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 (Not so) Pointless (Felicia & Matthew)

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Felicia Hardy
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MessageSujet: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptySam 20 Jan 2024 - 0:49




PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    C'est fini. Vraiment fini. Mais il faut qu'elle tienne, encore. Qu'elle tienne ces deux derniers jours, alors qu'elle avait déjà tenu toute cette semaine dans une attente douloureuse et beaucoup trop longue. Et cette semaine avait été coupée, hachée menue par ces événements indésirables imposés par Fisk et sa clique. Felicia a la tête qui tourne, elle a l'impression que tout son corps n'est plus qu'une machine à vague de frissons montants et descendants, telles les vagues se cassant sur la côte pour se retirer en écumant. Deux jours encore à attendre, parce que ... parce que Foggy avait gagné haut la main contre la partie adverse. Faute de preuves tangibles, faute d'éléments autres que ces accusations n'ayant fini que sous le coup de la légitime défense et une effraction de propriété privée par Mallow lui-même, le dossier avait été mis à la poubelle. Et qu'est-ce qu'elle avait ri, mais ri quand Foggy lui avait envoyé ce petit enregistrement vocal durant lequel il expliquait à la barre le comment Matt pouvait se défendre. Avec des vidéos de combattants paralympiques en jiu jitsu, ou même en boxe. Le fait qu'il ait été entraîné chez Fogwell et avait donc des bases d'auto défense. C'était juste grandiose de voir ce gros coup de bluff que Felicia avait lancé au départ dans un agacement de fatigue se faire reprendre avec une telle éloquence par ce fou furieux de Nelson.
Et bien sûr, dès lors que Matthew était sorti, elle avait surveillé au loin ses moindres faits et gestes tant qu'elle le pouvait. L'observer, sans venir à lui. Lui envoyer des SMS lui intimant de se reposer, et qu'elle pourrait bien attendre encore deux jours ... mais pas plus. Maintenant, l'attente, le besoin deviennent insupportables, et seul le respect de cet espace, le fait que Matt se doit de se reposer après cet épisode permettent encore à Felicia de ne pas céder à l'envie.

Si tu cherches tes clés, c'est moi qui les ai (...) Je te rappelle que ta porte a été enfoncée, grand nigaud (...) Je me suis permise de récupérer aussi ton costume, au cas où. Je me suis dis que quitte à voler le dossier te concernant, il fallait tout détruire. (...) Roh ! Mais non je ne l'ai pas brûlé ! Il est chez moi ! (...) Bon il doit sentir un peu le rance même si je l'ai mis sous plastique (...) Je l'ai peut-être aussi essayé ... ? (...) Ne me juge pas (...) Non, je ne le porterai pas à chaque fois que tu partiras en mission. C'est non ! N'insiste pas !

Et ces conversations avaient duré, et duré pendant ces deux jours. Ce pansement contrant l'absence de sa présence lui avait peu à peu redonné le sourire, ramené à la vie la si confidente et pétillante Felicia Hardy. Et pour fêter ça, elle avait fait quoi ? Un casse. Dans une boutique de vente de spiritueux. Bien sûr, elle avait jeté son dévolu sur la bouteille de champagne la plus chère de la boutique avant de faire ses emplettes, et prendre un whisky japonais, ainsi qu'une pléthore de bouteilles de bière, toutes enroulées dans du papier kraft. Il y en a 6 en tout. Le tout en avalant tranquillement ce moyen, mais buvable pétillant à trois cent dollars la bouteille. Une fois son larcin terminé, elle embarque la bouteille vide (plus tard balancée dans une rue) et repart avec son sac bien rempli, le sourire aux lèvres. Et, portée par sa joie retrouvée, ainsi que l'alcool dans son sang et l'adrénaline de ce casse, Felicia s'élance avec ses grappin entre deux immeubles, de Times Square dans un grand saut félin vu par l'entièreté des passants en cette nuit de février qui se demandent si c'est une scène tournée pour un nouveau film, ou bien un héros qu'ils ne connaissent pas. Certains commencent à la filmer, ne sachant pas trop pourquoi cette nana fait des pirouettes dans les airs et frappe sans aucune pitié de ses talons les écrans publicitaires, qui d'ailleurs crépitent. Oh. Peut-être que dans son enthousiasme elle en a cassé un vu comment le cristal fait maintenant des stries sur cette pub pour une soi disant crème anti âge révolutionnaire.

— N****UE LES RICHES ! N******UE TOOOOI NEW YOOOOORK !

Les gens s'offusquent, ne comprennent pas ce qu'il se passe. Les mamans cachent les yeux de leurs enfants ou leurs oreilles. Sauf que dans un cas comme dans l'autre, avec ses majeurs bien levés qu'elle croise comme deux épées et embrasse amoureusement, Black Cat se fiche bien de leur morale et leur bienséance.



    Le lendemain, elle dort, en étant complètement rêche de la soirée précédente. Se faisant tout de même violence malgré sa relative mais présente gueule de bois, la blonde se traine hors de son lit et se prend un bain, avant d'entamer une routine beauté pour se préparer et être au top de sa beauté quand elle verra Matt le lendemain. Elle y va par le soin, en se payant aussi un passage express dans un centre de soins, essaie de se trouver une tenue qui serait parfaite pour ces retrouvailles. Elle trouve la robe, les chaussures. Ne reste plus qu'à laisser au pied de la porte de Matt le sac rempli d'alcool, ses clés, et la carte au dessin de chat noir quand celui-ci sortira pour enlever les quelques petites choses cassées durant l'intrusion inopportune du FBI. Et ... voilà ! Il n'y avait plus qu'à se coucher et attendre demain !
Tout est fin prêt, elle a mis les petits plats dans les grands et il ne lui reste plus qu'à attendre que la nuit tombe. Bien sûr, le temps que ça se fasse, elle a bien emmerdé son voisin en mettant à fond du métal. Ce qui ... a eu presque comme conséquence de la rendre aphone. Enfin bref ! La nuit tombe ! Il est temps ! De se mettre dans sa tenue de sortie de nuit, à savoir son costume de Chatte Noire, récupérer le costume de Matthew, coincé dans ce sac à dos. Quand à la tenue qu'elle avait choisie pour l'occasion, elle était sous plastique, pendue dans un coin bien caché du couloir d'étage chez Matt. Tout est parfait ! Sachant qu'elle lui a demandé au préalable dans la journée de choisir ce qu'il voulait pour le diner.

— We aaaaaare stroooong ♫ No one can tell us weeeee're wrong Woooooooo ♫ Searching our hearts for so looooo-ng ♫ OOOOH-OOOH TOUT VA BIEN MEME SI CE N'EST PAS DANS LA CHANSOOON ! Both of us knowing ♫

Et elle chante, sachant qu'elle ne chante pas très bien. Ce n'est pas une casserole, mais vu la situation où elle se balance de toits en toits, saute dans le vide et se rattrape avec des acrobaties des fois limite tant elle prend d'élan ou ne s'agrippe pas à l'endroit le plus sûr, à savoir celui qui ne la rapproche pas dangereusement du sol. Ça fait même peur à une mamie qui promène son caniche dans la rue où elle passe.

— Désolée mamie ! C'est ponctuel, promis !

Et après tout ce chemin fait dans l'euphorie la plus totale, elle roule enfin sur le toit de l'immeuble de Matthew. Les yeux portés vers l'horizon, elle retrouve cet émerveillement, cette joie et cette vivacité en sentant l'air courir dans ses poumons, ou en regardant les grandes étendues lumineuses de la Grosse Pomme. son cœur bat la chamade, autant pour cette vue que pour l'homme qu'elle va enfin retrouver. Et ... pour ce faire, même si il a déjà dû la sentir, l'entendre se mouvoir au dessus de sa tête, Felicia se glisse par cette même fenêtre de pallier qu'elle avait pris hier comme porte d'entrée et de sortie pour préparer son petit plan.



    Finalement, et sans doute dans la confusion pour son pauvre amant d'avocat Felicia repart par cette même fenêtre, et revient sur le toit. Mais ce n'est pas pour repartir, loin de là. Matt peut sentir qu'en cet instant, elle regarde depuis le rebord du toit le bas de la rue pour vérifier la présence d'éventuels passants. Et finalement, c'est le bruit d'un grappin qui attrape, le bruit de glisse d'un système métallique qui lui indique que Felicia se trouve à sa fenêtre. Elle le dévisage avec ce grand sourire malicieux, le coeur frappant plus fort dès qu'elle a fini de l'étudier avec envie et satisfaction. Car ses yeux se retrouvent capturés par ceux de Matt.

— Hey. Il paraît que c'est ici qu'on fête la sortie de prison d'un détenu très dangereux. Il paraît même que c'est un sportif paralympique.

Elle se balance un peu dans le vide, en voyant qu'il n'arrive pas de suite. Serait-il en train de lui faire payer cette fois avec le coffre ? Ooooh ! Naughty, naughty Matt Murdock !

— Tu sais que je peux décemment désosser les loquets de tes fenêtres ? J'ai juste les mains un peu chargées ... et je ne voudrai vraiment pas faire tomber cette tenue ainsi que ces chaussures ... sachant comment ça me va.

Lui faisant une moue triste, elle attend qu'il se décide, même si c'est de bonne guerre. Après, pour ce qui de Felicia, elle est moins regardante sur la manière d'attendre que Matt. Peut-être même qu'en cet instant, en continuant ses petits tournés et balancés, elle fait exprès de coller son fessier contre les vitres.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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Matthew M. Murdock
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptySam 20 Jan 2024 - 22:03




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Ces fringues étaient trop petites, trop serrées et la matière me démangeait. Le t-shirt était en synthétique, un truc que portait les flics du NYPD et ça ne pouvait pas se rater vu l’énorme logo affiché par les lettres en jaune sur mon torse. Le pantalon était trop court, trop juste au niveau de…à un niveau qui l’aurait fait rire, se moquer. J’aurais presque pu en sourire, presque. Les chaussures ? Inutile d’en parler. La paire était trop petite, me faisait mal aux pieds et elles sentaient la mort, il n’y avait pas d’autres mots. Le garde chargé des affaires me les avait donnés en se marrant, une paire de baskets qui n’avaient jamais été récupérée depuis…peut-être que je n’étais même pas né. Elles trainaient et comme il l’avait si bien, dans sa grande bonté, il me les avait offertes. J’avais même eu le luxe de pouvoir récupérer une parka de la police de New-York, ça c’était ma célébrité passée qui me l’avait permis. J’avais autrefois géré une affaire de vol, un truc plutôt banal mais dans lequel était incriminée la compagne d’un des gardes. Il m’avait presque forcé la main pour que j’accepte ce cadeau, qu’il devrait rembourser de son propre solde.
Depuis cette pièce, je pouvais déjà sentir l’air frais venir caresser mes joues, s’immiscer sous mes vêtements…douce sensation qu’avait cette liberté. Même si je n’avais passé que six jours et demi en prison, c’était suffisant pour avoir conscience -même si c’était déjà le cas, de ce que les gens ressentaient lorsqu’on les privait de leurs libertés. Mon cas avait cependant été quelque peu différent de celui vécu par d’autres détenus que j’aurais qualifié de lambda. Moi, j’avais eu le privilège d’avoir une prime sur ma vie, de ne pas avoir passé un seul jour tranquille. Chaque journée avait été une épreuve de survie, chaque heure avait été une lutte acharnée pour ressortir vivant de cet endroit. Mon corps, mon visage, tout ce qui déterminait mon apparence physique pouvait en témoigner. J’étais couvert d’ecchymoses, j’avais toujours ce bandage à l’épaule, un pansement à la base de mon cou (où une lame avait coupé), un autre sur les côtes (où un surin s’était engouffré) et un dernier sur la cuisse, un tournevis cette fois.

Ce séjour m’avait marqué, pas transformé. Je savais qui j’étais en entrant ici, je n’avais pas changé en sortant. Avant même d’avoir mis un orteil dans ce lieu de non-droit, j’avais tout anticipé et je m’étais douté que je devrais lutter pour y survivre, que Fisk ferait tout ce qui était en son pouvoir pour m’éliminer. J’avais vu juste, il avait mis les moyens et quelques heures après la visite de Felicia, j’avais failli y passer avec cette lame au niveau de mon cou. Une belle entaille, mais ça aurait pu être pire si mes sens ne m’avaient pas averti de cette menace…un peu trop tard certes, mais aux prises avec une dizaine d’hommes, j’avais fait de mon mieux. Pas le choix, je devais survivre et contrairement à tout ce que j’avais connu jusqu’ici, je ne l’avais pas fait avec cette pointe d’égoïsme, avec ce moi qui avait toujours surdominé. Je m’étais battu pour elle, pour nous. J’avais franchi mes propres limites, dépassé un stade d’épuisement physique et moral que je n’avais jusqu’alors jamais connu, dans l’unique but de rester en vie, pour elle. J’avais refusé que tous ses efforts soient vains, qu’elle se soit autant mise en danger pour que j’échoue, pour que je l’abandonne comme j’avais pu le faire par le passé. Il y avait eu une promesse sur fond de Kate Bush, je ne comptais pas la briser.
Je n’étais donc pas transformé, changé et je ne comptais pas non plus donner raisons, fournir des indices à ces hommes qui m’entouraient, qui me dévisageaient. Tous n’étaient certes pas corrompus mais certains l’étaient, je comptais m’en occuper. Plus tard. Pour le moment, je n’étais qu’un avocat aveugle, accusé à tort qui sortait de prison…et qui n’avait aucun moyen de rentrer chez lui, de prévenir qui que ce soit. Excepté ce téléphone fixe. Mon bienfaiteur, l’homme à la parka, me permis de passer un coup de fil. Foggy ? Non, il était trop tôt pour lui demander quoi que ce soit et je devrais me faire pardonner, encore. Par contre, Danny lui, pouvait m’aider. Je n’avais pas le moindre grief avec lui, ce qui était surprenant lorsque l’on savait que l’on se côtoyait depuis quelques années. Mais les choses avaient toujours été différentes avec lui, il était différent, il voyait les choses -ce monde, d’un autre œil et nous nous comprenions.

Une Lamborghini, des vêtements propres et à ma taille plus tard, j’étais dans le loft de Danny, pour une journée, histoire de reprendre des forces comme il me l’avait si bien dit. Où comme elle me le disait via ces nombreux messages échangés. Tout le monde voulait que je me mette en off, que je prenne le temps de me remettre de ce petit séjour offert par Wilson Fisk. Personne ne comprenait vraiment que ces quelques jours en prison avaient eu un côté salvateur, un peu comme si j’avais retrouvé la vue.

« Mec…tu viens à peine d’arriver, poses-toi, recharge ton Chi, prends le temps sérieux…
- Mmh ?, fis-je en raccrochant à ce téléphone que Danny m’avait offert.
- Sérieux…Qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Que les tatouages dragon-tribal, ça faisait très nineties.
- C’est…blaireau va. Elle t’as dit quoi ?
- Elle va les trouver, tous. Me regarde pas comme ça, ils ont cassé ma porte.
- Colleen m’a dit qu’il y avait une fille, je la connais ?
- Colleen devrait être détective. Si elle a été capable de faire cette déduction juste durant le trajet, n’essaie même pas de lui mentir Danny.
- Ca répond pas à ma question.
- Peut-être que c’était l’objectif. T’as des fringues noires ? Et un foulard ?
- T’as changé, Matt. Y a un truc…t’as changé. Je suis sûr que c’est cette fille.
- New year new me mon pote. Les fringues ?
- Dernier tiroir, y a tout ce qu’il faut. Le foulard, faut voir avec Colleen. Elle s’appelle comment ?
- Selon un ami un moi, elle s’appelle Trobienpourmoi…cherche pas Danny, t’auras rien sur elle. T’as des nunchakus ?
- Colleen dit qu’elle s’appelle Felicé.
- Quoi ? Non c’est Fel…enfoiré. »




Que faisait donc Matt Happy Murdock neuf heures après sa sortie de prison ? Facile, il était accroupi sur un toit, tout de noir vêtu avec un foulard qui sentait l’encens sur la moitié de son visage. Colleen s’était bien foutu de moi avec ce foulard d’ailleurs, parce qu’il n’était pas complètement noir. Disons plutôt qu’il y avait des motifs, des fleurs de cerisier pour être précis et que forcément, ça ne rendait pas à honneur à ma quête. Là aussi, elle se serait bien marrée et rien au monde ne me donnait plus le sourire que d’imaginer son rire. C’était la première fois que je me retrouvais ainsi sur un toit, prêt à faire ce que je faisais de mieux, avec le sourire aux lèvres. Tout ce qui s’était passé ces-derniers jours, toute cette négativité, tout ce désespoir, tous ces sentiments qui avaient un jour rongé mon âme ne semblaient être qu’un lointain souvenir. À mes yeux, le pire était derrière moi.
Ce piège dans lequel je m’étais jeté, la petite visite de Mallow, la stratégie de Fisk et ce séjour en prison. Le fait de me retrouver soudainement éloigné de Felicia, dans l’incapacité la plus totale de la serrer dans mes bras, de sentir sa présence, sa chaleur, tout cela m’avait poussé à réaliser, à réellement faire ce pas en avant. J’avais compris que je devais être patient, que je ne pouvais pas déconstruire aussi vite que je le souhaitais ce qui m’avais détruit. J’avais compris qu’aujourd’hui, j’allais mieux qu’hier et que demain, j’irais encore mieux. J’avais compris que je devais être patient, que je ne devais pas me frustrer et que je pouvais avancer pas à pas. Qu’avec un peu de bonté, un peu d’amour, un peu d’indulgence et de douceur, je pouvais y arriver. L’évidence m’avait sautée aux yeux, tout avait une fin, même ma souffrance. Il fallait juste que je sois patient.

Mitch. Un diminutif de Mitchell Damian Kovalsky. Mitch, c’était bien. Agent du FBI célibataire depuis trop longtemps, une petite tendance pour la bouteille. Un peu plus de quarante années écoulées dans ce monde, une quinzaine au service de la nation. Il était après manœuvré son véhicule, un SUV hors de prix, afin de ne pas le rayer en le stationnant de ce garage bondé, mal rangé…jamais rangé même. J’abaissais ce foulard dégueulasse sur mon nez -mon Dieu que l’odeur était insoutenable et, me laissais tomber du toit, pour atterrir silencieusement dans son dos. Alors qu’il abaissait la porte du garage, je roulais en dessous pour le rejoindre dans cette pièce qui ferait une très bonne salle d’interrogatoire. Je serrais mon poing, la corde à linge enroulée autour craqua. Il se retourna…et se retrouva dos au SUV, la bouche en sang alors que le premier crochet du droit l’atteignait.

« Salut Mitch. Tu me remets ?
-Fils de p… »

Deuxième crochet. Coup de genou dans le bas ventre. Troisième crochet, du gauche cette fois car il faut varier les plaisirs. Puis, je l’attrapais au col pour le plaquer à nouveau contre son véhicule.

« Ttt. Je suis de bonne humeur, ne gâche pas ta chance. Tu as jusqu’à demain matin pour démissionner et te dénoncer. Si passé ce généreux délai, j’apprends que tu n’as rien fait et crois-moi je le saurai, je reviendrai.
- Parce que tu crois que j’ai le choix ? Il a des hommes qui surveille ma fille putain !
- Ta fille ?
- Si je parle, s’il sait que t’es là, si j’obéis pas…il la tuera.
- Classique…ou plutôt devrais-je dire, claFisk. Tu l’as ?
-
- Pas très pro, je sais. Je m’entraine à frapper avec le sourire, dis-toi que t’es mon client test Mitch. Bref. Je te recontacterai quand ta fille sera hors d’affaire.

Je relâchais son col et le remettais correctement puis, je reculais d’un pas tout en appuyant sur le bouton permettant d’ouvrir la porte de garage.

« Mais…mais…attends, tu sais même pas où la trouver !
- Je suis Daredevil, Mitch. Pas un type qui a besoin d’une IA pour réussir. »




Après, je m’étais reposé. Mitch avait été le premier de la nuit, le seul même, qui avait une véritable raison de faire ce qu’il avait fait. Les autres étaient juste des types corrompus jusqu’à la moelle et bon sang, que j’avais pris mon pied à les poursuivre. Je m’étais éclaté comme jamais à ressentir leur peur, à les entendre haleter, supplier alors que je jouais avec eux. Ça m’avait manqué, de vraiment prendre du plaisir à porter ce costume, même si ce n’était pas le bon…et même si ce foulard avait soulevé une ou deux questions. Cependant, à la fin de la nuit, j’étais épuisé comme je ne l’avais jamais été et mon portable m’avait indiqué que j’aurais de la visite le soir même, une visite que je ne pouvais manquer pour rien au monde. J’avais donc à nouveau contacté Danny pour qu’il fasse le taxi, vienne me cherche dans un coin paumé du Bronx où la dernière cible de ma soirée avait pour habitude de s’adonner à des jeux d’argents et d’autres choses répugnantes.
Danny était un type bien. Trop bien peut-être même, un peu comme Foggy. Il avait ce trait de caractère qui faisait que quoi qu’on lui demande, il allait se plier en quatre pour offrir un retour positif. Est-ce que j’en avais profité aujourd’hui ? Peut-être, mais c’était uniquement parce que j’étais crevé, dans un état de fatigue très avancé et que la seule chose dont je rêvais, était de me foutre dans mon lit et de dormir. Alors encore une fois, un coup de fil et une Lamborghini plus tard, j’étais devant la porte de mon appartement.

« Je l’ai faite réparer. La serrure est la même, j’ai essayé avec les clés qu’il y avait dans le sac.
- Hein ?
- Y avait un sac devant la porte quand je suis passé hier. Colleen pense que c’est Felicé qui l’a laissé.
- C’est Felicia…
- AH ! Je le savais. Héhé, t’as lâché le morceau mon pote ! Eh…je ne poserai pas de question. Moi tu sais, tant qu’elle est pas morte-vivante et qu’elle essaie pas de nous tuer…je ne juge pas ![/
- Va te faire foutre Danny…Ceci étant dit, merci pour la porte.
- Oh c’est pas tout. On a tout rangé avec Colleen…ça lui faisait plaisir je cite, d’aider un ami dans le besoin.
- Je sais pas quoi dire Danny…
- Je crois que les gens disent merci…pas sûr. Dans tous les cas, à ta place je me reposerai…
- C’est ce que je comptais faire…c’est quoi ces bouteilles ? Vous avez fait des courses ?
- Alors…les bouteilles étaient dans le sac de Felitruc, mais Colleen a fait des courses ouais. Me regarde pas comme ça mec, c’est pour ça que t’as besoin de repos ! Les bouteilles, ça en dit long sur la soirée que tu vas passer…
- Sérieux Danny ?
- Breeeeef ! Collen t’as…enfin, vous a préparé des gyozas, yakitoris, sushis évidemment et des taiyakis pour le dessert. C’est quasi que du froid…si tu vois ce que je veux dire…
- Je…merci.
- T’inquiètes Matt. Oh et Colleen veut récupérer le foulard. Et vu que je suis un type génial, je t’ai laissé un t-shirt absolument dingue pour ce soir, et tout ce qui va avec…appelles moi quand tu veux Matt. »




Que fit donc Matt Épuisé Murdock durant cette journée ? Rien, parce que j’avais des amis, des gens sur qui je pouvais compter. Ces gens, Danny et Colleen pour être précis venaient de me prouver que j’avais raison de vouloir avancer, de devenir meilleur. Certes je ne le faisais pas pour eux, mais ils me montraient qu’ils étaient d’un réel soutien…même si je ne donnais jamais de nouvelles, même si je ne les appelais qu’en cas de coup dur. Ils étaient toujours là, toujours. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, je ne passais pas cette journée à dormir. Non, j’avais une autre méthode pour me reposer et cela s’appelait la méditation.
Du moment où Danny quitta l’appartement -en ayant quand même pris le temps de me doucher, jusqu’au soir, j’étais resté assis en tailleur au sol à me ressourcer, à trouver plus rapidement qu’à l’accoutumée cette paix intérieure. C’était étrange de ne pas avoir à lutter, de ne pas être obligé de batailler pour reprendre le contrôle de ma respiration ou de mon rythme cardiaque. J’étais en paix, simplement calme et apaisé, notamment parce que mes sens venaient de détecter sa présence.

J’étais entrain d’enfiler ce fameux t-shirt que Danny m’avait laissé. Un truc absolument dingue comme il l’avait si bien dit. Rouge comme mon costume avec écrit dessus I’m not Daredevil, l’humour de Danny dans toute sa splendeur. J’étais donc entrain de m’habiller lorsque je pris conscience de sa présence. Ce sentiment d’apaisement ne me quitta pas mais…mais tout s’accéléra. Mon cœur s’emballa au point qu’il me donnait l’impression de tambouriner contre ma poitrine, de vouloir sortir. Mon estomac s’était crispé, serré tout comme ma gorge et j’avais soudainement du mal à respirer. J’étais devenu tremblant, frissonnant et le sang semblait avoir quitté les extrémités gelées de mes mains.
Un terrible frisson parcourut mon échine alors qu’à travers mes sens, je l’avais vu descendre…puis remonter. Durant une fraction, j’éprouvais une peur instinctive de la voir repartir pour je ne sais quelle raison, ce ne fut pas le cas. Je pouvais à présent entendre le bruit de l’un de ses grappins, puis celui du filin qui se déroulait à l’extérieur, devant ma fenêtre. Est-ce que je m’étais précipité hors de la salle de bain ? Peut-être. Et elle était bien là, suspendue devant la vitre -encore une tiens, dans ce costume qui était probablement le plus bel hommage consacré à ses courbes. Mes poings se serrèrent alors que mon regard vide se posait sur elle. Il n’y avait aucune colère dans ce geste, aucune pression…juste un besoin de contrôler mon corps, de contrôler cette cage thoracique qui se soulevait par à-coups, de maitriser ces tremblements de besoin, d’excitation.

Je la dévisageais, je la scrutais, je l’étudiais, je me nourrissais de ce spectacle qu’elle m’offrait en étant dans l’incapacité la plus totale de prononcer le moindre mot. À cet instant précis, si j’avais parlé, ça n’aurait ressemblé à rien. Juste des balbutiements tremblants éjectés d’une mâchoire qui sautait, se contractait. J’étais comme interdit, stoïque au milieu de mon appartement et complètement subjugué par ce que je voyais. Ce n’était pas tant la tenue…ni ces fesses qui crissaient contre ma vitre, c’était elle…juste elle. Elle parlait trop.
J’avançais soudainement, comblant la très courte distance qui me séparait de la vitre, la déverrouillais et l’ouvrais. Puis, alors qu’elle était entrain de me vendre cette tenue qu’elle tenait dans cette housse, mes mains vinrent se plaquer sur son visage et je l’embrassais. Je l’embrassais de tout mon cœur, de tout mon être, de tout ce manque que l’on m’avait imposé, que l’on nous avait obligé à subir. Je l’embrassais avec tout cet amour que je lui vouais. Et habilement, j’activais le mécanisme de son grapin pour qu’il revienne à sa position initiale pendant que je la rattrapais dans mes bras en la faisant entrer par cette fenêtre.

« Trop de vitres…c’est devenu un trauma. »

Et sans lui laisser le temps de répondre, je l’embrassais à nouveau. J’inspirais profondément son parfum, cette odeur si singulière qu’elle dégageait, j’inspirais ce qu’elle était, ce que j’aimais. Et je la serrais dans mes bras, peut-être trop fort mais c’était nécessaire. Elle m’avait manqué, un vide s’était créé au plus profond de moi durant ces-derniers jours et à cet instant, maintenant qu’elle était, je voulais juste le combler. Je voulais juste sentir son corps contre le mien, rattraper ce temps que l’on nous avait volé. Je tremblais comme une feuille, mes doigts étaient contractés dans son dos, sous ses aisselles pour être précis car je l’enserrais si fort que je pouvais faire le tour de son corps avec mes bras. Je restais un moment ainsi, tellement heureux de la retrouver et de pouvoir à nouveau sentir la chaleur de son corps, les battements de son cœur contre mon torse. Durant cette étreinte je déposais de nombreux baiser dans cette perruque, sur son front, sur ses épaules.

« Est-ce que ça m’a manqué ? Peut-être. », dis-je finalement d’une voix chevrotante. « Maintenant…pour ce qui est des sports paralympiques, je ne sais pas qui a eu l’idée, mais c’était génial. », ajoutais-je en affichant un grand sourire…avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, puis son nez, son front en lui enlevant ce masque. « Je ne sais pas ce que tu as prévu pour les prochains jours Feli’, mais il va falloir annuler…tu vas rester avec moi, de gré ou de force… »              


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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyDim 21 Jan 2024 - 0:16




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    Alors qu'elle attend, se balance, frotte ses courbes contre le verre de cette fenêtre, Felicia ne se départit pas de son sourire. Il est si grand que ça tire ses zygomatiques, et fait briller ses yeux de cette émotion ressentie en ne faisant que l'observer pendant un temps. Son cœur est au bord des lèvres, ses dents pincent l'inférieure des dites lèvres. Et son souffle, il devient si court ... la vision de Matt l'avait subjuguée, secouée, même si son apparence était curieuse voir amusante. Ce tee shirt, elle a bien lu ce qu'elle a pu lire ou ... ? Qui a bien pu lui offrir ça ? Toujours pendue et attendant donc la décision de l'avocat ayant tous les droits (pas tous, enfin ... une grande partie), la voleuse de chatte continue de combler ce troublant et excitant silence par l'écho de sa voix. Jusqu'à ce qu'elle entende son pas s'approcher subitement, en étant bien trop proche. L'ouverture du loquet de la fenêtre et la brusque ouverture fait pulser d'autant plus ses veines par anticipation, mais elle continue de parler. Ses mains se plaquent, la font inspirer brièvement et beaucoup trop vite et elle se perd contre ses lèvres, faisant abstraction de la rudesse de la barbe qui pique son menton et ses joues. Toute cette passion insufflée par Matthew l'emporte, l'assomme à tel point qu'elle se sent vaciller et totalement dispose pour être à sa merci. Cette bouche généreuse l'embrasse de cet amour débordant et ce manque imposé par les événements durs auxquels chacun ont dû faire face.
Et elle n'arrive pas à détacher son grappin. en vrai, elle a même oublié qu'elle était encore attachée, et tenait dans son autre main les affaires spécialement préparées pour cette soirée. L'air lui manque car elle perd le cours de sa respiration tant elle est troublée. C'est Matthew qui la détache et la laisse haletante, désarmée. Mon dieu mais cette intensité la dépasse ! Clignant des yeux comme elle le peut durant cette phrase parlant de traumatisme laissé par des vitres, Matt ne lui laisse pas le temps de répliquer et revient l'embrasser à l'en faire gémir et inspirer fortement. Sa peau s'irrite sous les frottements mais elle s'en fiche, elle a tellement besoin de toucher, de se laisser aller contre ses lèvres, de joindre sa langue à la sienne et le laisser totalement dominer son être. Il pourrait même aspirer ainsi son cœur elle n'en ferait pas grand cas. Elle le veut, aussi, entièrement.
Et pour ce faire, Felicia plaque ses mains sur le visage de Matt en laissant tomber cette robe et ces chaussures dans un fracas de talons et froissé de plastique. Puis, dans un mouvement de hargne accrocheuse elles se glissent sur ses cheveux, ou sur la jonction de sa nuque et son épaule. Heureusement, elle n'a pas mis pour ce soir la tenue de Potter, sinon elle en aurait planté les griffes de ces gants dans la peau de Matthew. Autant dire qu'un accident serait vite arrivé. Là ce ne sont que ses doigts qui se pressent et cherchent à retrouver chaque once de peau et muscle pendant que fiévreuse et damnée, elle continue de l'embrasser. Matt en fait de même mais plus fort. Sa poitrine se soulève par impulsion, besoin d'inspirer face à cette force de possession tiraillant ses muscles et la rendant encore plus sourde face aux battements de son propre coeur. Peut-être, fragile comme elle pouvait l'être, des bleus apparaîtraient, mais ce n'est pas grave. Ceux-là, elle les accepte.



    Felicia se presse, s'oppresse. Elle serre cette poignée de cheveux plus longs si fort qu'elle espère ne pas lui faire du mal, mais c'est le résultat de tout ce qu'il vient de lui insuffler. Il l'embrasse de partout et Felicia en tremble de ses lèvres à présent légèrement enflées par ce baiser et ce désir pour Matthew. Pantelante, fébrile, ses mains arrivent à calmer les ardeurs sauvages de la passion pour caresser ces joues et dessiner de ses doigts la bouche du brun qui d'ailleurs, jette cette question à laquelle il répond évidemment tout seul.

— Peut-être beaucoup ... à la folie ...

Susurre-t-elle en remontant vers ses oreilles, pour caresser plus calmement ses cheveux. La boule dans sa gorge est difficile à ravaler, et sa respiration encore précipitée par ce que les doigts compressent n'arrive pas à descendre d'un cran. C'est la mention des jeux paralympiques qui finit par crever cette boule, et la faire arborer cet immense sourire. Oh elle en est fière, sachant qu'elle se rappelle totalement de l'état de désespoir dans lequel elle se trouvait avec Froggy ce soir là. Deux coups de gin à sec et elle lui avait dit Au pire on n'a qu'à recruter un joueur paralympique pour qu'il nous fasse une démo en plein procès. Un aveugle qui saute en longueur ou fait du karaté devant le juge wouh ! Et finalement Nelson avait gardé l'idée. Mais pas en recrutant un mec pour faire le triste clown au procès ... en amenant des vidéos de judokas, boxeurs qui sont capables de se battre. Avec les explications données par ces mêmes personnes quand à leur maîtrise de la discipline.

— J'avais deux verres bien remplis de gin dans le nez. Le mérite revient à Froggy, parce que sinon on était bons pour voir un aveugle jongler en pleine salle d'audience.

Et elle rit, en venant à son tour poser sur la peau de Matt des baisers, et inspirer de telle sorte à sentir ses mains plaquer sur son corps bouger sous le mouvement. Ce qui suit la fait cependant se cambrer un peu en arrière et ouvrir ses lèvres dans un "oh" de fausse surprise. La vérité est qu'elle est intriguée voir tentée par ce que Matt vient d'avancer.

— Ah oui ? Je n'ai même pas le droit à un congé sabbatique pendant cette période ? Parce que je vais devoir t'entendre répliquer à chacune de mes phrases avec cette éloquence renversante et frustrante.



    Bien qu'elle n'en pense pas un traître mot, elle aime bien jouer les imbéciles avec lui. D'autant plus qu'il a l'air d'affirmer un peu plus sa prise, et ça la fait secouer d'un léger rire. Il n'y a vraiment qu'avec lui qu'elle se sent aussi vivante et joyeuse. Elle se presse alors un peu plus contre lui pour se rapprocher dangereusement de son visage, et vient enrouler ses jambes autour de son bassin d'un petit bond souple et vif, ses jambes allant de suite se coller contre les fesses du brun. Ceci fait, ses doigts reviennent dans la chevelure de Murdock, avant de glisser tout en pression jusqu'à chaque côté de sa nuque, et plus particulièrement son muscle sterno-cléido mastoïdien, le plus large et proéminent des muscles dans cette zone.

— Du coup j'ai peu d'options vestimentaires. Soit je reste en costume de Black Cat ... soit j'ai cette robe ... soit ... j'ai tes affaires ... d'ailleurs, sympa ce haut. Ils le font aussi en orange ?

Même si ça ne marche pas étant donné que cela fait référence à la couleur adorée par Matt. Un sourire moqueur se dessine et si il tente de l'embrasser une nouvelle fois pour la faire taire, elle fait exprès de résister pour ensuite y répondre avec abondance et nécessité.

— Force moi Matthew.

Et sur ces mots, elle lui mordille un peu fortement la lèvre inférieure pour se montrer impertinente à souhait et bien encline à relever le défi.

Et elle le défie du regard, plantant avec force et intensité ses iris bleutés dans cette brume qui semble ressembler en cet instant à une volée tempétueuse, une tornade de brouillard. Quoi. C'est lui qui l'a mise au défi, et elle et les défis ... c'est une grande histoire d'amour. Surtout dans ce genre de cadre rapproché. Cette fois, c'est elle qui prend les dispositions pour avoir l'ascendant. Elle l'attrape aux trapèzes avec force et recommence à l'embrasser, pendant que ses pouces se pressent contre ses clavicules. Elle l'allonge, le prolonge et fait en sorte de se redresser en ployant autant ses épaules que ses abdominaux, n'attendant qu'un excès de zèle ou une ouverture agissant en signe de faiblesse de sa part pour se départir et s'écarter. Retrouver le sol, et rester pendant ne serait-ce qu'un bref instant les pieds sur terre. Elle enlève les épingles tenant sa perruque rapidement, et la balance à terre quitte à tirer un peu sur ses cheveux et ne faire pas grand état du filet.

— Je sens qu'on a beaucoup de jours à rattraper. Et sans peut-être.

Puis, c'est au tour de cette fameuse fermeture éclair qui glisse de sa poitrine à son ventre tandis qu'elle marche et fait exprès d'esquiver toute tentative de prise de Matt en riant et en courant dans une vaine tentative de le fuir.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyDim 21 Jan 2024 - 21:08




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Je n’aurais pas tenu un jour de plus, pas une heure ou une minute de plus. Si l’on ne s’était pas vu ce soir, j’aurais traversé la ville pour la revoir, j’aurais affronté tout ce qui aurait pu se trouver en travers de mon chemin pour la revoir, peu importe qui ou quoi, je l’aurais fait. Rien ne m’aurait arrêté, pire encore, rien ni personne n’aurait été en mesure de me stopper. J’avais ressenti cette sensation au moment même où ces agents du FBI étaient entrés chez moi, à l’instant exact où ils m’avaient passé les menottes. C’était là que j’avais compris, que j’avais ressenti ce gigantesque vide au fond de mon cœur. C’était là qu’il avait manqué le plus de battements, là qu’il avait intensément accélérer pour me faire comprendre que quelque chose de grave, de possiblement irréversible était entrain de se produire. C’était à cet instant précis où tout basculait qu’il m’avait hurlé, que mon cerveau avait crié que je risquais de ne plus jamais la revoir, de ne plus jamais avoir la possibilité de la serrer dans mes bras. C’était là que je m’étais pris cette violente claque, cette réalité qui jusqu’alors n’avait fait que m’effleurer : c’était elle.
Et tout ce que j’avais pensé, je l’avais fait. Presque une semaine derrière les barreaux et jamais je n’avais baissé les bras, jamais je n’avais osé cogiter à abandonner. Parce que je savais qu’elle était en dehors de ces murs, qu’elle m’attendait et qu’elle m’attendrait. J’en étais convaincu, au plus profond de mon âme, je savais que c’était elle. J’avais été persuadé que je devais tenir, peu importe ce que Fisk mettait en travers de mon chemin. Jamais de ma vie je ne m’étais battu avec autant de hargne, avec cette irrépressible envie de rester en vie pour quelqu’un. Cela dépassait tout ce que j’avais pu faire ou vivre auparavant, parce que tout ce qui s’était passé dans cette prison, tout ce que j’avais pu faire, je l’avais fait par amour, pour elle.

Alors maintenant qu’elle était enfin là, maintenant que je pouvais enfin poser mes mains sur elle, sentir son parfum et cette odeur naturelle qui la rendait si spéciale à mes yeux. Maintenant que je pouvais l’embrasser, la serrer dans mes bras, je n’étais que passion. Mon corps entier était agité de ces tremblements de première fois, mes doigts frémissaient fébrilement en glissant sur son visage, sur son costume. Jamais de ma vie, jamais je n’avais ressenti une telle attirance, un tel besoin d’aimer et d’être aimé.

« Aucun congé, aucune absence, rien ne sera toléré mademoiselle Hardy ! », m’exclamais-je, simplement heureux. « Chacun son tour, tu seras ma prisonnière pour les prochains jours. Y a des similitudes, je te garde sans procès et sans preuve…et mon lit est aussi confortable que celui de ma cellule. », ajoutais-je en déposant un énième baiser sur son front. « D’ailleurs j’hésite, je me sens transformé par ce passage en prison et…et j’hésite à me faire tatouer une larme, là, juste sous l’œil… »

Mettons-nous d’accord, je ne le ferais jamais. Mais, j’étais tellement dans un état second, plongé dans une sorte d’euphorie de laquelle je ne voulais surtout pas sortir, que mes mots dépassaient mes pensées. Je disais tout ce qui me passait par la tête, parce que je n’avais strictement aucun filtre, j’étais juste heureux de pouvoir enfin la revoir, la toucher, l’avoir pour moi et moi seul que plus rien n’avait d’importance. Autour de moi, ce monde en flammes n’était plus, il n’y avait qu’elle qui apparaissait dans les échos que traduisaient mes sens. Il n’y avait que cette lumière aveuglante qu’elle dégageait et j’étais la seule personne capable de la fixer, j’étais le seul homme au monde à même de regarder le soleil droit dans les yeux.
Alors qu’elle assurait les prises de ses mains sur mes trapèzes, je réceptionnais son petit bond en l’attrapant par les hanches, levant légèrement la tête comme pour la regarder maintenant qu’elle me dépassait de presque une tête. Le sourire qui barrait mon visage refusait de partir et c’était tant mieux parce que j’aurais été excessivement mauvais en voulant cacher le bonheur que sa présence me procurait. Sentir ses mains glisser, jouer dans mes cheveux. Sentir ses doigts se crisper sur les muscles de ma nuque, tout n’était que plaisir et abondance. Je n’aurais jamais osé rêver mieux que de ces retrouvailles, comme elles se déroulaient.

« C’est une édition limitée. J’aurais pu le sortir au procès, c’était la meilleure preuve existante. Quant à tes options vestimentaires, sache que j’en ai rien à foutre Feli’. Tant que tu restes ici, tu peux juste t’habiller d’un drap que ça me suffirait. »,

J’avais dit cela en tentant de l’embrasser alors qu’elle opposait une soudaine résistance avant de me donner ce don j’avais tant besoin : ses lèvres. Elle m’avait tellement manqué. Ce court passage en prison avait créé un énorme vide au fond de mon cœur et seule sa présence était à présent capable de le combler. J’écarquillais les yeux face à cette dernière remarque, autant surpris qu’excité par la teneur de ces quelques mots, de ce qu’ils cachaient. Cependant, je n’eus pas le temps de répondre et il était fort probable que je n’aurais rien dit sur le moment, tant j’étais stupéfié par ce qu’elle venait de dire. Oui pas le temps de répondre car ma lèvre se retrouvait piégée entre les dents de Felicia et bon sang…juste bon sang.
J’avais déjà éprouvé du désir pour elle, un désir charnel et passionné je voulais dire et en toute honnêteté, ce n’était rien à côté de ce que je ressentais en cet instant, alors qu’elle m’embrassait, qu’elle ne me laissait pas le temps de reprendre mon souffle ou de répliquer. J’étais à sa merci la plus totale et j’adorais ça. Je l’avais déjà pensé, je réitérais : je lui appartenais corps et âme. Il n’existait rien en ce monde qui était en mesure de me séparer de cette femme, rien au fond de moi, aucun diable, aucune réminiscence du passé qui était capable de briser ce que nous construisions.

Et alors que je m’abandonnais complètement à elle, que je me laissais guider par ses baisers, ses caresses et la pression de son corps contre le mien, tout s’arrêta. Cette fois, je n’avais pas besoin d’elle pour mordiller ma lèvre inférieure et ravaler cette envie de bondir, de la rattraper et de la piéger dans mes bras. Mon nez se plissa également alors que je mordais durement ma lèvre, agacé, frustré par son comportement…et pourtant, le sourire était toujours là. Il n’y avait plus l’ombre d’un doute, plus de menace d’une colère sous-jacente ou de peur de la perdre, non, il n’y avait qu’une certitude : je l’aimais.
Je la suivais de mes sens alors qu’elle s’éloignait de quelques pas, qu’elle détachait cette perruque et la jetait au sol avec une certaine nonchalance qui ne me laissa pas indifférent. Et je rentrais dans son jeu alors qu’elle faisait glisser cette fermeture, alors qu’elle jouait avec ce désir que j’éprouvais. Lorsque je m’approchais suffisamment pour lui attraper le bras, elle bondissait sur le canapé. Lorsque j’arrivais presque à enserrer sa taille, elle glissait habilement entre mes doigts. Et finalement, je m’arrêtais comme je savais si bien le faire, stoïque.

« Soit ! Tu sais quoi ? Mark my words, je ne te forcerai pas. », dis-je en reculant de quelques pas, vers la cuisine. « Même si…même si ce costume et cette fermeture éclair me tue, je serai un exemple de modération parce que tu as oublié une chose Feli’…mon charme naturel. », lançais-je dans un haussement de sourcils, les lèvres pincées face à l’évidence. « Tu céderas avant moi…ou fait moi changer d’avis en enfilant cette robe. »

Je passais la langue sur mes dents, toujours en proie à cette lutte intestine, contre cette envie oppressante de l’aider avec cette fermeture éclair. Je laissais même un long, très long soupire alors que je résistais à tout cela, à tout ce que la passion qui m’habitait me hurlait de faire. Sauf que je maintenais mes propos de ce soir lors de l’arrestation, j’éprouvais beaucoup plus qu’un simple désir d’union envers elle, beaucoup plus que la simple envie charnelle. Je voulais profiter de chaque instant, de chaque seconde parce que j’en étais sûr, nous avions enfin du temps pour nous, juste nous. Je me détournais donc à contre cœur afin de rejoindre ma cuisine et attrapais l’une des bouteilles de whisky posée sur le comptoir.

« Tu sais…je sais, je sens d’où elles viennent et je t’aime tellement que je ne t’en tiendrai pas rigueur. », fis-je en retirant le bouchon. « Une amie à moi…enfin, techniquement, c’est l’amie d’un ami mais bref, nous a préparé un repas japonais…ça te va ? »                     


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyLun 22 Jan 2024 - 3:18




PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    Matt lui mange le coeur, avant de le recracher, le modeler entre ses lèvres avides. Matt l'embrasse, la courbe, l'émeut et l'envole dans des sourires, des expressivités qui jamais ne prennent fin, et ce même quand enfin, le sommeil la gagne. C'est un éclat vibrant qui en frappe un autre, une alchimie mystique, diabolique, transcendant le palpable pour atteindre l'intangible de ce qui fait notre raison, notre conscience. Felicia a chaud, sous ce latex. Elle sue, sent le besoin de se séparer de son costume pour qu'il la touche, l'essuie de cette eau et l'assèche de son désir. Elle souhaite que cet homme qu'elle aime tant soit sa félicité, sa libération et son péché. Le conjurateur de ses maux, l'inquisiteur de sa malice. Qu'est-ce qu'elle aime Matthew. Pour lui, elle avait chuté du haut d'un pont, bravé l'un des pires pourris de cette ville. Il ne manquerait plus qu'elle fasse plus grand comme ... voler à la Maison Blanche, ou sauter de cet immeuble de Dubaï pour encore plus agrandir le trait. Et sans doute, est-elle prêt à le faire, et ne rien regretter, encore une fois. Parce que sa voix fait trembler ses muscles. Ses ordres, ses impositions aussi malins soient ils, la dévorent et l'enserrent un peu plus contre son corps.

— Aucun ? ! Mais tu vas m'épuiser !

Lui repond-elle en étant réceptive à son enthousiasme communicatif. C'est faux bien sûr ! Elle sera ravie d'être épuisée, et de puiser dans son épuisement pour y trouver les derniers fonds d'énergie. La blonde rit quand à son comparatif de traitement entre celui infligé à Ryker's, et l'actuel. Vraiment, il n'en rate pas une ! Et elle aussi, il faut l'avouer.

— Ah bon ? À Ryker's ils avaient des draps de soie ? On voit où passe tout le budget !

Quand à la remarque sur la larme, Felicia a immédiatement froncé le nez et plissé les lèvres dans une moue bien prononcée de dégout. Alors ça, jamais ! Jamais il ne va faire ce tatouage, blague ou pas blague ! Quoique ... c'est une idée à garder sous le coude. Avec une autre méthode pour faire le dessin, cependant. Aussi sans filtre qu'il soit, la jeune femme n'en prend guère ombrage. Elle est vent debout pour être la matrice de son enthousiasme, le catalyseur de tout cet emprunt lumineux le frappant de toutes parts. Même dans un tee shirt totalement absurde, avec une barbe peu soignée, l'amoureuse transie divague avec lui, et se pâme aux bras de cet être singulier. Il ne lui laisse plus le choix, et c'est tant mieux. Avec ou sans drap, elle est à lui.



    Elle veut le provoquer. Elle veut le défier, lui échapper pour mieux revenir contre lui. Être une révolution constante, un oasis perpétuel. L'abreuver et partager avec lui cette explosion qu'est la vie, cette vie à deux qui commence, et prend des contours de respect mutuel, bien que comme une fleur délicate, elle a besoin de soins constants, de patience et de compromis. Pour le moment, l'insouciance, le bonheur de ces retrouvailles tant espérées après cette rupture forcée et non voulue par eux deux, prédomine et jette un regain particulier sur leurs interactions. Le désir pourrait arriver à son paroxysme, délivrer de ce vide et de ces assauts constants leurs pensées et leur besoin de se lier. Mais non. Felicia fait exprès de lui échapper. De rester attentive à ses mouvements, ses mouvements déployés pour bondir, esquiver en toute souplesse, comme un chat. Même si l'envie de ressentir les doigts crispés de Matthew lui manquent, elle tient son rôle de pro de l'évasion. Jusqu'à ce qu'il se redresse en se montrant tout bonnement stoïque.

— Soit ?

Dit-elle en s'arrêtant, bras croisés sous sa poitrine et un apparent sourire en coin faisant briller ses lèvres encore un peu parsemées de ce gloss. Matthew ne continue pas, alors qu'il en a la possibilité. Il le dit lui-même, il peut la forcer.

— Oh je vois ! C'est comme ça que ça marche en prison. On se montre ferme, on torture, on oblige, jusqu'à ce que le détenu cède et souhaite rester sagement dans sa cellule jusqu'à ce qu'on lui tende le gruau.

Faisant exprès de secouer la fermeture en la tapant de ses doigts, pendant que son autre main passe distraitement sur sa nuque, Felicia regarde ailleurs, en jouant les indifférentes. Quelle impertinente prisonnière ! Et comme à son habitude, Matt se montre charmant, mais frustrant. Il lui rappelle aisément avec confiance qu'il sera maître de la situation, quoiqu'elle fasse. Que son naturel va encore la faire chavirer, en sachant que déjà rien qu'à cette phrase, Felicia frissonne et s'en mord l'intérieur des joues. Est-elle trop demandeuse ? Trop ... dans le contact ? Pour elle, ce désir, ce lien physique est l'aboutissement de toutes ces émotions entre eux. C'est un dialogue muet, une conversation érotique qui se déroule entre deux êtres avides d'une communion totale, où les soupirs deviennent des confessions et les caresses, des poèmes susurrés à fleur de peau. Elle est accro à son toucher le plus profond, à l'exploration de sa personne pendant qu'elle se donnait corps et âme jusqu'à en fondre. Alimenter le tout par le jeu, les provocations, qu'elles soient abouties ou non ... était un écho lointain d'un instinct reliant de son pont ces deux points cardinaux : amour, passion. Et ce pont créait ainsi leur communion.

— Ok ! Mais avant ça, je file sous ta douche, parce que vois-tu, faire tout ce chemin jusqu'ici et me faire étreindre et embrasser par ta personne ça fait coller le latex.

D'un pas volant et grâcieux, elle récupère donc les affaires ramenées par ses soins, ainsi que le fameux sac à dos contenant toujours la tenue de Daredevil. Ceci fait, toujours sur la pointe de ses chaussures, la voleuse file dans la salle de bains et commence à se déshabiller. Frustrée, évidemment mais c'est leur soirée ! Il y aura bien un autre moment.

— Je ne vois pas où tu veux en venir, Matt.

Dit-elle en jetant sans vergogne le latex qui se mettait à coller sa peau sur certains pans.

— J'ai simplement fait mes courses, dans une boutique bon chic bon genre à des heures totalement légales pour rapporter de l'alcool, en prévision de cette incroyable soirée.

Elle joue les imbéciles, mais oui, elle est allée voler ces bouteilles. Et alors ? Avec les taxes ça coûte la peau des fesses, et comme les taxes ne servent pas vraiment à lever l'industrie et le commerce américain, elle ne fait pas d'état d'âme. Surtout pour du bon chic bon genre. Quand Matthew parle du repas, Felicia tente de s'attacher les cheveux avant d'aller sous l'eau. L'évocation du repas japonais la fait bondir jusqu'à la porte et poindre sa tête comme son épaule gauche hors de l'encadrement de la porte.

— Il y a des sushis et des yakitoris ???!!

Des étoiles dans les yeux, elle fixe Matt en attendant sa réponse, les pupilles dilatées par l'envie. Eh oui, même une matérialiste de voleuse peut se faire avoir avec une chose aussi primaire que la nourriture. Se mordant la lèvre inférieure en le voyant la dévisager, et un peu trop enjouée à son goût en sachant qu'il vient de faire tomber toute sa frustration, elle se mord fortement la lèvre inférieure et disparait pour de bon sous la douche.



    Qu'est-ce que l'eau lui fait un bien fou. Avec la chaleur et la pression venant en une parfaite coordination, Felicia sent ses muscles se détendre. L'eau nettoie ses impuretés et la fait soupirer de joie quand elle se presse contre sa nuque et son buste. Faisant comme chez elle donc, elle utilise les produits de Matt pour finir de se décrasser et sentir autre chose que la sueur et la pollution New yorkaise. Ceci fait, elle sort, détache ses cheveux secs et récupère la seule serviette présente dans la pièce pour se sécher.

— Tiens, j'y pense. Mais si tu as vu des amis, ça veut dire que tu ne t'es pas vraiment reposé.

Il a sûrement vu des amis. Avec les super héros, les justiciers, tout ça tout ça, il y a un réseau. Certains se supportent moins que d'autres, et parfois ça matche. Mais connaissant Matt, il a fait plus que de voir des amis. Felicia ouvre le sac, et sort la tenue rouge pour la mettre sur le clapet des toilettes, le temps qu'elle finisse de se préparer.

— Et après tu oses me faire une remarque sur mon shopping ? Je peux décemment reprendre tes propos et dire que je t'aime tellement que je ne t'en tiens pas rigueur.

Un coup de brosse sur sa tignasse, fond de teint, blush, mascara ... elle avait amené un petit nécessaire de maquillage pour se faire belle, même si techniquement, Matt ne le verra pas. Mais ça n'empêche, elle le voulait. Qu'il ait cette version que tout le monde verrait à son bras dans un restaurant ou ailleurs, en l'enviant ou en saluant sa chance. Bien qu'il l'aime comme elle est et pas que pour sa beauté, elle voulait que par ces artifices il puisse la voir se transcender, s'épanouir en se disant là, je suis assez bien pour lui.

— J'ai terminé.

Cheveux attachés en chignon, cette longue robe rouge épousant ses formes jusqu'à hauteur de ses chevilles, la matière élastique de celle-ci lui permet de se mouvoir sans mal sur ses escarpins tout aussi rouge que la pièce maîtresse de cet ensemble. Les doigts de Felicia viennent pincer un instant la bretelle gauche pour la replacer, tandis que dans le mouvement, les mèches libres suivent le mouvement de sa tête durant le geste. Puis elle revient à lui, en arborant un léger sourire gêné.

— Je me suis dit que vu que tu aimais le rouge et que c'était simple ... pas trop révélateur ... c'est encore trop ? Oh j'oubliais !

Felicia retourne dans la salle de bains pour récupérer l'objet de ses pensées. Le costume de Daredevil. Ceci fait, elle revient dans le salon, avançant vers lui de manière presque cérémonieuse, bien que cette manière soit un peu ébranlée par la façon dont il la dévisage. Son coeur bat à vive allure, et elle déglutit longuement en brisant la distance entre eux

— Voilà. Tu sais Matt. Je voulais ... je voulais simplement faire en sorte de te préparer à ma façon de quoi te faire plaisir, ce soir. C'est important. Et je sais ... je sais que tu penses que je n'avais pas besoin de faire ça.

Elle a chaud. La peau nue se met à rougir par endroits, ses lèvres tremblent tout comme ses épaules. Et finalement, elle le regarde. Droit dans les yeux en frissonnant de plus belle. Même dans le gris pâle de son iris, elle trouve son reflet le plus pur. Et cela lui fait perdre ses mots, qui s'enfoncent dans la brume pour ne devenir que des récits silencieux d'affection, de confiance et d'admiration. Ces récits, ils sont pour cet homme, tout comme cette soudaine inspiration. Car pour elle, avec cette volonté et cette accroche, il n'avait pas flanché. Et pour lui, elle voulait tout lui donner. Absolument tout, même si ce ne serait jamais tout.

— Et oui, c'est ton charme qui me fait dire tout ça. Je me fiche bien que tu ne sois pas en costume et que ça tranche entre nous deux. C'est même plus drôle que gênant. Tu vois, même sans me forcer, je suis déjà tout à toi.

Ses yeux papillonnent ainsi que son estomac. Mais elle l'a dit, et ça, ça la rend plus légère. Sacrément, plus légère. Wow. Ceci dit, elle s'écarte, regarde un peu le repas préparé, et part vers la mallette pour y déposer le costume, à sa place initiale en prenant soin de mettre d'abord l'ensemble de corps, puis le masque. Non, au final le masque elle le garde un temps en main pour l'étudier encore une fois.

— Erm. J'ai vu que la porte avait été réparée ? Ton ami c'est Mac Gyver ?

C'est tellement curieux de toucher ce masque, et ces fentes oculaires rouges. À quoi ça lui sert si au final il ne peut pas voir. À intimider ? Des yeux rouges, c'est si intimidant que ça ? Puis ses doigts glissent jusqu'à une des cornes, qui ont l'air d'être plus la par esthétisme, mais semblent quand même bien blessantes.

— Tu pourras dire merci à cette amie d'amie d'ailleurs. J'ai remarqué qu'elle avait fait du froid, comme si elle savait que tu ... sais ... on ...

Laissait souvent nos repas refroidir ? Totalement. Mais pour l'effort, et surtout pour ne pas céder de suite au charme incandescent de Matt Murdock, Felicia va apprécier sagement ce repas. Elle secoue la tête en se demandant quand même comment ils font pour être aussi extralucides et prévenants de toute situation. Sans doute l'expérience dans le domaine, hm. Assise sur une chaise, le masque toujours en main, Felicia continue de le tripoter autant d'extérieur que d'intérieur, comme si le toucher allait soudainement ouvrir un compartiment secret. Mais rien, c'est simplement un demi masque. Elle s'accoude à la table et fait face, ne faisant d'ailleurs pas attention au retour de Matt, bien trop occupée à observer l'objet.
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And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
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Hope you Know
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyLun 22 Jan 2024 - 15:01




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Non Rikers Island n’avait pas de draps en soie, j’en avais souffert d’ailleurs. J’avais mal dormi durant mes jours là-bas, chaque nuit –comme chaque jour en fait, avait été une épreuve. À chaque fin de journée, à chaque fois que je m’étais assis sur ce piètre lit, je n’avais entendu que le grésillement de l’électricité qui courrait les murs de la prison. Un bourdonnement qui ne s’arrêtait jamais et m’avait donné mal aux oreilles, mal à la tête. Cela avait été comme vivre près d’un millier de ruches, ce bruit insupportable m’avait torturé, tourmenté, empêché de dormir. Et un homme sans sommeil est un homme fragile, faible, un homme à même de faire des erreurs. J’avais cru devenir fou car usé, fatigué par ce manque de sommeil, je n’avais pas pu atténuer ce bruit, le faire disparaitre et il avait rongé mes nuits.
Tout ce qui m’avait tenir, c’était elle. Allongé sur ce semblant de matelas, recroquevillé sur moi-même, au bord même de ma propre personne, je m’étais accroché à elle. Je l’avais imaginé, je l’avais évoqué en silence, j’avais dessiné son visage sur ce mur froid. J’avais vainement invoqué la chaleur de sa peau, la douceur de ses doigts, la caresse de ses lèvres sur les miennes. J’avais créé un refuge intérieur, une zone de confort dans laquelle il n’y avait que son souvenir et moi. Cette mémoire douloureuse et si réconfortante de son rire, de sa voix.

C’était elle qui m’avait fait tenir. Ce petit jeu que nous partagions alors, où j’essayais de l’attraper, de la ramener à moi, n’avait jamais été aussi vrai que durant ce séjour en prison. J’avais souffert de son absence comme aucune autre fois. J’avais ressenti ce vide en moi alors que mon regard brumeux se posait chaque soir sur ce mur froid, vide, triste. Elle s’était fait une place dans mon cœur et plus encore même, une place en moi. Cette soudaine solitude imposée par Wilson Fisk m’avait fait réaliser que je ne pouvais plus être seul. Je ne voulais plus être seul et cela avait quelque part chassé cette vieille peur, celle de finir seul, de mourir seul. C’était ma plus grande crainte, ça l’avait toujours été. J’avais vu tellement de personnes partir avant moi, tellement de proches mourir dans mes bras que j’avais moi-même créé cette peur d’être le dernier, de partir seul, après tout le monde.
Maintenant, tout cela ne semblait être qu’un mauvais souvenir et j’en riais, elle aussi. Maintenant, tout était fini –en apparences tout du moins et, il n’y avait plus qu’elle et moi. Ce n’était pas vraiment fini, ce n’était jamais vraiment fini mais j’avais compris la leçon, j’avais saisis la morale de l’histoire. Un autre jour, plus tard, je remettrais ce costume et je retournerais rendre justice à la force de mes poings. Seulement cette fois, je ne le ferais pas avec la rage au ventre, avec cette envie de détruire ce monde qui m’avait tout pris, parce que cette fois, elle était là, pour de bon, pour toujours.

« C’est ça, file dans la douche avant que je change d’avis. »

Ou avant que je ne cède complètement, avant que j’enlève ce costume moi-même, avant que je ne te sers encore dans mes bras et que je te montre à quel point tu m’as manqué.. Elle disparaissait dans la salle de bain et je restais un instant planté là, immobile et béat, souriant, simplement heureux. Je laissais échapper un long soupire d’aise, mes épaules s’affaissant lourdement et je reprenais le chemin de la cuisine, débouchant cette bouteille de whisky au son de sa voix. Elle mentait, je le savais et je m’en foutais. Peu importe la manière dont elle avait récupéré ces bouteilles, peu importe où elle les avait volé, ça n’avait aucune importance.

« Et des gyozas.. Et des… »

Des taiyakis, mais le terme ne franchi pas la barrière de mes lèvres. Elle se tenait sur le pas de la porte alors que j’étais entrain de servir le whisky…dans des verres qui n’étaient pas les miens. Certainement un cadeau de Danny et Colleen. J’étais soudainement bloqué par cette vision qu’elle m’offrait et je ne pouvais pas détacher mon regard, mes sens d’elle. Je réprimais cette envie de la rejoindre dans cette douche, ce besoin d’être avec elle et m’arrêtais juste à temps pour ne faire déborder le liquide du verre.

« Peut-être que je suis sorti hier soir, peut-être que j’avais des comptes à régler avec ces gentils agents du FBI…Peut-être que je voulais absolument régler ça avant de te retrouver, pour ne pas avoir à remettre ce costume avant quelques jours… »

C’était la vérité, agrémentée de ces peut-être qui me permettaient de jouer avec. Je n’avais pas traqué ces hommes parce que c’était nécessaire, parce qu’ils devaient être exposés aux feux de la Justice. Non, si j’avais passé la nuit dehors malgré la fatigue, malgré mon corps qui suppliait d’arrêter, de me reposer, si je l’avais fait si tôt, c’était uniquement pour avoir l’esprit tranquille. Je ne voulais pas qu’ils se sentent impunis, je ne voulais pas qu’ils s’en sortent, qu’ils vivent sereinement avec cette corruption. Sauf pour Mitch évidemment. Pour lui c’était différent et je ferai ce que je lui avais promis, je sortirai sa fille d’affaire, je lui permettrai –comme j’avais pu le faire avec Melvin, de vivre comme il l’entendait, sans une menace planant au-dessus de sa tête.
Je terminais de sortir tout ce que Colleen avait si gentiment préparé du frigo et elle n’avait pas déconné. Même avec mes sens, je pouvais voir que les plats étaient garnis et que la présentation était magnifique, gérée d’une main de maitre. Les sushis formaient une spirale autour de laquelle s’agglutinaient les gyozas. Elle avait disposé les brochettes yakitoris dans une assiette dont je retirais le film protecteur afin de la déposer au micro-ondes.

« Elle a terminé. »

Je ne croyais pas si bien dire. En me retournant pour l’observer alors qu’elle sortait de la salle de bain, mes doigts se crispèrent brusquement sur ce petit bol de sauce soja que je manquais d’échapper. Mes yeux bien que vides et incapables de vraiment la voir, s’écarquillèrent alors que l’écho de ses pas me permettait de la voir apparaitre dans la pièce. Ma mâchoire tomba, littéralement. Ma bouche s’ouvrit, mes lèvres s’espacèrent de plusieurs centimètres. Soudainement, l’intérieur de ma bouche me paraissait aussi aride qu’un désert, aussi sec que la terre craquelé en été. Mon attitude était ridicule, elle semblait tout droit sorti de ces films où la plus belle fille de la soirée arrive et où le type qui doit finir avec la voit, avec un ralenti à la Zack Snyder et une musique qui nous fait comprendre directement qu’il est sous le charme, genre i just died in your arms tonight.
C’était moi en cet instant, complètement subjugué, abasourdi, bloqué. Cette robe, cette sublime robe lui allait à merveille. Elle semblait avoir été dessinée, cousue juste pour elle, directement sur elle. Mes sens –un peu perturbés pour le coup, avaient même du mal à définir les limites entre la peau et la texture, tant cette dernière épousait divinement bien chaque courbe de son corps. Le maquillage que je pouvais à peine voir mais que je sentais, ce chignon et ces quelques mèches de cheveux qui tombaient sur son visage, en dessinant de nouveaux contours.

Elle fit demi-tour, retourna un court instant dans la salle de bain et revint. Je n’avais pas bougé, j’étais toujours planté derrière ce plan de travail. Je la dévisageais, je l’envisageais, je l’admirais alors qu’elle avançait vers moi, costume en main. Et j’étais toujours bloqué, interdit, stoïque et droit comme un i, pas par choix mais à cause de cette vision qu’elle m’offrait. Même si plusieurs mètres nous séparaient, j’étais en mesure de voir ces magnifiques yeux azur. Dans ce monde qu’était le mien, ils apparaissaient comme deux lacs brillant sous un soleil de plomb, leurs reflets projetant une lumière aveuglante. Ma bouche était définitivement tarie et j’étais incapable de prononcer le moindre mot. Elle était…Divine ? Céleste ? Sublime ? Parfaite ? Il n’y avait pas de mot pour la décrire tant ce qu’elle dégageait remplissait, faisait déborder mon cœur d’un amour sans limites.
Et ces mots qu’elle prononçait, cette voix que j’avais tant de mal à entendre tant elle semblait étouffée, asphyxiée par cette concentration de tous mes sens sur elle, juste elle. Ses mots me touchèrent, me retournèrent l’estomac, firent chuter mon cœur. Je déglutis, bruyamment, péniblement alors qu’elle en rajoutait, me disant que même sans forcer, elle était déjà à moi. Ma bouche se ferma enfin, complètement et je passais une main sur mon visage, cherchant un regain d’énergie, souhaitant reprendre mes esprits, me détacher de cette vision. Pendant quelques instant, je réapprenais à respirer, à maitriser mon souffle et le rythme de ce cœur qui menaçait d’exploser, de s’arrêter, pour elle.

« Je…j’ai…je… »

Je balbutiais, je cherchais mes mots alors que mes pensées n’arrivaient pas à s’aligner. Elle, était après ranger mon costume dans cette malle et je vis qu’elle avait gardé le masque, qu’elle le découvrait réellement entre ses doigts. J’avalais de nouveau ma salive, toujours avec autant de difficulté et me rendais compte que je m’étais appuyé contre le plan de travail, que si j’avais eu des griffes, elles auraient été plantées dans la matière.

« Je…crois que je…que j’ai fait un avc. », parvins-je finalement à dire en attrapant les deux verres afin d’aller les déposer sur la table. « Sache que…sache que tu as réussi ton coup, Feli’…Sache que j’estime être l’homme le plus heureux, le plus chanceux de cette terre et que…que tu es magnifique, Feli’. Tu es sublime et…et je ne te remercierai jamais assez d’avoir fait tout ça pour moi…Je ne pensais pas que quelqu’un pou…je rectifie immédiatement, je ne pensais pas que tu pourrais changer ma vie à ce point. »

Sur ces mots, je me penchais pour l’embrasser, pour croiser à nouveau ces lèvres que j’encensais. Pour déposer un baiser dans ses cheveux, pour inspirer son parfum, son odeur pour garder un court instant ma bouche, mon nez dans sa chevelure et fermer les yeux. Felicia était une cause à laquelle j’avais adhéré corps et âme, une cause pour laquelle j’avais abandonné tout ce qu’il y avait de mauvais en moi, une cause pour laquelle j’avais décidé de me dévouer, entièrement.

« Danny Rand, tu connais ? Un type excessivement riche, excessivement cool aussi. La porte, les verres, je ne sais pas quoi d’autre. Pour le repas, c’est sa copine, Colleen, qui s’en est chargé…Je pense qu’elle s’est doutée d’un truc, elle a un très bon sens de la déduction. »

Je faisais un rapide aller-retour jusqu’à la cuisine afin de ramener le grand plat contenant sushis et gyozas, l’assiette de brochettes qui avait chauffée au micro-ondes et…et c’était tout ce que je ramenais, parce que j’étais encore perdue dans mes pensées, encore entrain d’admirer cette femme qui m’avait complètement subjugué. Je m’asseyais en face d’elle et la regardais tourner, retourner, tripoter ce masque entre ses doigts. Je l’observais grâce à mes sens, grâce aux échos de la rue qui venaient se répercuter dans mon appartement puis, je m’accoudais à mon tour sur la table, prenant ses mains dans les miennes. Le coin de mes lèvres se souleva subrepticement alors que je cherchais son regard, toujours profondément atteint, touché et ému parce qu’elle faisait pour moi.

« Qu’est-ce que tu regardes ? », demandais-je en cherchant à comprendre pourquoi elle explorait ce masque de ses doigts. « Je pourrais dire que j’ai l’impression de ne pas te mériter, que tu es beaucoup trop belle, beaucoup trop bien pour moi et je pourrais argumenter toute la nuit, je pourrais même t’en convaincre mais je ne le ferai pas. », repris-je doucement, presque dans un murmure. « Tu n’imagines pas comme tu m’as manqué Feli’ comme…comme ça me fait du bien de te retrouver, de pouvoir vraiment te sentir, te toucher…Je suis tellement heureux que tu sois là que…Mmh. Pour citer quelqu’un, je dirais simplement que…que je suis tout à toi et j’ajouterais que…non rien. Je suis juste heureux et c’est ta faute. », glissais-je dans un sourire en coin, embrassant le revers de l’une de ses mains avant d’attraper mon verre. « Toi et moi ? »                    


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyLun 22 Jan 2024 - 17:11




PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    Quand elle sort de cette salle de bains, deux fois au total, Felicia se sent belle. Pour lui. Elle transpire la confiance et la sensualité, de sa manière de tirer ces demi gants sur ses mains, au fait de serrer contre sa poitrine autant le masque que le costume de Daredevil. La réaction de Matt, faite d'un long silence la flatte et la gêne, parce qu'il a l'air si décontenancé ... pourtant elle avait fait en sorte de choisir cette robe pour ne pas paraître trop vulgaire, trop révélatrice du fait de montrer ses atouts à tout être la désirant. Ce qui comptait, c'était les couleurs, les formes, les contours, et montrer à Matt ce charme élégant dont elle pouvait faire preuve. Et pour ses peut-être, elle s'en fiche bien. Pour ses on dit aussi. C'est sa vie, ses combats, et elle apprécie dans le fond aussi que ce soit pour eux, qu'il ait fait ça. Ce sont en plus ses réactions qui en cet instant prédominent. Et là, elle le voyait s'ouvrir, se désarmer dans un coupé de souffle impressionnant. son coeur bat à l'en faire presque tanguer, mais elle tient sur ses talons et continue de lui parler, de montrer cette reconnaissance, cet amour, ce respect qu'elle a pour cet homme. C'est envirant, même si il ne dit rien ... même si il ne fait que balbutier, alors qu'elle change de sujet.
Bien que ce soit une manière d'évoquer toutes ces vagues de sentiments, le fait que Matthew parle d'avc la fait tourner vivement la tête vers lui. Elle s'inquiète et essaie de déceler si c'est réellement le cas. Voyant ainsi qu'il ne s'agit là que d'une boutade, Felicia se calme, et secoue lentement la tête. Ce qui suit la touche énormément, et agrandit son sourire qu'elle s'efforçait de rendre discret. C'est peine perdue. Il l'impacte de cette authenticité, la confronte dans des choix constants sur lesquels elle aime poser le pied. Et lui dit sans détour que c'est elle, qui a changé sa vie. Oh ... si seulement il savait combien la réciproque est vraie ...

— Oh ... Matt ...

Sa voix se brise sous l'émotion, s'échappe pour de bon sous son baiser. Et elle soupire d'aise, d'amour quand il se détache pour poser sa bouche sur ses cheveux. Reste ... encore ... Ses yeux se ferment un instant, avant qu'il ne reprenne la parole et lui explique qui sont ces fameux amis.

— Rand ? Ah. Oh. Oui, je connais.

Riche, blond, charmeur, la bouche en cœur. Elle n'avait pas du tout fait des recherches sur lui et ses possessions en prévision d'un futur casse. C'est faux. Et quand elle dit cela, elle sait que Matt va lui dire de ne pas toucher.

— Relax, je n'ai rien volé chez lui. Il était simplement dans mes cibles potentielles. Et ... si je touche juste du bout du doigt ? Tu vas pouvoir avoir toutes les raisons de m'enfermer ... Oui, bon ne me regarde pas comme ça, pas touche, compris.

Quel rabat joie ! Elle roule des yeux et recommence à étudier le masque en lissant les contours ou en pressant la pulpe de ses doigts dans les fentes.

— Merci Danny et Colleen.

Dit-elle en pressant fortement ses lèvres pour bougonner ne serait-ce que l'espace d'un moment.



    Ce masque, elle ne l'a vu que sur lui. Elle ne l'a jamais touché comme aujourd'hui, parcouru de ses doigts. Même quand il était en prison, Felicia n'a pas fait ça. Ce qu'elle avait pris cependant, c'était le costume, dans lequel elle s'était emmitouflée en pleurant, en serrant la matière pour inspirer le parfum laissé par Matt. La gorge serrée, elle avait essayé de rester forte en espérant le revoir, être avec lui. Revoir les étendues de New york comme à Queensboro, se lover contre lui, l'embrasser en toutes circonstances et toujours se montrer complice, même si bien entendu il y aura parfois des différences de raisonnement ou de traitement. Des divergences ... comme sur qui voler ou ne pas voler, qui taper ou ne pas taper. La pose de ses mains la fait frissonner de surprise, car elle s'était un peu perdue dans ces projections qui lui arrachaient un sourire doux et rêveur.

— Je regarde en quoi ce casque est si particulier. Comment tu fais pour voir avec. Ça n'occulte vraiment rien ? et ... je t'imagine avec moi, en costume, dans certaines situations.

Le coin droit de ses lèvres se soulève à l'évocation de ce petit rêve. Elle n'avoue cependant pas combien elle rêvera d'un jour lui enlever, de voir ses cheveux fins se lever et revenir sur son visage pendant qu'il la dévisage avec amour, confusion. Puis, elle s'arrête quand il lui dit toutes ces choses qu'elle n'accepte pas. Il la mérite. Sinon elle serait partie sans s'excuser à ryker's. Elle n'aurait pas pleuré et réclamé sa présence chaque soir, en ayant besoin de son soutien dans ces épreuves lâchées comme des chiens enragés.

— Ma faute ... ? Et si ... je te dis ... que cette faute là ...  je l'assume complètement.

Dit-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Si Matt est une faute dans sa vie, alors c'est une bonne, très bonne faute. La meilleure des fautes, imprévisible et surprenante. Elle joint sa main à la sienne en enserrant ses doigts, tandis que de la main gauche, elle dépose le masque et prend le verre. Ils trinquent ensuite à eux deux.

— Toi, et moi.



    Elle l'a cependant relâché pour se mettre à table. Une fois ses gants enlevés, Felicia jette son dévolu sur un gyoza. Cette Colleen a décidemment réussi à l'attraper par le ventre et oh mon dieu ! quand elle croque dans le bout de ce gyoza. Felicia écarquille les yeux, complètement en adoration face aux saveurs de la farce. Elle mâche, encore, encore une fois avant d'avaler. Elle en touche ses lèvres et se redresse, visiblement confuse malgré la brillance de son regard. Mais sérieux, ça n'a rien à voir avec ce qu'elle commande entre trois japonais différents ?! C'est quoi ce maléfice ! Se précipitant par enthousiasme vers le bol de sauce soja, elle y trempe le gyoza entamé avant de croquer à nouveau la pâte frite. Et de nouveau elle écarquille les yeux, en levant bien ses sourcils cette fois.

— Elle fait comment. Non mais sérieusement Matt. Ne me regarde pas comme si j'étais un animal de foire. Elle fait comment. Quand je commande, les gyozas c'est limite des samoussas et la sauce c'est plus de l'eau marron au sel que de la soja salée.

Puis, elle recommence sa trempée et avale le tout avec gourmandise. Ses épaules se lèvent un peu parce qu'elle était à deux doigts de mettre de la sauce sur ses clavicules. Donc, elle se lève pour attraper deux serviettes et revient rapidement à sa place. avec ça, les meubles sont sauvés.

— Alors je ne volerai rien à Danny hein. Mais tu me permets de lui voler sa copine ? Pour la cuisine. Une fois par mois.

Bien qu'elle essaie de se montrer suppliante l'espace d'un instant, Felicia ne résiste pas à la tentation. Maintenant c'est un sushi qui trouve grâce à ses yeux. Eh oui, sachez qu'au Japon, manger avec les doigts des sushis est totalement normal. Le gingembre mariné c'est pour rincer la bouche entre chaque morceau, d'ailleurs. Donc elle prend un sushi au thon, le déguste sans sauce, avant de se laisser transporter par le goût particulier de la chair. C'est iodé, et on sent encore une fermeté dans la tranche fine venant du morceau. Et elle reste encore confuse, en recherche de mots pour décrire ce qu'elle ressent.

— Hm ! hm ! Ça me rappelle ... ça me rappelle presque le tataki de thon qu'une de mes ex potes m'a fait goûter. Sauf qu'il y avait plus de sésame et moins de riz. Et que c'était pas aussi fin. D'ailleurs tu les as rencontrés comment ?

Et pendant que Matt lui explique, elle se ressert. Un sushi, puis un gyoza. Avant de partir de ses doigts volants et en relevant un peu les fesses de sa chaise vers l'assiettes contenant les yakitori. Et hop, d'une pince sur le bâton de bois, elle en ramène un jusqu'à elle et commence à le grignoter au milieu.

— Tu sais, j'ai aussi rencontré une super héroine une fois. techniquement, je ne le savais pas. Super riche aussi. Lucy Orchent ? Rouquine, philanthrope ... enfin ça s'est mal passé parce que j'ai fait un casse chez ses amis et elle m'a grillée. J'étais en costume ! Enfin, c'est dommage parce que quand j'étais en escorte, elle avait vraiment une aura prenante, et elle se fichait bien que je sois une no name. Bon j'ai menti, vu que techniquement, sous mon alias je ne suis pas vraiment une no name, mais la terreur de leurs biens matériels.

Quoi, elle peut bien se mousser un peu ! Même si elle avoue qu'avec tout ça, elle s'est quand même grillée auprès d'une super. Euh ... Oui, faisons comme si elle n'avait rien dit et continuons à manger. Nouveau sushi, pas de soucis !

— Tu as goûté le saumon ? Il est grave généreux sans être trop gras !
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyLun 22 Jan 2024 - 21:03




(NOT SO) POINTLESS

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La robe, voir Felicia dans cette robe m’avait achevé. Elle m’avait parfaitement cueilli parce que je ne m’y attendais pas. À son arrivée, j’aurais pu choisir de scanner ce qu’il y avait dans cette housse, j’aurais pu utiliser mes sens pour le savoir mais, disons que j’avais plutôt été occupé à retrouver la femme que j’aimais. Disons que j’avais été quelque peu perturbé, intensément heureux de la revoir et donc dans l’incapacité la plus totale de réfléchir, d’agir normalement. Ce n’était pas un mal, bien au contraire, j’étais on ne peut plus fortuné d’avoir pu découvrir cette robe comme la surprise qu’elle était. Sauf que je n’avais plus l’habitude d’être surpris, avec mes capacités, c’était comme si je voyais toujours ce qui allait se passer avec un peu d’avance. J’étais à même de pouvoir anticiper un mouvement en détectant la contraction d’un muscle, je pouvais capter une émotion par un changement de température corporelle, je pouvais même sentir les émotions à travers les battements d’un cœur. Je n’avais plus eu le loisir d’être surpris, dans ce genre de conditions tout du moins, depuis bien trop longtemps.
Voilà pourquoi j’avais eu cet air aussi médusé, voilà pourquoi, durant l’espace de quelques secondes, mon corps entier avait cessé de fonctionner. J’en avais oublié comment respirer, comment marchaient mes sens. J’en avais même oublié qui j’étais, ce que je faisais là. La voir ainsi…non, l’admirer ainsi, la contempler alors qu’elle m’offrait cette meilleure version d’elle-même m’avait complètement retourné. En toute franchise, je ne l’avais jamais vu aussi belle, aussi épanouie, c’était comme vivre un rêve éveillé et brusquement revenir à la réalité.

«  Voilà, pas touche à Danny…Sinon…sinon rien en fait. C’est dingue, je peux même pas te menacer de venir te chercher et de te coffrer, parce que maintenant…avec tout ça, ça aurait une consonnance…J’ai perdu toute crédibilité. »

Et en toute franchise deuxième édition, je m’en foutais royalement. Non pas qu’elle vole chez Danny et Colleen, mais plutôt de ne plus avoir la moindre crédibilité face à elle, en tant que Daredevil tout du moins. Et c’était bien mieux comme ça. Je ne voulais pas qu’elle se sente oppressée par cet alter-égo, qu’elle éprouve une quelconque crainte à l’idée de ce que je pourrais une fois le masque sur mes yeux. Il ne se passerait rien, il ne se passerait plus rien et elle ne risquait strictement rien de ma part. Cette histoire sur cette terrasse était un lointain souvenir qui hantait encore un peu mon esprit. Avec ce que nous partagions maintenant, j’avais honte d’avoir levé la main sur elle, ça me mettait mal à l’aise d’y repenser, de revoir ce que j’avais fait et oui, je m’en voulais.
Même si sans tout cela nous n’en serions certainement pas là aujourd’hui, il y avait toujours des paroles ou des gestes que l’on voulait changer. Celui-ci faisait partie de mes regrets, des choses que choses que j’aurais voulu effacer pour faire différemment. Et pourtant, sachant cela, voyant où cette soirée nous avait finalement menée, je me posais tout de même cette question -pour le moins existentielle, si j’avais agi autrement, serions-nous là ?

« Techniquement, c’est un masque. Rigide certes, mais ça reste un masque. À mes débuts je portais un foulard, noir. En fait, le masque n’a d’importance que pour protéger mon identité et par conséquence celle de mes amis, ou de la femme que j’aime par exemple. Au début, je masquais mon visage pour ça. Et puis les gens ont commencé à me surnommer, Daredevil, le Diable de Hell’s Kitchen…ce n’était pas ce que je voulais, mais ils ont fait de moi un symbole, quelque chose qui me dépassait, pour être franc. J’ai donc vu avec Melvin pour mettre un visage sur ce qu’ils attendaient de moi et au fil du temps, c’est devenu ce masque. Si la partie au niveau des yeux permet de réellement voir…eh, c’est parce qu’il m’est arrivé d’avoir besoin d’un remplaçant, qui lui pouvait voir…Je sais que je ne suis pas éternel, qu’un jour mon corps me dira stop, que je ne pourrais plus assumer et…et je préfère arrêter avant d’en mourir, encore plus maintenant que tu es là. »

Mes lèvres tressaillirent face à cet aveu, rien de plus que la réalité dans le fond. Si je m’étais posé la question de raccrocher le masque par le passé, c’était encore plus d’actualité aujourd’hui car pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais une raison de rester en vie, une raison de revenir chez moi en un seul et unique morceau. Et bon sang que cette raison était belle.

« Concernant ce que tu imagines maintenant, sache que j’ai tout autant d’imagination à ton égard…surtout après ce passage en prison. Même si j’ai entendu Feli’, retirer ton costume en latex dans…mmh…ce genre de condition n’est clairement pas une partie de plaisir. Mais je suis quelqu’un de patient, je pourrais relever le défi. », dis-je dans un haussement de sourcil pour le moins significatif. « C’est réciproque, j’assume complètement ta faute. », dis-je en serrant sa main dans la mienne avant de trinquer.

Je savais ce qui allais suivre. Pas de surprise cette fois. Je connaissais Colleen et j’avais déjà goûté sa cuisine, je savais donc que ce qu’il y avait sur la table était ce qui se faisait de plus proche en matière de perfection culinaire. Parce que Colleen n’était pas uniquement douée pour mener l’enquête ou pour se battre, c’était aussi un sacré cordon bleu. Je restais donc un court instant à observer Felicia prendre cette première bouchée et alors qu’elle prenait un pied monstre en dégustant ce gyoza, je prenais le mien en la regardant s’extasier. Bien que synonyme de brouillard, mes yeux étaient remplis de cet amour véritable que l’on éprouve lorsque l’on regarde la seule et unique bonne personne. La vraie.
À mon tour et pendant que Felicia exprimait toute sa gratitude envers Colleen, j’attrapais un sushi au saumon et le dégustais tel quel, sans sauce. Je n’avais jamais été un grand fan des sauces soja, salée ou sucrée, peu importait, j’avais toujours préféré manger tous ces mets sans sauce. Colleen m’avait un jour dit que c’était meilleur, Danny avait ajouté qu’avec mon sens du goût saucé un plat aurait tué mes papilles.

« Comme son nom l’indique, Colleen est née au Japon. », dis-je dans un sourire amusé. « Moi ça ne me surprend plus, mais ça me fait plaisir que ça te plaise…surtout à ce point. Pour ce qui est d’emprunter Colleen et non de la voler, les termes sont importants, ça ne me surprendrait pas qu’elle soit ok…Par contre, tu risquerais de te faire un nouvel ennemi avec Danny. »

L’instant suivant, je prenais moi aussi un gyoza et prenais le temps de le mâcher, de savourer le goût et la texture de cette chair si tendre, si juteuse. Colleen avait vraiment un don pour la cuisine, c’était un fait. Cela remettait clairement mes talents de cuisinier en perspective et je ne pouvais décemment pas me cacher derrière ma cécité. Force était de constater qu’elle était meilleure que moi et, l’idée d’un diner de couple me traversa brièvement l’esprit. Je souriais encore et toujours alors que Felicia vivait sa meilleure vie en dégustant ce sushi et cela me remplissait de bonheur de la voir ainsi.

« Oh…longue histoire. Je vais essayer de faire une version courte. Tu as déjà entendu parler des Defenders ? C’est comme les Avengers, mais en version niveau de rue, même si je déteste ce terme. Parce que souvent, les gens nous qualifient de héros de niveau de rue…c’est réducteur et loin de la réalité. Je préfère qu’on dise de nous qu’on est des héros au niveau des gens, au niveau du peuple si tu veux. C’est plus proche de l’image que j’ai du héros, même si je ne me suis jamais considéré comme tel, parce que nous…je sais pas, on connait la rue, on connait les gens, on vit avec eux on…on ne parade pas dans le ciel en choisissant nos menaces. Bref, c’est ma vision des choses donc, j’y reviens, les Defenders. On s’est trouvés par hasard et tiens toi bien, parce que l’histoire est à dormir debout, même moi je n’y ai pas cru au début et pourtant, c’est la raison pour laquelle Stick m’avait entrainé. Il y avait une organisation ancestrale Japonaise qui avait en sa possession le moyen de faire revenir les gens à la vie et pour avoir le terrain dont ils avaient besoin pour s’installer, ils commencé à tuer à tour de bras, dans différents quartiers ce qui a impacté quatre personnes : Power-Man, Jewel, Iron Fist et Daredevil. Dans l’ordre ? Luke Cage, Jessica Jones, Danny et moi. On s’est connu à ce moment-là, y a une bonne dizaine d’années. Danny est le seul avec qui je suis encore en contact. Si tu veux d’autres histoires à dormir debout, je t’expliquerai comment Danny a obtenu ses pouvoirs, c’est grandiose »

Longue histoire hein ? Dont j’avais volontairement omis quelques détails, un surtout, le plus important. LA personne que cette organisation voulait ramener à la vie et je n’en avais pas parlé pour deux raisons. Premièrement, Elektra ne faisait plus partie de ma vie et maintenant que je découvrais ce qu’était un amour sain, vrai, je l’avais définitivement renié à l’état de souvenir lointain. Deuxièmement, Elektra. À mes yeux, il était encore trop tôt pour aborder le sujet avec Felicia. Elle faisait partie d’un passé que je regrettais et sur lequel je ne m’appuyais aujourd’hui que pour ne pas répéter mes erreurs.

« Connais pas. », dis-je simplement dans un haussement d’épaule en avalant un nouveau gyoza. « La terreur de leur bien matériels qui se fait griller en deux secondes chrono ? C’est pas un peu présomptueux ? », ajoutais-je dans un sourire moqueur. « Déjà fait, tu sais, c’est pas la première fois que je goûte à la cuisine de Colleen. », lançais-je en terminant ma bouchée. « Et alors ? Qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle a essayé de t’emprisonner ou t’étais d’un trop petit niveau pour elle ? », demandais-je en haussant les sourcils avant de me reprendre. « Pardon, j’aurais pas dû dire ça. »

Je les détestais, tous. Toutes celles et ceux qui se qualifiaient de super-héros, de super-héroïne et qui au final, n’avaient strictement rien de super. Je n’étais pas objectif sur le sujet, je manquais de recul et c’était la raison pour laquelle j’avais prononcé cette phrase que j’avais aussitôt regretté. Je variais donc les plaisirs en prenant un shusi, toujours sans sauce et écoutais Felicia me répondre avant de reprendre la parole.

« Tu sais, il y a quelques semaines j’ai croisé une gamine. Ça m’a fait penser à toi et au livreur que tu avais retourné. Elle parlait pas un mot d’anglais, que de l’espagnol…j’ai jamais autant peiné à me faire comprendre. Le pire, c’est que c’était un genre de vampire. Attention, pas les trucs des films ou comme Dracula…enfin un peu quand même, c’était…c’était vraiment bizarre parce qu’elle avait l’air complètement perdue et tu vois, c’est ça que je veux dire par héros au niveau du peuple. Moi, je l’ai aidé. Est-ce que tu penses qu’elle aurait croisé le chemin d’un type volant avec un marteau ? Ou à une époque d’un mec en armure ? Non, parce que ce qui se passe dans la rue ne les intéresse pas. »

Et sur ces mots, quelque peu emporté par la passion et la hargne que j’avais envers ces soit disant supers, je prenais une longue gorgée de whisky, le degré d’alcool anesthésiant mon goût pendant quelques secondes.                 


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyMer 24 Jan 2024 - 12:02




PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    Suspendue à ses paroles, Felicia marche sur ce fil sans besoin de chercher l'équilibre. Elle se sent maintenue, portée comme elle ne l'a jamais été dans ce genre d'interactions ou même de relation. Matt lui fait découvrir par ces choses si banales pour le commun de l'humanité le fait de vivre réellement à deux, de parler normalement de toutes ces choses qui les font dans un partage naturel et simple. Alors qu'ils ont voué chacun à leur manière, pendant un plus ou moins d'années, leur vie à la solitude avec chacun des perspectives distinctes, ces mêmes perspectives avaient fini par les ramener l'un à l'autre. Et maintenant, ils sont là. À parler, à s'aimer, à se justifier ou se perdre dans de fausses menaces. Et même si l'on pourrait se dire que ce couple est absurde en cet instant en raison des disparités évidentes dans les habits ou même les aspirations, cela ne les empêche en rien de vivre l'un avec l'autre. Felicia se voue à l'écouter, être ce chat malin, taquin, mais aussi cette femme qui sourit, nippe ses lippes et tente de ne pas sentir le sourire venir encore plus relever ses joues et pommettes. Mais elle n'y arrive pas. Elle le trouve tellement beau avec ce début de barbe qu'elle se dit un instant combien ça lui irait bien, si c'est taillé. Et si il souhaite la raser ce n'est pas grave, il reste toujours aussi beau. Son coeur fond à chacune de ses manières, ou de ses emportées et elle ne peut que s'animer quand il lui offre tout cela à portée.

— Je te rassure, je vois ta crédibilité. Même avec ce tee-shirt qui pourtant assure que tu n'es pas Daredevil ... et puis ... me faire coffrer par toi ... est-ce réellement un mal ?

Dit-elle en secouant légèrement ses épaules dans un mouvement ample et sensuel, rajoutant à l'équivoque de la phrase. Pour elle, il restera autant Matt que Daredevil. Les deux forment son identité, ses idéaux, ses combats, ce dans quoi il s'est façonné alors que l'on a essayé de le mouler, le forger d'une certaine façon. Oui, quand ils se sont vus sur cette terrasse, elle n'aurait jamais pensé à l'époque aller aussi loin. Ce baiser de réconfort qu'elle voulait aussi taquin, le fait qu'elle l'ait utilisé pour ce casse ... tout cela semblait si lointain et en même temps ... est-ce qu'il s'en veut ? Sûrement. Elle aussi s'en veut d'avoir été égoïste. Mais comment pouvaient ils savoir. Il lui conte ensuite l'histoire derrière ce masque. Les débuts avec un foulard noir, et un costume tout aussi noir, pense-t-elle. Un peu comme le sien, pour se fondre dans la nuit ... même si elle y a mis du blanc. Elle plisse un peu le nez quand il évoque ces attentes. Ils attendaient quoi en le nommant ainsi ? Une peur qui jamais ne les a effleurés jusque là ? L'opposé à ce Dieu qui ne leur a jamais rien donné ? Cette expression change bien vite à l'évocation du passage de flambeau ... et plus particulièrement la fin de sa phrase. Mourir. Ce verbe la perturbe. Il pensait vraiment à mourir et se noyer avant ... sa gorge se serre, et c'est confondue dans un profond émoi que Felicia relève ses yeux vers les siens. Maintenant qu'elle est là, cette perspective n'existe plus. Encore une déclaration, mais mince Matt ... Elle en tremble comme une feuille, frissonne et resserre ses jambes, sent la chair de poule parcourir sa peau et son souffle se perdre un temps en imaginant la sensation de ses doigts sur son costume et cet aveu de but en blanc sur le fait qu'il la désire. C'est de la torture. Sa patience la torture. Ah ... il arrive finalement à ses fins.



    Heureusement, l'alcool et la nourriture lui permettent de s'échapper vers d'autres sensations. Le tourbé du whisky confondu dans ces quelques notes de caramel et boisé lui permettent de baisser d'un cran, et la nourriture ne fait que parachever et la tenir en haleine pendant un temps loin de ces frissons. Même si ... elle voit bien dans quelques vives œillades comment Matt la regarde. Ce n'est pas sa faute si elle aime bien manger ! Surtout quand c'est bon ! Si ? Il va finir par la gêner, encore. Ah c'est mort, Felicia sent la chaleur la reprendre de la nuque aux joues.

— Mmmmh mh. L'emprunter ça fait trop banquier. Et je n'aime pas du tout les banquiers. Voler temporairement pour le bien commun ça sonne plutôt bien. Et je trouverai bien un moyen de m'excuser auprès de ton super pote.

Comme avec Claire ? Le shampoing et le produit pour son canapé, elle l'avait fait. Pour Danny, il faudrait plancher sur un truc drôle, vu qu'il a l'air d'avoir la fibre humoristique. Il lui parle ensuite de son passé et des Defenders pendant qu'elle pioche dans les plats. De cette notion de héros de rue et cette histoire un peu perchée concernant de la résurrection. Sérieusement ? Et pourquoi pas une histoire de zombie. Felicia reprend son verre en ayant l'air un peu blasée et mais tout de même amusée par le récit.

— Laisse moi deviner. Et ne me donne pas la réponse. Il se concentre très fort en hurlant, et son aura fait un soudain bruit bizarre venu d'ailleurs. Ses cheveux se mettent en pétard, tirés vers le haut, sa musculature prend deux tailles et il peut bondir à pleine vitesse en lançant des laser ?

Oui, bon. Le comparatif à un certain Sangoku est bancal, mais vu comment il a l'air de lui à quel point c'est "grandiose", c'est la seule chose qui lui vient à l'esprit en cet instant. Quand à son petit récit sur Lucy Orchent, elle est à deux doigts de lui jeter un sushi à la figure. Mais elle ne gâche pas la nourriture, et dans tous les cas Matt va le rattraper avant que ça ne touche une once de sa peau.

— Eh !!!

Est tout ce que la blonde répond avant de rigoler. Oui bon, elle s'est faite griller, ce sont des choses qui arrivent même si on a un plan A parfait. Sa remarque concernant la cuisine la fait tordre ses lippes sur le côté et rouler une nouvelle fois des yeux. La remarque suivant l'étonne un peu, mais elle ne le prend pas mal. Les super héros ... voilà quoi.

— Euh ... t'inquiète. Disons que je crois que je suis fichée ? En même temps, je suis allée chez ses amis riches voler des trucs de riches. Je pense que si je tente de la titiller encore, elle va vouloir vraiment me coffrer. Et disons que mes charmes les plus convaincants sont déjà sollicités à cent pour cent par la personne se trouvant en face de moi.

Comment minimiser le fait que potentiellement on risque de la traquer. Matt lui explique alors une autre anecdote. Concernant une gosse qu'il a aidé récemment, une vampire précisément. Sérieux ça aussi ça existe ? Il ne manque plus que les loups garou, les sirènes ... on parie que ça aussi ça existe ? Oui, sûrement, ça existe. En tout cas, savoir qu'il l'a aidée la touche. Cette fille devait être aussi paumée qu'elle, quand Black Fox l'avait récupérée. Pas pour les mêmes raisons, mais ... Matt tendait sa main avec cette vertu et cette droiture qui soudainement la remet en pâmoison. Elle en oublie le sushi qu'elle s'apprêtait à avaler, celui-ci restant posé contre ses lippes.

— Ce n'est pas moi qui vais te dire le contraire ... Après tu as des gens comme ce petit bout qui ressemble presque au drapeau français. Spiderman ? Il a l'air plein de bonne volonté. C'est mignon.

Vu comment il apparaît dans les journaux et médias en parlant des tonnes, et en étant toujours hyperactif. Felicia croit que c'est un petit ado qui a presque atteint la majorité.

— Après, je dois avouer que laisser un gosse jouer les super héros, ça montre le degré de responsabilité des super. Bon, tu vas me dire que mon mentor n'est pas mieux. J'avais seize ans quand j'ai commencé.

Eh oui, ce bon vieux Foxy l'a récupérée durant sa fugue post suicide. Pas par hasard évidemment. Aussi gentleman cambrioleur qu'il soit, ce grigou a toujours un coup d'avance et des intentions cachées. Mais ça, elle n'en parle pas de suite à Matt. Ça viendra sûrement à un moment.

— Bon après, c'est grâce à lui que je me suis passionnée pour la cuisine asiatique. Durant la période du snap, on est allés au Japon pour faire un casse dans le musée de l'ambre à Kuji. Il y avait un triptyque entièrement fait en ambre que Foxy voulait récupérer. Enfin, il voulait surtout récupérer ce qu'il y avait à l'intérieur. Tu vois ? Ton truc avec Danny qui est incroyable. Eh bien là, ça, c'était à la limite du Da Vinci Code. On a récupéré le triptyque donc, et Foxy m'a dit il y a un mécanisme, un truc qui fait que tout ce qu'on voyait allait déclencher ces petites mèches et autres plaques cachées sous l'ambre. Bien sûr, si on forçait tout serait perdu. J'ai cru qu'il se fichait de moi, et au final j'ai vu le lendemain matin à l'arrière du truc avec la lumière du jour un espèce de texte qui parlait de lien via une énigme de rivière sans pont, j'ai ramené juste main dans la main les personnages et clac ...! Tu as des documents qui sont sortis. Je lui ai dit "Foxy, sérieux, tout ça pour ça ?" Mais ces documents valaient bien plus que le triptyque parce que vois-tu, ça concernait tous les documents que Pu Yi avaient conservé pour que les japonais perdent durant l'Évacuation du Mandchoukouo.

Ce qu'en a fait Foxy restera un mystère. Mais elle en est sûre, il les conserve pour le moment dans sa collection des secrets les mieux gardés, sa planque ultime comme il aime si bien l'appeler. Nouvelle brochette. C'est définitivement trop bon.

— De toutes manières, je les ai vus une fois et j'ai un mandarin aussi bref que mon japonais. Donc mis à part deux des papiers que j'ai vus en anglais ... je ne sais pas comment ils ont fait leur coup. Je disais tout ça pour quoi ? Ah oui ... la responsabilité des super héros. Et j'avais seize ans quand tu m'as balancé dans une poubelle. Très bonne expérience d'ailleurs. Foxy m'avait dit que tu lui avais donné du fil à retordre avec tu sais ... ton grand pouvoir.



    Cela lui ramène de bons souvenirs. Elle revoit ce filou en train de s'agiter dans tous les sens, son stylo en main. Râler avec verve, se tempérer en citant un philosophe ou grand penseur. Et puis soudain, l'éclat dans son regard, l'étiré de sa moustache. Lui qui la prend à l'épaule avec Tamara en essayant qu'elles soient aussi enthousiastes que lui face à cette soudaine révélation. Un peu comme son père, quand il revenait de voyage pour lui raconter de superbes récits, bien que ça ait été des tissus de mensonges.

— Tu sais je t'ai un peu parlé de ma vie avant. En fait, je pensais que mon père était un espèce de commercial allant de branches en branches. En tout cas, c'est ce que me vendait ma mère. Mais il était voleur. et ... il en est mort. Dans un accident d'avion. Ça a brisé ma vie parfaite de princesse, et pas mal de souvenirs que j'avais se sont basés sur des mensonges. Même les cadeaux. Ils ont saisi des biens et autant te dire que ma mère ... comme tu la connais ... a été très, très efficace pour faire entendre sa voix. Juste sa voix. Elle aurait été parfaite dans une tele novela.

Sauf que jouer un personnage de tele novela n'avait pas sauvé le fait qu'on avait dilapidé leurs biens. Qu'elle avait fini aussi de les achever en tentant de revendre à tout bouts de champ les quelques trucs restants qu'elles avaient pu cacher pour s'acheter des trucs vraiment pas utiles.

— Donc j'ai commencé à apprendre les entourloupes avec des fréquentations peu recommandables durant cette fameuse "transition". Des petites frappes que j'observais au départ. Un peu comme tu sais, Oliver Twist. Et puis je l'ai aussi fait pour moi, et garder un lien avec mon père. Même si il m'avait menti. Donc tu vois, le mensonge ... j'ai appris à être résiliente face à lui. Et puis on dit que les chats ont neuf vies. J'ai peut-être perdu le compte, mais chaque vie m'a rendue plus forte, d'une certaine façon.

Son regard revient vers Matt. Tout ce temps, elle l'avait fui, autant parce qu'elle était enfoncée dans ces explications, ces souvenirs, mais aussi par la peur latente face à ces déclarations qu'il la juge ou la prenne en pitié. C'est toujours difficile de s'ouvrir dans ces moments, en sachant que l'on fait preuve d'une grande vulnérabilité face à ces choses.

— J'ai réussi à retrouver certains objets. Un ou deux. Mais j'ai encore du pain sur la planche.

Il y en a un qui est dans son viseur, d'ailleurs. Une broche trouvée chez Mikaël Dan, offerte par son père à sa mère, avec soi disant un passif historique assez fabuleux. Même si ça aussi, ce doit être un mensonge.

— D'ailleurs, ça avance tes affaires ? Ou avec ton petit saut de monopoly en case prison c'est encore en hiatus.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) EmptyMer 24 Jan 2024 - 21:14




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Danny était plus qu’un super pote, c’était un véritable ami, une épaule solide sur laquelle je pouvais m’appuyer en cas de besoin. C’était probablement la raison pour laquelle nous étions restés en contact après…après cet évènement avec les Defenders. Malheureusement, comme avec beaucoup de personnes -Felicia mise à part, j’avais menti à Danny. Je n’avais pas fait l’effort de le garder près de moi, d’entretenir cette relation uniquement parce qu’il me faisait marrer ou parce qu’il était un combattant formidable. Si j’avais agi de la sorte, c’était pour mon côté prévoyant, pour ce que j’avais vu en lui, pour ce potentiel qu’il avait mais qu’il n'arrivait pas à dépasser. En tant qu’Iron Fist, il était un adversaire respecté, craint mais ce n’était pas suffisant et j’avais d’autres projets pour lui, parce qu’il était plus jeune que moi…beaucoup plus jeune que moi.
Il l’avait déjà par le passé, lorsque j’avais été mis à mal par certains de mes ennemis, lorsque mon corps avait été incapable de suivre la cadence. J’avais beau avoir un mental d’acier, une résilience hors du commun et on pouvait toujours dire autant que l’on voulait, que c’était l’esprit qui commandait le corps, à un certain point, c’était obligatoirement faux. Je lui avais demandé de prendre le relai, juste quelques nuits afin que la population de Hell’s Kitchen sache que Daredevil était toujours là, qu’il veillait toujours. C’était un test, il l’avait passé haut la main et c’était pour cela que j’étais resté en contact avec lui. Pour qu’au final, il me remplace. Définitivement.

Mais comme je l’avais dit à Felicia, je ne comptais pas mourir en portant ce costume, tout du moins, plus j’y pensais et moins j’en avais envie. À une période de ma vie, les choses avaient été différentes et mes idées aussi, mes pensées avaient été bien plus sombre, plus arrêtées, plus catégoriques. J’avais tellement été déchiré entre ce que j’étais fondamentalement et ce que je devais être pour cette ville que je m’étais égaré. J’avais perdu de vue qui j’étais vraiment, une sorte de dédoublement de la personnalité et, je me souvenais encore de ce que j’avais dit au père Lantom : je préférais mourir en tant que Daredevil que vivre en étant Matt Murdock.
Alors que je dévisageais cette femme que j’aimais, même si elle comparait Danny à un Saiyan, je m’estimais heureux d’avoir survécu, d’avoir lutté pour rester en vie. Aujourd’hui, elle était là pour moi, j’étais à ses côtés et elle me soutenait, elle me supportait. Elle me guérissait. Aujourd’hui, je préférais mourir paisiblement dans mon lit en touchant une dernière fois son visage, en voyant une dernière fois son sourire et en entendant une dernière fois sa voix. Daredevil, aussi nécessaire qu’il soit, était relégué au second plan, la priorité de ma vie était en train de rire aux éclats et bon sang, que ce rire me secouait, me faisait vibrer et était annonciateur d’espoir, d’avenir.

Je préférais cependant la laisser avec cette idée qu’elle avait de mon ami. J’estimais qu’elle n’était possiblement pas encore prête à entendre la vérité, à essayer de comprendre qu’il avait un disciple d’une cité mystique et que pour obtenir ce fameux pouvoir, il avait dû plonger ses poings dans le cœur en fusion d’un Dragon. Shou Lao pour être précis. Ce qui me retenais d’ajouter ces précisions, c’était que j’avais parfaitement capté ma référence à ce manga et que je sentais venir les autres, le dragon, les boules de cristal, etc. Je ne doutais pas un seul instant qu’elle aurait réussi à me faire rire mais l’histoire de Danny attendrait, peut-être même qu’un jour, il pourrait lui raconter lui-même, de vive voix.
Chacun notre tour, nous échangions sur nos rencontres respectives, sur ces petits moments de vécu, chacun de notre côté et avec elle, en cet instant, je découvrais ce que c’était de partager. Je découvrais ce que je n’avais jamais connu auparavant, j’avais en face de moi une personne qui me comprenais et qui ne cherchait pas à me changer. Avec d’autres, je n’aurais pas pu avoir cette discussion et comme pour beaucoup de choses, j’aurais enfoui mes aventures, mes problèmes mais avec Felicia…avec Felicia je pouvais être moi.

« Spiderman oui, c’est un bon gamin. J’ai déjà travaillé avec lui, je l’aime bien. Tu vois, c’est exactement ce que je te disais, il est différent parce qu’il s’intéresse à la rue, il aide les gens, il ne se contente pas de juste passer au-dessus d’eux. Entre nous, si j’avais été plus jeune, j’aurais aimé être comme lui…mais la vie, c’est exactement ce que tu dis Feli’. On est presque tous pareils, on a presque tous commencé avec un drame et quelqu’un nous a tendu la main ou l’a prise de force. Il y a quasiment toujours un mentor et un disciple. Regarde-nous. Felicia et Black Fox, Matt et Stick. Le début du chemin est souvent le même, c’est plus la relation mentor/disciple qui définie l’après, ce que l’on devient…et nos choix, évidemment. »

J’étais plutôt bien placé pour le savoir. Sans les valeurs inculquées par mon père, sans ce devoir que je m’imposais de préserver toute vie, j’aurais sombré et je serais devenu le soldat de Stick, je serais devenu un tueur, rien de plus. Les choix étaient importants et même si je m’étais souvent trompé dans ma vie, même si j’avais fait énormément d’erreurs, si j’étais sûr que tout menait à cet instant, je recommencerais sans la moindre hésitation. J’étais prêt à revivre les pires moments de ma vie, j’étais prêt à souffrir de toutes ces pertes, de toutes ces douleurs s’il y avait toujours Felicia à la fin. Je l’assumais.
Je l’écoutais sagement, adossé à cette chaise et picorant sushis et gyozas. J’étais captivé par son récit parce que sa voix, ses intonations et tous ces détails qu’elle mettait dans cette histoire me permettaient de la visualiser. Je voyais ce fameux triptyque en ambre, je voyais ce mécanisme qu’elle avait si bien décrit, je voyais absolument tout et c’était un réel plaisir de me laisser guider par ses mots. Jusqu’à ce qu’elle me ramène à cette toute première rencontre, lorsque je les avais confrontés et que oui, dans le feu de l’action, je l’avais jeté dans une poubelle. Si elle pensait que j’avais cela pour la punir ou dans une réelle volonté de la combattre, elle se trompait.

« Je m’en souviens. J’avais senti que tu étais bien trop jeune pour te tenir auprès de lui, pour faire ce qu’il faisait…tout comme j’avais senti qu’il était déterminé à en découdre. C’était ma responsabilité comme tu dis, de te sortir de l’équation parce que tu étais trop jeune pour courir le risque d’être blessée, de prendre un mauvais coup…Vraiment ? Il t’a dit ça ? Je n’ai pas souvenir de la réciproque… »

Je lui lançais un clin d’œil après cette phrase et mon silence quant à ce combat. Je me rappelais de ce combat -comme de tous les autres, mais celui-ci avait été particulier. Dans un premier temps parce que Black Fox avait littéralement ramené une enfant dans un monde d’adulte (ma pensée de l’époque) et deuxièmement, parce que c’était la première fois que je m’étais battu avec un type aussi vieux. Il avait réussi à tenir le rythme un petit moment, certainement parce que j’avais entendu son cœur battre et que j’avais très vite compris que le pousser dans ses retranchements ne ferait que l’essouffler un peu plus, jusqu’à l’évanouissement peut-être.
À la manière dont elle en parlait, j’avais bien compris qu’il avait été un véritable père de substitution pour elle et je ne pouvais m’empêcher de faire le parallèle avec mon propre vécu. Son Black Fox, c’était mon Stick. C’était exactement la même chose, ils avaient tous les deux récupérés des âmes briser pour les façonner sauf que l’un de deux hommes avait un bon fond, pas l’autre. L’un des deux avait laissé une chance à sa disciple de devenir ce qu’elle voulait être, de pouvoir évoluer dans ce monde comme elle souhaitait en lui donnant simplement les armes pour se défendre. L’autre…Stick.

Je remarquais, alors que le sujet avait dévié sur son véritable père, que son regard avait fui le mien. Je fronçais les sourcils tout en écoutant cette histoire qui, quelque part encore avait des similitudes. Un père enfoncé dans le mensonge, une mère quasi-absente d’un côté et ces fameux mensonges qui amènent irrémédiablement la mort. Je terminais ma bouche, buvais une gorgée de whisky en faisant claquer ma langue sur mon palais tant le goût était puissant et prononcé dans ma bouche puis, je me levais en prenant ma chaise avec moi. Je ne fis que quelques pas pour venir la déposer tout près de celle de Felicia avant de m’y asseoir et de venir passer mon bras autour de ses épaules.

« Tu as déjà essayé de recoller les morceaux avec ta mère ? C’est une simple question Felicia. Tu es certainement la plus forte des deux, celle le plus à même de faire le premier pas et d’encaisser pour engager un éventuel pardon. C’est important que tu sois consciente de cette force, parce que si tu ne l’avais pas eu, tu ne serais pas ce que tu es aujourd’hui. Je pense même que tu es bien plus forte que ce que tu peux imaginer, que tu ne fais qu’effleurer la surface de ton potentiel et que tu vas encore grandir de toutes ces épreuves, et d’autres encore. Ce dont tu dois avoir conscience, c’est que la vie t’a imposé des tests mais que tu as su réagir, tu as su rester sur un chemin respectable, un chemin que même un avocat comprend. C’est exactement ce que je te disais tout à l’heure, tu vois Fisk par exemple, il a tout autant été secoué par la vie, il a tout autant été testé mais ce qui nous différencie, c’est qu’on est resté sur le bon chemin, pas lui. »

Je serrais un peu plus mon bras autour de ses épaules et alors que son regard accrochait de nouveau le mien, je venais déposer un baiser sur sa tempe. Je restais quelques secondes ainsi pendant qu’elle m’expliquait avoir retrouvé certains de ces objets ayant une valeur sentimentale. Je détachais finalement mes lèvres de sa tempe dans un nouveau baiser et frottais doucement ma main sur son épaule, affichant un sourire franc, encourageant.

« Tu sais, j’ai toujours des foulards et des t-shirts noirs, alors si tu as besoin d’un coup de main pour en retrouver d’autres, je pourrais t’aider et sans mettre ma couverture en danger. »

Je lui avais déjà proposé une première fois, lorsque j’avais ouvert de coffre-fort pour elle. J’avais beau avoir des principes, des valeurs, j’étais parfaitement à même de comprendre que certaines choses pouvaient être tellement chères à nos yeux, que l’on pouvait parfois s’effacer un peu pour les garder. J’étais prêt à m’effacer pour elle, j’étais prêt à remettre ces vieux foulards, ces vieux pantalons et t-shirts noirs pour l’aider, pour lui permettre d’augmenter ses chances dans la récupération de ces objets. Il y avait évidemment des limites qu’il m’était impossible de franchir de part mes convictions, mais je pouvais au moins l’accompagner jusqu’à ces dites limites.

« J’ai juste rendu quelques petites visites de courtoisie chez les agents qui sont venus me chercher, un seul avait une bonne raison d’être à la botte de Fisk. Les autres finiront en case prison. Je voulais régler ça au plus tôt parce que…parce que je te l’ai dit, j’ai eu peur que ce costume cause ma perte. J’ai eu peur que cette fois ce soit vraiment la fin, j’ai eu peur de ne plus jamais pouvoir te revoir, t’embrasser, te serrer dans mes bras et ça m’a fait un électrochoc. J’ai voulu régler ça pour…pour mettre le costume de côté, pour passer du temps avec toi. »

Le Diable de Hell’s Kitchen avait ressenti la peur comme probablement jamais il ne l’avait ressenti auparavant et, c’était entrain de me changer. Cet étrange sentiment qui m’avait remué les entrailles et qui m’avait fait imaginer les pires scénarios possibles me donnait matière à réfléchir sur ce que je faisais dans ce costume et surtout, sur une manière de pouvoir continuer, plus sainement, avec certaines sécurités. Je ne voulais pas qu’il y ait un acte deux à cette dramatique soirée, je ne voulais pas qu’une nouvelle barrière soit placée entre Felicia et moi. J’estimais avoir besoin d’un peu de temps avant de remettre ces cornes sur mon front.

« Je ne compte pas raccrocher tout de suite, je pense que j’ai juste besoin d’un peu de temps avant de redevenir Daredevil. »                 


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