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 Une vie à deux...[-18]

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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptySam 31 Déc 2022 - 1:19



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac

1ère partie : Chez Azilys

Ma compagne est très emballée par la perspective de partir en voyage. Alors qu'elle était en train de somnoler, la voilà qui ouvre grand les yeux pour me poser tout un tas de questions sur la suite des évènements. Je souris, heureux que cette idée lui plaise, car, je l'avoue, je lui ai proposé sans être trop sur de sa réaction. Je me doutais cependant qu'avec son métier, elle ne devait guère voyager, si ce n'est pas du tout. Avec moi, elle verra de nouveaux horizons. Je suis sincèrement heureux, et je me redresse légèrement pour la laisser caler sa tête contre mon épaule. Ma main caresse distraitement ses cheveux, et je ne peux m'empêcher de sourire béatement. Je lui réponds alors, en posant ma main sur sa joue : Si tu le veux bien... Oui, tu as bien entendu. Je la laisse reposer sa tête dans le creux de mon épaule et commence à réfléchir à la suite. Je vais devoir prévoir un décollage discret. Le SHIELD ne sait pas pour le moment que mon avion est caché dans un hangar de l'aéroport international. Oeznik a veillé à ce que le blason familial soit caché sous un drap, et a fait mettre l'appareil à l'abri dés son atterrissage, et s'est occupé de graisser la patte à un personnel de la tour de contrôle qui a fermé les yeux sur les mouvements de mon avion. Nous pourrons très bien recommencer pour sortir du pays et entrer dans mes anciennes terres natales. La Sokovie n'existe plus, bien entendu, elle a été rayée de la carte, nous irons donc visiter les pays qui se sont approprié ses terres. Je lui montrerais le mémorial érigé en hommage des victimes d'Ultron, et je lui montrerais nos forêts, mon ancienne demeure, celle dans laquelle je suis né... J'ai tant d'idées. Ensuite, je l'emmènerais marcher sur les plages des îles paradisiaques non loin de Madripoor, et elle verrait des poissons tropicaux, dégusterait des cocktails...

Je revins à la réalité quand elle évoqua son passeport. Elle me dit qu'elle ne risquait guère de l'utiliser avec moi. Je lâche un rire, amusé, et je lui dis : Quand on a les bons contacts... Mais prends le, par précaution. Elle me demanda ensuite, les yeux brillants d'impatience, quand est prévue la date de départ, et ce qu'elle doit mettre dans sa valise. Je souris et lui dis : Dés qu'on sera prêt. Je vais m'occuper des derniers détails, mais ce sera rapide. Je pense que d'ici... trois jours, l'avion pourra être prêt à décoller. Je souris et dépose un baiser sur son front en lui disant : Maillot de bain, crème solaire, parka, bottes fourrées. Je laisse ton instinct féminin s'occuper du reste. Je la prends ensuite dans mes bras et, comme deux enfants enjoués, nous parlons de ce futur voyage, qui va sans doute nous promettre bien des surprises.

2ème partie : Départ pour la demeure Zemo

L'avion est resplendissant. Oeznik l'a fait nettoyer de fond en comble, chassant la poussière et redorant le blason familial. Mon blason désormais. Il représente l'aigle couronné Sokovien, entouré de branches de laurier. La seule différence notable avec l'emblème de mon pays est que l'aigle en question à les ailes repliées et non déployées. Mon nom, écrit en alphabet cyrillique, orne la queue de l'appareil et l'avant de la carrosserie : Земо. Je souris, heureux de revoir ce petit bijou de technologie qui nous a tant fait voyager, mon père et moi, par le passé. Oeznik nous salue et, en sokovien, j'échange quelques mots avec les deux hommes qui vont piloter l'appareil. Je me tourne vers ma compagne et lui demande, en souriant : Tu es prête ? Nous partons pour la Slovaquie, c'est là où se trouve la demeure familiale. Tout est déjà prêt là bas, nous n'aurons qu'à nous installer... J'avais veillé à ce que notre arrivée soit la plus discrète possible, mais, heureusement, ma demeure n'est pas surveillée, car j'ai réussi à faire pas mal de bruits à New York, personne n'irait s'imaginer me voir chez moi à l'heure actuelle... Surtout en ayant les os brisés.


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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyDim 1 Jan 2023 - 16:25

Bien sur elle savait que son compagnon était Baron, membre de la famille royale d’un petit pays d’Europe. Bien sûr, elle était bien placée pour savoir qu’Helmut avant un majordome, ce qui n’était pas vraiment commun. Il avait été au petit soins pendant la convalescence d’Helmut. Mais, au vu des circonstances, et avec le temps et l’habitude, elle en était venu à voir le vieil homme comme un membre de la famille d’Helmut. Un peu comme un grand-oncle attentionné. C’était une chose de le savoir, une autre d’en avoir une preuve aussi imposante qu’un jet privé frappé aux armoiries de la famille, avec du personnel en rang d’oignon au pied de l’escalier permettant d’y embarquer.

Du coup, elle qui avait été si impatiente de ce voyage, qui avait préparé sa valise avec fébrilité, la faisant et la défaisant plusieurs fois, ce demandant quels vêtements seraient les plus appropriés au programme prévu par son amoureux, s’inquiétant de savoir s’ils seraient assez élégants pour s’afficher au bras du Baron, elle se trouvait à présent un peu circonspecte, impressionnée par la situation.

Tout à coup, elle retrouvait la petite fille timide qu’elle avait été. Elle se trouvait gauche et déplacée au coté de cet homme sur de lui, qui regardait son avion avec un petit sourire satisfait, comme d’autres auraient regardé leur nouvelle voiture. Même Oeznik avec qui, par la force des choses, elle avait apprit à se sentir à l’aise, l’impressionnait un peu avec sa veste queue de pie, ses gants blancs, et l’assurance qu’il dégageait face au personnel naviguant. Tout à coup, elle regrettait d’être aussi grande, aussi rousse, elle se trouvait trop voyante, elle se serait voulu plus discrète, petite souris couleur muraille pour pouvoir se fondre dans le décors et fuir les regards, discrets mais quelque peu surpris, que les employés de son cher et tendre lui lançait.

Oeznik vint à leur rencontre pour les saluer. Helmut échangea quelques mots en Sokovien avec lui, puis avec les pilotes. Ce n’était pas la première fois qu’elle entendait les deux hommes parler dans cette langue qu’elle ne connaissait pas, elle ne s’en était jamais formalisée, mais là, elle se sentit exclue. Tout à coup, l’idée de partir en voyage à l’autre bout du monde, dans un pays qu’elle ne connaissait pas, dont elle ne parlait même pas la langue, avec un homme qu’elle connaissait depuis moins de 3 mois, qui plus est un criminel en fuite, connu et reconnu, ne lui paraissait plus du tout une si bonne idée. D’autant que pour justifier son absence, elle avait dit à tout le monde qu’elle partait faire une randonnée dans le parc national de Yellowstone. Autant dire que, si elle ne revenait pas, personne ne saurait jamais ce qui lui était arrivé.

Sans vraiment s’en rendre compte, elle s’était légèrement voûtée, et mise un peu en retrait derrière son compagnon.

Les tourments qu’elle ressentait n’étaient visiblement pas partagé par Helmut. Il semblait particulièrement heureux de se voyage, très fiers de lui faire découvrir son monde. Encore une fois, elle se sentit déplacée. Encore un détail qu’elle n’avait pas pris en compte. Ils allaient loger dans la demeure familiale des Zemo. Celle qu’il avait occupé avec son épouse, qui avait vu naître son fils. N’était-ce pas déplacé qu’il y amène une nouvelle compagne ? Une étrangère, et une roturière ? Elle se doutait qu’il devait y avoir du personnel de maison. Peut-être des gens qui avait connu cette époque et qui pourrait avoir du mal à accepter sa présence, même plusieurs années après.

Elle ramena son regard sur le sourire d’Helmut, et tenta de le lui rendre, même si elle savait que celui qu’elle lui offrait n’était pas aussi éclatant et spontané qu’il l’aurait du.

« Il est un peu tard pour reculer maintenant il me semble. » répondit-elle dans une pauvre tentative d’humour pour masquer son trouble et ses inquiétudes infondées. Elle baissa les yeux, grattant le sol du bout de sa chaussure, en haussant les épaules, embarrassée. « Je… Je n’ai pas beaucoup voyagé, encore moins en avion… » se justifia-t-elle d’un ton de petite fille timide « Je dois avouer que je suis un peu nerveuse. » ajouta-t-elle en relevant le nez.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyMar 3 Jan 2023 - 2:05



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2ème partie : Départ pour la demeure Zemo

Je n'ai pas remarqué tout de suite que ma compagne est mal à l'aise. Occupé à discuter avec les pilotes, je ne l'ai pas vue se mettre en retrait, derrière moi. Les deux hommes, deux de mes compatriotes, sont visiblement heureux de me revoir. Ils appréciaient mon père, et me tiennent encore aujourd'hui en haute estime malgré ce que j'ai fait. L'un deux souffla à son collègue que j'aurais du même me montrer plus agressif. Je ne dis rien, car il ne servait à rien de jouer la violence quand on est faible physiquement face à son ennemi. Je souris alors, et leur demande si l'avion est prêt et s'il n'y a rien qui risque de compromettre notre vol. L'un d'eux remarqua Azilys et, en Sokovien, je lui dis : "Ma compagne. Je vous demande de faire preuve à son égard de la même réserve et du même respect que pour mon épouse." Ils hochent la tête et entrent dans l'avion, commençant les préparatifs pour le décollage qui allait être imminent. Je préviens ma compagne que nous allons loger dans la demeure familiale qui n'est heureusement pas surveillée par le SHIELD. Je la vois pâlir légèrement, puis elle me dit qu'il était trop tard pour reculer.Je remarque alors enfin son trouble, et je lui demande : Qu'y a t'il ? Elle m'avoua avoir un peu peur de l'avion, car elle ne l'avait pris que rarement, et elle appréhendait. Je souris alors et lui réponds : Ne t'inquiète pas, ces pilotes sont des professionnels. J'ai l'habitude de voler avec eux.

Nous embarquons alors dans l'appareil, et nous nous installons dans les confortables fauteuils qui nous attendaient. Je ne peux m'empêcher de pousser un soupir de satisfaction alors que j'étire mes jambes. Rien n'a changé, tout est disposé exactement de la même façon que lors de notre dernier vol. Mon père était encore en vie, et nous nous rendions à Madripoor, pour traiter d'affaires urgentes. L'avion disposait de quelques armes de choix dans sa cale, ce qui était utile en cas de coup dur. Oeznik s'assit à son tour, dans la cabine du personnel. Le vol allait être long, et j'avais heureusement pris de quoi lire pour passer le temps. Je me tourne vers ma compagne et lui demande, avec un sourire qui se voulait rassurant : Ca va aller ? Tu veux un cachet contre le mal des transports ?
L'avion commença à avancer et, quelques minutes après, nous voilà dans les airs, quittant enfin le sol américain. Durant tout le décollage, je ne cessais de tenir la main de ma compagne dans la mienne pour la rassurer. Au bout d'un moment, Oeznik s'approcha et nous proposa des rafraichissements, que j'accepte avec un sourire reconnaissant. Qu'il est bon de pouvoir enfin se sentir ... Soi même. Cela ne m'était plus arrivé depuis la chute de Novi Grad. J'étais alors un inconnu, un fugitif qui n'avait qu'une idée en tête : se venger des Avengers. Aujourd'hui, cette idée ne m'a pas quitté, mais je redeviens également le Baron Zemo... Un Baron, qui a un empire à construire. Et je ne serais plus seul dans ma tâche.


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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyVen 13 Jan 2023 - 21:55

Il était illusoire de penser qu’elle pouvait se dissimuler derrière son compagnon, même chaussée de chaussures plates, elle était presque aussi grande que lui, sans compter qu’au milieu de ses messieurs en costume sombre, cette grande gigue à la chevelure flamboyante était aussi discrète qu’un phare au plus profond de la nuit.

Le regard que lui lança l’un des pilote, bien que discret, n’échappa pas au Baron, qui se tourna un instant vers elle avant de ramener son attention sur ses hommes. Elle ne comprit pas ce qu’il leur disait, mais comprit au ton employé et à la légère, mais perceptible, tension du pilote, qu’il n’était plus questions de généralité sur les conditions du voyage. Elle n’eut aucun mal à percevoir l’homme de pouvoir qu’il redevenait au contact de ses employés et compatriotes. Bien sûr, Oeznik était également l’un d’eux, mais  entre eux, il y avait une relation qui allait bien au-delà de la simple relation de supérieur à subalterne. Jamais elle n’avait entendu Helmut s’adresser au majordome avec le ton qu’il venait d’employer face au pilote. Elle était certaine qu’il était resté parfaitement courtois, mais même elle, elle eut le réflexe de se mettre au garde à vous.

Clairement, là, elle se demandait ce qu’elle foutait là. Au fond d’elle même, une petite voix commençait à s’affoler, lui rappelant qu’elle ne faisait pas parti de se monde là, qu’elle n’en connaissait pas les codes. Elle s’apprêter à plonger dans un univers totalement différent du siens. Forcément Helmut allait se rendre compte de sa méprise. Elle se voyait déjà sur un vol retour, après qu’il se soit rendu compte que décidément, la jeune femme ne pouvait pas faire le job. Instinctivement, elle tata son sac, comme si elle pouvait vérifier par ce simple geste qu’il contenait bien son passeport. Et dire qu’elle avait envisagé de partir sans !

Les pilotes ayant rejoint le cockpit pour les derniers préparatifs du vol, Helmut se retourna vers elle, retrouvant l’attitude qu’elle lui connaissait, prévenant et attentionné. Ses doutes s’estompèrent un peu. Elle s’efforça de le rassurer, mettant son trouble sur l’excitation du voyage, expliquant qu’elle n’avait pas souvent eu l’occasion de prendre l’avion. Elle ne put empêcher un sourire en coin légèrement espiègle de se former sur ses lèvres lorsqu’il lui assura que les pilotes étaient plus que compétents et qu’il avait volé avec eux bien des fois. Elle se doutait bien qu’il ne les avait pas ramassé au bar de l’aéroport deux heures avant. Vu sa condition de fugitif, tout son personnel actuel ne devait être composé que d’hommes de confiance.

Elle le suivit à l’intérieur de l’appareil, et se demanda si elle n’avait pas traversé un des portails de Strange au lieu de la porte de l’avion. Ce qu’elle avait devant les yeux tenait plus du salon d’un appartement huppé que de l’intérieur d’un moyen de transport. Il était plus élégant, soigneusement décoré et agencé, et probablement plus grand que celui de son appartement.

Helmut l’invita à s’installer dans un des fauteuils en cuir crème. Elle s’exécuta avec une légère gène. Elle avait peur de le salir, et à nouveau la puissante impression d’être un imposteur. Si elle en croyait le léger sourire encourageant et l’ombre de clin d’oeil qu’elle crut déceler sur le visage impassible du majordome, Oeznik comprenait ce qu’elle ressentait et qu’il lui faisait comprendre que si elle en ressentait le besoin, il serait là pour l’écouter et la conseiller. Elle lui en fut reconnaissante, et fut presque choqué de le voir s’éloigner vers l’arrière de l’appareil avec le reste du personnel de bord. Elle s’était attendu à se qu’il prenne place dans un des fauteuils qui leur faisait face. Elle le suivit des yeux, vaguement déçue.

La main du Baron se posant sur la sienne, la serrant tendrement ramena son attention sur lui.

« A ma connaissance, je ne souffre pas du mal du transport, juste d’une légère anxiété. » répondit-elle en fouillant dans son sac. « Mais je suis infirmière, du coup, je n’ai pas eu trop de mal à trouver de quoi régler la situation. » en agitant un flacon d’anxiolitique. « Avec ça, ça devrait bien se passer… Bon, l’inconvénient, c’est que je ne peux pas garantir que je ne baverais pas un peu sur ton épaule quand je m’endormirait. » ajouta-t-elle en riant.

Lorsque l’appareil prit son envol, elle fut contente d’avoir pris une peu de sérénité chimique, malgré ça, elle ne put empêcher ses ongles de se planter dans la main de son compagnon, même si elle s’efforçait de faire bonne figure. Les choses s’apaisèrent un peu lorsque l’avion eut atteint son rythme de croisière. Elle se détendit, la coupe de champagne qu’elle accepta y fut pour beaucoup. Probablement un peu trop.

Du reste du vol, elle ne se rappela pas grand-chose, elle était trop occupée à assurer l’ambiance sonore de la cabine de ses mélodieux ronflements tout en en bavant sur l’épaule de Zemo.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyJeu 16 Fév 2023 - 23:59



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2ème partie : Départ pour la demeure Zemo

Je ne peux que comprendre la réaction de ma compagne. Elle n'avait jamais pris l'avion avant aujourd'hui, et elle craint de subir le mal des traansports. Elle me dit, avec un sourire, qu'elle risquait de baver sur mon épaule pendant le trajet, car le médicament risquait de l'endormir. Je souris et dépose un baiser sur ses lèvres en guise de réponse. Qu"elle bave, tant qu'elle se sent bien et en sécurité, je serais heureux. Je suis particulièrement anxieux à l'idée de la présenter à mon monde, et je sais déjà qu'elle ne sera pas acceptée par tous. Si tout le personnel de maison est encore présent, il y a des chances pour que ce soient les femmes qui posent problème. Elles aimaient et respectaient Bianca et je sais que, pendant mon incarcération, c'était elles qui prenaient soin de la tombe et qui y déposaient régulièrement des fleurs. Oeznik m'a assuré que tout le monde était prévenu de notre arrivé, mais je ne peux m'empêcher d'être particulièrement nerveux. Connaissant les femmes de maison, je sais déjà qu'elles prendront un malin plaisir à faire semblant de ne pas savoir parler anglais. Je vais devoir me montrer très clair, dés le début, pour éviter tout accident.

L'avion décolle et, comme prévu, Azilys planta ses ongles dans ma main. Je souris et serre ses doigts entre les miens, malgré la douleur, afin de la rassurer. Finalement, une coupe de champagne et son médicament achevèrent de la rassurer et elle s'endormi, la tête sur mon épaule. Ignorant la bave qui, peu à peu, coulait sur mon épaule, je profite de cette acalmie pour contacter par mail mes anciens collaborateurs de l'ancienne Sokovie, les informant de mon retour. Rapidement, les réponses fusent, et je me retrouve bientôt à devoir répondre à ces vieux amis qui servaient mon père par le passé. Occupé à travailler, je ne vois pas le temps passer, et je sursaute en entendant la voix du pilote qui nous annonce que nous allons bientôt atterrir. Je secoue doucement ma tendre et magnifique compagne et lui souffle à l'oreille : Ma chérie, nous arrivons. Mon épaule est bien trempée, mais je suis heureux de la voir cligner des yeux, mal réveillée mais déjà impatiente de toucher terre. C'est ce que fait l'avion et, bientôt, nous nous retrouvons face à la fraicheur de mon pays, et je ne peux m'empêcher de baisser la tête, m'arrêtant de marcher, en hommage à ces terres perdues. Oeznik en fait de même, puis finit par m'indiquer de la main que la voiture nous attends. Une de mes vieilles berlines de collection est en effet garée sur le tarmak, en compagnie d'une autre voiture réservée au personnel. Je souris à Oeznik et, aussi excité qu'un enfant, je lui dis en Sokovien Je croyais qu'elle avait été détruite ! Je me hâte vers ma chère et tendre voiture et ouvre la portière passager à ma compagne. Je monte ensuite et ne peux retenir un soupir de satisfaction en entendant son moteur rugir. En Sokovien, je murmure Tu m'as manqué toi... Et, en un tour de main, nous voilà élancés sur les routes, suivi de près par Oeznik. Deux heures de routes sont nécessaire pour rejoindre la demeure et, alors que la destination approche, je m'arrête volontairement en haut d'une coline, descends de la voiture et me dirige vers le bord. Le coeur serré, je regarde le manoir qui domine le paysage en contrebas, ce manoir qui m'a vu naitre et grandir. Je pose une main sur mon coeur et serre les dents. J'avoue à Azilys J'ai peur Lys... Je ne crains pas de retourner chez moi, bien au contraire...Je sais cependant que Bianca et Karl m'y attendent depuis neuf ans, et, depuis les funérailles, je n'ai pas pu retourner sur la tombe... Et j'ai peur. Peur de mon chagrin, peur de ma honte.


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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyLun 27 Fév 2023 - 12:07

Un doux murmure au creux de son oreille réussit à se frayer un chemin jusqu’à son esprit encore perdu dans les limbes du sommeil, s’intégrant quelques secondes à son rêve avant de la sortir des brumes médicamenteuse. Elle bougea la tête sur l’épaule d’Helmut pour frotter son nez contre son cou en se demandant pourquoi son épaule était humide. Elle ouvrit les yeux et redressa doucement la tête, posant sur son environnement un regard un peu perdu. Elle avait du mal à retrouver ses esprits, il lui fallu encore quelques secondes pour se rappeler où elle était et ce qu’elle faisait dans cet avion. Une chaleur caractéristique envahie ses joues lorsqu’elle croisa le regard tout à la fois goguenard et attendrit d’Oeznik.

Pour la première fois qu’elle entrait dans le monde de Zemo, qu’elle rencontrait ceux qui le connaissaient depuis longtemps, et qui pour certains avait connu la Baronne, on pouvait dire qu’elle avait fait très fort. Elle était sur que la Baronne était élégante, même quand elle pionçait, et que même inconsciente, elle n’aurait jamais baver sur la veste sur mesure et hors de prix de son mari. Elle se senti vraiment déplacée, comme un chien dans un jeu de quille ou un cheveux sur la soupe. Et en plus, elle sentait poindre un début de migraine. Elle n’aurait pas du mélanger anxiolytique avec la coupe de champagne.

Elle quitta l’appareil dans le sillage d’Helmut, le nez baissé vers ses pieds pour éviter de trébucher, mais surtout pour éviter de croiser le regard du personnel de bord, malgré la présence bienveillante d’Oeznik qui marchait derrière elle.

Quelques marches plus tard, elle posait pour la première fois le pieds en Europe, sur les terres de l’ancienne Sokovie. L’air frais lui fit du bien, elle se sentit respirer plus librement. La sensation d’apaisement ne dura pas longtemps lorsqu’elle leva les yeux vers le tarmak. C’était une arrivée digne d’un chef d’état, avec voiture de collection garée au pied de l’avion et personnel navigant au garde à vous. A nouveau elle se demanda ce qu’elle foutait là. Elle commençait à se dire que ce voyage était une mauvaise idée. Que pour une première escapade en amoureux, elle aurait préféré Venise, Rome ou Paris. Elle trouvait que l’expédition commençait de plus en plus à ressembler à une « présentation officielle », et elle n’était pas sure d’être prête pour ça.

Elle leva les yeux pour trouver un peu de réconfort dans les yeux de son compagnon, mais tout ce qu’elle y vit fut une émotion qu’elle ne lui connaissait pas. De la nostalgie, une certaine tristesse, alors qu’Oeznik et lui s’était immobilisés, les yeux baissés, dans une attitude de recueillement digne d’une enterrement. Bien sur, elle comprenait qu’il fut ému de se retrouver sur ses terres, que ce retour devait réveiller en lui des souvenirs douloureux de bonheur perdu.

L’instant ne dura pas. Oeznik désigna la voiture d’un geste, et le comportement de Zemo changea à nouveau. Et là encore, elle découvrit une facette de lui qu’elle ne connaissait pas. Mais cette fois, elle ne put retenir un sourire. Ah, les hommes et leurs jouets motorisés. Elle ne comprit pas ce qu’il répondit à Oeznik, mais au ton de sa voix, elle devina de la joie, une excitation digne d’un gamin découvrant ses paquets sous le sapin de noël.

Le Majordome s’occupa de charger leurs bagages dans le coffre de la berline. Sa vieille valise en toile mauve jurais un peu dans cet environnement de luxe et d’élégance, son contenu jurerai tout autant. Elle n’allait pas se fondre dans le paysage. Elle haussa un peu les épaules pour chasser ses pensées désagréables. Après tout, même chez elle, avec sa chevelure flamboyante et sa silhouette, on ne pouvait pas dire qu’elle passait inaperçue. Après avoir fait le tour de la voiture, caressant presque amoureusement la carrosserie, Helmut vint lui ouvrir la portière passager. Elle lui sourit en prenant place.

Elle respecta le silence quelques minutes, savourant le plaisir de se retrouver enfin seule avec Helmut, dans la tranquillité feutrée de l’habitacle de la berline. Elle lui jeta un regard et sourit en voyant le plaisir qui éclairait ses traits. Si elle, elle se sentait totalement déplacée dans cet environnement, il était plus qu’évident que lui retrouvait sa place. Elle se laissa aller contre le siège, posant sa nuque sur l’appuie tête pour laisser son regard suivre les paysages qui défilaient derrière les vitres.

Rapidement le paysage urbain qu’ils avaient traversé en sortant de l’aéroport se fit plus bucolique. Moins d’immeubles de société ou de hangars de fret, plus de petite maison individuelles, des jardins communautaire s’alignait au bord d’un cours d’eau. Les maisons se firent plus rares à leur tour, mais plus cossus, entourées de parc, ou de murs au grilles ouvragées, avant de disparaître à leur tour et de laisser la place à des champs cultivés, quelques prés où ruminait paisiblement des troupeaux d’animaux.

Lys n’était pas habituée à la campagne. Elle n’en connaissait que les parcs naturels où elle aimait parfois se perdre lors de ses périodes de vacances, et les fermes gigantesques qu’elle traversait pour s’y rendre. Elle découvrait un paysage où les champs de taille modeste alternait avec les bosquets, où les fermes semblait n’avoir pas changé depuis des siècles, avec leurs toits rouges, piqués de cheminées d’où s’échappaient des volutes de fumé qui parfumaient l’air d’une odeur de bois.

La citadine habituée aux grand axes a plusieurs vois trouvait minuscule cette route qui n’avait qu’une voie pour chaque sens. Plus ils s’éloignaient de la ville, plus la route devenait sinueuse, épousant le relief du paysage, traversant de petit hameaux, des bosquet et des forêts. Le paysage de l’ancienne Sokovie lui rappelait ceux qu’elle imaginait, enfant, quand elle lisait un conte de fée. Ici, il n’était pas difficile d’imaginer croiser un groupe de Hobbits en goguette, ou de surprendre le mouvement discret d’un esprit des bois dans l’ombre des frênes. Ça lui plaisait bien.

Dans l’habitacle, le calme régnait. Helmut conduisait, vite, mais avec dextérité. De temps à autre, il lui désignait un point particulier du paysage, pour lui raconter une anecdote, une ancienne légende, ou un souvenir de son ancienne vie. Au bout d’une paire d’heure, il arrêta son bolide sur le bas coté, en haut d’une colline surplombant une petite vallée tranquille et sorti de la voiture. Elle le suivit jusqu’à bord de la pente. Il était à nouveau tendu. Elle glissa sa main dans la sienne, et suivi son regard vers le château qui se nichait au creux de la vallée, en se disant qu’il devait être bien agréable de vivre dans un endroit aussi beau.

La confession murmurée, la stupéfia. C’était la première fois qu’elle entendait Helmut faire un aveu de faiblesse. Elle en fut émue. Puis un déclic se fit, qui la fit légèrement sursauter. Regardant alternativement son compagnon et l’édifice, avec stupeur. Bien sûr, Helmut lui avait parlé du manoir qui l’avait vu naitre, et où il avait vécu avec sa femme et son fils. Bien sûr elle savait ce que le terme de Baron signifiait (elle avait fait des recherches sur internet), et elle se doutait bien que les membres d’une famille royale européenne ne vivait pas dans un pavillon de banlieue. Mais dans son esprit, si elle avait imaginé un auguste manoir, assez vaste pour loger plusieurs générations, elle était loin d’avoir visualiser quelque chose comme ça.

On était plus près du château de conte de fée que du manoir anglais là. Et à nouveau, elle sentit l’appréhension l’envahir. Ici, même le personnel de maison devait avoir des origines plus prestigieuses qu’elle. Elle doutait que l’annonce de son arrivé et sa relation avec le maître de maison eut déclenché des débordements d’allégresse. Elle déglutit avec difficulté.

« Tu… tu veux dire que c’est ça ta maison de famille ? Ce… c’est là qu’on va ? » demanda-t-elle d’une un peu étranglé en le regardant avec effarement.

Elle regarda à nouveau le Manoir, qui soudain semblait nimbé d’une aura sombre, plus proche du château de la belle et la bête que de celui des Bisounours. Mais après tout, ça restait dans la logique de son histoire. Pour le monde entier, Zemo s’apparentait plus à la Bête du conte qu’au prince charmant des happy end. Elle se serra un peu plus contre le flanc de son compagnon, enroula son bras autour du sien.

« Moi aussi j’ai peur... » avoua-t-elle sans honte. « Tu crois qu’on peut encore se faire la malle ? » demanda-t-elle avec un soupçon d’espoir qu’il dise oui. « C’était peut être pas une bonne idée de m’amener ici. Je… C’est… c’est pas la place d’une fille comme moi. » souffla-t-elle en baissant les yeux vers ses pieds.
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyMar 28 Fév 2023 - 0:45



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac



2ème partie : Départ pour la demeure Zemo

Le corps serré contre celui de ma compagne, je contemple mon héritage, mes terres, ma demeure avec apréhension. Je ne crains pas de revenir en ces lieux, pas particulièrement. Je sais qu'arpenter le manoir sans entendre les rires de mon fils ou le chant de ma femme me sera compliquer à supporter. Heureusement, Lys est avec moi, sentir la chaleur de son corps contre le mien m'aide énornément. C'est alors que je me rends compte que, même si cela ne fait que quelques mois que nous sommes ensemble, je l'aime de tout mon coeur, de toute mon âme. J'ai beau être un criminel en cavale, j'ai beau avoir un sale caractère et peu de pitié pour ceux que je n'apprécie pas, je sais aimer. Lys m'a permis de sourire à nouveau, de rire, de sentir que la vie a finalement un sens et qu'elle vaut la peine d'être vécue. J'ai pu renaitre grâce à elle. Nous nous disputons, de temps en temps, mais c'est normal, nous apprenons encore à nous connaitre, et nous rattrapons le temps perdu.

Ma compagne serra son bras autour du mien et me demanda d'une voix étranglée si le chateau en contrebas était le mien. Je souris tristement et lui dis, avec une pointe de fierté dans la voix : C'est ici que tous les héritiers mâles de notre dynastie naissent et meurent... Enfin pour les plus chanceux. Mes ancêtres, mon père, mon fils et moi même avons vu le jour entre ces murs. Je lui montre les terres tout autour, qui sont encerclées par d'autres collines toutes aussi imposantes que celle sur laquelle nous nous tenons : Tout ce que tu vois ici m'appartient depuis la mort de mon père. J'ai encore quelques parcelles et maisons ailleurs dans ce pays, et également en Allemagne. J'ai réussi à les conserver malgré mon incarcération. Oeznik a veillé à ce que personne ne s'approche trop de mes propriétés. Et heureusement, car si le SHIELD savait ce que nous y cachions... Enfin. Je ne suis même pas sur qu'ils se sont vraiment intéressés à mes possessions, sinon, le chateau aurait déjà été revendu depuis longtemps. Ils ont du partir du principe que mes domestiques allaient se partager mes biens, mais c'était sans compter sur leur fidélité. Dans ma famille, nous traitons très bien les membres de notre personnel.

Azilys m'avoua sa peur, et me demanda si on pouvait s'en aller, car ce n'était pas la place d'une fille comme elle. Je souris, cette fois ci sincèrement, et déposa un baiser sur sa tempe : Trop tard, vous avez pris le coeur d'un Baron, il faut l'assumer. Je caresse sa joue et place une mèche de ses cheveux de feu derrière son oreille et reprends : Ne t'inquiète pas. Tout va bien se passer. Tout le monde est au courant de ta venue. Tu vas attiser leur curiosité mais rien de plus. Ils s'habitueront vite à la nouvelle dame de ce chateau. Je tourne une nouvelle fois la tête vers ma demeure et lâche un soupir. Une nouvelle dame, une nouvelle vie...Alors que je n'ai pas encore effacé le souvenir de l'ancienne. Cela va être difficile et je sais qu'il va me falloir être sévère au moindre écart, mais cela passera, et je suis certain que Lys saura se faire aimer autant que Bianca.

Nous remontons dans la voiture et descendons la colline, plus lentement, plus prudemment et, enfin, les tours du chateau apparaissent entre les arbres de la forêt. Oeznik nous attends déjà, accompagné d'un autre domestique plus jeune que je reconnais, c'est Ivan. Il a mon âge et se prépare pour prendre la suite du majordome. Les deux nous accueillent en inclinant la tête et, après le passage de la voiture, lvan referma le portail tandis qu'Oeznik monta dans la voiture qu'il avait garé plus loin. Peu à peu, le chateau dévoile sa splendeur et son imposante façade de pierre. Je ne peux m'empêcher de sourire comme un enfant. Chez moi. Je suis chez moi. Les domestiques nous attendent, tous alignés devant l'escalier de l'entrée principale. Je les reconnais tous et, une fois garé devant, je sors de la voiture. Ils ont tous le sourire. Certains même luttent pour ne pas se précipiter vers nous. Je prends le temps d'ouvrir la portière à ma compagne et lui prends la main. De manière professionnelle mais néanmoins chaleureuse, je prends le temps de tous les saluer, soit en leur serrant la main, soit par une courte bise. Ils font partie de la famille après tout, ils ont tous connu Carl, Bianca, mon père... Ils savent et ont compris, même si ce que j'ai fait reste inpardonnable. Ils auraient fait la même chose, si cela leur était arrivé. Je présente Lys à chacun d'entre eux, en précisant bien qu'elle ne parle pas le Sokovien. Je présente ensuite à Lys les membres du personnel, et lui indique ceux qui parlent anglais et qui sauront la guider en cas de problème. Je remarque déjà deux des femmes de ménage qui discutent entre elle, le regard sur Lys, mais elles ont le sourire, je ne sais pas comment interpréter cela.

Nous entrons dans le chateau et je retrouve les odeurs, les sensations que je pensais avoir perdu à jamais. Je souris, ému, et observe les murs, les peintures, les boiseries, les sculptures qui décorent ma demeure. Les domestiques montèrent nos affaires dans notre chambre et nous les suivons. Une fois arrivés, ils nous laissèrent seuls et je dis à Lys : Tu vois, ça s'est bien passé ! Ne t'inquiète pas, au début, tu vas être l'attraction du chateau, ils n"ont jamais vu d'Américaine, sauf dans les films. J'ouvre le placard et pousse un soupir de soulagement en retrouvant des vêtements que je portais par le passé. Revoir ma chambre, en revanche, est difficile.J'évite de regarder le lit, et encore moins la photo de notre famille qui trône sur la table de chevet. Je préfère fouiller mes placards, m'extasiant comme un enfant sur des affaires que je croyais perdues.

Oeznik entra au bout de quelques minutes, et nous annonça que le déjeuner serait prêt d'ici une demi heure. Je demande alors à Lys : Je vais me reposer un peu... Je suis éreinté. Veux tu te joindre à moi ? Elle pouvait sinon faire le tour du propriétaire, libre à elle, Azilys est chez elle maintenant.


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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyMar 28 Fév 2023 - 12:03

Elle s’en doutait un peu, il n’était plus possible de s’échapper, et puis, Helmut semblait heureux de rentrer chez lui après une aussi longue absence, elle s’en serait voulu de l’en priver pour un caprice. Après tout, ce n’était que l’affaire de quelques jours. Même si elle était loin d’être aussi optimiste que lui sur l’accueil qui lui serait réservé. Elle n’était pas sure qu’ils étaient tous prêt à accepter une nouvelle Dame au château. Comme il le disait, se serait sûrement plus de la curiosité qu’autre chose. Après tout, elle était une étrangère, et même Oeznik, dans les tout premiers jours, l’avait d’abord jaugé avant d’apprendre à l’apprécier et de la prendre sous son aile. Tout ce qu’elle avait à faire était d’éviter de casser quelque chose pendant son séjour, et d’éviter autant que possible une manifestation de son pouvoir. Si les gens d’Helmut pourraient éventuellement comprendre que leur maître, après 10 ans de deuil et d’enfermement s’ouvre à nouveau à la vie et à l’amour, même avec une américaine, quelque chose lui laissait penser qu’apprendre que la demoiselle était une mutante pourrait être mal accepté, et pourrait même être vécu par certains comme une trahison.

Elle haussa un sourcils surpris lorsqu’il lui parla de ses autres possession, un peu partout dans le pays et jusqu’en Allemagne. Elle se doutait que dans chacune de ses maison, il devait y avoir aussi du personnel, mais peut-être qu’il eut été plus raisonnable pour eux qu’il eut choisit une maison secondaire. Plus elle regardait le château, plus elle l’écoutait parler et plus elle avait l’impression que l’amener ici était une étape importante pour la suite de leur histoire. Une façon d’officialiser les choses, l’équivalent pour le commun des mortel de la traditionnelle « présentation aux parents ». N’était-ce pas un peu tôt ? Après tout, ils se fréquentaient depuis moins de deux mois.

Il était un peu tard pour s’en inquiéter. Elle ne pouvait plus faire marche arrière. C’était à elle maintenant de faire ses preuves. Elle soupira et ferma un instant les yeux lorsqu’il conclut son discours par un léger baiser sur sa tempe. Oui, ça allait bien se passer, il suffisait juste qu’elle reste elle même, et qu’elle évite les débordements involontaires.

Main dans la main, ils regagnèrent la voiture et reprirent la route. Helmut conduisait plus lentement, négociant les virages avec douceur. A leur arrivé l’immense portail ouvragé était grand ouvert, et de part et d’autre se tenait Oeznik et un homme plus jeune, dont la posture et l’attitude aurait pu laisser penser qu’il était son double en plus jeune. Probablement celui qui serait un jour amené à prendre la relève du vieil homme.

Ils s’engagèrent sur une large allée privée, bordée de pelouses et de massif soigneusement entretenues, et la suivirent jusqu’à un large espace au pied d’un perron imposant où était rassemblé le personnel, aligné comme à la parade. La voiture s’immobilisa et Lys sentit l’anxiété et le stress monter d’un cran. Elle s’obligea à respirer calmement, et plaqua un sourire un peu crispé sur ses lèvres lorsqu’Helmut lui ouvrit la portière et lui tendit la main pour s’extraire de l’habitacle. Elle la saisie et posa le pied sur les gravillons clairs, se demandant quelle attitude elle était sensé adopter. Instinctivement, elle avait juste envie de garder sa main dans la sienne et de se serrer contre lui, mais elle n’avait pas envie de donner l’impression d’être une petite chose apeurée. Même si c’était le cas. Alors, elle se contenta de rester à ses côtés, attentive à son maintient, la tête haute, les épaules dégagés, pendant qu’il passait ses troupes en revus, saluant chacun et chacune avec la même chaleur. Elle hésitait. Devait-elle tendre la main à ceux qu’on lui présentait ou se contenter d’un mouvement de tête ? Finalement, l’idée de la présentation à la famille n’était pas si éloigné que ça de la réalité. Il était évident qu’Helmut les considérait comme tel, et que s’était réciproque.

Elle murmurait quelques bonjours, agrémenté d’un petite signe de tête et d’un sourire à chacun, essayant tant bien que mal de retenir les noms et fonctions des uns et des autres, surtout de ceux qu’Helmut lui signala comme parlant anglais. Mais rapidement, elle perdit le fil. Elle observait les gens, tentait de jauger leur attitude par rapport à elle. La plupart ne laissaient rien paraître d’autre qu’une politesse de bon aloi. Elle repéra quand même quelques regards curieux, et deux jeune filles qui murmuraient en la regardant. Elle était trop loin pour entendre ce qu’elles se disaient, et de toute façon, elle n’aurait pas compris, ne parlant pas le Sokovien, mais leurs sourires et leurs regards semblait plus curieux et amusé qu’hostile. Elle leur sourit à son tour avant d’être ramené à sa tâche du moment par la voix d’Helmut lui citant un nouveau nom.

les retrouvailles s’achevèrent et ils entrèrent dans le château. Lys se sentait vraiment déplacée, et surtout toute petite dans cet environnement. La haute porte d’entrée aurait probablement permis le passage d’un semi remorque, et donnait dans un hall qui aurait pu accueillir un petit immeuble. Le sol en pierre brillait comme un miroir. A droite et à gauches, des portes à double battant donnaient sur des salons en enfilade. Partout, des boiseries finement travaillés, des consoles et des dessertes ancienne soutenait des bouquets, et évidement, on pouvait admirer sur les murs des tableaux.

Au fond du hall, face à eux, un majestueux escalier en pierre, muni de rampes en bois sculpté, se divisant en deux à mi-hauteur déversait les étages. Une idée saugrenue la fit sourire. Elle se demanda si le petit Helmut avait jamais eu l’idée de glisser sur cette rampe. Elle se demandait quel genre de petit garçon il avait été.

En tout cas, il était plus qu’évident qu’il était heureux. Elle ne l’avait que rarement vu sourire de la sorte, son regard s’était adouci, et sa posture était détendu alors qu’il laissait courir ses yeux sur les lieux qui l’avait vu grandir. Elle fut ému. Des domestiques entrèrent à leur tour, chargé de leurs bagages. A nouveau, Lys sentit un peu de honte l’envahir. Sa pauvre valise en toile semblait vraiment déplacée dans cet environnement, et il lui sembla que celui qui était chargé la porter, la regardait avec un certain dédains.

Helmut les suivit dans les escaliers, et elle lui emboîta le pas, arrivé sur le palier, elle prit quelques secondes pour admirer le hall vu d’en haut, et du trottiner pour rattraper Helmut au moment où il entrait dans une pièce et congédiait les domestiques après qu’ils eurent déposé leurs bagages. Enfin seuls.

Elle poussa un soupir de soulagement en sentant la tension se relâcher un peu et vint se blottir dans les bras de son compagnon qui se réjouissait de l’accueil que son personnel avait réservé à la jeune femme. Elle n’était pas sure de partager son enthousiasme. Elle attendait de voir leur attitude envers elle quand le maître ne serait pas dans les parages.

« Oui, ils ne doivent pas voir de Ricaine Rouquine tout les jours », tenta-t-elle de plaisanter en le libérant pour s’approcher de la fenêtre et musarder dans la pièce pendant qu’il se dirigeait vers un dressing dont il ouvrit les portes avec un soupir d’aise. La pièce était immense, lumineuse, agréable. Elle s’imaginait déjà s’endormir dans ce cadre féérique, enlacée dans les bras de son amant. Et puis…

Et puis son regard se posa sur la photo encadrée sur la table de chevet et son coeur se glaça. Elle réalisa qu’elle n’avait pas pensé que la chambre d’Helmut était surtout la chambre conjugale qu’il avait partagé avec son épouse avant le drame. Tout à coup, l’idée de partager ce lit avec lui lui paru intolérable, insupportable. Elle n’était pas légitime ici. Elle était une étrangère. Elle se retrouvait dans le rôle de l’amante qui profite de l’absence de l’officielle pour venir souiller les lieux. Elle se détourna de la photo et se rapprocha de la fenêtre.

Elle se demandait si ce serait possible, à défaut d’être bien vu, de demander à changer de chambre. Mais elle n’était pas dans un hôtel ici. Il l’avait présenté à tous comme sa compagne, demander à avoir une chambre à part ne manquerait probablement pas d’éveiller les soupçons sur ses intentions envers lui, et elle ne se voyait pas lui imposer de quitter sa chambre.

Elle sursauta quand il lui fit part de ses projets pour les heures à venir, lui demandant si elle souhaitait se joindre a lui. Une partie d’elle ne demander que ça, se blottir contre lui, en sécurité, pour oublier où elle se trouvait et retrouver la douceur et l’apaisement que ses étreintes lui apportait quand ils étaient chez elle. Mais une autre ne pouvait même pas envisager de s’asseoir sur ce lit. Elle se demandait comment elle allait faire, le soir venu, mais il serait temps d’y penser plus tard. D’ici là, qui sait, elle aurait peut être réussi à se raisonner. Mais pour l’instant, c’était juste impossible.

Reprenant une contenance, elle s’avança vers lui et glissa ses bras autour de sa taille avant de poser sa tête sur son épaule, frottant son nez contre la peau douce de son cou.

« Oui, la journée à été longue et riche en émotions. » commença-t-elle « Mais, je pense que tu as besoin d'être un peu seul. Et moi, j’ai besoin d’aller prendre un peu l’air. Le parc à l’air magnifique. Je vais te laisser te reposer et aller visiter un peu. » Elle releva le nez et lui vola un baiser. « J’imagine que tu n’as pas de plans du château à me prêter ? Si je ne suis pas revenue à la nuit, tu enverra les secours, c’est que je me serais perdue dans un couloir ou dans les bosquet. » plaisanta-t-elle à moitié.

Le laissant à ses souvenirs, elle parti à l’assaut des couloirs. Le manoir était superbe, mais prenait pour elle des airs de labyrinthe. Et ce qui devait arriver était arrivé, elle avait fini par se perdre dans les couloirs biscornus et l’architecture torturée de l’antique bâtisse. Après avoir dégoté un petit escalier en colimaçon, quelle devina être un escalier de service, elle atterrit dans la cuisine sous le regard stupéfait des cuisiniers et des commis, déjà affairés à préparer le repas. Elle avait courageusement battu en retraite vers la porte la plus proche et s’était retrouvé dehors, à l’arrière du château.

Devant elle s’étendait une partie du parc moins travaillé que les jardins du devant. Des pelouses parcourue de petite sentiers coulaient entre des petits bosquets d’arbres et d’arbuste en fleur. Derrière elle, la froide hostilité de la pierre, devant la douceur de l’odeur des fleurs et le velours des pelouses, son choix avait été vite fait. Elle avait besoin de souffler, de respirer, et le sentier qui commençait devant ses pieds semblait l’inviter à le suivre vers un lieu plus serein, alors, elle se laissa convaincre.

Au bout de quelques mètres, le sentier bifurquait derrière un bosquet de buddleia en fleurs, bruissant du vol des papillons, et le château s’en trouvait masqué. Inconsciemment elle laissa échapper un soupir de soulagement en sentant la pression qu’elle ressentait se dissoudre dans la caresse de la brise parfumé. Laissant sa main errer sur les herbes hautes et les haies fleurit, elle continua à s’enfoncer sous les frondaisons, chaque pas l’apaisant un peu plus. Un mouvement dans les branches, une fugace éclair roux attira son attention. Elle s’arrêta et sourit des facéties de deux écureuils roux se poursuivant d’arbre en arbre. C’est en les suivant du regard qu’elle aperçut une trouvée au bout du chemin et un scintillement liquide.

De pas en pas, elle s’éloignait toujours du château, sans même s’en rendre compte, elle avait déjà bifurqué plusieurs fois, quittant le sentier principal pour en emprunter d’autres, plus confidentiels. Elle ne s’en soucia pas, et se dirigea vers sa nouvelle découverte. Le sentier sortait des bois pour se perdre sur la berge herbeuse d’un lac. Évidemment, que serait un château tel que celui la sans un lac niché au cœur de son parc. L’eau était claire et calme. L’espace d’une fraction de seconde, elle se demanda si ce serait bien perçu qu’elle ôte ses chaussures pour faire quelques pas dans l’eau. Probablement pas, mais de toute façon, au point où elle en était… Tenant ses chaussures d’une main, elle releva le bas de sa robe de l’autre et glissa un pied prudent dans l’eau. Elle était froide, mais en cette journée d’été, c’était plutôt agréable. Elle suivit la berge, savourant la caresse de la mousse, de la vase et du sable sous la plante de ses pieds, s’amusant de quelques petites poissons curieux qui venait picorer les particules de vase que ses pas soulevaient.

Relevant les yeux, elle réalisa qu’elle avait fait plus de chemin que ce qu’elle avait pensé. Elle ne voyait plus le chemin qui l’avait amené là, par contre, elle repéra un peu plus loin, un ponton en bois et un peu plus loin un petit bâtiment en planche blanche, probablement un hangar a bateau. Un large chemin s’en échappait et repartait vers les bois, plus ou moins dans la direction du château, où tout au moins c’est ce qu’elle supposa.

Même si elle n’était pas impatiente d’en retrouver l’ambiance pesante et compassé, la course du soleil sur le déclin lui rappelait le passage du temps. Il ne manquerait plus qu’Helmut batte le rappel de son personnel pour retrouver sa roturière de compagne. Là, elle en était sure, ils seraient bien capable d’organiser un feu de joie avec elle en guise de combustible.

Et puis, à nouveau, un détail attira son attention, et ses pas sur un chemin de traverse. Elle déboucha devant une petite chapelle. Quelques marches de pierre menait jusqu’à une épaisse porte en bois renforcé de ferrures. Elle les grippa, et fit jouer la poignée. La porte s’ouvrit avec un léger grincement, dévoilant une petite allée bordée de part et d’autre de quelques bancs en bois, menait vers un chœur sobre, agrémenté de deux vases vide. Elle était petite mais lumineuse et chaleureuse. Arrivé face au chœur l’allée se divisait pour le contourner. Suivant sa curiosité, elle la suivit et se retrouva, à l’arrière du bâtiment devant une porte plus discrète, qu’elle emprunta.

Cette fois, la surprise ne fut pas si bonne. Elle venait de déboucher dans un petit cimetière situé à l’arrière de la chapelle. Elle allait rebrousser chemin, lorsqu’elle réalisa que cette porte n’avait pas de pogné à l’extérieur. Pas le choix, elle allait devoir passer au milieu des tombes pour rejoindre le sentier. Elle était presque arrivée au portillon lorsqu’une tombe particulièrement fleurit et soignée attira son attention. Elle savait que c’était une mauvaise idée, qu’elle ne devrait pas être là, mais quelque chose la poussa a s’en approcher.

C’était quelque chose d’émouvant, mais aussi de perturbant pour elle de se trouver là, debout au bord de la dernière demeure de Bianca et de Carl. Sur la pierre blanche, deux noms, suivit des dates et ponctué par deux photos en médaillon. Son coeur se serra, et ses yeux s’embrumèrent alors qu’elle regardait les portrait.

Sur la photo de l’enfant, elle devinait l’air de famille avec Helmut. Des lèvres vaguement boudeuse, un petit menton pointu et des joues rondes. Il se tenait de face, soigneusement coiffé avec la raie sur le coté, comme son père, le visage impassible et sérieux. Il aurait pu paraître même trop sérieux pour son âge, sans la petite lueur mutine qui flottait dans son regard. Sa gorge se serra douloureusement, et elle détourna son regard vers le portrait d’à coté.

Bianca était superbe. Pas qu’elle soit d’une beauté particulièrement stupéfiante, elle avait un visage aux traits réguliers, agréable mais relativement commun. Ce qui faisait la différence se nichait dans on attitude. On devinait qu’elle avait du être une femme de caractère. A travers le verre de protection du médaillon, elle posait sur l’étrangère un regard assuré, qui donnait l’impression à Lys qu’elle la jaugeait et que clairement, elle ne trouvait pas sa remplaçante à la hauteur.

Mais ce qui serrait le plus le cœur de la rouquine, c’était l’emplacement vide sur la pierre. La place pour le nom de celui qui viendrait les rejoindre un jour.

Elle allait tourner les talons lorsqu’elle entendit des pas crisser sur le gravier de l’allée.

« Je ne devrais pas être là. » s’excusa-t-elle avant même de savoir qui s’approchait d’elle, elle soupira et ajouta à mi-voix, plus pour elle même que pour son interlocuteur encore anonyme. « Je sens que ça va devenir ma devise. ».
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyMer 1 Mar 2023 - 0:44



Une vie à deux...

feat  @Azilys Dulac



2ème partie : Départ pour la demeure Zemo

Azilys préférait aller se promener dans le jardin. Je ne peux que la comprendre. Il fait beau, pas trop chaud, et le terrain est tout simplement superbe à cette période de l'année. Je me souviens que, pendant mes rares permissions, je passais mes journées entières dehors, avec ma femme et mon fils, à marcher, chevaucher, manger au bord de l'eau, nager... C'étaient de bons moments, dont il faut garder un souvenir indélébile et agréable. Je réponds au baiser de ma compagne et lui dis juste : Si tu es perdue, lève la tête. Le chateau sera toujours dans ton champs de vision. C'est la vérité. Même de nuit, il y a souvent des spots qui éclairent la façade jusqu"à environ minuit, permettant ainsi de retrouver notre chemin sans trop de mal. Mes ancêtres ont veillé à ce que la forêt environnante ne soit jamais trop épaisse, de manière à toujours apercevoir au moins l'une des tours du chateau...A condition, bien entendu, de ne pas trop s'éloigner, il ne faut pas tenter le diable non plus !

Ma compagne prit congé, et je profite de ma solitude pour me changer. J'adopte une tenue plus décontractée : un pull et un pantalon de costume que j'ai toujours trouvé confortable. Je m'allonge ensuite sur le lit et reste quelques secondes à regarder le plafond. Mon corps, peu à peu, retrouva les sensations familières offertes par ce vieux matelas qui nous avait accueilli, ma femme et moi, durant plusieurs années. Je tourne la tête vers la photo et croise le regard souriant de Bianca. Je ferme alors les yeux, essayant de chasser son souvenir et, étonnamment, je m'endormis aussitôt. Je devais être épuisé. Quand je rouvre les paupières, me réveillant en sursaut, je me rends compte que seulement vingt minutes sont passées. Je me demande ce qui a pu me réveiller quand, en regardant ma main posée sur l'autre côté du matelas, je comprends et je serre les dents. Je me suis réveillé car j'ai senti l'absence de Bianca, comme cela m'arrivait de son vivant. Il suffisait qu'elle aille au toilette, ou voir Carl pendant la nuit et, quelques minutes après, je me réveillais car j'avais senti qu'elle n'était pas à côté de moi. Je me redresse et  passe une main sur mon visage en soupirant. J'attrape la photo et la contemple un moment, me demandant quoi faire de ce cliché. Le laisser là ? Le poser ailleurs ? Avec une pointe de remords envers Azilys, je repose le cadre à sa place et je me lève, bien décidé à aller retrouver ma compagne et l'accompagner dans sa balade. J'enfile une paire de chaussures bateau et me lance à la recherche d'Azilys.

Le commis m'informa d'abord qu'elle avait trouvé les cuisines par hasard, ce qui me fit bien rire. Ensuite, je sors dans le jardin, immense, aussi majestueux que le chateau. Je me demande par où commencer...Elle peut être n'importe où. Je décide alors de commencer par le point d'eau, me disant que ça l'aura surement attiré, elle qui aime Central Park. Je marche d'un bon pas, les mains dans les poches, la tête haute et le sourire aux lèvres, malgré mon précédent malaise. J'ai du mal à me dire que tout ceci m'appartient désormais...Dans ma tête, c'était le jardin de mon père, le chateau de mon père...Je croise le jardinier qui, dans un Sokovien rauque, me dit qu'il avait vu une nymphe aux cheveux de feu se diriger vers la chapelle. Elle avait trempé ses pieds dans l'eau avant de reprendre sa marche et de disparaitre dans le sous bois. Lui n'était pas présent lors de notre arrivée, bien trop occupé à débroussailler, et il m'avoua qu'il était heureux de me revoir, et que l'apparition de cette sublime créature ne pouvait être qu'un bon présage. Je souris et lui réponds, en Sokovien, que je vais me lancer à la poursuite de la nymphe, espérant attirer ses faveurs. Il me conseilla alors de lui offrir une feuille de nénuphars, apparament elles en raffolent. Je ne sais pas si c'est vrai, où s'il a encore un peu trop abusé de la vodka. Mais je lui souris et le laisse à son travail. Je marche plus rapidement, espérant la rattraper, quand la chapelle apparut devant mes yeux. Je m'arrête, instinctivement. Je sais qui se trouve de l'autre côté de ces murs, dans cette section de parc. Je ne veux pas y aller. Pas maintenant. C'est trop tôt.. Je tourne la tête, regardant autour de moi, cherchant Lys des yeux, avant de prendre une grande inspiration. Non. Elle est là bas. J'en suis sur.

D'un pas plus lent, je franchis à mon tour le petit portail métallique et laisse mon regard survoler le cimetière. Tous mes ancêtres sont là, du moins, ceux qui ont eu la chance d'être enterrés ici. Certaines stèles remontent au XIIe siècle. Je marche lentement, m'arrêtant devant chacune d'entre elle pour lire ces noms familiers que j'avais appris par coeur durant mon enfance. Alors que j'avise celle de mon arrière grand père, je vois Lys, debout, devant une tombe beaucoup plus récente. Mon coeur se serre. Elle les a trouvés. Je déglutis et reprends ma marche, beaucoup plus lentement. Je m'arrête une nouvelle fois devant la tombe de mon père. Il a été inhumé avec ma mère, comme il l'avait demandé. Je croise son regard froid et noble, et je souris. Même dans la mort, il est aussi digne que le jour où le Roi lui a serré la main. J'embrasse le marbre froid pour saluer mes parents et je me redresse. Après quelques secondes, je me décide enfin à rejoindre Lys. Elle m'avoua, le regard figé sur la tombe, qu'elle ne devrait pas être là, et que cette phrase risquait d'être sa devise. Je souris, et l'enlace par derrière, posant les mains sur les siennes, embrassant son cou et profitant de sa chaleur. Elle est si vivante, si bouillante, comparé à cet endroit. J'ai toujours trouvé le cimetière calme et apaisant. Aujourd'hui, il me fait peur. Je serre mon corps contre le sien et lui murmure à l'oreille C'est ce qu'elle disait, durant les trois premières semaines. Bianca. Peu de temps après notre voyage de noce, on s'est installé au chateau. Elle n'arrêtait pas de dire qu'elle n'avait pas sa place ici, qu'elle n'avait rien d'une princesse, que ce chateau êtait trop grand, trop imposant pour elle.. Je me décolle d'elle pour me placer à ses côtés et, enfin, après neuf années d'absence, je pose les yeux sur la tombe.

Elle n'a pas changé. Elle est toujours aussi fleurie et entretenue qu'au premier jour. Je devine sans mal que les domestiques y sont pour quelque chose. Je penche la tête sur le côté, remarquant qu'il y a même quelques jouets dissimulés entre les fleurs et les plaques. Neuf en tout. Ils n'ont oublié aucun de ses anniversaires. Je me promets de les remercier tous, un par un, pour leur délicate attention. Alors que mon regard se perds sur les pétales, le marbre, les lettres des noms et des dates, puis des photos, je ne me rends pas compte tout de suite qu'une larme, suivie d'une deuxième et de beaucoup d'autres, dévalent mes joues. Sans un son, sans le moindre sanglot, je laisse mes larmes couler sans aucune gène ni honte, je reste cependant droit, le regard perdu. La seule chose qui puisse me trahir reste mes yeux et ma main qui serre celle de ma compagne. Ces larmes, ce sont celles qui sont restées au plus profond de moi durant ces longues années, celles que j'ai gardé pour moi lors des funérailles, celles que j'ai transformé en colère et en désir de vengeance. Après quelques longues minutes durant lesquelles je laisse les souvenirs m'envahir, je finis par m'approcher et dépose un baiser sur la stèle en murmurant, en Sokovien : Je reviendrais demain. Je suis rentré maintenant. Je suis là. Puis, sans un mot de plus, je fais face à ma compagne et je lui dis, en essuyant mes yeux et en souriant, apaisé : Merci mon amour. Je n'aurais pas eu le courage de venir seul, encore moins aujourd'hui. Je m'en serais atrocement voulu si j'avais joué la lâcheté en ne venant pas ici. Après un dernier regard vers la stèle fleurie, je prends la main de ma compagne et marche avec elle vers la sortie, ne m'arrêtant parfois que pour lui parler de tel ou tel ancêtre qui a eu une vie ou une mort assez atypique.

Oeznik nous attendait devant le chateau. Il nous annonça avec un sourire compatissant, que le repas était servi. Il nous demanda ce que nous souhaitions boire. Je réponds avec un sourire : Du vin ! Nous allons fêter notre arrivée tout de même ! Ma chère, veux tu du vin ou quelque chose de plus fort ? Oeznik hocha la tête et, juste avant de prendre congé, il posa une main sur mon épaule et me dit, en Sokovien :Vous avez bien fait. Ils vous attendaient, maintenant, ils dormiront en paix.

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Azilys Dulac
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MessageSujet: Re: Une vie à deux...[-18] Une vie à deux...[-18] - Page 2 EmptyMer 1 Mar 2023 - 13:05

Elle baissa la tête, un peu gênée lorsqu’il glissa ses bras autour de sa taille, prenant ses mains dans les sienne, pour l’enlacer et l’embrasser dans le cou. Bien sur, son élan de tendresse fit battre son cœur plus vite. Elle était heureuse qu’il l’ait retrouvée, et que même dans ce paysage nostalgique, il ressente l’envie de lui manifester ses sentiments. Une autre qu’elle y aurait probablement vu une revanche envers le regard hautain de la Baronne. Elle, elle n’en ressentait qu’une immense tristesse, et une vague sensation de gène. Être l’objet des douces attentions d’Helmut devant le tombeau de son épouse et de son fils lui semblait être un immense manque de savoir vivre.

Son regard retrouva celui de Bianca alors qu’Helmut soulignait la similitude de leur réaction à la découverte du chateau. Elle non plus ne s’était pas senti à sa place, elle aussi avait douté. Lys peinait à l’imaginer, cette histoire provoquait chez elle des sentiments ambivalents. Un peu rassurée à l’idée qu’elle n’était pas la seule à ressentir cette insécurité, mais renforcé dans son idée qu’elle n’était pas à sa place. Elle savait que l’union entre Helmut et Bianca avait été plus que téléguidé. Un arrangement pour renforcer deux familles. Un mariage arrangé qui avait bien tourné. Mais, ça voulait dire que Bianca était issus de ce milieu. Elle en connaissait les codes, les usages, et même si Lys ne doutait pas que leur union avait du faire grincer bien des dents, elle était légitime de par sa naissance. Et pourtant, elle aussi s’était sentie déplacée dans cet environnement. Comment elle, une étrangère de basse extraction, parachutée dans un milieu dont elle ne connaissait pas les usages pourrait-elle un jour y trouver une place. Surtout avec le souvenir omniprésente de l’ancienne maîtresse de maison. Comment pourrait-elle soutenir la comparaison avec cette femme qui semblait avoir été très aimée par tous.

Helmut ce glissa à ses coté, et posa les yeux sur la tombe. Elle sentit sa main se crisper sur la sienne, presque à lui faire mal, du coin de l’oeil, elle vit un larme couler sur sa joue, et son cœur saigna pour lui. Elle aurait voulu pouvoir lui offrir quelques mots de réconforts, mais elle n’en trouva pas. Tout ce qu’elle aurait pu dire lui semblait creux, vide et dénuée de sens. Cette douleur lui appartenait. Tout ce qu’elle pouvait faire était de rester à ses côté, de lui tenir la main et de lui offrir sa présence bienveillante et compréhensive. Alors, elle resta silencieuse, respectant le recueillement de son compagnon, tout en adressant une prière silencieuse pour les deux disparus. Au bout de quelques minutes, Helmut, s’accroupit devant la tombe et embrassa le marbre en murmurant quelque chose qu’elle ne comprit pas avant de se relever et de se tourner vers elle en chassant ses larmes d’un geste de la main, sans chercher à les dissimuler. Elle en fut touché par la confiance qu’elle devina dans son attitude. Il ne devait pas offrir ses émotions à n’importe qui.

Elle pencha un peu la tête en réponse à son remerciement. Elle n’était pas sûre d’être la personne la plus adapté pour l’accompagner dans cette visite, mais si elle avait pu l’aider à franchir cet épreuve, elle en était heureuse. Même si elle comprenait bien qu’elle lui avait involontairement forcé la main. Elle lui sourit, et posa sa main sur la joue encore humide de son compagnon.

« Tu sais, ce n’était pas volontaire. Je ne savais même pas qu’ils étaient là, c’est le hasard qui m’a amené là. Je ne pensais pas que tu viendrais me rejoindre. » expliqua-t-elle d’une voix douce. « Mais si le hasard à pu te permettre de franchir ce pas, alors, c’est une bonne chose, et je suis heureuse d’avoir pu t’y aider. » conclut-elle.

Après un dernier regard à la sépulture, il glissa sa main dans celle de la jeune femme et s’éloigna en direction de la sortie, à nouveau maître de ses émotions. Il s’arrêtait parfois devant la tombe d’un de ses ancêtres pour lui raconter une anecdote sur leur vie ou leur mort.

Le retour vers le château paru plus doux à Lys. Parcourir les allées de ce parc magnifique main dans la main avec l’homme que son coeur avait choisi apaisa un peu ses tourments et ses craintes. Quelques minutes plus tard, ils rejoingnaient le perron où l’indéboulonnable Oeznik les attendait pour leur annoncer que le dîner aller être servit. Lys baissa un peu les yeux, même si le visage du vieux majordome était toujours aussi impassible, leur cohabitation un peu forcée lors de la convalescence d’Helmut à New-York, lui avait permis d’apprendre à le connaître, elle avait apprit à déceler ses micro expressions. Elle avait craint de déceler sur ses traits une ombre de désapprobation. Elle aurait été malheureuse de l’avoir contrarié. Elle l’aimait bien, et elle pensait que c’était réciproque. En dehors d’Helmut, il était la seule personne qu’elle connaissait ici, la seule personne qui la connaissait. Mais son discret sourire n’exprimait aucune rancœur à son égard, juste de la compassion. Il savait déjà d’où ils arrivaient.

Aussitôt, Helmut s’anima, répondant qu’ils prendraient du vin pour fêter comme il se devait leur arrivé, avant de se tourner vers elle pour lui proposer quelque chose de plus fort.

Elle devait bien reconnaître qu’après cette journée riche en émotion, elle n’aurait pas dit non à un petit remontant, mais elle préférait garder la tête sur les épaules. Elle savait qu’avec la fatigue, quelque chose de plus fort que du vin lui monterait vite à la tête. Ce n’était pas vraiment le moment de se donner en spectacle.

« Du vin, c’est très bien. » répondit-elle. Elle verrait après si elle éprouvait le besoin d’anesthésier son angoisse lorsque le moment serait venue de regagner la chambre pour la nuit. Rien que d’y penser, un désagréable frisson lui caressa l’échine.

Helmut monta les marche, passant près d’Oeznik. Ce dernier en profita pour lui poser une main réconfortante sur l’épaule et lui glisser quelques mots en Sokovien. Tout en suivant son compagnon jusqu’à la salle à manger où une élégante table était dressée pour deux, et où le personnel de service était déjà au garde à vous, attendant leur bon vouloir, elle se dit que ce serait probablement une bonne idée d’apprendre la langue natale d’Helmut.

Mais avant ça, il lui faudrait probablement prendre des cours de maintient. Une fois installé à table, quand elle posa les yeux sur la vaisselle, elle se sentit vraiment embarrassée. A quoi pouvait donc bien servir autant de couverts, de verres, d’assiettes ? Elle n’avait pas souvent fréquenté les restaurants chics, la plupart du temps, elle prenait un plat à emporter qu’elle avalait rapidement, debout dans la salle de repos des Urgences, parfois, un sandwich qu’elle picorait assise dans la pelouse de central parc quand elle avait un peu plus de temps. Même chez elle, quand elle cuisinait, elle ne faisait pas un grand cérémonial pour les repas.

A peine installés, le bal des serveurs commença. Elle était gênée d’être ainsi servie, s’efforçant de leur faciliter le travail autant que possible. A nouveau elle se sentait empotée et gauche, totalement déplacé dans cet environnement luxueux. Et puis, même si les serveurs était d’une discrétion absolue, il n’en restait pas moins physiquement présent. Elle voyait celui qui avait pris place derrière son compagnon, et sentait celui qui se trouvait derrière elle, prêt à satisfaire le moindre de ses besoins, avant même qu’elle en fut consciente. Elle regretta sa petite cuisine, et les repas simples, mais intime qu’elle avait partagé avec Helmut.

Un sommelier proposa présenta une bouteille de vin à Helmut, avant de le lui faire goûter. Puis, une fois son approbation obtenu, il servit la jeune femme. Elle le remercia, et au léger hochement de sourcils qui lui échappa, elle comprit qu’il ne devait pas être dans les usages de remercier le personnel. Pour se donne une contenance elle trempa ses lèvres dans le vin. Mais même là, elle n’était pas sure d’avoir fait les choses correctement. N’y avait-il pas un façon précise de tenir son verre ? De déguster le vin ? Elle sentait les regards qui pesaient sur elle, même si ceux qu’elles croisait était plus amusé et curieux qu’hostile, elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Même la table était contre elle. Trop imposante, trop large. Dans son appartement, quand ils s’attablaient, leurs genoux se touchaient, ici, même si elle avait osé tendre un peu la jambe pour sentir le pied de son compagnon contre le sien, il lui aurait probablement manqué une cinquantaine de centimètre.  

Comment pouvait-on vivre en permanence sous le regard d’autrui ? Comment pouvait-on espérer avoir un peu d’intimité quand il y avait toujours au minimum deux ou trois personnes gravitant autour de soit ? Le seul endroit qui pourrait lui offrir cette impression était la chambre d’Helmut, mais elle savait que ça serait encore pire. Parce que le souvenir de Bianca l’imprégnait au point qu’elle avait l’impression de pouvoir sentir sa présence et son regard désapprobateur sur elle.

Il n’y avait aucune place pour la spontanéité dans ce milieu ou tout était codifié, réglementé. Soudain, elle eut l’impression d’être un oiseau passé d’une volière à une cage où il pouvait à peine étendre ses ailes. Elle se sentait devenir claustrophobe. Elle but à nouveau une gorgée de vin et son verre fut immédiatement remplit par le grouillot de service qui attendait derrière elle.

Décidant de choisir des couverts au petit bonheur la chance, elle commença à chipoter son assiette, osant à peine déranger l’élégant agencement de ce qui s’y trouvait et qu’elle n’arrivait pas à reconnaître, avant de s’éclaircir la voix et de relever les yeux vers Helmut.

« C’est difficile à apprendre le Sokovien ? » demanda-t-elle.
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