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 Une vie à deux...[-18]

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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyLun 24 Avr 2023 - 2:22



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac


Sincèrement, je pourrais me considérer comme l'homme le plus heureux de ce monde, en cet instant.

Si j'écarte tous mes problèmes, mon deuil, mes désirs de vengeance, si je ne garde que le cadre et la présence de ma compagne, je peux alors m'estimer comme étant très chanceux. Azilys commence à être à l'aise sur son cheval. Elle me donna sa main, de mauvaise grâce tout d'abord, avant de se détendre et de s'abandonner au doux et calme bruit des sabots contre le sol, l'odeur des arbres, le clapotis de la rivière. Difficile à croire. Nous sommes là, tous les deux, en vacances alors que quelques semaines plus tôt j'étais encore en fauteuil roulant, à gémir de douleur dés que je faisais le moindre geste, abruti par les médicaments. Je remercie encore en pensée le fantôme, l'ombre qui m'a permis de marcher à nouveau, sans avoir à attendre des mois et des mois. J'aurais sans doute gardé des séquelles s'il n'était pas intervenu, je doute qu'un homme subissant les mêmes sévices puisse s'en sortir aussi facilement. J'aurais sans doute boité jusqu'à la fin de mes jours.. Je lui en suis reconnaissant, tout comme je le suis envers ma compagne qui a accepté de me suivre jusqu'ici.

Je serre doucement ses doigts dans les miens et je souris lorsqu'elle me fit une petite plaisanterie avant de me dire que tout ceci était bien mieux que ce qu'elle avait imaginé. Je lui réponds alors, avec un petit rire avant de retrouver mon sérieux : Vois en tout ceci un témoignage de mon amour, ma belle dame Dulac. Même si ce dernier est encore jeune, il est puissant, et nulle ne pourra se mettre en travers de sa route. Je porte sa main à mes lèvres pour lui offrir un baiser à la fois chevaleresque et romantique avant de la libérer pour la laisser reprendre en main son cheval. La rivière s'imposa soudain sur notre route, et je lui dis, avec un sourire, tout en remontant mon pantalon et en retirant mes chaussures et mes chaussettes : Nous allons marcher un peu dans l'eau. Si tu ne veux pas mouiller tes habits je te conseille d'en faire autant. Nous allons rester sur nos montures, mais le courant sera légèrement plus fort en amont, nous risquerons d'être éclaboussés.

Nos chevaux s'avancent alors dans l'eau. Le pied sur de la monture de ma compagne va surement lui épargner bien des problèmes. Blume, en revanche, est moins sereine et prends parfois le temps de choisir où elle posera le pied. Je lève la tête vers les arbres et souris en entendant un pivers et le croassement d'une corneille. Tout est calme...Tout est paisible. Après un moment, je me tourne vers ma compagne et lui demande, avec un sourire taquin : Quel effet cela te fait d'être la femme la plus en vue de la campagne Sokovienne ?

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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyMar 9 Mai 2023 - 12:05

Bêtement, Azilys se sentit rougir. Les mots d’Helmut, son baise-main chevaleresque, le décor champêtre autour d’eux, et le pas de leurs monture à l’unisson, elle avait l’impression d’être dans un des contes de fées qu’elle regardait parfois avec un plaisir coupable. A cet instant elle se sentait comme les princesses un peu nunuche qu’elle enviait secrètement. Elle se sentait comme la petite fille naïve qu’elle avait été, s’accrochant à des rêves niais qu’elle savait déjà n’être que des chimères.

Bêtement, elle se sentait presque invincible, après tout, dans ces bluettes tout finissait toujours bien. La princesse traversaient des aventures improbables et héroïques avec courage et abnégation et finissait toujours par trouver leur prince charmant. Et là, tout de suite, elle devait bien reconnaître que le Baron cochait toute les cases du cliché. La prestance, l’élégance, la galanterie, et même le château et le cheval. Bon, d’accord, là, avec ses pieds nus dans les étriers, et son pantalon tire-bouchonné jusqu’au genoux, la prestance en avait prit un petit coup. Elle pouffa un peu. Avant de l’imiter.

L’exercice était moins aisé qu’elle ne l’avait envisagé, se contorsionner sur le dos d’un cheval pour enlever ses chaussures, tout en gardant l’équilibre pour ne pas tomber était plus compliqué que prévu, mais elle y parvint, avec le concours bienveillant de sa monture qui s’efforçait de corriger sa position quand il sentait sa cavalière glisser. Au bout de quelques minutes d’efforts, elle ne ressemblait plus vraiment à une princesse avec ses joues rougies par l’effort, ses basket accroché autour de son cou par leurs lacets et ses mollets pâles que les étrivières pinçaient un peu. Elle s’inquiéta des bleues qui pourraient s’y former. Heureusement que pour le bal, elle porterait une robe longue.

Elle suivit Helmut dans le lit de la rivière. Blume ne semblait pas vraiment apprécier l’exercice. A moins qu’elle ne l’apprécie un peu trop. Le nez au ras de l’eau, elle soufflait et ronflait, tout en tapant du sabot, envoyant des gerbes d’eau autour d’elle. Elster, lui était plus stoïque, gardant son pied sur.

Au fur et à mesure qu’ils avançaient vers le milieu de la rivière, l’eau montait, et comme l’avait prédit Helmut, le courant plus fort provoquait quelques vagues qui venait leur lécher les chevilles.

Blume renacla un peu, se figea devant le courant, sous l’indifférence que seul un cavalier d’expérience pouvait ressentir. Elster continua sa route la devançant de quelques pas avant de s’arrêter paisiblement et de tourner la tête vers la jument, comme pour lui ouvrir la route, lui montrer qu’il n’y avait pas de risques. Helmut s’amusa en demandant à sa rouquine qu’est-ce que ça lui faisait d’être la femme la plus en vue de la campagne Sokovienne. Dans un élan d’assurance, elle se retourna, prenant appui d’une main sur le troussequin de la selle pour le taquiner à son tour.

Bien mal lui en pris. Elster, probablement en réaction à quelque chose dans l’eau qui lui avait frôlé les jambes, fit un léger écart qu’un cavalier plus expérimenté aurait géré sans même le remarquer. La cavalière totalement novice qu’elle était n’eut pas le réflexe inconscient de resserre les mollets pour garder son équilibre.

Sans comprendre ce qui venait de se passer, Azilys se retrouva nez à nez avec la truite qui slalomait entre les jambes de son cheval. Elle se débattit un instant pour se retrouver assise sur le lit caillouteux de la rivière, immergée usqu’à la poitrine, soufflant et crachant pour débarrasser son nez et sa bouche de l’eau qui s’y était engouffrée. Elle passa sa main sur son visage pour en dégager les cheveux que l’eau y avait collé. Helster en profita pour venir sentir ses cheveux, les gouttant du bout des lèvres.

Reprenant ses esprits, elle jeta un regard à Helmut, toujours juché sur sa monture rendue quelque peu inquiète par le remue ménage qui venait de se produire.

« Je crois que la campagne Sokovienne se fout de moi. » répondit-elle en jetant un coup d’œil torve et un sourire canaille à son compagnon. « Finalement, elle bonne une fois qu’on y est… Tu devrais me rejoindre ! » Déclara-t-elle en se redressant d'un bon pour éclabousser Helmut, et la tête de sa jument qui se cabra.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyVen 12 Mai 2023 - 1:27



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac


La scène pourrait ressembler à un conte de fée.

Un prince et sa dame, tout deux sur leurs splendides chevaux, avancent lentement dans le cours d'eau, remontant le courant avec insouciance et échangeant des sourires amoureux. Cela aurait pu être le cas, si les chevaux avaient été moins nerveux.

Blume tape du pied, sonde le fond avec inquiétude, et n'hésite pas à souffler pour manifester son mécontentement. La jument s'arrêta, nerveuse, et laissa passer son congénère devant elle. Amusé de voir ma compagne se démener pour retirer ses chaussures, je n'ai pas tout de suite remarqué que quelque chose n'allait pas. C'est quand je vis Elster tourner la tête vers nous que je pris conscience qu'il était devant. En temps normal, Blume n'aurait jamais laissé passer ça. Elle est jeune et adore être devant, mener le groupe. Je baisse les yeux vers ma monture et flatte son encolure tout en murmurant des mots rassurants, des mots gentils, en Sokovien. La jument se calma, mais pas suffisamment pour oser avancer de nouveau. Je me redresse et décide de la laisser tranquille, le temps qu'elle reprenne confiance en elle. Je m'amuse alors, demandant à ma compagne si cela lui plaisait d'être à l'origine de bien des jalousies au sein de la campagne Sokovienne. Il est vrai qu'elle ne devait pas s'attendre à ça, elle qui pensait passer des vacances tranquilles... Hélas, je suis désolé pour elle, je ne pensais pas que mon retour causerait autant d'engouement.

C'est alors que le paisible étalon s'écarta soudainement, et Azilys, peu expérimentée, ne put resserrer les mollets à temps et elle s'écrasa dans l'eau. Je laisse échapper un : Lys ! inquiet et pousse la jument à faire deux pas pour me mettre à la hauteur de ma compagne. Cette dernière se redressa, trempée, assise dans l'eau qui la recouvrait jusqu'à la poitrine. Je souris en voyant qu'elle allait bien et laisse échapper un rire, rassuré. Blume souffla à nouveau par les naseaux, nerveuse et irritée, tandis qu'Elster vint baisser la tête vers les cheveux d'Azilys, pour gouter du bout des lèvres l'eau qui en ruisselait. Ma compagne, sourire canaille aux lèvres, me dit que la campagne Sokovienne se foutait d'elle et elle estima qu'il serait bon que je la rejoigne. Elle éclaboussa mes mollets et la tête de la jument qui, bien en colère et outrée, se cabra. Cette fois ci, j'étais préparé et je parvins à rester en selle tout en calmant la jument qui refusait d'entendre raison. Je finis par laisser tomber et, après m'être rapidement débarrassé de mon pantalon et de mon haut, je me laisse à mon tour tomber dans l'eau dans un gros "plouf". Je ne m'attendais pas à tomber dans un endroit aussi profond, même si je peux m'asseoir dans l'eau sans problème, si bien que je bois la tasse comme un débutant.

Tout en crachant de l'eau, je laisse échapper un rire, remets mes cheveux en place et me dirige vers ma compagne pour la prendre dans mes bras. Avec un sourire, je lui dis : Tu m'avais pas dit qu'elle était aussi froide ! Je comprends pourquoi les chevaux sont nerveux. En parlant de chevaux, ils sont retournés sur la berge, et profite de cette pause bien méritée pour avaler quelques feuilles. Je tourne la tête vers ma compagne et, tout en caressant ses cheveux trempés, je lui dis : Ma dame Dulac. Tu as tout d'une nymphe à présent.

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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyVen 2 Juin 2023 - 15:44

Blume, après s’être cabrée, lui lança un regard courroucé et clairement outré digne d’une directrice de pensionnat pour jeune fille. Elle pouffa en se disant que ça lui faisait de l’entraînement pour la soirée. Elle était sure que bien des femmes poseraient sur elle le même regard que l’aristocratique équidé. Même si elle était un peu déçu que le mouvement d’humeur de la jument n’ait pas réussit à désarçonner son cavalier, elle ne se priva pas de se rincer l’œil alors qu’il ôtait sa chemise dans le but de la rejoindre.

Le ricanement qui lui échappa lorsqu’Helmut se laissa tomber dans l’eau et but la tasse, ayant mal estimé la profondeur du cours d’eau, tenait plus du rire de la hyène que du délicat gloussement d’une pintade.

Tout en la prenant dans ses bras, il lui reprocha de ne pas l’avoir prévenu que l’eau était aussi froide. Enroulant se bras autour des épaules de son compagnon, elle se sentit vaguement coupable en y décelant les frissons et la chair de poule que la fraîcheur de l’eau y avait provoquée. Même si elle n’était pas vraiment transportée d’aise à l’idée de la soirée qui se profilait, elle s’en voudrait qu’elle soit annulée pour cause de maladie de l’hôte, d’autant qu’elle était presque certaine que malgré sa professions, elle se verrait évincer des soins dont il pourrait avoir besoin.

Et puis, elle se rappela que derrière le Baron qu’il redevenait depuis son retour sur ses terres, il y avait surtout un ancien membre des forces spéciales de son pays, et un homme qui n’avait pas hésité à aller crapahuter au plus profond de la Sibérie pour les besoin de sa machiavélique vengeance. L’eau à la fraîcheur relative de cette charmante rivière devait tenir de l’agréable séance de thalasso pour le dure à cuire qu’il était.

Elle chassa ses pensées. Elle ne voulait pas gâcher ce moment de tranquillité loin des regards en laissant à nouveau son inquiétude et ses doutes faire leur nid dans son esprit. Pour un peu elle aurait regretté New-York et son petit appartement. Depuis leur arrivé au château, elle n’arrivait pas à faire abstraction des petites mains qui s’activaient un peu partout dans le bâtiment. Elle avait l’impression d’être en permanence sous surveillance. Alors, cette petite virée dans les bois, rien que tout les deux tenait de la bouffée d’oxygène pour elle. Elle se laissa aller à rire.

« C’est vrai qu’elle est un peu fraîche au début, mais quand on y est elle est bonne » dit-elle avant de déposer un petit baiser sur sa joue en guise d’excuse, et d’échapper à ses bras pour faire la planche un peu plus loin.

Sur la berge, Blume et Elster, apaisés, se partageaient une touffe de trèfle, se désintéressant totalement de leur deux cavaliers en train de barboter. Le regard de Lys se perdit dans les frondaisons où les rayons du soleil dessinaient des formes complexes au bon vouloir de la brise. Le courant faisait danser ses cheveux autour de sa tête, comme de longues algues écarlate. Enfin elle se sentait bien. Elle ferma un instant les yeux en poussant un soupir d’aise, laissant le courant la faire dériver et la ramener vers son amant.

Arrivé à sa hauteur, elle s’accrocha à son épaule pour se laisser basculer sur le ventre, tout en continuant de flotter autour de lui. « Je dois effectivement être plus naïade que femme du monde. Je suis plus à l’aise dans l’eau vive des ruisseaux que dans les eaux troubles où tu va m’entraîner ce soir. » Lui répondit-elle, adoucissant le soupçon de reproche d’un tendre baiser.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptySam 17 Juin 2023 - 2:27



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac


J'avais oublié que, malgré la chaleur environnante, l'eau des rivières pouvait être aussi froide qu'un glaçon.

Je ne peux m'empêcher de claquer des dents. Lys, elle, semble parfaitement s'être accoutumée de son nouvel environnement, renforçant cette conviction comme quoi elle est une nymphe, une créature venue d'un autre temps et qui fait corps avec la nature. Bon, je préfèrerais très sérieusement qu'elle ne fasse corps qu'avec moi, cela m'évitera d'être jaloux. J'ai l'habitude des conditions extrêmes, je suis un combattant après tout, mais après neuf années passées en prison, je ne peux m'empêcher de frissonner devant un peu d'eau froide. Pourtant, cela arrivait souvent que l'eau chaude soit coupée en prison, mais cela n'avait rien à voir avec cette rivière. Pourtant, cette eau gelée est comme apaisante, synonyme de liberté. Je ne suis plus enfermé, je suis entre les bras de ma compagne, tout va pour le mieux désormais. Je souris et reçoit son petit baiser d'excuses avec un petit rire. Elle n'a pas besoin de s'excuser, il n'y a rien à pardonner.

Nous restâmes un moment à barboter. Elle s'accrocha à mon épaule et se laissa flotter. Elle me dit alors qu'elle était plus à l'aise dans l'eau vive que dans les eaux troubles où je risquais de l'entrainer. Je lâche un petit soupir désolé et lui dit, tout en recevant et en répondant à son doux baiser : Tu y arriveras, j'en suis certain. Personne ne t'arrive à la cheville, même tous réunis, ils ne font pas le poids. Je l'embrasse une nouvelle fois et lui dis, après quelques secondes à rester les yeux fermés, le front posé contre le sien : Nous devrions y retourner. Ils vont finir par s'inquiéter s'ils ne nous voient pas rentrer... De plus, connaissant Blume, elle va vite se lasser. La jument souffla par les naseaux en guise de réponse et se remit à brouter. Je lâche un rire et me relève, émergeant de l'eau et tends la main pour aider ma compagne à en faire de même.

Demain soir, ce sera le grand bal, j'ai peur mais j'ai hâte également. Le Baron Zemo va enfin renaitre de ses cendres. C'est l'occasion à ne pas rater.

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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyLun 19 Juin 2023 - 11:27

Elle sourit quand il tenta de la rassurer, lui disant que personne ne lui arriverai à la cheville. Elle était loin de partager son optimisme et envisageait plus cette soirée comme une expédition dans une fosse au lion, mais elle avait compris qu’il n’attendait pas d’elle qu’elle rentre dans leur moule. Elle avait compris qu’il voulait la garder aussi libre qu’elle l’était depuis leur rencontre. Que finalement, c’était peut être justement pour ça que cet homme arrogant et rigide était tombé amoureux d’elle. Parce qu’elle se fichait qu’il soit Baron, parce qu’elle ne cherchait pas à utiliser leur relation pour grimper dans la chaîne alimentaire, parce qu’elle fichait pas mal de sa fortune ou de son rang social.

Quand il siffla la fin de la récré en expliquant qu’il leur fallait à présent rentrer avant que le personnel ne s’inquiète de leur absence ou que Blume s’impatiente et décide de rentrer toute seule. Elle ressentit une pointe de déception. Elle était bien, là, au milieu des bois, seule avec Helmut et les chevaux, mais elle savait qu’il avait raison, et elle se doutait qu’il devait avoir bien des choses à régler après sa longue absence.

« Dommage. » Souffla-t-elle en lui volant un dernier baiser.

Elle saisit la main qu’il lui tendait pour l’aider à se relever et le suivit vers la berge avant d’essorer ses cheveux et le bas de son t-shirt. Une petite brise soufflant sur ses vêtement mouillés la fit frissonner. Maintenant qu’elle était hors de l’eau, à l’ombre des arbres, elle avait froid.

Le temps qu’Helmut attrape les rênes de Blume, elle s’approcha d’Elster, flatta son encolure, avant de tenter l’escalade seule. Posant la pointe de son pied dans l’étrier, s’accrochant à l’opulente crinière de l’animal, tout en sautillant sur l’autre pied pour tenter de prendre un peu d’élan, elle se demanda comment faisait les gens plus petit pour arriver à grimper sur des chevaux. Heureusement qu’elle était grande et souple. En tirant sur la crinière et le troussequin de la selle, lâchant une bordée d’injure à l’attention de son postérieur trop lourd, elle fini par arriver à se redresser sur l’étrier et à passer sa jambe par dessus la croupe du cheval pour s’asseoir. Une fois installée, elle ressentit une pointe de fierté à avoir réussit à monter seule. S’emmêlant un peu les mains dans les guides, elle réussit à convaincre sa montre de faire demi-tour pour faire face à Helmut, chassant quelques mèches de cheveux trempé qui lui tombaient sur le visage, un petit sourire de fierté flottant sur ses lèvres légèrement bleuies par le froid. Maintenant, elle devait avouer, qu’elle était impatiente de se mettre en marche pour se réchauffer.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyJeu 13 Juil 2023 - 2:28



Une vie à deux...

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Le lendemain soir...

Monsieur, les premiers invités arrivent dans l'allée.

Oeznik, aussi détendu qu'un jour de repos, avançait vers moi avec le sourire. J'hoche la tête et, sans un mot, je le suis en direction du hall d'entrée. La journée avait été mouvementée, les préparations venaient à peine de s'achever et nous étions pour la plupart fatigués mais excités. Cela faisait bien longtemps qu'un tel évènement n'avait pas eu lieu dans le château. Tous les domestiques, tirés à quatre épingles, sont à pied d'œuvre pour nous offrir une merveilleuse soirée que les invités ne sont pas prêt d'oublier. La veille, nous avons terminé notre balade avec ma compagne et nous avons passé une soirée et une nuit délicieuse. Je l'ai redécouverte, une fois de plus, dans mes bras et dans les draps du lit débarrassé des fantômes du passé. Je suis heureux, détendu, et je sais cependant que cela ne sera pas le cas de tout le monde. Bien qu'elle paraisse assurée et déterminée, Azilys est nerveuse, et ce genre d'évènement est tout nouveau pour elle. J'ai demandé aux domestiques qu'une robe lui soit apportée. Je leur fais confiance pour les éventuels ajustements, car Azilys est svelte, fine, je ne pense pas que cela leur causera la moindre difficulté.

Vêtu d'un smoking, j'attends les premiers invités. Un couple de personnes âgés finit par entrer et, au fur et à mesure, la pièce s'emplit de monde. Ces gens, tous aussi distingués les uns que les autres, s'étonnent qu'un simple baron puisse avoir une telle demeure, plus digne d'un roi. Je leur réponds, amusé par la pique, que le titre ne fait pas la fortune et la réussite. Ce chateau nous appartient depuis des siècles et mes ancêtres n'ont jamais souhaité bénéficier d'un titre plus important, plus prestigieux, préférant de loin amasser une fortune colossale et asseoir son influence sur le pays. Une fois ce cours d'histoire rappelé à ces ignares, je sens que l'attention générale se détourne de moi. Nous avons pourtant tous un verre à la main, ce n'est pas le bruit de ce champagne qu'on ouvre qui a attiré tous ces regards. Non. Je souris en reconnaissant ma chère nymphe qui, timidement mais digne, descends les escaliers du vestibule. Elle est superbe et... Je me fige. Oeznik, à mes côtés, pâli.

Elle porte une robe de Bianca.

Cela lui va à merveille, elle est magnifique mais... Je revois Bianca, descendant ces mêmes escaliers, vêtue de cette même robe. Je détourne les yeux, sentant les larmes les envahir. Non, Helmut, Azilys a besoin de toi. Je prends une inspiration et, fendant la foule qui s'écarte à mon passage, je rejoins ma compagne. Je baise sa main avec un sourire et lui souffle : Ma chère, ils croient voir une fée tout droit sortie d'un conte... Je lui prends la main et me tourne vers la foule en leur disant : Voici mon épouse, Azilys Zemo, née Dulac. Je vous demanderais de lui témoigner le même respect qu'à mon encontre. Nous nous sommes unis aux Etats Unis le mois dernier, et nous célèbrerons à nouveau cette union l'année prochaine sur mes terres. Après un silence et quelques hochements de tête, tous se mettent à parler entre eux. Je me tourne vers ma compagne et lui dis : Je suis désolé pour ce mensonge quelque peu ambitieux, mais je me devais de faire taire les rumeurs. Comment te sens tu ?

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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyDim 23 Juil 2023 - 15:08

Après la journée de la veille et la nuit passée dans les bras de son amant, Azilys en était presque à envisager la soirée avec un optimisme un peu béat. Elle s’imaginait déjà tournoyant dans les bras de son amoureux sous les regards jaloux mais respectueux de ses pairs.

Elle s’étira voluptueusement dans le grand lit au draps soyeux, regrettant de devoir renoncer à ses rêves de Cendrillon, mais si elle en croyait la lumière du jour qui baignait la pièce, l’absence d’Helmut à ses cotés et son oreiller refroidit, il devait être tard dans la matinée. Même si elle savait que le personnel l’attendrait pour lui servir le petit déjeuné, elle se doutait qu’ils devaient avoir autre choses à foutre en ce jour de grand préparatifs. Elle ne voulait pas passer pour une paresseuse.

Après avoir passé une robe légère, elle descendit au salon pour trouver une table bien garnie et des serveurs affairés. Moins d’une semaine qu’elle était là, et déjà elle avait pris goût à cette vie. Elle n’était pas sure d’en être très fière. Son petit déjeuné rapidement avalé, elle décida de remonter dans sa chambre pour réfléchir à ce qu’elle pourrait bien porter pour cette soirée. Elle savait bien que rien de ce que contenait sa valise ne pourrait convenir, mais elle se doutait que de toute façon, des dispositions avaient dus être prises pour lui fournir une tenue adéquate. Elle voulait simplement pouvoir donner son avis. Or de question de se retrouver transformée en poupée Barbie.

Visiblement quelqu’un avait décidé de prendre les choses en main. En arrivant, elle trouva sur le lit, une housse à vêtement, et sur la coiffeuse un coffret à bijou. Et avant même d’avoir pu soulever le couvercle du coffret, quelqu’un frappa à la porte. Une femme de chambre entra lui indiquant qu’elle venait l’aider à s’habiller. Lys haussa un sourcil circonspect, elle était à peu près sur de pouvoir enfiler une robe toute seule. Avant qu’elle ne put faire la moindre remarque, la jeune femme dégagea, d’une main experte, une splendide robe de la housse. Lys referma ses lèvres sur sa remarque en réalisant la délicatesse du tissus, et surtout le laçage complexe qui permettait d’ajuster le bustier. Ne lui en déplaise, pour ce soir au moins, elle serait une poupée qu’on habille. Elle ne voyait pas comment elle aurait pu ajuster correctement sa tenu sans l’abîmer et sans une aide extérieur.

Même avec l’aide de son habilleuse, la procédure pris un certain temps. Lys en venait à se dire que, finalement, pour une femme, se préparer pour les évènements mondains devait s’apparenter à un travail à plein temps. Ce qui la fit s’interroger sur les activités de son cher et tendre. Elle ne l’avait pas vu depuis qu’il s’était levé, elle n’avait pas vu non plus de tenue à son attention dans la chambre. « Où est Helmut ? » demanda-t-elle d’un ton distrait, oubliant de se demander s’il était convenable de l’appeler par son prénom devant son personnel. Un traction un peu trop appuyée sur le laçage de la robe lui coupa un instant le souffle et provoqua chez elle un petit cri indigné. La femme de chambre desserra un peu son emprise en grommelant une excuses avant de lui indiquer que « Monsieur était très pris par les préparatif et la verrait plus tard ». Lys serra les dents pour retenir une remarque acerbe. Elle ne fut pas mécontente lorsque l’opération « habillage » pris fin et que la femme de chambre se retira, pour être aussitôt remplacé par l’équipe chargée du ravalement de façade. Lys se demanda sérieusement s’ils n’avait pas fait le pied de grue devant la porte pour que la synchronicité soit aussi parfaite.

Elle poussa un soupir résigné. Sans vraiment avoir eu le temps de réaliser, elle se retrouva assise devant la coiffeuse, les mains prises en charge par une manucure, les cheveux recouverts de soins divers et variés, tout comme son visage et ses yeux. Bon, d’accord, elle se doutait bien qu’elle avait besoin d’une petite mise en beauté pour tenir le rang qu’on lui avait assigné, mais elle était quand même un tantinet vexée de l’ampleur du chantier.

Le temps lui paru long… Très long. Elle n’avait jamais été une grande adepte des instituts de beauté et des coiffeurs, justement parce qu’elle trouvait que ça prenait un temps infini. Temps qu’elle préférait consacré à des activités plus ludiques ou reposante. Mais, elle prit son mal en patience, lâchant parfois un soupir d’ennuis qui faisait passer un vent de panique chez les artistes capillaires et ongulaires, et provoquait un grognement agacé chez la maquilleuse. Lorsqu’elle put enfin ouvrir les yeux sans voir le dos d’une compresse de coton ou une brosse de mascara, elle réalisa qu’en effet le temps avait été très long. L’après-midi semblait toucher à sa fin lorsqu’enfin l’équipe de relookeur lui proposa de jeter un coup d’œil dans le miroir de la coiffeuse, attendant son verdict dans un silence fébrile.

Elle cligna des yeux et resta bouche bée. Il fallait reconnaître que si l’opération avait pris du temps, le résultat était spectaculaire. Sa chevelure avait été domptée en une élégante coiffure bohème chic laissant quelques mèches faussement sauvage encadrer son visage, et le plus gros de sa chevelure libre sur ses épaules. Le tout, rehaussé d’un bijou au motif motif de feuillage qui formait un double bandeau gracile et élégant. Un maquillage élaboré soulignait la pâleur de son teint, faisant ressortir les discrètes taches de son qui parsemait son nez et ses joues, tout en mettant l’accent sur son regard. Ses mains était soigneusement manucurée pour donner l’impression de naturel.

Le « Whaou » époustouflé qui lui échappa, et probablement aussi son expression admirative sembla être tout ce que l’équipe qui la regardait avec une certaine anxiété, attendait. Elle vit leurs traits se détendre, des sourires ravis naître sur leur visage.

Elle resta sur le qui-vive après leur départ, s’attendant à ce qu’une nouvelle vague les remplace, même si elle ne voyait pas trop se qu’on pourrait faire d’autre sur sa personne, mais personne ne se présenta.  Elle resta un moment debout, empoté comme une potiche, osant à peine bouger et respirer, de peur de ruiner le résultat époustouflant de tant d’heures d’efforts, avant d’oser quelques pas vers le miroir psyché. Elle peinait à se reconnaître dans l’image de princesse qui s’y reflétait. Elle se rappela les mots du vieux jardinier que Zemo lui avait rapporté. Une nymphe des bois. C’est à ça que lui faisait penser son reflet. Elle se demanda si c’était le baron qui avait donné des instructions pour que sa tenue en soit inspirée.

La robe était sublime. Un vert d’eau profond qui mettait en valeur sa peau laiteuse, une coupe princesse et des tissus fluides qui flattaient sa silhouette malgré leur superposition. Le bustier, qui laissait ses épaules dénudé était recouvert de délicates broderies de feuillages dorés qui redescendaient sur la jupe tout en s’estompant progressivement. Il ne lui restait plus qu’à enfiler les bijoux pour parfaire sa tenue. Elle s’étonnait d’ailleurs que personne ne soit venu l’aider à accomplir cette tache. Dans un chuchotement de froufrou, elle se dirigea vers la coiffeuse et s’assit précautionneusement sur le fauteuil avant d’ouvrir le coffret à bijou. Elle sourit. Elle avait craint d’y trouver quelque chose d’ostentatoire et clinquant. Elle n’avait pas envie de ressembler à un sapin de noel. Mais il n’en était rien. Niché dans le satin qui tapissait l’écrin, elle trouva une paire de boucle d’oreilles dormeuses en or et émeraudes taillées en poire, un collier ras le cou assortit et, chose qui provoqua une poussée de trac, une discrète alliance en or.

Elle n’avait pas voulu arriver en retard, mais elle avait repoussée jusqu’à l’extrême limite le moment de plonger. Un dernier regard vers la psyché qui occupait un coin de la chambre l’avait fait sursauter. Il lui avait fallu quelques secondes pour se reconnaître dans l’image de princesse que le miroir lui renvoyait. Elle se savait belle, mais il fallait bien reconnaître que si l’habit de fait pas le moine, la plume refait l’oiseau. Pomponnée, coiffée et habillée par des mains expertes, même elle devait reconnaître qu’elle se trouvait sublime. Si elle avait un temps caressé l’espoir de faire profil bas et de ne pas trop attiré l’attention, c’était raté.

Elle haussa les épaules alors qu’une moue désabusée ourlait sa bouche finement dessinée. De toute façon, elle savait qu’elle était l’attraction de la soirée. Toute la bonne société Sokovienne devait déjà bruisser de rumeurs et de curiosité sur elle. Elle ne doutait pas que tout les invités savaient que le Baron avait ramené une américaine dans ses valise. Quitte à être le point de convergence de tous les regards et le centre de tous les cancans de la soirée, autant jouer le jeu jusqu’au bout.

« Allez Cendrillon... » se murmura-t-elle à elle même « Il est temps d’entrer en scène. »

Elle quitta la chambre d’un pas décidé, se dirigeant vers l’escalier qui rejoignait le hall. Mais au fur et à mesure qu’elle approchait du bout du couloir et que la rumeur des conversations devait plus fortes, son cœur se mit à battre plus fort et son pas se fit moins assurée. Elle ralentit malgré elle, au point de s’arrêter à l’angle du couloir pour jeter un coup d’œil anxieux par dessus la rampe.

Le grand hall ne ressemblait plus à ce qu’elle avait découvert à son arrivé. Il avait été entièrement redecoré. D’immenses bouquets de fleurs fraîches étaient disposés avec soins dans des endroits stratégiques, notamment de pars et d’autre du bas de l’escalier. Les invités s’étalaient déjà dans les salons ouverts de part et d’autre du hall. De sa hauteur, elle voyais un foisonnement d’hommes en costumes, de femmes en robes de soirée. Elle eut la tentation de prendre ses jambes à son cou, retourner s’enfermer dans la chambres, se faire porter pâle, se cacher sous la couette, comme quand elle était enfant et qu’elle voulait se soustraire à une obligation. Ça n’avait jamais marché à cette époque-là, elle doutait que ça soit plus efficace aujourd’hui. Elle avait le trac.

Et puis à un moment où à un autre, il lui faudrait bien faire face aux conséquences de sa relations avec un aristocrate européens. Elle pris une grande inspiration, releva le menton, rejeta les épaules en arrière et se redressa de toute sa hauteur avant de s’avancer dans l’escalier. Un main sur la rampe ouvragée, elle luttait pour garder la tête haute et ne pas regarder ses pieds. Elle priait pour ne pas trébucher en marchant sur l’ourlet de sa longue robe, ou de se tordre la cheville à cause des escarpins, elle cherchait des yeux Helmut, espérant surprendre sur son visage l’expression d’une admiration.

Elle en fut pour ses frais.

Même si, l’espace d’une fraction de seconde elle y avait vu une expression de surprise admirative, elle avait été rapidement remplacé par une expression de stupeur douloureuse qui lui avait donné l’impression de prendre un coup de poing dans l’estomac. Même l’impassible Oeznik, au coté de son maître avait affiché une expression de stupeur douloureuse, vite remplacée par celle d’une colère froide qui crispait légèrement ses mâchoires et faisait flamboyer son regard. Autour d’eux, personne ne semblait avoir remarqué leur expression chagrine. Il faut dire que c’était fugace, des micro-expressions qu’elle avait appris à déceler depuis qu’elle les fréquentait. Elle sentit son sourire de façade de fêler et du lutter pour le conserver, en priant pour que personne ne remarque l’infime tremblement de ses lèvres. Qu’avait-elle bien pu faire comme bourde pour provoquer une telle réaction chez ces deux animaux à sang froid ?

Le temps qu’elle arrive au bas des escaliers, il avait reprit contenance et vint l’y accueillir d’un élégant baisemain et d’un compliment sur son apparence avant de se tourner vers l’assistance pour la présenter.

Bien qu’elle fut au courant de son projet pour la présenter comme son épouse, elle ne put retenir un léger sursaut en l’entendant associer le patronyme de Zemo à son prénom, et du lutter pour retenir un fou rire quelque peu nerveux qui menaçait de la submerger devant son mensonge éhonté concernant la prétendu cérémonie. Clairement l’annonce jeta un froid. Un silence stupéfait et vaguement réprobateur parcourut l’assistance comme l’onde d’une pierre jetée dans une marre, avant que les conversations reprennent en chuchotements fébriles dont elle ne doutait pas qu’ils furent le sujet principal.

« J’ai l’impression d’être déguisée en lapin face à une salle remplie de chasseur le jour de l’ouverture de la chasse. Je pense qu’une robe en kevlar aurait été plus appropriée. » murmura-t-elle en laissant son regard errer sur les convives, s’amusant de les voir détourner les yeux quand elle surprenait leurs regard sur elle. Un frémissement parcouru ses lèvres, elle avait l’impression qu’elle pouvait être victime d’un fou rire nerveux d’un instant à l’autre.

Elle prit le bras d’Helmut, pour se donner une contenance, tournant la tête vers son oreille pour reprendre dans un chuchotement « A y être, t’aurais dû préciser qu’on avait été unis à Las Vegas par un sosie de d’Elvis, ça aurait été rigolo, et je ne suis pas sure que c’est ce détail qui les aurait le plus choqué. » Lui glissa-t-elle au creux de l’oreille, en s’efforçant d’offrir une attitude aussi sobre et digne que possible aux regards qui la scrutait « Par contre, tu es conscients qu’avec ton annonce de l’officialisation sur tes terres tu va les faire trépigner d’impatience comme des mômes attendant noël, et qu’ils vont pas nous rater quand ils comprendront que tu leur a monté un bobard ? » s’inquiéta-t-elle un peu. « Mais bon, on n’en est pas là. Avant ça, j’aimerai que tu me dises quelle connerie j’ai faite en descendant l’escalier. Pourquoi ai-je eu l’impression qu’Oeznik et toi veniez de voir un fantôme ? » demanda-t-elle d’un ton plus sérieux.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyJeu 24 Aoû 2023 - 14:24



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac


Le lendemain soir...

Azilys est superbe, je ne peux que le reconnaitre.

En revanche, la robe dont elle est vêtue me ramène bien des années en arrière, lorsque ma défunte épouse descendait ces mêmes escaliers vêtue de ce même habit. Je ne peux que ressentir la peine que m'inflige son absence, et cela me rends quelque peu mal à l'aise. Je ne suis pas le seul, Oeznik est pâle comme un cadavre, certains domestiques le sont également et quelques invités chuchotent entre eux. Eux aussi ont reconnu la robe et se demande pourquoi je l'ai offerte à ma nouvelle compagne.

Je préfère ne rien dire pour le moment et rejoins ma chère et tendre au pied de l'escalier, lui offrant un baise main des plus élégants. Je lui exprime toute mon admiration devant sa superbe apparence et elle m'avoua qu'elle ne s'attendait ni à la réaction des convives, ni au fait que j'annonce à tous qu'elle est mon épouse et que nous officialiserons notre union l'année prochaine sur mes terres, selon les traditions Sokoviennes. Azilys me demanda si j'avais conscience qu'ils ne me louperont pas lorsqu'ils comprendront que je leur ai monté un véritable bobard. Je me tourne vers elle en levant un sourcil et réponds : Un bobard ? Quel bobard ? Cela risque d'être quelque peu difficile à avaler pour elle mais, si elle veut bien de moi dans sa vie, je compte rendre notre union officielle dans les plus brefs délais. Azilys deviendra mon épouse avant la fin de l'année prochaine, tel est mon dessein.

Je suis conscient que cela risque d'être difficile pour elle, car elle aime sa liberté, mais elle doit désormais savoir à quoi s'attendre en aimant le Baron Zemo. Je songe alors à tout ce que je dois préparer quand elle me tira de mes pensées, me demandant pourquoi Oeznik et moi avons été surpris et tristes de la voir ainsi vêtue. Je laisse échapper un sourire et embrasse sa joue. Je reste silencieux et attrape deux coupes de champagne sur le plateau d'un serveur et je finis enfin par lui répondre : Ne t'inquiète pas, ce n'est pas de ta faute, en aucun cas. Suis moi. Je l'amène vers l'un des buffets du petit salon où nous nous sommes aimés passionnément l'avant veille et je lui montre une photo de Bianca et moi, devant le grand escalier. Je suis vêtu de mon costume de cérémonie militaire et Bianca porte la robe dont est vêtue Azilys. Je souris et rassure ma compagne : Ne t'en veux pas, je te le redis, ce n'est pas de ta faute, ni celle des domestiques, j'aurais du donner des consignes plus précises. Au final, je ne regrette pas de te voir ainsi, tu es superbe, Azilys.

(c) Padsky



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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 6 EmptyVen 25 Aoû 2023 - 19:53

Alors, celle là, elle devait bien reconnaître qu’elle ne l’avait pas vu venir.

D’un autre que lui, elle aurait pu penser qu’il la faisait marcher avec son « Bobard ? Quel bobard ?! » dit d’un ton pince sans rire, d’ailleurs l’espace d’une seconde, elle s’attendit à ce qu’il se mette à rire devant son air ahuri, mais il n’en fut rien, et elle le connaissait assez pour savoir qu’il était on ne peut plus sérieux.

Le mariage, il y avait tellement peu de temps qu’ils se connaissaient qu’elle n’avait même pas encore envisagé cette possibilité. Et quand elle avait parfois imaginé ce genre de situation dans le passé, elle pensait plutôt à quelque chose d’intime et de romantique. Elle avait toujours trouvé que les demandes en mariages faites en public, genre sur les panneaux d’affichages d’un match de foot, ou au milieu d’une manifestation publique quelconque devaient être très embarrassantes pour la personne qui recevait la demande. Elle trouvait que s’était presque une façon de forcer la main. Et là, elle se retrouvait dans une situation encore pire. Non seulement Zemo avait fait cette annonce lors de ce foutu bal, devant toute la bonne société Sokovienne, mais il avait poussé le vice jusqu’à annoncer la date !

Elle sentit monter en elle une bouffée de colère. Elle se sentit trahie, mise devant le fait accomplit, comme si elle n’avait pas son mot à dire dans cette décision. Qu’il tenait pour acquis que ce que le Baron Zemo voulait, le baron Zemo l’obtenait. Si elle s’était écoutée, et surtout si elle n’avait pas été aussi loin de chez elle, dans un pays dont elle ne parlait même pas la langue, elle aurait tourné les talons et claqué la porte. Décidément, pour des « vacances », elle repasserait.

Bien sûr elle l’aimait, et elle savait que certaines personnes étaient capables de s’engager pour la vie après à peine quelques semaines de relation, mais ce n’était pas son cas. Derrière elle, elle entendit un bruit de verre brisé mêlé au tintement métallique d’un plateau sur le sol, suivi que quelques exclamations, invectives et des excuses embarrassées. Elle se sentit désolée pour le serveur qui avait fait les frais de son pouvoir vagabond, mais curieusement satisfaite d’avoir pu casser quelques babioles de prix, même par procuration.

Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait pas se permettre d’attirer l’attention sur elle, elle ne pouvait pas se permettre de prendre le risque que quelqu’un devine son pouvoir. Reprendre le contrôle lui demanda un sérieux effort. L’espace d’un instant, il lui sembla que le carrelage soigneusement poli tanguait sous ses pieds, et elle sentit ses joues picoter légèrement lorsque le sang les quitta. Elle sera les dents pour repousser les papillons noirs qui dansaient devant ses yeux. La dernière chose dont elle avait besoin était de se donner en spectacle devant tout ses gens en s’évanouissant. Après l’annonce choc qui venait de leur être faite, elle était sures qu’ils penserait que les noces avaient été précipitées parce que Madame était dans un état intéressant comme on le disait autrefois. Manquerait plus que ça ! Et surtout, il ne faudrait pas que ça lui donne des idées à son cher et tendre.

« Va falloir qu’on ai une petite conversation après cette charmante sauterie. » siffla-t-elle d’un ton glacial en prenant la coupe de champagne qu’Helmut lui tendait. Même si elle avait gardé son sourire de façade, à présent, ses yeux avait pris un éclat glacé. Helmut ne sembla pas s’en émouvoir outre mesure, décidant de répondre à son autre question.

Elle le suivit jusque dans le petit bureau qui avait accueillis leurs ébats la veilles, et se dirigea vers un des meubles où étaient exposées quelques photos dans leurs cadres et lui en désigna une. Malgré son agacement, elle ne put résister à la curiosité. Sur la photo, on voyait un Helmut plus jeune, sanglé dans un uniforme d’apparat avec à son bras Bianca, dans une robe identique à celle qu’elle portait elle même.

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser ce qu’Helmut lui disait. Qu’elle n’avait pas à s’en vouloir ? Encore heureux ! Ce n’était pas comme si elle avait eu le choix de sa tenue. Par contre, elle le trouvait bien naïf de penser qu’il s’agissait d’une méprise de la part des domestiques. Aucun d’entre eux ne pouvait ignorer cette photo, posée bien en évidence sur un meuble d’une pièce relativement publique. Pour sa part, elle était sûre que cette robe avait été choisie pour elle à dessein. Il ne s’agissait pas d’une maladresse. Elle se demanda qui avait assez d’influence au sein de la maison Zemo pour être autorisé à choisir une tenue pour la « maîtresse de maison », puisque, après tout, c’était ce qu’elle était officiellement. Elle savait que ce n’était pas Oeznik. Il avait été profondément choqué en la découvrant dans l’escalier, et il était entièrement dévoué à Helmut. Jamais il ne lui aurait fait une farce aussi cruelle.

D’ailleurs, se posait aussi la question de l’objectif de cette plaisanterie quelque peu macabre. Etait-ce elle qui était visée ? La personne avait-elle pensé qu’Helmut, la voyant porter une robe de sa défunte femme, la chasserait ? Ou était-ce lui qui était visé, peut-être par un proche de Bianca qui serait irrité de voir son veuf refaire sa vie ?

Elle ramena son attention sur son… époux avec une moue perplexe.

« M’en vouloir ? Non, je te rassure, je ne m’en veux pas. Ce n’est pas comme si j’avais exigé de porter cette robe en particulier. » répondit-elle d'un ton presque distrait, balayant cette possibilité d'un mouvement de main nonchalant. « Par contre, je m’étonne quand même de te découvrir aussi naïf, je m’étonne que le stratège qui a ourdis un complot alambiqué pour détruire les Avengers ne perçoivent pas la manipulation à l’oeuvre ici. » Elle pris une gorgé de champagne avant de reprendre « Tu veux me faire croire que parmi toutes les tenus disponibles dans les dressings du château, quelqu’un à choisi, par accident, la robe que Bianca portait sur cette photo exposée au vu et au su de tous ? » Elle pencha un peu la tête et le regarda d’un air attendrit et vaguement moqueur, tout en lui souriant pour le cas où certains regards se poseraient sur eux. « Je ne sais pas si c’est moi qui suis personnellement visée, ou si c’est toi qu’on a voulu blesser à travers moi, mais, il y a une pomme pourrie dans la maison Zemo. » Conclut-elle.
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