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 (Not so) Pointless (Felicia & Matthew)

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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyMar 6 Fév 2024 - 23:52





PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    Quel étrange mélange. Tout semble plus vif, plus prenant. Que ce soit les couleurs, ou même les formes, tout lui apparaît avec plus de netteté. Et parfois tout bascule quand le parfum de Matt, ou un geste de sa part entre dans ce champ. Il bruisse, craque de ses mains et ses pieds ces interstices et ces contours, embaume son esprit de ces diverses surprises, qui pourtant n'en sont pas pour une personne lambda. Pour elle pourtant, tout est important, tout est neuf, tout est renouvelé. Premièrement, la remarque de Matt concernant sa robe "achetée". Oui, elle ne l'avait pas vraiment achetée. Et il le savait, ce qui avait valu qu'elle le pince à la hanche pour lui intimer de se taire. Deuxièmement, cet effeuillage effectué dans la voiture avait capté toute son attention. Felicia s'était retrouvée coincée, constatant avec quel détachement dans la forme Matt avait d'abord réagi à sa demande avant que ce sourire à lui en démonter le coeur apparaisse et lui fasse dresser les poils dans une intense chair de poule. Coincée encore quand après avoir donné les indications au chauffeur, Matt avait commencé son petit numéro, conscient du faible espace et du fait indubitable que Felicia n'avait d'autre choix que de le reluquer. Et le pire c'est qu'il bandait les muscles volontairement, en déployant sa nuque pour redresser son visage dans le seul but de capter d'autant plus son attention.
Elle avait envie de le maudire, de jurer, de marmonner, de trouver un point autre pour se concentrer, mais rien n'y faisait, elle était piégée. Le vice était même poussé au point qu'il lui demandait de faire ce nœud papillon. Chose qu'elle sait faire impeccablement, au demeurant. Mais quand on tremble, quand on a chaud, quand on est imprégné de son propre parfum et celui de l'homme que vous aimez et désirez en chaque instant, le geste est plus maladroit, plus tremblant. Rien ne l'avait préparée à subir de tels sévices, ni à ce que sa tête frappe divers signaux pour lui signaler ses envies, comme un appel urgent à la raison.

— Je jure. Matthew Michael Murdock. Que je vais me venger.

Il avait remarqué son lapsus, cette marque un peu trop insistante et intime qui était sortie spontanément. Et il la relève, en appuyant dessus pour qu'elle s'en rendre encore plus compte. Quel sale ... ! Déglutissant donc, et relevant la tête pour se tenir droite et totalement dans l'ambiance de cette soirée d'enchères, Felicia ajoute en le prenant au bras, ces derniers mots.

— Et moi, je ne serai pas le Westfold. Je n'aurai pas besoin des cavaliers du Gondor pour te massacrer.

Elle tressaille, secouée, en besoin de garder son calme, alors qu'ils avancent vers cette entrée. Souris, Felicia. Ne montre pas qu'il a un pouvoir sur toi, même si tu es toujours en train de rosir autant des pommettes que des oreilles et clavicules. On ne croirait pas du tout que tu as de soudaines bouffées de chaleur. Il le sait, et dieu que c'est horripilant comme c'est grisant de savoir que son homme sait à quel point elle s'anime pour lui.



    La pression retombe, au profit d'une concentration et d'un regard vif balayant le hall. Il semblerait que ces Savates et rottinis ont voulu faire les choses en grand pour cette vente aux enchères. Pas mal de personnalités sont présentes, allant du bas influenceur venu pour se la péter, au haut standing de vieux bourgeois voulant acquérir quelque chose de valeur qu'il ne ressortira ensuite jamais de son coffre fort. C'est toujours la même rengaine, les mêmes jeux d'apparences, d'hypocrites, de rires faux et du montré de qui peut se démarquer dans cette myriade de costumes chics qui ne font que les fondre dans la masse. Son petit sac à poche cachée sur l'épaule, ils étaient donc passés sans encombre entre les mailles de cette étonnante sécurité. Ok, Matt n'avait pas menti. Ces italiens ont décidemment le chic pour mettre la gomme.
La remarque de Matt la soutire cependant à ses réflexions et à l'établissement rapide de la carte du hall, ainsi que du début de l'étage se trouvant au delà de ces trois escaliers. Ses sourcils s'arquent et sa tête se penche légèrement en avant pour observer son partenaire d'un air sommes toutes perplexe.

— Tu trouves ? Peut-être que ça pourrait marcher sur Savate, qui sait. Même avec un bras ...

Elle retrousse un instant sa lèvre inférieure, et se retient de rire. Cependant, pour ne pas en rester là et bien spécifier à Matthew qu'il n'a pas à s'en faire, la jeune femme serre son bras en affichant un air on ne peut plus confiant et débordant d'amour.

— Du coup, DiCaprio. Je suis ta Camila Morrone ? Désolée de casser tes cauchemars avec mes rêves, Matt. Mais ... on est vraiment plus sexys qu'eux. Et techniquement, si je suis aussi belle, c'est bien parce que la personne à qui je tiens le bras me fait rayonner de bonheur ... et d'envies moins catholiques. Tu l'as ?

Et tac, une petite profession de foi pour Mr Murdock. Non sans être fière de sa petite répartie, Felicia recommence à balayer la salle, bouger au bras de Matt en observant parfois, à son grand plaisir les petits bijoux que certains se permettent de trop montrer comme si personne de malintentionné ou d'agile ne pourrait les subtiliser. Le brun la rapproche au moment où elle a dans son viseur un magnifique bracelet avec de bonnes grosses émeraudes, ce qui rompt son état si particulier d'excitation face au vol pour ce frisson violent prenant son échine. Qu'elle aime ce genre de baisers. Et après il s'étonne qu'en le regardant et en souriant ainsi, ce n'est pas lui qui est en cause. Elle voit même certains hommes ou femmes les reluquer. Bien évidemment, Feli' pose une main sur le torse de Matt, et en profite pour sentir ce cœur battant malgré son apparent calme. Et ... merde. Il le prend complètement à revers avec cette référence, et cette mauvaise imitation tant son accent italien est vraiment peu potable. Voit-il à quel point en cet instant, elle le dévore du regard ? À quel point, juste là, elle se fiche de la broche ? C'est à elle de venir se fondre sur lui pour l'embrasser sur la joue et lui susurrer d'une voix chaude et posée sa propre anecdote.

— Savais-tu qu'avant d'être plombier, Mario était charpentier ? Il a même ... exercé dix métiers au total avec tous les jeux associés. Sinon, Matt ... calme toi ... les pièces les plus rares sont sûrement dans une salle annexe, ou déjà en salle de préparation. Mais si tu veux refaire le coup de l'ascenseur et que je te retire tes lunettes ...

Il n'y a pas que l'anecdote, et la voix qui sont au summum de la séduction. Il ne manque plus qu'un souffle frais jeté sur l'oreille de Matt, et elle l'invite à le suivre, en faisant en sorte de prendre une flûte de champagne pour mieux s'intégrer dans le paysage. Et oui, elle l'emmène au fameux ascenseur appuyant non pas de la main le bouton, mais bien d'un coup de fesse. La porte coulissante s'ouvre, faisant que Felicia s'installe et laisse Matt la suivre. La flûte les sépare, et la demoiselle profite de cette montée d'un unique étage pour dévisager l'homme face à elle, avec pour seul objet les séparant cette flûte tenue en main. De nouveau, c'est un chuchotement qui fuse de ses lèvres jusque là mordillées.

— Ton italien est mauvais, mais ta voix me donne envie de choses Matt ... et ce ne sont pas des bruschettas qui pourront apaiser ma faim.



    Ding. Le temps est écoulé, bref et diablement frustrant. Ce n'est pas la dizaine d'étages de l'immeuble de Matt, après tout. Mais au moins, elle a eu le temps de poser sa phrase, le reprendre au bras et faire comme si de rien n'était. À son tour d'être mis à mal avec toutes ces imageries et ces fantasmes bien gardés dans un coin de sa tête. Ils marchent donc, continuant chacun de leur côté leur repérage. Elle remarque bien vite la présence du fameux manchot italien, occupé avec un couple de vieux à discuter d'on ne sait quelle transaction. Evidemment, Felicia fait en sorte qu'ils ne croisent pas son chemin, consciente que cela pourrait porter préjudice à son justicier de petit ami.

— Là, dans l'aile sud. La salle annexe. C'est sûrement ici qu'ils exposent les pièces les plus rares et confidentielles.

Son coeur bat plus fort, à mesure qu'ils approchent de la fameuse salle, sommes toutes moins bondée en raison d'un besoin de préserver les pièces. Un vigile les laisse entrer après feu vert, et ils peuvent d'ores et déjà voir nombre de bijoux d'exceptions, ou d'objets taillés. Comme cette pipe en écume de mer. Mais elle ne voit toujours pas la broche. Son cœur commence à battre plus vite et ses doigts se crispent à mesure qu'ils observent comme si ils pouvaient être intéressés par l'une ou par l'autre de ces choses.

— Regarde moi ce pendentif en or et perles, avec cette seule aigue marine en son centre mh ... Les bijoux en or avec un riche sertissage de petites perles de rocaille sont des bijoux britanniques typiques de la fin du 19e et du début du 20e siècle. A cette époque, les bijoux en or jaune chaud et brillant étaient à la mode comme bijoux de jour, richement sertis d'innombrables perles. Des colliers et des pendentifs notamment ont été créés selon cette technique, comme cette pièce élégante. La décoration enchanteresse témoignait également de la position de l'Empire : des perles affluaient en grande quantité en Grande-Bretagne en provenance d'Inde, de Ceylan et d'Australie, et les bijoux des dames de Londres témoignaient de cette richesse et de leur fierté.

Elle hoche la tête plusieurs fois face au descriptif de l'écriteau comme si elle était impressionnée par cette magnifique immersion faite de tournures de phrases bien amenées pour faire rêver et acheter.

— Moi je vois surtout 14 carats d'or sur la chaîne, 15 sûrement sur le pendentif, vingt quatre perles naturelles et une aigue marine à ... aller ... 0.41 ct ? Sauf ... si c'est du faux, évidemment. Oh et ça vaut bien plus que cinq salaires de serveuse. Pourtant ça a l'air d'être l'un des moins chers de la collection.

Et soudain, son visage se fige. Elle la voit. Cette broche. Sans s'en rendre compte, Felicia lâche le bras de Matt, et se crispe en s'approchant de la vitrine d'un pas lent mais hésitant. Elle n'aurait jamais pensé la revoir. Cette broche, ce souvenir d'un voyage en France. Les échos de rires lui parviennent, et ses doigts flirtent sur sa poitrine. Sans qu'elle ne le sache, Eleanor Sabbatini se tient près d'elle.

— Magnifique, n'est-ce pas ?
— Oui. Elle est ...
— Incomparable. Une vraie fenêtre sur la mer. Saviez-vous que cette broche aurait été offerte à Kiki de Montparnasse, par son dernier vrai amour ?
— Non ...
— Un riche homme d'affaires l'avait offert à sa femme pour célébrer dix années de mariage, lors de leur voyage à Paris. Malheureusement, la femme a été obligée de la vendre en raison de problèmes financiers. Pour rien, de surcroit. Alors que ce bijou vaut bien plus qu'elle ne l'aurait cru.
— Quelle triste histoire. Vous êtes ?
— Eleanor Sabbatini. Je me dois de rejoindre mon frère, mais si l'objet vous intéresse, n'hésitez pas à m'en faire part. Nous la gardons pour les enchères suivantes, plus privées. Je sens la femme de goût en vous.
— Vous n'en avez même pas idée ...

Cette dernière phrase, Eleanor ne l'entend pas. Mais Matt, lui ... entend tout. Il voit le trouble dans le regard de Felicia, sent ses lèvres trembler, son souffle s'accélérer soudainement et ses yeux s'embuer de larmes. Elle s'avance vers lui pour le retrouver et tenter de retrouver un peu de calme.

— Ces sa****s utilisent l'histoire de ma famille pour se mousser ... Tu sais quoi ? Il faut qu'on trouve la salle de préparation pour ces enchères privées. Qu'on s'infiltre dedans, quel qu'en soit le moyen. Et tu sais quoi ? Même si ce sont des faux, je veux en rafler le plus possible et les balancer dans tout New York.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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Matthew M. Murdock
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyMer 7 Fév 2024 - 15:58




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Parce que je savais ce que j’étais, qui j’étais, j’avais l’étrange sensation que n’importe qui pouvait repérer que j’étais un imposteur dans ce décor. Ce n’était pas ma place, ce monde de faux-semblants, cet univers uniquement basé sur l’apparence et la taille du portefeuille n’était absolument pas le mien et en d’autres circonstances, j’aurais pu y être très mal à l’aise. Fut une époque où j’aurais été beaucoup plus coincé, moins sûr de moi et certainement plus raide dans ma démarche. D’ailleurs à cette époque, j’aurais pris ma canne avec moi pour jouer parfaitement mon rôle d’aveugle jusqu’au bout et j’aurais tout fait pour passer inaperçu. Parce qu’en ce temps, je n’avais pas cette femme qui m’insufflait une confiance absolument incroyable en moi.
Avec Felicia à mon bras, à mes côtés, je me sentais littéralement pousser des ailes. Je n’étais clairement plus le même homme et ça se voyait. Inutile de jouer ce rôle que j’avais tenu en public pendant de nombreuses années parce que derrière ces lunettes, personne n’était capable de voir mes yeux et, je me déplaçais comme n’importe qui pouvant voir. Sauf que moi, je pouvais complètement cartographier le bâtiment grâce à tous les bruits qui y résonnaient, grâce aux battements de tous ces cœurs ou à toutes ces discussions futile.

« Oh… »

Marmonnais-je faiblement alors qu’elle m’évoquait l’effet que cela pourrait avoir sur notre ami Sabbatini-n’a-qu’un-bras. Je haussais brièvement les épaules en faisant la moue alors qu’elle se rapprochait de moi, pour se montrer soudainement plus spécifique dans ses comparaisons et ses envies. Le rapprochement entre ces personnalités et nous était flatteur, mais sa manière de voir les choses et de me mettre en avant comme justificatif à sa beauté l’était encore plus. Mes yeux s’écarquillaient à mesure qu’elle parlait et je sentais comme une pointe de chaleur chauffer ma nuque, mes joues…jusqu’au point culminant et ses envies moins catholiques.

« Oh…La personne à qui tu tiens le bras est extrêmement flattée. Et elle te renvoie l’ascenseur. L’ascenseur, les envies…tu l’as ? »

Néanmoins, je serrais le bras de Felicia pour la rapprocher un peu plus de moi et venir déposer ce fameux baiser dans ses cheveux. On avait beau être en plein hiver, j’avais peut-être chaud dans ce hall et le chauffage n’y était pour rien. Felicia me transcendait complètement car avec elle, je me sentais excessivement bien, léger, totalement libéré d’un poids qui avait trop longtemps pesé sur mes épaules. Pour preuve, je n’arrivais pas à me départir de ce fin sourire qui montrait à quel point j’étais à l’aise, heureux, avec elle. Je me permettais même de blaguer, de sortir cette anecdote sur le plombier le plus connu du monde et de lui montrer à quel point mon accent italien était mauvais.
J’aimais ces moments avec elle, je m’épanouissais complètement dans ces instants de partages, dans ces échanges basés sur ces anecdotes, sur cette manière que nous avions de nous chercher, de nous provoquer. Bon sang que je me sentais revivre…et brusquement pris à revers par cette main posée sur mon torse, par ce baiser posé sur ma joue ou ces mots susurrés à mon oreille.

« Ah, l’ascenseur, on y revient…comment veux-tu que je me calme Feli’ ? Entre tes anecdotes et ton cœur qui bat à dix mille, tu es entrain de me transmettre ta passion…Toute proportion gardée évidemment, mais je comprends mieux le côté excitant de ton métier. »

Fait-est, grâce à mes sens, je pouvais complètement déterminer ce qui l’intéressait le plus dans cette pièce, rien qu’en me focalisant sur les battements de son cœur où sur sa température corporelle. Sauf qu’il était très compliqué de se concentrer sur ces deux choses alors que je pouvais sentir son souffle dans le creux de mon oreille alors qu’un frisson d’excitation me traversait le corps, me fit me raidir un bref instant. Je déglutissais avec peine et prenais une profonde inspiration pour remettre mes idées en ordre alors que sa voix résonnait encore dans chacun de mes os. Je lui emboitais ensuite le pas pour rejoindre cet ascenseur, appelé et ouvert d’une manière qui ravit mes sens et me fit hausser les sourcils en souriant.

« Mon italien est pratique et preuve en est, il fait son effet. Mmmh attends que je me souvienne, je crois que c’était quelque chose comme…mmh, ah ! Benedetto le voci tante ch’io chiamando il nome de mia donna ho sparte, e i sospiri, e le lagrime, e l’ desio. »

Je gardais un instant mes yeux brumeux plantés dans les siens, pinçant tout de même les lèvres pour ne pas me retenir de rire face à mon accent qui était vraiment terrible. Puis, j’attrapais la flûte de champagne pour en boire une courte gorgée avant de la remettre dans la main de Felicia.

« C’est un poème de Francesco Petrarca, Foggy avait fait pas mal d’italien, j’ai des restes. Oh, ça veut dire : Bénies soient toutes les paroles semées, à proclamer le nom de celle qui est ma Dame, bénis soient les soupirs, les pleurs et le désir. Toujours pas de bruschettas, amore mio ? »

Mio ? Mia ? Aucune importance, c’était un retour à l’envoyeuse. Si Felicia avait cru me mettre mal à l’aise et pouvoir jouer avec ce que désir sans fin que je ressentais pour elle, c’était raté. Et merci Foggy de m’avoir pris, lors de nos jeunes années, comme cobaye pour s’entrainer à parler en italien à ses potentielles conquêtes. Encore une fois, je n’étais pas peu fier de moi et j’étais pour le moins heureux d’avoir pu garder ces moments en mémoire, de pouvoir m’en servir pour me défendre face aux vils attaques de cette femme qui m’avait donné une furieuse envie d’interrompre le voyage de cet ascenseur.  
Non loin de Felicia, je commençais à déambuler de couloirs en salles, en faisant mine –de voir déjà, et surtout de m’intéresser à toutes ces pièces qui étaient exposées. L’art, dans son ensemble, était un point faible pour moi car de toute ma vie, je n’avais jamais réussi à m’y intéresser. Peut-être était-ce encore là des résidus de l’éducation, du lavage de cerveau de Stick qui m’avait toujours appris à ne montrer aucun attachement, aucune émotion pour quoi que ce soit, encore moins pour ce qui était matériel.

Je m’arrêtais quelques instants face à un vase, très certainement hors de prix et encore plus certainement faux, comme la majorité des objets présents ici. Mes sens n’étaient pas focalisés sur ce vase mais plutôt sur l’homme qui se tenait à plusieurs mètres de moi, plongé dans une discussion –en italien, et ô combien passionnée avec une femme. Impossible de ne pas reconnaitre Federico Sabbatini, d’une part grâce au rythme placide de son cœur, mais surtout à cause de cette manche de costume à moitié vide du côté droit.
Ce son si particulier, cette vision me ramena aussitôt plusieurs années en arrière et heureusement, la voix de Felicia s’éleva pour m’ancrer à nouveau dans la réalité. Je secouais rapidement la tête pour reprendre mes esprits et me déplaçais habilement entre quelques personnes pour aller me placer à côté d’elle. Je restais silencieux, me nourrissant simplement du son de sa voix, me laissant doucement bercé par ces explications qu’elle était entrain de lire alors que naturellement, ma main allait glisser sur la chute de ses reins pour agripper sa hanche.

« Tu sais que tu es incroyablement sexy quand tu parles d’histoire ? Oh non, je te l’ai dit, majorité des objets exposés sont faux, je le vois. Le truc c’est qu’avec le poids et la réverbération du son, la manière dont les…et elle ne m’écoute plus. »

Blasé, lèvres pincées, je me tournais légèrement pour suivre Felicia de mes sens –et de mon regard aux yeux de toute personne présente dans cette pièce, alors qu’elle s’éloignait, comme irrémédiablement attirée par une vitrine bien particulière. Celle où était exposée la fameuse broche. Felicia semblait complètement hypnotisée et alors que je m’apprêtais à la rejoindre, une femme fit irruption à ses côtés. Je ne bougeais donc pas de ma position, et comme mes sens étaient entièrement focalisés sur Felicia, je n’avais pas remarqué cette présence qui venait de se glisser à mes côtés.

« Matthew Murdock, l’avocat des causes perdues. Federico Sabbatini.
- Vous me tendez la main c’est ça ?
- Cela aurait été avec plaisir, si je l’avais encore au bout de mon bras. Le pendentif vous intéresse, Maître ? Ce n’est pas hors de prix pour un homme comme vous ?
- Même si je pouvais le voir, je ne pense pas. L’héritage colonialiste n’a jamais été une passion.
- Ahah ! Touché ! Donc ce n’est pas un mythe, la justice est vraiment aveugle avec vous mais, si je puis me permettre, comment vous faites ?
- Ma canne et mon portefeuille portent tous les deux la même robe rouge.
- Oh, je vois…dommage que vous ne puissiez la voir mon cher.
- Et dommage que vous ne puissiez l’avoir, n’est-ce pas ?
- Que voulez-vous, je suis un homme de goût…et je ne suis visiblement pas le seul. Vous allez trouver cela amusant, j’ai l’étrange sensation de vous avoir déjà vu, ou entendu quelque part. Est-ce que…est-ce que nous nous sommes déjà croisés ?
- Mmh, peut-être ? Avez-vous déjà eu des démêlés avec la justice monsieur Sabbatini ? Si c’était le cas, vous auriez gardé un bien mauvais souvenir de moi, vous ne croyez pas ?
- Ah, j’aime votre esprit. Qui sait, peut-être aurais-je besoin de vos services un jour. Oh, veuillez m’excuser mon cher, ma sœur m’attend. »

L’homme s’éloigna rapidement et je laissais échapper un long soupir de soulagement. Deux choses, j’avais soudainement ressenti une énorme pointe de stress et les relents de ce combat mené contre Sabbatini avaient envahi mon esprit, brouillés ma vision. Deuxièmement, j’avais senti que Felicia était au plus mal et j’aurais voulu me rapprocher d’elle pendant qu’elle discutait avec la sœur Sabbatini, sauf qu’ayant été reconnu, je n’avais pas pu bouger librement.
Je passais une main sur mon visage alors que Feli’ me rejoignait, visiblement troublée. Instinctivement ma main se posa sur son épaule dans un geste que je voulais rassurant, dans une tentative lui intimant de se calmer et de ne pas se laisser aveugler parce qu’elle avait entendu. Je venais même apposer mes lèvres sur son front dans un tendre baiser qui eut pour effet de faire disparaitre, chez moi, les sentiments partagés que j’avais ressenti lors de cet échange avec le manchot.

« Je sais, j’ai entendu. Calme-toi ok ? Bon. La salle de préparation est à l’étage au-dessus, cet ascenseur-là n’y va pas mais on peut prendre les escaliers, tout est sous digicode, facile, je m’en charge. Il y a deux gardes armés devant l’entrée de la salle, trois…non quatre autres à l’intérieur. Les Sabbatini sont redescendus, ce qui veut dire que la broche ne va pas tarder à partir en préparation. Là, tu es entrain de penser qu’avec tout ce que je sais, je pourrais être hyper utile sur tes prochains casses mais on sait tous les deux que ton costume est trop juste pour moi, ok ? J’ai une idée de comment rentrer dans la salle. Tu me fais confiance ? »

J’attendais sa réponse avant de glisser ma main dans la sienne, de croiser ses doigts avec les miens afin de lui montrer que j’étais là, avec elle et que tout allait bien se passer. Théoriquement évidemment, car entre la conversation avec le si délicieux Federico et l’état de Felicia, je n’avais pas pris le temps de me concentrer sur cette fameuse broche…et donc d’affirmer si oui ou non, il s’agissait de l’originale. Après avoir parcouru plusieurs mètres afin de nous retrouver devant la porte verrouillée de la cage d’escalier et, étant parfaitement conscient qu’il y avait toujours des regards qui pouvaient être indiscret à cet étage, je plaquais Felicia contre le mur et joignais mes lèvres aux siennes. Bon, d’un côté, cela me permettait de pianoter tranquillement sur le digicode, d’y concentrer mes sens pour voir quelles touches étaient les plus sales, les plus utilisées et déverrouiller la porte. De l’autre ? Bon sang, je crevais d’envie de l’embrasser avec toute cette passion, toute cette envie et ce désir qu’elle me faisait ressentir depuis que l’on était entré ici. Le digicode bippa, la porte se déverrouilla dans un clac significatif. Génial, mais mes lèvres ne quittaient toujours pas celles de Felicia et pendant plusieurs secondes, alors que je bloquais la porte entrouverte à l’aide de mon pied, je restais à l’embrasser, à savourer cet instant hors du temps.

Me séparant –à regret, je lui adressais mon plus beau sourire et ouvrais enfin la porte pour qu’elle puisse s’engager dans la cage d’escaliers. Je la suivais, grimpant les marches à son rythme avant de la dépasser au niveau du palier supérieur et de taper le code –le même, sur le digicode. Même bip, même clac. Une nouvelle fois, j’entrouvrais la porte en la poussant légèrement avant de me retourner vers elle.

« Ils ont entendu la porte, le premier approche à environ trois mètres, le deuxième deux mètres plus loin. Feli’ ? Pousse-moi. »

Sourire aux lèvres, je lui adressais un clin d’œil complice –quelque peu masqué par mes lunettes, avant qu’elle n’applique ses mains sur mon torse et me pousse. Je me laissais faire, augmentais même la force de son geste en basculant en arrière contre la porte. Une fois complètement ouverte avec mon dos, je trébuchais, manquais plusieurs pas en faisant exprès de perdre l’équilibre et de tomber lourdement aux pieds du premier garde.

« Mais je te dis que je ne savais pas que c’était ta sœur ! Vous vous ressemblez tellement toutes les deux !
-Mais dégage bordel ! Vous avez rien à foutre ici, Marco dégage moi cette loque ! »

J’agrippais fermement la veste du deuxième garde qui s’était approché afin d’essayer vainement de me relever. Celui-ci tenta de m’écarter, mais j’étais trop bien accroché et tirais sur le vêtement de toutes mes forces pour l’obliger à se baisser. Mon regard se porta sur Felicia qui approchait du premier garde, parfaite dans son rôle et il fallait que je prenne sur moi pour me retenir de sourire. Je tirais un peu plus sur la veste du garde, en l’attrapant de mon autre main et en levant la tête vers lui.

« Elle va me tuer !! Aidez-moi !! »      


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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2024 - 0:08





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   Il y a une rancœur montante, en Felicia. Un fort sentiment d'injustice, qui prend corps, monte, la tend à des points qui pourraient se rapprocher à ses situations de stress. Et pourtant, elle ne sent pas le chat en elle feuler. Non, c'est juste un bouillon, une flamme violente qui l'englobe d'une chaleur anesthésiante, où son esprit est amené, tiré hors de sa tête et de sa raison. C'est comme si ... comme si en cet instant, elle était hors de son corps, alors qu'elle sent encore ses pieds toucher terre. Et ce flottement la frustre de toute son amertume. Tout se passait si bien. Tout, la rendait euphorique, l'électrisait de pulsations parfois délicates, parfois plus puissantes quand Matthew répliquait, qu'elle répliquait. Elle se revoyait dans l'ascenseur à son bras, en train de lui dire à quel point elle était sexy quand elle parlait histoire ... et tout cela avait chuté en un instant à cause de ces gens qui piétinaient son héritage familial.
Ces escrocs donc, auxquels elle n'avait pas voulu croire jusque là, en raison de la beauté des bijoux, de l'importance de cette broche à ses yeux. Et pourtant, tout s'effondre depuis cette conversation, depuis les dires de Matt. Elle trouve cela d'autant plus injuste de la part de personnes pareilles, qui ont des richesses, mal acquises de surcroit. Des richesses qui pourraient servir à des gens comme elles, mais non. non, ils usent même de ce qui ne leur appartient pas, de la détresse de deux femmes dans une situation difficile, même si celle-ci a été imposée par Lydia Hardy et ses comportements imbéciles. Et soudain, quelque chose la touche, la soutire à de cette tempête interne réclamant le chaos.
La main de Matt. C'est chaud, touché sur sa peau par les aléas de sa vie de justicier. Sa paume épouse son épaule, ses doigts caressent sa peau. Puis, ce baiser, doux, la faisant supplier un instant que cela ne s'arrête pas, et combien elle a simplement besoin de l'enlacer, d'apaiser cette hargne et cette tristesse ... tout la rappelle à cette réalité, ce besoin de revenir en équilibre. Alors Felicia le dévisage, dans un dévoré solennel où elle se perd de coeur comme de souffle, laissant en suspension ces sentiments si fort et violents. Ses sourcils s'arquent, ses traits redeviennent doux, sans que la brûlure de la blessure ne revienne les forcer, les froncer.

— Est-ce que ce serait présomptueux en cet instant de te dire combien j'ai envie de te répondre "pour toujours ?".

Il peut voir qu'elle est au bord des larmes et pourtant, le reflet dans ses yeux indique un soudain apaisement, une reconnaissance et un amour profond pour sa personne. Sans doute est-ce présomptueux, impulsif de sa part d'annoncer cela sous l'effet de ce mélange, mais elle avait besoin de lui dire, comme si toute sa personne réclamait cet état explosif et puissant de fait. Et elle souffle un coup, frissonne sous le coup d'une fraîcheur vivifiante apportée dans un élan par Matt.

— D'ailleurs, je suis sûre que Foggy a appris ce poème dont tu parlais tout à l'heure pour draguer une italienne. J'ai comme l'impression que mis à part son utilisation en cette soirée, cela a été quelque peu contreproductif, je me trompe ?

Et sur ces mots, son sourire réapparait. Dès le croisé de leurs mains engageant ce lien, une aura particulière les entoure, où chacun raconte par ce silencieux langage qu'ils sont prêts.



   De nouveau, ce rythme si particulier et puissant se remet à battre en elle. Felicia est de nouveau concentrée, de nouveau aux prises avec cet enthousiasme et cette excitation la caractérisant durant cette marche qui les mènera vers la première étape du plan improvisé de Matt. Elle ne se départit en rien de son sourire, et en est même d'autant plus radieuse et emplie de cette plénitude et cette osmose si particulière. Comme si en soi, elle avait trouvé sa moitié dans ces mouvements qui ne devaient être qu'à elle, voleuse solitaire. Et il la plaque contre ce mur à l'en secouer d'une embardée de souffle incontrôlé. Elle se perd contre sa bouche en inspirant d'une plainte brève, et d'une prise instinctive de cette cravate pour lui intimer de continuer. Ses yeux pendant ce temps balaient le champ qui est certes visible par Matt grâce à ses dons, mais vu qu'il se doit d'être autant concentré sur le fameux panneau à code que sur ce baiser ... elle se porte garante de ce second balayé pour vérifié si effectivement, les vigiles détournent leur regard et si les gens dans cette salle commentent de façon acerbe et prude combien c'est mal, si mal de faire preuve de ce genre d'effusions en pareilles circonstances.
La porte s'ouvre, mais Matt continue de l'embrasser. Un courant la parcourt en raison de ce besoin, de cette envie de continuer quitte à paraître odieuse et imbue de toute son immoralité. Ce n'est pas sa faute si elle est totalement dingue de cet homme. Si ? Bon un peu. Sa bouche lui répond donc avec la même passion débordante et dévorante, et ses doigts finissent par aussi s'emparer de sa chevelure dans un besoin de s'accrocher à sa personne. C'est pourtant dans un soupir d'aise teinté de frustration qu'elle sent ses lèvres se séparer des siennes. Il faut continuer, aussi agréable que la perspective de ... non on va s'arrêter là. Montant donc les escaliers avec grâce et agilité en se montrant parfois coupable du mouvement engagé, Felicia le regarde faire en se retenant de rire lorsque celui-ci la dépasse dans le but de craquer sans mal ce nouveau digicode.

— Ok, Passe partout. Mais évite l'italien cette fois.

Et elle le pousse, en y allant sans ménagement. Il fallait que ce soit véridique non ? Dans le même temps, elle détache ses cheveux, les ébouriffe et remonte sa robe au dessus de ses genoux, en regardant le brun droit dans les yeux, le défiant autant avec malice qu'impériosité.

Et tu oses me dire ça alors que tu as failli tremper ton biscuit ?! T'aurais fait quoi si tu m'avais mise en cloque, t'aurais dit que c'est la faute de ma soeur aussi ?!

Felicia s'insère à son tour dans le couloir avec ses chaussures enlevées, sa robe relevée, les jambes légèrement écartées pour encore plus donner une dimension à son état d'exaspération et son envie d'en découdre avec cet homme qui a failli soi disant souiller son honneur. Même si là, les deux gardes se voient obligés de découvrir le galbe et l'ébouriffé d'une femme magnifique qui a failli perdre sa "fierté" pour un homme pareil. Et elle avance vers

Laissez-le moi. Ce co*****, questo figlio di puttana lo castrerò e lo manderò da sua madre che non sapeva come educarlo adeguatamente !!!

Le premier garde hésite à aller vers cette femme hystérique et visiblement bien italienne vu comment son sang lui remonte aux joues. Ce qu'il ne sait pas, c'est que cette colère vient non pas de cette situation, mais toute la rancœur qu'elle ressent envers ses employeurs. D'un rapide coup d'oeil, elle vérifie la présence de caméras et rien ne vient. Bien, c'est pour ça qu'ils avaient posté deux gardes pour surveiller. C'est tout bénef. Il essaie donc de l'attraper au bras en se disant qu'il va pouvoir rapidement la maîtriser, de toute sa confiance de gros balourd. Sauf que eh, elle n'est pas si fragile que ça, la demoiselle. Et il l'apprend rapidement à ses dépends. Dès lors qu'il l'attrape à la main gauche, la droite file rapidement vers son col et, sans ménagement, Felicia le tire et le soulève dans dans une volée qui le met rapidement à terre. Eh oui, l'effet de surprise, la tire et le fait qu'elle soit rompue à l'exercice malgré sa petite taille, ça claque dur dans l'ego de ce garde, et aussi avec l'impact au sol qui fait un bon gros bruit lourd. Ceci fait, et avec la souplesse et le mouvement retrouvé dû au levé de sa robe, Felicia se place au dessus de lui et fouille dans la poche cachée de son sac pour en sortir un pocket taser qu'elle lui enfonce droit dans la ligne nerveuse de sa nuque. Pour ce qui est de Matt, elle le laisse faire, se doutant bien qu'il s'en sortira comme un grand.

— Vraiment, si il y a un comparatif à faire ... non. Je te préfère égal à toi-même. Mais ton aide reste tout de même grandement appréciée. J'adore toujours autant te voir dans le feu de l'action.

Dit-elle, en restant à califourchon sur sa pauvre victime, en regardant d'un air complètement entiché cet avocat de choc. Une fois le garde assommé pour de bon, elle ne se gêne pas pour prendre appui sur son visage afin de pouvoir se relever. Evidemment, elle en profite pour redescendre sa robe le long de ses mollets et enlever un peu d'ébouriffé sur ses longs cheveux.



   Bien, maintenant que cette partie là est faite, il est temps qu'elle prenne un peu les devants. Non sans faire preuve de discrétion, et ainsi éviter de faire du bruit pouvant encore ramener ce genre de gorilles dans leur direction, Felicia s'avance à pas de chat vers l'une des fins de ce couloir afin de vérifier les différentes options à leur portée. Bien, il y a des caméras sur ces sections, ce qui veut dire qu'il leur faut encore jouer la comédie. Mais avant toute chose, il fallait surtout balancer dans la zone de la cage d'escaliers les deux autres gros bras, afin de minimiser les possibilités de se faire repérer. Heureusement qu'elle avait enlevé plus tôt ses talons, et que ceux-ci avaient empêché la fermeture de la porte derrière eux.

— Je vais t'aider à les trainer dans la cage. Ça nous fera ça en moins pendant disons quinze minutes ? Je ne sais pas trop quand ils se réveilleront et je n'ai pas vraiment de baillons. J'ai des attaches cependant.

Et comme par magie, gloire aux sacs ayant un peu de profondeur, des attaches en plastiques en sont sorties. Bon, ce n'est pas tout ça, mais il fallait se mettre au travail, et quoi de mieux que faire rouler ces grosses outres à muscles en position latérale, avant de les vautrer sur le ventre. Aucune pitié. Elle attache donc de son côté avec une certaine dextérité les poignets de la personne, en faisant en sorte de serrer assez, mais pas trop non plus pour que l'autre se réveille en devenant manchot. Ceci fait, et avec l'aide de Matt, elle en tire un par les pieds jusque dans la cage, avant qu'ils ne passent à l'autre en refaisant ce petit manège.

— Dieu qu'ils sont lourds, et je ne parle même pas de la façon qu'ils ont eu de me reluquer plus tôt.

Bien sûr, Matt ne pourra sans doute pas de lui faire une remarque, ce à quoi elle répondra par un roulé d'yeux et un sourire on ne peut plus équivoque à son attention, sans pour autant répliquer. Après tout, elle est déjà trop occupée à tirer ces poids morts et cela demande bien trop d'énergie à sa personne en cet instant. Une fois cette opération sac à patates rondement menée, la jeune femme peut enfin récupérer ses talons, et refermer la porte. Certes, elle ferme une possibilité de sortie, mais elle cache aussi le fruit de leur crime. Exténuée, et visiblement chauffée par tous ces efforts qui ont mis tout de même à rude épreuve ses capacité de soulevé de poids, elle s'évente, en regardant son cher et tendre acolyte.

— Bon. Je suppose que tu as déjà fait un état des lieux. Il y a des caméras. On peut tout simplement passer d'une traite, ou sinon je suis d'attaque pour refaire la danse de tout à l'heure. Supposément on aura aussi des gens dans la salle de préparation. Alors ce que je te propose, c'est qu'après les amants qui se sont disputés pour une histoire de ressemblance avec une soeur ... je joue la belle et saoule à ton bras.

Et ni une ni deux, une fois ses chaussures remises, Felicia commence à volontairement perdre l'équilibre, pour tomber dans ses bras et l'attraper avec tendresse et fermeté. Sa joue collée contre son torse à gémir plaintivement comme une vraie femme saoule qui est au bout de sa vie.

— Franchement tu abuuuuuuses. On va pas rentrer maintenant ? J'ai vraiment bu que deux verres de champagne ... c'est pas grand chose, je peux faire mieux tu sais.

Oh oui, ça elle peut faire mieux. Preuve en est, elle lui fait ses grands yeux de biche et cette moue destructrice où elle boude de façon si mignonne, avec ses joues toutes rouges à cause de leurs efforts précédents.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2024 - 15:14




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Pour toujours ? Présomptueux ? Eh…Je ne m’attendais pas à une telle réponse de sa part, tout comme je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit autant remuée à la vue de cette broche ou suite à son échange avec la sœur Sabbatini. Mais il y avait un truc, il y avait quelque chose qui faisait que. Ma question était à sens unique, parce que justement, il y avait cette sensation, cette étrange impression de connaitre Felicia depuis…depuis beaucoup plus longtemps. C’était le cas de le dire, avec tout ce qu’elle m’avait montré, tout ce qu’elle m’avait dit et fait vivre en si peu de temps, je lui faisais confiance. C’était la raison de ma présence non ? Matt Murdock, avocat honnête, protecteur costumé de Hell’s Kitchen, homme de foi et de loi était là, pour elle. Je ne reniais pas ce que j’étais parce que c’était elle qui m’aidait à embrasser l’entièreté de ce qui me façonnait. Matt Murdock, droit dans ses bottes, serviteur de la justice avec un grand J était à cette soirée pour la femme qu’il aimait, pour lui apporter son aide dans une quête qui allait à l’encontre de ses principes.
Et pourtant, pas tant que ça. C’était ce genre de situation, ce genre d’événement si particulier qui faisait toute la beauté et la complexité de la justice, parce que rien n’était noir ou blanc. Il y avait toujours ce milieu, souvent injuste, parfois juste où tout n’était que brouillard, où seule subsistait l’adaptation. C’était exactement ce que j’avais fait pour Felicia, je m’étais adapté sans renié ce que j’étais, car il y avait une forme de justice dans ce qu’elle faisait. Il était question de réparer les torts du passé, de rendre un jugement sur les actes de la famille Sabbatini, de dédommager le parti qui avait été lésé : Felicia et sa famille. C’était une sorte de justice et cela me suffisait, parce qu’en même temps, je réalisais que je n’allais pas à l’encontre de mes principes et que mieux encore, je suivais cette ligne directrice imprimée depuis cette fameuse gifle de mon père : être juste.

« Pour toujours ? Ça me va… »

Cette remarque sur Foggy et son apprentissage de l’italien dans un but bien précis m’arracha un rire franc et un haussement d’épaules annonça à Felicia que non, elle ne se trompait. Et nous voilà parti, main dans la main, déterminés à récupérer ce qui revenait de droit à la jeune femme. Le digicode, la porte, ce baiser…et cette citation d’Oscar Wilde qui venait me frapper alors que j’étais bien incapable de me détacher d’elle. Vivre est ce qu'il y a de plus rare au monde, la plupart des gens ne font qu’exister. En cet instant, mon corps contre le sien, nos lèvres entrelacées alors que je n’entendais que son cœur tambouriner, il n’y avait rien de plus vrai que cette phrase.
Avant Felicia, j’avais seulement existé. Avant elle, j’avais juste été une espèce d’enveloppe vide qui avait simplement résisté aux tempêtes imposées par la vie. J’avais gardé le cap, j’étais resté aussi droit que je le pouvais mais dans le fond, j’avais toujours été cette coquille vide, une sorte de cheminée sans feu. Elle, c’était l’étincelle. Elle avait littéralement allumé un brasier dans mon âme, elle ravivé mon cœur et encore plus important, Felicia me faisait me sentir vivant. Comme l’expression le disait si bien, j’avais l’impression d’avoir dix ans, peut-être même vingt de moins et d’être en pleine possession de l’intégralité de mes moyens. J’étais un homme nouveau, j’étais la meilleure version de moi-même et elle ne méritait pas moins que ça.

Même si actuellement, ce petit jeu de rôle montrait l’inverse. Aux pieds de ce garde médusé, mes sens étaient totalement focalisés sur elle et cette manière qu’elle avait de se déplacer dans ce couloir. Étais-je subjugué ? Peut-être. J’étais totalement hypnotisé par cette manière qu’elle avait de se mouvoir, j’étais amoureux de ce regard qu’elle me jetait et de la façon dont ses cheveux ébouriffés ondulaient dans les échos de ses pas. Elle se tenait à quelques pas, campée sur ses positions, fière et arrogante, déterminée et insultante…Dieu que j’étais sous le charme, tellement asservi à cette beauté et ce regard que je restais un peu trop longtemps interdit, comme les deux gardes, perdu dans ce spectacle qu’elle nous offrait. Alors que le premier s’approchait d’elle pour probablement la calmer, je relevais les yeux vers le second –celui auquel j’étais accroché et arquais les sourcils.

« Qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Elle dit qu’elle va vous castrer et qu’elle va v… »

Et fin de la discussion. J’avais beau être totalement sous le charme, complètement conquis par les mouvements de Felicia, la grâce avec laquelle elle venait de retourner et plaquer au sol son assaillant, je n’en perdais pas de vue notre objectif. D’un mouvement sec, je tirais sur le col de l’homme pour l’attirer vers le sol alors que ma jambe remontait, mon mollet venant se plaquer sur sa nuque. J’exerçais alors une pression suffisante pour le faire basculer et son visage vint heurter le sol dans un bruit mat. Sonné par la violence du choc, il essaya néanmoins de se relever en grognant mais mon poing vint le cueillir et il retomba lourdement, inerte. Je me relevais en fixant Felicia, repositionnant les lunettes sur mon nez et tirant sur la veste de costume pour la remettre en place. Mes doigts glissèrent sur le nœud papillon pour le remettre droit. Et je restais ainsi à la regarder à travers mes sens, mes pensées divaguant sur elle à califourchon, sur moi à la place du type et…

« Mmh ? Quel comparatif ? Oh tu sais, je ne vais pas te cacher que ce moment Mr and Mrs Smith de notre vie me plait…et que je pourrais passer un long, très long moment à te regarder te battre dans cette robe… »

Je haussais les sourcils en laissant échapper un soupire qui comme ma phrase, en disait long, très long sur ces pensées qui traversaient mon esprit. Elle se redressa pour s’éloigner, vérifier les alentours et j’en profitais pour en revenir au gorille que j’avais couché. Je me penchais sur lui et récupérais cette sorte foulard à motifs qu’il avait autour du cou. Je le palpais quelques secondes entre mes doigts afin d’en connaitre la couleur et grimaçais, ça ferait l’affaire en cas de besoin. J’attrapais également le badge d’accès qu’il avait autour du cou. Enfin je glissais le foulard dans une poche de ma veste et passais le badge autour de mon cou avant de revenir à Felicia et à son annonce pour le moins surprenante, qui me fit avoir un léger mouvement de recul, sourire aux lèvres.

« Elle a des attaches, quoi de plus normal…Oh, non-non-non-non-non ! Ne me regarde pas comme ça Feli’, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit…ou pensé, même si…raaah, bref ! Bâillonne-les, ça évitera qu’ils beuglent dans la cage d’escalier. »

Je levais les yeux au ciel, attrapais les colliers de serrage qu’elle me tendait et m’attelais à ligoter consciencieusement mon ex assaillant, de manière à ce qu’il soit parfaitement incapable de se mouvoir à son réveil. Cela fait, je déchirais sans ménagement un morceau de sa chemise et l’attachais autour de sa tête, en le faisant passer entre ses lèvres afin qu’il soit également dans l’incapacité de parler. Puis, après avoir à nouveau retourné le corps, je l’attrapais sous les aisselles alors que Felicia se saisissait des pieds, pour l’emmener jusqu’à notre point d’entrée. Vint le tour du second et de cette remarque qui m’arracha un sourire en coin.

« Oh oui…cette manière qu’ils ont eu de te reluquer…vraiment… »

J’évitais soigneusement le regard de Felicia afin de lui faire comprendre que ces deux hommes n’avaient pas été les seuls à la contempler et que, peut-être, je m’étais quelque peu perdu dans ce jeu de rôle qu’elle avait proposé. Pendant qu’elle récupérait ses chaussures, j’étais déjà retourné près de la porte d’accès à la salle de préparation. Je posais ma main à plat contre cette-dernière, fermais les yeux et laissais agir mes sens. Grâce aux bruits qui émanaient de l’énorme pièce, je voyais exactement ce qui nous attendait à l’intérieur. Une caméra se trouvait de l’autre côté de la porte, juste au-dessus. Une seconde plusieurs mètres sur la droite, dans le coin, permettait d’avoir une vue d’ensemble de la pièce. Une troisième se trouvait à l’autre bout et croisait la vue de la précédente. Une dernière était logiquement placée à l’opposé de la seconde et recoupait donc les deux précédentes vue. En gros, rien ne pouvait passer au travers de ce filet de vidéosurveillance.
Le volume de la salle était assez conséquent, j’en déduisais qu’elle devait environ faire vingt-cinq mètres de long pour une quinzaine de mètres de large. Il y avait de nombreuses allées qui étaient uniquement définies par les meubles, caisses et autres chaises et tables qui étaient positionnés de telle façon à laisser des voies de circulation. Et au milieu de tout cela, cinq personnes qui s’afféraient à déplacer les différents éléments qui partaient au fur et à mesure en salle des enchères. Enfin, il y avait encore quelques gardes, trois pour être précis. Deux qui étaient positions fixe de part et d’autre de la pièce et un dernier qui parcourait les allers de long en large en surveillant le travail effectué.

« Quatre caméras, cinq commissaires et trois gardes, pour être précis. Dans tous les cas, on ne passera pas inaperçu. Mmh. Dieu que je serais perdu s’il y en avait deux comme toi…Ok, ça me va. Je…mh…je crois que la broche est entrain d’arriver, oui, ils la posent…mais elle est dans…dans un coffre en verre…Sur la gauche de la salle, il y a un…une sorte de table en bois, genre Louis XV à côté. L’ascenseur qui mène à la salle des enchères est au bout de la pièce, autant dire qu’on ne pourra pas partir par là et qu’il faudra forcément repasser par cette porte. Est-ce que tu veux q… »

Pas le temps de finir ma phrase que Felicia tombait déjà contre moi, pleinement dans son rôle. Bon, visiblement l’heure n’était plus à la réflexion. Un fin sourire naquit sur mes lèvres alors que je pouvais clairement la voir via les échos de sa voix, me fixer avec cette moue et ses grands yeux qui me faisaient complètement fondre, craquer. Je passais alors le badge afin de déverrouiller la porte et rangeais ce dernier dans la poche de mon pantalon, tout en tirant sur la poignée afin de nous insérer dans la salle. Le garde tourna immédiatement la tête dans notre direction et s’approcha dangereusement, menaçant.

« Non ma chérie, on ne va pas rentrer maintenant. J’aimerais seulement que tu apprennes à te tenir, c’est à chaque fois la même chose avec toi. Ah, mon brave vo…
- Stop ! Vous avez rien à faire dans cette pièce. Vous all…
- Vous savez qui je suis ? Un mot, juste un mot de plus et je fais sauter toutes vos accréditations, tout ce qui vous permet d’exercer ce travail minable. Mon Dieu…Federico n’emploie vraiment que des incompétents, c’est dramatique !
- Quoi ? Mais…je…
- Je vous ai donné l’autorisation de parler ? Primate va. Bref…Vous voyez cette charmante créature à mon bras ? Bien, Federico –mon cher ami, m’a glissé qu’il y avait certaines œuvres…mmh, disons disparues ici et, croyez-le ou non, mais ma femme est une grande amatrice d’art. Laissez-lui cinq minutes pour nourrir ses yeux vitreux de quelques tableaux, chaises ou…oh pourquoi pas cette table là-bas mon cœur ? Cinq minutes et je tairais votre nom…et si vous êtes mignon et que vous la fermez, peut-être que je me montrerai même généreux.
- Je…euh…suivez-moi.
- Brave bête. Bien, chérie, tâche de ne pas vomir sur ma chemise et on en reparlera pour ce collier. »

Je laissais le garde passer devant nous –alors que d’un geste de la main, il indiquait au niveau des caméras que tout était sous contrôle et, je passais mon bras dans le dos de Felicia pour la guider et suivre notre bienfaiteur jusqu’à cette fameuse table. Je tournais néanmoins la tête dans sa direction et lui indiquait par un sourire en coin que jusqu’ici, tout allait très bien.     


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2024 - 17:47





PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

   Les remarques sur les attaches ou Mr and Mrs Smith l'avaient happée au point que, Felicia dessinait sous la couche opaque des verres de ces lunettes les yeux brumeux de Matt. Elle revenait là où elle se sentait si bien, si vivante, si poussée dans les meilleurs retranchements de son être. Avec Foxy, c'était pareil, mais là, la saveur est particulière. Les couleurs, le parfum flottant dans l'air, les lumières rajoutant au chatoyé de ces reflets colorés donnent une dimension autre à cette joie qu'elle ressent si facilement quand elle cambriole chez les riches, ou vole dans ces boutiques de luxe. C'est une euphorie incomparable à toutes celles qu'elle a pu ressentir, sans doute parce que dans celle-ci, elle se donne entièrement dans cette danse où les ombres opaques et la lumière se mélangent inlassablement. Son cœur bat la chamade non seulement à cause du danger qui les entoure, mais aussi à cause du fait qu'il se tient à ses côtés. Elle en souffle alors avec ce petit aspect fébrile et tremblant, chaud en langoureux.

— Je n'ai rien dit.

Avait-elle simplement répondu quand à sa remarque sur les attaches. Mais tout son corps, les frissons sur sa peau, son regard cousu sur le sien en disait long. Le fait qu'il l'ait regardée durant cette prestation, qu'il continue en se battant avec ces sentiments ô combien partagés entre eux n'ajoute qu'impulsions en impulsions, sourires en coin et mordillements de lèvres. Elle est complètement subjuguée et emportée dans ce courant si particulier. Alors, quand elle le regarde toucher cette porte, elle se laisse tenter, monte ce plan à l'arrachée pour encore le mettre au pied du mur. Et sans doute, acter sa dite vengeance, comme elle l'avait annoncé dès leur arrivée en ces lieux.



   Et elle s'accroche. Elle s'accroche à lui dans cette embardée sentimentale, dans ce flou et ce saoul d'efforts et de sentiments, qui lui donnent cet aspect de femme bourrée. Même si la raison n'est pas du tout l'alcool, ni même une quelconque drogue ayant la possibilité de vous rendre halluciné. Non, le cocktail détonnant la rendant ainsi n'est autre que cet homme séduisant, incroyable qui avait cet air si sérieux en touchant cette porte. Qui se mettait à établir les jalons, à élaborer sans doute de tout son sérieux et sa prestance les diverses lignes stratégiques pour que tout se déroule sans accrocs. Et elle, elle est là à y mettre ce semblant d'imprévisible, de chaos en se serrant contre lui. Et dieu qu'elle soupire d'aise contre les lignes de ce corps qu'elle sent sous ce tissu.

— Quouuuuaaaah ? Tu me reproches ça, alors que tu es le premier à ... oh.

Le garde se met à de suite les haranguer dès qu'ils entrent dans la selle de préparation, visiblement énervé et tendu face à cette soudaine apparition. Felicia en profite donc pour pousser un long et profond soupir levant sa poitrine, et sans mal, elle lève sa main gantée pour se toucher le front et prendre un peu plus son air migraineux face à cette soudaine et malvenue montée de ton.

Chéri. Dis au monsieur de ne pas crieeeer ... je sens que ça me met encore plus mal ...

Evidemment, elle s'écrase encore plus contre Matt en se faisant tellement, tellement dramatique, au point que l'on pourrait croire que dans un instant, si le bruit continue de lui vriller les tympans, elle va tourner de l'oeil. Le garde semble perturbé en voyant la demoiselle aussi pantelante et à deux doigts de s'évanouir, ce qui baisse son niveau d'alerte. D'autant plus que le brun à ses côté en rajoute avec cette comédie digne des plus grand riches arrogants et confiants de leur pouvoir face à la plèbe dont fait partie ce pauvre garde. Qui mord à l'hameçon, dites donc. Rapide et efficace. Sans doute est-ce leur prouesse commune qui jette ce sort de confusion.

— Moi aussi je peux me montrer généreuse ...

Chuchote-t-elle, pour que seul Matt puisse l'entendre. Son sourire s'agrandit alors qu'elle se remet à le défier de tout son poids de femme saoule aux yeux vitreux, et le pincer suite à sa remarque quand à la possibilité qui ferait qu'elle vomisse sur sa chemise.

— Hnnnnn ... Si tu as si peur pour ta chemise, tu n'as qu'à me porter ... et de quel genre de collier parles-tu ... chéri.

Une perche tendue ? Sûrement. S'électrise-t-elle à la mention de "chérie" ? Totalement. Il n'y a pas que ce casse qui est en jeu, mais bien leur besoin de se révolutionner entre eux, de se défier, répliquer et renforcer ce lien si puissant et particulier, qui leur est propre, entier. Elle sait qu'elle doit se concentrer sur la mission, la broche, mais ces méandres pétillants et ses pensées sont constamment ramenées à l'homme qui occupe à présent une place si importante dans son cœur.



   Donc la broche, n'est-ce pas ? Felicia continue de marcher en titubant, poussant en arrière Matt volontairement pour lui faire perdre quelque peu l'équilibre, même si elle sait depuis leur nuit précédente combien il est agile et élégant même en ramassant un slip avec son pied. Son nez s'engorge de son odeur une dernière fois dans une longue inspiration quand enfin après quelques secondes à regarder cette fameuse table se trouvant non loin de là où se trouve la broche, Felicia se détache et commence à étudier par caresses et délicatesses le bois qui n'a sûrement jamais reçu autant d'attention depuis sa création.

— Hm, ce bois de noisetier est vraiment d'un brun aussi incroyable que tes cheveux, chéri. Le plateau rectangulaire est en quart de placage je dirai ... oh, oh ! il est hnnnnn ... à bandes croisées et marqueté de filets à carreaux à ... à bord mouluré et coins frontaux rentrants. Ce serait ... parfait dans notre appartement ... tu sais, à l'entrée ... pour y déposer ...

Et alors qu'elle se penche un peu trop, Felicia glisse devant les yeux des deux hommes. Elle tombe sans grâce sur le côté, ce qui fait que toute la tablée non loin où les bijoux étaient peu à peu disposés dans leurs coffrets, tombent dans un fracas à en faire pâlir toute l'assemblée. Les commissaires hurlent leur détresse, s'époumonent en demandant ce qu'il se passe. Les préparateurs courent vers la zone et commencent à ramasser le plus vite possible, sans remarquer que dans son affalé, la jeune blonde avait subtilisé en toute agilité la fameuse broche. Hop d'un tour de piste, faisant croire que celle-ci est toujours dans son coffret de présentation, le bijou d'était retrouvé coincé de la pointe de son accroche dans l'intérieur du tissu de sa robe, au niveau de la zone de cœur.

— Oh, ouch, je suis désolée.
— Livio mais d'où tu as laissé ces deux là rentrer ? ! Le boss va te tuer, tu m'entends ? TE TUER !!!

Felicia tend la main à Matt et s'empresse de nouveau de se presser de tout son poids contre sa personne lorsque celui-ci se penche. Et elle s'accroche à sa nuque, dans une étreinte un peu hésitante, un peu dans le besoin d'avoir son chéri contre elle, comme la bonne bourrée qu'elle est.

— Cible récupérée. On ferait mieux de vite prendre la poudre d'escampette.
— Vous deux, sortez moi ces imbéciles heureux !!!
— Oh ... finalement, on se fait jeter. Quel dommage, moi qui avais tellement envie que tu me portes ...

Dit-elle chaudement à son oreille, avant que l'un des gardes affilié à leur récupération ne vienne les séparer pour de suite les envoyer paître hors de la salle. Trainée alors qu'elle joue toujours son rôle de bourrée, qui pourrait presque ressembler aux geignements d'une certaine Lydia Hardy (oui, elle fait exprès de l'imiter pour rappeler à ce pauvre Matt ce fameux épisode dans ce commissariat), ils sont finalement jeté à même dans l'ascenseur sans aucune délicatesse. Et la porte se referme derrière eux, laissant courir les quelques étages jusqu'au rez de chaussée. Felicia en a perdu une chaussure dans la bataille, est pantelante et complètement ébouriffée, mais elle sourit à chaque mesure de respiration, en jetant ce regard sauvage et joyeux à Matt.

— Tu vois ? Tu n'as même pas eu besoin de ce foulard pour te couvrir les yeux. Du coup techniquement, toi aussi tu as volé quelque chose.

Quelle chipie.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2024 - 20:59




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Felicia ne le savait pas, mais j’avais déjà vécu ce genre de mission commando. Cela avait beau faire partie de mon passé, maintenant qu’elle était à mes côtés, je pouvais affirmer que c’était dans une autre vie. C’était il y a de cela un peu plus de vingt ans et si aujourd’hui l’occasion se représentait, dans les mêmes conditions qu’à l’époque, je fuirais sans l’ombre d’un doute. Il y avait des jours, des secondes, des moments particuliers de mon existence qui m’avaient forgé, qui avaient fait de moi l’homme que j’étais devenu. Cette soirée avec Elektra était un moment clé. J’en gardais un souvenir bien précis et ce que nous faisions avec Felicia me rappelait ce que j’avais fait. Le contexte était quelque peu similaire puisqu’Elektra et moi nous étions infiltrés dans une maison vide, soi-disant que le propriétaire était un riche ami de son père et qu’il était parti en congés. Étant donné que nous avions consommé de l’alcool et mangé sur place, dans cette cuisine, cela s’apparentait à du vol…et à une violation de domicile également. Comme ce soir nous n’avions rien à faire dans cet établissement, je n’avais rien eu à faire dans cette villa.
Ce qui m’avait marqué dans ce moment, c’était la fin, c’était ce moment si singulier où la vérité avait été révélée. Et dire que malgré cela, j’avais quand même replongé avec Elektra…Dieu que j’avais été naïf, ou trop bon, je ne savais plus vraiment. Ce que je savais, c’était qu’elle m’avait menti, qu’elle s’était servie de moi et des sentiments apocalyptiques qui me dominaient. Parce qu’elle m’avait amené dans cette villa pour me manipuler, pour me faire basculer, pour faire de moi ce que Stick n’avait jamais réussi à faire. La demeure appartenait à Roscoe Sweeney, l’homme qui avait froidement assassiné mon père, l’homme qui avait brisé mes rêves de gosse, l’homme qui avait détruit mon enfance. Et Elektra, dans toute sa bonté, dans toute son envie et son besoin de me ranger dans cette case qu’elle avait dressé pour moi, m’avait offert Sweeney sur un plateau. Elle avait fait cela pour que mes sentiments explosent, pour que mes émotions coulent à flot, pour que ma haine, ma rage, ma colère me dominent une bonne fois pour toute. Pour que je franchisse ce pas que je m’étais toujours refusé de faire : tuer.

Si Felicia s’accrochait à moi, je m’attachais littéralement à elle pour ne pas sombrer, pour ne pas laisser ce mauvais souvenir gâcher cette si belle soirée. Hors la Loi certes, mais excessivement délicieuse. Je ne m’étais jamais senti aussi vivant de toute ma vie, je ne m’étais jamais senti aussi apte, aussi capable d’accomplir quoique ce soit et tout ça, tout cela c’était grâce à cette femme faussement éméchée qui tirait sur mon bras. À mesure qu’elle se collait à moi, que je sentais son souffle chaud à la base de mon cou, à mesure qu’elle imposait cette présence que j’adulais, ce mauvais souvenir perdait du terrain, disparaissait et bientôt, le visage de cet homme détestable qu’était Roscoe Sweeney s’effaça complètement de ma mémoire.
Un personnage haïssable, tout comme celui que je jouais en cet instant pour intimider le garde. Un homme sûr de ses forces, sûr de son portefeuille et qui méprisait le monde qui l’entourait. Un homme qui se sentait capable uniquement parce qu’il avait du pouvoir et qu’il exerçait ce pouvoir sur le monde qui l’entourait, comme la pression d’une main se refermant autour de la gorge. Les mots de Felicia, la manière qu’elle avait d’appuyer sur certaines syllabes, d’en manger d’autres et d’en laisser trainer m’arrachèrent définitivement à mes rêveries, pour me concentrer sur elle et notre environnement. Je levais les yeux au ciel -bien cachés derrière mes lunettes, alors qu’elle portait une main à son visage, ajoutant une dimension dramatique à son personnage.

« Le premier à quoi ? J’ai bu autant de verres que toi et je ne me donnes pour autant pas en spectacle ! »

Elle me supplia de demander au garde de parler moins. Toute l’ironie de la situation résida dans le comportement de ce pauvre homme qui se retourna, m’interrogeant du regard. Je lui indiquais d’un mouvement dédaigneux de la main de reprendre sa route. Felicia avait beau s’accrocher à moi comme un paresseux à sa branche, je gardais un équilibre impeccable, les facultés de mon oreille interne me permettant de compenser aisément chaque pas, chaque mouvement afin de ne pas chuter. C’était important de le rappeler, parce que sa remarque, murmurée hors de son rôle, manqua de me faire basculer. Le pire, c’était qu’elle avait susurrer cela avec un ton tout à fait normal, qui n’avait strictement rien à voir avec la façon dont elle parlait à voix haute. Outre tout ce que sous-entendait cette minuscule petite phrase qui me fit plisser le nez, froncer les sourcils…mais définitivement sourire à la manière d’un carnassier, il y avait cet aspect de danger, de risquer que quelqu’un -le garde en l’occurrence, puisse entendre qu’elle avait, juste une petite seconde, changé d’intonation. J’aurais pu lui en vouloir, la foudroyer du regard ou lui faire comprendre par ma gestuelle que l’on risquait gros si l’on se faisait démasquer. Mais…rien, je n’en fis rien. Je me contentais de laisser échapper un long, très long soupire d’aise et affichait brièvement un sourire niais, un sourire de bienheureux. J’étais tellement à l’aise dans cette situation, dans cette espèce de crime organisé que je me surprenais.

« Te porter hein ? Ma chérie, tu sais pertinemment que j’adore mettre tes jambes autour de mon cou et te porter telle la couronne que tu es…Ce collier ne ferait que t’embellir d’ailleurs, tu sais, c’est le Cartier que tu avais vu. Celui avec le diamant et les perles de culture… »

J’entendis le garde manquer de s’étouffer à ma première remarque, je ne relevais pas car j’étais d’accord avec lui sur ce point. Était-ce inventé de ma part ? Absolument pas. C’était tiré d’un film, un truc d’adolescent, que Foggy et moi avions regardé quand nous étions justement dans cette période. Allez savoir pourquoi la remarque était restée imprimée dans mon esprit, allez savoir pourquoi est-ce que cela me revenait maintenant…Peut-être parce que Felicia jouait avec mes nerfs et avec tout ce que je pouvais éprouver pour elle. Car malgré le contexte, malgré les gardes armés et le danger qui nous entourait, j’avais juste envie de recommencer ce que j’avais fait plus tôt. La plaquer contre une de ces tables et l’embrasser à en perdre mon souffle.
Ses remarques, la manière dont elle s’agrippait à ma chemise, le fait de régulièrement sentir son souffle dans le creux de mon cou…tout cela était entrain de me rappeler un certain épisode que nous avions déjà vécu ensemble : l’ascenseur. Et ce petit jeu, parce que je sentais bien que c’était un jeu pour elle, de tout essayer pour me faire perdre l’équilibre, pour m’entrainer dans sa chute. Je résistais, arrivais toujours à trouver un moyen de rester droit et avoir une démarche absolument parfaite alors qu’elle tenait son rôle de poids mort, ou presque.

« Incroyable, du bois de noisetier. Ça alors, des bandes croisées ET marquetées de filets à carreaux…
- Ça ne vous intéresse pas ?
- On t’as sonné le primate ? Alors reste à ta place. Oui oui, c’est ça, parfait dans l’entrée, mais arrête de te penc… »

Et elle tomba, lourdement, dans une chute totalement dénuée de la grâce habituelle dont elle savait faire preuve. Elle emmena avec elle ces coffrets remplis de bijoux qui firent un bruit absolument incroyable en tombant eux aussi au sol. Est-ce que j’avais envie de rire face à tout ce cinéma ? Très certainement. Je plaçais donc une main sur mon visage baissé, afin de masquer ma bouche qui était entrain de dangereusement s’étirer. D’une part, parce que cette chute était magnifique et de l’autre, parce que j’étais certainement la seule personne dans cette salle -grâce à mes sens, à voir ce que faisais Felicia maintenant qu’elle était au sol.

« Livio mais d'où tu as laissé ces deux-là rentrer ? ! Le boss va te tuer, tu m'entends ? TE TUER !!!
- Ça va, elle a dit qu’elle était désolée. Écoutez, on peut tr…
- La ferme John Lennon !
- Réducteur. Rapport aux lunettes ? »

J’avais profité de cet échange pour attraper la main tendue par Felicia et l’aider à se relever alors qu’elle revenait instantanément se coller à moi. Je hochais simplement la tête à sa première remarque, mais restais sur mes gardes au cas où la situation s’envenimerait. Le nouvel interlocuteur avait l’air un peu plus malin que le premier et beaucoup moins enclin à céder face à une quelconque pression que j’aurais pu exercer. J’allais d’ailleurs répondre à Felicia alors que cette phrase avait fait qu’un terrible frisson avait parcouru mon dos, mais je me retrouvais soudainement attrapé par le bras et trainé en direction de l’ascenseur. En d’autres circonstances, j’aurais réagi différemment mais là, c’était trop beau pour être vrai. Je restais donc dans mon rôle, bougonnais, menaçais d’en parler à qui de droit et de faire virer tous ces gens, jusqu’à ce que les portes coulissantes se referment sur nous.

« On est jamais trop prudent…et je pourrais toujours lui trouver une autre utilité. »

Joignant le geste à la parole, j’extirpais le foulard de ma poche, le tendait entre mes deux mains et venais l’appliquer sur le nez de Felicia, afin qu’il laisse apparaitre sa bouche et ses narines mais que tout ce qui soit plus haut soit totalement couvert et, qu’elle ne puisse donc rien voir. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je vins l’embrasser avec beaucoup plus…beaucoup plus d’envie, de passion et de tension liée à ce que nous venions de traverser, liée à toutes ces petites remarques et mouvements.

« Tu ne l’as pas vu venir ? Alors, techniquement, non, je n’ai pas volé. Je suis un complice, rien de plus. La justice saura se montrer miséricordieuse. On traverse le hall, on sort d’ici au plus vite avant qu’ils ne comprennent ce que tu as fait… »

J’avais lancé cela alors que les portes s’ouvraient, en adressant un clin d’œil complice à Felicia. Puis, je venais une nouvelle fois glisser ma main dans la sienne et l’entrainais immédiatement hors de l’ascenseur afin de traverser la salle. Pas trop vite pour ne pas attirer les regards -compliqué avec la robe que portait Felicia, pas trop lentement pour que personne n’ait le temps de se rendre compte qu’il lui manquait une chaussure. Une fois passé les portes du bâtiment, en tant que grand seigneur et afin d’éviter qu’elle ne marche sur le bitume froid et détrempé, je l’aidais à complètement basculer dans mes bras afin de la porter. Je descendais ainsi les quelques marches devant le bâtiment avant de m’arrêter au bord de la route.

« Tu as ce que tu voulais…chérie ? Maintenant, tu veux bien appeler un taxi, j’ai un peu les mains prises… »        


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyMer 14 Fév 2024 - 17:39





PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

  Est-ce qu'elle aime se jouer de ces hommes, de ces femmes ? Totalement. Est-ce qu'elle arrêterait tout ça ? Rentrer dans ce faste, s'infiltrer, charmer, faire croire en des psaumes et chapitres qui ne sont en effet que de même consistance que toutes les escroqueries banalisées. Peut-être un jour, même si après plus de quatre années, elle ne troquerait pas cela pour tout l'or du monde. Faire croire à ce monde hypocrite, à la victimisation facile quand l'on l'accuse et l'accule, mais qui ne se gêne pas pour sortir le fusil pour faire taire ses détracteurs étant dans le vrai, est bien trop grisant. Leur voler ce qu'ils croient à jamais leur alors que le sang et les larmes coulent à même leurs mains est cette manière de faire éclater devant tout un chacun combien ils sont faibles, et surtout futiles.
Cela lui rappelle Kevin et ses caprices. Le fait qu'il soit capable de dire sans une once de remise en question comme quoi son "boulot" est ce qu'il est, sa condition ? Pas la plus passionnante du monde (rappelons que c'était un gosse de riches). Qu'il avait des soucis de santé qui lui foutaient parfois le moral à zéro (dur de tousser et moucher dans des billets, comprenez), et normalement, il était ô combien aimant, passionné. C'était une chose qu'il maîtrisait (et comment) et qu'il pouvait partager avec des gens qui ont la même passion que lui. Oui, en dégradant la dite petite amie et en la culpabilisant. Ou en mettant le chaos dans ce groupe de filles qui avaient tant en commun pour son seul égo de mâle en devenir. Bref, la routine chez les riches quoi.
Alors non, Felicia ne ressent aucune culpabilité, si ce n'est celle d'avoir embarqué Matt dans cette histoire. Il avait beau lui avoir répété qu'il le faisait pour elle, et qu'il faisait en sorte de ne pas ressentir la culpabilité qu'incombaient ces actes, elle se refuse à ce qu'il se voit durant leur petit jeu d'acteur, et leur alchimie comme un floué, un objet utilisé. Non, elle veut qu'il se sente comme le serait un réel partenaire dans ce combat se passant dans cette arène faite aux mille et une nuances de gris de cette société injuste, qui à leur manière les ont créé et recraché pour être ce qu'ils sont.

— Laquelle ?

Lui demande-t-elle en étant emportée dans ce tourbillon d'émotions, et ce relâché de pression. Elle ne se doute pas une seule seconde, alors qu'elle regarde le plafond de cet ascenseur, de ce que s'apprête à faire Matt. Elle est beaucoup trop heureuse, beaucoup trop dans cette espèce de bulle faisant flotter son esprit vers cet ailleurs délivré par leur complicité.

— Tu vas l'utiliser pour effacer tes empreintes digitales ? Oh non, pour le porter à ton prochain procès. On te verra de si ...

Et alors qu'elle s'emporte dans cette euphorie, ces petites moqueries sans conséquences en souriant de tout son coeur, la vision de Matt tendant ce foulard entre ces mains avant que tout ne soit que noirceur et inspiration manquée. Sa poitrine se soulève, son nez la châtouille sous la glisse et la serre de ce tissu. Et soudain ... il l'embrasse. Il l'embrasse à lui en faire perdre haleine, à en tendre sa gorge tant cette situation nouvelle la désarme comme lors de leur première fois. Les couleurs, les picottements, ce plaqué enserrant ses clavicules dans un soulevé puissant. Elle se perd contre sa bouche, enserre ce qu'elle peut de son costume de ses doigts, et sent ses jambes la lâcher. Matt la bouleverse, et la caresse de ces souffles, de sa bouche avide de cette passion débordante. Et Felicia en soupire, s'en perd dans cette danse intime, en sentant ce contact s'exacerber sous la perte de sa vue. Quelle belle manière de clore cette escapade mouvementée si il en est. Et quelle tristesse de savoir que tout cela doit s'arrêter en raison du délai si court entre ces étages.



  La vue lui revient, et avec elle le visage fascinant et enivrant de cet homme. Qui lui sourit avec malice et délice, qui hausse ces sourcils dans un sujet d'envie, de regret de se départir. Et toutes ces choses, elle les comprend et les ressent en se plongeant dans cette brève contemplation. Ses dents viennent minauder un instant contre la pulpe de sa lèvre inférieure, alors que les portes s'ouvrent vers cette sortie, et laissent filer à nouveau les bruits de discussions incessantes entre les invités. Pourtant, durant ces mots échangés où elle regarde autant ces lèvres lui ayant offert cette passion, que ces verres rouges et opaques, Felicia ne voit que lui. Il a l'air si heureux alors ... alors qu'elle l'a embarqué dans une situation mettant à mal ses principes. Il se permet cette petite blague sur la vue, qui ne fait que l'impulser à un peu plus martyriser cette lèvre et frissonner en le voyant manier ce foulard. Et cette sensation, aussi dérangeante soit-elle dans un sens tant elle se sent mal par rapport à cela, lui glisse discrètement le fait indéniable que cet homme rayonne de bonheur. Son coeur en manque d'ailleurs un battement. Elle n'entend que de loin tout ce bruit, confondue par cet état de fait. Puis, lentement, elle calque pour toute reprise de lucidité une brève mais audible expiration.

— J'ai sans doute rendu service à la communauté en chutant contre ces bijoux contrefaits. Alors techniquement ... ça annule le méfait, pas vrai ?

Oh elle sait que ça ne fonctionne pas comme ça, aussi miséricordieuse que soit la justice que Matt représente. Mais elle aime tout de même y faire un pied de nez. Main dans sa main, serrant les jointures de ses doigts et se réchauffant contre leur peau, elle marche comme si elle n'avait pas perdu plus tôt cette chaussure ou perdu le structuré de sa coiffure. Elle reste droite, souriante, minaudant et faisant mine d'être toujours accommodée à toute cette ambiance.

— Hmm ...  Hmm. Tu sais, vu que je suis une vilaine, vilaine fille ... Peut-être que je devrais te laisser me punir. Je suis sûre que tu as quelques idées en tête. Après tout, j'ai pu voir à quel point tu étais créatif et ce même dans l'urgence.

Mais plus ils se rapprochent de la sortie, plus elle sent la tension régner dans ces doigts joints aux siens, dans une anticipation de fin de cette interlude, ou sans doute à cause de ce qu'elle s'était permise de dire. Elle aussi, a le coeur qui bat à cent à l'heure, à tel point qu'elle sent la broche attachée en inverse à sa robe, vibrer contre sa peau. Et soudain, alors que l'air frais lèche la peau de son visage trop chaud, la voleuse se sent basculée en arrière, prise de court. Le bitume comme les immeubles glissent sous ses yeux avant que tout ne s'arrête vers ce ciel bleu. Quand à son corps, il est enserré par ces bras forts qu'elle connait si bien. Les bras de Matt. Sa présence, sa voix, son impertinence partagée. Et alors qu'il lui pose cette question, elle agit sans réfléchir, pour chercher cette étreinte et se serrer contre sa personne, quitte à en coller son coeur emballé dans cette symphonie dissonante contre sa peau, son visage.

— Juste une minute ... voir deux.

Elle avait ce soudain besoin de le serrer dans ses bras un temps, alors qu'elle reste suspendue dans les airs. Ses pieds ne touchent plus sol, sa concentration est réduite à peau de chagrin. Et c'est comme si Matt récupérait tout en cet instant pour la ramener à lui toute entière. Une minute passe, et de longues vagues passent dans son corps. La seconde chaussure est tombée, laissant ses pieds à la merci du froid saisonnier. Mais elle n'en a que faire, elle se sent si bien en cet instant. Protégée, aimée. Enfin, elle relève son bras tenant son sac, et l'ouvre pour récupérer son smartphone. Non sans rester collée à Matt pendant qu'elle ouvre l'application pour appeler un taxi.

— Mh ... Il y en a un qui nous prend dans cinq minutes. Ce qui veut dire ... qu'on a encore cinq minutes devant nous.

Une fois le téléphone rangé à sa place, Felicia n'hésite pas à prendre Matt au visage, bien qu'elle remarque aussi que suite à cet état de fait avancé, il savait aussi ce que ces cinq minutes impliquent. Et de nouveau, alors qu'il reste si prompt à l'équilibre malgré la caresse des doigts de Felicia sur son visage, elle revient l'embrasser dans un besoin viscéral de le retrouver, de le sentir au plus près. Cinq minutes, à redécouvrir sa bouche, son souffle contre sa peau, les crispations de ses doigts. Cinq minutes à silencieusement lui dire combien elle aime plonger avec lui. Et soudain, une notification sonne. Le taxi est là.



  Tout cette adrénaline ne fait qu'indubitablement confirmer ce fait. Elle l'aime. Elle l'aime au delà de ce masque, au delà de ces notions de justice et d'équivoque. Elle l'aime pour ce qu'il est entièrement, et ce qu'il lui fait vivre, comme elle ne l'a jamais vécu. Portée avec cette légèreté et facilité jusqu'à ce véhicule, la jeune Hardy ne cesse de le boire du regard, en glissant ses yeux bleus sous le mur que représentent ces verres. Et quand il la dépose pour qu'elle puisse se glisser sur les sièges, elle attend sagement qu'il s'installe pour revenir contre lui, inspirer, expirer. Avant de sentir le rire de l'euphorie secouer son corps, puis éclater.

— John Lennon. Sincèrement, il n'aurait pas pu trouver mieux ce gusse ?

La joue apposée contre son torse et récupérant la main gauche de Matt pour la serrer de la sienne, elle continue de rire et se moquer de ces abrutis.

— Quoique avec les cheveux longs, ça peut passer. Oh non ce serait plus Ozzy Osbourne en fait. Tu me chantes un petit Dreamer pour la route Ozzy chéri ?

Sa main droite vient se plaquer contre sa bouche, alors qu'elle se retient de complètement exploser, et de lui vriller les tympans. C'était le contrecoup du casse, de toutes ces motions. De ce qu'il représente pour elle et ce qu'il anime sans qu'elle ne puisse y voir de fin. Et quand enfin la tempête en elle se calme, sa tête se relève pour venir chercher la joue de son amant. Pour l'embrasser avec passion et chasteté mêlées, pour qu'en ressorte cet amour et cette dévotion.

— I love you so much, Matthew.

Elle en oublie la broche accrochée dans l'intérieur de sa robe, objet qui pourtant est à l'origine de tout ce qu'ils ont fait durant cette soirée. Car seule compte en cet instant cette intimité. Cette réponse à ce sentiment que l'on recherche chez l'autre, au delà de la complémentarité. Le fait d'être soi, d'être soudain frappé par cette fugace folie. D'être sans fin, avoir le feu, avoir la foi. Rire et pleurer, aimer et posséder. Felicia est bien trop heureuse de partager ça avec lui, qu'elle en oublie l'essence d'un temps, car au final, elle a la réponse à ses précédentes angoisses. Matt a aussi aimé ça, et c'est bien tout ce qui compte.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyJeu 15 Fév 2024 - 14:57




(NOT SO) POINTLESS

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Le moment était gravé dans ma mémoire, ce moment n’avait jamais vraiment quitté mon esprit parce qu’il avait tout d’un point de départ. Je me rappelais de cet instant, de ces quelques secondes passées dans cet ascenseur…celui de mon bâtiment. Je pouvais encore entendre ses doigts glisser et danser sur cette vieille rambarde, je visualisais cette main qui avait saisi ma cravate. Je revoyais défiler devant mes yeux brumeux ces images de cette femme qui retirait mes lunettes pour les placer dans ses cheveux et surtout, je me souvenais de son cœur. Je me remémorais chaque battement, dans chaque situation. Il n’y avait pas que cette mélodie que moi seul pouvait entendre. Il y avait eu cette manière qu’elle avait eu de me regarder, de jouer avec moi et d’imposer cette tension. Il y avait eu cette odeur naturelle qu’elle dégageait, cet arôme enivrant qui avait totalement rempli la cabine et qui avait également troublé mon odorat, brouillé mes sens. Ces lèvres, ce nez, ces magnifiques yeux, c’était un tout. C’était tout un être auquel je m’étais abandonné ce jour-là.
Alors quoi de mieux que d’organiser le match retour ? Quoi de plus logique que de prendre une revanche bien méritée sur cet instant si particulier. Parce que je m’en souvenais, c’était à ce moment précis que j’avais envoyé paître mes démons, c’était dans cet ascenseur et face à cette femme que j’avais accepté de me détourner de mon passé. Même si Felicia avait bien avant cet instant laissé quelque chose au fond de mon cœur qui avait germé, c’était à ce moment précis, à ce point de départ que j’avais basculé vers elle, pour elle. Alors quand bien même ce baiser partagé en lui masquant les yeux avait un goût de vengeance pour ce qu’elle m’avait fait vivre ce jour-là, c’était aussi un rappel qu’aujourd’hui encore et que chaque jour qui suivrait, je basculerais toujours pour elle.

« Bien sûr et tu recevras même une médaille et les clés de la ville pour ce service rendu à la communauté. Techniquement, seule une décision de justice contre un méfait, rien ne l’annule. C’est-à-dire que…que rien. C’était la bonne chose à faire, j’en suis persuadé. La justice a des limites que j…que nous n’avons pas. »

Sa main dans la mienne, je tournais légèrement la tête dans sa direction afin de lui adresser un clin d’œil complice. Nous. Ce simple mot m’avait soutiré un sourire un coin, une expression du bien-être que je ressentais à ses côtés. Je ne voulais même pas revenir, repenser et potentiellement chercher à justifier ma conscience une énième fois. J’étais convaincu que non pas voler, mais récupérer cette broche était un acte juste. Et quand bien même, qui étais-je pour juger ? J’étais celui qui la journée représentait la justice sous ses traits d’avocat et paradoxalement, la nuit venue, je devenais une extension de cette même justice que je bafouais à coup de poings, de menaces et procédés peux glorieux. Alors, un simple vol était bien le cadet de mes soucis.
Et soudainement, une vague de chaleur me frappa au visage. Chaque poil de mon corps se hérissa alors qu’un violent frisson en parcourait l’intégralité. Mon regard vide s’agrandit, mes sourcils se haussèrent et ma bouche s’entrouvrit dans une expression de surprise la plus totale. Mon visage eu même un léger mouvement de recul alors que j’expirais longuement, bruyamment face à cette remarque qui venait de me saisir, de me cueillir en plein vol.

« Wow…eh…c’était…c’était…inattendu ? »

Je marquais une courte pause après avoir cherché mes mots, comme pour retrouver une certaine contenance après ses propos qui m’avaient totalement désarçonné. Elle aurait pu continuer à essayer de me faire perdre physiquement l’équilibre, elle n’aurait jamais réussi. Mais dès qu’il s’agissait de mots, de phrases et sous-entendus, Felicia savait se montrer excessivement habile pour me renverser. Reprenant doucement le contrôle sur mon être, sur cette tension qui se maintenait entre nous et brouillait totalement mon jugement, je haussais finalement les épaules en reprenant d’une voix beaucoup plus maitrisée.

« Je pourrais te punir pour tes actes mais, on sait tous les deux que ce ne serait pas réellement une punition au sens noble du terme…et on sait tous les deux comment ça se terminerait, n’est-ce pas ? L’expérience de ce que je fais la nuit ma chère, me permet d’être très créatif…surtout dans l’urgence. Tu vois, avec ce foulard par exemple, je suis capable de réaliser un nombre incroyable de nœuds marins…et pourtant, je n’ai jamais mis les pieds sur un bâteau. »

Bien que perdu dans une brume infinie, le regard, l’expression que j’envoyais à Felicia était sans équivoque. Peut-être que moi aussi je ressentais une certaine stimulation vis-à-vis de ce que nous venions de faire. Cette soirée, ces jeux de rôle pour mieux s’infiltrer et tromper la vigilance des gardes, cela m’avait insufflé une sensation de légèreté non pas par les actes en eux-mêmes mais parce que pour faire tout cela, j’avais été à ses côtés. Je l’arrachais alors à la gravité pour la prendre dans mes bras, pour la porte –non pas telle la couronne qu’elle était, mais comme une réponse à ce qu’elle me donnait.
Felicia me portait, elle me soutenait et jamais de ma vie je n’aurais espéré recevoir autant, jamais je n’aurais cru une seule seconde mériter tout ce qu’elle m’offrait. Et si ses bras se refermaient autour de moi, je repliais les miens afin de la serrer encore plus fort contre moi. Parce que c’était une nécessité, parce que –littéralement, tout ce dont j’avais besoin était dans mes bras. Cette minute avait un goût d’éternité et de claquement de doigts. Je ne m’imprégnais plus uniquement de ce parfum de printemps, je prenais son être, son âme, tout ce qu’elle représentait pour m’en nourrir, pour la sentir se blottir contre moi comme si cela avait été la dernière fois.

Puis cette minute en devint cinq avant que le taxi ne viennent nous récupérer. À travers ce nouveau baiser, à travers la chaleur de ses paumes appliquées de part et d’autre de mon visage, je sentais ce sentiment de bonheur m’envahir. Certes je n’étais pas vraiment aveugle, mais pourtant Felicia avait cette faculté de me redonner la vue. Elle me faisait véritablement voir pour m’amener à cette conclusion irréfutable, pour m’imposer la seule vérité dans laquelle j’avais plongé : il n’y avait qu’elle. Ce n’était que cinq petites minutes mais pour mes sens, le monde qui nous entourait s’était occulté. Le feu éternel à travers lequel je voyais ces bâtiments, ces rues, s’était finalement éteint afin de ne laisser briller que la flamme incandescente qu’était Felicia. Tout était mieux avec elle, tout allait mieux avec elle.
Le taxi était là et toujours dans le souci de protéger ses pieds nus, je la déposais au plus près du véhicule avant d’en faire le tour et de m’installer à mon tour. Felicia revenait –pour mon plus grand plaisir, se lover contre moi et j’en profitais pour passer un bras autour de ses épaules afin de répondre à ce besoin vital de sentir toujours plus sa présence contre moi. Alors que sa joue venait s’apposer contre mon torse, la mienne vint se plaquer dans ses cheveux. Une main dans la sienne, l’autre vint également rejoindre ses cheveux afin que mes doigts se saisissent délicatement de quelques mèches pour les caresser, jouer avec, les laisser filer entre mes phalanges. Ma main gauche quitta brièvement la sienne –après ses remarques, pour lui redonner sa seule et unique chaussure, avant de revenir se glisser dans la sienne.

« Tiens Cendrillon, en espérant qu’un de ces abrutis ne débarquent pas en pleine nuit pour te faire essayer l’autre…Tu sais, j’ai beaucoup de talents, mais chanter n’en fait pas partie. Nonobstant… »

Je laissais volontairement la fin de ma phrase en suspens, affichant un sourire en coin tout en déposant un baiser dans les cheveux de Felicia avant de faiblement fredonner.

« After all there’s only just the two of us, and here we are still fighting for our lives… »

À côté de moi, je pouvais clairement sentir l’excitation de Felicia et quelque part, à travers ses douces lèvres, son attitude et cette déclaration qui fit que mon cœur manqua un battement, je savais que tout cela n’était pas uniquement lié à ce vol, à cette justice. C’était un mélange de sentiments et j’en étais l’instigateur. À ses mots, mon cœur chavirait, se remplissait de ce flot d’émotions qui le faisait couler, prendre l’eau de toute part dans cette tempête blonde. Mon corps entier était prêt à céder, alors que chaque digue qu’était l’ordre, la sagesse et le contrôle de soi cédait. Bien que vide et masqué par ce voile rouge, mon regard était bordé d’amour, de cet insatiable besoin de l’avoir avec moi, contre moi, pour moi. Chaque seconde passer avec elle me faisait prendre conscience que je l’aimais bien au-delà de ce que des mots pouvaient exprimer, plus que ce que mes gestes pouvaient lui montrer.

« Felicia Hardy, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. »




Après ce trajet en taxi où je n’avais pas pu me résoudre à m’éloigner de Felicia, après un nouvel épisode dans le vieil ascenseur de mon bâtiment, après avoir traversé ce couloir en gardant sa main dans la mienne, j’avais irrémédiablement été obligé de la relâcher afin de déverrouiller la serrure et d’ouvrir la porte. Mais je n’en avais pour autant pas fini avec elle, pas après cette soirée, pas après tout ce que nous avions fait ensemble, encore moins après tout ce qui avait sous-entendu. Une fois la porte ouverte, je laissais à Felicia le soin d’entrer la première en effectuant une petite révérence. Je m’engageais juste après elle afin de laisser le moins de distance possible entre nous et alors que je refermais la porte à l’aide de mon pied, j’attrapais son poignet pour qu’elle se retourne et l’attirais à moi.
Je fondais littéralement sur Felicia, m’empressait de venir appliquer ma main libre à la base de sa mâchoire alors que mon pouce, avide, glissait sur ses lèvres. Je l’avais déjà avoué et je n’avais de cesse de le ressentir, elle me rendait dingue. En sa présence, ma raison perdait beaucoup trop de terrain. Sentir son souffle contre la pulpe de mes doigts, sentir sa poitrine se gonfler contre mon torse, entendre son cœur accélérer doucement, tout en elle, tout ce qu’elle était avait un contrôle phénoménal sur moi.

Je restais quelques secondes ainsi à la contempler à travers ce que mes sens m’offraient, à dessiner ses lèvres et leurs contours à l’aide de mon pouce, à inspirer l’air qu’elle expirait alors que mon front était venu se poser contre le sien. Mes jambes me paraissaient alors bien faibles, bien fragiles et pas vraiment en mesure de supporter le poids des sentiments que j’éprouvais pour cette femme. Les mouvements que mon doigt exerçait n’étaient pas nets, peu précis et quelque peu empreints, parce que je tremblais légèrement. Dieu que j’aimais me noyer dans ce sentiment d’appartenance, dans cette sensation de ne faire qu’un avec elle, d’avoir enfin trouvé la pièce manquante à mon existence.
Ma main relâcha l’emprise qu’elle avait sur son poignet et aussitôt, mes doigts filèrent le long de ce-dernier, puis de son coude et remontèrent ainsi sur son bras, jusqu’à son épaule. Et alors que cette même main redescendait finalement sur sa clavicule, mes lèvres vinrent capturer sa lèvre supérieure dans un baiser, une chaude étreinte transpirant du désir, de l’envie qu’elle provoquait chez moi. Puis elles répétèrent ce baiser une seconde fois, firent la même chose avec cette douce lèvre inférieure alors que ma main quittait sa clavicule et dessinait avec une précision certaine le contour de son sein, pour venir délicatement s’emparer de l’objet du crime.

Mon cœur manqua un battement, peut-être deux alors que je nichais la broche dans le creux de ma main. Un horrible frisson parcourut mon échine, suivi d’une brusque sensation de vertige, de vide et mes yeux s’écarquillèrent lentement, pendant que je prenais conscience de ce que je ressentais par le toucher. La pierre, l’aquamarine qui était au centre était…trop lisse, trop douce…trop parfaite. Il n’y avait strictement aucune imperfection alors que sa fracture aurait dû –même travaillée, laissée obligatoirement des traces, surtout face à mon sens du toucher surdéveloppé. J’étais comme paralysé face à Felicia, je ne bougeais plus d’un iota et je prenais peu à peu conscience que plus tôt dans la soirée, je m’étais complètement laissé distraire, aveuglé, par les sentiments, parce que je ressentais pour elle.

« Oh…merde, Feli…c’est un faux…
- Non.
- Si.
- Tu mens.
- J’ai l’air de mentir ? Mais quel con…j’ai rien vu venir… »

Je balançais la tête en arrière en grimaçant, déposant donc la fausse branche dans la main de Felicia, tout en retirant mes lunettes. Je laissais échapper un très –trop, long soupire en prononçant un merde quasiment interminable et portais une main à mon visage, pinçant l’arrête de mon nez entre le pouce et l’index.

« Bon sang j’aurais dû m’en douter…comment j’ai pu rater un truc aussi évident…C’est ta faute aussi…avec ta robe là ! »

Je n’allais pour autant pas faire l’éloge des propos qu’avait tenu Stick à une époque. Nia nia nia l’amour est une perte de temps, nia nia nia aimer rend faible, nia nia nia tu perdras ta concentration au moment où tu en auras le plus besoin. Ok, j’avais compris. Secouant la tête, je m’éloignais de quelques pas en grommelant afin d’aller poser mes fesses d’apprenti voleur vexé sur l’accoudoir du canapé-lit. Cela fait, je plongeais quelques secondes mon visage entre mes mains, laissant échapper un nouveau soupire avant…avant que ce ne soit un rire soufflé, puis plus franc. Une sorte de savant mélange entre le dégoût et l’amusement quant à l’ironie de notre situation.

« Quel plan foireux, hein ? »      


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2024 - 11:31





PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

  Matt chante. Lui qui précédemment a affirmé ne pas chanter, est en train de fredonner cet air, qui lentement fait vibrer son torse, glisser cette voix grave, suave et bien timbrée qui lentement a le don de l'apaiser durant ce trajet. Il est son ancre, comme il est sa voile. Il est ce chant, ce vent que le conducteur ne comprend pas dans son entièreté. Pour lui, ce ne sont que deux personnes amoureuses revenant d'une soirée en étant un peu trop joyeux, sous le coup d'un quelconque alcool. Pour eux, c'est bien plus profond, bien plus complexe que ces simples faits que tout un chacun impute en jetant un œil à un couple. Car oui, en cet instant Felicia le chat solitaire accepte totalement cette notion. Il se love, se caresse sous ces sons, sous ces doigts et cette présence ô combien réconfortante. Elle si habituée au froid de la nuit, aux contusions de son âme, aux contractures de ses muscles poussés dans l'effort, se découvre un penchant, une addiction de plus en plus poussée pour ces instants et pour cette présence.
Non, ce vol n'avait pas tout fait. Non, récupérer cette broche n'était plus le sujet principal de ses préoccupations et pensées, alors que ses lèvres se posent contre cette joue tirée et levée sous l'impulsion de ce bonheur partagé. Non encore, ce n'est pas pour tout l'or du monde qu'elle se plonge dans la contemplation de ce visage. Et ces mots, ces mots prononcés, disant qu'elle est la plus belle chose qui lui soit arrivée, la font frémir et soupirer contre sa joue d'un bonheur qu'il lui est difficile de réprimer.

— Tu ne fais que confirmer que toi, moi. C'est cette certitude là.

Et elle a recommencé à embrasser cette joue, de cet amour inconditionnel. Peu à peu, il la rejoint, se tourne pour qu'à nouveau leurs lèvres s'épousent et se retrouvent, et les écartent du reste du monde.



  Sortir de ce taxi a été une libération. Car le trajet n'a été au fur et à mesure qu'un étouffement d'envies, de frustrations, desquelles ils ne pouvaient décemment pas se départir. Le contrôle, la mesure, que ce soit dans les touches, dans les caresses de visage ou de cheveux, avaient dû faire violence à toute cette envie grandissante qui les lie, les transcende et les impulse de se retrouver sans compter. Alors oui, quand le taxi n'est plus, quand leurs mains se joignent, que les serrés de doigts et les regards s'égarent via ces pulsations assourdissantes et ces souffles lâchés, entrecoupés. Mais la mesure fait encore foi, malgré ces souvenirs d'un ascenseur, de cette longueur entre les étages et les vagues frissonnantes qu'ils échangent. Ils se jaugent, se cherchent, arrivent enfin à la porte de cet appartement. Il y a cette révérence qui soutire un léger rire, suivie ensuite par cette démarche féline, malgré l'absence de cette seconde chaussure. Et la porte claque, effaçant à jamais cette mesure. Ce contrôle qu'ils doivent avoir ne serait-ce qu'un peu à l'extérieur.
Felicia en a les lèvres qui frémissent violemment, car dans le fond, elle n'attendait que ça. D'avoir Matt, désireux, enflammé, qui couvre son corps de sa présence, de ses touches. C'est comme si chacune de ses respirations devenait soudain plus vivifiante, avec cette envie de tout. Quand la pulpe de son doigt caresse ses lèvres, elle les entrouvre dans un appel silencieux. Quand sa poitrine se soulève, ce n'est que pour sentir à quel point elle est désarmée et capturée par toute l'intensité que Matthew lui impose, sans pour autant la noyer. Felicia jette cette chaussure à jamais séparée de sa sœur d'une légère levée de son pied et elle sent, elle sent combien il l'inspire comme elle, l'aspire. C'est tellement difficile pour elle de rester ainsi bloquée qu'elle en sent son cœur se comprimer et sa raison complètement s'exposer et s'exploser quand ces doigts caressent avec délice sa peau nue. Et dans son baiser, sentir que plus rien ne peut résister. Cela a beau être seulement sur la supérieure au point que l'inférieure peut en être jalouse, les sensations qui courent dans son être la font flotter, se déshabiller devant son être, alors que le tissu glisse toujours sur sa peau dans la mesure de sa respiration. Elle se laisse entièrement faire, prête à prendre de ses mains ce bras et cette nuque pour l'entraîner à en faire plus.
Jusqu'à cette révélation, cette douche froide qui laisse chuter comme un pathétique suicidé toutes ces sensations si incroyables, et n'en laisser que des miettes complètement fracassées. Un long frisson de frustration vient alors secouer le corps de Felicia, qui essaie de garder une certaine contenance face au constat de Matt. Son regard bleu se fait plus incisif, bien que la confusion y règne encore.

— Tu mens.

Lui dit-elle. Mais il ne ment pas. Comme il dit, il n'a pas l'air de mentir. Et il n'y a pas lui qui se sent con en cet instant. Elle se rembrunit violemment, essaie de trouver dans le retiré de ses gants un quelconque but, pendant ... pendant qu'elle encaisse la nouvelle. La broche est fausse. Et demain pourtant, on fera sans doute les titres en disant comment l'une des pièces maîtresse de cette enchère a disparu sans qu'on ne comprenne pourquoi, ni comment. À quel point c'est une perte immense pour l'art, et cela ne fait que la crisper d'avantage.

— Quoi ? !

Sa voix est bien plus aiguë qu'elle ne l'aurait pensé. Oh certes la phrase est en soi flatteuse et rend grâce à son corps et ce pouvoir qu'elle a sur Matt à cause de cette robe. Mais en quoi c'est sa faute ? ! La demoiselle se recule, et roule des yeux, avant de marcher ne serait-ce qu'un peu dans l'appartement pour effacer comme elle le peut sa frustration.

— Oh ! Pardon. J'aurai certainement dû venir en djellaba ! Mais même comme ça tu aurais certainement trouvé à redire si j'avais eu l'outrecuidance de lever le tissu et de montrer un bout de cheville ! oooouh !

Après l'arroseur arrosé, le voleur volé ! Cela lui est déjà arrivé dans le passé, mais comme à chaque fois, c'est une putain de sensation de défaite et de trahison qui vous prend à revers. Sa main droite se plaque sur son front, et Felicia rouspète, maudit dans ses grognements les Sabbatini en se disant  qu'elle aurait certainement dû agir en solo. Mais c'est de la mauvaise foi parce que ... parce que ... quand elle entend Matt rire de cette ironie, là, en étant assis sur cet accoudoir, elle ne peut que se tourner vers lui et pouffer.

— Plus foireux que ton chant.



  Passé ce léger moment d'hilarité où elle se plonge dans les yeux de son amant, Felicia revient vers lui, en ne se démontant pas. Non, malgré la frustration, elle en ressort même plus déterminée que jamais, plus espiègle et pugnace. Ils ont voulu jouer salement ? Elle va faire en sorte qu'ils en subissent le double, voir le triple et qu'ils en mangent leurs dents, ces deux vieux roquets d'escrocs. Ses mains s'appuient sur l'accoudoir et son visage se rapproche vivement de celui de Matt pour se plonger au plus près dans son regard et frôler de son petit nez de fouine, la pointe du sien.

— Mais je ne vais pas en rester là. Tu as bien dit qu'ils avaient un coffre en Italie ? Eh bien il faut leur donner une raison d'y aller, et de pouvoir les traquer.

Les palpitations qui s'étaient d'un coup freinées reprennent corps, et font frémir par vague cette peau qui alors s'était quelque peu refroidie. D'un geste vif et délicat, elle dépose un baiser sur la bouche son triste avocat, avant de se redresser dans une impulsion de recul pour établir son plan d'attaque et expliquer, sans perturber plus que de raison Matt, le fond de sa pensée.

— Concrètement, l'enchère a dû fermer ses portes sur la découverte de la disparition de la broche. Ce qui veut dire que dans les heures qui vont suivre, ils vont essayer de tout transférer par peur de tout perdre et qu'on découvre leur entourloupe. Donc, si on revient là bas avant que tout ne disparaisse, on peut leur voler leurs faux. Et si on vole leurs faux, ils vont être automatiquement obligés de battre en retraite et en refaire non ?

Mais Felicia n'a pas fini, car elle essaie de vraiment voir la globalité des possibilités. Sachant que Matt sait comment le frère et la soeur agissent, et comment Frederico, Santiago, bref le manchot doit être parano et en train de ronger son frein face à ce fiasco, il va vouloir resserrer les boulons.

— Sinon, on ... on peut faire pire. Pas de vol, trop compliqué. Non, on fait en sorte que ces faux soient détruits. Ça mettra assez en rage Manchot Sabbatini et ça le poussera d'autant plus à agir sans un minimum de réflexion. En plus vu son état, c'est certainement sa soeur qui crée les faux. On peut aussi éventuellement surveiller ses déplacements. Elle va sûrement vouloir se cacher et aviser la situation. Et là tu vas me dire ...

Elle récupère les lunettes de Matt, et les met sur son nez, en prenant son air le plus stoïque et calme, pour l'imiter. Oui, oui. Elle imite Matt Murdock. Dans cette fameuse robe qui l'a tant perturbé.

— Mais Feli', si tu agis maintenant, tu risques de leur faire payer simplement pour ce qu'ils t'ont fait. Mais si tu attends quelques jours, ils pourront payer pour tout, il suffit que l'on donne cette fausse broche et qu'elle tombe dans les mains d'un expert, qui prouvera l'escroquerie. Il y aura ensuite une perquisition, et ...

Felicia soupire bruyamment, en enlevant ces fameuses lunettes qui ont failli faire qu'en imitant Matt, elle allait se taper contre un des meubles de son appartement.

— Ça me rappelle pourquoi je déteste la justice. Même si t'imiter pendant que tu en parles, me rappelle à quel point tu es aussi, adorable. Tu as un meilleur plan, ou je peux décemment me départir de cette robe qui te perturbe beaucoup trop ?
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2024 - 15:28




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



À une époque mon esprit avait été tourmenté, habité par de sombres pensées et uniquement motivé par un intarissable besoin de vengeance. J’avais été perdu, complètement égaré dans les méandres de ma propre âme, dans les nœuds d’un passé qui s’étaient enroulé autour de mes chevilles et n’avaient eu de cesse de me tirer vers le bas. J’avais cru que c’était une vie, que c’était ma vie. J’avais pensé qu’il ne me restait que cela, que l’espoir n’était qu’un concept et que jamais je ne pourrais suffisamment l’effleurer pour oser m’y accrocher. Un homme sans peur est un homme sans espoir. Combien de fois avais-je murmuré cette rengaine ? Je ne savais plus, mais cela m’avait guidé dans les ténèbres à mesure que j’y avais tracé ma voie. J’aurais pu continuer sur cet obscur chemin, m’enfermer un peu plus et clore complètement le peu d’ouverture que j’avais envers ce monde, envers les autres. J’aurais pu totalement sombrer et ne jamais revenir, j’aurais même pu devenir ce que je m’étais silencieusement juré de combattre. J’avais été animé, motivé par ce besoin de vengeance, cette nécessité d’extérioriser cette haine qui faisait battre mon cœur, ce diable qui dominait tous mes faits et gestes.
Un chanteur français l’avait dit : et un jour une femme. C’était exactement ce que j’avais vécu. Un jour, une femme était entrée dans ma vie. Le moment n’était pas spécialement particulier et je n’avais pas été au pire de ce que j’aurais pu faire. Tout ce qui importait, c’était ce moment. Parce qu’à partir de là, tout avait changé et je n’avais eu de cesse de faire le chemin inverse, de laisser les ténèbres dans mon dos. Aujourd’hui, la noirceur n’était plus et bon sang, je ne m’étais jamais senti aussi bien de toute ma vie. Aujourd’hui, tout mon corps était habité par ce sentiment d’appartenance, cette sensation indescriptible de ne vivre que pour elle. Mon cœur n’avait de cesse de brûler de désir, d’envie, d’amour pour elle. Elle était beaucoup plus que ce que l’on pouvait appeler une raison de vivre ou d’exister. Ce que je ressentais pour Felicia dépassait l’entendement et je l’aimais parce qu’elle m’offrait la possibilité d’être ce que j’étais, d’être moi-même.

Et bon sang, je crevais littéralement de désir pour elle. Je ne vivais que pour caresser sa peau, que pour sentir son souffle se mélanger au mien, pour sentir son odeur ou ses frissons sous la pulpe de mes doigts. Je n’existais que pour savoir qu’elle était heureuse d’être avec moi, contre moi. J’embrassais pleinement le fait de me sentir faible ou complètement nu sous son regard, parce que c’était sain. Je pouvais me montrer tel que j’étais, je pouvais dévoiler des failles que personne ne connaissait parce que Felicia ne cherchait pas à me changer ou même à réparer ce qui avait été cassé. Elle acceptait l’homme que j’étais et jamais de ma vie je n’avais eu cette chance.
Alors autant être honnête –quitte à briser ce moment et, lui dire la vérité quant à cette broche. C’était un faux et j’aurais dû m’en rendre compte bien avant. J’aurais dû le savoir, j’aurais même dû le signaler plus tôt, lorsque nous étions encore dans ce bâtiment. J’aurais même pu le deviner lorsqu’elle s’était arrêtée devant la broche et qu’elle avait eu cet échange avec la sœur Sabbatini. Seulement et sans mauvais jeu de mots, je m’étais laissé aveuglé par le fait que je m’étais senti comme un coq en pâte. Felicia n’y était pour rien, c’était moi qui avait les sens surdéveloppés, c’était moi qui aurais dû me rendre compte que ce n’était pas l’objet qu’elle désirait.

« En même temps, tu as de très jolies chevilles… »

Répondis-je dans un haussement d’épaules non sans me départir de ce sourire moqueur qui barrait mon visage. La situation aurait pu être bien pire finalement, nous aurions par exemple pu nous faire prendre sur place et être retenus par les Sabbatini. Alors oui le plan était foireux, autant que ma prestation chantée ? Peut-être et cette remarque m’arracha un nouveau rire, qui s’arrêta bien vite alors que Felicia venait se planter en face de moi. Elle était si près que je pouvais sentir son souffle sur ma bouche et mon menton. J’écarquillais les yeux, quelque peu surpris, voir impressionné par cette soudaine proximité mais surtout, par la détermination qui transpirait autant dans son comportement que dans sa voix.

« Oh…elle ne va pas en rester là, quelle surprise. Je joue bien la surprise ? Parce que je suis vraiment, mais vraiment surpris que tu m’annonces ça. Moi qui croyais que tu allais te contenter de cette fausse broche, je ne peux malheureusement pas masquer ma surprise…hein ? Un coffre ? Non, c’est une chambre forte, nuance. C’est comme un coffre mais en plus gros et en mieux gardé. Tu sais, quand je te parlais de voya… »

Ce baiser m’arrêta net dans mon élan. Je pinçais les lèvres alors qu’elle se redressait, comprenant que mon temps de parole était écoulé et qu’elle n’était plus encline à m’écouter. J’avais visé juste. Felicia était à présent entrain de tirer des conclusions, d’analyser la situation dans son intégralité et de monter un nouveau plan de toutes pièces. Moi ? Eh…mes sens étaient simplement focalisés sur elle –comme toujours ou presque et, je ne l’écoutais que d’une oreille. Pourquoi ? Parce que pouvoir lire cette détermination sur son visage, la voir fomenté ce plan et être complètement habitée par ce besoin de récupérer la véritable broche par tous les moyens…et bien, cela la rendait encore plus belle et je n’avais d’yeux, de sens que pour elle.
J’avais beau être principalement sur ses gestes ou sur ses lèvres, cela ne m’empêchait pas d’écouter et de hocher la tête en approuvant ce qu’elle disait. Les Sabbatini s’étaient obligatoirement rendu compte que la broche avait disparu et à l’heure où nous étions entrain de parler, ils devaient certainement tout ranger dans l’urgence. Vendre un faux à un pigeon était une chose qui passait. Se faire voler un faux et risquer d’être démasqué à la vente sur le marché noir de ce-dernier, c’était mauvais pour le business.

« Wow, attends. Tu veux dire que tu veux y retourner ? Tu préfères pas attendre quelques jours ? »

Après le baiser qui m’avait arrêté, cette fois ce fut la manière dont elle se retourna vers moi pour clairement me foudroyer du regard. Je levais donc les mains, paumes dans sa direction et baissais la tête en signe d’excuse. Et voilà qu’elle repartait avec une autre idée, plus ou moins similaire à la première puisqu’il y avait toujours une histoire de vol…en même temps, avec Felicia. Bref, je gardais le silence et me contentais de l’écouter, appuyant mes coudes sur mes genoux et posant mon menton entre mes mains. Elle s’approcha une nouvelle fois, pris mes lunettes et les chaussa sur son nez pour…m’imiter ? J’eu un mouvement de recul, presque choqué par cette très mauvaise interprétation (ou trop juste pour que je le reconnaisse)…même s’il y avait un côté assez drôle, surtout lorsqu’elle manqua de heurter un meuble. Je secouais négativement la tête, visiblement blasé par cette imitation.

« Tu sais que les lunettes ça te…bref. On va faire un mélange de plans ok ? On va y retourner. Federico Sabbatini pense avec trois coups d’avance donc oui, à l’heure qu’il, ils se sont aperçu que la broche n’était plus là et c’est la panique. Mais une panique maitrisée. Tous les faux doivent être chargés dans un camion et ils sont certainement entrain d’affréter un avion pour l’Italie. Ils vont faire disparaitre les faux là-bas, revenir avec d’autres et de cette manière, la broche n’aura jamais existé. Ils pourront même se poser en victimes si elle venait à apparaitre sur le marché noir et prouver qu’ils ont l’originale. Donc oui, Feli’, enlève cette robe, on part en voyage. »

Je me levais du canapé non pas pour aller récupérer le costume qui était toujours dans son sachet fraicheur –même si je glissais une main dedans pour récupérer mes bâtons, mais plutôt pour prendre les habits noirs qui étaient restés sur le canapé. Je retirais d’abord ma veste, puis le nœud papillon et enfin la chemise que j’avais déboutonné en jetant un coup d’œil à Felicia. Une fois les chaussures, chaussettes et le pantalon retirés, j’enfilais donc ce costume, complètement noir qui était très similaire à celui que j’utilisais à mes débuts. Enfin, je passais le foulard sur mon visage, sans l’abaisser complètement pour le moment, puisqu’il ne recouvrait que le haut de mon visage et s’arrêtait au-dessus de mes yeux.

« J’aurais pensé à quelque chose d’un peu plus organisé pour un premier voyage ensemble mais…on ne va pas se mentir, prendre l’avion clandestinement avec toi, ça a un certain charme. On y va, on repère le camion, on les suit et on s’infiltre dans l’avion. Après ? Disons qu’on a un objectif commun ? Toi tu récupères la broche, moi je démantèle le réseau à la source. On se complète plutôt bien non ? »

Je relevais brièvement la tête dans sa direction en terminant de lasser mes rangers puis me levais en abaissant le foulard jusque sur mon nez. J’allais ensuite jusqu’à la grande fenêtre par laquelle Felicia était entrée beaucoup plus tôt dans la soirée, l’ouvrais et l’enjambais agilement afin de me mettre en position accroupi sur le rebord, dos au vide. Mon regard, mes sens se posèrent un instant sur la jeune femme alors que je l’observais, que je la détaillais même dans ce costume qu’était le sien et qu’un grand et franc sourire venait se dessiner sur mes lèvres.

« Oh mais Matt, moi je veux juste tout voler, parce que, tu comprends ? Je suis attirée par tout ce qui brille. Je m’en fous de la loi Matt, moi je veux voler les faux…et les vrais…oooh et la loi, la justice…c’est tellement ennuyeux… »

Excellente imitation de Felicia n’est-ce pas ? Elle ne pouvait évidemment par le voir, mais sous le foulard, j’avais haussé les sourcils, un peu comme une provocation. Je haussais innocemment les épaules et lançais, juste avant de me laisser basculer dans le vide.

« You complete me ! »         


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