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 [Terminé] La Belle & la Bête

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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyMar 12 Déc - 20:35

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LA BELLE & LA BÊTE
SOIRÉE DU 09.01.25 AVEC @Amora




Partageant le point de vue de l’inhumaine, Morgan ne peut qu’approuver ses paroles en agrémentant son hochement de tête d’un petit sourire qui se veut complice, et qu’elle reçoit ainsi, fort heureusement ; c’est bien la preuve qu’il n’est pas totalement maladroit lorsqu’il s’agit de converser avec une femme, peut-être. Ou peut-être est-ce l’art qui rassemble les esprits, cette sensibilité si particulière exprimée dans les formes appliquées au pinceau, dans les couleurs apposées pour en faire ressortir un souvenir ou une émotion et qui, passant les barrières et les frontières, permet aux Hommes de trouver l’écho de leurs souffrances chez autrui.

Et puisqu’elle semble avoir une telle affinité avec l’oeuvre positionnée face à eux, il lui suggère, dans une plaisanterie qui recèle une part de vérité, qu’elle devrait en être l’acheteuse ; contemplant la peinture durant quelques secondes supplémentaires, il tourne son menton en direction de la belle blonde pour que leurs regards plongent l’un dans l’autre, l’océan déchainé dans la mer gelée de l’hiver, dans une bulle partagée propice à quelques frissons qui dégringolent sa nuque pour tomber dans son dos, s’éparpillant jusque dans ses bras…

Il est difficile de soutenir son regard, et il est le premier à détourner le sien, raclant discrètement sa gorge pour reprendre de la contenance et espérer faire disparaître le trouble qu’elle a fait naître. « En l'achetant, je vous en aurais privé ... et je crois deviner toute l'importance que cette toile a pour vous. » Le mot ‘’importance’’ est peut-être exagéré, mais il admet qu’il a l’impression de se reconnaître chez les protagonistes. La réalité ne reflète donc pas toujours le miroir de l’esprit car, il a beau de ne plus être un squelette ambulant, il se voit toujours comme tel. « Et puis, je n'aurais nulle part où l'accrocher pour la mettre en valeur. Non ... ce serait un véritable gâchis. » Sur ce point, il peut difficilement la contredire : pour preuve, ses sourcils se haussent tandis qu’il en revient au tableau, mesurant combien ce dernier va réclamer de l’espace. « Vous dîtes vrai, Amora.  Je ne sais même pas où je vais le mettre… » Mais principalement parce qu’il n’a pas de logement à proprement parlé, étant encore sous probation du S.H.I.E.L.D. Il est peut-être temps d’investir dans une nouvelle maison.

Poursuivant la conversation, il la questionne sur ses possibles talents artistiques : la belle n’en a aucun et l’admet sans difficulté, ce qui le fait sourire avec tendresse. Ils ont un nouveau point commun, dans ce cas. Il s’apprête à lui répondre mais, intimant un rapprochement physique, il suit le mouvement et penche légèrement son oreille vers sa bouche, d’un geste purement habituel car il n’a guère besoin de se rapprocher d’elle pour l’entendre. Les hommes, qu’elle pointe du doigt, il les connait… Un petit rire espaçant alors ses lèvres, il grimace brièvement avant d’annoncer, sur le même ton de la confidence mais sans se rapprocher d’elle : « J’ai travaillé avec eux. Ils sont actionnaires dans un hôpital où j’étais médecin. » Redressant sa nuque, il presse ses lèvres l’une contre l’autre en poursuivant, sûr de lui : « Et je vous assure que, en-dehors des détournements de fonds, ils n’ont aucun talent. »

L’instant est appréciable, grandement agréable même, et peut-être aurait-il dû être davantage vigilant à ces visages familiers car… « Morbius ?! » Un des actionnaires, coupe de champagne à la main, se fige à quelques mètres d’eux, alertant tous les autres sur la présence de cet individu ayant fait la Une des journaux à l’été dernier. Le Docteur Morbius, éminent chercheur récompensé, créateur du sang artificiel ayant sauvé des milliards de personnes, est devenu un monstre meurtrier ; mais son talent, son génie et ses capacités lui évident la prison car le S.H.I.E.L.D. souhaite l’exploiter, alors les familles des victimes se révoltent, et l’opinion publique ne peut que suivre en cette voie. « Qu’est-ce qu’il fout ici ? » Demande un autre, obligeant le Vampire a faire un pas en arrière, détachant ainsi son bras de celui d’Amora.

Acculé, pris pour cible par des dizaines de regards dédaigneux braqués sur lui, il ravale difficilement sa salive avant de se tourner vers la blonde, malheureusement mêlée à cette chasse aux sorcières. « Excusez-moi. » Il s’excuse autant de la gêne occasionnée que de la façon dont il l’abandonne car, ne voulant pas créer d’incidents, il s’empresse de traverser la pièce pour sortir de la galerie, provoquant des chuchotements et des insultes sur son passage, auxquelles il ne répond pas. Pourquoi faire ? On le traite de monstre et de meurtrier, et c’est le cas, il le sait mieux que quiconque.

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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 16:19



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L'espace d'un instant, Amora sentit l'homme à son bras plus détendu. L'avoir amené sur un terrain qui lui était plus familier, celui de l'art en l'occurrence, avait permis à Morbius de se révéler ... et de tisser avec lui un lien avec lequel il semblait plus à l'aise. Ses regards se faisaient moins fuyants, ses sourires plus sincères et spontanés. La tension qui l'avait habité au début de leur conversation, avait fini par retomber jusqu'à quasiment disparaître. Elle l'avait même surpris à rire lorsqu'elle avait plaisanté au sujet de riches investisseurs qui se trouvaient un peu plus loin. D'un rire authentique. Ainsi donc, ce cher Morbius était médecin. Cette découverte força la blonde à revoir ses certitudes, ce qui ne manqua pas de l'amuser intérieurement. De prime abord, elle n'aurait jamais pensé que cet homme était dans le domaine de la santé. Avec une telle prestance et un physique si bien fait, elle l'aurait plus vu dans un domaine où l'image revêtait une importance majeure. Toutefois, la timidité évidente qui le caractérisait, ainsi que la réserve avec laquelle il agissait en société, n'étaient pas compatibles avec ce domaine professionnel, l'Ase devait bien l'admettre. Alors oui, à présent qu'elle y réfléchissait, et au regard de ce qu'elle avait pu apercevoir de cet homme, la blouse du médecin avait sa place dans la vie de ce dernier. L'empathie avec laquelle il avait regardé ces gueules cassés peints sur la toile, témoignait d'une certaine forme d'altruisme indéniable. La dévotion qu'il avait mis dans ses gestes lorsqu'Amora avait saisi son bras, prenait tout son sens à la lumière de cette nouvelle information. Oui, Morbius était de toute évidence un homme tourné vers les autres, une belle personne ... ce qui ne manqua pas de conforter l'Ase dans son choix de ne pas en avoir fait l'un de ses pigeons.

Mais bien rapidement, l'atmosphère conviviale que s'était évertuée à mettre en place l'asgardienne, fut mise en péril. En effet, l'un des hommes peu scrupuleux sur lesquels s'était attardée leur conversation, remarqua la présence du médecin, le reconnaissant par la même occasion. Et sans qu'Amora ne puisse en comprendre la raison, un vent d'hostilité se propagea dans la galerie d'art, alors que plus en plus de regards se tournaient vers Morbius, bientôt accompagnés d'invectives.

Gagné par la honte, l'homme au bras d'Amora se renferma, s'excusant au passage tout en se détachant de la blonde. Prise de court, l'Ase ne put que regarder impuissante son interlocuteur s'éloigner d'elle. De toute évidence, la culpabilité qu'avaient fait ressurgir toutes ces rudes paroles à son égard, avait fini par avoir raison de sa volonté, si bien qu'il quitta les lieux sans demander son reste, ni même s'inquiéter pour sa récente acquisition. Dans la salle, les injures continuaient au gré de sa fuite, mais au milieu de toute cette hostilité ambiante, Amora parvenait également à sentir de toutes ces voix, une certaine forme de crainte ... comme si une menace était omniprésente.

Dans sa poitrine, l'Ase perçut une sensation qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir encore ressentir. Elle qui s'était évertuée depuis plus d'un siècle à se forger une carapace impénétrable pour la préserver de la compassion, à être dans la totale maîtrise de ses émotions et dans l'indifférence absolue de ce qu'il pouvait arriver aux autres ... aujourd'hui, elle venait de sentir un pincement dans sa poitrine. Car en voyant Morbius forcé de fuir sous les huées d'une foule aussi vindicative qu'effrayée, elle se revoyait, quelques décennies plus tôt ... la façon dont elle avait parfois été traitée par la populace d'Asgard. Des années durant, l'Enchanteresse avait inspiré autant l'admiration que la crainte. A cette époque, si individuellement, les imbéciles avaient su la solliciter pour qu'elle les aide à résoudre leurs petits soucis aux moyens des Arcanes, ils finissaient toujours par se retourner contre elle avec la plus grande des ingratitudes, poussés par un esprit plus vif et jaloux de la magicienne, se regroupant et s'alliant pour s'opposer à elle par la force du nombre.

Immobile devant l'œuvre d'Otto, Amora tourna sur l'investisseur mal honnête, un regard désapprobateur, ses lèvres se pinçant sous l'effet du dégoût. Que n'aurait-elle pas donné pour être encore dépositaire du pouvoir qui par le passé avait été le sien ? Pour avoir la capacité de châtier tous ces impudents ... les remettre à leur place. Mais l'Ase devait se faire une raison. Elle n'était plus en mesure de déchaîner un tel courroux. Oh oui ... ils en seraient tous venus à envier la place de ces gueules cassées comparé au destin qu'elle aurait pu leur réserver.

Abandonnant sa coupe de champagne à moitié entamée, la blonde prit alors la direction qu'avait emprunté Morbius, fendant la foule encore révulsée par l'audace dont avait fait preuve ce 'monstre' en venant ici. Telles étaient les paroles que l'Ase pouvait entendre sur son passage. Quittant la galerie d'art, elle déboucha dans la rue, relevant sur ses épaules son étole de soie. Sans grand espoir, elle regarda autour d'elle, espérant retrouver l'homme qui avait dû prendre la fuite.




Dernière édition par Amora le Dim 17 Déc - 15:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyJeu 14 Déc - 22:14

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Cela avait si bien commencé, pourtant…

Au bras de la belle blonde, partageant une conversation dès plus agréable avec cette dernière tout en s’étonnant silencieusement d’avoir son attention alors qu’elle aurait pu trouver bien mieux, Morgan est devenu, en l’espace d’une seconde, l’objet de toutes les (mauvaises) attentions. Ciblé par des attaques verbales qui distillent un sentiment de honte dans ses veines, surtout car il imagine ce que la jeune femme qui l’accompagne doit penser de lui à l’heure qu’il est, il traverse la foule en baissant le regard, n’ayant pas le courage d’affronter ceux qui le fusillent sans même le connaître, qui le condamne sans savoir. Il comprend.

Que doit-elle penser de lui, à présent ? Comme les autres, sans nul doute. Il n’arrive même pas à leur en vouloir d’avoir réagi ainsi, si bien qu’il n’est point en colère après eux. Et bien qu’il soit capable de tous les tuer en quelques minutes à peine, provoquant véritable bain de sang en leur laissant aucune chance de lui échapper, il n’a aucun élan de violence en son coeur, aucun désir d’abattre une quelconque vengeance, seulement la honte et le sentiment d’illégitimité pour être en liberté et en vie. Pourtant, il a déjà été jugé pour ses crimes ; envoyé au Raft puis rendu à la vie civile sur la demande du SHIELD qui, considérant son tempérament et ses capacités, l’ont jugé bien plus utile en liberté, ce qui n’est pas de l’avis de tous, surtout des familles des victimes. Là, encore, il comprend.

Mais, lorsque les portes de la galerie se refermant dans son dos et qu’il descend les quelques marches qui lui permettent de rejoindre la rue déserte, il reprend son souffle en déglutissant avec difficulté, encore sous le choc de la violence subie, et la honte engendrée. Il n’ose pas se retourner, ne voulant pas affronter un potentiel jugement dans le regard de quelqu’un, et surtout pas de la belle blonde qui doit, à présent, se maudire pour avoir tenu son bras — du moins, c’est ce qu’il imagine. Une fois de plus, il comprend.

Alors il marche pour s’éloigner de la galerie, tirant sur le col de sa chemise blanche pour en défaire les premiers boutons tandis qu’il traverse la rue, se dirigeant sur un banc abandonné afin de s’y asseoir en soufflant. Le froid vient titiller ses joues mais il ne sent rien, l’esprit trop embrumé… Il courbe légèrement le dos, appuie ses coudes sur ses genoux et vient poser ses doigts le long de son nez droit. Il ferme les yeux sur ses pensées, songeant combien il se sent seul, et combien cette nouvelle vie pleine de promesses n’est en réalité qu’une succession incessante de condamnation et d’insultes. Mais, toujours, il comprend.

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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyDim 17 Déc - 16:34



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Figée devant l'entrée de la galerie d'art, Amora observa d'un côté puis de l'autre le trottoir de l'avenue sur lequel elle se tenait. Malgré l'heure avancée dans la soirée, New York City restait une ville active, si bien qu'il y avait toujours du monde dans la rue, circulant à pieds ou en voiture. Mais parmi les passants, l'Ase ne parvint pas à repérer Morgan. Ses yeux perçants avaient beau fureter rapidement d'un visage à un autre, il n'y avait aucune trace de l'homme dont elle avait fait la connaissance quelques minutes plus tôt. Sur ses épaules, elle pouvait sentir retomber le froid glacial du mois de janvier. Pour autant, sa nature d'asgardienne la préservait de l'inconfort de ces températures, ne lui faisant tout au plus que ressentir un léger picotement. Comparée à la rigueur de l'hiver impitoyable de Jotünheim, cette fraicheur ne lui semblait tout au plus que revigorante.

Alors, la jeune femme aperçut une silhouette abattue assise sur un banc du trottoir en face d'elle. S'attardant sur cette personne, l'Ase parvint à reconnaître la tenue de ce passant, similaire en tout point à celle que portait Morgan. Il n'était donc pas allé bien loin, ayant sans doute eu simplement éprouvé le besoin de mettre de la distance entre ces mauvaises langues et lui. Croisant les bras devant elle tout en maintenant son étole, Amora traversa l'avenue en direction du médecin. Avec sa grâce naturelle, calme et assurance, ses escarpins la menèrent de l'autre côté de la rue, ne prêtant pas vraiment attention aux voitures qui circulées, toute son attention focalisée sur Morgan.

Elle ne s'était pas trompée, il s'agissait bien de lui. Penché en avant, les coudes en appui sur ses genoux, il se pinçait l'arrête du nez d'une main, le regard plongé en direction du sol. De toute évidence, les paroles blessantes qui avaient été proférées à son encontre, avaient fait mouche. Après s'être approchée à environ un mètre du médecin, Amora s'immobilisa, les bras toujours croisés devant elle.

"C'est une véritable chasse aux sorcières à laquelle nous avons assisté là-bas", initia-t-elle comme pour indiquer sa présence.

Ne réalisant que trop tard l'intonation sarcastique et glaciale qu'elle avait employée, Amora détourna le regard, frappée par un bref instant de culpabilité.

"Désolée ... cela sonnait moins accusateur dans mon esprit, s'excusa-t-elle le regard toujours tourné vers la circulation. J'ignore ce qui vous a valu une telle réaction de la part de tous ces gens, mais ... vous devriez garder à l'esprit que les premiers à blâmer les autres, le font souvent pour détourner l'attention de leurs propres délits. Une technique vieille comme les mondes."

Les masses étaient stupides ... de vrais moutons trop heureux de n'avoir qu'à suivre le berger ... de ne pas avoir à prendre des initiatives ... même si cela les mettait sur le chemin de l'abattoir. Des idiots. C'était en tout cas l'opinion d'Amora.

Devoir s'attarder sur les soucis des autres, c'était quelque chose d'étranger pour l'Ase. Trop égoïste, elle n'avait pas pour habitude de s'intéresser à ce genre de choses. Une perte de temps selon elle, et qui ne rapportait rien bien souvent. Et pourtant, cette fois-ci ...

Prenant une profonde inspiration, comme pour se donner la force de sauter le pas, Amora finit par venir s'asseoir sur ce banc, au côté de ce cher Docteur Morgan. Mais malgré tout, elle ressentait une forme d'inconfort, incertaine de ce qu'elle faisait ... de la façon dont il fallait s'y prendre pour paraître honnête ... et non intéressée.

"Si jamais vous ... si vous voulez en parler ... je suis là."

Un instant, elle avait initié un geste qui l'aurait conduite à poser sa main sur l'épaule de Morgan, pour lui manifester ... son soutien ? sa compassion ? Dans le doute, elle s'abstint d'achever son geste, venant reglisser sa main sous son bras.


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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyLun 18 Déc - 21:49

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Plongé dans ses pensées moroses, qui sont troublées par le lynchage subi quelques secondes plus tôt, il ne voit pas, de prime, la belle jeune femme qui traverse la rue de sa démarché élégante, malgré le froid venu l’assaillir et les hauts talons sur lesquels ses pieds sont perchés. Elle l’a retrouvé, ainsi prostré, le dos courbé, ses coudes appuyés sur ses genoux, l’une de ses mains pendant dans le vide et l’autre se positionnant au-niveau du milieu de son nez, sans nul doute égaré quelque part dans son esprit, jusqu’à ce qu’une voix, limpide, étrangement familière, vienne chatouiller ses oreilles… « C’est une véritable chasse aux sorcières à laquelle nous avons assisté là-bas. » Eloignant sa main de son visage, il lève un regard surpris vers la jeune femme qui se tient droite face à lui, les bras croisés contre son buste, faisant éloge de sa voix d’un ton aussi froid que sarcastique, qui ne l’émeut pas vraiment ; il ne s’en offusque pas, mais s’étonne silencieusement de sa présence auprès de lui.

Il soutient son regard, ses mains posées sur ses cuisses, les lèvres espacées, sans trop savoir quoi lui répondre ; curieusement, c’est elle qui détourne un instant le regard, comme regrettant ses précédentes paroles. « Désolée ... cela sonnait moins accusateur dans mon esprit. » Elle ne le regarde pas, et il penche légèrement sa nuque pour essayer de capter son regard, avant qu’elle ne poursuive : « J'ignore ce qui vous a valu une telle réaction de la part de tous ces gens, mais … » Il vaut peut-être mieux ne pas le savoir, pense-t-il tout bas. « Vous devriez garder à l'esprit que les premiers à blâmer les autres, le font souvent pour détourner l'attention de leurs propres délits. Une technique vieille comme les mondes. » Un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, il frotte légèrement ses paumes l’une contre l’autre en disant, d’une voix aussi claire que possible, mais que l’on peut aisément comprendre comme étant attristée, et un peu gênée même : « Vous semblez savoir de quoi vous parlez. »

Elle soupire, et il presse ses lèvres l’une contre l’autre en maintenant son mince sourire flanqué sur les lèvres, jusqu’à ce qu’elle vienne s’asseoir à ses côtés, répandant son doux parfum dans l’atmosphère ce qui, bien que troublant ses pensées, agit comme un baume pour l’apaiser. « Je suis désolé de vous avoir imposé ça. » Sincère, il tourne son menton pour l’observer, observant les traits gracieux de son visage en se remémorant, presque sans s’en rendre compte, les paroles d’une chanson :

« I saw an angel, of that I'm sure
You're beautiful, you're beautiful,
You're beautiful, it's true,

Mais, bien loin de ces paroles pourtant vraies et pensées, la belle blonde reprend la parole, avec plus ou moins de maladresse, comme si l’exercice de ce rôle ne lui était nullement naturel. « Si jamais vous ... si vous voulez en parler ... je suis là. » Un soupir passe la barrière de ses lèvres tandis qu’il sent la main féminine se glisser autour de son bras, d’un geste qui se veut sans doute grandement réconfortant, et qui l’est ; pour preuve, il vient déposer son autre main sur celle de la blonde, en disant, simplement : « C’est une longue histoire, et je ne crois pas qu’elle vous intéressera, croyez-moi… » Malgré tout, peut-être revigoré par cette douce présence auprès de lui, il lui adresse un doux sourire en tournant son menton vers elle, réalisant alors, combien, le froid doit la tirailler. Entreprenant alors de dégager délicatement son bras pour enlever sa veste de costume, il la dépose délicatement sur les épaules de sa comparse avant de l’inviter, d’un geste, à reposer sa main où elle était avant. « J’ignore ce que vous faîtes dans la vie, Amora, mais être vue en ma compagnie ne vous apportera rien de bon, vous savez. » Il préfère la prévenir car, il suppose qu’elle est à la tête d’une grande entreprise pour être présente lors de cette soirée, et il ne voudrait point lui porter quelconque préjudice. « Vous voulez que je vous raccompagne ? » demande-t-il en hésitant légèrement car, lui aussi, n’est pas habitué à cette dynamique, et encore moins à recevoir les chastes faveurs d’une femme aussi élégante. Et, toujours, ces paroles qui courent dans sa tête, parfaites pour leur rencontre…

I saw your face in a crowded place,
And I don't know what to do,
'Cause I'll never be with you. »

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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyJeu 21 Déc - 2:04



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Une nouvelle fois, de par sa simple présence et avec quelques paroles judicieusement choisies, Amora avait l'impression de soulager le fardeau qui reposait sur les épaules du médecin, de repousser quelque peu les tourments qui l'assaillaient, lui offrant un instant de répit. Mais cette fois-ci, l'effet qu'elle avait produit chez Morgan lui paraissait avoir agi plus rapidement qu'au début de leur rencontre. Intérieurement, l'Ase commença à douter de sa démarche ... de ce qu'elle provoquait chez cet homme. Elle en était convaincue, il y avait du bon en lui ... il était différent de bon nombre de mâles qu'elle avait rencontrés à travers la galaxie. Et là, elle redoutait de provoquer chez lui ce qu'elle provoquait chez tous les autres ... de l'attachement. Une affection que pour une fois, elle n'avait pas cherché à obtenir. Ou plutôt, une affection qu'elle n'avait pas cherché à obtenir dans un objectif égoïste et profiteur. Mais pour lui ... quelles risquaient d'être les conséquences d'une telle attache ? Chez d'autres, elle n'aurait eu cure de ce genre de choses ... mais avec lui ... c'était différent : il ne méritait pas une telle damnation. Ce regard qu'il lui adressa, alors qu'il cherchait à capter le sien, ces iris d'acier riches d'une forme de reconnaissance ... ce sourire discret et timide qu'il lui adressa, manifestation du soulagement qu'elle lui avait prodigué ... chacun de ces détails n'échappa pas au regard expert de l'asgardienne, dont l'échine fut parcourue d'un frisson d'inquiétude pour ce mortel.

La phrase de Morgan la frappa au cœur d'une certaine façon. D'après lui, elle semblait savoir de quoi elle parlait. Une fraction de seconde, Amora revit dans son esprit toutes ces fois où elle avait été traitée de sorcière, chassée et malmenée ... devinant derrière la foule enragée et haineuse, la main manipulatrice d'un adversaire de l'ombre ou d'une rivale envieuse. Certes, elle n'était jamais toute blanche dans ces affaires ... mais qui avait poussé qui dans les bras du vice et des manigances au départ ?

"Il est vrai que j'ai ma part de mésaventures", se contenta-t-elle de confirmer d'une voix légèrement pincée par l'émotion que ne manquaient jamais de susciter ces souvenirs.

Ce fut au tour du médecin déchu de présenter ses excuses, des excuses pour lui avoir imposé une telle scène. Pourtant, il n'avait rien à se reprocher de ce côté-ci. Les coupables se trouvaient toujours dans la galerie. C'étaient eux qui étaient les initiateurs de ce scandale. Et face à la proposition de l'Ase de se confier s'il en ressentait le besoin ou l'envie, il déclina l'offre, prétextant une histoire trop longue et peu intéressante. Face à cette réponse, Amora fronça légèrement et fugacement les sourcils. Toute bonne histoire se devait d'être longue ... quant à l'intérêt qu'elle pouvait susciter, c'était à l'Ase d'en juger à la fin du récit. Pour autant, elle n'insista pas, notamment lorsqu'elle fut prise de court par l'initiative du médecin. Ce dernier venait de lui céder sa veste pour la lui déposer sur ses épaules. Le froid ... il venait de tenter de l'en prémunir ... une nouvelle marque d'attention ... du sacrifice de soi. Amora bloqua sa respiration un bref instant face à ce constat, craignant que Morgan ne soit déjà engagé trop loin sur cette voie. Et cette crainte continua de gagner en ampleur lorsqu'il la mit en garde pour sa réputation, craignant que le simple fait d'être vue en la compagnie d'un médecin impopulaire, ne puisse lui causer du tort.

"La réputation ... il y a bien longtemps que j'ai cessé de m'en inquiéter, s'amusa-t-elle, avec malgré tout, une pointe d'amertume dans la voix. Pour être honnête, je ne suis pas non plus considérée comme une personne de bonne fréquentation dans mon milieu."

Il lui proposa alors de la raccompagner, craignant sans doute pour sa sécurité. Une nouvelle marque d'attention. Une nouvelle respiration retenue.

"Vous devriez ... vous méfier de moi, Morgan. Je ne suis pas celle que je semble être ..."


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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyLun 25 Déc - 22:06

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La présence est réconfortante, chaleureuse et enveloppante, même sans parler ; car il y a quelque chose de profondément mystique chez cette femme au physique avantageux mais qui, déniant cette simple qualité, a démontré qu’elle possède des élans de coeur tout à fait indéniables. Elle l’intimide assurément, avec ses grands yeux de biche, ses traits séraphiques, son nez droit et sa bouche finement dessinée, mais Morgan se surprend à doucement apprivoiser ce sentiment d’inconfort, comme si son coeur avait été éraflé par la bienveillance avec laquelle elle l’avait traité.

Rien ne l’avait obligée à le suivre après ces attaques perfides lancées à son encontre, et elle aurait très bien pu se fondre dans la masse populaire pour le condamner sans même l’avoir côtoyé davantage, s’horrifiant d’avoir ainsi tenue compagnie à un monstre tel que lui mais, sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi, Amora avait emprunté un autre chemin. Un début de réponse se dessine lorsqu’elle avoue avoir eu sa part de mésaventures, ce qui lui fait légèrement froncer les sourcils sans qu’il n’ose, de prime, la questionner à ce sujet : tout d’abord parce qu’ils ne sont pas assez intimes pour aborder un propos aussi sensible, mais aussi parce que, lui, n’a pas souhaiter lui révéler les raisons d’une telle chasse à l’homme à son encontre. Il sent néanmoins que sa voix est étranglée par l’émotion et, comme pour lui apporter un message de réconfort, il se permet de poser sa main sur la sienne, celle qui est enroulée autour de son bras. Le geste est chaste, doux et sans arrière pensée aucune, mais il lui faut quelques secondes pour que son pouce s’autorise à délier quelques caresses contre la peau douce de la belle blonde, sans rien ajouter de plus.

Ils ont tous deux étaient victimes de la cruauté d’autrui, à tort ou à raison mais, et cela étire peut-être un fil invisible entre leurs âmes, qui reconnaissent peut-être en l’autre comme un reflet ?

Soucieux de la belle, il enlève sa veste de costume pour venir la déposer sur ses frêles épaules ; elle est si menue que, blottie dans ses vestes bien trop grande pour elle, elle paraît presque vulnérable, lui offrant une vision attendrissante. Elle paraît surprise du geste, mais pas défavorable à recevoir le tissu visant à la protéger du froid hivernal venu mordre leurs peaux respectives, alors il se contente de lui offrir un sourire qui se veut chaleureux, bien que prenant peu de places sur ses lèvres. « La réputation ... il y a bien longtemps que j'ai cessé de m'en inquiéter » Elle n’est pas aigrie mais amère, et il ne peut s’empêcher de froncer légèrement ses sourcils, peut-être trop impliqué émotionnellement pour prendre du recul sur la situation, et peut-être encore sous le coup de l’injustice subie dans la galerie. « Pour être honnête, je ne suis pas non plus considérée comme une personne de bonne fréquentation dans mon milieu. » Cette phrase l’interpelle forcément mais, puisqu’il n’est pas dans le jugement, aucun changement ne se fait pressentir dans son attitude ou dans son expression.

Toujours soucieux de la belle blonde, il lui propose, avec un brin d’hésitation, si elle souhaite être raccompagnée, jugeant que la malheureuse ne peut décemment pas rester avec lui dans le froid dans ces conditions mais… « Vous devriez ... vous méfier de moi, Morgan. Je ne suis pas celle que je semble être … » Le menton tourné vers elle, le docteur fronce plus franchement ses sourcils, un peu surpris de cette révélation car, elle doit savoir qu’il a provoqué de la souffrance pour aujourd’hui être la cible de tant de colère… Se disant que c’est peut-être en lien avec sa véritable nature, qu’il sent ambiguë, Morgan attend quelques secondes avant de répliquer, d’une voix toujours imperturbable : « Amora, je sais que vous n’êtes pas humaine. Pas totalement, du moins. Je peux le sentir. » Il évite de préciser qu’il sait grâce à son sang, car le principal pour lui est qu’elle comprenne qu’il se fiche des détails qui tournoient dans son esprit : peu import ce qu’elle a fait avant et qui elle est réelleemnt. Le plus important est l’instant présent, ce qu’ils sont ensemble...

Deux inconnus, installés sur un banc au milieu du chemin, sous l’oeil curieux des étoiles, défiant le vent, ignorant les passants, se reflétant l’un dans l’autre dans une douleur sourde, honteuse, enfouie, pour vivre un moment, peut-être, de répit.

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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyMar 26 Déc - 17:26



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La mise en garde de l'Ase prononcée, Amora s'attendait à ce que son interlocuteur se reprenne ... qu'il rétablisse une certaine distance avec la séduisante mais non moins dangereuse demoiselle. Mais à sa grande surprise, Morgan n'en fit rien. Tout au plus fronça-t-il les sourcils, manifestation d'une certaine forme de désaccord avec les propos de l'asgardienne. Interdite face à cet entêtement, Amora resta silencieuse, plongée à la fois dans une certaine forme de perplexité devant un choix aussi imprudent, que dans une forme de regret d'avoir potentiellement condamné l'esprit du médecin ... mais également, dans une forme de crainte. La crainte de s'être montrée faible face à un individu dont elle ignorait tout, et qui pourtant, avait su lui faire baisser sa garde. Car après tout, n'était-elle pas elle-même victime de l'affection que Morgan avait su susciter en elle ?

Le temps l'avait-il rendue sentimentale ? Elle qui par le passé avait eu le pouvoir de plier les volontés ... de briser les hommes d'un simple regard, d'un unique mot, ou d'une caresse parfaitement ciblée. Elle qui avait été redoutée au point d'en avoir inquiété le Trône d'Or. Voilà qu'aujourd'hui, elle s'inquiétait pour ... un simple midgardien. Où était donc passé son égoïsme ? Sa propension à sacrifier des pions sans une once de regret ? Sa froideur et sa dureté adamantine face à ce genre de situation ? Qu'en était-il de son instinct de préservation ? Ce monde l'avait-il déjà à ce point changée ? Sa diète arcanique finissait-elle par altérer sa lucidité ?

La confession de Morgan n'arrangea pas vraiment les inquiétudes de la blonde. Il avait deviné qu'elle n'était pas humaine ... qu'elle était autre chose. Comment ? Amora l'ignorait. De toute évidence, cet homme avait lui aussi des secrets ... des atouts dans sa manche qu'il n'avait pas encore révélés. La gorge serrée par cette situation qui peu à peu lui échappait, l'Ase dirigea lentement son regard sur ce pouce qui délicatement caressait sa peau. Avait-elle à faire à un sorcier ? S'était-elle montrée trop imprudente ? La faisant tomber dans un piège qu'autrefois elle avait si souvent employé ? Avait-il lui aussi su employer les bons mots, les bons gestes, les bons regards pour la berner et l'endormir sa vigilance ?

Brusquement, l'Ase reporta ses iris dans les pupilles de l'humain. Le vert de ses yeux semblait plus sombre, tandis qu'elle se concentrait pour sonder cet individu qui devenait de plus en plus énigmatique. Non, aucune trace de magie. Il n'avait rien d'un sorcier. Elle l'aurait perçu. Elle avait toujours su sentir les Arts quand ils se trouvaient en sa présence, et ceci depuis sa lointaine enfance. Il était ... autrechose ... ce qui n'en était pas moins inquiétant. Pour autant, Amora s'efforça de garder bonne figure, de ne rien laisser paraître de cette crainte soudaine qui l'étreignait. Tôt ou tard, elle devrait parler, ou bien il finirait par se douter de quelque chose. Tôt ou tard, elle devrait surmonter le nœud qui écrasait sa gorge. Elle l'avait déjà fait tant de fois par le passé. Pourquoi aujourd'hui serait une exception ?

Alors, soutenant le regard d'acier du médecin, Amora lui adressa un nouveau sourire. Ce dernier était bien différent des précédents. Artificiel, et pourtant, parfaitement maîtrisé, perfectionné par des décennies de pratique. Bien des situations avaient déjà été désamorcées par ce sourire là. S'il s'agissait d'un piège qu'on lui tendait, tant qu'elle agirait normalement et avec calme, laissant croire qu'elle n'avait aucun soupçon, alors elle repousserait le moment fatidique où les choses se dégraderaient.

"Vous êtes un homme plein de surprises, Morgan, fit-elle remarquer, contrôlant sa voix tout autant que le compliment. Rares sont ceux qui ont déjà réussi à me surprendre comme vous venez de le faire."

Si l'Ase était en mesure de contrôler son langage corporel et de garder la face pour tenter de dissimuler ses véritables incertitudes, elle n'était toutefois pas capable d'imposer à son rythme cardiaque de se calmer. Dans sa poitrine, elle pouvait sentir son cœur battre à tout rompre.  

"Je ne suis effectivement pas humaine. Je suis une asgardienne", lui révéla-t-elle. Une information qui, elle l'espérait, pourrait éventuellement pousser tout agresseur à y réfléchir à deux fois avant d'agir.

Que ses aptitudes martiales soient désuètes et qu'elle soit une magicienne en manque de force n'étaient en aucun cas révélées par ce qu'Amora venait de dire.

Sans sourciller, ni même voir son sourire faillir, Amora continua de fixer Morgan.

"Comment avez-vous su ?, lui demanda-t-elle sans détours. Doit-on réellement cette rencontre au fruit du hasard, ou bien avez-vous fait en sorte que les choses se déroulent ainsi ?", poursuivit-elle dans la foulée, dans une tentative de le déstabiliser pour le pousser à commettre une erreur qui en dirait plus qu'il ne l'aurait souhaité.

Pour parfaite cette tentative de reprendre le contrôle, Amora laissa son sourire s'étirer un peu plus avec charme.


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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyMer 27 Déc - 23:13

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LA BELLE & LA BÊTE
SOIRÉE DU 09.01.25 AVEC @Amora




Il sent, dans l’attitude de sa cavalière, l’espace d’un instant, qu’un malaise est à l’oeuvre dans son esprit. Rien de palpable, rien qu’il puisse observer et examiner pour en saisir tous les secrets mais, il a comme une impression fataliste, comme si quelque chose était à l’oeuvre sous ses yeux sans qu’il ne puisse le voir.

En premier lieu, dans le silence qu’ils partagent, il se flagelle mentalement en se demandant ce qu’il a pu dire pour ainsi heurtée sa belle amie : car, bien sûr, cela ne peut être que de son ressort. C’est de sa faute, et il lui faut mettre le doigt sur sa bévue pour espérer la réparer alors il se refait le fil de leurs derniers échanges, ne parvenant pas à deviner la maladresse produite… Mais alors qu’il s’apprête à formuler de nouvelles excuses — sans savoir de quoi il pourrait bien s’excuser mais tout de même prêt à le faire pour apaiser la peine produite au coeur de la belle qui l’accompagne, il l’entend reprendre la parole. « Vous êtes un homme plein de surprises, Morgan » La voix et le sourire font écho à son attitude naturelle, et il se laisse volontiers bercé par le spectacle qu’elle lui dévoile ; il tourne même son menton en sa direction pour lui rendre son sourire, ne sachant cependant pas ce qu’il doit comprendre. « Rares sont ceux qui ont déjà réussi à me surprendre comme vous venez de le faire. » Il le prend comme un compliment, si bien que son sourire devient plus franc et qu’il ose même pencher son menton sur le côté pour lui murmurer quelques mots qui, finalement, meurent au coin de ses lèvres ; ainsi proche de sa peau délicieusement parfumée, il entend, comme un aveu, une faiblesse, la trahison d’un palpitant battant à tout rompre, qu’elle lui ment. Sinon, pourquoi son coeur chevaucherait ainsi le vent comme mille tambours de guerre réunis sous sa chair ?

Il redresse sa nuque en essayant de maintenir un sourire de façade, à son tour, sans y parvenir tout de fois, n’ayant guère les années d’expérience de sa comparse, qui peut sentir qu’un tressaillement parcourt le bras musclé qu’elle tient, sa main caressante se retirant soudainement. « Je ne suis effectivement pas humaine. Je suis une asgardienne. » Il ne l’aura peut-être pas deviné aussi facilement, mais il n’en est point étonné puisque son sang trahit sa nature. Le menton légèrement baissé sur ses mains appuyées sur ses genoux, le bout de ses doigts pendant dans le vide, il répond, simplement, d’une voix qui semble lointaine mais qui est néanmoins sincère dans la peine imaginée et partagée : « Je suis désolé pour votre perte. » Dit-il en référence à la destruction d'Asgard ; il ne ment pas, lui, et ne cherche pas à fausser ni les mots ni les émotions qui le traversent, alors il tourne brièvement son menton pour soutenir son regard, en pressant ses lèvres l’une contre l’autre d’un air contrit.

Elle le fixe, toujours avec le même sourire, toujours avec ces yeux qui pourraient faire oublier à un homme comment il s’appelle, et ce regard si caressant devient alors étrangement gênant, comme s’il craignait à présent qu’elle ne soit animée que des plus viles intentions. « Comment avez-vous su ? » Le sang. Il s’apprête à lui dire puisqu’elle a été honnête — au moins sur ce point, mais sa voix féminine ne lui permet pas de placer cette réponse. « Doit-on réellement cette rencontre au fruit du hasard, ou bien avez-vous fait en sorte que les choses se déroulent ainsi ? » Qu’est-ce que…

Les sourcils froncés sous la perplexité et l’incompréhension, il tourne de nouveau son menton en laissant le haut de sa lèvre supérieure se relever l’espace d’une seconde, comme s’il était tout à fait médusé d’entendre de tels soupçons à son encontre. C’est elle qui est venue vers lui, et par deux fois… Comment peut-elle imaginer qu’il soit l’investigateur d’un quelconque plan diabolique ? Il pourrait s’énerver, peut-être. Se sentir vexé des injustes accusations portées à son encontre mais, ce n’est pas dans la nature de l’homme qui se tient à ses côtés, et qui est doté d’une âme qui ne connait point la rancoeur.

Après quelques secondes de silence, il détend les traits de son visage et prend une fine inspiration avant de répondre, enfin, d’une voix calme et sans fausse note, preuve d’une sincérité absolue : « J’ignore ce qu’on vous a fait par le passé, Amora, mais je n’ai rien prémédité ce soir. » Va-t-elle le croire ? Il reste ainsi, soutenant son regard pur qu’elle puisse sonder les yeux bleus qui sont les siens, et qui ne laissent transparaître qu’un fleuve paisible, sans malignité aucune. « C’est le fruit du hasard, comme vous dîtes. Et je ne vous veux aucun mal. » Maintenant que cela est dit, il peut répondre à la première question, qui se doit d’obtenir une réponse bien plus délicate. « Je l’ai su grâce à votre sang. L’odeur que je perçois n’est pas totalement humaine mais je n’aurais pu définir que vous étiez asgardienne. »

Ne voulant pas la mettre mal-à-l’aise, mais puisque c’est l’effet produit, il se lève du banc pour se placer face à elle, haussant légèrement les épaules en disant, d’une voix un peu attristée mais néanmoins honnête et affable, qui ne cherche en rien à attiser la pitié mais qui concède plutôt une porte de sortie sécuritaire pour celle qui craint le pire. « Je n’ai pas envie de vous causer du tort. Je peux m’en aller, si vous le souhaitez. »

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MessageSujet: Re: [Terminé] La Belle & la Bête [Terminé] La Belle & la Bête - Page 2 EmptyJeu 28 Déc - 17:18



La Belle & la Bête



Progressivement, Amora sentit un fossé se creuser entre le docteur et elle, créant chez elle un douloureux paradoxe émotionnel. Celui d'être soulagée de le voir ainsi prendre ses distances vis à vis d'elle, de parvenir à se défaire de l'attraction qu'elle produisait naturellement chez les hommes, même involontairement. D'échapper à ses filets, et par la même, de préserver son esprit et sa volonté ... son libre arbitre et son innocence. Mais également, un véritable crève cœur, en le devinant déçu par cette attitude méfiante que l'Ase venait de dévoiler, lui qui semblait pourtant honnête et bienveillant ... qui avait su voir en elle l'une de ses facettes la plus insoupçonnable tant elle avait œuvré à l'enfouir pour se préserver du monde extérieur. Alors qu'elle venait de trouver un homme bien, une rare exception au sein des Neuf Mondes ... alors qu'elle venait de potentiellement trouver un ami ... voilà qu'elle devait tout compromettre pour ... le préserver lui. Faire passer les intérêts d'un autre avant les siens ... c'était là une pratique bien inhabituelle pour la blonde.

Sous ses doigts, elle avait senti les muscles de son bras se gorger d'une tension comparable à celle qui parcourrait les câblages de titane les plus épais, l'expression corporelle de l'inconfort qu'elle venait une nouvelle fois de susciter chez lui, mais également témoignage de la force physique dont il était détenteur. Sur son visage, elle avait pu lire la crainte d'avoir commis une erreur, suivie par une peine compatissante, pour finalement être remplacée par ... la déception. Nouveau coup de poignard dans le cœur de glace d'une créature qui avait pourtant tout fait pour devenir insensible à ce genre de faiblesses émotionnelles. A croire qu'il était certaines parts de soi qu'il était impossible de totalement faire disparaître. Mais l'incarnation de la séduction et du charme pouvait-elle réellement exister sans une once de compassion et de sensibilité ? Amora tenait sans doute la réponse à cette question à présent.

Une fraction de seconde, en voyant la lèvre supérieure de Morgan s'ourler légèrement sous l'effet d'une sourde colère, l'asgardienne crut qu'elle le verrait exploser de rage. Mais aussi rapidement qu'était apparue cette expression sur les traits séduisants du midgardien, elle se dissipa, remplacée par cette sérénité qui lui semblait si propre. Répondant aux doutes de l'Ase, Morgan lui indiqua qu'il n'avait rien prémédité de cette soirée. Dans son regard d'acier, tout comme dans sa voix étrangement calme et posée malgré la situation, Amora ne discerna que de la sincérité. Aucun mensonge. Aucune duperie. A croire que ce cher docteur en était incapable. Cette erreur de jugement de la part de la blonde fut un nouveau coup de dague en son sein. Car plus que la vérité, dans ce regard d'un bleu hivernal, Amora pouvait lire toute la déception qu'elle avait provoquée chez son interlocuteur. S'il avait compris qu'elle n'était pas humaine, c'était uniquement grâce à un don qui lui avait permis de deviner à l'odeur du sang qui courrait dans ses veines, qu'elle n'était pas une simple midgardienne.

Prenant ses distances avec la blonde, Morgan se leva, quittant le banc, afin de proposer à Amora de la laisser seule afin de ne plus l'inquiéter. Ainsi, il se sentait ... coupable de ce schisme entre eux.

"Attendez !"

La voix de la blonde s'était faite claire, et plus autoritaire qu'elle ne l'aurait voulue, galvanisée par les émotions contradictoires qui se disputaient sa conscience à cet instant précis, mais également pressée par l'urgence avec laquelle elle devait agir si elle voulait encore avoir une chance de sauver ce qui pouvait encore l'être.

"S'il vous plait ... attendez ...", se reprit-elle, avec davantage de douceur cette fois-ci dans le timbre de sa voix.

Avec délicatesse, l'Ase se leva à son tour, resserrant sur ses épaules la veste que Morgan avait déposée quelques instants plus tôt. Elle se sentait parcourue de frissons sporadiques ... et pourtant, elle le savait, le froid n'y était pour rien. Sur lui, elle posa un regard coupable et plein de remord. Pourtant, elle parvint à lui adresser un sourire désolé ... un sourire sincère cette fois-ci.

"Vous n'y êtes pour rien, tenta-t-elle de le rassurer. Et vous ne m'avez causé aucun tort ... soyez en assuré. Je ..."

Quelque peu déstabilisée par la honte qu'elle ressentait, tout autant que par la crainte d'avoir irrémédiablement compromis quelque chose, Amora sentit les mots se dérober dans sa gorge nouée. Contrite, elle baissa le regard, fixant le bout du banc sur lequel ils s'étaient assis un peu plus tôt.

"C'est moi qui suis désolée ... désolée de vous avoir soupçonné à tort ... désolée de vous avoir conduit jusqu'à cette situation ... d'avoir provoqué chez vous cet ... émoi, parvint-elle finalement à formuler. Je suis détentrice de ce qui est à la fois une arme redoutable et une malédiction ... et j'ai peur pour vous ... de ce que je pourrais vous faire sans le vouloir."

Retirant la veste de ses épaules avec délicatesse, elle la tendit alors à son propriétaire, fixant toujours l'extrémité du banc.

"Je vous avais dit de vous méfier de moi", conclut-elle avec une forme de culpabilité dans la voix.
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