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 (Not so) Pointless (Felicia & Matthew)

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Felicia Hardy
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(Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 10:27




PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    Les héros du peuple vs les super héros. Il est vrai qu'il y avait une différence de traitement. Et sur ce point, Felicia rejoint totalement Matt. Car dans sa jeunesse, les super héros apparaissaient comme ces gens incroyables mais inatteignables. Et ces gens n'étaient pas comme elle ... il n'étaient pas là, en bas, à voir malgré l'encensement et les nouvelles, combien les gens sans pouvoirs éprouvaient des difficultés et subissaient les affres de leurs interventions. Et c'est sans doute tout cela qui a fait émergé ceux que l'on qualifie de super vilains, ou bien les gens comme elle, ni blanc, ni noir, mais les deux à la fois. Des couleurs que maintenant elle porte fièrement pour rappeler cela en tant que Black Cat. Finalement, comme le dit si bien cet avocat qu'elle regarde avec tellement d'admiration et de reconnaissance face à son propos, ils ont tous un point commun avec ce contexte. Un drame, ou des drames. Et puis il y a cette personne, bien que dans leur cas Black Fox n'a pas été Stick, et inversement.

— Et qui l'on rencontre.

Rajoute-t-elle, en le regardant droit dans les yeux non sans afficher un léger sourire en coin et le dévisager. Si ils ne s'étaient pas rencontrés, si chacun avait choisi de continuer sur sa voie respective, il n'y aurait pas eu tout cela. Pas de Matt et Felicia, juste Black Cat devenant une voleuse sans doute bien plus égoïste et Daredevil continuant sa descente dans ces abysses sans fond. C'est là que ses doigts sont venus flirter avec les siens afin de lui rappeler l'importance de leur lien. Puis, elle repart à cette bien trop délicieuse dégustation.



    Felicia déglutit, soudainement frappée par ce léger claquement de langue du brun. C'est certes le signe que ce whisky est fort pour son palais, et vu les dispositions de Matt concernant ses sens exacerbés, elle aurait dû y penser. Mais sa manière de faire, cette entente de ce petit claquement la fait trépigner sur place et lui fait presque oublier avec quelle passion et quelle envie de partager et s'ouvrir elle avait raconté ces choses à Matthew. Le frisson parcourant sa peau à la sensation de son contact, qui ne se veut que bienveillant et protecteur la tend légèrement. Non pas dans un signe de repousse, mais d'intense besoin de son corps d'exprimer combien ces retrouvailles le mettent dans cet état.

— Ma mère ?

Dit-elle bien trop distraitement, en s'emparant à son tour de son propre verre. Sa mère est toujours vivante, c'est vrai. Mais ... c'est compliqué. Elle a beau toujours garder en tête que sa mère est là, et qu'il faut qu'elle essaie, ça ne marche pas vraiment. À chaque fois, elle se retrouve à régler des pépins ou l'entendre geindre et lui reprocher son absence. Alors qu'elle lui paie par exemple sa caution, entre autres choses. Ce que dit Matt cependant ne lui donne pas envie de faire le moindre mouvement de recul. Il est là en soutien, en train de complimenter ces qualités qu'elle essaie tant bien que mal dans sa solitude de garder intactes, car elle sait combien elles la rendent authentiques.

— Si le but de la manœuvre était de me mettre dans l'embarras, c'est gagné. Je ... je verrai. Pour ma mère.

Bien qu'elle esquive la chose en faisant preuve de mauvaise foi quand à la teneur des propos de Matt, elle sait aussi qu'il ne sera pas dupe. Il l'a secouée, et elle ressent bien trop d'admiration et d'amour pour lui en cet instant que ce que ses paroles laissent filtrer. Le baiser sur sa tempe ne l'aide pas du tout, et à sa grande surprise (et peine), cela la sépare d'un autre moyen de calmer son embarras : le whisky. Parce qu'elle a tout bu. Matt Murdock, même en étant seulement doux et protecteur, vous mettez au pilori cette demoiselle.

— Matt ... Ne me tente pas. Mais ... ok. Je vais aussi réfléchir sur ce point et ... peut-être que oui, je vais te demander parfois de l'aide si cela se révèle trop compliqué. Pour le faire seule, je précise.

Il lui tend la main, lui propose son aide en faisant un compromis. Et cela la touche, vraiment. Elle est tellement touchée qu'elle sent sa confiance vaciller, autant que son coeur. Et elle se dit, dans un coin de sa tête, qu'elle aussi pourrait raccrocher. Pour lui. Un bref instant, cette possibilité lui vient à l'esprit pour passer le plus de temps possible en sa compagnie. Ou peut-être l'alcool aidant, elle s'attendrit plus que de raison. Non, ce ne sont que des excuses. Felicia fixe intensément Matt, glisse vers sa bouche et entrouvre les siennes en lâchant un petit souffle sonnant son besoin de l'embrasser, de lui dire à quel point elle l'aime. Mais son propos concernant ces hommes arrêtés puis son besoin de raccrocher un temps le costume l'arrêtent à mi chemin et ramènent ses mires bleutées vers la brume de ses iris.

— D'où cet emprisonnement de ma part pour les prochains jours ... Alors sache que j'accepte ta décision, et qu'elle est saine. Que je te soutiens à cent pour cent, que tu peux passer toutes les menottes que tu souhaites sans qu'une vitre ne nous sépare et nous empêche d'être aussi proches comme en ce moment. Que Fisk et ses petits toutous peuvent bien aller se faire f**tre. Et que Felicia Hardy remercie Matt Murdock d'être cet incroyable petit ami qui n'a pas besoin de lasers ou de marteau venu d'ailleurs pour la mettre en émoi.

Et sur ces mots, elle lâche son verre de toutes façons vide pour toucher cette barbe naissante, et se plonger un peu plus dans la contemplation de son visage. Il est si beau, si tendre, si prévenant. Si elle avait su qu'un jour elle aurait ce genre d'as sortant de sa manche ... elle aurait certainement cru à un piège. Mais ce n'est pas le cas. Pas quand ses doigts caressent ces poils drus et voient les lignes de ce visage s'animer à ce simple contact, ou en attendant avec anticipation ce qui va suivre.

— Prends le temps qu'il te faut, je ne bouge pas. Sauf ... pour ça.

Pour l'embrasser sur la généreuse et bien trop tentante pulpe de ses lèvres. Pour se presser, se suspendre autant dans le temps qu'à sa bouche en n'ayant de cesse de frissonner et s'enfoncer un peu plus, car elle veut l'explorer entièrement. Les brefs moments où leurs lèvres se départissent, ce n'est que pour encore s'attraper, s'embrasser et échanger ces souffles de plus en plus courts en raisons des frémissements et de ce besoin de rester l'un contre l'autre. Les mains de Felicia tremblent, ses doigts s'agrippent sur les pans de ce tee shirt et elle flanche dans une longue expiration, sonnant son prochain mouvement. Elle se redresse donc et vient se poser délicatement sur ses cuisses, en entourant les épaules de Matt de ses bras. Se bouche caresse la sienne sans l'embrasser cette fois, car elle bouge sa tête pour sentir toutes ces petites sensations de contact glisser le long de ses extrémités ou de son front. Et là, sa main droite remonte car elle sent quelque chose qu'elle n'avait jamais pris le temps de discerner. Les lignes sur son front quand il arque les sourcils et se retient. Felicia déglutit difficilement, mais elle parvient à lui avouer que oui, c'est Matt qui a le dernier mot.

— Au final, j'ai beau lutter, tu avais raison. Je ne peux pas résister à ton charme.



    De nouveau leur bouche résonne dans cette étreinte chaleureuse. Mais elle ne le lâche pas cette fois car elle veut rester, approfondir, caresser sa langue pour calmer le piquant laissé par le whisky et s'unir à lui par cet acte propageant tellement de sentiments entre eux dans ces impulsions, cette passion. Elle avait beau être joueuse, vouloir partir toujours plus en avant, quand Matt apparait ou la laisse se détacher de ses doigts, elle ne peut que regarder en arrière et avoir cette furieuse envie de revenir à lui. Et elle continue cette danse, en se sentant un peu plus serrée contre son corps et la petitesse de sa personne dans ses bras. Chaque pression, chaque caresse devient un happé d'air dans lequel elle se perd un peu plus et ressent malgré sa perte de contrôle le besoin de continuer. Mais elle se retire tout de même en se rappelant de ce qui se trouve sur la table.

— Je ... attends. Je vais ... Je vais mettre ce qu'il reste au frais.

Par égard pour le travail de Colleen, justement. Et que ce serait gâcher. Elle se mord intéensément la lèvre et se relève, non sans poser un baiser sur l'arête du nez de Matt et caresser sa chevelure de ses doigts visiblement tremblants. Elle en a même du mal à récupérer les plats ou même marcher sur ses talons tant elle se sent fébrile. Et pourtant, elle se meut de ce pas souple qu'elle veut garder sous contrôle. Une fois que la porte du frigidaire est ouverte et qu'elle peut y glisser les assiettes, Felicia referme, soufflant fortement tandis qu'essaie de détacher son chignon. C'est dingue comment en cet instant elle a vraiment l'air de ne plus rien contrôler et de ne même plus être maîtresse de sa propre volonté. Alors qu'elle tente encore en vain d'attraper ce pauvre élastique, elle sent la chaleur, et l'imposante carrure de son amant dans son dos et sa poitrine se soulève par anticipation. Ses sens sont en éveil, capturant chaque détail, chaque sensation qui émerge, ou revient sous d'autres dispositions. Elle brûle tellement d'amour et de désir pour lui que cela en devient douloureux et elle n'attend plus qu'une seule chose à présent : être à sa merci.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 21:35




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Cette relation naissante me rappelait cette chanson que Foggy aimait tant. Alors que j’avais abordé le sujet de sa mère, je remarquais un changement. Je notais que ses épaules -sous mon bras, s’étaient contractées, le bruissement des poils sur sa nuque attira mon attention un peu plus qu’à l’accoutumée. C’était un sujet sensible et peut-être était-ce une erreur de ma part de l’avoir abordé aussi tôt dans la soirée, peut-être aurais-je dû attendre et pourtant, cela m’avait semblé naturel d’en parler. Après tout, nous étions après partager, après échanger et j’avais pensé -à tort peut-être, qu’il était important d’en discuter. C’était simplement un geste attentionné de ma part pour lui montrer que les relations qu’elle entretenait avec cette dernière parente étaient importantes, parce que je n’étais pas à sa place et que si je l’avais été j’aurais possiblement tout fait pour recoller les morceaux. Seulement, je n’étais pas objectif, je pensais à cela avec mon passé, avec ce que j’avais vécu et cela biaisait mon raisonnement.
Cette chanson qu’adorait Foggy donc, j’avais du mal à m’en souvenir et le fait de pouvoir sentir la peau si douce de Felicia n’arrangeait rien à ma réflexion. J’avais beau l’écouter me répondre, essayer de me concentrer sur le titre de cette chanson et ses paroles, je n’y arrivais pas. Le parfum, l’odeur naturelle de sa peau embaumaient mes narines, noyaient mes sens dans un océan de découvertes perpétuelles. Le nez dans ses cheveux, je ne parvenais pas à me concentrer, je ne sentais qu’elle, elle et cette senteur enivrante qui la rendait si spéciale à mes yeux.

La chanson était là, la mélodie revenait peu à peu à mes oreilles, même si ces-dernières étaient totalement envoutées, troublées par cette autre mélodie, mille fois plus harmonieuse, incomparablement plus juste et si particulière : sa voix. Parce qu’elle avait ce timbre si particulier qui faisait vibrer mes tympans à un rythme bien spécifique, c’était…c’était comme l’effet apaisant du ronronnement d’un chat. La comparaison était exceptionnelle lorsque l’on connaissait son alter-égo, mais c’était exactement ce que je ressentais, ce que je percevais dans ses intonations. Sa voix était argentine, douce, suave, souvent tintée de quelques notes plus grêles, plus faibles et parfois, parfois il y avait ce timbre plus grave, plus profond voir un peu un peu rauque lorsqu’elle s’habillait de passion.
Comme là par exemple, alors qu’elle me fixait de ses deux grandes billes bleues et qu’elle apparaissait sûr d’elle, confiante et pertinente en m’expliquant, en m’assurant qu’elle me soutenait, qu’elle me soutiendrait. Dieu comme j’aimais l’entendre parler ainsi, avec cette verve et ces élans dramatiques, avec cette passion et cette assurance. C’était tout ce dont j’avais toujours rêvé, tout ce que j’avais secrètement espéré durant toutes ces années, avoir une Felicia à mes côtés qui était à même de m’aimer pour ce que j’étais. Sauf que j’avais encore plus que ce que j’avais souhaité, j’avais la Felicia, la seule et unique personne dans ce monde capable de lire en moi, capable juste par sa présence de me faire assumer, embrasser tout ce que j’étais.

Et alors qu’enfin, après de trop longues minutes nos lèvres se rejoignaient, je laissais échapper un soupire de contentement, un soupire de bien-être, une marque significative du bonheur qui emplissait mon être. Et tout comme elle, je ne pouvais pas me détacher de ses lèvres, de ce goût si particulier renforcé par les notes caramélisées du whisky. Ses mains étaient agrippées à mon t-shirt, j’étais complètement dévoué à elle. Pendant qu’elle venait s’installer sur mes cuisses et que naturellement, mes mains venaient se saisir de ses hanches, cette fameuse chanson me revint. C’était une excellente référence à ce que nous avions traversé, ensemble, une référence aussi à ce serment, cette promesse faite chez elle alors que notre relation montait cette colline. Cette chanson que Foggy adorait tant chantait -faux, à tue-tête avait ces paroles, Took an oath Imma stick it out 'till the end. Now that it's raining more than ever. Know that we still have each other. J’étais son parapluie, elle était le mien.

« Je sais. »

Avais-je simplement répondu dans un grand sourire, presque carnassier tant cet aveu avait le goût de la victoire, même si ce n’était absolument pas ce que je cherchais. Il n’était pas question d’un rapport de force entre elle et moi, il s’agissait plus d’une manière d’exprimer comme l’avait si bien dit Alfred : je vous l’avais bien dit. Parce qu’il y avait la réciproque, parce que j’étais totalement tombé sous son charme, parce qu’elle était entrain de m’aider à me transformer, à devenir cette meilleure version de moi-même. Ses mains m’assistaient comme un sculpteur façonne son œuvre à effectuer ce travail sur ma personne, pour m’améliorer, pour devenir ce que j’aurais dû être bien des années auparavant si j’avais eu la chance d’avoir cette femme dans ma vie.
Sauf qu’en cet instant, je manquais de recul, je n’avais aucun jugement sur le sujet. J’étais complètement happé par cette sensation que m’offrait son corps contre le mien, la caresse passionnée de sa langue contre la mienne. Mes doigts étaient crispés sur ses hanches, habités d’un désir sépulcral d’une union certaine et démesurée. Mes lèvres n’avaient de cesse de chercher les siennes, ma bouche était la chambre de son souffle et je cherchais l’air à travers le sien. Jamais une telle passion ne m’avait dominé, jamais un tel sentiment d’appartenance ne m’avait assailli. Le monde aurait pu s’écrouler, brûler autour de nous que je n’aurais pas bougé d’un iota, juste pour la garder près de moi. En déposant ce dernier baiser sur l’arrête de mon nez, j’essayais en vain d’attraper ses lèvres, encore, toujours.

« Bon sang…tu me rends dingue Feli’… »

C’était un murmure pour moi-même et il était possible qu’elle l’ait entendu. Je la regarder s’éloigner de moi, se diriger vers la cuisine et je l’admirais, dans tous les sens du terme. Mon poing droit rejoignit mon visage, mes dents se refermèrent durement sur mon index replié. J’admirais ce qu’elle était, ce qu’il y avait à l’intérieur comme on dit parce qu’elle m’offrait le plus beau des cadeaux en me permettant d’avoir accès à cela, à ce qui avait façonné Felicia Hardy. Elle m’offrait cette version d’elle-même et j’en étais persuadé, j’étais le seul homme à avoir eu cette chance et Dieu me damne, je serai le dernier.
Et d’une autre manière, j’admirais la manière dont elle se mouvait, dont cette robe épousait parfaitement chaque courbe, chaque recoin de son corps. Levant les yeux au ciel en relâchant mon index meurtri par cette frustration soudaine de la voir s’éloigner, j’attrapais précipitamment mon verre et le vidais d’une traite. Jetant veste et t-shirt sur la table dans un geste emplit de détermination, je la rejoignais.

J’avais pu tenir le temps d’un repas, ce n’était pas si mal. Je me glissais silencieusement dans son dos alors que ses mains étaient après tâtonner, hésiter sur l’élastique qui retenait ses cheveux. Subtilement, je vins apposer mon torse contre son dos et écartais ses mains. Avec une habilité certaines, ce furent mes doigts qui retirèrent ce lien qui libéra une cascade dorée sur ses épaules. Ce simple mouvement de sa chevelure fit que mon odorat fut littéralement assailli de son odeur alors que mes mains accompagnaient leur mouvement. Ensuite elles glissèrent sur ses épaules et pendant que mes lèvres allaient caresser sa nuque sans l’embrasser, mes pouces passèrent sous les bretelles de sa robe afin de les faire glisser le long de ses bras, puis de son corps.
Je détaillais son corps, son cœur et ce qu’elle ressentait grâce au frottement de cette robe qui glissait le long de ses côtes, de ses hanches, de ses cuisses jusqu’à ce qu’elle tombe au sol dans un bruissement presque inaudible. Mes mains suivirent le même chemin, mais firent un arrêt au niveau de sa taille avant de venir se joindre sur son ventre, afin de la serrer un peu plus contre moi comme si j’avais voulu ne faire qu’un avec elle. Enfin, mes lèvres cessèrent leurs chaudes caresses et déposèrent un, puis deux, puis d’autre baiser sur cette nuque qui se tendait à mesure que son menton s’élevait et que je me penchais un peu plus pour embrasser la base de sa mâchoire, tout en murmurant :

« Premier des prochains jours. »




Je me redressais sur ce vieux canapé-lit qui commençait réellement à ne plus être à la hauteur de ce que notre relation lui faisait subir. Alors que je m’asseyais au bord, je pouvais entendre les mécanismes grincer, craquer comme s’il menaçait de s’écrouler à tout moment. Un peu comme moi en fait, qui me sentait soudainement pantelant et vidé de toutes mes forces. Je levais mes mains à hauteur de visage, doigts écartés et remarquais dans les échos que la rue amenait dans mon appartement, dans les battements de ce cœur derrière moi, que je tremblais. Un fin sourire naquit sur mon visage alors qu’encore une fois, une énième fois j’en venais à me demander comment est-ce que j’avais fait pour survivre aussi longtemps sans elle, sans tout ce qu’elle m’apportait depuis qu’elle avait commencé à faire sa place dans ma vie.
Je me retournais en prenant appui d’une main sur le lit et penchais mon corps sur cette magnifique femme, sur cette si forte et si admirable femme qui depuis son entrée fracassante, n’avait de cesse de remplir mon cœur d’un bonheur certain et inaltérable. Toujours souriant et alors qu’elle redressait légèrement la tête pour croiser mon regard, je lui lançais un clin d’œil complice avant de me pencher et de déposer un baiser empli d’une authentique tendresse, d’un amour certain sur son épaule. Je restais ainsi plusieurs secondes à la contempler, à la dévisager, à scruter le moindre détail de ce visage aux cheveux ébouriffés. Je n’aurais jamais cru qu’il était possible d’aimer quelqu’un à ce point, je n’aurais jamais cru qu’un tel sentiment, qu’un tel partage entre deux être pourrait me remplir à ce point de bonheur.

Finalement, je m’inclinais un peu plus pour que mes lèvres puissent aller à la rencontre de la pointe de son nez si joliment dessiné et me redressais, avant de me lever pour prendre la direction de la cuisine. Sur le chemin, j’attrapais habilement mon boxer -à l’aide des mes doigts de pieds, qui avait trouvé un point de repli aux pieds du lit et le portais à mes mains afin de l’enfiler. L’avantage d’avoir une oreille interne aussi développée que la mienne, c’était que même avec un peu d’alcool dans le sang, que même après cet intense moment de partage avec Felicia, je ne pouvais pas perdre l’équilibre…ce qui aurait certainement été très drôle cela dit en passant. Je fis le tour du plan de travail, prenais deux verres et tirais de l’eau au robinet afin de les remplir. J’en posais un sur le comptoir devant moi, vidais l’autre d’une traite et le remplissais à nouveau. Peut-être que j’avais besoin de m’hydrater.

« Tu as réfléchi à ma proposition ? Je n’ai pas encore vraiment eu le temps de regarder pour un appartement, mais tu pourrais déjà commencer par laisser quelques affaires ici et…et au pire, je pourrais les prendre en déménageant ? »      


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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptySam 27 Jan 2024 - 21:55




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    Hell's Kitchen est le témoin de cette histoire d'amour qui n'a de cesse de se naître en diverses branches et s'amplifier. Ce n'est certes que le début de leurs épreuves, que les balbutiements de dualités et de transcendés qui continueront de voir le jour, mais dans leur être le plus profond, le plus secret, ils ne cessent de se toucher et agripper cette chair secrète et tendre. Celle où l'idée d'être intouchable se dresse comme barrière avant de céder sous la pression et la chaleur de ces mains. Matthew l'a mise à terre, complètement. Felicia n'arrive pas à bouger, ni même se battre pour garder contre sa peau les draps du canapé lit. Tout son être est encore secoué de cette passion, de cette force dont l'homme à ses côtés a fait preuve pour l'englober et la noyer dans ces sensations qui depuis un temps étaient devenues une certitude. Jamais elle n'avait donné autant pour un homme, bravé les lois et ses propres convictions pour agir et surtout ne rien lâcher de ces sensations, cette permission. Elle s'était tellement accrochée à lui durant cette union renforcée par les vagues de cet amour et cette frustration. Elle voulait qu'il sent au plus profond de son être, autant que cette fois dans la douche combien elle se sent vivante, et parcourue à chaque fois de ce frisson de bien être et d'entièreté quand ils cèdent ainsi l'un à l'autre.
Son coeur bat encore si fort, qu'elle en serre cet oreiller contre sa poitrine, tant elle croit dans on inconscience celui-ci capable de sortir de sa poitrine. Ses muscles sont fatigués, sa tête si lourde et en même temps si légère dans ne serait-ce qu'un bref mouvement ...

— Hmmm ...

Ronronne-t-elle faiblement en se serrant et s'appuyant un peu plus fort contre cet oreiller quand Matthew s'écarte. Même si la chaleur et l'apposition de ses mains sur sa peau persiste, même si son parfum épicé et l'écho de ses souffles rauques emplissent encore ses sens, il lui manque déjà. Il a beau être à quelques centimètres d'elle, c'est déjà trop. Si elle le rend dingue, il ne sait pas combien la pareille est partagée. Elle est accro à lui, à sa manière d'être, de la toucher, de parler, de la faire sourire puis l'instant d'après l'agacer. D'être si droit, mais aussi si vulnérable. Et cela, ce n'est qu'avec elle. Combien elle l'avait embrassé tout à l'heure dans ce but ... et maintenant elle sent l'irritation sur sa peau poindre sur quelques pans. Et mon dieu ... il revient. Il se penche vers elle, dans cette beauté si sensuelle que ses lèvres chauffées en tremblent. Il est si beau avec la faible lumière de cette nuit balayant son corps ... elle a envie de le toucher ... d'abord de ses yeux. Il lui fait ce clin d'œil auquel elle ne peut répondre que par ce sourire fin et mordu. Ensuite avec sa main droite, qui s'infiltre pour caresser sa nuque. Puis torse, sa ligne ventrale ... pour revenir du bout des doigts le long de son corps pendant qu'il la contemple. Il a le charme hypnotique de ce qu’il ne faut pas, de ce que l’on ne doit pas quand on est comme elle. Mais il a réussi à réveiller en elle la force douce d'un amour qu'elle croyait oublié. La folie éternelle du désir, le bonheur idiot de l’immaturité. Et puis d'un baiser tendre sur le bout de son nez, il finit par se lever, la laissant dans ces ondes de bonheur et de douceur la consumant à petit feu. Felicia roule pour se remettre sur le dos en soupirant d'aise quitte à en faire du bruit avec ses joues, l'oreiller pressé contre sa poitrine.



    Elle pense à ce que lui a dit Matt concernant son aide, ou bien les réflexions concernant sa mère. Le premier sujet est sûrement entendu, mais le second reste une source d'hésitations et de remises en question. Bien qu'elle entende l'opinion de Matt quand au fait qu'elle ait toujours un parent vivant, Felicia ne sait pas. Lydia a parfois été tendre avec elle, fière de ce que faisait sa fille. Mais ce n'est que quand cela allait dans son sens. Le fait qu'elle lui ait hurlé dessus après quatre ans de fugue et ne se soit jamais excusée sur ce qu'elle avait fait avec Kevin n'aide pas non plus. Son coeur se serre un bref instant au moment où elle se rappelle de cette radio locale qu'elle écoutait avec Foxy, alors qu'ils étaient sur la route. L'entente de leurs voix lui avait donné envie de vomir, et son mentor fut dans l'obligation de freiner violemment sur la route pour la laisser se vider et prendre tout l'espace qui lui était nécessaire. Alors non, elle ne lui pardonnera pas. Peut-être qu'elle pourra lui envoyer un message, mais pas sur son téléphone principal. Elle avait d'ores et déjà mis en liste noire le numéro de sa mère sur sa ligne fixe suite à l'épisode du commissariat. Ah oui, ça Matt ne le sait pas mais Lydia Hardy s'était fait un plaisir d'appeler toutes les heures sa fille en laissant des messages sur répondeur, jusqu'à ce que la jeune femme la bloque au bout du cinquième message.
Tiens, d'ailleurs en parlant de portable ... où est le sien ... dans le sac qui contenait la tenue de Matthew, non ? Felicia fronce les sourcils, essayant en vain de se rappeler où diable celui-ci était rangé. Cependant, la voix de Matt la soutire à ces réflexions contrariantes pour lui redonner par ce nouveau sujet de conversation (et l'entente de sa voix) du bonheur en barre.

— Concernant le fait que tu veuilles me tenir à perpétuité dans ta prison ? Je vois votre plan, Maître Murdock. Au final, cette semaine c'est la version essai non payante du programme, et ensuite je le paierai de mon corps et de mon âme ...

Elle dramatise beaucoup les faits en blaguant, mais ... sur le long terme ... est-ce que ce serait possible, avec leurs vies respectives ? L'idée lui plait, mais elle ne sait pas si elle peut passer le pas. Pas encore. Il valait mieux s'en tenir pour le moment à leurs appartements respectifs.

— Bien sûr que oui Matt. Je ramènerai mes affaires comme ... une serviette, une brosse à dents. Des culottes que je mettrai à côté de tes boxers. Comme ça, quand tu plongeras tes mains dans le tiroir, il y aura une infime probabilité que tu te trompes et empoignes cette dentelle en courant jusqu'à ta salle de bains avant de remarquer ton erreur. Et ensuite remarquer que j'ai de très bons goûts en termes de sous vêtements.

Felicia se lève enfin, tout du moins en se mettant sur ses fesses tout en utilisant l'oreiller en guise de piètre appui. Et dire que sans mal, son adonis de quarante ans s'est levé en équilibre après ce qu'il s'est passé. C'est elle qui a l'impression d'avoir le double à présent.

— D'ailleurs, tu devrais faire attention. Avec les spéculations, les prix sont assez conséquents dans certaines zones de ton quartier.

Car elle sait que Matt voudra certes déménager, mais rester ici. Auprès de ce qui a fait sa vie, ce quartier pour lequel son coeur bat, et pour lequel il se bat. Elle ferait sans doute pareil pour le Bronx, mais Eze'pater se débrouille bien tout seul. Ramenant son courage et ses hanches à deux mains, la blonde arrive enfin à s'extraire du canapé qui, d'ailleurs, ne se gêne pas pour grincer à chacun de ses mouvements. Et ça ne sert à rien de se figer, refaire un geste comme bouger une fesse fait grincer le mécanisme en acier.



    De nouveau sur ses jambes, elle rejoint Matt d'un pas lent mais assuré jusqu'à l'évier, afin de récupérer le verre d'eau préparé par ses soins. Chose bien venue en sachant à quel point elle s'est donnée à lui, et montrée assez vocale dans les moments ... bref. Ne pas y repenser, boire, c'est ce que son cerveau lui ordonne de faire immédiatement au lieu de le reluquer comme une damnée.

— Il y en a un à 1800 sur la 9th Ave mais ça reste cher. Merci !

Elle se garde bien de lui mentionner le fait que le dit appartement a deux chambres. Mais c'est vite passé après cette gorgée d'eau qu'elle s'empresse d'avaler

— Sinon ce serait sur Weehawken, ce qui est de l'autre côté du pont à l'ouest. Là ce serait vers les 1500 mais ...

Felicia se rend compte qu'au delà de cacher sciemment à Matthew certains détails sur les dits appartements, elle vient de tout bonnement se griller sur le simple fait que oui, elle en a cherché. Peut-être depuis l'évocation du sujet de déménagement. Baissant son menton et arquant ses sourcils bien haut en avalant sa seconde gorgée d'eau et en serrant l'oreiller contre son corps, la jeune femme recule d'un pas moins assuré. Elle ne veut pas passer pour une dirigiste et encore moins une rabat joie. C'est sa curiosité ! ... et sans doute son envie de l'aider. Peut-être. Soudain, alors qu'elle recule et évite de regarder Matthew tant elle se sent gênée et puérile, elle voit son téléphone.

— Ah mon téléphone !

Ni une ni deux, elle lâche l'oreiller qui alors part rejoindre le lit, et récupère son smartphone pour vérifier certaines choses. Choses, qui en soi, l'arrangent bien dans la situation actuelle. Elle recoiffe ses cheveux qui depuis ont repris leurs ondulations naturelles, pendant que le pouce de sa main droite se met à glisser différentes notifications. Client, Client, spam, notification d'application, l'ancien message de Shufen (ou plutôt de Luhan ayant volé le portable de sa mère), Andy, client ... Felicia se fige, interdite. Son contact a retrouvé la fameuse broche qu'elle cherchait. Cette broche particulière, que son père avait offert à sa mère lors de leur voyage commun à Paris. Il avait brossé une histoire sans doute faites de mensonges, mais soi disant que cette fameuse broche d'ère moderne avait appartenu à Kiki de Montparnasse, la muse de Man Ray. Mais c'est André Laroque, l'homme l'ayant aimé comme aucun autre auparavant qui le lui avait offerte. Sa mère, sachant parfaitement se rappeler des détails, mais pas de qui sont ces gens et l'importance de cette histoire ni du degré de précieux que peut avoir le bijou, se contentait de la débiter en décrivant la manière dont Walter lui avait offert la broche. Et tout ça pour quoi ? La revendre à un prêteur sur gage ayant assuré qu'elle ne valait pas un clou. Pourtant, cette notification lui prouve le contraire et celle-ci apparait dans cette salle de ventes aux enchères à plus de trois cent quatre vingt dix mille dollars. Le choc la laisse sans voix, et si Matt lui parle, elle n'entend rien. Sa main jusque là postée dans ses cheveux descend sur ses clavicules. La confusion, l'indignation la gagnent petit à petit, bien qu'elle essaie de rester calme.

— Ex-excuse moi tu ... on parlait des appartements, de ton déménagement. D'ailleurs, tu as pensé à qui pourrait t'aider ? Si tu veux, je peux essayer de contacter Foggy pour le véhicule et ça vous permettrait de recoller les morceaux.
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:14




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



Mon corps était vidé de toute énergie. C’était comme si j’avais couru un de ces marathons -ce dont j’aurais parfaitement été capable étant donné ma condition physique, sauf que là, j’avais sprinté un marathon. Les muscles de mes cuisses me renvoyaient une sensation de brûlure, mon cœur -bien qu’habitué à devoir faire son job dans les pires situations possibles, semblait à deux doigts d’exploser, de déchirer ma cage thoracique pour en sortir. Même respirer était difficile tant j’avais l’impression que mes poumons avaient rétrécis, étaient contractés. J’étais épuisé, complètement exempt de la moindre force et pourtant, je m’étais arraché à ce canapé-lit avec une facilité déconcertante, avec une aisance remarquable.
Si j’avais effacé de nombreuses choses de mes années d’apprentissages auprès de Stick, d’autres étaient restées, bien ancrées dans mon cerveau. Comme ce mantra par exemple : l’esprit contrôle le corps. Il n’avait jamais réellement eu tort sur ce point, j’étais en mesure de l’admettre car au fil de mes expériences, au fil des années, j’avais pu éprouver ce mantra. En vieillissant, j’avais bâti une véritable forteresse autour de ce fameux esprit et, comme un biceps, mon esprit était devenu un muscle que j’entrainais régulièrement. Via la méditation par exemple. Fin de la comparaison avec ce que m’avait appris Stick, parce que lui l’avait fait uniquement afin de me créer un mental de guerrier, de soldat, pour sa guerre. Aujourd’hui, même vidé de cette énergie, j’étais en mesure de me lever et j’aurais même pu courir, sauter et me balancer entre les bâtiments de cette ville. Aujourd’hui, mon esprit était léger, chargé de bonheur et d’allégresse parce que la seule chose qui l’occupait, c’était Felicia.

Et elle m’apportait autant de force, autant de dévotion et d’abnégation qu’un souvenir douloureux auquel j’aurais pu me raccrocher pour me relever et repartir au combat. La différence, c’était qu’avec elle, c’était sain, je n’en souffrais pas. Avec elle, pour avancer, pour continuer à me battre ou simplement chercher la force nécessaire à m’extirper ce canapé-lit, je n’avais pas besoin de creuser au plus profond de moi. Il n’existait plus cette nécessité d’aller piocher dans mes souvenirs alors que j’aurais été au sol, en sang et brisé dans une ruelle. Avec elle, je n’aurais pas eu à me remémorer le visage ou les paroles de mon père pour me relever. Après cette semaine, après ce que nous venions de traverser, j’en étais persuadé, plus rien ne me mettrait au sol et quand bien même ce serait le cas, elle serait là pour m’aider à me relever. Je n’étais plus seul, c’était l’unique conclusion.

« Dans ma prison…C’est vrai que quelque part, si on s’attarde sur le confort, la vraie prison avait un goût d’hôtel…avec des étoiles négatives, un service d’étage déplorable, des voisins violents, bruyants et une hygiène douteuse. J’aime beaucoup quand tu m’appelles Maître Murdock, ça gonfle un peu mon égo. C’est plaisant…sauf quand tu parles de payer mon offre -que je considère on ne peut plus honnête, avec ton corps et ton âme. Ca fait très pacte avec le Diable ce qui, techniquement…eh, tu vois. »

En disant cela, j’avais mimé les cornes de mon masque sur mon front, penchant légèrement la tête, lèvres pincées et haussant les épaules face à l’évidence. Est-ce que j’avais pensé à emménager avec elle ? Je mentirais si je disais que non. Mais je commençais à connaitre Felicia. Elle avait beau être cette femme forte que j’admirais, elle avait beau être si indépendante, si libre et bon sang, j’adorais son caractère et cette manière qu’elle avait eu de me montrer plusieurs fois, qu’elle n’avait besoin de personne pour se débrouiller. Mais elle était jeune, beaucoup plus que moi et certains projets qui pouvaient avoir un caractère d’urgence pour moi, n’étaient que de simples lubies pour elle.
Emménager ensemble, vivre ensemble devait lui apparaitre comme un projet fou, quelque chose d’impossible même en raison de nos alter-égos respectifs. Si je l’avais rencontrée plus tôt dans ma vie, dix ans avant par exemple, j’aurais certainement eu le même raisonnement. À cette époque, je n’aurais jamais envisagé une vie commune, encore moins avec une femme qui avait le même rythme de vie que moi, qui prenait les mêmes risques que moi. Aujourd’hui, j’avais quarante ans et l’horloge tournait, le temps avançait en ma défaveur. Même si j’étais encore en forme, même si je pouvais me battre pendant des heures, même si je pouvais lutter contre les pires douleurs imaginables, je sentais mon âge. J’avais perdu en temps de réaction par exemple, je n’étais plus aussi vif que je l’avais été, plus aussi rapide. L’expérience gagnée me permettait de mieux anticiper et donc de compenser mon manque de réactivité. Mais il y avait d’autres choses. Comme ces plaies qui cicatrisaient moins vite -même en méditant pendant des heures, il y avait ces douleurs qui persistaient parfois trop longtemps, il y avait ces gênes dans certaines de mes articulations lorsque j’encaissais de trop gros chocs par exemple. Je n’étais pas non plus à l’article de la mort mais je sentais que j’arrivais à un tournant de ma vie, à un moment précis où il fallait que je choisisse.

« Non, tu ne le feras pas et tu sais pourquoi ? Parce que, partant du principe que cette infime probabilité se réalise, tu voudrais être là pour le voir. Le savoir, l’imaginer ne te suffirais pas, il faudrait que tu le vois de tes propres yeux…comme le peignoir. Et sache, que j’ai déjà plusieurs fois eu l’occasion d’attester que oui Feli’, tu as d’excellents goûts en matière de sous-vêtements. »

Encore dérangé par ces pensées sur mon âge, je me laissais -l’espace d’une seconde, submergé par ce souvenir bien précis. Cet ascenseur, ce couloir, la table de mon appartement, cet effeuillage auquel mes mains s’étaient adonnées et oui, j’avais remarqué ses très bons goûts. Reprenant mes esprits en buvant -plus tranquillement cette fois-ci, ce second verre d’eau, je haussais simplement les épaules à sa dernière remarque.

« C’est mon quartier, tout ce que je connais est ici. Je trouverai quelque chose mais ici…Ah. Je me rends compte maintenant que c’est idiot à dire. Il a toujours su que j’étais Matt Murdock, il aurait pu venir avant, il aurait pu tout détruire avant mais il ne l’a jamais. C’est comme s’il savait…comme s’il savait que j’étais Daredevil mais qu’il attendait d’en avoir la preuve pour se venger…Et bêtement, je me dis qu’en déménageant ça arrangera les choses, que ce sera un peu comme recommencer de zéro mais…mais c’est là qu’est tout le côté idiot de ma réflexion parce qu’en fait, il pourra me retrouver, peu importe où je vais. »

Je reposais le verre sur le plan de travail alors qu’elle avait quitté le lit et se dirigeait vers moi. J’avais les yeux baissés et balançait nerveusement ma bouche de gauche à droite. Nerveusement et Matt Murdock dans la même phrase. Parce qu’autour de cette question de vivre ensemble, il n’y avait pas que mon âge bien sûr, c’était toujours la même chose avec moi. Il y avait cette part de moi qui me disait que c’était une mauvaise idée, que ce serait mettre Felicia en danger si elle vivait sous le même toit que moi. Et je ne me souvenais que trop bien de ces faux agents débarquant chez moi alors qu’elle était là. Je ne voulais pas revivre ça, je ne voulais pas lui infliger ça et au contraire, je désirais plus que tout de pouvoir me réveiller chaque matin à ses côtés.
Ce furent les propos de Felicia, ces appartements qu’elle me citait avec…avec des détails qui montraient qu’elle ne venait pas de regarder ça à l’instant, sur un téléphone qu’elle n’avait pas en main de toute manière. Mes sourcils se froncèrent alors que je quittais le verre d’eau de mon regard vide, pour focaliser mes sens sur elle, pour comprendre comment, pourquoi. Elle recula d’un pas, évitant de me regarder, cherchait une échappatoire.

« Feli’ ? Attends, tu as cherché ? Feli’ ? »

Aucune réponse, elle semblait à présent complètement absorbée par son téléphone, par ce qu’elle était entrain de lire dessus. Foutu téléphones. Dans le sens où c’était un énorme point faible, une chose que j’étais complètement incapable de décrypter. J’essayais de l’appeler une dernière fois, mais elle était totalement hermétique à mes sollicitations. Faisant la moue, je terminais le verre d’eau, le déposais dans l’évier et retournais dans le lit, au moment même où, Dieu soit loué, elle revenait à la réalité. Je m’arrêtais net à quelques pas d’elle à l’évocation de ce nom bien particulier.

« Non. Foggy prendrait ça comme un moyen de me servir de lui, encore une fois. Je crois que j’en ai assez fait que…bref. Je verrais plus tard, quand je serais installé et…et je ne sais pas, je l’inviterais, j’irais le voir, je ne sais pas… »

Sujet sensible, certains mots qu’avait utilisé Foggy lorsque j’étais en prison étaient restés gravés dans mon esprit. Je ne lui en voulais pas, bien au contraire, il avait entièrement eu raison de vider son sac et s’il n’y avait pas eu cette vitre entre nous, c’était sûr, il m’aurait frappé. Et je l’aurais laissé faire, parce qu’après tout ce que je lui avais fait vivre, je le méritais. Foggy avait été beaucoup trop bon avec moi et en guise de remerciements, je n’avais fait le trahir ou le manipuler, j’étais certainement le pire ami au monde. Je m’asseyais au bord du lit, avant-bras posés sur mes cuisses et mes mains serrées l’une contre l’autre alors que mon regard brumeux semblait fixer Felicia.

« Tu veux m’en parler ? Ou tu préfères que je ne sois pas au courant ? Parce que je sens bien que quelque chose ne va pas. Ne fais pas cette tête, la température de ta peau à légèrement augmenté, moins d’un demi-degrés, ton rythme cardiaque s’est un peu emballé aussi et…et généralement, quand les gens ont une attitude physique comme la tienne, c’est qu’ils viennent de voir quelque chose qu’ils n’étaient pas censés voir. La surprise, mais celle dont on se serait passé. Voilà pour mes conclusions maintenant, sache que je ne te forcerai pas à m’en parler. Si tu me dis que ça ira, je te croirais. »


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyLun 29 Jan 2024 - 0:36





PointlessFrom all my airs and graces
To the little things I do
Everything is pointless without you
Of all the dreams I'm chasing
There's only one I choose
Everything is pointless without you

    C'est fou combien il arrive à la faire rire et la charmer. Un geste, une blague, et elle est déjà en train de fondre, de sentir son cœur s'emballer et en redemander. Mais son corps lui met le hola, et elle se doute aussi que suite à tout cela Matt est aussi en mauvaise position pour se remettre en jambe. C'est un miracle si d'ailleurs ils tiennent encore une conversation et bougent, alors qu'ils auraient bien dormir jusqu'au matin en étant collés l'un à l'autre. Sans doute le pouvoir de la nourriture de Colleen. Ou celui de Matt, qui ne cesse de lui donner ces impulsions la rendant si vivante et vulnérable à toute parole de sa part. Et dire qu'au Devil's elle a la réputation chez certains d'être une Queen, ou une diva tant elle est insolente et forte de sa confiance. Sans une once de gêne après son histoire de pacte avec le Diable, Felicia le dévisage avec son espiègle et prenant regard.

— Mais Matt. Pour toi, je suis prête à signer tous les pactes.

Et toc, Le Murdock ! Mange ce fromage ou cette volée d'étoiles ! C'est grâcieusement offert par Felicia &co, avec les compliments de la maison ! Oui bon, au sujet des culottes il a totalement raison, et ça la fait soupirer d'une fausse exaspération avant d'en rire et d'arborer un air autant flatté que gêné face à sa confirmation quand à ses goûts en termes de sous vêtements. elle se sent même à nouveau chaude, alors qu'elle est censée être fatiguée. Urgh ! Il lui parle ensuite de Fisk, de sa némésis. De cet homme qui n'a de cesse de le traquer comme si il était la raison l'empêchant d'asseoir son autorité. Alors que dans les faits, Fisk a totalement oublié qu'en restant dans son obsession, la Pègre n'était plus totalement sous sa coupe. Enfin, elle ne va pas plaindre cet enfoiré.



    Elle aurait voulu lui dire, et ne pas esquiver. Avouer à demi mots, alors qu'elle sent ses narines s'emplir du parfum de Matt par instinct et par besoin de mémoire, combien l'idée lui plait vraiment dans le fond. S'imaginer à ses côtés chaque jour, vivre avec lui et le serrer dans ses bras, se réveiller en ayant le cœur chaud et empli de la vision de son visage. Mais elle ne peut pas. Elle n'arrive pas à lui avouer que dans un moment d'égarement, et poussée par cette volonté, elle y a pensé ne serait-ce qu'un peu. Mais il y a une formule au milieu de cette équation. Leur vie. Le fait qu'elle soit jeune, aussi. Que Matt doit sûrement se dire qu'elle a la vie devant soi, ce besoin de liberté. Et ... ça la met mal. Parce que dans le fond, elle est prête à faire le pas. Peut-être même que cette semaine serait un moyen d'encore mieux affirmer cette idée mais ... mais chaque nuit, ne redoutera-t-il pas de la perdre dans les ombres qui habituellement lui sont favorables ? Le fait d'avoir entendu cette notion de mariage avec Milla Donovan la trouble. Mais il faut apprendre. Apprendre sûrement à accepter l'incertitude inhérente à leurs existences. Et trouver ce fil, sur lequel ils devront se tenir ensemble en équilibre.
Mais le sujet ne sera pas abordé. Tout du moins pas tout de suite. La même chose est résumée concernant Foggy. C'est aussi difficile pour lui de l'évoquer que pour elle, quand ça concerne sa mère. Ou même ... elle y pense ... Leah. Cela fait si longtemps. Et c'est à cause de Kevin qu'elles ne se sont plus parlées. Alors ... Elle offre à Matt empli de compréhension quand à sa situation. Parce que ce sujet non évoqué de sa vie, comme l'est Tamara, sont sensibles. Donc ... la broche. Cette fameuse broche qui l'obsède et ramène tant de souvenir au point qu'elle en mordille ses ongles vernis d'un rose fleur de cerisier.

— Je ...

Doit-elle lui en parler ? Se débrouiller ? Et laisser en plan toute cette semaine, quitte à ce que la broche disparaisse à jamais ? Non ! Pas ça ! Et soudain, elle sursaute sur son assise aux propos de Matthew. Il lui a dit. Il peut l'aider. Elle peut lui en parler. Mais elle ne veut pas qu'il se compromette, ou juge ses méthodes qui parfois dévient des siennes. Mais il l'a bien dit tout à l'heure concernant les boissons. Le fait qu'il parle de ses réactions avec une telle précision la fait tressaillir au point que la chair de poule la secoue. Parce que c'est comme si sans la toucher il la mettait à nu et la caressait encore.

— Tu sais les objets dont je te parlais plus tôt ... je crois ... je crois que j'en ai retrouvé un.

Ses yeux se plongent dans les iris blanches et attirantes de Matthew qui la regarde avec tellement de sérieux, de volonté, et d'envie de la soutenir. Et mon dieu, il est si beau. Son cœur qui s'emballait autant par anticipation et méfiance est en train de battre pour lui, bien que la vision de son écran essaie de capte à nouveau son attention.

— Eleanor Sabbatini. Ça te dit quelque chose ? C'est ...une conservatrice d'art et de bijoux. Elle ... elle a récupéré une broche avec une ... une aquamarine magnifique. Tu ne sais pas si ça ressemble à l'eau d'un lagon baigné par la lumière solaire, ou la pureté d'un ciel exempt de tout nuages. Tout autour tu as de petits diamants sertis en rubans sur du platine et de l'or blanc. Il brille tellement sous le soleil qu'on croirait que c'est un œil d'ange !

Et sans se soucier d'être dans le plus simple appareil, Felicia bondit se met à marcher et triturer sa lèvre inférieure tant ... tant elle n'espérait pas revoir ce bijou.

— Tu sais que mon père avait dit l'avoir payé mille dollars ? Mais avec la saisie de nos biens, et le fait que parfois on avait du mal à joindre les deux bouts à cause des dépenses de ma mère ... elle ... elle l'avait revendue à un prêteur sur gages qui avait assuré que ça valait que dalle ! Et là ... là tu verrais le prix ... non mais je rêve.

La blonde bondit sur le lit et le fait crisser à son passage, comme si elle était en train d'avoir le même coup de folie qu'un chat trop excité. Et quand enfin elle se calme après quelques sauts, elle revient vers son amant, en le dévisageant avec amour et excitation.

— Trois cent quatre vingt dix mille dollars !!! et ce n'est que le prix de mise aux enchères !!! Ha ! Je savais que cet enf**** à l'époque avait roulé ma mère !



    Au delà de l'aspect financier, c'est tout l'aspect sentimental qui se trouvait derrière. Et l'histoire ! L'histoire qui lui donne en plus toute sa saveur particulière, qu'elle pourrait conter à Matthew comme une bonne historienne, tant elle s'est renseignée sur le sujet à l'époque par curiosité. Bien qu'elle essaie de contenir son enthousiasme, celui-ci n'arrête pas de revenir à la charge, à tel point qu'en attrapant avec toute la tendresse dont elle peut faire preuve les mains de son homme d'exception, elle lui jette de l'électricité statique, ce qui la fait brusquement reculer.

— Oh ! Oh pardon ! Je dois ... je dois trouver rapidement un moyen de m'infiltrer. Il me faut ... il me faut la carte des conduits, les plans du bâtiment, un check up de repérage ! De trouver la tenue de leurs serveurs ! et ... et je ferai en sorte d'arriver dans la zone de préparation avant présentation au public ...

Pour renverser un plat, récupérer dans la confusion la fameuse broche et ensuite repartir comme elle est venue ! Un plan rapide, efficace ! Parfait ! Elle prend alors Matt au visage, et l'embrasse d'une passion toute retrouvée, alors que des minutes auparavant, son corps était secoué par la fatigue de cette union si puissante qu'ils avaient partagés. C'est comme si cette broche lui avait donné un coup de fouet. Sauf que ... Felicia dans son enthousiasme débordant, ne sait pas. Elle ne sait pas que cette Eleanor, aussi conservatrice de bijoux soit-elle, est en fait une faussaire. Une faussaire à la solde d'une branche de la mafia italienne : La famille Colombo. Eleanor se fait passer aux yeux du monde pour une conservatrice d'arts, mais elle crée nombre de copies d'objets en s'inspirant des différents code des époques pour ensuite les revendre, ou permettre du blanchiment d'argent pour les Colombo. Malheureusement, ça, elle ne le sait pas. Et Matt va devoir essayer de la faire redescendre sur terre. Ce qui a l'air difficile vu comment elle a l'air d'être déjà en train de planer.
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyLun 29 Jan 2024 - 14:14




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



J’avais tout mis de côté pour Felicia. Lorsque le couperet était tombé, comme lorsque je m’étais retrouvé chez elle ce soir-là, dans un piteux état, j’avais eu envie de tout abandonner. J’avais ressenti ce besoin presque naturel de la repousser, de lui dire que c’était impossible que l’on soit ensemble, que je ne pouvais pas assumer une telle relation parce que j’étais Daredevil, parce qu’elle était Black Cat et parce qu’il y avait trop de risques. J’avais eu cette brève pensée lorsque j’avais su que Fisk allait me faire tomber, lorsque ces hommes avaient débarqués chez moi pour me briser. Ce serait mentir de dire que je n’avais pas –encore une fois, envisagé cette possibilité. Ce genre de choses étaient profondément ancrées en moi et j’avais un mal fou à m’en défaire.
Là où résidait la différence, c’était que j’arrivais maintenant à combattre ces sombres idées. Depuis qu’il y avait Felicia, ma vie n’était plus la même. Depuis qu’elle était à mes côtés, depuis que je sentais ses mains dans me dos, à me pousser à me soutenir, j’avançais dans la bonne direction. Elle avait réussi là où tant d’autres avaient échoués. Il n’était pas question de bonne personne au bon moment, Felicia était juste la bonne personne. C’était elle, c’était la pièce manquante de mon être, c’était la seule et unique personne à m’avoir accepté dans mon entièreté, la seule à m’aimer dans ma complexité.

J’avais donc tout mis de côté pour elle. En sa présence et de par l’impact qu’elle avait eu, de par cette place qu’elle s’était faite dans mon cœur, j’étais à présent capable de rester objectif et de repousser ces réflexes d’une vie passée. Peut-être qu’elle était prête à signer tous les pactes pour moi, j’étais prêt à tout pour elle. Absolument tout. Elle était devenu bien plus qu’une simple femme dans ma vie, elle était celle avec qui je voulais passer le restants de mes jours et peu importe ce qu’elle faisait avec ce costume. J’étais en mesure de faire la part des choses, j’étais en mesure de pardonner et de comprendre parce que je n’avais jamais autant aimé de toute ma vie. Je n’avais plus le moindre doute quant à cela, c’était elle, juste elle. Comme je l’avais dit à Melvin, je ferai tout pour la protéger.
Et j’avais finalement compris qu’aimer, c’était aussi accepter de perdre la personne. Même si je ne l’acceptais pas, je l’avais assimilé. Cela signifiait que cet avenir que je voulais construire avec elle, que ces projets que je gardais silencieux pour le moment pouvaient échouer, rencontrer des obstacles qui pourraient me permettre insurmontables. Mais tant qu’elle était avec moi, rien ne me semblait impossible. Et puis quelque part, cette idée trottait toujours dans ma tête : abandonner le costume.

« Tu ? »

Fis-je en relevant la tête, suspendu à ses lèvres et attendant la fin de sa phrase. Je l’avais dit, j’étais à même d’entendre qu’elle ne voulait pas me parler de ce qui avait provoqué cette réaction. Tant qu’elle me certifiait que tout allait bien, qu’elle ne risquait rien et que de manière générale il n’y avait rien de grave, je n’aurais pas posé de question. Sur ce point aussi j’avais fait un pas de géant, parce que j’avais compris que l’on ne pouvait pas tout se dire, qu’il y aurait forcément des choses qu’elle voudrait garder pour elle ou qu’il valait mieux que je ne sache pas. J’étais maintenant prêt à tout entendre tant qu’elle m’assurait que tout irait bien. Et ce que je désirais le plus à cet instant, c’était qu’elle comprenne que j’étais là, peu importe qui ou quoi, j’étais là pour elle. Son regard plongé dans mes yeux vides elle me parla de ces fameux objets et j’eu l’impression d’être Théoden au gouffre de Helm, face à la charge des Uruk Hai.

« And so it begins… »

Murmurais-je en appuyant le menton entre les paumes de mes mains. Silencieux mais attentif, j’écoutais chaque mot, chaque phrase avec une attention particulière…même si  Felicia mettait mes sens à rude épreuve. La voir bondir, sautiller et faire les cent pas dans l’appartement, complètement nue, me demandait énormément de concentration pour me focaliser sur ses paroles et non sur…Oui, il fallait que je me focalise sur sa voix, que je n’entende que le son de sa voix résonner dans mes os. Il ne fallait pas que je dévie, que je visualise ce…ce spectacle.
Par chance, dans ses explications, un nom avait retenu mon attention. Eleanor Sabbatini. À son évocation, mes sourcils se froncèrent. Je connaissais ce nom, je l’avais déjà entendu. Seulement, sur le moment, je n’arrivais pas à me souvenir. J’avais beau fouiller dans ma mémoire où et dans quelles circonstances, rien ne me revenait pour le moment. Felicia m’expliquait m’avait donné une excellente description de cette broche, une description qui me fit hausser les sourcils et les épaules.

« Ça a l’air cher. »

Et alors qu’elle me développait l’histoire familiale derrière cette broche, je percutais. Sabbatini. Federico Sabbatini. Ce qui sonnait comme le nom parfait pour un spectacle de transformiste, était en fait le nom d’un homme que j’avais affronté quatre ans auparavant. Un homme qui avait tenté d’installer une branche de la mafia italienne dans les rues de Hell’s Kitchen, autant dire que cela avait été un échec cuisant. Outre le nom de famille qui laissait peu de place à une coïncidence, il y avait l’histoire de cette broche dont Felicia me parlait. Et tout cela correspondait avec le fait qu’à l’époque, Federico Sabbatini gérait un réseau de faussaire et qu’il avait voulu faire de Hell’s Kitchen une sorte de plaque tournante, de zone d’échanges entre les États-Unis et l’Italie.

« Ok, att…Fe…éc… »

Si j’avais pu parler, cela aurait été plus simple. Mais elle ne m’écoutait pas, ou plus tout du moins. J’avais même arrêté de tourner la tête pour essayer de la suivre alors qu’elle bondissait dans mon dos sur pauvre canapé-lit qui grinça une nouvelle, manifestant son mécontentement face au traitement infligé, face à ce qu’il subissait. Passant une main dans mes cheveux, j’attendais que Felicia s’arrête de parler, ce qui ne semblait pas être prévu au programme. C’était, je crois, la première fois que je la voyais dans un tel état d’excitation et malgré le contexte, un fin sourire venait de naitre sur mes lèvres. Son enthousiasme soudain, toute cette agitation dont elle semblait incapable de se départir me faisait sourire et ce, même si le terme mafia planait au-dessus d’elle.

« C’est bon, tu as fi..ah ! »

Je retirais subitement mes mains des siennes suite à coup d’électricité statique et voilà qu’elle repartait. Prenant une longue et calme inspiration, je laissais échapper un tout aussi long, très long soupire alors que mon visage disparaissait entre mes mains. Elle était maintenant partie à échafauder un plan et ce genre de plan avait des risques, surtout lorsque l’on parlait de ces gens-là. Luttant pour ne pas l’interrompre à nouveau et lui demander de se calmer, de redescendre parce qu’elle se projetait trop vite, sans avoir les tenants et aboutissants de la situation, je restais silencieux.
Et cela paya car elle venait de terminer, c’était mon ouverture pour reprendre la parole. Je relevais la tête pour chercher son regard, braquer mes sens sur ce doux visage. Mes lèvres s’espacèrent, ma bouche s’entrouvrit…et elle m’empêcha une nouvelle fois de parler alors qu’elle pressait mes joues de ses mains et qu’elle m’embrassait. Contrarié mais pas trop, je posais mes mains sur les siennes pour répondre à ce baiser, juste avant qu’elle ne s’écarte à nouveau, probablement prête à repartir dans une nouvelle tirade.

« Stop ! Parole à la défense, d’accord ? Écoutes, j’ai déjà croisé un Sabbatini par le passé, il y a environ quatre ans. Le type faisait partie d’une branche de la mafia italienne, napolitaine peut-être, je ne suis pas sûr mais bref. Federico, de son prénom, dirigeait un réseau de faussaires d’art…ça te parle ? La broche. Eleanor Sabbatini. Faussaire. Federico Sabbatini. Tu fais le lien ? Ça fait beaucoup pour que ce soit juste une coïncidence. »

Je marquais une pause afin de laisser à Felicia le temps de redescendre un peu et surtout, de prendre en compte ce que je venais de lui dire. Pendant ce temps, je m’allongeais dans le lit, glissant mon corps jusqu’à la taille sous le drap de soie. Je passais enfin un bras derrière ma tête afin de m’appuyer dessus, le visage toujours tourné en direction de Felicia afin de mieux capter ses réactions.

« Tu veux récupérer la broche ? Ok. Disons que ce n’est que justice, une sorte de dommages et intérêts par rapport à une arnaque qui n’est pas encore sous prescription…Chhhht, je dédouane ma conscience. Si tu y vas avec ton costume, ils ne te lâcheront plus. Si tu y vas seule et crois-moi, je ne remets pas tes talents en question, tu risques de te faire attraper. Les Sabbatini étaient réputés pour leurs systèmes de sécurité, je doute qu’ils aient changé…surtout après ce qu’on a partagé…Bien, maintenant que mon âme est absoute, qu’est-ce que tu dis si, on y va ensemble ? Ça va être une grosse soirée non ? Et dans les grosses soirées, ça ne choque jamais personne de voir un couple disparaitre…alors qu’une personne seule, c’est tout de suite plus suspicieux. C’est prévu pour quand ? »  


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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMar 30 Jan 2024 - 23:07





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    Sincèrement, comment pouvait elle pas être plus heureuse ? Son petit ami, son amant, son homme est revenu et elle a passé avec lui un moment si incroyable et intense qu'elle en a encore des papillons dans le ventre. Et maintenant ! Elle sait que cette broche n'a pas disparu. Mieux encore ! Elle est revenue, et vaut bien plus que ce que ce fichu prêteur sur gages avait donné à sa mère ! Ah le salaud ! Si elle le retrouvait, elle lui mettrait mettrait assurément une fessée griffée ! Mais ce n'est pas grave, parce qu'elle peut embrasser cet homme formidable avec cette passion sans nom, et lui partager son enthousiasme comme son amour. Oui, quand Felicia est excitée par un plan de vol ou de casse, elle est généralement comme ça, intenable. Marlowe pourrait en attester, Foxy et Tamara aussi. Sauf que c'est Matt qui se doit d'être le témoin et dirait-on la victime de ce trop plein émotif.
Pourtant, Matthew l'arrête au moment où elle se préparait à établir la liste de ce qu'il lui faudrait. Sur la pointe de pieds, et penchée légèrement sur le côté, les mains dans son dos, Felicia l'observe en écarquillant les yeux face à son haussé de voix, et son propos. Son sourire s'efface peu à peu au profit d'un haussé de sourcils et d'une sorte de contrecoup entre l'étonnement et la confusion.

— Oh.

Elle penche un peu plus la tête puis se redresse pour se mettre sur ses deux pieds et s'avancer vers lui, d'un pas un peu moins bondissant. Il lui parle de mafia italienne, de faussaires de Sabbatini qui ressemblent avec leurs noms à des producteurs de mozarellla médiocre. À moins que ce soit Galbani ? En tout cas la blonde finit par croiser les bras autour de sa poitrine et faire la moue, visiblement un peu blessée par ce que sous entend Matt. Cet héritage familial, cette belle histoire ne serait encore qu'un mensonge, qu'une trahison de plus dans sa vie. Alors pourquoi. Pourquoi vendre un faux aussi cher ?



    Felicia fronce les sourcils, car sa fierté est mise à rude épreuve. Matthew a plus d'expérience dans ce genre de domaine en raison de son job d'avocat, et plus de bouteille en tant que justicier nocturne. Il connait bien plus les ficelles qu'elle alors ... alors ... ça la frustre. Elle en a les poils qui se hérissent tant elle se sent courroucée, et qu'encore une fois sûrement, son père a menti. Même en étant mort, il continue de lui mentir, de briser toutes ces choses qui avaient rendues son enfance plus douce que toute son adolescence. Alors ... quand il s'allonge et continue ses explications, la jeune femme se tait. Elle boude. Oui, elle boude ! C'est sans doute puérile, immature, mais cet étrange cocktail où enfin elle avait retrouvé cette broche et la sûrement véridique réalité rapportée par Matthew lui donne envie de bouder. Lèvres pincées et sourcils froncés, elle pose ses fesses sur l'un des accoudoirs et fait mine de vérifier une nouvelle fois ses ongles.

— Oh continue, tu as le droit de faire une crise de conscience.

Lâche-t-elle en baissant singulièrement sa voix pendant qu'il continue de toutes manières de se dédouaner. Chose qui en soi, la fait faiblement sourire parce que ... Matt essaie de faire l'effort. De faire abstraction de ses convictions, de sa mission, de ces lois qu'il s'évertue d'appliquer. Et cela finit de l'attendrir, et lui faire perdre cette couverture de poils qui restaient si bien hérissés. Et lentement, sûrement, avec douceur, Felicia pivote puis écarte sa jambe gauche pour la placer au niveau de la hache de Matt.

— Ce que l'on a partagé ... ?

Dit-elle en laissant la question en suspend. Ce sont ensuite ses mains qui se mettent de parts et d'autres de son visage avant qu'elle ne se place à califourchon sur le brun, en ne laissant que ce fin drap de soie pour les séparer. Il lui parle d'absolution, ce qui la fait doucement rire et hocher la tête comme pour lui signifier qu'elle le croit à cent pour cent. Ce qui est faux, et il le sait parfaitement. Cependant, la proposition qui suit la distrait de son début d'exploration des épaules de ce si bel homme, se montrant sérieux, direct et efficace durant cette explication. Elle en a des frissons. Ou sans doute est-ce le froid régnant en dehors de ces draps ?

— Donc. Tu me dis que cette broche est sûrement un faux, même si des experts ont certifié que celle-ci était véritable. Ce que je conçois, on va dire qu'ils ont reçu un pot de vin. Que ... si j'y vais avec mon costume, j'aurai de nouveaux admirateurs cherchant à me courser. Ce qui en soi, n'arrangerait pas tes affaires hm ?

Ses doigts continuent de glisser sur son torse ou la ligne laissée par la trachée. Et plus particulièrement ces cicatrices, vieilles ou anciennes dont sa pulpe épouse le contour.

— Et une fois ton âme absoute, tu me proposes d'y aller avec moi ... alors que ... cela va à l'encontre de tes principes. Tu sais que je t'aime ? Je tenais à le préciser avant que tu ne trouves quoi que ce soit à redire.

La voilà maintenant penchée vers son visage, le dévorant d'un regard tendre, malgré ce doute l'assaillant sur ce souvenir si heureux brisé sur l'autel du mensonge. Ses cheveux encadrent de leurs boucles le visage de Matt, et les pointent chatouillent la peau de ses épaules. Et ses doigts ... ses doigts reviennent caresser les joues, les cheveux de son amant avec une tendresse coupant totalement avec son enthousiasme précédent.

— C'est prévu pour la vente aux enchères de ce soir. Mais Matt ... tu es sûr de toi ? Je ne t'impose rien. Même si tu t'absous, je ne veux pas ...

... Que cela le dénature. Quand bien même il lui dit cela pour l'aider, la soutenir comme il lui avait dit et redit, elle ne veut pas non plus que cela devienne une trop pensante concession. Le forcer ? Jamais. Le rendre complice malgré lui ? Felicia ne peut plus.



    Et lentement, la lumière si espiègle s'éteint. Elle se borde de ces doutes, se tord dans cet amour qui ne cesse de déborder quand ses yeux se plongent dans les siens. C'est tellement difficile pour elle de le soutenir, qu'elle en soupire et essaie d'inspirer une brève goulée d'air comme si il la noyait involontairement de par cette attitude, ce qu'il est.

— Je sais. Tu me le proposes, mais Matt ... je tiens juste à ce que tu saches que ça aussi, c'est ma preuve, te concernant. Et que ... ha ... si tu pouvais te voir comme je te vois ...

Puis, elle l'embrasse. Doucement, sur le bout charnu de sa bouche. Une fois, deux fois en approfondissant un peu plus le baiser, sans le forcer. Elle se retire finalement le cœur alourdi par cette tendresse qu'elle voudrait encore plus lui exprimer que par de simples paroles avant de toucher et caresser de ses doigts sa barbe.

— Tu as un costume pour ce genre de soirée ? Parce que moi, je crois que j'ai une robe toute trouvée que tu as aisément su glisser le long de mes épaules. Peut-être aussi faut-il penser à raser ta barbe. Elle a beau avoir été très appréciée sur certains endroits, elle ne va pas faire très chic dans un endroit pareil.

Et finalement, elle se redresse, se montrant plus calme dans sa gestuelle comme sa manière de l'étudier. Felicia est distraite, hésitante. Les concessions, aussi difficiles soient elles, sont aussi une preuve d'amour, et cet homme, en déborde pour elle. Comme elle en déborde pour lui. Confidence, amour, confiance. Avec lui, tout est différent, mais tout est si complet.

— Tu veux que je m'en occupe ? Ce sera ... ma manière de te remercier de commettre ce péché, ce soir, en ma compagnie. Et je te promets que je sais me montrer sage au bras d'un homme. Encore plus au bras de mon homme.

Après tout, elle n'en est pas à son premier tour de piste dans ce genre d'événements. Rappel de Lucy Orchent, entre autres.Et peut-être qu'elle cache le fait qu'elle veut partager ne serait-ce qu'un moment intime du genre avec lui. Raser sa barbe serait en soi un acte pour lui prouver qu'il peut lui faire totalement confiance. Et peut-être aussi continuer de le toucher. Il la rend si tactile.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
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Hope you Know
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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2024 - 13:23




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



C’était il y a quatre ans environ et à cette période de ma vie, j’étais exactement comme lorsque Felicia m’avait connu. Lorsque certaines personnes revenaient sur leur passé, elles disaient généralement qu’à cette époque elles étaient plus calme, plus fougueuse, que les choses avaient changées depuis, moi, je ne gardais que cette dernière partie. Felicia m’avait changé, Felicia m’avait assagi, apaisé. Felicia m’avait apporté cette présence rassurante dont j’avais besoin à mes côtés. Elle était un peu comme la lueur d’un rayon de soleil matinal, une caresse douce et chaude qui nous dit que tout va bien, quelque chose de rassurant. Sauf qu’il y a quatre ans, je n’avais pas Felicia, il y a quatre ans le monde, l’univers était dans sa période la plus sombre car Thanos avait snappé et j’avais perdu Karen, entre autres.
Alors peut-être que j’avais été au fond du trou, peut-être que je ne faisais plus la différence entre ce que j’étais et entre ce que je représentais une fois les cornes apposées sur mon front. Peut-être que durant ces cinq années de snap, j’avais été la pire version de moi-même. Je n’avais été que violence et vengeance, rien d’autre. Si Felicia avait été capable de m’aimer au moment de notre rencontre, elle n’aurait certainement pas pu aimer ce monstre que j’avais été à ce moment précis. Bien sûr, je n’avais pas franchi cette limite que je m’étais toujours imposé mais j’avais été…radical. Trop. Et Felicia me posait cette question, sur ce terme que j’avais laissé en suspens : ce que j’avais partagé avec Sabbatini.  

« Eh…c’était pas la meilleure partie de ma vie. Disons que j’étais…mmh…j’étais pire que quand tu m’as rencontré et…bref. J’ai essayé plusieurs fois, je me suis accroché plusieurs fois avec Sabbatini et ses hommes, parce que comme je te l’ai dit, ils ont une gestion de la sécurité –dans sa globalité, qui est proche de la perfection. C’était comme si Sabbatini savait quand j’allais venir, comment me contrer et….et ça m’a pris un certain temps pour démanteler son réseau, pour l’empêcher de s’étendre. Tu t’en doutes, ça s’est terminé aux poings et…et peut-être qu’emporté par ce que j’étais, peut-être que dans le feu de l’action…peut-être que je lui ai coupé un bras…Ce n’était pas volontaire, c’était…il s’est déplacé juste de quelques centimètres et…et je n’ai pas pu retenir mon geste. »

Marquant une pause, je grimaçais en me remémorant cet instant alors que je pouvais encore entendre le cri de douleur de Feredico Sabbatini et le pire, le pire c’était que je n’avais pas bougé. Je l’avais regardé se vider de son sang, à genoux, à mes pieds et je l’avais simplement toisé avec toute ma haine, toute ma colère. Naturellement, alors qu’elle se postait à califourchon sur moi, mes mains vinrent se poser sur ses cuisses pour y dessiner d’abstraits dessins, cherchant le réconfort dans la douceur de sa peau. Aujourd’hui, maintenant que Felicia était à mes côtés, j’éprouvais des remords, des regrets même quant à mes agissements passés, j’avais honte de ce dans quoi j’avais sombré.

« Des experts…C’est leur mode de fonctionnement. Ils produisent des faux et les mettent en circulation pendant que les originaux sont certainement bien gardés, dans une chambre forte en Italie. C’était ce qu’ils faisaient, je ne pense pas que ça ait changé. L’argent récolté par la vente de faux est aussi envoyée en Italie, pour financer le développement et l’expansion. C’est un système vieux comme le monde, mais ça fonctionne toujours…Je ne pensais pas qu’ils reviendraient à New-York après…après ce que je t’ai dit. »

Un frisson parcourait mon corps alors que je sentais la pulpe de ses doigts effleurer mes cicatrices, certaines d’ailleurs liées à Sabbatini. Puis un autre lorsque ses cheveux vinrent effleurer mon visage, caresser mes épaules. Je fermais les yeux en laissant échapper un soupire, appréciant cette tendresse qui m’aidait à mieux digérer ces mauvais souvenirs.

« Je suis sûr de moi Feli’. J’ai fait bien pire dans ma vie que de réparer une injustice. Tu sais…je ne suis pas comme ces types, comme les Avengers par exemple. Ce que je fais n’est pas vraiment reconnu, ce n’est pas apprécié par tout le monde et même si j’aide la police à faire son travail, je reste une sorte de justicier. Ce qui veut dire que quand je mets ce costume, je fais la Loi moi-même…sans procès, sans avocat, sans juge et ça n’a rien de légal. Donc oui, je suis sûr de moi Feli’…et j’en suis encore plus sûr parce que c’est toi. Je sais que tu ne veux pas me forcer, que tu ne veux pas que ça me fasse changer ou renier mes principes. Ce n’est pas le cas et je pourrais te dire la même chose, si seulement tu pouvais te voir comme je te vois…Parce que tu fais la même chose que moi, tu répares les injustices à ta manière, je le fais aussi quand je mets mon masque. Tu empêches le pouvoir et l’influence de s’étendre, à ta manière, je le fais aussi. Il n’y a rien de légal là-dedans et la seule différence, c’est que moi, j’absous ma conscience en y remédiant par mon métier. Là où l’avocat trouve ses limites, Daredevil prend le relai…et ce que je fais dans ce costume n’a vraiment rien de légal, mais c’est la bonne chose à faire, j’en suis persuadé, c’est ce qu’il y a de plus juste. »

Sur ce premier baiser, mes doigts se crispèrent sur la chair de ses cuisses. Sur le second, ils glissèrent jusqu’à ses hanches et s’y agrippèrent. Et finalement, mes mains vinrent enserrer son visage, absorbant la chaleur de ses joues alors que ce dernier baiser se faisait plus profond, comme s’il était la preuve tangible de cet amour inconditionnel que je lui vouais. Alors qu’elle s’écartait, je haussais les sourcils à sa remarque, d’abord pour ce costume. Évidemment je n’avais plus rien depuis la visite du FBI. La barbe ? Je n’y avais franchement pas pensé, mais la proposition me convenait et m’arrachait même un sourire en coin.

« Mmh…pourquoi pas, en plus de talents de masseuse, tu t’y connais en barbe ? Tu commandes un taxi ? Je vais passer un coup de fil, je connais quelqu’un qui pourra me prêter un costume. Tu sais…peut-être qu’en fait je fais juste ça pour te revoir dans cette robe, peut-être qu’aussi, finalement, ce n’est pas pécher quand on soutient la personne qu’on aime. »




Quelqu’un ? Danny Rand. Techniquement ? Daniel Thomas Rand K’Ai, mais c’était trop long. Je lui avais passé un coup de fil rapide en lui expliquant que Felicia et moi devions nous rendre à une soirée, que j’avais besoin d’un costume parce que mon semblant de garde-robe avait été totalement vidée et, comme souvent, Danny avait accepté sans trop poser de questions. Il me connaissait, plutôt bien même et il devait s’être douté que je ne lui avais donné qu’une partie de la vérité. Sauf que Danny était ce genre d’ami, il ne posait pas les questions qui dérangeaient et il agissait comme moi, tant qu’on lui disait que tout allait bien, il n’allait pas chercher plus loin. Et puis, il était malin, le fait de me prêter ce costume lui permettait de me voir…et donc de voir Felicia.
Felicia qui avait montré un talent certain pour s’occuper de moi et de cette fameuse barbe qui m’avait donné des airs de hobo plutôt que d’avocat respectable. Est-ce que j’avais adoré ce moment ? Sans aucun doute. J’avais passé mon temps les yeux fermés, visage en arrière a simplement soupirer en appréciant la douceur dont elle avait fait preuve. Jamais quelqu’un n’avait fait preuve d’autant de tendresse, d’autant d’attention à mon égard et je me perdais complètement dans ces moments, dans ces sentiments qu’elle m’offrait par le moindre de ces gestes.

« Arrêtez-vous à la prochaine, 58ème et 8ème, merci. J’en ai pour cinq minutes. »

Après avoir pris appui sur le siège du conducteur pour lui faire cette demande, je revenais à ma position initiale et, le temps que le chauffeur s’arrête non loin du musée des arts et du design, je posais de nouveau ma main sur la cuisse de Felicia. Felicia qui faisait totalement chavirer mes sens dans cette robe. J’avais eu la même réaction que la première fois lorsqu’elle l’avait enfilée. Peut-être que j’avais encore eu un instant hors du temps, où je m’étais arrêté quelques secondes pour l’admirer pendant que la robe recouvrait son corps, pendant qu’elle faisait quelques pas dans l’appartement.
Comme demandé, le taxi s’arrêta précisément à l’endroit indiqué…où une Lamborghini Aventador LP-700 –jaune discret…, était stationnée. Danny était appuyé contre le capot du véhicule, Colleen attendait à l’intérieur, les yeux rivés sur son téléphone. Je descendais donc du taxi et m’approchais de mon ami, adressant un signe de la main à Colleen.

« C’est dans ces moments-là que je me demande ce que tu ferais sans moi…
- C’est vrai que ces-derniers temps, je ne sais pas ce que je ferais sans toi Danny.
- Et beh…c’est elle ? Wow. Ok. Je comprends Matt. »

Inutile de me retourner, mes sens venaient de m’indiquer que Felicia venait à son tour de descendre du véhicule et qu’elle approchait. Aussitôt, un sourire naquit sur mes lèvres parce que je savais. Je savais comment elle marchait, je savais pour cette robe et j’avais très bien compris la remarque de Danny. D’ailleurs, comme si elle avait senti ou entendu cette remarque, Colleen sortait aussi de la Lamborghini.

« Danny, Felicia. Felicia, Danny. Colleen, Felicia. Felicia. Colleen.
- T’as un mérite incroyable à le supporter ! Il t’as déjà fait le coup du je ne peux pas, je suis Daredevil, cette ville a besoin de moi ?!
- Sérieux Danny…
- Danny. Vraiment ? Matt, le costume est sur mon siège. Ne l’écoute pas Felicia, il a le cerveau aussi développé qu’un enfant de dix ans. Enchantée de te rencontrer, tu as aimé les sushis ? Et le reste ? Et ta robe, elle vient d’où ? »

Passant à côté de Danny, je lui adressais mon plus beau majeur –signe de provocation et de soutien total à la remarque de Colleen, pendant qu’il essayait de me frapper à l’épaule. Geste que j’esquivais aisément en m’éloignant du groupe. Je récupérais le costume sur le fauteuil passager, passais la housse dans laquelle il était sur mon bras et revenais me poster à côté de Felicia, glissant mon bras libre autour de ses épaules tout en déposant un baiser dans ses cheveux.

« Wow, Colleen ? Tu l’as déjà vu faire ça ?
- C’est vrai qu’il y a un truc, j’avoue. Ca va aller Matt ? Vous avez besoin d’autre chose ?
- Non c’est bon, j’en ai déjà trop demandé…en trop peu de temps.
- C’est à ça que servent les amis riches !
- Les amis tout court. »

Je retournais au taxi en gardant Felicia près de moi, étrangement léger, heureux de l’avoir vu échanger avec Colleen, d’avoir passé ce court moment entre couples et de m’être aperçu que ce n’était pas la première fois que les gens qui m’étaient cher, semblait réellement contents de me voir dans cette situation, avec elle.       


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MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2024 - 0:34





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    Les mots de Matt sont durs. Pire ? Il avait été pire que lors de leur première rencontre ? vraiment ? Elle en arque les sourcils, et le dévisage comme si il était en train de lui raconter une mauvaise blague. Sauf qu'il ne rigole pas. C'est un aveu entier sur cette chose partagée avec ce Sabbatini. Celui qui on le rappelle, aurait mis en vente cette broche ayant appartenu à sa mère, et revendue des clopinettes pour finalement réapparaître à un prix démesuré. Il lui explique le pourquoi cet homme a été un point parmi tant d'autres criminels dans sa vie de justicier, de Daredevil. De cette haine, qui l'a noyé dans ce que la vie peut nous imposer de pire, au regard de tous les vices et les injures faites par des gens comme Sabbatini. Dire que cela ne l'a pas ébranlée serait mentir. Et de toutes manières Matt le sentira au frisson d'effroi et de confusion quand à cette conclusion, ce bras coupé involontairement, en l'imaginant se montrer dur et impartial malgré l'horreur de ce geste.
Cela n'enlève en rien la douceur de ses gestes, ni ne diminue l'amour qu'elle porte à cet homme. C'est sans doute bête de sa part, dangereux comme le diront certains en clamant que l'amour rend aveugle, mais pour elle, le fait de savoir qu'il regrette et lui avoue cette faute tout en lui partageant un pan de sa vie est suffisant. Tant qu'il ne fait pas pire et ne l'écarte pas, c'est suffisant. Alors ses caresses, ses attentions, ces tracés de sa pulpe sur sa peau qu'elle avait d'ailleurs si amoureusement embrassée sur ces cicatrices du passé, ne discontinuent pas. Elle veut être ce baume sur ces blessures qu'il n'a jamais pu refermer, ce drap dans lequel il peut se lover et trouver un réconfort salvateur. Et l'entendre soupirer en cet instant face à ces douceurs qu'elle lui offre, la dévoue encore plus à cette volonté.

— Eh bien dans ce cas, j'aurai un autre objectif. Trouver cette chambre forte en Italie.

Cette impertinence peut paraître révoltante, en sachant à quel point il essaie de la protéger de cette famille de mafieux, et de tout ce que le vol d'une broche peut soudainement impliquer comme conséquences. Impulsif, surréaliste sûrement et pourtant, se dégage de cette réplique le souhait d'effectuer dans la joie et l'allégresse ce casse, en imaginant tous ces gens tombés dans des désespoirs de cause et la haine de s'être faits à leur tour arrosés. Mais ce qui suit la prend et l'enflamme comme jamais. Ce discours concernant ses choix, cette ligne de vie que chacun trace à sa manière dans ce New york souvent sans pitié avec la condition humaine l'émeut bien plus qu'elle ne veut l'avouer.

— Matt ...

Dit-elle en soufflant ensuite du nez. Sa touche sur son corps, allant des cuisses à son visage ne l'aide pas. La blonde veut répliquer, lui dire à quel point il a tord, combien il se fourvoie et qu'elle n'est rien de ce qu'il avance. Mais c'est comme si, même à nu, il arrive à encore plus la dévoiler et lui laisser sous le choc de cette sensation cette appartenance entière à sa personne. Heureusement qu'ils se doivent de se lever, et commencer à élaborer ce plan.



    Est-ce qu'elle avait profité de cette session rasage ? Totalement. Et bon dieu, autant dire qu'elle ne s'en est pas caché. Matt était tellement en extase, à soupirer son bonheur face à la délicatesse des mouvements et des attentions de Feli' que la dite Feli' en avait profité à chaque côté rasé pour déposer un baiser et sentir le parfum vert et agrume de cette crème. Et oui, peut-être, dans un moment de gourmandise mal placée, elle lui avait un peu mangé le menton. Malheureusement (ou heureusement pour lui), tout dégustation avait une fin, et la fin justifie les moyens déployés pour cette opération d'infiltration dans cette salle aux enchères. D'abord le costume, et ensuite la soirée. Donc, les voici installés à l'arrière de ce taxi, dont le chauffeur est cette fois si occupé à regarder Felicia dans son rétroviseur qu'il n'ose même pas remarquer la différence d'âge entre les deux parties de ce couple. On ne lui en veut pas vu la tenue de la demoiselle qui d'ailleurs, est touchée au tissu par sa moitié masculine. Et cette touche la fait autant frémir de surprise que de bonheur, totalement visibles sur ses traits et dans ce regard qu'elle jette à Matt. Là, elle se rappelle de son aveu concernant le fait que, peut-être, il avait envie de la revoir dans cette robe. que, peut-être là aussi, Felicia avait fait en sorte de lentement remonter le tissu le long de ses courbes en sachant que Matt la dévisageait.

— Hey ... !

Dit-elle à cet homme aux côtés de Matt en le saluant d'un léger et fluide signe de la main, une fois sortie du taxi et en remerciant le chauffeur de son temps. Elle s'avance vers eux en se mordillant légèrement la lèvre inférieure car ... enfin, elle peut mettre un visage autant sur Colleen, que voir en chair et en os le fameux Danny Rand. qu'elle ne doit pas voler. autant qu'elle ne doit pas voler la fameuse Colleen. Elle se sent si timide en cet instant que sa confiance est en totale déroute. Non pas qu'elle se sente impressionnée ou calcule les charmes de Rand, mais disons que le fait d'être introduite naturellement au cercle de Matt la rend toute chose. Ses doigts gantés essaient de cacher ce sourire maladroit, mais empreint de tellement de reconnaissance et de joie. D'autant plus face à ces interactions. Le coup de l'imitation la prend de court et lui fait lâcher un petit rire, avant que son attention soit accaparée par la brune lui faisant ces compliments sur sa robe, et lui demandant son avis sur sa cuisine.

— Alors. D'abord. Je tiens à dire que ta cuisine est démente. Et je l'avoue, j'ai totalement envie de te prendre avec moi, même si Matt me l'a interdit. Non mais vraiment, tu as fait comment pour choisir comme ça ces pièces de poisson ? La chair était si tendre et goûtue ? Oh et tes gyozas ! La farce avait tellement un bon équilibre avec le poireau et le chou ? Je n'aurai jamais cru ça possible. Oh et merci. Tu sais, toi aussi tu es pas mal. Et sache que je ne dis pas ça pour que tu décides de me suivre et qu'on vive à deux. J'aime vraiment ton style. C'est tellement classe et sporty !

Colleen n'a pas les mots. Encore plus en sachant que Felicia ne se gêne pas du tout pour la prendre naturellement aux bras afin de nouer encore plus le contact avec elle. Ce pauvre Danny doit se prendre pour celui qui tient en ce moment la chandelle. Oh non, il a une idée toute trouvée en fait. Et cette idée c'est de prendre à parti Matt.

— Et voilà, c'est fini. Tu sais ce qu'il nous reste à faire Matt. On se prend par la main ?

Le blond hausse bien haut les sourcils, pendant que les deux jeunes femmes le dévisagent autant en le fusillant du regard (pour Colleen), qu'en l'interrogeant et en laissant planer que hm, pourquoi pas en fait (dans le cas de Felicia). Danny lève alors ses mains à hauteur de son visage et recule.

— Woh-woh wow ! On se calme, c'était une blague.
— Moi je ne juge pas. Les hommes fantasment bien sur des amours lesbiens entre amies. Alors moi ... je fais pareil avec les hommes. C'est donnant donnant.

Ah là, ça lui coupe la chique au pauvre Danny. Et Felicia se tourne donc vers Matt, pendant que Colleen se tape un fou rire en voyant à quel point son petit ami est déconfit. Parce qu'en réalité, même sous toutes ces blagues, le seul qui fait réellement battre son coeur, et qui l'entoure aux épaules de son bras, en déposant un doux baiser au cheveux, malgré l'absurdité de la situation, c'est Matt. D'ailleurs, Colleen et Danny ne se gênent pas pour faire remarquer à quel point c'est inhabituel de voir Matthew faire preuve de ce genre d'élans d'affection. Est-ce qu'elle a envie de continuer et l'embrasser sur le champ ? Oui. Mais ses yeux comme ses pommettes rosies parlent pour elle.

— Merci. Et si jamais je peux retourner la faveur en emmenant un de ces quatre Colleen là où j'ai acheté la robe ? Attends je te passe mon numéro. En tout cas, merci de nous avoir dépanné. Vous êtes adorables.

Danny les regarde avec des étoiles dans les yeux s'en aller, non sans imiter à son tour le couple en prenant sa propre moitié contre lui. Moitié qui d'ailleurs se demande soudain quelle mouche l'a piqué.



    Felicia continue de sourire avec cette gêne timide et un peu infantile bordant ses lèvres et la lueur dans ses yeux. Même si ce fut bref, elle était heureuse de se sentir intégrée à son monde. De ne plus être cette âme solitaire cherchant à cacher sous cette couche de couleurs l'amère vérité, et cette peur constante de trop donner pour au final se faire trahir et blesser de la pire des manières. Car Leah, comme Tamara, restaient à jamais des blessures ouvertes dans son coeur. Des blessures dont elle n'est toujours pas en capacité de parler à Matt, mais viendra un temps où elle lui expliquera le pourquoi il lui a été si dur de refaire confiance pendant ces quatre ans.

— Ok, promis, je les laisserai tranquilles. Ils sont beaucoup trop adorables, et je suis faible face à ça.

Alors qu'ils arrivent vraiment à hauteur du taxi, la question fuse enfin dans sa tête. Matt doit mettre le costume avant qu'ils arrivent à la salle de vente non ? Parce qu'ils ne peuvent pas arriver dépareillés et ... aussi beau soit-il même en sweat ce n'est pas ... Du coup ... non. Il va le mettre dans le taxi ? ! La réalisation la frappe.

— Euhm chéri. Je veux dire Matt. Tu ... tu as prévu quelque chose pour le costume ?

Ils se regardent alors. Et Felicia comprend sans qu'il ait besoin de se justifier. Rien qu'en fixant les épais verres rouges de ses lunettes il saut pertinemment ce qu'il va faire quand ils vont entrer dans cette voiture, et ce même avec témoin. Il y a quand même une chance sur trois pour que le chauffeur les vire mais ... est-ce qu'ils en ont quelque chose à faire ? Pas vraiment. À vrai dire de son côté elle va le voir se déshabiller en étant simple spectatrice donc ... oui bon ce sera frustrant. Est-ce qu'elle lui avait vraiment dit chéri ? Merde. Bref, Felicia rentre dans le taxi, donne l'adresse du 580 Madison Avenue au chauffeur, et laisse Matt faire son affaire ... en le reluquant. L'adrénaline mélangée à l'endorphine lui pique le nez au point qu'elle se sentirait presque éternuer. Parce que ... la ligne de ses muscles se mouvant avec preste et fluidité sans qu'elle ne puisse y toucher ... ok oui, elle se pince le nez et écarquille les yeux. Elle a vraiment envie d'éternuer. Concernant le chauffeur, elle ne sait pas. Sa tête est tellement en train de devoir encaisser la chaleur la prenant de toutes parts et son esprit est tellement absorbé par cette vision de charme qu'il lui est difficile de discerner le reste.

— Tu sais que tu n'es pas possible ?

Lui dit-elle alors qu'ils sont face au bâtiment de Bonham's. Felicia est droite comme un i, encore rouge aux joues comme à la nuque, et visiblement fébrile. Oui, Matt l'a tout bonnement frustrée.

— Attends toi à recevoir le double de ce que tu m'as fait subir quand nous aurons terminé ce que nous avons à faire en cette soirée.
I love when she laughs for no reason
And her love's the reason I'm here
She knows when I'm hurt
And I know when she's feeling scared, mm
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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The Devil of Hell's Kitchen
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(Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) (Not so) Pointless (Felicia & Matthew) - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2024 - 20:35




(NOT SO) POINTLESS

When these pillars get pulled down, it will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike--  feat. @Felicia Hardy



C’était naturel, tout semblait soudainement naturel. Mon esprit, mes pensées n’avaient jamais été aussi claires, aussi limpides. Exit la colère, exit la haine et ce besoin vital d’exorciser mes démons à grands coups de poings. Cela paraissait lointain, comme un mauvais souvenir, un rappel qu’on gardait dans un coin de la tête. J’avais été mauvais, j’avais été seul et désemparé, j’avais plongé dans un précipice uniquement fait de noirceur et de solitude. J’avais abandonné bon nombre de mes amis, j’en avais même repoussé plusieurs, en fait, j’avais coupé un nombre incalculable de branches et aujourd’hui, elles repoussaient. La métaphore était trop belle pour ne la pousser plus loin, pour ne pas dire qu’au-delà de son odeur naturelle, Felicia était réellement le printemps de ma vie. J’avais traversé des épreuves inavouables, des événements dont j’aurais pu jamais me relever et plus d’une fois, j’avais été trop loin, dans le simple et unique but d’offrir une chance à mes amis de m’achever, une bonne fois pour toutes. Et si c’était à refaire ? Si c’était à refaire, si ce sombre chemin me ramenait à chaque fois auprès de Felicia, j’accepterais sans broncher de replonger dans cette terrible solitude. Si c’était à refaire et qu’elle était encore là, à la fin de cette histoire, j’y retournerais sans hésiter et je souffrirais encore et encore, pour la retrouver.

Présenter Felicia à Danny et Colleen était naturel, je ne m’étais pas posé de question. J’étais en parfaite harmonie avec le fait qu’elle soit partie intégrante de ma vie, qu’elle soit beaucoup plus qu’une simple pièce d’un puzzle. Non, elle était plutôt la pièce maitresse de ce nouvel édifice que nous construisions ensemble : l’avenir. Sans elle, je n’en avais plus. Je n’étais pas fataliste, je n’allais pas dire que si elle venait à disparaitre, que si cette relation venait à subitement s’arrêter, je n’y survivrais pas. Je le savais, c’était différent. Je m’étais relevé trop de fois, j’avais trop encaissé durant ces quarante années d’existence et j’étais conscient que cette fois serait la fois de trop. Les choses étaient ainsi faites qu’aujourd’hui, sans Felicia, il n’y avait pas de Matt.
Et le Matt que j’étais était on ne peut plus heureux de l’entendre discuter avec Colleen. J’avais beau être à moitié penché dans cette supercar, récupérer la housse contenant le costume ainsi que la paire de chaussures que Danny avait pensé à apporter, j’entendais absolument tout de cette discussion et bon sang, que j’avais du mal à me retenir de sourire. J’étais heureux, aux anges, ce que vous voulez d’avoir enfin accès à ces choses qui étaient parfaitement normales pour le commun des mortels mais qui m’avaient toujours été inaccessibles. Je me redressais, les mains pleines, à la remarque de Danny.

« Oh Danny… »

Je secouais lentement la tête, lèvres pincées et sourcils froncés alors que je captais parfaitement le regard de Felicia, ainsi que celui de Colleen. Je refermais doucement la portière et le pointais brièvement de mon index sachant pertinemment qu’il venait de se mettre -tout seul comme un grand, dans une bien mauvaise posture.

« N’oublie pas que c’est toi qui a provoqué ça… »

Ça ? C’était le regard de Felicia. Ça ? C’était le regard noir de Colleen. Danny était franc, trop certainement et parfois, il parlait, il parlait sans réellement prendre le temps d’analyser, de comprendre que ce qu’il disait pouvait être interpréter…ou tout simplement sans se rendre compte que la personne en face de lui était beaucoup plus forte et certainement prête à aller beaucoup plus loin qu’il s’en pensait capable. Felicia en l’occurrence. Alors que je revenais près du trio gagnant, je sentais le regard de Felicia peser sur moi après sa victoire par ko face à Danny, j’en étais sûr. Pourtant sa remarque m’avait pris au dépourvu, un peu comme Danny d’ailleurs qui paraissait dans l’incapacité la plus totale de se remettre de cette réplique. Je regagnais ma place auprès de Felicia, montrais sans volonté que ce soit le cas à mes amis à quel point je tenais à elle, alors que cette dernière -avec cette facilité qui faisait aussi son charme, proposait d’emmener Colleen dans la boutique où elle avait acheté cette robe. Acheté ?

« Acheté ? »

Une question murmurée sur un air amusé alors que nous retournions en direction du taxi qui n’avait pas bougé. Un sourire vainqueur naquit sur mes lèvres alors qu’elle m’avouait renoncer à toucher à Danny et Colleen, enfin, à voler plutôt. Je m’arrêtais enfin à hauteur de la portière arrière alors qu’elle me posait cette question. Je restais un court instant immobile alors que mon regard vide, caché par ces lunettes rouges fixait le costume, puis Felicia. Mon sourire s’étira et dans un haussement de sourcils significatif, j’ouvrais la portière avant de m’engouffrer dans le véhicule. Le cœur de notre cher conducteur d’un soir avait repris un rythme normal et sa température corporelle était redescendue d’un cran étant donné qu’il n’avait pas reluqué Felicia depuis plusieurs minutes. J’allais lui donner un autre spectacle qui le forcerait certainement à être un peu plus concentré sur la route.
Alors que Felicia lui indiquait où nous nous rendions, je commençais donc à retirer mes vêtements. Chaussures, jean et sweat. Est-ce que j’avais volontairement pris mon temps ? Est-ce que j’avais sciemment contracté mes muscles dans ce faible espace ? Est-ce que j’avais intentionnellement développé toute ma masse dans ce véhicule ? Est-ce que j’avais pris mon temps pour enfiler cette chemise blanche et la boutonner ? Peut-être que tout ce que j’avais fait dans cette voiture, habillage et déshabillage compris, avait été fait dans le but de faire saliver Felicia, de lui rendre une partie de la monnaie de sa pièce concernant cette robe. La chemise boutonnée, mais toujours en boxer, je m’étais tourné vers elle avec un air honteusement innocent.

« Tu m’aide avec le nœud papillon ? »

Mon Dieu que je n’avais pas réussi à m’empêcher de sourire alors qu’elle s’était exécutée, gauche, fébrile et tremblotante en essayant tant bien que mal d’attacher ce nœud au col de la chemise. Et peut-être que pendant qu’elle se tuait à la tâche, j’étais volontairement resté stoïque face à elle sans ne jamais cesser de la fixer, de la scruter alors que mes sens m’avaient clairement indiqué que son cœur battait à un rythme trop élevé. J’avais même poussé le vice en apposant le dos de ma main sur sa joue, en lui demandant si elle voulait ouvrir un peu la fenêtre. Chacun son tour puis, fin du trajet.

« Oh…chérie, tu pensais vraiment que j’allais te laisser tranquille après ce que tu as provoqué avec cette robe ? Des menaces ? Tu n’as aucun pouvoir ici… »

Avait dit Théoden à Gandalf lorsqu’il était encore sous l’influence de Gríma. Mon sourire était on ne peut plus radieux, pour deux choses. L’une, c’est que non, je n’étais pas passé à côté de ce lapsus qu’elle avait rapidement tenté de masquer. Chéri. Je comprenais qu’elle ait voulu se rattraper, j’accordais que cela faisait bizarre, que c’était étrange à entendre mais…peut-être que j’avais apprécié. Deuxièmement ? Mon petit manège dans le taxi avait eu l’effet escompté et alors que je passais mon bras à celui de Felicia, je pouvais clairement détecter que la température de ses joues était trop élevée. Un partout, balle au centre, pensais-je en lui intimant de m’emboiter le pas afin de nous diriger vers l’entrée du Bonhams.
Les Sabbatini ne faisaient pas les choses à moitié. Le hall principal était bondé et l’avantage de ce genre d’évènement, c’était qu’il n’y avait pas de filtrage à l’entrée. Il y avait certes de nombreux agents de sécurités (certainement tous à la solde de la famille) mais leurs consignes étaient claires : l’habit faisait le moine. Si le dress code ne correspondait pas à celui d’un type ou d’une femme au portefeuille excessivement garni, il ne fallait pas laisser rentrer. Clairement Felicia et moi étions dans le thème.

« Tu vois, même avec ce costume hors de prix, j’ai quand même l’impression d’être dix niveaux en dessous de toi…Bon sang c’est horrible Feli’, c’est comme si j’étais un de ces vieux, riches, producteurs de cinéma qui se pointent aux soirées pour exhiber la nouvelle et incroyablement jeune -et belle, créature qui a cédé à leur portefeuille…Argh, ça me donne envie de vomir, je suis…ah merde, on dirait DiCaprio et ses conquêtes de moins de vingt-cinq ans oblige… »

Il y avait forcément du vrai là-dedans, car Felicia ne passait pas inaperçu. Comment ne pas remarquer cette femme lumineuse, radieuse, absolument magnifique et dont les courbes étaient si bien mises en valeur dans cette robe accrocheuse ? C’était purement impossible lorsqu’on entrait dans ce genre de bâtiment, avec le genre de personnes qu’il y avait à l’intérieur. Bien que dans mon rôle, j’étais tout de même concentré. Mes sens m’avaient depuis un moment permis d’avoir une sorte de carte mentale du bâtiment, mais aussi de repérer Federico Sabbatini, frère au bras unique d’Eleanor Sabbatini. Même s’il aurait parfaitement été incapable de me reconnaitre sans mon costume rouge, je n’étais pas forcément à l’aise à l’idée de croiser cet homme parce qu’à la différence de certains, je n’étais pas capable de moduler ma voix en fonction de mon alter égo. À une époque, Frank m’avait grillé de cette manière. Le bruit, les discussions, les tintements et autres rires qui régnaient dans cette salle étaient une bénédiction, parce que cela me permettait de tout voir, absolument tout. Toutes ces œuvres d’art, statues, sculptures et autres tableaux -tout était certainement faux d’ailleurs, qui trônaient fièrement un peu partout. Je serrais un peu plus le bras de Felicia, rapprochant mon corps du sien et déposant encore, toujours, un baiser dans ses cheveux.

« Il n’y a pas de broche ici, pas à cet étage tout du moins…ce qui signifie qu’on va certainement devoir aller à un autre niveau…et discrètement. Même si vu le thème et les antécédents, sauter dans un ascenseur en criant here we go…Tu savais d’ailleurs que c’était une hallucination auditive ? Beaucoup de gens pensent que Mario crie Mexico, alors qu’en fait c’est bien here we go. »

La fierté transpirait sur mon visage, tout autant que l'amusement et la légèreté. Un de mes anciens ennemis était présent dans le bâtiment, entouré de tous les gardes possibles et imaginables et pourtant, au bras de cette femme je me sentais complètement invincible...et d'une excellente humeur d'ailleurs. Au point que j'ajoutais -dans un murmure au creux de son oreille, avec cet accent italien à couper au couteau.

« Itsa me, Mario... »      


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