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 [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on

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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

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[Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptySam 6 Jan 2024 - 22:13




now that i want you back
i think i can move on

We're a million miles apart in a thousand ways, you could light up the dark like a solar scape. We're just tryna find ourselves in the storms we chase --  feat. @Felicia Hardy



Avant elle ? Pas évident de dresser un état des lieux. Il y a bien longtemps, dans une vie lointaine, très lointaine…J’avais été un homme heureux. C’était un autre temps, un autre univers dans lequel j’étais presque moi-même et, j’étais beaucoup plus jeune. Un moment de ma vie, une sorte d’aparté avant l’effondrement de celle-ci. C’était avant qu’Elektra ne déclenche tout, ne brise tout. Avant, avant toute chose, lorsque Foggy et moi étions encore les meilleurs amis du monde. Lorsque Karen était encore présente, avec nous. Lorsqu’Elektra occupait cette place si importante dans mon cœur. C’était…c’était il y a plus de quinze ans, peut-être un peu plus même, j’avais toujours eu du mal avec le temps.
J’avais été heureux, je m’en souvenais. Je me rappelais de ces instants de joies, de fous rires partagés avec mes amis, de ces moments imprégnés d’une certaine tendresse -à sa manière bien sûr, avec Elektra. Il y avait eu quelque chose de bon, quelque chose de joyeux en moi à cette époque, dans cette vie lointaine. Je me remémorais des bribes, des fragments à peine visibles dans le brouillard de mes souvenirs, dans le voile du temps.

L’odeur de ses cheveux imbibait mes narines, les inondait de ce parfum si délicat, si doux. La caresse de cette chevelure sur mon visage, sur mon menton était un baume à ces souffrances qui me hantaient encore, un peu, quelque part. Avant elle ? Il y avait eu ces années difficiles, sombres, tortueuses dans lesquelles j’avais sombré corps et âme. Cela avait une véritable descente aux enfers, une chute sans fin, un abîme de douleur dans lequel j’avais presque appris à aimer ce que je vivais. Je m’étais enfermé, j’étais devenu un être solitaire entouré de solitude. J’étais devenu ce que j’avais toujours voulu combattre, j’étais devenu cette arme que Stick avait échoué à faire de moi. J’étais devenu un homme que j’avais haï, détesté, répugné.
Avant elle ? En mettant de côté cette période joyeuse d’un peintre il y a de ça plus de quinze ans, avant elle je n’étais rien. Et si je l’avais rencontré plus tôt ? Si je l’avais rencontré dans les mêmes conditions, bien des années auparavant, les choses auraient été différente. Ma vie aurait été différente. Aujourd’hui, l’idée me traversait l’esprit, me faisait hésiter. Si je l’avais rencontré avant de sombrer, je ne me serais pas questionné : j’aurais tout abandonné pour elle. J’aurais brûlé ce costume, j’aurais renié cette vie, j’aurais quitté New-York, ce pays, tout pour uniquement vivre avec elle et me laisser aller à ce bonheur qui m’avait toujours été refusé.

« Non, tu n’as pas compris. », dis-je doucement alors que mes lèvres s’étiraient en un sourire chaleureux. « Ce n’est pas toi, pas ta manière d’agir, ça n’a rien à voir avec toi, Feli’. Tout ce que tu fais…tout ce que tu fais me rend heureux, me fait sourire me…me rend heureux. », répétais-je en pinçant les lèvres. « Je passe de…de la pire période de ma vie et bon sang qu’elle a été longue ! Je passe de ça, à toi. C’est comme passer des derniers Star Wars à la prélogie…du pire au meilleur, tu imagines ? », ajoutais-je en frottant délicatement mes mains sur ses épaules. « Ne t’excuse pas d’être comme tu es, encore moins avec moi. Si quelqu’un doit s’adapter, si quelqu’un doit réapprendre ou juste apprendre, c’est moi. Pas toi. », ajoutais-je sans me départir de ce sourire.

Ce sourire, c’était aussi une manière de lui montrer qu’il n’y avait absolument rien de mal, rien de mauvais, rien d’insurmontable dans ce qu’elle avait fait. Bien au contraire, tout ce qu’elle faisait, toutes ses petites attentions et cette manière d’être, électrique, instoppable, inarrêtable, tout cela me faisait du bien. Parce que Felicia me donnait cette sensation de me sentir vivant. Après cette remarque et ce baiser qu’elle vint déposer sur mes lèvres, mon sourire ne fit que s’étirer un peu plus. J’avais envie de plus, comme toujours lorsqu’elle était près de moi. J’avais envie de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi, de sentir ses cheveux -encore, de sentir son souffle.

« Je suis jaloux de cette paille, vraiment. »

Bien que cachés derrière ces lunettes noires, mes yeux semblaient fixés sur elle alors qu’elle fixait les limites de cet engagement. C’en était un, peu importait le coût. Je ne comptais m’arrêter là, je ne comptais me satisfaire du peu que nous avions vécu -même si c’était déjà beaucoup pour un vieux loup solitaire comme moi, je ne voulais pas arrêter là. Je m’étais déjà surpris à me projeter dans une vie sans Daredevil, pour elle, ce n’était pas pour m’arrêter à ces quelques jours passer ensemble, ces quelques soirées partagées. Non, pas du tout. Felicia me donnait envie de plus, Felicia me donnait le besoin de plus. Je voulais qu’elle vienne chez moi, peu importe le moment de la journée, je voulais la voir, la revoir, profiter de chaque instant avec elle et…Ok. Je voulais réellement construire quelque chose avec elle.

« N’oublie pas que j’ai repris mon travail. », répondis-je en souriant, écartant les bras pour qu’elle puisse vérifier la taille de ce t-shirt directement sur torse. « Ce qui veut dire que, je devrais bientôt être riche…plus ou moins. Plus moins en fait. J’envisage déjà d’acheter des légumes, c’est un beau projet. », ajoutais-je dans un haussement de sourcil. « Oh, on peut faire des comparatifs alors ? », demandais-je avec un rire amusé alors qu’elle expliquait que techniquement j’étais le second. Sur le papier. « Et bien, techniquement, tu es la première qui n’essaie pas de me changer. »

Rien de plus que la réalité, pensais-je alors qu’elle apposait ce second t-shirt sur mon torse. Alors que ses mains, ses doigts s’attardaient sur cette zone où les battements de mon cœur étaient certainement les plus palpables, je baissais légèrement la tête, comme pour la fixer. Seul le coin de mes lèvres tressaillit, un infime geste qui en disait long sur ce que représentait Felicia à mes yeux. Je lui emboitais silencieusement le pas alors qu’elle se dirigeait vers ces fameux t-shirts à cols ronds dont elle venait de me parler.
Pour être tout à fait honnête, je ne m’étais jamais la question de ce que je préférais, les vêtements n’avaient jamais été mon domaine. D’une part parce que j’étais aveugle -bon ok pas totalement et, d’autre part parce que j’avais suivi un entrainement un peu trop strict, dans tous les sens du terme. Et la personne qui m’avait entrainé avait bien insisté sur un point, pas de matérialisme. Voilà pourquoi je n’avais quasiment pas de fringues, voilà pourquoi mon appartement était presque vide.

« Des préférences de couleurs ? », répétais-je, quelque peu pensif. « J’ai un faible pour le rouge…va savoir pourquoi. », ajoutais-je en souriant en coin. Les lunettes, le costume. « Franchement je passe la majeure partie de mon temps en rouge, l’autre en survêtements et la dernière en costumes plutôt classiques mais, suffisamment propres pour faire bonne impression devant une cour pénale. », avouais-je alors que mes sens se perdaient à nouveau sur ce verre, cette paille qui dansait non loin de ses lèvres. « Je…je dirais que la chemise et le pantalon ont pas l’air si mal, mais tu sais, les vêtements, les couleurs, même avec les différentes textures des fibres, des coutures, c’est toujours un peu compliqué. », continuais-je en désignant mes yeux avec l’index et le majeur. « Oh et contrairement au boxer et je ne m’étalerais pas sur le sujet, la matière importe peu, je peux supporter du coton. Me demande pas pourquoi, je serais incapable de te répondre. ».            


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Felicia Hardy
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[Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyDim 7 Jan 2024 - 17:09




Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   Dire qu'il y a de ça quatre ans, il l'avait balancée sans ménagement dans une poubelle alors qu'elle essayait d'aider Foxy. Dire que des semaines auparavant, cela avait été contre un mur de briques. Elle ne sait pas si du haut de ses seize ans, dans ce costume de fortune qu'ils créaient avec son mentor, son air d'adolescente innocente et impulsive, cela aurait été pareil. Même avant, est-ce que Matt aurait simplement posé son regard sur elle, qui n'était qu'une petite collégienne ? Ce qu'elle aurait voulu sans doute, c'est être plus âgée, avoir plus d'expériences, plus de panel dans sa vie pour le rencontrer et lui montrer à quel point il n'a pas à s'inquiéter, à se justifier, parce qu'elle sait se faire confiance et lui faire confiance. Une chose impossible, car sûrement sans qu'elle le sache, ces expériences l'auraient changée, rendue plus solitaire, dans un besoin d'être constamment indépendante par peur du lendemain et du fait d'être blessée par autrui. Et sûrement, Matt n'aurait été qu'une aventure sur laquelle elle aurait voulu mettre des mots, sauf que les circonstances auraient fait que.
Elle ne serait tout simplement pas là avec lui, dans cette boutique. Ni dans son coeur, ni dans ces parfums qu'ils échangent dans une étreinte, un baiser, une caresse. Ni dans ces mots et ces silences qui ont tellement d'importance.  Felicia ne serait pas heureuse, à caresser ses joues contre ses mains à la fois douces sur certains pans, et si calleuses sur l'ensemble. Elle voudrait qu'il se rende compte qu'à sa manière aussi, Matthew lui permet de ramener cette petite blonde qui s'était depuis perdue dans la noirceur de l'injustice et des coups.

— Matt ... s'il te plaît ...

Essaie-t-elle de commencer à lui répliquer, alors qu'il sourit avec cette chaleur qui lui fait lentement déposer les armes. Elle veut lui dire que ce n'est pas que sa personne qui doit faire des efforts, qu'elle peut aussi ralentir le rythme, l'attendre, lui laisser le temps de faire chaque étape. Après tout, même la chatte qu'est Felicia Hardy, n'est pas totalement remise après quatre ans. Alors elle ferme les yeux, soupire, défaite, mais pas dans un sens négatif. Elle rit un peu à sa comparaison sur les Star Wars, englobe de ses yeux ce visage comme ces lunettes qui cachent à présent son si beau regard de brume.

— Ok. Mais ça n'empêche que, moi aussi j'ai des efforts à faire. On est tous les deux. Toi, et moi.

Toi et moi. Nous. Un rappel nécessaire,  Ce baiser confirme alors cet état de fait, quand elle sent son sourire s'étirer, et la lente pression de leurs lèvres révolutionner encore leur affection partagée.



   Pauvre paille. En plus d'être tordue et martyrisée par la jeune femme, Matthew Murdock explicite concrètement qu'il est jaloux de celle-ci. Autant dire que si l'ustensile était doué de parole, il lui dirait qu'il lui cède bien gracieusement sa place. Même si, l'on sait que ce que sous entend Matt se rapporte à autre chose que le traitement imposé à la dite paille. Il ne rend pas la tâche facile en sachant que même sous ces verres noirs, elle sent qu'il la regarde, et contient autant d'envies, de caresses, d'étreintes qu'elle. Cela la fait tressaillir si fortement que Felicia en sentirait presque ses genoux fléchir. Bon dieu, qu'elle crève d'envie d'être avec lui, tout le temps. De penser ne serait-ce qu'à un peu de vie à deux, de garder ces espaces entre eux, puis revenir dans cette bulle qui n'est rien qu'à eux.

— Sache que je ne remets pas en cause ce projet. C'est une étape importante en sachant ton régime alimentaire actuel. Imagine, tu pourras faire du riz aux légumes. Des légumes au riz aussi. Des courgettes farcies au riz mh...

Elle ne fait que se moquer légèrement de sa suggestion, car depuis qu'elle est venue dans cet appartement, elle a bien vu quel genre de régime Matt s'imposait. Du riz dans le placard. Ce qui fait qu'en soi, c'est une amélioration à encourager, mais qu'on peut aussi tourner affectueusement en dérision comme sait si bien le faire Felicia Hardy. Ses doigts comme son souffle flanchent cependant quand il lui dit qu'elle est la première qui n'essaie pas de le changer. La blonde ne sait pas quoi dire en cet instant, parce qu'être la première dans cette catégorie la flatte, mais lui laisse aussi une pointe de mélancolie dans le coeur. Pourquoi les autres avant elle ont essayé de changer cet homme ? De ne pas voir à quel point, il est juste bon comme il est ... ? Certes il a ses défauts comme tout un chacun, mais ces qualités ne méritent pas d'être dénaturées, oubliées.

— Je tâcherai de rester la seule.

Avoue-t-elle, avec autant de gêne que d'espoir filant sur les traits de son visage. À jamais, si elle le peut. Parce que Matthew devient trop important à ses yeux pour qu'elle ne puisse pas penser à cette éventualité. Quand aux vêtements, Feli prend en compte ses remarques, souffle quand il fait référence au rouge, qui dans les faits est sa couleur de prédilection sur son costume. Ce n'est que quand il parle des textures que Felicia s'étonne de son manque d'expertise.

— Alors donne moi ta main Matthew.



   Elle attend qu'il tende cette main. Et, sans l'attraper au poignet, glissant juste sa paume sur le revers, Felicia le guide jusqu'au fameux pantalon, en ne cessant de sourire, et apprécier ce moment de partage avec lui. Lentement, dans une caresse sur l'intérieur de son index, majeur et annulaire, elle l'invite à serrer sous ses doigts la matière, la frotter, sans cesser de martyriser cette paille qu'elle racle à présent de ses dents tant c'est ... sensuel et agréable ce moment. Elle la relâche tout de même pour prendre la parole. Tout de même, bien qu'elle sente le regard de Matt sur sa personne, au point qu'elle en chauffe des épaules et oreilles.

— Même si tu t'en accommodes, tu as bien le droit d'avoir des préférences.

C’est bien ce qu’elle sous entend. Il a le droit. Le droit de dire ce qu’il préfère, ce qu’il aime en serrant ses doigts, en lissant la matière. Ce sur quoi il se sent confortable, et non agressé, comme ces fameux draps de soie, qui lui permettent d’avoir un meilleur sommeil car ils ne font pas le son de centaines de feuilles froissées. Felicia le dirige ensuite vers les tee shirt où se mélangent plusieurs matières via ces piles de vêtements pliés. Le viscose, le coton, le synthétique. Elle le laisse toucher, pendant que son dos vient peu à peu se coller au torse de Matthew. Là où elle se sent si bien, et tellement en sécurité.

— Le viscose est super fluide tu ne trouves pas ? Quand tu compares au synthétique qui est dru et collant quand tu as chaud. Âpre ça convient tout aussi bien en adjectif. Ou ... au coton qui fait donc effet de papier froissé pour toi, c’est incomparable. Même si m'imaginer me collant à toi, en allant et venant de mes doigts sur la ligne de ta chemise en papier peut t'être agréable.

La jeune femme ferme les yeux, et se fond dans cette image créative qu’elle a d’elle-même. Glisser sur les papiers de Matthew Murdock, filer jusqu’à son torse, sa nuque et remonter tout cet océan de sens jusqu’à sa bouche. Bien sûr, le regarder avant le baiser, le voir étirer ses lippes et exprimer combien cela est agréable, plutôt qu’accommodant. Et elle a l’impression, pendant qu’elle s’imagine cette situation et caresse la peau de la main de Matt, qu’elle ressent elle aussi à son tour des textures. C’est dru, chaud, humide, délicat dans le passage d’une pointe qui s’aventure sur sa peau. Comme son visage qui vient se lover contre sa nuque.

— Il y a aussi le lin le mohair et la soie, mais je ne pense pas que dans un tel magasin on puisse en trouver. Sachant que les légumes doivent rester en top priorité.

Felicia relâche la main de Matt, se tourne et vient chercher ses lèvres pour l’embrasser. Toucher chaque parcelle de sa jolie bouche de baisers tendres sur lesquels elle exprime cet amour qu’elle a pour lui. Personne ne vient les déranger, et surtout pas les vendeurs qui certes les ont vus, mais n’osent pas vraiment approcher ce couple qui fait preuve sans concession de tellement de sentiments envers l’un et l’autre. C'est certainement frustrant ou gênant pour eux. Autant dire que Felicia se fiche bien de leur avis car pour elle, ce genre de vie ne se résume pas qu’entre les quatre murs de sa maison.

— Donc tu aimes le rouge. C'est noté. Du gris ça te va bien aussi. Du bleu gris, une veste en jean ou en cuir. Le blanc, évidemment.

La pile que la jeune femme tient commence un peu à vaciller sous le mouvement de son corps. Mais elle ne bouge pas, trop occupée à embrasser cet homme qui la rend si accro pendant quelques longues et agréables secondes supplémentaires. Pour qu'il soit moins jaloux de cette paille, même si c'est plus de l'ordre du prétexte vu comment elle reste là à apprécier ce moment. Felicia se détache enfin, en détaillant du regard Matthew, et en ouvrant sa bouche comme si elle était choquée de le voir aussi gourmand. Ce qui est faux, évidemment.

— Aussi étonnant que ça puisse te paraître, de mon côté j’adore le orange. Eh non, pas le noir, ni le rose. Le orange, Matt. Un peu le violet aussi. Mais légèrement pâle voir pastel.

Elle lui passe les quelques vêtements triés, en fonction de ses appréciations de matière, mais aussi de telle sorte que les dits vêtements ne jurent pas, quelle que soit la combinaison choisie par Matthew.

— J'ai toujours adoré les clémentines. J'avais ce toc de bien les éplucher et de manger juste la pointe, avant d'ouvrir la peau du quartier et juste prendre la pulpe en bouche. Du coup, mes doigts sentaient la clémentine. Tu en as déjà mangé Matt ?

Felicia lui demande toujours son avis, s'enquiert de son sentiment, de ce qu'il aime ou n'aime pas. Comme pour Broadway, elle veut connaître ses goûts, ce qui peut lui plaire, et l'ouvrir à ces perspectives qui lui ont été jusque là fermées. Et elle aime ça, l'entendre parler de lui, le découvrir par ces petits détails. Car la petite voleuse a accepté qu'il entre en elle et touche les contours qu'elle cache à tout un chacun. Et qu'elle le veut un peu plus omniprésent encore dans la myriade de pensées et de gens qui la peuplent.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyDim 7 Jan 2024 - 20:55




now that i want you back
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J’aurais voulu insister, lui dire que non, non elle n’avait pas d’effort. Qu’elle se devait de rester elle-même. Je n’aimais pas ce terme déjà, faire des efforts. À mes yeux, cela signifiait que cela nous coûtait de travailler sur nous-même pour plaire à l’autre. Or, Felicia n’avait pas besoin de ça. Je l’aimais comme elle était, je l’aimais comme elle agissait, comme elle se comportait. J’aimais sa manière de parler, de me regarder. J’aimais sa voix, son odeur. J’aimais ses cheveux, ses lèvres. J’aimais cette façon qu’elle avait de s’exprimer, sans filtre. Était-ce vraiment utile de continuer cette liste ? J’en était capable, j’aurais pu tenir des heures à énumérer tout ce qui me plaisait chez elle, tant la liste était longue, interminable.
Je ne voulais pas qu’elle change, mais je préférais garder le silence, me taire et accepter ce qu’elle me proposait, car je comprenais ce qu’elle souhaitait me dire. Tout ce que je désirais était qu’elle ne se sente pas obligée de changer pour moi. S’il fallait qu’elle fasse un effort, c’était parce qu’elle devait aller contre quelque chose qui était naturel chez elle et ça, j’étais contre. Je n’étais pas tombé amoureux d’un physique, d’une bouche ou d’un regard. J’étais tombé amoureux de ce qu’elle était au plus profond d’elle-même, de la manière qu’elle avait eu de m’aider, de me supporter puis de m’aimer. C’était cela que je chérissais chez Felicia.

Cette liste qu’elle me faisait à son tour, de tous ces plats à base de riz que je pourrais faire une fois que j’aurais acheté des légumes me soutira un léger rire qui secoua brièvement mes épaules. Si je comptais remplir mon réfrigérateur, essayer d’avoir une alimentation plus équilibrée, plus à même de vraiment nourrir mon corps, ce n’était pas pour tout mélanger avec du riz et uniquement du riz. Surprenant d’ailleurs que je n’ai pas fait une overdose tant j’en consommais depuis…depuis bien trop longtemps. Non, il était clairement temps d’avancer aussi côté alimentaire et d’instaurer le même équilibre que m’avait apporté Felicia sur le plan sentimental. À une époque j’avais aimé cuisiner, à une époque je me débrouillais plutôt pas mal et cela avait étonné Foggy, qui n’avait jamais vraiment compris comment un type aveugle pouvait aussi bien se débrouiller avec de la nourriture. Je ne reviendrais pas sur le sujet.

« Note-le dans ton carnet to-do list avec mon aveugle, celui avec la licorne et les paillettes : la prochaine fois que tu viens chez moi, je te cuisinerai un plat qui va te rendre dingue. Et sans riz. »

Le sujet avait ensuite dérivé sur un plan moins léger. Sur le fait que j’étais le second par exemple. Des signes, des gestes, des attitudes, des mots m’avaient fait me douter que le premier n’avait pas été quelqu’un de notable. Je supposais donc que ce premier avait été une ordure comme j’en croisais souvent lorsque j’enfilais mon costume. Pour autant, comme elle le faisait avec moi, je n’étais pas là pour poser des questions, pour la presser de se livrer et ouvrir des plaies qui ne demandaient qu’à rester fermer. Un temps viendrait où elle en parlerait et quand bien même elle ne souhaiterait pas le faire, préférerait garder cette blessure pour elle, je l’acceptais. Je ne savais que trop bien que, parfois, seule une épaule était suffisante.
De mon côté, l’aveu était sorti tout seul. Sur un ton léger, mais c’était tout de même une vérité. Elle était la première qui m’acceptait tel que j’étais. Elle était la première qui me voyait dans mon ensemble et acceptait tout. Karen avait voulu me freiner, me retenir de mettre ce masque. Claire ne voulait pas que je continue, parce qu’elle pensait que j’y laisserai ma peau et elle savait qu’elle souffrirait de cette relation. Milla m’avait encouragé à rester Daredevil, à continuer ce que je faisais…jusqu’à ce qu’elle en paye le prix. Je gardais précieusement cette perte dans un coin de ma tête, car c’était le parfait exemple de cette limite que je devais m’imposer pour protéger mes proches. Milla était morte à cause de ce que j’étais, parce que pour m’atteindre, certains de mes ennemis avait jugé bon de s’en prendre à la personne que j’aimais.
Et évidemment, Elektra. La toxicité à l’état pur. La femme qui avait voulu me changer, au plus profond de moi, révolutionner Matt Murdock et Daredevil, me façonner à son image pour que j’aille régner quelque part en Asie avec elle. J’aurais également pu parler de mes amis, mais il y avait trop d’exemples. Dans tous les cas, ils n’étaient pas les uniques responsables de tous ces échecs sentimentaux, j’avais ma part de responsabilité.

Je chassais ces pensées pour me concentrer sur d’autres, plus légères. Comme cette main posée sur la mienne, ou ces doigts, ceux de Felicia qui pressaient les miens de toucher la matière d’un pantalon. Jamais choisir des vêtements ne m’avait mis dans un tel état. Je n’avais que faire de la matière, même si je la sentais glisser sous mes doigts et qu’elle me donnait l’impression de caresser une râpe à fromage. Même si habituellement, j’aurais aussitôt retiré ma main pour me protéger de cette désagréable sensation là, je n’en fis rien. Je la laissais guider ma main et mes sens, tous mes sens étaient braqués sur la sienne. Je pouvais -dans ce monde d’échos qu’était le mien, voir ses doigts apparaître par vagues d’étincelles sur une toile rougeoyante. Je pouvais les discerner, les sentir se presser contre les miens et je pouvais même deviner son cœur pulser à travers leur pulpe. Un frisson me parcourut l’échine tant cette sensation…tant c’était satisfaisant. Alors qu’elle m’avait amené jusqu’aux t-shirts et que mes doigts se refermaient sur l’un d’eux, bleu, sombre. Au toucher, je devinais qu’il s’agissait de viscose et je grimaçais alors que l’odeur si particulière atteignait mes narines.

« Arf…ça sent…ça sent le bois javélisé, c’est…c’est particulier, vraiment particulier… »

En disant cela et alors que Felicia était venue appuyer son dos contre ma torse, mes doigts relâchèrent le t-shirt et ma main vint se glisser sur son ventre, comme pour mieux la garder contre moi. Souriant de satisfaction, de plaisir alors que je sentais sa tête venir se lover dans mon cou, j’attrapais à mon tour sa main -de la même manière qu’elle l’avait fait avec moi un instant plus tôt et, la guidais sur le t-shirt qu’avais relâché. Pas besoin de lui dire, mes sens m’avaient indiqué qu’elle avait déjà les yeux fermés, ce qui allait me faciliter cette tâche de visualisation.

« Sens. Ça, c’est le viscose. Tu sens comme c’est lisse, égal, comme tes doigts glissent dessus ? Et comme c’est froid ? », expliquais-je avant de guider sa main sur un autre t-shirt, en matière synthétique. « Tu sens la différence ? C’est un peu plus dense, un peu plus dur, comme si tes doigts accrochaient dessus. Maintenant, dis-toi que le procédé de fabrication de cette matière me donne l’impression de porter une station-essence sur le dos. », dis-je avec un sourire en venant poser mon menton dans ses cheveux, tout en la guidant vers la dernière pile. « Et donc le coton, le pire ennemi de mes nuits. Pourtant tu vois, au toucher, c’est doux, léger…c’est comme si tu caressais un chat, tes doigts sentent les imperfections du poil, mais la sensation reste agréable, douce. La journée, ça ne me dérange pas de porter du coton. Il y a tellement de bruits autour, tellement de choses à filtrer que je fais abstraction de ce que je porte. Techniquement, le sweat de ton voisin est en coton et je le supporte très bien. »

Ma main glissa à nouveau sur son ventre, sur sa hanche alors qu’elle se retournait et que ses lèvres rejoignaient les miennes. Enfin. Enfin ? Ça faisait un petit moment que j’avais envie de l’embrasser et même si j’avais excessivement apprécié la sentir contre moi, la tenir contre moi, rien n’égalait le goût de ses lèvres. Je laissais même échapper un soupire de satisfaction, un soupire d’aise tellement ce baiser me faisait du bien et me faisait me sentir bien. Mon autre main en avait évidemment profité pour glisser sur l’épaule de la jeune femme, puis dans son cou -tendre et chaud, alors que mes lèvres ne semblaient pas vouloir quitter les siennes.

« Alors va pour un t-shirt en coton, blanc ? Une chemise…mmh, grise ça changera des miennes, le pantalon était pas mal je crois et les boxers ! », terminais-je en agitant la boite en plastique que j’avais précédemment posé sur une pile de vêtements.

Elle enchaina sur ses goûts, me passant les vêtements que j’avais sélectionné en même temps qu’elle m’expliquait cette passion pour la couleur orange. Puis pour le violet…et aussitôt un sourire amusé naquit sur mes lèvres alors qu’une image s’imprimait dans mon esprit. Un de ces trucs qu’on avait fait avec Foggy avant…avant tout ça mais qui m’avait laissé un souvenir impérissable.

« Orange et violet, hein ? », fis-je sans me départir de mon air amusé, moqueur même. « Bon, et bien je pourrais t’offrir un jersey des Suns ? », dis-je, pas peu fier de ma blague. Et c’était pas fini. « Un truc collector de Charles Barkley ? Ou plus récent genre Devin Booker, KD ? », continuais-je avant de me stopper, mon sourire s’étant soudainement étendu. « Toi, dans un jersey oversize de Steve Nash…attends, laisse-moi imaginer ça. »

Derrière les lunettes, mes yeux étaient fermés et oui, peut-être que j’étais entrain de la visualiser dans un maillot NBA, bien trop grand pour elle et que cette vision me faisait sourire, faisait peut-être un peu palpiter mon cœur de désir.

« Bien sûr, qui n’a jamais mangé de clémentine ? J’aime bien, mais en ce qui concerne les fruits, je préfère les kiwis. », repris-je en allant chercher sa main afin de la glisser dans la mienne et de nous diriger vers la caisse. « Le jaune, pas le vert. Tu as déjà goûté au kiwi jaune ? », demandais-je en tournant mon visage vers elle. « La chair est plus douce, plus sucrée et moins acide. Et on sait tous les deux que ce qui est acide ou piquant et moi… », lançais-je dans un sourire en coin alors que je posais les vêtements sur la caisse pour que le vendeur puisse les scanner.

« Oh, j’ai failli oublier. », m’exclamais-je alors que Felicia était entrain de payer. Faisant mine de fouiller dans la poche du jean, j’attrapais un billet de vingt dollars depuis mon portefeuille, puis le tendait au vendeur. « C’était par terre, près des portants là-bas, quelqu’un a dû le faire tomber. », ajoutais-je avec un sourire poli.

Non, je n’allais pas voler ces lunettes.           


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Felicia Hardy
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[Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyLun 8 Jan 2024 - 0:03




Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   Les efforts ne sont pas qu'un changement, ils sont aussi un moyen pour s'adapter et vivre ensemble aux yeux de Felicia. Ayant été obligée de se changer complètement pour plaire à feu son ex, elle en sait quelque chose, mais elle ne veut pas évoquer le sujet avec Matt. Pas quand il pense ainsi à son bien être, quand il lui dit si fortement dans ses mots comme dans ses gestes qu'elle n'a pas besoin de changer pour lui plaire, car il l'aime comme elle est. Felicia avait en effet été une victime du changement. Pour Kevin, il lui avait fallu lisser ses cheveux, se maquiller de couleurs que d'habitude elle ne portait jamais car trop visibles sur sa peau blanche. Elle avait même failli en détester sa couleur préférée, tant elle devait par moments la mettre comme elle n'aimait pas la porter. Sinon ... les coups, sinon les menaces, sinon ... la dépendance toxique à son paroxysme.
Donc non, elle ne changera pas pour lui. Elle ne sera pas une autre version, une fille qui sera là pour lui faire plaisir, se montrer gentille en toutes circonstances quitte à en vomir des bonbons et de la crème chantilly. Même un chat sait quand il se doit d'être un peu plus câlin, un peu plus sociable et approchable. Doser est aussi une manière de ne pas empiéter sur l'autre, et le laisser vivre. Alors oui, si il y a des efforts à faire, Felicia les fera pour que lui aussi puisse vivre, évoluer et s'épanouir en étant à ses côtés. C'est pour le voir sourire ainsi, le voir rire quand elle lui parle des plats à base de riz et de légumes qu'elle est prête à faire ces ajustements. Pour que ce soit naturel et agréable pour eux deux, et pas qu'un seul.

— Tu sais que si tu amadoues aussi mon estomac, je ne vais plus te lâcher. C'est ça ton plan en fait.

Et ses lèvres s'étirent, face à cet état de fait. Ne plus pouvoir le lâcher n'est pas si insurmontable que cela, et ce même si elle se devra de supporter le fait qu'il saura toujours lui donner la réplique en des circonstances aussi surprenantes qu'agaçantes.

— Mais fais gaffe, Matt. Si je deviens dingue de ton plat, tu vas avoir d'autres raisons d'être jaloux.



   Les courants de leurs interactions les avaient fait dériver. Qu'ils soient premiers ou second sur certains sujets de leur vie importe peu quand au final ils se touchent ainsi. Quand, en étant ainsi collée contre lui, elle en oublie les quelques relents du passé, et qu'il se permet de faire une remarque assez spontanée concernant le parfum du viscose. Elle n'aurait jamais pensé que ça puisse sentir ainsi, vu qu'elle ne s'est jamais penchée sur la question. Alors quand Matthew le souligne, elle est surprise, et se permet d'ajouter ces quelques mots :

— Je n'avais jamais remarqué. Bon, après je les jette généralement après achat dans une première machine avec adoucissant donc difficile de remarquer cette odeur ...!

Elle ravale ces derniers mots en frissonnant, parce que Matthew est en train de passer une main sur son ventre. Sachant que son pull ne la couvre pas totalement, le contact de ses doigts se fait aussi sur sa peau. Rien ne s'arrange quand dans cette position, il inverse les rôles, et l'entraîne à son tour dans ce voyage sensoriel. Cela en serait presque poétique, digne d'une danse si il n'y avait pas les mots pour accompagner les gestes. Les doigts sur le viscose, le synthétique, Felicia souffle quand il se fend de petites remarques, comme cette histoire de station essence sur le dos. Elle opine du chef, pince ses doigts sur la matière, pour qu'ensuite le guide l'amène au coton. Et donc, il était évident face à ses descriptions que Matthew préfère ça aux deux autres mentionnées précédemment.

— Hm ... Je vois ce que tu veux dire. Des poils qui se dressent un peu au passage de ta main.

Elle s'est laissée emporter par ses lèvres, encore. Toujours. Par sa manière de passer ses mains sur son corps, sa mesure pour l'étreindre et la rapprocher de lui. Felicia a failli en lâcher les vêtements, avec l'envie de lui dire au diable le shopping, c'est toi que je veux. Encore. Matthew la magnétise, l'hypnotise et la ramène, alors qu'elle finit de se jeter contre lui. Ses lèvres chauffent, frémissent durant ce baiser. Sa nuque se tend, ses hanches réagissent au passage de ses mains. Et quand le baiser se termine, c'est elle qui se retrouve à son tour en manque, l'œil brillant.
Tandis qu'elle se remet de ce désir la secouant violemment alors qu'ils se mettent d'accord sur les vêtements, Matt sourit d'une manière qui la laisse perplexe. Mais à quoi est-il en train de penser. Il n'est pas en train de juger ses préférences de couleur, alors quoi ? Vient la réponse qui la prend totalement de court. Hein, un jersey ? Feli plisse les yeux et secoue la tête, confuse. Oh non. Vraiment. Puis elle se met à rire, et rire encore à s'en secouer les épaules, même si elle reste dans la retenue de sa voix. Il n'est pas possible. Il est vraiment en train de lui parler de Steve Nash ? ce mec qui fait 1m90 ?

— Tu veux vraiment m'imaginer dans une robe en jersey, avec des dessous de bras plus longs que ... Oh. Matt !!!

Elle vient de comprendre ce qu'il veut dire par le "laisse moi imaginer". Et elle le pousse, légèrement, pendant qu'il se met à rire, et se perdre dans cette pensée sommes toutes bien coquine. Bien sûr, Felicia n'est pas vraiment pudique en cet instant. C'est juste qu'elle ne s'attendait pas à ça de sa part, en tout cas pas comme ça.



   Encore retournée par cette pitrerie ne faisant que raviver la flamme de son désir et son amour pour lui, Felicia pince ses lèvres pour essayer de retenir son immense sourire. Et le facétieux, glorieux brun Murdock ne l'aide pas à rester neutre. Il lui parle des kiwis, qui sont donc son fruit préféré. Mais il précise jaune. Jaune ? C'est possible ? Il y en aurait aussi des rouges à ce rythme ? !

— Non, je ... je ne savais pas.

Dit-elle, en étant perturbée par cette découverte. En plus ils sont moins acides ? Oh elle comprend mieux l'intérêt, et se permet de jauger du regard Matt en hochant lentement la tête à plusieurs reprises pour appuyer ses propos. Oh oui, maintenant elle sait combien l'acide et le piquant ne sont pas dans ses favoris. Elle n'ose même pas imaginer ce que ce serait avec du aigre, ou de la sauce très salée. Ils arrivent à la caisse, et Felicia prépare ce qu'il faut pour payer dans les règles les fameux achats. Le caissier les regarde avec un sourcil haussé, en sachant qu'il les a observé durant les effusions affectives. Et qu'il se demande si il va y avoir droit le temps qu'il fasse l'encaissement. Sauf qu'il remarque en prenant les lunettes un truc. Il manque les étiquettes. Felicia, pas folle face à la situation, se rapproche de Matt pour l'embrasser par surprise. Bien sûr, le caissier regarde et en oublie le sujet de ses suspicions. Surtout quand la jeune femme se met à le regarder avec son petit air mignon d'enjouée amoureuse.

— Vous savez pourquoi il a fait ça ? Pour m'empêcher de me plonger dans ses yeux. Parce qu'il sait que je les aime trop, et qu'à chaque fois, ça me donne envie de l'embrasser et le câliner. Franchement, vous ne trouvez pas que c'est injuste ? Il me torture. Rajoutez un sac s'il vous plaît.

C'est bon, avec le détournement de la gêne et du pouvoir de l'amour, Felicia a réussi à faire passer cette histoire de lunettes à la trappe. Chacun paie sa part, Matt peut remettre ses nouvelles lunettes sur son nez, et Felicia peut le juger alors qu'elle sort du magasin. En souriant, certes. Mais elle le juge tout de même.

— Tu crois que je ne t'ai pas vu avec ces lunettes ? Tu as de la chance qu'ils soient coincés face aux effusions d'affection, parce que le caissier était à deux doigts de te griller. On va dire que c'est de ma faute, j'ai perturbé l'esprit incroyable de Matt Murdock.

Elle lui tient toujours la main, et se débarrasse enfin dans une poubelle de son verre de milkshake vide, non sans lui signifier par une mire pleine de fierté la fin de ce petit conflit conjugal où une certaine paille se retrouvait entre eux.

— Tiens, regarde. Je viens de littéralement jeter ton concurrent. Aux ordures, en plus. Du coup, je suppose que tu vas vouloir m'acheter un Jersey ? Ou une chemise triple x pour me voir balloter dedans. C'est très utile en été en plus pour s'aérer. Oh, et les bougies. Il y a un shop ésotérique pas loin d'ici je pense.

Elle s'arrête cependant devant une vitrine de magasin pour femmes, appelé Pretty shop inc. Pourquoi ? Parce qu'une robe noire avec un énorme effet faux nu sur le dessus de la poitrine mais aussi sous les bras est en vitrine. Elle se demande si Matt peut la voir en sachant qu'il a ce problème avec les écrans. Et autant dire qu'elle est quand même bien osée. C'est le genre que les typées métissées bien en hanches portent facilement. Feli regarde attentivement la robe, avant de passer à Matt. Puis elle revient à la robe en faisant mine de réfléchir. En vrai, elle n'en veut pas. Elle fait simplement ça pour embêter Matt et laisser son imagination si débordante concernant des jersey s'arrêter possiblement sur cette robe.

— C'est sans doute trop osé. Et avec la maille, ça n'ira pas. Sauf si ils l'ont dans ma carnation. Tu en penses quoi, Matt ?
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyLun 8 Jan 2024 - 14:21




now that i want you back
i think i can move on

We're a million miles apart in a thousand ways, you could light up the dark like a solar scape. We're just tryna find ourselves in the storms we chase --  feat. @Felicia Hardy



Je n’avais jamais fait ça. J’avais pourtant plusieurs fois partagé ma vie, croisé de nombreuses personnes qui avaient fait un bout de chemin plus ou moins long avec moi. J’avais essayé de m’ouvrir, d’en donner un peu plus, de me révéler et pourtant, je n’avais jamais fait ça. Ce n’était pas la première fois que je le faisais avec Felicia, il y avait déjà eu une autre occasion et comme aujourd’hui, tout était venu naturellement. Avec elle, je ne me posais pas de question, je ne réfléchissais pas vraiment, je n’hésitais plus et les choses paraissaient si facile.
Je n’avais jamais fait ça, mais avec elle c’était différent. C’était venu tout seul. Prendre sa main, lui faire découvrir la manière dont je voyais, dont je percevais ce monde. Par le passé, je m’étais contenté d’explications basiques, sans jamais trop rentrer dans les détails. Mais elle, je voulais qu’elle sache, qu’elle comprenne véritablement comment je voyais les choses, comment je ressentais toutes ces choses qui m’entouraient. Comme une différence de textures par exemple. C’était soudainement important pour moi de partager cela, de partager mon fardeau et la solitude qu’il impliquait.

Elle devait s’en douter, elle devait probablement saisir que j’avais besoin de partager cela. Je jugeais que c’était nécessaire, que c’était un de ces efforts dont elle m’avait parlé. Que c’était une manière pour moi de l’aider à me comprendre, de l’aider à voir comment, pourquoi mes agissements pouvaient parfois paraitre étranges pour le commun des mortels. J’étais prêt à m’ouvrir entièrement à elle, à lui montrer ce qu’il y avait au plus profond de moi, à me livrer dans mon intégralité par ce qu’elle était la première, la seule et unique à me donner cette envie. J’étais en mesure de tout partager avec elle –dans une certaine mesure bien sûr, car il était évident que l’un comme l’autre avions besoin de garder certaines choses secrètes. Nonobstant, je souhaitais qu’elle ait cette chance de me comprendre et voir qui j’étais.
Et ce rire. Bon sang, son rire. Cet éclat de joie qui me transcendait, faisait vibrer chaque millimètre de mon corps. Ce rire cristallin, éclatant qui résonnait dans mes os et faisait que qu’à chaque fois que je l’entendais, mon cœur se gonflait, se remplissait de cette sensation de bonheur.

« J’aime bien te montrer tout ça, le partager avec toi. », avouais-je après cette vision d’elle dans un jersey des Suns –trop grand, après avoir parlé de ce qui faisait la particularité des kiwis jaunes, après avoir guidé ses gestes.

Je pensais avoir parfaitement géré mon coup avec ces lunettes, mais peut-être que je m’étais précipité, peut-être qu’une personne en particulier avait attirée toute mon attention et m’avait fait oublier que j’avais arraché tout ce qui était sur ces lunettes. Je notais que l’attitude du vendeur était sensiblement entrain de changer, qu’il était après soulever une conclusion, que ses sourcils se fronçait et qu’il devait certainement se douter de quelque chose. Pas le temps de dire quoique ce soit que Felicia m’embrassait. J’en écarquillais les yeux, surpris par ce geste et haussait un sourcil désolé en direction du vendeur.

« Oui, c’est ça. Rajoutez un sac s’il vous plait. »

J’avais répété cela bêtement en ne pouvant détacher mon regard, mes sens d’elle. Replaçant les lunettes sur mon nez, je glissais de nouveau ma main dans la sienne et de l’autre, je prenais les sacs. En sortant du magasin, je pris tout de même le temps de lui glisser un petit merci au creux de l’oreille, tout en déposant un baiser dans ses cheveux, chose que j’aimais énormément faire. Et pendant que nous reprenions notre chemin, elle ne put évidemment pas s’empêcher de revenir sur ces lunettes, sur ce qu’elles auraient pu me coûter.

« Tu m’as pris pour un enfant de cœur ? Bon, techniquement… », fis-je en me remémorant brièvement ma foi érodée. « C’est entièrement ta faute, Feli’…ça te fais quoi te savoir que tu as ce pouvoir sur, je cite, mon esprit incroyable ? »

Toujours sujet, voir même esclave de cette légèreté qu’elle me procurait, je la suivais de mes sens alors qu’elle jetait –enfin, ce fameux gobelet et cette paille qui m’avait fait douter de mon choix de carrière d’avocat. À sa remarque sur ma potentielle jalousie vis-à-vis de l’objet, je ne pus m’empêcher de rire doucement dans un premier temps, un peu plus fort lorsqu’elle ramena le sujet au jersey.

« Mmh. », fis-je en acquiesçant à cette idée de lui acheter un maillot NBA. « J’ai un faible pour les Rockets, mais le maillot de base est rouge. Tu me diras, je pense que peu importe la couleur, ça devrait t’aller tellement bien… », avouais-je avec cette vision qui envahissait à nouveau mon esprit.

Je m’apprêtais à enchainer sur le sujet des bougies, mais elle me prit de court en s’arrêtant devant cette vitrine, devant cette robe. J’avais bien remarqué son jeu de regards, qui alternait du vêtement à moi et ainsi de suite. Je fronçais un temps les sourcils, puis faisait un pas vers la vitrine, tapant une seule fois dessus avec mes doigts, de l’auriculaire à l’index. Le son se propagea rapidement, rebondit sur le mannequin, sur la texture et la forme de la robe, sur tout ce qu’il y avait dans cette vitrine, trouvant même écho sur le verre. À présent, je pouvais clairement voir cette robe et sa couleur. Mes lèvres se pincèrent un instant alors que mon esprit ne pouvait s’empêcher de tenter d’imaginer Felicia portant…ça ?

« Trop osé ? », répétais-je en détournant finalement mon visage de l’objet, pour regarder Felicia, la jauger. « J’aurais plutôt dit pas assez couvert…après, s’ils l’ont en orange... », fis-je dans un haussement d’épaules alors que mes lèvres s’étiraient. « Eh. Au risque de passer pour un vieux con, tu mérites mieux que de porter ça. »

J’avais ajouté cela en tirant légèrement sur sa main, afin de reprendre notre chemin jusqu’à cette boutique dont elle avait parlé un peu plus tôt. Je doutais que cette robe soit le genre de vêtements que Felicia aimait porter, mais je pouvais toujours me tromper. Pourtant, je n’arrivais pas à l’imaginer dans cette robe et malgré moi, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ce qu’elle m’avait dit concernant son travail, ce que j’avais imaginé avec ces types qui devaient lui tourner autour.
Je ne m’attardais pas pour autant là-dessus alors que nous entrions dans ce merveilleux monde ésotérique. Une boutique absolument minuscule dont les murs semblaient prêts à s’écrouler, tant les étagères qui y étaient fixées étaient surchargées. Des livres, des bibelots, des objets partout, sur tout. Des attrapes-rêves pendaient du plafond qui paraissait étonnamment bas, des arbres de vies jonchaient chaque meuble, des statuettes, etc. Pire encore, le sol était bleu électrique, en mosaïque. Je grimaçais tout autant que la vendeuse qui nous regardait entrer. Je l’entendis marmonner un truc sur de l’énergie négative en passant devant elle, ce qui me fis lever un sourcil.

« J’ai l’impression d’être dans le compacteur de l’étoile noire. », murmurais-je en me penchant à l’oreille de Felicia. « Elle a un truc contre moi je crois… », ajoutais-je en désignant la vendeuse qui nous fixait toujours, d’un geste du menton.            


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[Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyMar 9 Jan 2024 - 2:09





Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   Est-ce qu'il sait. Est-ce qu'il sait à quel point ces mots, ont soudainement tant d'importance. Même si c'est dans leur cœur, dans leurs muscles, dans chaque respiration partagée ou chaque spasmes touchés ou frôlés. Est-ce qu'il sait combien ça compte pour elle. Combien il compte aussi, pour elle. Combien elle en veut plus, combien elle en souhaite sans vraiment pouvoir le compter en réalité. Car la réalité de ces mots dépasse une fiction qu'elle ne pensait jamais atteindre. Encore moins avec lui, le Diable de Hell's Kitchen, Matt, Matthew l'avocat. Il aime partager avec elle ces moments, lui montrer son monde. Et ses lèvres s'engourdissent dans un sourire aussi radieux qu'alourdi par toutes ces émotions. Felicia ne sait pas quoi dire, elle se sent si heureuse qu'elle croirait presque que tout cela n'est qu'une illusion, qu'il y a un piège à tout cela. que Matt ne lui montre pas vraiment ce monde dans lequel il vit, que ce n'est qu'un fantasme. Et pourtant, la chaleur qu'il transmet, qu'il lui infuse et qu'elle relâche est réelle. La réalité a dépassé la fiction, et elle prend les formes de ce jersey trop grand, de ces kiwis jaunes, clémentines ... et ce baiser volé pour sauver les apparences quand au larcin de Matt. Tout est si spontané, si naturel que cela en est grisant voir assommant. Il y a les doutes qui parfois essaient de fissurer cette nouvelle paroi, mais il y a aussi lui qui revient. Sans cesse, pour exprimer bien au delà de sa voix, combien c'est important pour lui comme pour elle qu'ils partagent tout cela.
Elle voit sa solitude, ce rideau opaque dans lequel il s'est étranglé, noyé. De ses doigts, de ses caresses, de ses prises pourtant, Felicia arrive à en écarter les pans et ressentir, voir d'une manière moins perfectible que la sienne cette narration de la vie de tout un chacun. Un don, une malédiction, une abomination, un miracle. C'est tant de mots pour mettre seul un homme, et au final oublier ce qui le rend si humain. Simplement Matthew. De son baiser dans ses cheveux à cette main qui la rejoint, de ce merci chuchoté et chaud au techniquement, cet homme vient constamment l'envahir, et elle ne le repousse pas. Non, Felicia le tient, le retient jusqu'à le tirer contre son corps et recommencer.

— Techniquement ?

Ses lèvres diffusent ce mot en une question en suspens, mais elle connait déjà la réponse. Que cette justification n'a pas lieu d'être, et qu'il pourrait faire preuve de mauvaise foi, elle verrait clair dans son "jeu". Main sur son cœur, menton relevé vers le ciel, et ses yeux se fermant dans un élan autant dramatique que sensuel, l'impétueuse Hardy tente de prendre une voix grave pour imiter quelqu'un.

— "On est dans une église" m'a-t-il dit. Et regardez où en est !

Se rappeler de l'église a autant de bon que de mauvais en soi. Car ce souvenir est teinté du sang et des douleurs de Matt, de ce qui a fait si peur à Felicia alors qu'elle tentait de l'aider malgré leurs différences. Mais il a aussi été le déclencheur de ces baisers, de ce besoin qui maintenant a une place prépondérante en eux. Ce besoin de l'autre. Et une fois que Matt a avoué ce petit mensonge en lui posant cette question, qui bien évidemment prouve qu'il a bel est bien tenté de se trouver une excuse, Felicia baisse son menton et penche sur le côté sa tête dans un mouvement lent, sublimé dans son innocence comme dans sa sincérité par la levée de ses grands yeux bleus vers le visage de Matt.

— Je me sens incroyablement chanceuse de pouvoir te toucher au sens propre comme figuré.



   Le sujet des jerseys a noyé comme il pouvait cet état de fait. Cette transe, cet aveu, ce regard perçant et lumineux dans lequel elle voulait qu'il se fonde. Même si en cet instant, en le voyant relever à son tour légèrement son menton pour s'envoler dans ces pensées la concernant, Matthew reste au dessus de ce bassin qui lui tend pourtant les bras. Bien que ses propos soient flatteurs, ils relèvent tout de même d'une sacrée volée de pensées qu'elle sait être des fantasmes assumés. Et c'est là que Felicia se dit que d'habitude c'est elle qui domine ce genre de thème ! sauf que Matthew la coiffe au poteau et est autant en train de la déranger que de la pousser dans le vice.

— Ok, ok, très bien, c'est noté. Je trouverai un jersey. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour satisfaire les fantasmes de son homme.

Cette fois, c'est elle qui fait preuve de mauvaise foi. Parce que ce défi, au delà du fait que Matthew clame haut et fort par son attitude qu'il la dessine dans son esprit dans cette tenue, elle veut le relever. Et donc lui montrer ô combien ce sera mieux en vrai que dans sa tête. D'ailleurs, en termes d'imagé, vient le moment où ils se trouvent devant cette boutique aux vêtements que Felicia catégorise crûment comme l'antre des poufs. Pourquoi pouf ? Parce que souvent les nanas qui vont là dedans ont majoritairement des poufs à la place des seins ou des fesses. C'est méchant comme comparatif alors que certaines doivent se sentir totalement en confiance dans ces vêtements. Mais bon dieu quand même il y a des limites sur les concepts. En tout cas, cela la robe l'intéresse moins que la manière qu'a Matthew de percevoir ce qui se trouve derrière la vitrine. Attendez. Il est en train de taper le verre pour ressentir via les vibrations ce qui se trouve derrière ? Felicia en ouvre les lèvres de choc et d'admiration, avant de secouer virement sa tête.

— Pourquoi ? tu as envie de me peler comme une clémentine ?

L'imaginer ne serait-ce que trouver le moyen d'enlever cette robe avant qu'il ne cède au fait de la déchirer fait sincèrement penser à une clémentine pelée. La jeune femme retrousse un peu sa lèvre inférieure pour retenir son pouffé de rire, car ce qui suit lui donne plutôt envie d'étreindre cet homme, et de le mettre au pied du mur. Littéralement.

— C'est vrai, je mérite de te porter. Tu me vas mieux au teint.

Elle lui jette autant un petit clin d'œil malicieux qu'un baiser volant alors qu'il l'attire au gré de leurs prochains pas. Cependant, une légère crispation de la Matt attire son attention. Dans manière de tenir, c'est comme si il serrait son poing ne serait-ce qu'un bref instant en étant contrit, frustré par une pensée qui lui échappe. Qu'est-ce que cette robe avait ... oh. Non ? Si ? Elle n'a cependant pas le temps de lui demander le pourquoi car ils entrent dans la boutique. Et comme durant ses précédentes venues, la jeune femme est médusée de voir à quel point c'est aussi chargé que magnifique. Rien qu'en ouvrant cette porte, le mobile lâche sa petite mélodie de verre entrechoqué et de métal aux sons dignes des tiges séparées d'un triangle. Il y a ces tas de bouquins tous aussi tordus qu'attirant l'œil de leurs titres et leurs couvertures, ces pendules, ces porte encens et ces sachets de Palo santo. Il y a aussi ces grosses sphères que la propriétaire appelle "ondes de forme". Drôle de nom pour des boules qui ressemblent au cristal de Madame Irma.



   Même si ses yeux et son esprit vaquent dans chaque recoin, Felicia n'oublie pas qu'elle est avec Matt. Après un poli bonjour, elle sent bien que la vieille chouette illuminée d'on ne sait quelle réincarnation d'alpha centauri de la rosée du firmament, a quelque chose à dire. Felicia en retrousse d'autant plus les lèvres quand Matt constate lui aussi que la propriétaire est en train de clairement les cibler. Pourvu qu'elle ne fasse pas comme la dernière fois bordel.

— Ne t'inquiète pas, tu n'es pas le seul.

Dit-elle en roulant des yeux pour finir par froncer les sourcils en voyant l'autre commencer à tripatouiller son espèce d'étoile en cristal, et allumer des encens près de sa zone d'encaissement. Felicia se rapproche un peu plus de Matt pour lui glisser quelques mots

— Je suis déjà venue et elle m'a limite balancé sans crier gare une boule noire dans les mains alors que je lisais un truc sur je sais plus quel oracle. De la shinguite, je crois.

Felicia le prononce mal, mais vraiment, elle s'en fout un peu beaucoup de ces pierres. C'est comme le pourquoi il y a labrador dans labradorite ? C'est une pierre pour les chiens ? Ils avancent tant bien que mal dans ce bazar, et à un moment Felicia dit à son partenaire de faire attention sur sa droite, car il y a un espèce de vase bizarre dans sa ligne de marche.

— La seconde fois alors que je regardais les bracelets, elle me tournait autour avec son encensoir. On aurait cru que je me faisais enfumer pour être élue pape. Bon elle est pas méchante, juste ... tu vois ... dans son truc.

Puis ils arrivent devant les étagères des bougies. Toutes de tailles différentes, de couleurs spécifiques, avec parfois des motifs taillés dans la cire. Il y en a qui ont des éclats de on ne sait quoi qui ont été coulés dans la matière, des incrustations de runes. Elle en passe une à Matthew pour qu'il puisse sentir et déterminer ce qui s'y trouve et tente de trouver ce qui pourrait autant parfumer son appartement que l'illuminer. Bon, il y a aussi des bougies façon cierge qui doivent servir pour on ne sait quel hurluberlu de rituel.

— Eh bien voilà, tu vas pouvoir avoir ton église chez toi si on met quelques chandeliers ici et là.

Il y a cependant une bougie qui attire son attention. Ou même toute une gamme de bougie en cire de soja, contenues dans des récipients en aluminium. C'est là que la vieille en profite pour s'immiscer entre eux et remarquer l'intérêt de la blonde pour ladite bougie.

— C'est une bougie de chance et prospérité.

Le nez presque dans le contenant, Felicia inspire de travers et manque de s'en enfoncer la pointe dans la cire, alors qu'elle sursaute de surprise. À côté, Matthew a dû l'entendre arriver et doit rester totalement stoïque. Même si la vieille est en train de les séparer. Cette saleté a attendu qu'ils aient un peu de distance entre eux pour s'immiscer et dégager Matt. La sale ...

— Ça te sera utile, vu ce que tu traînes ma petite. On a rajouté de la citrine pour la positivité et de l'aventurine qui apporte de l'abondance. D'ailleurs, tu as contacté le magnétiseur dont je t'ai donné la carte pour qu'il rééquilibre ta Terre ?
— Alors je sais que vous êtes très passionnée et je ne remets pas en doute vos croyances, mais je suis pas vraiment sûre que me badigeonner dans l'huile d'olive à l'aide d'une améthyste une nuit avec la lune aux trois quarts va changer ce que j'ai en moi.
— J'insiste pas, mais tu as clairement un travail à faire avant que ça te bouffe. D'ailleurs c'est qui ce gusse que tu as ramené ?

Et elle lui dit ça en s'allumant tranquillement une cigarette. Dans un magasin. La vendeuse s'en fout en soi, parce que c'est sa boutique. Elle en est la proprio. D'ailleurs, elle se rapproche de Felicia pour la mettre dans la confidence, sans savoir que le brun peut les entendre parfaitement. C'est vraiment la mamie réfractaire qui parlerait à sa petite fille pour qu'elle change ses fréquentations.

— Les cathos viennent pas par ici pourtant. Il s'est perdu en route ?
— Il est avec moi.
— Ton jules ?
— Oui.
— Tu devrais pas. Il traîne un truc pas net.
— Je m'en fous.
— Hein ?
— J'ai dit je m'en fous. Je vous aime bien, mais abusez pas non plus.
— Je dis ça pour toi et tes énergies.

Cette fois, Felicia perd patience. Elle inspire, tilte un peu de la tête et affiche un grand sourire qui cette fois ne laisse pas de la tendresse et de la joie transparaître.

— J'ai plus de chances de me flinguer en allant dans le tattoo shop en face de votre boutique, parce que le gérant désinfecte pas ses aiguilles et que du coup, je peux aisément choper la maladie d'un routier mexicain. Donc merci de votre considération, mais non merci. Je vis et j'aime comme je l'entends, et si on me juge pour ça, je conseille à mon tour un truc hyper utile.

Elle pose la bougie dans les mains de la vieille, et vient à son tour près d'elle pour lui glisser ces mots, avec un timbre délicat et chaud.

— Deux doigts dans le fondement, et dix tours dedans. Généralement, les gens détendent direct leur sphincter et remarquent à quel point c'est super bien de s'occuper de leur c*l. Littéralement.

Et là, autant dire que la vieille en perd presque sa clope au bec.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyMar 9 Jan 2024 - 12:16




now that i want you back
i think i can move on

We're a million miles apart in a thousand ways, you could light up the dark like a solar scape. We're just tryna find ourselves in the storms we chase --  feat. @Felicia Hardy



La voir agir ainsi, prendre cette pose et essayer d’avoir la voix plus grave possible, dans une vaine mais non moins touchante tentative de m’imiter, m’arracha un rire franc. Un éclat de rire qui traduisait combien je trouvais cette façon d’agir amusante, combien cela me faisait du bien d’ouvrir les vannes, de me relâcher. Puis entendre cet aveu, cette simple phrase et ses quelques mots qui prouvaient à quel point j’avais de l’importance pour elle. Bon sang, j’en aurais presque pleuré. Je n’avais pas le moindre contrôle sur ce qui se passait entre Felicia et moi, je me laissais juste porter par mes émotions, par les siennes. J’étais dans une espèce de torrent de sentiments, j’arrivais à peine à sortir la tête de l’eau pour respirer et lorsque je parvenais enfin à m’accrocher à quelque chose, j’étais de nouveau happé, emporté.
Et ses yeux. Ils étaient innocence, perfection, ils étaient la beauté de son âme dans celle du corps. Ils étaient la beauté de la femme que j’aimais, que je ne souhaitais que serrer contre moi, la femme que j’adjurais. L’amour divin résidait dans leur caresse, dans leur éclat et je pouvais voir le ciel dans ses grands yeux bleus. Que je me sentais chanceux d’avoir cette faculté, d’avoir cette possibilité que m’offraient mes sens de pouvoir admirer ses yeux. Ce regard, ces deux lacs gelés me faisaient croire, me faisaient espérer et même présumer que parfois, se sentir chez soi ce n’était pas être entre quatre murs, c’était juste un regard et les battements d’un cœur. Son regard, son cœur.

J’en venais à me demander pourquoi les planètes avaient mis autant de temps à s’aligner, comment est-ce que j’avais pu tenir aussi longtemps. Sans elle, sans tout ce qu’elle m’apportait. Sans être aimé, sans me sentir aimé et sans avoir la possibilité de pouvoir aimer. Bien sûr, j’avais une grande part de responsabilité dans l’avènement de cette solitude. Bien sûr que j’étais fautif et que j’étais l’unique garant de mes choix, de mes décisions, aussi merdiques qu’elles aient été. Bien sûr que j’aurais dû agir autrement, que je n’aurais pas dû faire le choix de m’isoler en repoussant toutes celles et ceux qui s’étaient trop rapprochés de moi. Bien sûr que j’aurais dû me concentrer sur mon premier cercle, trouver un autre moyen de les protéger en restant moi-même, de les protéger tout en les gardant près de moi.
J’étais toujours habité par la douleur de ces erreurs, hanté par le fantôme de ces visages, de ces phrases, de ces mots que j’avais dit, que j’avais entendu. Certaines choses mettraient beaucoup de temps à guérir, peut-être que ces souvenirs ne s’effaceraient même jamais et peut-être que le remède à tous ces maux, c’était elle. J’en étais même sûr, c’était elle, je désirais plus que tout au monde que ce soit elle.  

Elle, elle me faisait redécouvrir et entrevoir des pans entiers d’un moi que j’avais oublié. Un moi que j’avais paradoxalement mis trop en avant, un moi qui m’avait servi d’excuse, d’alibi pour me retrouver seul. J’avais tout abandonné, tout laisser tomber de ce qui m’importait à ce qui m’était le plus cher pour moi, parce que j’avais honteusement cru que tout avait tourné autour de ce moi. J’avais pensé, à tort, que j’étais le point central, la clé de voûte de ma propre histoire. Je m’étais décerné le titre de juge et de bourreau. J’avais pris les décisions pour les autres, je ne leur avais jamais laissé le choix. Là, résidait l’essence même de mon erreur. J’avais par exemple cru bon d’éloigner Foggy, de le repousser parce que nos points de vues, nos opinions divergeaient alors qu’il aurait simplement suffit de trouver un terrain d’entente, un juste milieu.
Je recommencerai à agir de la sorte, j’en étais persuadé mais je voulais l’éviter. Je voulais effectuer ce travail sur moi-même, cet effort, pour lui montrer que je pouvais gommer ces défauts de mon ancienne vie. Je voulais montrer à Felicia que je voulais avancer, que je voulais progresser pour elle, avec elle. Je voulais lui offrir la meilleure version de moi-même et ne jamais la faire souffrir. Je savais pertinemment que cette dernière partie était impossible, qu’une relation n’était pas un long fleuve tranquille, encore moins lorsqu’il y avait des identités secrètes et cette notion de danger. Mais, je voulais mettre toutes les chances de mon côté, je voulais défier les probabilités, provoquer le hasard, emmerder le destin. Je la voulais elle, je la voulais pour un temps que même le temps ne pouvait pas définir.

Et oui, peut-être que cette vision d’elle dans un jersey trop grand relevait du fantasme. Peut-être que mon imagination, que les envies que Felicia instillait dans mon esprit me poussaient à l’imaginer portant mes chemises, portant mes survêtements. Peut-être que ces désirs réveillaient une appétence, un besoin de plus, toujours plus. Peut-être que mon cerveau fourmillait, s’attelait à me montrer que le bonheur était possible, qu’il était à portée de main. Peut-être que ces visions, ces envies, ces désirs étaient une manifestation de mon inconscient, de cette part de moi que j’avais enfoui pour soi-disant protéger ceux que j’aimais. Tout cela, tous ces signes ne faisaient que me guider vers l’évidence la plus patente vers cette phrase qui m’avait toujours fait sourire de dégoût et qui pourtant aujourd’hui prenait tout son sens : la femme d’une vie.  
Alors la question n’avait pas lieu d’être posée. Il y avait certainement d’autres femmes dans ce monde qui aurait adoré porter cette robe, qui se serait probablement sentie mise en avant par la coupe, la texture et tout ce que son style laissait deviner…ou ne laissait pas deviner pour le coup. J’étais intimement convaincu que cette robe, que tout ce que ce magasin avait en stock ne méritait pas Felicia. Ce n’était pas ce style de vêtement, ni aucun autre d’ailleurs, qui pouvait la faire rayonner, la rendre plus belle et désirable qu’elle ne l’était déjà. Aussi idiot que cela puisse paraître, c’était ce qu’elle avait en elle, ce qu’elle dégageait, son sourire et son regard qui faisaient tout cela pour elle. Felicia méritait Felicia, Felicia faisait briller Felicia au centre même de mes ténèbres.

« Oh…j’ai bien des envies, Felicia. », commençais-je en me tournant vers elle, l’air sérieux. « Et cette robe n’est dans aucune d’elles. Nonobstant, je te rappelle que c’est moi qui t’ai porté, plusieurs fois. », ajoutais-je avec un regard, une expression signifiant clairement if you know what i mean.

Évidemment, le doute m’avait assailli, était-ce normal ? Je ne savais pas et je ne voulais pas vraiment savoir. Je n’avais pas envie de prendre le temps de penser, d’imaginer certaines choses et d’en souffrir en silence. Je ne voulais pas me projeter sur des choses, des idées potentiellement fausses et certainement douloureuses. Je savais qu’en pensant à cela, qu’en pensant à ce travail, le doute reviendrait à chaque fois. Le doute ou la peur, je ne savais pas vraiment. Tout ce dont j’étais sûr et c’était assez drôle à penser, c’était que j’avais une confiance aveugle en Felicia. Comme je l’avais déjà conçu, c’était mon cœur qui était posé dans le creux de sa main et j’étais littéralement près à fermer les yeux, à me laisser aller avec cette idée qu’elle ne voudrait jamais le broyer. Voilà pourquoi j’avais aussi rapidement chassé cette peur, ce doute. Parce que je l’aimais, parce qu’elle ouvrait un champ de possibilités et que ce que je désirais par-dessous tout, c’était de les explorer. Avec elle, toujours avec elle.
Alors que tout cela se dissipait et que nous entrions dans cette boutique, j’adressais un signe de tête et un sourire poli à la vendeuse. Vendeuse qui ne me répondit pas, préférant relever que le taux de négativité était soudainement trop élevé. Who am i to judge, n’est-ce pas ? Felicia m’expliqua cependant que ce n’était pas la première fois qu’elle mettait les pieds ici et cette charmante vendeuse, d’un âge certain, s’en était déjà pris à elle. Cette remarque, cette description de l’objet qu’elle lui avait jeté fit qu’un rire bref vint secouer mes épaules, alors que je me penchais un peu plus en avant pour lui murmurer ma réponse.

« Un Palantir ? », demandais-je alors qu’elle prononçait un nom de pierre dont je n’avais jamais entendu parler. « Mes croyances font que je serais un bien mauvais juge. », répondis-je en souriant à cette vision de Felicia, enfumée par la vieille vendeuse.

J’évitais ce vase qu’elle m’avait indiqué et bien que je l’avais remarqué à travers mes sens, j’appréciais cette marque d’affection. J’attrapais la bougie qu’elle me tendait et la portait à mon nez, sentant le parfum qui s’en dégageait.

« Tu sais, ça fait longtemps que j’ai pas mis les pieds dans une église…enfin, pour autre chose qu’embrasser une femme. », dis-je en souriant légèrement.

Mon odorat s’imprégnait doucement de l’odeur de la bougie, faite en cire d’abeille. J’étais parvenu à isoler les multiples senteurs de cette boutique pour uniquement me focaliser sur l’objet. Sur les notes herbacées de la cire, sur cet aspect finement sucré, épicé. C’était agréable, tellement agréable que je ne remarquais pas la vieille vendeuse s’installer entre Felicia et moi. Sans m’en rendre compte, j’avais avancé de quelques pas, laissant ainsi l’espace nécessaire à cette charmante dame pour s’accaparer Felicia.
J’aurais pu trouver la situation amusante, si cette vendeuse n’avait pas été aussi vindicative, autant à même de porter un jugement, d’imposer sa vision, chose que je m’étais toujours refuser à faire concernant ma Foi. Relevant le nez de cette bougie, je ne pouvais malheureusement pas empêcher mes sens de me fournir toutes les informations concernant cette discussion qu’elle avait avec Felicia. La vieille avait ses croyances, j’avais les miennes et Felicia en avait peut-être également. J’étais entrain de comprendre que quelles qu’elles soient, ce n’était clairement pas les mêmes que cette femme et elle lui faisait comprendre, d’une manière qui me fit sourire, me poussa même à laisser échapper un rire soufflé.

« Hum. », fis-je en m’éclaircissant la voix, comme pour notifier ma présence alors que je revenais près des deux femmes. « Il y a un proverbe qui dit que la tolérance est le seul remède contre la diversité des opinions. », continuais-je en m’arrêtant à côté de Felicia afin de passer un bras autour de ses épaules. « Vos croyances et les miennes divergent, mais vous placez autant de Foi en ces pierres que j’en ai pour Dieu. Pourtant le catho que je suis, ne vous juge pas. J’envisage même l’Enfer sans en mourir, c’est plus confortable que rien. », ajoutais-je dans un sourire poli suite à cette attaque masquée, qui était clairement un jugement sur ses croyances. Un mécanisme de défense quelque part.

« Qu’est-ce qu’il raconte le cureton ? », lança t’elle avec cette cigarette qui pendait à ses lèvres et dont la fumée agressait mon odorat.

« Il parle de tolérance. », répliquais-je lentement, attrapant la cigarette directement à sa bouche, avant de la laisser tomber au sol et de l’écraser avec mon pied. « J’ai toléré cette fumée, malgré la Loi de 2002 qui vous interdit de fumer dans un lieu public, même si vous en êtes propriétaire. Cette boutique n’est ni un bar tabac, ni une association de membres, ni un évènement promotionnel sur les bienfaits du tabac. En clair, vous risquez une amende de deux milles dollars et potentiellement quelques travaux d’intérêt généraux, ce que je pourrais techniquement ajouter à la saisine que je demanderai au juge de déclencher, lorsque je lui expliquerai à quel point mademoiselle et moi avons été heurtés, choqués et blessés par vos propos et votre jugement. Ce qui entrainerait de facto une interdiction d’exercer, un retrait de licence et des jours sombres éclairés à la lueur d’un stock de bougies qui s’amenuise. », terminais-je en pinçant les lèvres, montrant un jeu d’acteur excellent dans le domaine de la consternation.

« Même si la technique proposée par cette charmante demoiselle, peut paraître un peu brutale, je pense que dans certains cas désespérés, elle fait ses preuves. J’ajouterai également que, à titre personnel, je trouve son énergie débordante mais, évidemment, je n’ai pas vos connaissances en la matière. »

Je marquais une petite pause histoire de lui laisser digérer le fait que j’étais la seconde lame, Felicia étant la première et visiblement, elle avait bien été choquée par ses propos. Puis, affichant mon plus beau sourire, je lui tendais la bougie que j’avais toujours en main.

« On peut régler par carte ? »            


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyMar 9 Jan 2024 - 18:56





Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   Et dans son rire, elle se désarme. Sa voix comme ses cordes vocales tremblent, se mêlent peu à peu à la force de cet éclat de joie, d'euphorie créé par cette imitation sommes toutes vraiment pas folichonne, et faite un degré d'absurdité pour simplement rappeler les principes moraux que Matt lui avaient édicté par cette simple phrase. Non pas qu'elle se moque de ses croyances, ni même de sa foi. Encore moins de ses principes. Elle s'amuse juste de son attitude dans l'instant qui les lie, et montre que ce n'est pas une religion qui peut arrêter ce qui fait leur force en cet instant présent. Il peut-être pudique, réservé, mesuré. Cela fait aussi son charme. Il peut se révéler facétieux, mordant, elle ne fera que l'aimer plus encore car Matt veut juste s'exprimer, ressentir, vivre et espérer comme tout un chacun. Et elle l'aime pour ça. Pour ces surprises, qui ne seront jamais plus faibles, amoindries. Elle frissonne à chaque fois qu'il apparaît, dans son costume rouge, ou bien celui qui est invisible en cet instant quand il parle à cette vendeuse.
Matthew la désarme, et elle ne peut que serrer de ses mains ses bras, compresser les avant sur sa poitrine dans un réflexe instinctif pour sentir son corps, la chaleur, et le fait qu'elle est toujours dans cette boutique par cette prise et cette pince de sa peau, sous l'épais tissu de ce pull. C'est sans doute malsain de penser qu'après avoir remis une première fois à sa place la vendeuse de ce magasin, elle aime entendre tout ce qui sort de la bouche de Matt et c'est bien aussi pour cela qu'elle se serre autant pour réprimer ce sentiment. Sa prestance, son audace, cette manière qu'il a de poser et accuser en édictant seulement les faits et lois devant cette cour composée de deux personnes la secoue jusqu'au creux de son ventre. Ses épaules chauffent, ses pupilles se dilatent plus que de raison, comme si quelque chose l'excitait.

— Wow ... wow.

Une nouvelle bouffée de chaleur la prend, alors qu'elle essaie désespérément de trouver un objet, un point pour se concentrer, ne pas se laisser déborder par le fait qu'il la serre contre elle dans ce geste protecteur, mais par la secousse que lui procure la palabre de son réquisitoire. Il est intense, intransigeant, charismatique. Felicia n'arrive qu'à susurrer cette interjection et ne peut retenir la chair de poule qui dresse tout son être. C'est comme lors des différents ajustements sur le vocabulaire juridique un peu plus tôt dans la journée. Il la rend dingue. Dingue de lui.



   C'est tout l'opposé pour la vendeuse, qui regarde le brun en sweat avec un dédain profond et avéré. Il est en train de la menacer là ? La menacer clairement de la balancer à la rue juste parce qu'elle lui dit que sa tête de catho lui revient pas ? Ses lèvres en tombent autant de choc que de colère, ce qui renforce la mollesse de ses rides au niveau de son double menton. Pourtant, la vieille Lily n'est pas mise totalement en pièces. Sans aucun mal, et sans doute dans un geste de provocation pour voir si il va mettre ses paroles à exécution, Lily s'avance et continue de fumer face à lui, comme si tout ce qu'il avait dit coulait sur sa peau flasque et marquée par les  années.

— Mon petit, ce que je refuse selon toi avec les yeux ouverts, et que t'acceptes les yeux fermés, je m'en contrecarre. C'est sympa de me parler de tolérance, quand au final, toi, tu es incapable de te tolérer et que ça met mes objets de chakra du cœur en berne.

La brune aux cheveux bouclés le toise, le jauge du menton comme de ses lèvres qui se pincent sur cette clope. C'est pas son premier diable, ce sera pas son dernier. Avocat, beau parleur, receleur, elle en a vu. Alors elle y va franc du collier, sans retenue pour qu'il descende un peu de son piédestal et redescende parmi le commun des mortels.

— Est-ce que toi, cependant, tu trouves ça normal de menacer face au jugement d'autrui. Tu te sens supérieur de dire à une vieille femme que tu peux la virer de son magasin ? Ça vaut pas mieux que ces enfoirés qui viennent pour me faire débiner d'ici et foutre je sais pas quel loft à la con pour bourges à la place de vingt ans de boulot et de passion.
— Lily, stop.
— J'irai pas plus loin. Ça fera quinze dollars.

Et sans un mot de plus, la vieille repart la clope au bec, en prenant sans délicatesse des mains de l'avocat la fameuse bougie. Felicia quand à elle relâche ses bras pour poser immédiatement une de ses mains sur le torse de Matt. Certes, la vendeuse de la boutique a ses raisons d'être acerbe, de le remettre en question, de lui faire perdre de sa superbe. Mais elle ne le connaît pas. Elle ne sait pas que lui aussi a dû faire face à la défiance et ce que l'humain peut faire de pire par pur égoïsme et envie d'écraser tout un chacun.

— Tu ne la referas pas, Matt. Tu connais l'expression vieux c*n réfractaire. Et non, je t'interdis de penser ne serait-ce qu'une seconde à venir ici un soir, et lui donner une raison de faire dans sa couche. Elle est juste humaine et désabusée par la vie. Elle essaie juste encore de s'y raccrocher comme elle peut avec son monde.

Felicia serre un peu plus sa prise, comme pour rappeler Matt. Qu'il ne se laisse pas déborder par une vaine provocation, en sachant qu'il s'est montré courtois et capable de faire montre de ses capacités face à l'avis d'autrui. C'est juste une vieille femme, et à part ses mots et son monde, elle n'a pas grand chose d'autre.



   Peut-être que la colère face au jugement prendra le pas, comme parfois elle l'a prise quand les gens se sont permis de les regarder alors qu'ils étaient ensemble. Un couple normal, amoureux, qui dans les faits s'offre comme tout un chacun devrait s'offrir à sa moitié. Cela n'est qu'un jour parmi tout ceux qu'ils partageront et affronteront. Alors Felicia s'accroche, secoue légèrement son amant pour qu'il la regarde.

— Ça ne vaut pas le coup. Pas quand tu es mon instant où tout converge, Matt.

L'impulsivité du sentiment est omniprésente dans ces mots. L'avis des autres n'a pas d'importance. Et même si il peut penser que ça peut les éloigner, les mettre en danger parce qu'à côté autrui voudra briser ces évidences par jalousie, Felicia veut lui rappeler qu'elle sait faire ses choix. Preuve en est, pendant que la vieille Lily est en train de regarder ailleurs, la jeune femme empoigne cinq bougies longues et les enfile horizontalement sous son pull, juste en dessous de sa poitrine. Les objets de son larcin tirent un peu sur le tissu, mais en raison de la finesse des dites bougies et du fait qu'elle recommence à compresser ses avant bras dans cette zone, c'est comme si rien ne s'était passé. elle relève alors les yeux vers Matt, lentement, en passant de son ventre à son torse, pour s'arrêter à hauteur de son menton pendant quelques secondes. Puis, elle revient à ses lunettes en étirant de plus en plus ses lippes dans un vilain mais mignon sourire. De ceux qui vous tentent, en sachant que leurs intentions sont un chouia mauvaises.

— Elle a juste une caméra à l'entrée de sa boutique. C'est toi qui l'as dit, son stock s'amenuise. Alors autant en profiter ...

Ce n'est en rien un prétexte pour voler. C'est juste une petite vengeance en sachant qu'elle pourrait faire bien pire. Comme inciter Matthew à la faire buter contre cette étagère de livres mal rangés, ou ce portoir à bijoux qui tangue un peu sous le poids des années et de ce qu'il porte. Tout est question de profit dans ces moments là, et ce même si ce n'est pas pécunier.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyMar 9 Jan 2024 - 22:39




now that i want you back
i think i can move on

We're a million miles apart in a thousand ways, you could light up the dark like a solar scape. We're just tryna find ourselves in the storms we chase --  feat. @Felicia Hardy



Il n’y avait rien à dire, tenir un plaidoyer c’était comme le vélo, ça ne s’oubliait pas. Les mots traversaient ma bouche, passaient la barrière de mes lèvres avec une facilité déconcertante. Mes pensées fusaient, grouillaient de textes de Loi, de références réglementaires ou d’articles du Code Pénal. Je n’avais qu’à piocher, saisir la bonne note, la bonne indication et la formuler. C’était comme si je n’avais jamais mis cette vie de côté, comme si je n’avais jamais vraiment arrêté d’être cet avocat talentueux. Le verbe était facile, tout venait à moi avec une aisance incroyable et tout cela, c’était grâce à Felicia. Sans le vouloir, juste en ravivant cette flamme presque éteinte au fond de moi, elle avait relancé cette fournaise qui m’habitait depuis plus de trente ans.
Depuis ce jour où mon père avait levé la main sur moi, ce brasier ne s’était jamais éteint, il avait seulement pris la forme de Daredevil lorsque je n’avais plus été capable d’être moi-même. Aujourd’hui les choses étaient différentes, je reprenais goût à ce qui m’avait animé, à ce qui m’avait poussé à choisir ce métier, cette vocation. Je reprenais goût à jouer avec les mots, à les choisir avec précision, à jouer avec les intonations, les respirations et les silences. Je reprenais plaisir à redécouvrir ce qui faisait que j’étais moi, ce désir que justice soit faite, rendue, pour tout un chacun.

Pourtant, alors la vendeuse à la face de bulldog me répondait, je prenais conscience qu’il n’y avait aucune justice dans mes propos. Je m’étais emporté, je n’avais pas été juste, j’avais très certainement manqué de partialité. Déchainé par ce que me faisait ressentir Felicia, par cette soudaine confiance en moi qui revenait et que je tentais d’apprivoiser, je me rendais à l’évidence que mes mots avaient été trop durs. Piqué, touché par ce qu’elle avait dit à Felicia, j’avais bondi trop vite, j’avais réagi sans réfléchir et avait voulu venger, piquer à mon tour. Ce n’était pas moi, pas Matt Murdock tout du moins. Et la vendeuse me le rappelait. J’étais surpris et cela se voyait. Les traits de mon visage n’exprimaient plus rien, j’étais une porte close qui encaissait les coups. Ça, je savais faire.
Cette première attaque me fit l’effet d’un couteau en plein cœur, parce que la vieille avait visé juste. Sans le savoir, en se reposant sur une croyance qui me dépassait, elle avait touché quelque chose de vrai, quelque chose qui faisait mal à entendre. J’étais incapable de me tolérer. Un à zéro. Je n’arrivais pas à comprendre comment est-ce qu’elle pouvait être aussi près de la réalité, sans me connaitre, sans savoir qui j’étais réellement ou ce contre quoi je luttais. Si l’objectif était de me faire redescendre, elle avait réussi.

J’aurais pu lui répondre, littéralement lui rentrer dedans et la retourner, juste avec des mots. J’en avais la capacité, j’en avais le pouvoir. J’avais cette faculté -trop longtemps mise de côté, de la remettre à sa place, de la rabaisser plus bas que terre mais je n’en fis rien. Elle avait raison, j’avais tort, il fallait le reconnaitre. Ma Foi, aussi érodée soit-elle avait été présente, l’était encore un peu et à aucun moment cette-dernière ne m’octroyait le droit de la juger, de l’attaquer comme je l’avais fait. C’était une erreur de ma part. Quelque part en moi, je sentis que ses mots avaient un effet, qu’ils réveillaient quelque chose de mauvais, une chose répugnante, noire, que je souhaitais pardessus tout enterrer et ne plus jamais revoir. Pour Felicia.
La colère était bien là pourtant. Douce, insidieuse, sournoise. Elle se glissait dans mon cœur, dans mes veines et me susurrait des ordres, des envies. Elle me disait qu’il était nécessaire de répliquer, de ne pas laisser ça là et de l’attaquer. Elle faisait que durant une fraction de secondes, mes poings se serrèrent de rage. Mais elle n’avait pas la force de cette présence si lumineuse à mes côtés, cette présence que j’enserrais aux épaules de mon bras. Prenant une lente mais profonde inspiration, je parvins à chasser cette sensation, parce que Felicia était là, parce qu’elle me faisait cet effet. L’apaisement, la calme, le soulagement de toutes ces pensées négatives, de toute cette colère. Le baume à mes maux.

Alors, étant donné que c’était mon domaine de prédilection, j’encaissais la seconde vague. Stoïque, droit -mais pas fier, face à la tempête de ses mots. J’étais à même de recevoir les lames aiguisées qu’étaient ses termes parce qu’ils avaient un goût de justice. Ils avaient un goût de réalité, un relent d’équité comparé à ce que j’avais prononcé quelques instants plus tôt. Bouche fermée, lèvres serrées et mâchoire contractée, je laissais passer l’orage. Comme je l’avais pensé plus tôt, elle avait raison, c’était encore une erreur de ma part. J’avais voulu protéger, m’interposer de manière chevaleresque en opposant le bouclier de mon éloquence contre l’épée de son verbe. J’en avais trop fait, j’avais même certainement été trop loin. Mon ton n’avait jamais été menaçant mais le phrasé l’était, ce qui était induit dans mes propos et dans leur sens l’était. Elle avait raison et je m’étais trop vite projeté, trop vite lancé dans ce besoin que j’avais ressenti de soutenir Felicia. Clairement, deuxième erreur.

« Eh…c’est… »

Les mots moururent entre mes lèvres alors que la vieille s’éloignait déjà. J’allais balancer une réplique, un truc probablement marrant et cinglant sur le prix de cette bougie, mais rien ne sorti de ma bouche. Une leçon, je venais de prendre une leçon et j’étais entrain de l’imprimer, incapable de parler, de répondre. Et il y eu cette main posée sur mon torse. Ce fameux baume, celui qui soignait absolument tout, de la blessure la plus superficielle jusqu’à la plaie béante laissée par le discours d’une vieille femme empreinte de désespoir et de croyances.
Je baissais un instant la tête, comme pour mieux observer cette main qui me faisait ressentir les pulsations du cœur de Felicia contre le mien. Je fronçais les sourcils, plissais le nez et passais une main sur le bas de mon visage, frottant ma bouche, ma barbe. Je sentis cette main, ses doigts resserrer l’emprise qu’ils avaient sur moi, me secouer comme pour mieux me ramener à la réalité, me sortir de cette sublime gifle que la vieille venait de me mettre. Ça aussi pour le coup, c’était vivifiant. Mais pas autant que les mots de Felicia.
L’instant où tout converge. C’était une réalité, la sienne comme la mienne. Elle aussi était cet instant où tout converge, ce dernier instant blanc où tout n’est que pureté. Elle était un phénoménal catalyseur à ce qui m’habitait, elle avait pris une importance considérable en un temps record et ne pouvait pas imaginer un seul instant à quel point je l’aimais, à quel point j’avais besoin de cette présence à mes côtés.

« Non, je sais que ça ne vaut pas le coup. Mais elle a raison, j’ai surréagi. Je n’aurais pas dû la menacer je… », commençais-je avant de m’arrêter subitement, suivant Felicia de mes sens pendant qu’elle cachait ces bougies sous son pull. « Vraiment ? », fis-je en haussant les sourcils, comme si j’avais été outré par son comportement. « Tu me diras, vu le prix… »

Le sourire était revenu et avec lui arrivait l’envie, la nécessité de réparer certaines choses. De faire ce pourquoi j’exerçais ce métier. Rendre justice. Passant de nouveau mon bras autour des épaules de Felicia, je l’intimais ainsi à m’emboiter le pas afin de rejoindre la vieille femme qui attendait non loin de sa caisse. Nous voyant arrivé, elle avait déjà préparé le paiement par carte. Je posais cette-dernière sur le terminal de paiement et, toujours dans le plus grand des silences, attrapait le vieux carnet juste devant elle, ainsi qu’un stylo. Sous son regard médusé et alors qu’elle devait certainement se préparer à me saigner, j’y notais mon numéro de téléphone ainsi que mon nom.

« J’ai connu une femme, il y a longtemps, qui a un jour demandé mon aide parce que des enfoirés voulaient lui faire quitter son appartement. Pour construire des lofts, des trucs de riches, véreux, sans scrupules. Elle s’appelait Elena Cardenas, elle était adorable. Elle n’est malheureusement plus de ce monde pour en parler, mais son appartement est toujours là. », dis-je sur un ton beaucoup plus calme, beaucoup plus posé que lors de notre joute verbale. « S’ils reviennent, s’ils insistent et que vous sentez qu’un coup de main ne serait pas trop, appelez-moi, dites-leur que vous avez un avocat. Ne vous inquiétez pas, j’ai bien compris ce que vous m’avez dit et j’ai même lu entre les lignes. Vous me paierez en bougies. », terminais-je en reprenant ma carte, puis la bougie avant de lever les yeux vers la vieille femme. « Merci pour la leçon de tolérance, Lily. »

Sur ces mots, je passais mon bras dans le dos de Felicia, ma main venant chercher le creux de sa hanche afin de s’y agripper. Et je la guidais ainsi afin de sortir de cette vieille boutique, sans nécessaire attendre une réponse de sa vendeuse. C’était la chose la plus juste, la plus équitable que j’avais à faire pour cette personne et je l’avais appris à mes dépens. Néanmoins, comme je lui avais si bien dit, j’avais retenu la leçon. Gardant de nouveau le silence et appréciant la douce morsure du froid sur mon visage, je tournais enfin la tête afin de mieux admirer cette si belle voleuse de bougies.

« On rentre ? », demandais-je doucement, réprimant cette envie soudaine de l’embrasser, de venir enfouir mon visage dans ses cheveux et de simplement profiter de cette douceur, cette tendresse.             


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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on [Terminé] Now that i want you back, i think i can move on - Page 7 EmptyMer 10 Jan 2024 - 1:08




Stand byWhen the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid
Oh, I won't be afraid
Just as long as you stand
Stand by me

   L'humilité, ce contrepoison de l'orgueil. Felicia ne sait plus quel philosophe avait sorti pareille citation, mais dans le cas présent, celle-ci tombe sous le sens. Malgré la colère qui nous ronge, le besoin de regagner fierté et ténacité face à cet autrui nous ayant décimé d'une partie de nos victoires, faire preuve d'humilité et savoir écouter la peine est une chose primordiale, essentielle. Dont Felicia rougit. Car Matthew en fait preuve là où elle pêche par cette facétie rancunière, et ce besoin de lui montrer qu'elle peut prendre ses décisions. Lui, a voulu la protéger, être ce rempart entre Lily qui représente ces personnes les jugeant, et ce monde qu'ils construisent ensemble. Et ça aussi, elle en rougit. On pourra dire ce que l'on veut sur le fait qu'elle soit si expressive, que sa carnation change si facilement dans une portée profonde d'émotion, mais cette chaleur prouve bien que son corps, son visage expriment par leur sang et leur chaleur la portée de ses expressions et impulsions.
Alors quand il se remet en cause, qu'elle le retient avant que le marasme ne l'assombrisse et le fasse tomber de ces hauteurs qu'il atteint enfin avec brillance et fierté, elle se colle contre le reste de son torse du profil droit de son visage un bref instant, pour lui dire qu'elle est là, et qu'il a raison. Raison de prendre le recul nécessaire, dont elle ne fait pas preuve pour le venger gentiment et bisquer cette vieille bique.

— Vraiment.

Répète-t-elle en guise de réponse à sa question, sans être le moins du monde gênée par son petit tour de vol. Ce que Matthew ajoute lui soutire un vif et bref éclat de malice dans ses iris, déjà bien gonflés par la détermination et l'envie de faire ce petit acte odieux. Même si elle se sent à présent honteuse d'avoir été gonflée par une soudaine envie de faire le chaos. Elle aussi, n'en mène pas long avec ses propres démons.



   Lily est à la caisse, visiblement indifférente quand le brun se présente avec la petite blonde qui porte cette poisse sur elle. Elle a sorti sa borne de paiement en la plaçant de telle sorte à ce qu'elle n'ait pas encore à l'avoir dans son champ de vision, accoudée contre l'un des rares pans de son comptoir pas encore envahi de bibelots à minéraux et métatrons. Sauf qu'il l'interpelle en s'emparant comme si de rien n'était de son stylo et son carnet. Silencieuse voir interdite, la vieille femme le regarde écrire comme si il s'agissait d'une espèce de sorcellerie, les yeux écarquillés. Elle pose ensuite son regard sur Felicia qui a l'air de faire comme si de rien n'était. Parce que ... parce qu'il n'y a rien à dire quand on entend quelqu'un comme Matt faire preuve d'empathie. Parce que ça lui rappelle cette fois après la fameuse mouette de la honte, où il lui a juste tendu la main, alors qu'il aurait pu la laisser gésir, ou la suspendre après qu'elle ait balancé ces bijoux dans cette rue de Hell's Kitchen.
Elle en apprend aussi un peu plus par cet échange sur les affaires qui ont été importantes dans sa vie, comme celle concernant cette feu Madame Cardenas. Une chose est sûre, connaissant New York et les problématiques immobilières imposées à Lily et cette femme morte. Cela se finit rarement bien si des gens comme Matt ne font rien. La vendeuse dévisage alors Matt, restant silencieuse et brûlant dans une dernière goulée sa cigarette. Son souffle se fait long, dense comme la nappe de fumée sortant de ses lèvres. Et finalement, elle écrase dans son cendrier ce qu'il reste de son bâton de mort.

— Tu vois cet orbe violet là bas ? C'est de la purpurite. Je vends ça dans six jours à trois cent dollars. J'ai de quoi te payer. Crois pas que c'est parce que ma boutique paie pas de mine, et qu'on a l'air de timbrés, que ce genre de boulot rapporte pas.

Même si son ton reste toujours aussi peu sympathique à l'adresse du quarantenaire, la vieille ravale tout de même sa fierté, tandis qu'elle écrase un peu plus entre ses doigts ce mégot.

— Bonne journée, les jeunes.

Elle marmonne ensuite un espèce de merci alors que les deux tourtereaux s'en vont. Puis elle se met à purifier les lieux après leur passage.



   Felicia est encore frustrée, car face à l'attitude de Matthew, face à son sens de la justice et de la mesure, elle a l'impression de ne pas en mener large. Non pas que cela la mine ou lui fasse oublier à quel point cet homme lui donne envie de l'étreindre et le couver de tout cet amour qu'elle porte pour lui ... mais ... disons ... que Felicia ne se sent pas glorieuse dans son larcin. Surtout après la conclusion de cette histoire. Heureusement la jeune femme n'en casse pas les bougies en resserrant un peu l'étau de ses mains sur ses avant bras car le contact de la main chaude et rugueuse de Matt à même sa peau la calme et la recentre sur lui.
Un recentré bien venu, qui d'ailleurs, dès lors qu'ils se sont un peu écarté de la boutique pour ne plus être dans le champ de vision de la vendeuse, se termine par l'enlevé de ces bougies de sous ce pull, l'attrapé des lacets de ce sweat et le tiré de Matt pour l'inviter à se pencher et recevoir son baiser. Un nouveau baiser empli de tendresse, de reconnaissance, d'envie le concernant. Et surtout d'un amour inconditionnel.

— On rentre et tu me donnes toutes les raisons de recevoir les applications de lois sur le vol à l'étalage que j'ai fait sauter comme des pois sauteurs en piquant ces cinq bougies.

D'un nouveau baiser qui se veut plus profond que le précédent, et dans lequel Matt l'a happée dans cette fièvre ainsi ce besoin de se ressourcer en se serrant à nouveau l'un contre l'autre, Felicia prend les lèvres de son avocat, son partenaire, son amant, son amour, pour qu'il se taise et ne dise pas derechef le contenu de cette fameuse loi, qui doit en plus se décliner en plusieurs alinéas ou autres cas exceptionnels.

— Je rectifie : On rentre, et une fois rentrés ... Vous voyez où je veux en venir Mr Murdock ?

Parce que Felicia aussi a envie de le prendre dans ses bras. De le serrer, se sentir compressée contre ses muscles puissants, se laisser envahir par son parfum et son être. Toute cette journée avait été autant de bons moments de rire, de partage et de découverte à deux. Mais aussi de rappels au fait qu'ils se désirent autant qu'ils s'aiment. Elle se détache de sa bouche, encore pressée d'une envie de revenir s'y lover, quitte à en perdre le cours de sa respiration qui d'ores et déjà est mise à rude épreuve. Malgré tout, elle se retient, redevient plus chaste mais reste tout de même collée à Matt alors qu'ils reprennent leur marche.

— J'ai vraiment adoré autant ton plaidoyer que de te voir te montrer humble, plus tôt. Et si un jour ce procès public où tu veux m'emmener arrive, j'en voudrai un où tu es aussi en train d'avoir cette verve et ce verbe.

Un petit rire nerveux et gêné fuse ensuite de ses lèvres. Ce rire qui vous dit ô combien il vous aime, mais qu'il n'assume pas du tout le fait que même dans cette catégorie, vous avez réussi à le séduire.

— Je jure que je commence à comprendre pourquoi ma mère était tellement aux anges en étant en ta compagnie, alors que tu ... je ne vais pas ressasser les faits, mais en ce moment je me sens chamboulée Matt. Alors que ce sont des lois, des choses que j'abhorre et toi tu ... tu les rends si ...

Ainsi avoue-t-elle que Matthew Murdock a un sacré pouvoir sur le chat sauvage et solitaire qu'est Felicia Hardy. Sans terminer sa phrase, alors qu'ils se rapprochent de l'immeuble et donc de cet espace qu'elle considère à eux. Du moins, tant qu'il sera là.
And darlin', darlin', stand by me
Oh, stand by me
Oh, stand now
Stand by me, stand by me
Whenever you're in trouble won't you stand by me
Oh, stand by me
Won't you stand by
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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