Frank Foreman. Il avait pris la fuite après avoir découvert sa nature mutante. Ancien étudiant en chimie organique, il avait été contacté par un certain Mr A, un vieil homme aux cheveux blancs, richement vêtu, probablement de la mafia, qui lui avait proposé un travail très lucratif. Le temps qu'il comprenne de quoi il s'agissait, il était déjà engagé et n'avait pas su comment s'en dépêtrer.
Le second homme, celui à l'accent russe, annonça s'appeler Marek, mais sa réelle identité ne put être révélée dans l'immédiat ; probablement un clandestin. Il parla d'une Mme A, une femme plantureuse d'une trentaine d'années, qui avait tenté de le séduire pour le faire travailler pour lui. Il expliqua de façon peu ragoutante la façon dont il aurait aimé lui faire comprendre que c'était lui le patron… En tout cas, il avait été grassement payé pour synthétiser le Supgen.
Quant au dernier laborantin, un hispanique nommé Gabriel Venegas connu des services de police de New York pour contrebande, trafic de drogue et vol à main armée, il expliqua ne jamais avoir rencontré Mr A, n'ayant été en contact que par téléphone, mais pensait qu'il devait s'agir d'un homme d'une quarantaine d'années.
Ce Mr - ou Mme ? - A. ne les avait contactés qu’au début du trafic, leur confiant la formule, un contact pour le transport (Machiato) et une zone de diffusion. Le reste, ils le firent d’eux-mêmes. Il ne restait aucune trace du téléphone utilisé pour contacter Mr. A, et les descriptions de ce mystérieux commanditaire étaient toutes incomplètes et semblaient manquer de détails, comme s'ils étaient incapables de s'en souvenir avec précision. Les descriptions des trois hommes ne concordant pas, divers tests, notamment télépathiques, furent effectués. Cela ne mena malheureusement pas à grand chose, comme s’ils avaient été sous l’effet de substances psychotropes lors de la rencontre.
La piste s’arrêta malheureusement là pour les héros qui, bien qu’ayant mis fin au trafic, ne purent, avec les éléments actuels, retrouver ce mystérieux Mr. A. qui semblait être plus qu’un seul être, et qui travaillait sûrement encore dans l’ombre à quelque sombre projet…
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