Lorsqu’il apprend que la jeune chienne est interdite de séjour dans le lit de sa maîtresse, il ne s’en offusque pas tellement, songeant que c’est ici un choix personnel et qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision ; preuve en est, Myrah n’a pas l’air franchement malheureuse, bien au contraire.

Il note même qu’elle est plutôt entreprenante, peut-être la fougue de la jeunesse, avec laquelle le pauvre Captain tente de composer ; il essaye de la suivre mais il n’a plus autant d’énergie qu’elle. La phrase d’Earwen, cependant, le fait lentement sourire tandis qu’il fronce légèrement ses sourcils, ne sachant pas tellement de quoi elle parle ; il voit à peu près l’image, puisque le célèbre Disney est largement connu, mais il lui faut quelques secondes pour la retrouver dans son esprit. « Donc mon chien est un clochard ? » Il la taquine en arquant l’un de ses sourcils, avant de se retourner vers son chien qui… se roule dans l’eau de mer en ayant effectivement l’air de vivre dans la rue, comme ça. Revenant auprès de l’adolescente, Bucky hoche son menton de haut en bas en plaisantant : « Bon, ok, je comprends pourquoi tu dis ça. »

La mention de la douche en extérieure même par ce temps de grand froid le choque beaucoup plus que l’interdiction du lit, mais il n’est pas dans son droit de juger : il se contente de presser ses lèvres l’une contre l’autre en haussant légèrement ses épaules, comprenant que la jeune chienne est davantage le choix de la jeune fille, plutôt que des parents.

Tandis qu’ils s’installent à une petite table de la buvette située sur la plage, laissant les deux chiens s’ébattre dans l’eau et sur le sable comme deux enfants le feraient pour jouer ensemble, il écoute attentivement ses paroles : il tique en entendant le nom d’Aaron — qui est l’un de ses amis, ainsi que Barton. Sûrement que la famille de la gamine bosse pour le SHIELD, ce qui n’a rien d’étonnant étant donné puisqu’ils semblent s’être tous rassemblés ici. « Je vois… » dit-il avec un petit sourire tandis que la serveuse dépose devant eux une tasse fumante de chocolat chaud ainsi qu’un soda. Payant aussitôt la demoiselle avec des billets, il s’installe ensuite correctement dans sa chaise en attrapant sa boisson afin d’en boire une première gorgée. « Si tu parles d’Aaron Smith, je le connais bien. C’est un ami. » commence-t-il à dire pour la mettre en confiance ; s’il ne s’agit pas du même Aaron, tant pis, ce sera un heureux malentendu.

Captain, un prince ? L’idée lui fait tout d’abord hausser les sourcils tandis qu’il dévie un regard incertain sur la truffe de son chien, présentement recouvert de sable ; il maintient qu’il a davantage l’air d’un clochard que d’un prince mais il n’ose pas contrarier l’adolescente alors il se contente d’émettre un petit rire en grattant sa mâchoire, revenant ensuite auprès de la plus jeune. « Ou alors Myrah n’est pas aussi difficile que ça : elle n’a pas choisi le plus jeune ! » C’est qu’il est vieux, Captain… Presque autant que son maître.

Un nouveau rire se fait entendre quand elle les compare à deux petits cochons, car il trouve le mot tout à fait approprié quand on les observe… Seulement son expression enjouée se gâte quand il entend que la chienne va être lavée dans le froid glacial de l’hiver ; il ne comprend pas tellement où est le problème de la laver dans la salle-de-bain, puisqu’il suffit simplement de nettoyer après le passage de l’animal mais, qui est-il pour juger ? Personne.

Mais, quand bien même garde-t-il le silence pour la forme, son visage exprime clairement tout ce qu’il en pense, poussant la jeune femme à se justifier alors qu’il ne l’a point demandé. Il l’écoute attentivement, prenant une fine inspiration en pressant ses lèvres l’une contre l’autre d’un air franchement désolé. « Je comprends… » Il a l’air drôlement drôle, son père. Comme elle s’excuse, il secoue son menton pour dédramatiser la situation, sa main gantée se levant même pour apaiser l’échange. « Il n’y a pas de mal, je comprends que ça puisse t’ennuyer. » Il lui proposerait bien d’utiliser sa salle-de-bain puis de les reconduire en voiture mais… Il vient juste de la rencontrer, ce serait un peu étrange, non ?

Il ne côtoie pas assez d’adolescents pour savoir ce qui se fait ou non, alors il préfère s’installer à une table en sa compagnie : soda sucré pour lui et chocolat chaud pour elle. Il profite également d’être confortablement assis pour lui parler d’Aaron ; le même qu’il connaît, puisqu’elle le confirme. Un nouveau sourire prenant forme sur ses lèvres, il boit une gorgée de sa boisson avant de dire, sans perdre son expression jovial : « Il est très gentil. » Il leur a surtout permis de survivre, à Rocket, June et lui, lorsqu’ils sont allés la libérer mais c’est une information que la demoiselle n’a pas besoin de savoir. « Le monde est petit. » Enfin, ce n’est pas si surprenant puisque le SHIELD c’est rassemblé là pour y vivre !

« Il est quand même beau et elle aime peut être les mâles qui ont de l'expérience. Il parait que l'âge n'a pas vraiment d'importance dans l'amour… » Cela le rassure, lui et ses 100 ans dépassées : au moins il n’aura pas à trouver quelqu’un du même pedigree pour espérer vivre une histoire d’amour. « Oui, enfin, là, c’est plutôt qu’elle aime l’archéologie hein. » L’antiquité poilue, n’ayant bien évidemment rien compris des paroles de son maître, se retourne malencontreusement vers lui à ce moment précis, produisant une sorte de reproche silencieux : ils se regardent quelques secondes avant que Bucky dise, en ayant l’air un peu gêné d’avoir été pris sur le vif de paroles aussi dénigrantes : « Non mais je plaisante, me regarde pas comme ça ! » Le chien, qui n’a toujours rien compris, aboie un coup contre son maître avant de s’élancer de nouveau auprès la belle Myrah, qui va subir une douche glacée en rentrant chez elle…

L’idée semble mettre le Cyborg mal-à-l’aise, mais il n’est personne pour juger les décisions d’autrui, surtout que la chienne en question semble être autant aimée que choyée par la demoiselle. « C'est pas que ca m'ennuis vraiment, enfin, c'est tendu, et je pense qu'ils auraient pas été aussi regardant avant, mais depuis que je suis en pension pour mes études, je les vois moins souvent et quelque chose a changer, je ne sais pas quoi, c'est plus pareille a la maison » Il fronce légèrement les sourcils en écoutant le discours très peinant de la jeune fille, mais il n’est pas assez fin psychologue pour discerner la vérité derrière les propos et les doutes qu’elle énonce. « C’est toi qui voulais ce chien ? Parce que, peut-être que maintenant que tu n’es plus autant présente pour t’en occuper, ils doivent le faire et ça ne leur plaît pas… Il y a des gens qui n’aiment pas les chiens, c’est comme ça. » Ou plutôt, il y a des gens qui ne prennent aucun plaisir à s’occuper des animaux et c’est tout aussi valide ; mais ce n’est sûrement pas à la chienne de subir cette situation.

La discussion se radoucit quand ils évoquent Aaron Smith, qu’ils ont en commun ; elle plus que lui d’ailleurs. « Oui, Jusqu'a présent tout le monde se connaissait ici, il faut croire que c'est destiné a durer. J'espère que vous vous plairez dans le voisinage, c'est un quartier assez calme et on a la plage tout près, nos tourtereaux serons sûrement ravis de s'y retrouver lors de leurs promenade! » Il un petit rire emportant les lèvres du Cyborg, il ne peut que se joindre à l’avis de la brunette, tandis que son regard dévie lentement sur les deux chiens qui jouent au bord de l’eau. « Je crois qu’on va se croiser souvent… Je ne l’ai jamais vu aussi complice avec un autre chien, pour être honnête. » Attrapant sa boisson sucrée pour en boire une gorgée, il se retourne finalement vers la demoiselle en disant, tout sourire aux lèvres : « Du coup, tu es dans une pension tu as dit ? Loin d’ici ? » Autant faire connaissance puisqu’ils vont devoir se supporter !

Beau gosse pour son âge… Il hausse ses sourcils en déviant son menton pour contempler la bouille de son chien, autrement plus âgé que sa comparse à l’élan fougueux, qui ne cesse de soulever des vents de sable dans son sillage tant elle se déplace avec une énergie qui doit le faire pâlir d’envie ; néanmoins, malgré son grand âge, il tient le rythme et la suit aussi bien que possible dans ses jeux, produisant un petit rire aux lèvres du Cyborg. « Vous le flattez, les filles. » Visiblement, Captain a fait son petit effet autant sur la chienne que la maîtresse, qui sont toutes deux en admiration devant lui… C’est qu’il est un petit tombeur, en fait.

La conversation perdure sur la fameuse douche donnée en extérieure, malgré le froid glacial de ce mois d’hiver ; il apprend donc que la jeune fille n’est pas enchantée à l’idée de laver sa chienne dans ces conditions — et il comprend, mais que le problème réside surtout dans la potentielle mauvaise réaction du père, dont l’humeur n’est pas au beau fixe en ce moment. Difficile de réagir de manière objective puisqu’il n’a qu’une partie de l’histoire, et le point de vue de la demoiselle — sans compter que la façon dont ses voisins lavent son chien ne le regarde pas vraiment. « Une syncope, carrément ? » Il a un peu de mal à comprendre pourquoi ce serait tant problématique pour le chef de famille, mais ne se permet pas de le demander ; il se contente d’émettre un petit rire amusé tout en appuyant ses mains sur ses hanches, sans la quitter des yeux. « Peut-être lui expliquer calmement que cela ne te dérange pas de le faire en été, mais qu’en hiver, il est préférable de le faire en intérieur. Si tu y mets les formes et qu’il ne se sent pas obligé, peut-être qu’il sera plus enclin à t’écouter. » Il donne des conseils génériques car il ne connait pas suffisamment l’homme en question pour jauger de sa compassion envers les animaux, et encore moins de son prétendu mauvais caractère.

Ils vont s’installer à une petite table de la buvette située sur la plage, leur permettant de poursuivre la conversation en étant confortablement installé dans des chaises, avec une boisson réconfortante. « Tu l’as eue bébé ? » demande-t-il avec un sourire attendri, ne pouvant s’empêcher de s’imaginer comment était son chien au même âge… Il aurait aimé le rencontrer plus tôt, le voir grandir tout comme Earwen avec Myrah.

Lorsqu’elle lui annonce être dans une école spécialisée pour les personnes à haut potentiel, il hausse ses sourcils en affichant un franc sourire, car il la connait, cette école. Et pour cause, sa meilleure amie y travaille et lui a déjà expliqué la vérité à propos du Manoir Xavier. « Je connais cette école, oui. » Affirme-t-il en apportant son soda à ses lèvres pour en boire une gorgée, avant de poursuivre sur le même ton jovial : « L’une de mes plus proches amies est professeure là-bas… Raven Darkholme, tu dois la connaître. » Est-ce qu’elle va comprendre qu’il sait ? Il attend de voir…

Le père n’est pas aussi tyrannique qu’elle l’a décrit précédemment ; elle l’avoue finalement et cet excès verbal le fait lentement sourire d’amusement, car il ne voit pas vraiment quelque chose de mauvais, mais plutôt les dilemmes familiaux qui se jouent quand les enfants grandissent, et qu’ils s’émancipent de nos avis pour forger les leurs ; visiblement, c’est ce qui se passe entre Earwen et son père. Il se demande, un court instant, s’il connaîtra, un jour, ces mêmes problèmes… Essayant de chasser ces questionnements, qui n’amènent généralement pas de bon sentiment, il secoue légèrement son menton en lui adressant un sourire jovial. « Ne me remercie pas, je n’ai rien fait de particulier. » Ou alors, il est meilleur psychologue qu’il ne le pense ; ce qui lui semble être peu probable.

Confortablement installés avec chacun une boisson à déguster, ils abordent un sujet ô combien secret et sensible : l’Institut Xavier. La couverture est qu’il s’agit d’une simple école pour surdoués mais, grâce aux confidences de Raven, il sait que la vérité est tout autre. C’est une école pour les mutants, comme elle ; des êtres fascinants, dotés de capacités qui le sont tout autant.

La demoiselle est surprise qu’il connaisse son professeur, dont la véritable apparence est bleue — et ô combien belle ainsi, si bien qu’il lui adresse un fin sourire en hochant son menton de haut en bas. « Depuis des années, oui. C’est une personne admirable, je suis bien d’accord avec toi. » Sirotant une nouvelle gorgée de son soda, il se permet d’être curieux ; il en a bien le droit ! « Mais, du coup, si tu es là-bas aussi c’est que tu es… Surdouée ? » Inutile de prononcer le véritable mot : elle va très bien comprendre. Ce qui l’intéresse est de savoir quelle mutation elle possède, pendant que les deux chiens gambadent toujours dans l’eau, faisant rire les marcheurs qui traversent la plage. Cette rencontre est encore plus surprenante qu’il ne l’aurait pensée !