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 [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on

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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyMer 10 Jan 2024 - 15:48




now that i want you back
i think i can move on

We're a million miles apart in a thousand ways, you could light up the dark like a solar scape. We're just tryna find ourselves in the storms we chase --  feat. @Felicia Hardy



Cette fois et alors que la dénommée Lily me répondait, à sa manière, j’étais déjà un peu plus satisfait de ces mots prononcés. Tout était plus juste, plus logique même et cela ressemblait clairement plus à ce que moi, avocat, je me devais de dire, de faire. Son cas m’avait rappelé Elena Cardenas, cette pauvre femme qui avait été une victime du Caïd. C’était une des premières affaires que Foggy et moi avions traité dans notre cabinet commun, lorsqu’il y avait encore un Nelson & Murdock. Même si ces deux femmes étaient différentes en de nombreux points, il y avait des similarités dans le vécu, dans la menace qui planait au-dessus de leurs têtes.
Et déjà à l’époque, lorsque Karen nous avait servi de traductrice pour Elena Cardenas, nous nous étions promis de ne pas laisser ce genre d’affaires. Nous étions certes un petit cabinet, des débutants dans le métier mais nous avions déjà compris que ces affaires n’intéressaient personne, parce que défendre les petits ne rapportait pas. L’argent ne m’avait jamais intéressé. Je n’avais jamais fait ce métier dans l’optique d’être riche, d’être reconnu ou d’être applaudi. La seule récompense que j’avais toujours accepté et dont je m’étais contenté était la satisfaction de mes clients. Les savoir heureux d’avoir eu gain de cause me suffisait. Rendre justice avait toujours été mon seul et unique objectif, il était temps que cela revienne.

L’espèce de merci qu’elle marmonna me fit sourire. Elle avait fini par ravaler sa fierté, tout comme j’avais accepté de ravaler la mienne face à ses propos acerbes. Qu’elle me rappelle ou non, qu’elle ose mettre de côté son orgueil pour me passer un coup de fil ou non ne relevait maintenant que de sa volonté. J’estimais avoir la bonne chose, le bon geste, avoir agis de la bonne manière en lui offrant une possibilité, une chance de pouvoir combattre ces géants qui dévoraient tout sur leur passage.
Maintenant que cet épisode était passé, je pouvais enfin me concentrer sur ce qu’il y avait de plus important à mes yeux. La journée était déjà bien avancée et je voulais profiter de ces dernières heures avec Felicia. Exit l’envie de me balader en ville avec elle, je désirais de nouveau être seul avec elle, l’avoir pour moi, juste pour moi. Comme si elle avait été capable de lire dans mes pensées, je me sentais soudainement attiré alors qu’elle apposait ses lèvres sur les miennes. Mon sourire s’agrandit, s’élargit sans réellement connaitre de fin tant ce geste me fit du bien.

« On dit Maitre Murdock et je vois où vous voulez en venir, mademoiselle Hardy. », répliquais-je sur un ton empreint de sérénité, comme si j’étais toujours lancé dans ce plaidoyer. « J’essaierais de te faire un résumé, les peines encourues sont très variées. »

Ce second baiser qui m’avait empêché de lui répondre instantanément m’avait littéralement électrisé. Il m’avait fait l’effet d’un électrochoc, comme si j’avais été frappé par le foudre et que mes batteries se trouvaient à présent surchargées. C’était incroyable l’effet qu’elle avait sur moi, ce qu’elle me faisait ressentir, ce qu’elle me faisait vivre. J’étais dans la découverte la plus totale de ce qu’était réellement l’amour. Elle avait pris une place si importante, si spéciale. Il n’était pas question de perfection.
Qui en avait quelque chose à faire de la perfection ? Même la Lune n’était pas parfaite, elle était pleine de cratères. La mer, aussi belle soit-elle, était si salée et sombre dans ses profondeurs. Le ciel que je ne pouvais plus voir semblait infini et pourtant, il était souvent tâché de nuages. Tout ce qui était beau n’était pas parfait, c’était seulement spécial. Comme Felicia. J’étais arrivé à un âge où j’avais depuis bien longtemps que cette chasse à la perfection était une perte de temps et aujourd’hui, Felicia me prouvait qu’il fallait seulement que j’essaie de me sentir libre, qu’il fallait que je vive en faisant ce que j’aimais. En l’aimant.

« Attends de me voir devant un jury. », répliquais-je en riant car, ce n’était absolument pas mon genre de me voir plus beau que je ne l’étais. « J’ai…mmh…j’ai repris une affaire il y a peu, un cas spécial, compliqué. On m’a un peu guidé vers cette affaire, c’est un truc énorme. Le procès sera certainement ouvert au public, c’est une personnalité publique. Ce sera compliqué de convaincre le jury, de défendre son cas mais…mais je pense y arriver. Je pense qu’avec les bons éléments de langage, le bon axe de défense…ouais, c’est jouable. », dis-je autant dans une réponse que dans une réflexion à voix haute. « L’objectif, c’est de convaincre le jury. De les prendre aux tripes, par les sentiments. Leur faire comprendre que la personne que je défends, quelle qu’elle soit, ça pourrait être eux, ou un membre de leur famille, une personne qu’ils aiment. Un plaidoyer de la défense, c’est un rappel à l’humanité par les faits, par les failles de l’accusé. Tout le monde à des failles. »

Est-ce que j’aimais ce métier ? Clairement, oui. J’y reprenais goût et quelque part, j’étais mené par une certaine hâte de me retrouver à nouveau dans un tribunal à prendre la parole devant un public qui avait déjà un avis bien défini de la situation. Avec elle, avec cet entrain qu’elle montrait face à ce que je lui montrais de moi, ce que j’étais réellement, je reprenais goût à tout ce que j’avais abandonné. Il y avait comme un aspect de magie là-dedans, c’était grisant de se sentir aimé pour ce que j’étais.

« Bandantes ? », dis-je afin de terminer la phrase de Felicia. « Imagine le titre du New-York Times, le lendemain du procès : Matthew Murdock, l’avocat qui avait fait se lever tout un tribunal. », lançais-je en mimant, joignant mes pouces et index placés en L et en écartant les mains.

« Rassure-toi, tu n’es pas la seule à être chamboulée. », repris-je en glissant de nouveau mon bras dans le creux de ses reins. « Tu sais, je ne suis pas tombé amoureux de toi au premier regard. Déjà parce qu’à l’époque tu étais beaucoup plus jeune et j’aurais eu de gros problèmes et, je ne suis pas non plus tombé amoureux de toi sur ce toit, dans l’église ou au commissariat. En fait…en fait je crois que je suis tombé amoureux de ce que tu m’as dit de…de la façon que tu as de me voir, de la façon dont toi, tu vois les choses. Je crois que c’est un tout, qu’on a beau idéalisé l’amour que l’on désire autant qu’on le veut…on tombe amoureux quand on ne s’y attend plus. Et on tombe amoureux d’une personne qui ne ressemble en rien à ce qu’on attendait, une personne souvent à l’opposé de cet idéal qu’on s’est imaginé. C’est quand on ne s’y attend pas qu’on tombe vraiment amoureux, d’un amour fou, brutal, désespéré…et au final, au final je trouve ça beau parce que je crois qu’aimer c’est ça que ça doit être. Faire voler en éclats nos espérances trop étroites pour l’amour, le vrai, celui que l’on n’attend pas. », expliquais-je avec une certaine passion dans la voix alors que ma main était de nouveau partie s’ancrée à la hanche de la jeune femme.

« C’est de ça dont je suis tombé amoureux et c’est ça qui me retourne, qui fait que j’ai envie de m’améliorer, de te donner ce qu’il y a de mieux en moi, ce que je peux faire de mieux. Je ne suis pas tombé amoureux d’un idéal, mais d’une femme dont j’avais besoin, d’une pièce de puzzle manquante à ma vie…Et…et je ne sais même pas si j’avais un idéal, si j’avais imaginé quelque chose tant je m’étais renfermé sur moi-même et…et toi…toi tu me donnes tout ce dont j’ai besoin pour m’en sortir parce que je ne me suis jamais autant senti aussi calme, en paix, aimé qu’avec toi. C’est vraiment de ça dont je suis tombé amoureux, c’est un tout, c’est tout toi. Ton sourire, ton rire, tes yeux, ton cœur, ton humour, ta passion…en fait…en fait je ne vois pas comment je pourrais ne pas t’aimer alors que tu es ce tout dont j’ai besoin. », continuais-je alors que justement, je sentais cet amour déborder de mon cœur, bloquer ma gorge, imbiber mes yeux, embrumer mon esprit.

« Tu vois, ne serait-ce que ça ? Tout ce que je viens de dire, sans toi je n’aurais jamais été capable d’en parler aussi facilement, de te dire avec autant d’aisance ce que je ressens pour toi. Tout ça, tout ce que je ressens, tout ce qu’il y a à l’intérieur, c’est uniquement toi Felicia…Et ça fait quoi, pas loin d’un mois qu’on se voit vraiment et même pas une semaine qu’on a mis le doigt sur…sur ça. Et pourtant, y a un truc qui fait que…ça dépasse la notion du temps, ça dépasse juste le fait de te dire que je t’aime, que c’est toi et moi que…ah, je sais pas…c’est, je sais pas. C’est juste toi en fait, juste toi. », tentais-je d’expliquer alors que nous étions à présent en bas de son immeuble. « Tu vois…bon sang je vais jamais arriver à m’arrêter…là, le fait de retourner chez toi, de passer encore du temps, juste toi et moi, ça me…je sais pas, ça me rend heureux, ça me rend…bien, juste bien. Tout ça, tout ce qui se passe à l’intérieur…tout ce que j’essaie de te dire c’est que oui, clairement, t’es pas la seule à être complètement retournée par ce qu’on partage…parce que j’aimerais construire avec toi. ».           


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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyMer 10 Jan 2024 - 18:07




Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   En amour, il n'y a pas que les silences qui sont intenses. Et même si l'on croit que tout n'est que silence, ce n'est pas vrai. Il y a des soupirs, des crissés de dents, des froissés de tissu et de cheveux, des glisses de peau. En pensant aussi, rien n'est silence car l'on inspire, on se crispe doigts et lèvres contre chair, contre vêtements. On s'adonne à des passions, des larmoyés qui fouettent et claquent notre recherche de calme, de néant. Toutes ces choses, en cet instant, contre ces lèvres, Felicia a l'impression de les ressentir plus que d'habitude, comme si à son tour, durant un bref instant, elle rentrait dans l'univers de Matt. Mais quand elle rouvre les yeux, elle le voit. Quand elle reste près de sa bouche, elle le sent du souffle à la pression de ses doigts sur sa peau, de son coeur battant sous sa poitrine violemment, à la crispation de ses muscles et les tremblements qui en découlent. Comme pris d'un choc qu'il lui passe sans condition, Felicia en perd un peu le cours de son inspiration et sent son sourire vaciller entre contemplation et attente. Osmose, symbiose, tout adjectif qualifiant une quelconque fusion possible selon les lois terrestre les qualifie et les englobe de cette nappe douce et chaleureuse.
Il rit, sans doute parce qu'il ne croit pas vraiment ce qu'elle dit, ou qu'il ne croit pas qu'il est beau. Mais à ses yeux, il l'est et c'est bien tout ce qui compte pour la demoiselle. Il n'y en a pas deux comme lui, il n'y en aura même sûrement jamais. Quand il lui explique cette affaire sur laquelle il travaille, ce truc énorme, elle ne pose pas de questions, ne demande pas de précisions. Elle sait ce qu'est le secret professionnel tout de même. Mais elle le regarde de ses grands yeux, si fière, si intéressée, alors qu'il s'illumine de sa prestance, de sa fierté d'avoir été mis sur le coup, et de son travail pour faire en sorte que ça fonctionne.

— Je vois, c'est comme si tu comprenais les mécaniques d'une serrure bien plus complexe que celles que j'ai l'habitude de maîtriser. Celle où un battement de cœur, une certaine sorte de souffle, une certaine intonation dans un ensemble de mots comme "Qualification juridique erronée" peut changer la donne et faire sauter une infime partie du système.

Elle en frissonne, elle en rit ensuite et lui avoue en étant désarçonnée, chamboulée combien tout cela dans sa bouche, avec sa passion et ses mots, est magnifique. Et oui, comme il le dit si bien en finissant sa phrase, elle trouve cela bandant. Ce terme que les hommes utilisent si facilement pour qualifier une femme dans ses courbes et sa manière d'être est utilisé ici pour un homme qui sait utiliser tout un vocabulaire, un immense dictionnaire capable de faire trembler un auditoire. Certes tout le monde ne serait pas convaincu par ses propos, mais on ne pourrait guère gager que ça ne fait aucun effet, sauf cas exceptionnels.



   Le fusillant du regard dans un aveu coupable, bien que ses lippes s'étirent dans une brillance aussi irrésistible qu'ambiguë, Felicia confirme que c'est bel et bien l'adjectif auquel elle pensait. Et le pire dans tout ça, c'est que Matthew se sent fier de lui avoir retiré si aisément le mot de la bouche. elle rit à son tour en imaginant cette une, l'air si calme qu'il aura sur sa photo de couverture grâce à ses lunettes. Ce petit sourire en coin, sa posture droite mais détendue après son plaidoyer ou le rendu du verdict du jury. De nouveau ses tripes se nouent et sa gorge se compresse sous l'effet de cette longue et profonde inspiration, avant que le rire ne revienne et qu'elle se targue de cette remarque. Puis ... sans crier gare, discret, mais aussi omniprésent tant chaque touche la mettent en branle, Matt glisse son bras sur ses reins. Le regard de Felicia qui jusque là était rieur perd de sa superbe, elle manque même presque de s'emmêler les pinceaux pendant sa marche.
Ce qui suit la tape. Dans le cœur, dans l'humeur. Il l'habite, l'abrite la laisse en suspens face à ce vide en s'évertuant de ne pas la lâcher alors qu'elle tend les bras et s'allonge dans un geste de pleine confiance. C'est vrai, la première fois avec Foxy, la seconde à Hell's Kitchen ... l'église ou même au commissariat, il n'y avait pas tout ça. Du désir, de la recherche, de la découverte, mais pas cet amour, cet aveu. Alors à son tour, pendant qu'il lui explique à quel point il l'aime et se sent dans le besoin de l'exprimer, elle le prend aussi aux reins de son bras, pour l'étreindre, se coller un peu plus contre lui, s'embaumer autant dans son odeur que dans ce discours si fort. C'est vrai encore, l'amour nous tombe dessus quand on ne s'y attend pas. Il y a des crushs, des flirts, des peut-être, mais il n'y a pas cette puissance qui à chaque fois vous donne cette impression que votre cœur est prêt à sortir de votre poitrine pour rejoindre celui de votre moitié. Même si elle ne parle pas, Felicia sent sa gorge s'assécher. Sa main revient sur sa hanche et elle sent que plus bas que cette main, tout se tord et se crispe. Elle jubile d'un contact, de sa passion, de ses descriptions la concernant.

— Je ...

Mais elle se ravise, tait ce qu'elle allait dire car elle voit que Matt n'en a pas fini. Il la noie, l'absorbe et la noie encore jusqu'à ce qu'elle sente cet air tapageur et ravageur qu'il lui offre de toutes ses forces, de tous ses poumons brûler sa gorge et la ranimer. Sa tête tourne, ses lèvres s'engourdissent. Felicia croit qu'ils sont près de son immeuble, mais elle n'arrive pas à discerner les formes tant elle ne voit que lui, que son visage aussi charmant que sérieux en cet instant lui dire toutes cette vérité la concernant. Elle représente pour lui cet ancrage, ce qui lui a redonné goût, ce qui fait qu'il s'aime comme elle l'aime, voir plus, car il est toujours plus important de s'aimer soi-même. Et pendant qu'il s'époumone les doigts de la jeune femme remontent sur sa gorge, glissent sur sa mâchoire alors qu'il secoue sa tête durant cette tournure, ce juste toi.

— Tu dis ça comme si c'était agaçant d'avoir tes propres envies. Et pourtant ...

Ses doigts remontent jusqu'à ces lunettes, pour les retirer. Elle sait qu'il n'a sans doute pas envie de montrer son regard en cet instant, qu'il est pris par sa passion, peut-être un peu d'appréhension malgré tout le courage dont il vient de faire preuve. Alors elle y va doucement, en pinçant les branches entre index et pouce, en glissant sur la ligne de son nez les pattes alors qu'il reprend comme il peut tout ce souffle qu'il venait de lui insuffler.

— Pourtant je vois un homme magnifique, qui vient de me faire sa troisième déclaration, à tel point qu'à mes yeux je ne sais plus laquelle est la plus belle. Elles sont toutes les meilleures.



   Regarde. C'est ce que lui disent ses yeux, son visage, ce cœur qui palpite contre son buste, ces doigts qui frôlent et caressent ses tempes comme la ligne de son visage dans un frisson singulier et rien qu'à lui. Felicia le tire dans le hall de cet immeuble miteux, tagué, à l'ascenseur cassé. Elle l'invite, en ne cessant de le dévorer du regard et de la caresse de ses doigts sur les lignes de son visage et de ses cheveux. Par rapport à son début de discours, Felicia baisse d'un ton, car elle veut que cela reste entre elle et son amant, son amour. Que ce ne soit qu'à eux, sans voisins, sans importuns.

— Je sais ce que tu dois penser, Matthew. Un mois c'est aussi long que court. Ce n'est pas un an, dix ans, ni même tes trente années de vie ainsi. Je ne pourrai jamais rattraper ça. Mais ce que je sais, en te regardant non pas avec tes lunettes sur le nez, mais en te regardant entièrement, c'est que tu es le seul à me rendre comme ça. Tu ne le sais pas, je jubile quand je sens tes lèvres sur les miennes, comme si j’avais vaincu toutes les guerres de mon existence. Et ça ne me fait pas peur d'en affronter d'autres parce que j'apprends avec plaisir qui tu es. On se fera sans doute mal, mais si comme avec Lily on est capables de faire preuve de compréhension, d'humilité, de savoir que dans le fond on peut être maladroit, on y arrivera. Et je n'ai pas besoin d'être sous une pluie en pleine nuit pour te le dire, tu vois ? Il y a la vie dans tes baisers, dans ce que tu m'offres. Il y a aussi le meurtre que tu m'inspires parce que tu m'agaces par moments et ... et parce que tu me tues.

Ses lèvres, sa voix, lui donnent envie de sa peau. Son cœur, ses souffles, ses manières, ses rires, lui donnent envie de plus. Et si il le faut, si ils en ont envie, elle recommencera à lui dire qu'elle l'aime. Si il le veut, elle l'écoutera à nouveau en ayant encore le palpitant au bord des lèvres.

— Tu me tues d'envies que j'ai tues ... Wow. Regarde, tu me rends poétique. C'est ça, une transmission de passion ?

Et elle sourit, d'un grand sourire qui finit par devenir un rire empli de cette euphorie et de cette légèreté qu'il lui inspire. Elle rit un peu plus malgré elle en le sentant se coller à elle et venir la couvrir de baisers. Puis dès que l'opportunité se fait, elle capture ses lèvres quand il revient vers son visage, avant de tout bonnement le repousser. Même si il la retient et qu'elle sent les trombes de son souffle la faire vaciller. Alors, elle revient vers lui, pince et triture entre ses doigts le tissu du sweat, en le dévisageant d'une mire perçante et farouche.

— On a encore des escaliers à monter.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyMer 10 Jan 2024 - 21:18




now that i want you back
i think i can move on

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Quelle était donc cette tirade majestueuse ? Cette envolée lyrique qui venait de sortir de ma bouche. Tous ces mots et si peu de souffle. Toutes ces comparaisons, tous ces toi, tout elle. C’était bien là la principale raison, l’essence même de cette nouvelle déclaration, avec toujours un peu plus de verve, de passion. C’était un fait inaltérable, tout n’était que Felicia depuis ce soir-là. Depuis cette église, elle avait hanté mes pensées, habité mon esprit et n’en était jamais sortie. Elle m’avait envouté, complètement captivé, soumis à un charme face auquel j’avais volontairement baissé ma garde. Il n’y avait qu’elle, il n’y aurait qu’elle, cela ne pouvait pas être autrement. La raison de ces mots autant que de ces maux nouveaux qui résidaient en mon cœur, en mon esprit, c’était elle et uniquement elle.
Tout ce que je lui avais dit, tout ce que je venais d’exprimer avec une aisance déconcertante, avec si peu d’hésitation, tout était ce que je ressentais pour elle. De mon cœur qui s’emballait à mes tripes qui se compressaient, en passant par mon cerveau qui hurlait son nom. Et encore, j’aurais pu continuer encore et encore, ne pas m’arrêter, enchainer les métaphores, les comparaisons et les exemples pour lui donner encore plus matière à comprendre cette valeur sentimentale qu’elle représentait. Elle était l’allégorie de mon bonheur, l’égérie de ma renaissance.

À ses côtés, je naissais à nouveau. Elle m’insufflait un sentiment de force, de plénitude que je n’avais jamais osé effleurer auparavant. Tout paraissait beau, neuf et ce tout ne demandait qu’à ce que je le découvre. Ma vie entière avait basculé sur plan d’existence que je n’avais encore jamais imaginé, entraperçu. Je découvrais le sens même de ce qu’était le bonheur, la joie et je m’extasiais de ce que cela m’inspirait. À titre de comparaison, c’était comme si je venais de me réveiller d’un interminable coma, que ma mémoire n’était plus et que je devais réapprendre à respirer, boire, manger, parler. C’était cela le fondement, la base de ces émotions, de ce sentiment de calme, d’apaisement. Je naissais à nouveau.
Je ne savais plus où j’en étais, j’avais perdu le fil de cette déclaration à mesure que mes sens s’étaient attardés sur Felicia. Je pouvais sentir son corps trembler, se réchauffer, frissonner et réagir à chaque mot qui sortait de ma bouche. J’entendais son cœur s’emballer avec le mien, dans une merveilleuse symphonie. Je sentais ses doigts sur ma gorge aride, serrée. Je les sentais sur ma mâchoire qui n’avait de cesse de tressaillir.

« Non, non, ce n’est pas ça... », dis-je en secouant négativement la tête alors qu’elle faisait glisser ces lunettes, révélant un regard vide, embué. « Ah…merci, mais tu sais, je pourrais continuer, je voulais juste…je voulais juste te laisser un peu respirer. »

C’était évidemment faux. C’était moi qui avais besoin de respirer, de reprendre mon souffle, de calmer autant ma respiration que mon rythme cardiaque. C’était moi qui avais besoin de reprendre la main sur ce flux émotionnel qui m’avait soudainement assailli, c’était moi qui avais besoin de reprendre le contrôle de mon corps face à l’emprise qu’avait Felicia dessus. J’aurais pourtant voulu continuer, reprendre. Lui dire qu’il n’y avait rien d’agaçant, que la seule chose qui me faisait grogner, c’était de ne pas trouver les mots adéquats pour la définir, pour exprimer ce que je ressentais.
Mais je n’en fis rien et me laissais entrainer dans le hall de cet immeuble, captivé par ce que mes sens me laissaient entrevoir de ce que son corps exprimait, conquis par la caresse de ses doigts sur mon visage -dont mes yeux se fermais tant je me défaillais et, séduit par cette voix douce et suave qui s’immisçait jusqu’au plus profond de mon âme. Et les mots que prononça cette voix finirent de m’achever, de me tuer comme elle le disait bien. Est-ce qu’elle pouvait imaginer à quel point j’avais rêvé d’entendre ça ? Non, c’était impossible.

J’avais vécu une vie, ma vie d’une manière en faisant ce que je savais faire de mieux. J’avais encaissé chaque coup et comme me l’avait un jour confié mon père, l’important n’avait pas été que je me relève, mais la manière dont je me relevais. Et à chaque fois, je m’étais relevé poings fermés, prêt à repartir au combat. Toute cette vie, j’avais été convaincu que j’étais seul et que peu importe ce qui pouvait m’arriver, je pourrais partir, mourir sans que cela n’impact qui que soit et surtout, sans que cela ne me fasse de mal. J’avais été prêt à crever dans ce costume, à donner ma vie pour des inconnus, pour des innocents et je ne m’étais jamais posé de question. Jamais. Et un jour une femme…
Et un jour Felicia apparaissait et remplissait mon cœur des peurs les plus primaires, celles que je n’avais éprouvés depuis des années. Voilà pourquoi je pensais que les mots que j’avais choisi n’étaient pas les bons, parce que j’étais terrifié. L’homme sans peur n’était plus. Soudainement avec cet amour qu’elle me portait, je redevais un homme dans son plus simple appareil, j’avais à nouveau peur de mourir, peur qu’il lui arrive quelque chose, peur qu’on me l’enlève, peur de la perdre. Un léger rictus fit brièvement sursauter la commissure de mes lèvres alors que pendant qu’elle s’ouvrait poétiquement à moi, mon front était venu se poser contre le sien dans un geste inconscient, magnétique. J’avais le souffle tellement court, la gorge tellement serrée. C’était comme si mon visage était barré d’une expression de souffrance alors que tout n’était qu’amour.

« Tu veux de la transmission de passion ? », répliquais-je dans un murmure, presque menaçant. « Je veux mourir pour cette blonde tresse, pour l’embonpoint de ce trop chaste sein, pour la rigueur de cette douce main, qui tout d’un coup me guérit et me blesse. », soufflais-je lentement, souvenir d’un autre temps, d’une poésie d’une autre époque.

Son sourire s’élargit et le mien lui fit miroir. Je profitais de cet instant, de cette proximité pour l’embrasser. Déposer un baiser emporté sur son front, sur sa tempe, sur son nez, dans ses cheveux. Ma bouche se tordait de douleur, se tordait de cet effort que l’on fait lorsque l’on retient ses larmes. Jamais je n’avais autant aimé, jamais. Lorsque ses lèvres se mêlèrent aux miennes, cette larme que j’avais trop longtemps retenu trouva enfin la liberté de rouler sur ma joue. Je l’aimais à en crever, c’était fou de ressentir ça, c’était inimaginable et tellement délicieux à la fois. Et elle me repoussa. On aurait pu croire que mon regard croisait le sien, que je pouvais vraiment la voir à travers mes iris grisées. Et je pouvais la deviner dans mes sens, je visualisais parfaitement cette posture. Ce visage légèrement relevé alors que ses doigts jouaient avec ce sweat et ce regard fier, arrogant, provocateur.

« J’ai encore des escaliers à monter. Six étages devraient suffire. », dis-je sur un ton presque pensif.

Sans crier gare, je me décalais d’un pas, me penchais tout en passant une main derrière ses genoux et l’autre sous ses omoplates. Un souffle, une inspiration, pas le temps de plus avant que Felicia ne bascule et se retrouve dans mes bras. Elle était légère comme une plume, aussi légère que ce sentiment qu’elle me communiquait. Je lui laissais cependant un court instant pour qu’elle s’accroche à moi, afin tout de même de garder un aspect sécuritaire à cette démarche puis j’entamais la montée des escaliers, jusqu’à son appartement.

« Le vol à l’étalage est une infraction punissable, sous deux cas de figures : si la victime dépose une plainte, l’affaire ira en justice. La deuxième option est que les deux partis parviennent à un accord à l’amiable. Dans le premier cas de figure, l’accusé risque une peine d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans fermes et d’une amende de cinquante milles dollars…ce qui est excessif pour une bougie, tu en conviendras. Aucune circonstance atténuante ne pourra être citée, comme la nécessité ; dans le cadre d’un vol de nourriture par exemple. Dans le second cas de figure, l’accusé pourra rendre les biens subtilisés à la victime mais, celle-ci pourra tout de même ficher cette personne persona non grata -comme John Wick, de son établissement. Nonobstant, il est important de noter que si la valeur de l’objet dérobé est inférieure à trois cent cinquante dollars et que, si le voleur restitue l’objet, une amende forfaitaire peut-être envisagée…solution récente proposée pour lutter contre un phénomène en hausse. », dis-je en terminant mes explications à seulement quelques marches de l’appartement de Felicia.  


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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyMer 10 Jan 2024 - 23:28




Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   Elle aussi est à bout de souffle, de patience, de retenue. Dès lors qu'il pose son menton, elle sait que rien ne va encore les arrêter. Et même si Matthew se crispe, l'inquiète légèrement quand elle sent la torsion de ses lippes et les compression de ses muscles, elle le retient, l'engorge de sa chaleur et son étreinte pour ces quelques secondes. C'est dans un ton qui se veut menaçant, profond comme un signal d'interdiction dont on n'aura de toutes manières cure, qu'il l'agrippe à nouveau par les mots. Sans la toucher d'une étreinte passionnée, forte, il lui annonce son désir propre en citant un poète dont elle ne connait malheureusement pas le nom. Ça n'a pas d'importance de le connaître à vrai dire car tout ce qui compte, c'est que la force de ce verbe lui donne envie d'embrasser et dévoiler Matt ici et maintenant, et d'être à lui, encore. Toujours. Leurs sourires et leurs regards s'enlacent pour se rejoindre dans cette charade des sens. Et de ses baisers, il la soumet au rire, à l'euphorie, à cette chatouille de sa peau par ses lèvres tordues par la douleur. Elle veut le serrer dans ses bras pour lui dire que tout va bien, et qu'il n'a pas à souffrir pour ce moment où ils se complètent à nouveau entièrement. C'est de sa bouche qu'elle adoucit les crispations, abreuve les lèvres taries de Matt de toute cette eau que lui-même avait fait couler sur Felicia par ses souffles et les vibrations de sa voix.
Elle se gifle mentalement car elle se sent honteuse de voir que quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, il aura toujours cet ascendant sur elle. Mais comme il ne l'utilise pas pour la descendre et la laisser ramper dans la fange en étant complètement à nu, Felicia se sent grandie, estourbie et si amoureuse. Ce n'est plus un mal, une peur. Le doute ne l'assaille plus car quoi qu'il fasse, quel que soit sa réaction après cette constatation quand aux six étages, elle le suivra, se laissera emporter, et tirera pour le ramener à elle le temps d'un arrêt par étage. En tout cas, c'était l'un de ses plans.



   Car il la prend par surprise en se décalant ainsi pour ... la prendre dans ses bras et la soulever comme si il n'était qu'une simple plume. Ça lui rappelle leur première fois, quand il l'avait amenée jusqu'à la porte de son appartement. Et comme cette fois-ci, elle se sent si infime, si peu de chose, en étant aussi médusée par sa force et sa dextérité. Felicia se remet de cette volée qui l'amène dans les bras de Matt comme la princesse qu'elle est à ses yeux. Elle, elle le dévisage en étant secouée, légèrement pantelante avant de passer son bras droit le long de ses épaules, et plaquer la gauche sous son sternum. Et donc par extension serrer le col du sweat shirt entre ses doigts dans une vaine tentative pour s'agripper. Mais Matthew se montre incroyablement prévenant, posé dans chaque pas et montée qu'il fait. Le pire dans tout cela, c'est qu'il arrive aussi à lui parler du vol à l'étalage et dès les premiers mots, Felicia en penche sa tête en arrière dans un geste de désespoir et de rire mal assumé, tant la situation ne se prête pas à ça.

— J'avais dit chez moi ...

C'est faux, elle avait dit "on rentre". On rentre, c'est subjectif. On peut rentrer dans cet immeuble qui mène chez elle et en soi, de ce point de vue, l'esprit aiguisé de Matthew a raison. Bien sûr il l'avait prise au mot, comme elle le fait à chaque fois qu'une telle situation se présente. Bien sûr. Qu'à cela ne tienne, tandis qu'il monte en lui édictant dans un calme olympien l'option d'accord à l'amiable, il pourra sentir les doigts s'infiltrer sous le col de son habit et commencer à tracer des arc de cercle sous la ligne de ses clavicules. Puis, dans une caresse plus lente et en zig zag cette fois lors de leur petite remontée, les dits doigts passent sur la peau du sternum, dans une très, très légère glisse de leur bout qui électrise autant ces insidieux petits chercheurs de trouble que la peau du brun. Qui d'ailleurs lui jette un bref regard en coin dirait-on. Tiens donc, serait-il déstabilisé ? Elle lui répond sagement, en restant à l'écoute de sa leçon, par un simple haussement de sourcils, tandis que seul son index se met à lisser la zone entre son trapèze et la ligne de son épaule. La comparaison faite à John Wick la fait sourire, parce qu'il connaît aussi ce genre de films. Elle se demande si il a d'ailleurs vu toute la saga. Sinon, il faudra qu'ils se fassent ça à l'occasion. Encore quelque chose à rajouter dans la to do list.

— Donc je suis dans les clous. Enfin, Lily n'a pas remarqué le vol, et j'ai tout balancé dans les sacs que tu tiens. Donc à part si un bon samaritain, qui justement est en train de me porter ... en vient à lui avouer mon crime, tout va bien. Et si il te vient soudainement l'idée de me prendre encore au mot, j'ai de bons arguments pour te séquestrer. Ce qui, en soi, te permet par la présente de là aussi m'expliquer sur ce qu'il reste de chemin, les sanctions encourues. Sauf ...

De son pouce comme de son index, elle vient sous son cou, puis frôle la ligne entre ses omoplate pour l'obliger à légèrement tourner la tête vers elle alors qu'ils atteignent le quatrième étage. Et comment elle l'oblige pour de bon ? en venant frotter du bout de son nez et la pulpe de ses lèvres charnues la ligne de sa nuque dans une lente valse l'invitant à lui donner cette attention manquante face à ces vaines menaces.

— Si je t'arrête avant.



   Elle est mordue, complètement mordue. Même si c'est elle qui se fait féline, menaçante et surtout entreprenante, la chaleur courant sur ses pommettes et allant dans la naissance de sa nuque est là pour prouver qu'elle est tout aussi accro, amoureuse, dévouée à sa cause qu'il ne peut certainement l'imaginer. Au moins, elle se dit qu'il peut le ressentir. Remarquer la pression délicate de la chair sur sa peau qui remonte. Ensuite il y aura ses yeux, son souffle, son air perçant qui lui dit que c'en est trop, même si pour elle ce n'est pas assez.
Et son baiser, dans la jonction de sa nuque comme de sa mâchoire se fera plus lent plus profond. Un baiser reçu comme tant d'autres, sur bien des endroits qui peuvent chauffer en se rappelant la délicatesse et l'envie dont avaient déjà fait preuve ces lèvres. Presque une succion, mais le presque est l'évidence qui fait que, la peau n'est pas marquée. C'est là qu'elle remarque en ouvrant ses yeux qu'ils sont déjà à l'étage. Et bien entendu le constat tombe, les caresses et les baisers s'amenuisent, pour qu'elle puisse sortir les clés de l'appartement de son sac. Ainsi que cette remarque taquine, en rappel à un certain moment dont elle se souvient encore.

— Wow. Tu es plus rapide que ton ascenseur. Tu me déposes, s'il te plaît ... ?

Elle se mord l'intérieur des joues pour lutter contre cette tension palpable, cette envie de lui dire que tant pis ils peuvent laisser tomber pour la serrure. Mais non, payer pour ça, c'est de l'argent jeté par les fenêtres. Donc Matt prend son mal en patience et la dépose pour la laisser insérer la clé et la tourner dans cette serrure. Sauf qu'en lui ayant demandé cela, Felicia sait qu'il y aura un autre genre de prix à payer. Et pour celui-ci, elle est prête à payer sans compter.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyJeu 11 Jan 2024 - 15:02




now that i want you back
i think i can move on

We're a million miles apart in a thousand ways, you could light up the dark like a solar scape. We're just tryna find ourselves in the storms we chase --  feat. @Felicia Hardy



« Non. », répondis-je en interrompant mes explications sur ce texte de loi. « Tu as dit, on rentre et tu m’expliques. Techniquement, on est rentrés donc j’explique. »

Et je reprenais mon discours tout droit sorti du Code Pénal, tout droit de ces connaissances qui habitaient un coin de mon esprit. J’avais oublié à quel point j’aimais cette Loi, à quel point j’avais aimé jouer avec, m’en servir pour parvenir à mes fins. J’avais oublié comme il était bon d’avoir ces connaissances et de pouvoir les exploiter au service des plus démunis. Je reprenais un plaisir monstrueux à m’en souvenir, à me rappeler des articles, des ordonnances et des alinéas. Je retrouvais ce goût de la justice, de cette justice qui était rendue dans un cadre bien spécifique, normé et qui ne nécessitait pas d’enfiler un costume rouge.
J’avais depuis trop longtemps oublié qui j’étais vraiment, ce qui me motivais et au final, ce qui faisait que Felicia m’aimait. Je n’aurais jamais pu suffisamment la remercier pour cela, pour m’avoir rappelé à mon humanité, à ce qui faisait que j’étais Matt Murdock avant d’être Daredevil. Si j’avais à nouveau ces envies de plaider, de m’exprimer, de reprendre le cours d’une vie qui avait autrefois la mienne, c’était uniquement grâce à cette femme que je tenais dans mes bras. Tout n’était qu’elle, absolument tout.

La porter ainsi était symbolique, c’était une image, une façon de lui rendre ce qu’elle me donnait. Car depuis qu’il y avait Felicia, c’était elle qui me portait. C’était à elle que ma cause était acquise. Comme j’y pensais si souvent, c’était elle qui m’avait tendue la main, c’était elle qui m’avait arraché à cet enfer dans lequel je m’étais replié. Elle m’avait relevé et à présent elle me portait, m’épaulait. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau, d’aussi puissant. Ce sentiment de se sentir soutenu, appuyé, d’être protégé, à l’abri dans cette forteresse que sa présence bâtissait autour de moi. Je n’avais plus à être seul, je n’étais plus seul, voilà ce que me disait cette présence.
Et ce n’était pas tout ce que je pouvais sentir. Mes sens se perdaient, s’alarmaient de ses doigts qui glissaient sous ce sweat. J’aurais presque pu rater une marche, m’étaler là dans cet escalier tant elle me déstabilisait, tant elle me prenait aux tripes. Je lui jetais un bref regard en coin de mes yeux vides, gardant au maximum ma concentration sur cet escalier, sur ces marches interminables. Elle m’avait en entier dans le creux de sa main, j’avais accepté sans me poser la moindre question de lui appartenir, d’être uniquement à elle et de la laisser me guider.

« Séquestration, avec préméditation c’est…oh…bon sang Feli’… »

Ce murmure avait été comme un cri d’agonie alors que je sentais la pointe de son nez, l’extrémité de ses lèvres se frotter contre ma nuque, suivre la ligne de ma mâchoire. Je pouvais sentir son souffle tiède sur ma peau, j’entendais son cœur s’emballer, tambouriner dans sa poitrine et je percevais son regard qui me dévisageait. Je pouvais sentir tout cela parce que c’était exactement la même chose qui se déroulait dans mon corps. Mes jambes étaient devenues tremblantes, beaucoup moins sûres d’elles-mêmes alors que le dernier étage approchait. Mes bras semblaient s’être vidés de toute force, mon cœur menaçait un peu plus à chaque instant de bondir hors de ma poitrine. Cette cage d’escalier paraissait brusquement trop étroite, étouffante. Le bruit des clés qu’elle était entrain de récupérer dans son sac me tira de cet état de transe, d’abandon à ce qu’elle provoquait chez moi.

« Peut-être parce que je n’ai pas autant été perturbé que dans cet ascenseur ? »

J’avais dit cela en la déposant délicatement au sol, en prenant soin d’attendre qu’elle ait repris ses appuis avant de m’écarter d’un pas. Oh oui, je m’en souvenais de cet ascenseur et quelque part, ce que je venais de lui dire était un mensonge, une vérité arrangée. Elle avait été moins entreprenante, moins provocatrice que dans ce fameux ascenseur, mais ses gestes, ses doigts sur ma peau, tout cela m’avait bel et bien perturbé. J’étais comme dans un état second, tout pulsait dans cet environnement qui m’entourait. Les battements de mon cœur me rendaient presque sourd tellement mes tempes battaient. Mes doigts étaient tremblotants, comme agités de spasmes liés à toutes ces émotions qui traversaient mon esprit. Mes yeux tressaillaient, s’arrêtaient un instant sur elle, ensuite la porte, elle, la serrure, ses clés, son dos, le mur, ses cheveux. J’avais l’impression d’être dans un tunnel dont les parois se refermaient autour de moi.

« Tu me rends fou. Tout ce que tu fais me rends fou, Feli’… »

Et suite à cet aveu soufflé, je m’approchais enfin d’elle, dans son dos. Je glissais mes mains sur ses hanches, sous son pull, puis sur son ventre afin de venir plaquer mon torse contre son dos. Mon visage se pencha en avant alors que je déposais un baiser dans ses cheveux, que dans une inspiration, je me nourrissais littéralement de cette odeur entêtante. Puis ma mâchoire, ma joue glissa le long de cette chevelure dorée, mon odorat s’en imprégnant. Elle me faisait perdre les pédales, elle faisait se tromper mes sens, elle les perdait, les floutait.
Mes doigts se crispèrent sur sa peau, se perdant en caresses sur la peau de son ventre, sur ses côtes et ses hanches. Mon visage était à présent enfoui à la jonction de sa nuque et de son épaule, ma bouche se referma sur son trapèze. Mes dents l’enserrèrent un bref instant d’une morsure douce, passionnée qui véhiculait ce désir de me nourrir d’elle, de l’aimer toujours plus.

Usant de ces mêmes mains qui parcouraient cette peau dont l’odeur du printemps me faisait tourner la tête, j’attendis qu’elle déverrouille la porte, qu’elle l’ouvre pour lui intimer de se retourner. Me faisant face, je ne perdais pas un instant pour lui arracher ce pull qui était clairement de trop. Un obstacle au désir qui me rongeait, qu’elle provoquait. Je lançais le pull quelque part dans son appartement, sans y prêter la moindre attention alors que Felicia y reculait et que j’avançais. Du bout de mon pied, je poussais les sacs que j’avais auparavant posés à côté d’elle puis refermais la porte d’un revers de la jambe. Tout ce que je faisais, je le faisais sans détacher mes yeux vides des siens, comme aimanté, irrémédiablement attiré par cette femme.
Les mains dès à présent libres, je venais envelopper le visage de Felicia de mes paumes, pour qu’elle reste. Pour ne jamais qu’elle s’en aille, pour qu’elle soit toujours avec moi, peu importe ce qui devait arriver, peu importe ce qui arriverait, je ne pouvais plus imaginer cette existence, cette vie sans elle. Je me penchais à nouveau, mes lèvres joignant les siennes dans un baiser débordant de cet amour trouvé, de ce désir qu’elle faisait naitre en moi. Et durant ce baiser, je la guidais pour éviter le coin de la table, une chaise ou encore le meuble qui était près de son lit. C’était la destination visée et alors que les jambes de Felicia heurtaient finalement le sommier, je quittais ses lèvres, à regret.

« Je vais jamais tenir cette nuit… »

J’avais dit cela dans un murmure, avec un sourire amusé qui barrait mon visage, tout en apposant mes mains sur ses épaules. Non clairement, cette nuit en costume allait être longue. Enfin et toujours sans la quitter de ce regard vide, je la poussais sur le lit dans un haussement de sourcils.

« Mais j’ai des priorités. », dis-je en retirant mon sweat.


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Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyJeu 11 Jan 2024 - 17:13




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Stand by me

   Souffle lourd, chaud, profond. Tremblements, frappes d'un cœur qui n'en peut plus d'être aussi empli de toute cette hardiesse, de cette envie et ce désir qui torchent et crachent chaque once de sang dans ce frêle corps. Elle en a les larmes aux yeux, d'intenses vagues de picotements qui secouent chaque part de son corps, alors qu'elle sent à tout appeler Matt. Elle le veut, elle le veut tellement. Elle en a mal, se frustre en essayant d'ouvrir cette porte dans cet empressement. Le voir réagir plus tôt au passage de ses doigts et de sa bouche n'ont fait que mettre un peu plus en exergue ses envies. Son soupir, sa supplique, ses frissons ... elle n'en peut plus. Il lui ment concernant l'ascenseur, mais ça n'a pas vraiment d'importance dans la situation présente. Elle se tourne un instant vers lui et relève le regard pour le dévisager et lui dire qu'elle ne le croit pas, avant de se remettre à l'ouverture de la porte de cet appartement. Mais Felicia y arrive. Enfin. Elle croit qu'elle y arrive, car elle n'a fait qu'un tour. Et à ce moment là, la voix de Matt frappe l'entièreté de son corps, comme une cymbale tonitruante.
Il l'embrasse, l'enlace, la délie de tout ce qui lui reste de contrôle ou même de lucidité au moment où il l'inspire à l'en faire défaillir. La blonde en lâche un léger glapissement, prise entre chaleur et frisson, ainsi que la prise ferme et passionnée des mains passant sur son ventre, ses côtes ses hanches. Elle a même l'impression qu'à un moment, un bref moment il s'amuse à désigner et dessiner de ses doigts ses côtes se dévoilant dans ses inspirations toujours plus brèves. Et cette légère nippe de ses dents ... elle en perd vraiment sa respiration et se sent d'autant plus plaquée, secouée contre le corps de Matt.

— Oh mon dieu ...

Lâche-t-elle dans un faible et suppliant cri. Presque une prière, même si dans le cas présent dieu n'existe pas. Cela peut ressembler à une injure, un parjure d'invoquer ce fameux dieu dans un tel moment, mais elle s'en fiche, car elle n'a d'yeux que pour lui.

— Matt ... !



   Elle essaie de lui dire d'attendre, alors qu'il la dévore et que la porte s'ouvre laborieusement. Dès lors que celle-ci s'ouvre d'ailleurs, Felicia ressent un grand vent frais, une sorte de libération et de froid qui se consume immédiatement dans le foyer brûlant des mains et du corps de Matthew. Lui aussi remarque l'ouverture, et dès cet instant, il lui intime de se retourner, ce que Felicia fait immédiatement, en relevant le menton et en tendant ses bras pour le laisser enlever ce pull rose qu'il fixe depuis leur entrée dans l'appartement. Son sourire est niais, bordé de toute cette palette d'amour et de transe qu'il lui peint dans l'âme et sur son corps. Puis, elle se recule, détache les agrafes de son soutien gorge pendant qu'il avance, omniprésent, imposant. Il pourrait la capturer, la soulever, l'emmener où il souhaite, elle se laisserait faire. Elle serait l'objet complet de sa passion, de ses désirs, elle déborderait de tout cet amour qu'elle ressent pour lui.
Et son regard qui jamais ne la quitte la fait frissonner alors qu'elle se déshabille devant ses yeux. Elle en a même du mal à faire glisser entièrement les bretelles et retirer les bonnets tant il est puissant, passionné, dans l'envie. Finalement, elle ne peut pas reculer et partir, cacher cette soudaine vulnérabilité. Dès que la porte est fermée par cette jambe, qu'elle jette sac, clés au sol, il la retient de ses mains et la laisse se fondre dans ses si beaux yeux. Bleu gris, pâles, si puissants. Son coeur s'emballe, son souffle devient erratique alors qu'elle sait que dans les secondes qui vont suivre, il va l'embrasser. Elle anticipe, s'émeut, réclame en haussant les sourcils dans une supplication ourdite, tandis que ses mains serrent les poignets du brun.

— Embrasse moi ...

Le supplie-t-elle. Comme elle le suppliera encore. Car elle aime Matthew. Elle l'aime tant qu'elle s'oblige à exprimer ce besoin de le sentir, qu'il la possède et l'aime toujours dans cet éclat de poésie des mots et des sens. Et quand il l'embrasse, il l'emmène, la guide autant de sa bouche que de ses jambes vacillantes jusqu'à ce lit. Ses genoux fléchissent en réponse instinctive dès qu'elle sent le sommier buter contre, sauf qu'elle se fait violence pour rester encore debout, et ainsi le regarder.

— Moi aussi.

Mais elle s'en fiche, et ça se voit à son sourire. Pour une fois elle portera des baskets à talons compensés et si on lui pose la moindre question, elle aura ce même air qu'actuellement en regardant Matt enlever son sweat. Cet amoureux. elle se retrouve poussée, allongée, à regarder son amant avec ce désir brûlant, alors qu'elle rétracte ses bras et ses jambes et garde encore les bonnets de son soutien gorge noir entre ses paumes.

— Mh ... Moi aussi.

Ensuite elle se redresse avec souplesse et plaque ses mains sur les abdominaux de Matt et son torse, pour le bloquer dans sa descente. Il peut voir qu'elle a une idée derrière la tête et que cette fois, vu comment elle le dévore du regard et se mord les lippes, c'est lui qui va devoir la laisser faire.

— Assieds-toi sur le rebord du lit.



   Felicia ouvre difficilement ses yeux. Engourdie, la gorge un peu sèche, elle soupire et grogne de désespoir tant elle n'arrive même pas à s'appuyer ne serait-ce que sur ses coudes. Après, elle ne se plaint pas parce qu'elle est collée contre Matt, et sentir son corps se gonfler d'air avec cette lenteur et cette sérénité la berce. Bras gauche ballotant sur les vagues de respiration de Matthew, avec la main apposée sur la droite de sa taille, le droit encore engourdi et posé sur le matelas, la jeune Hardy soupire d'aise et rigole un peu.

— J'ai oublié de mettre les toasts au frais hier soir.

Ces fameux toasts, avec ces œufs presque périmés, vous savez ? Et elle souffle, pouffe, à en secouer son menu corps. Est-ce que ça doit vraiment se finir ? Elle est si bien en cet instant. Elle ne veut pas, pas comme ça. Et malgré elle, même si elle s'est fait violence dans son rire et cette chose si bête qu'est le fait d'oublier de mettre au frais des toasts, des larmes tombent, glissent le long de ses joues. Une, deux ... trois. Celles-ci viennent aussi se poser, lécher la peau du buste de Matt. Ça va aller, pas vrai ? Ce ne sera pas qu'un seul jour comme ça.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
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Oh, stand by me
Won't you stand by
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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 8 EmptyVen 12 Jan 2024 - 0:12




now that i want you back
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On entend souvent parler de cette expérience, de ce ressenti vécu par des patients dans le coma souvent, expliquant cette étrange sensation de se voir flotter au-dessus de leur propre corps. L’expérience de hors-corps. C’était exactement ce que j’étais entrain de vivre mais…mais à ma manière. En fait, en cet instant, alors que nous entrions dans son appartement, que je retirais ce pull et qu’elle dégrafait son soutien-gorge, je n’étais plus là. Le moi, la conscience même d’être n’existait plus. J’étais un spectateur de ce moment, de ce que mon corps faisait. Les bruits de pas, de ces vêtements qui tombaient au sol me donnaient une cartographie parfaite de la pièce, mon ouïe me donnait la position exacte, au millimètre près. La pièce se dessinait sous mes yeux vides, à grands coups d’échos et de bruits forts, feutrés, appuyés, faibles. Tout apparaissait avec une précision extrême sous les vagues de ces échos qui venaient épouser chaque forme présente dans cette pièce. Tout, absolument tout. Et je n’en avais strictement rien à foutre.
Parce que mon ouïe me permettait de la voir elle, de voir son corps se dessiner alors que les échos de tous ces bruits rebondissaient sur ses hanches, sur cette poitrine dévoilée, sur ses mains qui venaient d’agripper mes poignets, sur ce visage d’une pureté qui me rappelait celle des anges que j’avais un jour prié. Et ses yeux, c’était toujours ses yeux qui me cueillaient. À chaque fois que j’avais cette possibilité de les voir à travers mes sens, je m’estimais heureux d’avoir ce don et de ne pas être véritablement aveugle. J’aurais pu mourir là, maintenant pour ce regard, pour cette étendue bleutée, infinie que ces échos me permettaient d’admirer.

J’aurais pu crever pour elle si elle me l’avait demandé. Tout ce qu’elle m’aurait demandé je l’aurais, je me serais exécuté là, sous ses yeux parce que j’étais dévoué à elle, entièrement, corps et âme. Tout ce qui faisait ce que j’étais lui appartenait. Je n’étais plus moi, je n’étais plus rien, j’en serais même venu à douter de ma propre existence, de la véracité de ce qu’elle me faisait vivre tant ces moments semblaient hors du temps. C’était un rêve en fait, cela ne pouvait être qu’un rêve. Je n’arrivais pas à comprendre comment moi, comment après tout ce que j’avais vécu, tout ce que j’avais fait, j’avais finalement le droit de vivre. Et comment j’avais le droit de vivre ce qu’elle me faisait vivre. Parce qu’au final, c’était elle qui insufflait cette vie en moi. C’était elle qui me maintenait en vie. Mais je n’arrivais pas à croire que tout cela soit réel, je n’arrivais pas à m’y résoudre, à estimer que je méritais Felicia.
Alors que nos lèvres se rencontraient enfin, que nos souffles se mélangeaient et que je lui témoignais cette passion -celle qu’elle provoquait, une vieille citation me revint à l’esprit. Un truc que j’avais entendu un jour, sur les bancs de la fac. Une sorte de phrase qui n’avait eu aucun effet à l’époque, que j’avais entendu sans écouter. C’était une question même, une simple question à laquelle il fallait trouver la réponse. Dans la vie, il n’y a qu’une seule réponse à trouver, c’est celle de savoir pourquoi nous sommes nés ?

Doucement repoussée, elle tomba sur le lit et, après avoir retiré ce sweat et l’avoir laissé choir au sol, je profitais de cet instant pour l’admirer à nouveau. Pour la dévisager de mes yeux vides et en même temps, tellement remplis de ces images que leur offraient mes sens. Je profitais de ce moment pour imprimer ce visage dans mon esprit, pour en garder une trace inaltérable. J’étais là, immobile et interdit face à cette femme si spéciale qui se redressait face à moi. Jamais je n’avais autant été pris dans un tel tourbillon de sentiments d’amour, d’admiration, d’appartenance. Jamais je n’avais autant aimé, jamais je n’avais autant apprécié être aimé. Verlaine avait dit qu’il faisait souvent ce rêve étrange et pénétrant.
Moi je vivais pleinement ce rêve étrange et pénétrant, d’une femme que je connaissais et que j’aimais, et qui m’aimais. Sauf qu’à chaque fois, elle était la même, pas une autre et elle m’aimait, me comprenait. Parce qu’elle comprenait et mon cœur transparent cessait pour elle seule d’être un problème. Pour elle seule, mes démons et ma noirceur, pour elle qui savait les effacer, en me touchant. Elle était blonde, je le savais et son nom, je le criais car il était doux et sonore, comme ceux des aimés que j’avais exilé de ma vie. Son regard était identique à celui des statues tant il était pénétrant et sa voix, calme, douce avait l’inflexion des voix qui m’étaient chères et que je n’entendais plus.

Pourquoi étais-je né ? C’était elle mon pourquoi. C’était elle la raison pour laquelle j’étais né, c’était une évidence. Elle était la raison même de mon existence car mon monde, ce monde en flammes avait changé le jour où je l’avais rencontré, le jour où sur le toit de cette église, elle m’avait laissé apercevoir qu’il y avait quelque chose…quelque chose de plus grand, de plus puissant. Elle m’avait regardé comme si j’avais été plus que ce que j’étais et pour la première fois de toute ma putain de vie, elle m’avait fait ressentir que ce qu’elle avait vu en moi, que ce que j’étais au plus profond de moi-même était suffisant. Elle était devenue cette lumière qui me guidait hors des ténèbres et l’amour qu’elle me portait me donnait beaucoup plus que ce que je n’aurais jamais osé imaginer.
Alors, toujours silencieux et interdit face à l’incommensurable, l’indéfinissable beauté de cette femme. Face à cette voix, à ce regard et ce parfum. Face à cet irréfutable fait, que je n’étais plus qu’un homme épris, passionné et porté par l’amour inconditionnel qu’il vouait à cette femme, je m’exécutais et m’asseyais sur le rebord du lit.




Presque un jour entier ensemble, c’était notre presque premier jour entier ensemble. À quelques heures près, c’était ça. Cette pensée traversa mon esprit alors que mon regard était porté sur ce plafond, un bras replié derrière ma tête en guise de coussin sommaire alors que l’autre était passé autour des épaules de Felicia, où ma main s’y cramponnait fermement. Enfin, c’était imagé car le bout de mes doigts n’avait de cesse de glisser abstraitement sur sa peau nue. J’avais beau fouiller ma mémoire, chercher dans mes plus lointains souvenirs, dans mes années de vécu, rien n’égalait cette journée. Rien n’égalait ce moment, si court, si vite passé. Je n’avais jamais eu envie de remettre ce costume, de masquer mes yeux derrière ce masque de diable dès le moment où j’étais entré ici. J’avais encore moins envie maintenant.
C’était simple, je ne voulais pas partir. Je voulais que cet instant s’éternise, qu’elle reste là, contre moi, que je puisse indéfiniment sentir son souffle sur mon torse, sa main sur ma hanche et son corps entier contre le mien. Cette phrase qu’elle prononça, ces quelques mots chargés d’une normalité, d’un quotidien qui pourrait être le nôtre, firent qu’un rire soufflé m’échappa. D’instinct, mes lèvres allèrent se poser dans cette tignasse que j’aimais tant sentir, humer, cette chevelure dont je magnifiais l’odeur. Et je sentis cette touche de froid sur mon torse, cette humidité si significative.

« Hey… », murmurais-je dans ses cheveux, tout en resserrant mon bras, ma main autour de ses épaules. « C’était qu’une première journée. », ajoutais-je sur le même ton. « Les vêtements vont rester ici, tu me ramèneras, les bougies…et on recommencera. C’était qu’une première journée et…et il y en aura d’autres, tellement qu’on ne les comptera plus. Ce n’était pas une promesse en l’air Feli’. C’est toi et moi à partir de maintenant. Je ne changerais ça pour rien au monde, pas même une chance de revoir le ciel. Tu comprends ? C’est vraiment toi et moi. »

Le bras qui me servait d’oreiller avait quitté sa position durant ces quelques mots empreints de cet amour que je lui vouais. À présent, mon index replié avait glissé sous son menton afin de l’intimer à redresser ce visage, à me regarder. Lorsqu’elle le fit, lorsque le brouillard rencontra l’océan, je passais finalement mon pouce sur ses joues afin d’essuyer ces quelques larmes.

« Toi. Et. Moi. », dis-je en apposant mes lèvres aux siennes.

C’était un serment que je voulais honorer. Un engagement qui mettrait tout ce qui faisait ce que j’étais à rude épreuve, mais j’étais prêt à relever le défi. J’étais prêt à combattre ce qu’il y avait de plus sombre en moi, pour elle, parce que je savais qu’elle serait là et qu’elle combattrait à mes côtés. Tout comme je ferais l’inverse sans la moindre hésitation, c’était cette promesse que je voulais tenir, quel qu’en soit le coût. J’attendais quelques instants dans ce lit, contre elle à simplement caresser sa peau nue, profiter encore de cette présence, de ce parfum. Je n’avais toujours pas envie de partir, de la quitter, je n’arrivais pas à envisager de passer ces prochaines heures sans elle. Mais je ravalais cette douleur parce que dans le fond, j’en étais convaincu, ce n’était que le début de quelque chose qui me dépassait. Qui nous dépassait. C’était beaucoup plus grand, beaucoup plus fort que ce que je n’aurais jamais été en mesure d’imaginer. C’était elle, point final.

Après avoir enfilé ce costume -sans pour autant avoir masqué mon visage, je retournais auprès d’elle, qui terminait de se préparer pour aller travailler. Prenant ses mains dans les miennes, je profitais une dernière fois de ce regard, de ce sourire et comblais finalement la courte distance qui nous séparait pour la prendre dans mes bras et lui souffler combien je l’aimais, à quel point j’étais épris d’elle. Et quand ce fut le moment, nos corps se séparèrent pour la dernière fois de la journée et, après avoir enfilé mon masque à contrecœur, je me laissais choir par cette fenêtre. Les mètres qui me rapprochaient du sol m’éloignaient de Felicia et mon cœur se vidait à mesure que je m’éloignais de cet appartement en voltigeant de toit en toit. J’avais parcouru à peine cinquante mètres et elle me manquait déjà.  


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