Dimanche 23 juin - Milieu de matinée Un hangar des Docks de Hell's Kitchen
Maria Hill avait tenu le professeur Xavier au courant de l'opération du S.H.I.E.L.D. concernant Machiato. Grâce aux informations récupérées par le trio de choc, ils avaient pu l'appréhender sans la moindre difficulté. L'homme s'était avéré être un contrebandier connu des services de police sous le nom d’Antonio Cassini, un ancien de la mafia newyorkaise qui s’était lancé en solo après avoir quitté la mafia avec perte et fracas. L'interrogatoire avait été étonnamment simple, le bonhomme ne faisait preuve d'aucune loyauté envers son fournisseur, et était prêt à tout balancer pour éviter de se retrouver dans la même prison que ses anciens "collègues" qu'il avait trahis. La directrice adjointe du S.H.I.E.L.D. proposa de se réunir le lendemain matin, dans un hangar des Docks de Hell's Kitchen à Manhattan, pour briefer tout le monde et lancer l'assaut final.
Une fois les trois X-Men et les deux agents du S.H.I.E.L.D. sur place, Maria Hill commença par redonner les informations qu'elle avait déjà dispensées la veille au professeur. Puis elle détailla ce que Machiato leur avait révélé : Ses fournisseurs sont des « indépendants », c'est-à-dire qu’ils ne se revendiquent d’aucun gang ni crime organisé. Il ne les a jamais eus que par téléphone sécurisé, que le S.H.I.E.L.D. a récupéré et analysé. Il récupère la marchandise, ses instructions et son paiement toujours au même endroit : un entrepôt des docks au nord de Hell’s Kitchen. Il ne sait rien de plus.
Le téléphone de Machiato avait pu donner des informations supplémentaires, en traçant la localisation précise des appels, qui émanent d'un bâtiment sensé être désaffecté, situé tout près de l'entrepôt de livraison. Ce bâtiment est un ancien laboratoire de recherches qui a fait faillite dans les années 80. Une brève enquête aux alentours a permis de découvrir que le bâtiment se paie une réputation de maison hantée, en particulier en raison des lumières étranges parfois aperçues la nuit à travers les planches de ses fenêtres condamnées.
Le laboratoire devait donc se trouver dans ce fameux bâtiment. Il s'agissait d'y pénétrer, de neutraliser les éventuelles sécurités physiques, technologiques et humaines mises en place, et d'arrêter les têtes pensantes du trafic. Le professeur Xavier insista sur le fait que cette mission serait sans aucun doute bien plus dangereuse que celle de la veille. Mais elles seraient reliées à eux avec le même système de communication qu'hier, et ils se tiendraient prêts à intervenir si la situation devenait hors de contrôle. Lorsqu'il leur souhaita bonne chance dans la réussite de leur mission, Raven et Jean qui le connaissaient bien purent le sentir sincère mais néanmoins légèrement inquiet.
KoalaVolant
Dernière édition par PNJ le Dim 12 Juin 2022 - 0:10, édité 1 fois
Nous n’avions pas été rappelée dans la soirée pour continuer notre mission. Sans doute le temps que le S.H.I.E.L.D mène sa petite enquête. Histoire d’interroger tous les suspects, leur tirer les vers du nez et tout le blablabla habituel. J’avais tout de même mal dormi et le matin en me réveillant avait été atroce. J’avais passé près d’une demi-heure à enchainer les aller-retours avec la cuvette des toilettes. Je devais avoir vraiment attrapé quelque chose qui ne passait pas. Peut-être de l’eau contaminée ? De la nourriture ? Mais non mes vomissements étaient trop réguliers. Tant pis. Alors que, nous étions tous dans un hangar des Docks de Hell's Kitchen sous les ordres de mon frère Charles et Maria Hill, j’écoutais en silence, incrustant chaque détail dans ma mémoire.
A la fin du briefing avec les deux têtes pensantes j’hochais la tête positivement, non sans voir le regard inquiet de mon frère. Pour le rassurer je lui adressais un petit sourire confiant. Nous étions une bonne équipe avec chacune des talents différents. Nous allions réussir.
J’observais par la suite mes deux recrues, Jean et Daisy, puis commençait à prendre la parole.
- Jean. J’aimerai que tu utilises plus tes dons de télépathes pour nous faire gagner du temps, infiltrer leurs esprits, le manipuler pour nous rendre invisible à leurs yeux. Comme en entrainement. Pendant ce temps, l’agent Johnson et moi assurerons ta protection. Nous devons y entrer et trouver les cerveaux de l’opération. Agent Johnson. Présentez-nous les plans afin que nous puissions établir la meilleure stratégie pour nous infiltrer. Affichez-nous également les caméras de surveillance de la maison en question.
Demandais-je sous forme d’un ordre, sachant que la jeune agente du S.H.I.E.L.D aurait sur une tablette à portée de main tout ce que je demandais, alors que je venais poser une main réconfortante mais discrète dans le dos de Jean comme pour lui transmettre un message silencieux « Tu peux le faire ».
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Dernière édition par Raven Darkhölme le Sam 15 Jan 2022 - 14:02, édité 1 fois
« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »
DIMANCHE 23 JUIN AVEC RAVEN DARKHOLME ET DAISY JOHNSON (+PNJ)
Si l’expression de Charles trahissait dûment son inquiétude, il n’était point le seul à être envahi par ce sentiment paradoxalement agité et paralysant ; elle avait à peine eu le temps de souffler et de se remettre de ses émotions qu’il fallait déjà repartir dans une nouvelle mission. Il lui faudrait sans nul doute s’habituer à cette vie mouvementée, et peut-être que l’angoisse finirait par s’estomper ; après tout, sa place était ici, en ces lieux, auprès d’eux.
Gardant les précieux mots et conseils de Charles en mémoire, Jean se tenait aux côtés de Raven, écoutant attentivement la conversation qui se jouait devant elle ; les bras croisés contre son buste, ses longs cheveux roux ramenés vers l’arrière, elle hochait parfois son visage de haut en bas pour signifier à ses interlocuteurs qu’elle avait bien compris les enjeux, mais aussi les risques. Il leur faudrait donc être davantage prudentes et méticuleuses, mais puisque Raven allait être à ses côtés durant le déroulé de la mission — du moins, il fallait l’espérer puisque cette idée était rassurante, Jean se sentait capable de l’affronter.
Lorsque ce fut au tour de Raven de dispenser ses ordres, la jeune mutante avait levé son menton vers elle tout en arquant légèrement l’un de ses sourcils, attentive ; infiltrer les esprits, les manipuler pour les rendre invisibles. Très bien, ça, c’était facile. Elle n’aurait aucune difficulté à le faire, elle l’avait déjà accompli par le passé.
« Très bien. »
Répondit-elle sobrement, sachant très bien que le temps était compté. Des ordres furent également donnés à l’agent Johnson, mais c’est vers Charles qu’elle s’était tournée, pour lui adresser un sourire qui se voulait confiant ; du moins, elle paraissait un peu moins stressée que la dernière fois. Raven avait peut-être pressenti qu’un brin de nervosité persistait en son ventre, et c’est pourquoi elle avait déposé une main encourageante dans son dos ; touchée de cette attention bienveillante, Jean avait tourné son menton vers la belle blonde pour lui sourire, lui transmettant des mots qu’elle fut la seule à entendre :
« Je suis prête… Tout va bien se passer. »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Le 23 juin 2024, Un hangar des Docks de Hell's Kitchen, Manhattan
L'heure était enfin arriver. Nous allions mettre un point final à cet odieux trafique de Supgen. La mission de la vieille avait été une réussite, néanmoins gagner une bataille n'envisageait nullement de sortir victorieux de la guerre. Cela je le savais très bien, c'était pour ça que je n'avais purement et simplement pas suivis les directives de l'agent Hill me proposant de prendre le temps de me reposer. Le sommeil était certes important mais facultatif à mes yeux, après tout dans le passé j'avais déjà passé de nombreuses heures sur le terrain dans le feu de l'action en ne fermant les yeux que quelques minutes. Rédigeant consciencieusement mon rapport quant à l'accoutumé, relatant ainsi en toute transparence les actes et actions de chacune d'entre nous ainsi que des frères mexicains lors de notre intervention, je me tenais informer en temps réel de l'intervention qui suivit, de la traque de ce fameux Macchiato - qui ne se trouvait pas dans un Starbuck, mettant du coup ma vanne à l'eau - et son interrogatoire où il se montra étonnement très loquace pour un mec avec un casier aussi long que le bras. Mettant en œuvre mes talents de hackeuse avant même que l'on me demande, je passais plusieurs heures à trouver le le hangar cité se trouvant sur les Docks « Putain d'installation de merde » pestais-je en constatant que rien n'avait été rénové depuis bien longtemps m'empêchant de m'infiltrer au mieux dans les caméras de surveillance. Néanmoins, je trouvais la parade en me renseignant à la fois dans les archives journalistes et en prenant possession des autres caméras alentours sous différents angles. La nuit était noir et le jour suivant n'allait pas tarder à se pointer au moment où je clôturais le dossier. Une fois cela fait, je me rendis dans la salle d'entraînement pour me défouler et parfaire mes mouvements ainsi que mes techniques de combat. Ne voyant nullement les heures passées, je n’eus le temps de me reposer qu'une petite heure avant de répondre présente à l'appel de Hill et la suivre dans son véhicule. Uniforme et gants de protection en place, j'étais fait prête si la situation dégénérait et que nous devions engagé un combat musclé. Armée telle Lara Croft de D.C.E.S. plongeant dans les bras de Morphée plusieurs heures les ennemis, j'ignorais si j'en aurais l'utilité néanmoins mieux valait prévenir que guérir.
Arrivant enfin à destination, je suivis ma supérieur hiérarchique tel un fidèle petit soldat jusqu'à ce que j’aperçoive les trois têtes rousse, blonde et chauve se faisant à présents familières. Le professeur Xavier et ses X-Mens étaient présents. Les saluant d'un sourire simple mais sincère, je me concentrais de nouveau en restant professionnelle écoutant les propos des deux représentants de nos diverses institutions. Et même si je maîtrisais à présent les récents événements, une piqûre de rappel n'était pas sans me déplaire. Une fois cela terminée, Raven prit la parole « Jean. J’aimerai que tu utilises plus tes dons de télépathes pour nous faire gagner du temps, infiltrer leurs esprits, le manipuler pour nous rendre invisible à leurs yeux. Comme en entraînement. Pendant ce temps, l’agent Johnson et moi assurerons ta protection. Nous devons y entrer et trouver les cerveaux de l’opération. Agent Johnson. Présentez-nous les plans afin que nous puissions établir la meilleure stratégie pour nous infiltrer. Affichez-nous également les caméras de surveillance de la maison en question » la leader de notre groupe avait parlé, prenant la tablette que Hill me tendait, je la déverrouillais tandis que j'entendais la réponse de Jean très sobre « Très bien ». Lui faisant un petit clin d’œil se voulant encourageant au passage, j'appuyais sur une touche me permettant de montrer à la vue de tous un hologramme du bâtiment en 4D tactile permettant de zoomer à volonté sur les zones adéquates « Les plans du labo datent des années 80 au moment de sa création, malheureusement nous ne disposons pas d'autres images de l'intérieur au vus de son abandon depuis 40 ans. N'a jamais été remis à jour, malgré cela nous disposons d'images de l'extérieur plus récentes permettant de bien situer les entrées et sorties ici, là et par ici » dis-je en montrant les zones adéquates avant de reprendre « Ils ne disposent d'aucunes caméras de surveillance pouvant les alerter de notre venue. Le lieu comporte quatre étages seulement disponibles par des escaliers: les sous-sols où doivent sûrement se situer la plus grande partie des labos, le rez-de-chaussée sûrement sous bonne garde ainsi que deux étages où le Supgen doit être entreposés ainsi que des armes en quantité pour tenir éloigné les curieux, de plus une potentielle annexe du laboratoire doit s'y trouver au vus des lumières visibles sur les images nocturnes » concluais-je en faisant défiler les photos et petites tranches visuelles des caméras de surveillance des bâtiments alentours que j'avais hacké il y a quelques heures de cela.
Le plan n’était pas des plus complexes. Il fallait juste réussir à infiltrer le bâtiment sans nous faire prendre. Et avec les talents de la jeune Jean, nous y arriverions sans difficultés.
Les informations transmises sous nos yeux par le bon travail de l’agent Johnson me donnait de précieuses informations quant à la technique et surtout le lieu à emprunter. Si je m’écoutais j’aurais penché sur l’entrée qui paradoxalement devait être moins surveillé. Un endroit de la sorte n’était connu que des personnes trempant dans le trafic. D’autant plus que l’accès seraient beaucoup plus facile. Observant avec attention les plans, j’hochais la tête positivement.
- Pas de caméra. C’est une bonne nouvelle pour nous Agent Johnson. Je propose que nous passions par l’entrée. Jean nous dissimulera grâce à ces pouvoirs. Nous attendrons caché par Jean que les portes s’ouvrent pour nous infiltrer sans que la porte ne s’ouvre seule pour ne pas attirer les soupçons.
Une question me trottait cependant en tête, mordillant ma lèvre hésitante, je demandais tout de même à Hill et mon frère.
- Savez vous si les hommes que nous cherchons, ou du moins les hommes de main prennent du Supgen ? Devons nous attendre à affronter de simples hommes ou des mutants ?
Cela faisait une différence, de mon point de vu… J’avais toujours plus de mal à faire du mal à mes frères et sœurs mutants. Surement un reste de mon époque passée avec Erik il y a tant d’années. Le message de Jean était passé correctement, et je mis un certain temps avant de lui répondre en posant un regard un peu plus insistant sur elle afin qu’elle comprenne qu’elle devait « se brancher » sur ma fréquence.
« J’ai une absolue confiance en toi Jean. Je te confierai ma vie. »
En tant que leader des X-Men je savais très bien que le moral des troupes était un élément à la réussite d’une attaque, d’une mission ou autre. Et la jeune rousse manquait de confiance en elle alors j’espérais lui en influer.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »
DIMANCHE 23 JUIN AVEC RAVEN DARKHOLME ET DAISY JOHNSON (+PNJ)
Esquissant un bref sourire complice en direction de Daisy pour la remercier de sa bienveillance après son clin d’oeil encourageant, Jean s’était recentrée sur la mission en secouant légèrement son visage de gauche à droite, se penchant alors sur les plans qui étaient affichés sur la tablette tactile de l’agente du S.H.I.E.L.D. Les sourcils légèrement froncés par la concentration, la mutante avait attentivement écouté les paroles de sa camarade, essayant de prendre mentalement des notes de ce qui était dit. Il y avait beaucoup d’informations à retenir mais le point le plus important, pour l’instant, était qu’ils ne disposaient pas de caméra de surveillance pouvant trahir leur arrivée… C’était déjà un point bon. Elles pourraient se faufiler dans l’ignorance la plus totale, ce qui leur prodiguait un avantage non-négligeable.
Raven fit bien vite de dire tout haut ce qu’elle pensait tout bas et, pour acquiescer à ses mots, Jean avait hoché son menton de haut en bas en signifiant silencieusement qu’elle allait exécuter la tâche qu’on lui confiait ; les dissimuler aux yeux des autres pour investir les lieux sans être repérées, jusqu’ici, la télépathe était dans son élément.
« Savez vous si les hommes que nous cherchons, ou du moins les hommes de main prennent du Supgen ? Devons nous attendre à affronter de simples hommes ou des mutants ? »
La belle mutante bleue soulevant une question grandement pertinente, Jean avait froncé ses sourcils avec curiosité en tournant son visage vers la fameuse Maria Hill, attendant sa réponse avec un vif intérêt. Combattre des mutants serait déjà plus compliqué que d’affronter de simples humains… Et dans l’idée, le fait de combattre des personnes comme elle n’était guère une réjouissance mais Jean avait comme l’impression qu’aucune d’entre elles n’aurait véritablement le choix. Mais elle ne renonçait point à ses principes : elle ne prendrait la vie de personne.
« On trouvera le moyen de garder le contrôle de la situation. »
Avait-elle dit d’une voix qui semblait déterminée, en passant son regard sur Raven puis Daisy comme pour fédérer un esprit de groupe entre elles, avant de sentir les yeux bleus de son mentor sur elle. Intriguée, elle leva d’abord son menton vers celle-ci tout en plissant légèrement ses paupières, finissant par entendre les mots qu’elle souhaitait lui accorder ; touchée de la confiance qu’elle lui témoignait, Jean avait pressé ses lèvres l’une contre l’autre tout en inclinant légèrement son front vers l’avant, avec grande reconnaissance. Est-ce qu’elle disait vrai ? Est-ce qu’elle lui faisait réellement confiance au point de pouvoir lui confier sa vie ? Le soutien de Raven était si important… Heureusement qu’elle était là.
« Je ne te décevrai pas. »
Lui avait-elle répondu d’une voix secrète, insufflant une nouvelle respiration plus déterminée avant de se tourner vers Daisy, Maria Hill et Charles. Elle était prête pour cette nouvelle mission.
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Dans la nuit du 23 juin 2024, Un hangar des Docks de Hell's Kitchen, Manhattan
Transmettant les précieuses informations que j'avais récolté la veille ou plutôt il y a quelques heures seulement, j'avais fait en sorte d'être claire tout en évitant les détails superflus sur les soi-disant rumeur d'un lieu hanté qui tenaient plus de la légende voir de la superstition alimentée par la présence suspecte des trafiquants qu'autre chose. Et puis dans le passé, j'avais été amenée à affronter des fantômes enfin plus ou moins, des humains ayant fait un mauvais usage d'un bouquin des plus dangereux à ne mettre entre aucunes mains, le Darkhold. Comme quoi la littérature n'est pas pleinement bénéfique pour certains. Usant de sa magie et science des plus complexes, ils avaient été envoûté par son pouvoir les amenant à osciller entre le monde des morts et celui des vivants un peu à la manière de Ghost Busters mais en plus cloque avec moins de vomis répugnants. Une fois les plans et détails donné au reste de l'équipe, je laissais néanmoins l'hologramme en place si jamais qui que ce soit avait des questions ou souhaitait l'examiner de plus près. Raven fut la première à commenter mon travail et commencer à élaborer notre plan d'action « Pas de caméra. C’est une bonne nouvelle pour nous Agent Johnson. Je propose que nous passions par l’entrée. Jean nous dissimulera grâce à ces pouvoirs. Nous attendrons caché par Jean que les portes s’ouvrent pour nous infiltrer sans que la porte ne s’ouvre seule pour ne pas attirer les soupçons » hochant positivement la tête, je restais néanmoins toujours aussi statique et inexpressive telle le stéréotype de l'agent modèle que je me devais de montrer pour cette seconde mission en collaboration avec les X-Mens mais aussi car j'avais conscience que Maria Hill m'avait à l’œil. Non pas que je me trouvais dans son collimateur, loin de là, tout simplement car le représentait le SHIELD auprès de mes coéquipières et qu'il était évident que mon tempérament fougueux ayant tendance à faire dans l'improvisation tout en mettant particulièrement en danger ne serait absolument pas toléré et me vaudrait sans aucun doute des jours de mise à pied, voir pire de repos, que je ne souhaitais absolument pas pour tout l'or du monde. Je suis une agent de terrain, l'action et le goût de l'aventure courent dans mes veines. L'expression de la métamorphe changea subitement, quelque chose semblait la tarauder et comme attendu cette dernière ne conserva nullement ses inquiétudes pour elle-même « Savez vous si les hommes que nous cherchons, ou du moins les hommes de main prennent du Supgen? Devons nous attendre à affronter de simples hommes ou des mutants? »
Question épineuse et très intelligente. Comprenant rapidement que le faîte d'éventuellement affronter d'autres Mutants pouvait être un obstacle, cela me rappela des nombreux ennemis que je fus obligée de confronter il y a bien des années dont certains en particuliers. Des Inhumains. Oui, des Inhumains tout comme moi. Nous sommes certes bien mieux nombreux sur la Terre que les Mutants, mais malgré cela certains sont tout aussi armé de bonnes intentions que d'autres de mauvaises. Ma mère par exemple, enfermée dans sa folie furieuse avait envisagé un terrible génocide pour permettre l’expansion des êtres comme nous, ou encore Alveus qui avait recruté bons nombres d'Inhumains -dont je faisais partie, psychologiquement manipulée par ses pouvoirs - afin d'accomplir ses sombres desseins. Donc oui, nous avions été obligé de les combattre, j'ai affronté mes frères et sœurs Inhumains pour le bien de tous. Faisant de choix de tendre la main à ceux œuvrant pour la paix et luttant contre ceux dont l'idéal était un monde battit sur la destruction. « On trouvera le moyen de garder le contrôle de la situation » les doux propos de Jean me tirèrent de ma réflexion. Si seulement la télépathe avait raison, mais il y a toujours un risque que cela tourne au vinaigre et que nous soyons obligé de faire des choix. Ayant tout à fait conscience qu'elles attendaient des réponses de la part de ma supérieur hiérarchique, je ne pus m'empêcher d'intervenir en évitant de laisser mes missions passées dictées mes paroles « Si tel est le cas et que ces derniers se montrent hostile nous n'aurons pas d'autres choix de riposter. Contrairement à HYDRA, au SHIELD nous ne sommes pas des tueurs et préférons faire des prisonniers plutôt que d'étaler des cadavres dans notre sillage » prenant une de mes armes attachée à ma ceinture pour la leur montrer, je repris « Les balles à l'intérieur ne sont pas létales, elles contiennent un procédé qui a longuement été travaillé en laboratoire, testé et approuvé depuis des années afin d'endormir pour une certaine durée les cibles. Cela rends l'arme plus légère, plus facile à manier avec un minimum de recul » passant mon regard vers Raven qui selon les informations que nous avions sur cette dernière était plus familière avec ce type d'engin que Jean « Néanmoins si vous ne souhaitez pas les utiliser, nos pouvoirs permettront de leur faire perdre connaissance le temps de mener à bien la mission » concluais-je avant de me rendre subitement compte que j'avais pris l'initiative de prendre la parole à la place de Maria Hill. Jetant une œillade dans sa direction comme pour m'excuser avant de reprendre ma place et la laisser potentiellement ajouter quoi que ce soit ou de me clouer au piloris tout simplement.
Dimanche 23 juin - Milieu de matinée Un hangar des Docks de Hell's Kitchen
Les deux leaders laissèrent les trois demoiselles discuter de leur plan d'action, et de la façon dont elles allaient mener l'opération. Hill et Xavier échangeaient parfois des regards appuyés, ce qui pouvait permettre à Jean, voire même à Raven qui connaissait bien son frère, de se douter d'une éventuelle discussion télépathique entre les deux. Ils n'intervinrent que lorsque Raven leur posa une question qui avait en effet son importance.
Y-avait-il des mutants parmi les personnes présentes dans le laboratoire ? La commandante Hill n'avait pas cette information. Le professeur Xavier, en revanche, pouvait le déterminer. Il plaça deux doigts sur sa tempe, ferma les yeux et prit une grande inspiration. Après quelques instants de concentration, il rouvrit les yeux et expliqua :
« Je détecte une vingtaine de personnes. Dix-neuf pour être précis, toutes localisées dans les souterrains, et parmi eux… six mutants. Le complexe est plus grand qu'il n'y paraît, ils ont entièrement aménagé les sous-sols. Votre progression ne sera sans doute pas facile. »
S'il était évidemment inquiet pour elles - il s'agissait tout de même de sa sœur et de celle qu'il considérait comme sa fille - leur détermination et leur confiance le rassura quelque peu. Et puis, il pourrait toujours intervenir à distance si cela s'avérait nécessaire, bien que ce soit une option que désapprouvait Maria Hill, qui elle préférait voir ce qu'elles pouvaient donner sur le terrain sans assistance extérieure. Une opinion que le professeur comprenait, même s'il avait du mal à laisser Raven et Jean voler de leurs propres ailes, de peur de ne pouvoir les protéger.
Lorsque l'agent Johnson parla de riposte et présenta ses armes en évoquant la politique du S.H.I.E.L.D., sa supérieure l'observa en levant un sourcil mais elle ne l'interrompit pas. Lorsque son agente termina de parler et tourna la tête vers elle, Hill hocha la tête en signe d'approbation.
« Bien. Si vous n'avez pas d'autres questions, je vous invite à vous mettre en mouvement. Le temps joue contre nous, nous ne pouvons prendre le risque d'attendre qu'ils se rendent compte que nous sommes sur leurs traces. »
Les yeux clos l’espace d’une seule seconde, quand le message télépathique de Jean parvint à mon esprit j’hochais la tête presque imperceptiblement tout en sachant très bien que la belle Jean le verrait et saurait que cela lui était destiné, un peu comme une confirmation muette de la conversation que nous avions eu elles et moi sans que personne ne s’en rende compte. Ou peut-être Charles, mais je savais qu’il ne s’était pas immiscé dans nos têtes pour la suivre. Tournant le regard vers lui je constatais que lui-même était en pleine conversation avec Maria Hill.
Il s’interrompit cependant, portant les doigts à sa tempe pour analyser le terrain. J’avais l’habitude de ce petit geste avec Charles et il me faisait toujours sourire. Cependant l’information délivrée par mon cher frère n’indiquait rien de bon.
-19 dont six mutants. Bien. Merci Professeur Xavier.
Charles…. Professeur Xavier ? Je ne l’appelais que rarement de la sorte, mais … Il me fallait un peu de rigueur et de contenance, nous étions en mission et non pas au manoir à manger des gâteaux.
Ma question eut au moins le mérite de faire des émules et à ma plus grande surprise, l’agent Johnson répondit sans laisser le temps à Hill de le faire. Une telle … Impertinence ne semblait pas du tout être dans les mœurs du S.H.I.E.L.D et mes yeux se plissèrent l’espace d’un instant me mettant à douter l’espace d’un instant de Daisy. Si elle osait outre-passer la parole de Hill, sa supérieure directe… Le ferait-t-elle avec moi qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam ? Après il n’y avait pas mort d’homme non plus c’était sûr. Mais tout de même. Un mouvement de lèvre quasi imperceptible de Maria Hill me fit comprendre qu’elle n’avait pas spécialement apprécié qu’on la devance.
Toutefois, l’explication de Daisy sur les armes parus me convenir et un homme fit glisser une mallette près de moi, m’indiquant de l’ouvrir ce que je fis avec des petites étoiles dans les yeux. A l’intérieur plusieurs armes et des balles avec les fameuses munitions.
-Parfait.
J’en saisis une pour voir son équilibre puis mutait pour faire apparaitre autant de support pour ranger les armes qu’il n’y en avait dans la malle. Quatre au total. A la cuisse, à la taille, et dans le dos.
-Nous pouvons y aller. Jean. Dissimule-nous, on y va à pied.
L’espace d’un moment je perdis mon regard fier et sur de moi, pour adresser un doux sourire à mon frère espérant le rassurer. Il savait que je nous protègerais Jean et moi…
Toutes les trois, marchant vers la porte de sortie du hangar… Notre mission débutait.
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« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »
DIMANCHE 23 JUIN AVEC RAVEN DARKHOLME ET DAISY JOHNSON (+PNJ)
L’échange télépathique et secret entre Raven et Jean fut d’un grand réconfort pour la plus jeune qui, sous le mouvement de tête de son mentor, sentit une confiance étoffée remplir son coeur. Puisque Raven était à ses côtés, elle se sentait capable du meilleur ; un fier sourire eut brièvement traversé ses lèvres tandis qu’elle reportait son attention sur Maria Hill et Charles, ce dernier localisant les nombreuses personnes dans les locaux à infiltrer, le professeur X eut fini par annoncer les chiffres : dix-neuf potentiels adversaires, dont six mutants. Ces derniers allaient probablement être plus compliqués à appréhender que les autres.
Mais quoique brièvement traversée par une émotion d’inquiétude, la rousse s’était rapidement repris, songeant qu’elles formaient un trio assez équilibré et solide pour venir à bout de cette nouvelle mission. Ne s’étonnant pas outre mesure de la prise de parole de Daisy, principalement parce qu’elle ignorait tout de la hiérarchie au sein du S.H.I.E.L.D et qu’elle ne connaissait pas suffisamment la place de l’agent Johnson au sein de l’organisation, Jean avait été néanmoins curieuse de découvrir le contenue de la grande malle qui fut ouverte devant Raven, jetant des coups d’œil indiscrets vers celle-ci avant que les armes ne soient toutes réquisitionnées par la belle métamorphe. Un léger sourire aux lèvres, Jean avait lancé un regard complice à son mentor avant de hocher son menton à sa demande.
« Allons-y. »
Un dernier regard vers Charles, Jean avait suivi le cortège en prenant la direction des grandes portes du hangar, portant déjà sa main jusqu’à sa tempe pour les dissimuler bien avant que leurs silhouettes ne franchissent les murs… Il valait mieux être prudents et, fort heureusement pour le trio d’espionnes, c’était là une faculté de sa mutation que la télépathe maîtrisait parfaitement. Derrière Raven mais devant Daisy, Jean marchait au même rythme que la blonde en surveillant sans doute moins les alentours que ses deux comparses, son attention et sa concentration étant toutes deux rivées sur sa tâche : elles étaient invisibles et avançaient sans encombre, pour l’instant… Mais il fallait espérer qu’aucun mutant ne puisse détecter leur présence malgré tout.
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