Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
Auteur & Message

Mystique
Raven Darkhölme
Raven Darkhölme
Mystique

Messages : 4349
Crédits : Sholarimas


Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyMer 11 Mai 2022 - 23:22

Have
a break
Have a kitkat. Aloha !
08/08/2024
VACANCES.
Je vois clairement que j’embête ce pauvre Docteur Strange. Lui qui était en mission de je ne sais quoi pour je ne sais quelle organisation se retrouve à baby-sitter une femme enceinte qui n’a pas encore accouchée et qui visiblement est une vraie plaie. Cela se lit clairement sur le visage du Sorcier Supreme. Il est comme qui dirait coincé entre le mépris, la pitié, et … l’agacement profond, mais je ne démords pas. Et alors que je m’apprête à faire un nouveau commentaire, ce cher Stephen a le don de me clouer le bec.

Il est d’accord ? Pardon ? Ai-je bien entendu ? Il serait d’accord pour que je lui donne un coup de main ? Cette information, ou je dirais même plus, cette nouvelle m’impressionne tout bonnement et me laisse silencieuse. Pendant quelques secondes.

Quelques secondes dont tu profites pour venir te mettre à mes côtés, et te pencher vers moi avec une attitude qui me laisse, encore une fois de plus pantoise avant de me faire sourire.

- Vous n’êtes pas le premier à me passer la bague au doigt. Mais vous êtes le seul qui ne finit pas avec la main brisée en deux. C’est déjà bien non ?

Répondis-je avec humour, alors que, je ne pouvais le cacher j’avais les yeux brillants. Brillants, de … rêves, mais aussi, de plaisir. Un plaisir coupable. Tenir entre mes mains, ou plutôt entre mes doigts un tel objet était … entièrement satisfaisant je devais bien le reconnaitre.

Et oui, j’avais déjà été demandé à de nombreuses reprises en mariage par mes amants d’une nuit ou deux, ou bien par des illustres inconnus, mais jamais au grand jamais je n’avais marché vers l’hôtel en robe blanche, un bouquet virginal entre les mains, les lèvres peintes en rose qui de pétales tomberaient sur moi et l’homme que j’avais choisi « jusqu’à ce que la mort nous sépare ».

Cette fois ci mes yeux se fermèrent à nouveau, non pas parce que je me sentais mal, mais bien parce que j’étais mélancolique, et triste à la fois. Qui n’avait pas rêvé de se marier avec l’homme qu’elle aimait du plus profond de son cœur ? « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »

Oui. C’était un conte de fée, et oui, je pensais qu’un jour j’y aurais le droit. Mais la vie en avait décidé autrement. Au moins j’avais gardé le « Et elle eut beaucoup d’enfants » mais avec une petite variante personnelle « tous nés de père inconnu parce que leur mère avait fricoté avec plusieurs hommes à la fois. » mais … l’histoire ne le retiendrait pas hein ?

Cependant, tu ne m’as pas vraiment aidé à me relever, je grimace un peu et je regarde donc l’anneau en soulevant la main pour en retenir les moindres détails. On ne sait jamais si un jour je devais me faire passer pour toi, je pourrais prétendre détenir un anneau de téléportation qui en fait serait un faux, mais personne ne le saurait.

Le sens du détail. Il fallait l’avoir lorsque l’on était métamorphe, et je ne souhaitais que rien ne me trahisse lorsque je prenais l’apparence de quelqu’un, surtout de quelqu’un d’aussi connu.

Après une inspection en bon et due forme de cet objet magique je tendis la main comme j’avais vu le faire l’homme à mes côtés, en pensant comme je le pouvais à ma chambre d’hôtel essayant de la visualiser avec le plus de détails possibles comme tu me l’avais demandé.

En quelques secondes à peine, la bague à mon doigt disparait dans une petite moue de ma part et un portail s’ouvre devant nous. J’entreprends alors de me lever comme je peux, sentant déjà de la fraicheur émanant du portail, mais celui-ci se déplace droit sur moi, et sur un Strange qui en profite pour prendre la poudre d’escampette. Le lâche !

- Stephen Strange espèce de l..... !

Mais, soudain, une explosion de méthane retentit et me coupe. Je sursaute sur le cou, et me le tord pour jeter un coup d’œil en direction du volcan. Ou plus précisément de la … femme chose faite de lave et qui s’adresse à nous. Enfin, non pas vraiment à moi mais elle parle de moi en tout cas.

Les sourcils levés, j’hésite à reprendre ma forme bleue, une main agrippée sur le bord du lit alors que je suis toujours par terre prête à tenter de me relever et de me battre si c’est nécessaire. L’adrénaline faisait des merveilles sur moi, je le savais.

Je ne préfère rien dire, laissant Strange discuter avec la lave, bien que les paroles de cette dernière me surprennent un peu, et … je me doute qu’elles ne vont pas plaire du tout au sorcier.

Sous-entendre qu’il est ennuyant et coincé. Cela fait rarement plaisir à entendre. Surtout pour quelqu’un qui a une très haute opinion de lui-même et un gros …. Ego. Et alors que je m’apprête moi aussi à rajouter quelque chose pour te défendre un peu, la tête penchée vers l’arrière pour assister à la scène je vois une énorme boule de lave se diriger dans notre direction.

Je déglutis ma salive avec difficulté alors que tu agis rapidement et referme le portail sur nous deux juste avant que la boule ne te fasse roussir les fesses enfin non pas les fesses, plutôt le recto que le verso mais c’est pour l’expression.

Seuls, dans ma chambre d’hôtel, je pousse un petit soupire de soulagement, et je me hisse l’adrénaline aidant jusqu’à mon lit et porte un regard inquiet sur toi et tes mains, tremblantes. Je me décale alors un peu sur le côté bien que ma tête me tourne encore pour tendre les mains vers les tiennes, puis je me ravise après quelques secondes, me rappelant avoir lu que tu n’aimais pas qu’on les touche dans ton dossier. Je laisse un petit silence s’installer le temps que tu te remettes de tes émotions et je finis par demander un peu timidement, ne sachant pas si j’ai laissé assez de temps s’écouler.  

- C’était elle votre mission ? Elle est ...





Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Revenir en haut Aller en bas

The Doctor Strange
Stephen Strange
Stephen Strange
The Doctor Strange

Messages : 412

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyJeu 12 Mai 2022 - 15:25




Have a break – Have a KitKat – Aloha !

Je ne cherchais pas particulièrement à faire perdre ses mots à Darkhölme avec mon accord, seulement à obtenir sa coopération le temps qu’elle m’aide effectivement : en rentrant chez elle et en me laissant tranquille. Cependant, j’ai fait une erreur.

J’ai plaisanté.

Une touche de sarcasme alors que je la confiais à l’Anneau de Téléportation. "C’est sans engagement"…

« Vous n’êtes pas le premier à me passer la bague au doigt. Mais vous êtes le seul qui ne finit pas avec la main brisée en deux, plaisante-t-elle en réponse, me faisant encaisser le coup critique en plissant paupières et lèvres comme en serrant la gorge. C’est déjà bien non ? »

Je me retiens de lui dire qu’elle a des années de retard afin de ne pas dévoiler deux faiblesses : la sensibilité au sujet et le fait que s’attaquer à mes mains soit le moyen le plus sur de me faire souffrir, physiquement. Je me retiens de lui dire car elle tâche de me regarder avec son contentement rêveur et que je ne dois pas, malgré l’envie, le lui briser parce que je l’ai été. C’est un effort et je suis satisfait de me retrouver vite derrière elle pour le dissimuler.

Il faut du temps pour que Darkhölme se concentre et finisse par se concentrer comme demandé, chose aisée à remarqué puisqu’elle tend la main en avant. Bien, étape suivante. Se débarrasser de la métamorphe qui n’a rien à faire là pour retourner à la recherche de celle qui devrait s’y trouver.

Si seulement.

Je ne saurais jamais de quoi Darkhölme voulait me traiter. Cela n’a aucune espèce d’importance. D’autant que, niveau me faire chier dessus, Madame Pélé s’en charge très bien ; peut-être pas autant qu’avec le fait de briser les mains, cependant. Je serais pleinement satisfait d’être ennuyant et coincé si cela écourtait la conversation de manière efficace. En revanche, je n’ai pas l’intention de faire le guignol pour une créature qui n’a que faire de la diplomatie. Evidemment qu’à me regarder méditer plutôt que prendre contact, elle s’est faite chier ! Sans doute aurait-elle été pleinement satisfaite de savoir qu’elle m’a fait chier aussi, considérant combien elle continue.

Une grande inspiration me permet de contenir ma frustration et ma fatigue mais mes mains tremblent visiblement. Une connasse, il fallait que la Kupua soit une connasse. Je déteste les divinités.

Je déteste beaucoup de choses, je sais. Il faudra que je fasse une hiérarchie. Les télépathes sont en haut.

« C’était elle votre mission ? Elle est... »

Je réponds sans entendre la timidité ni me retourner pour la voir, lâchant chaque phrase après l’autre comme s’il s’agissait d’une froide évidence.

« Élémentaire. Métamorphe. Possiblement immortelle. Certainement une trou-du-cul… »

Ne pas dire que ce dernier point est ce qui les distingue le plus. On ne fait pas de dommages collatéraux ainsi même si cela n’aiderait et que Darkhölme a voulu m’aider. Je croise les bras, réfugiant mes mains entre ceux-ci et mes flancs pour les dissimuler, et continue de fixer le mur avec un visage tendu et crispé. J’ai une solution toute trouvée pour faire rire la Kupua, essayer de la téléporter dans la Dimension Miroir afin de l’y affronter et de lui causer un rire nerveux face à la difficulté. Cela correspondrait à sa diplomatie et m’aiderait à me passer les nerfs… sous réserve que je ne me fasse pas tuer bêtement dans le processus. D’un autre côté, on me fout la paix quand je suis mort… généralement.

J’inspire par le nez avec suffisamment de profondeur pour bomber le torse sous le gonflement des poumons puis souffle mon agacement.

Ce n’est qu’ensuite que je me retourne vers une Darkhölme s’étant hissée sur son lit pour ne pas rester dans la terre du volcan, ramenée jusqu’à chez elle par la téléportation. Mon souffle est bref et nasal, cette fois. Je n’ai même pas réalisé qu’elle avait pu être secouée par une apparition qui ne relève normalement pas du domaine des mutants ; quoi qu’ils doivent posséder des élémentaristes et possèdent assurément des cons, ces derniers se trouvant dans toutes les catégories. La mienne incluse.

Plissant les yeux et fronçant les sourcils, je fixe Darkhölme afin d’évaluer si elle est effectivement en état d’aider. Avant de m’excuser, j’aimerais tester quelque chose.

« Comptez-vous réellement me laisser vous parler ainsi, l’interroge en me déridant d’un seul coup sous une sincère et sarcastique curiosité. Elle semble trouver qu’on forme un duo comique alors… faites-vous plaisir. »

Me retournant complètement face à l’autre métamorphe possiblement immortelle qui ne saisit pas forcément l’élémentarité de la situation, je prends une inspiration nasale avant de continuer.

« Ne réfléchissez pas trop, vous faites beaucoup plus mal quand vous y allez à l’improvisation. »

Ce qui n’est pas un compliment quand on s’adresse à une cheffe d’équipe, voire à une femme enceinte, mais qui est un consta empirique de la minute précédente et n’a pas vocation à être bien pris. Mains entre les flancs et les biceps, bras croisés sous l’Œil d’Agamotto et visage moins fermé que précédemment par curiosité de sa réaction, je me dis que jamais je n’aurais imaginé essayer d’énerver une X-Woman pour qu’elle m’insulte. Reste à savoir jusqu’où je peux répondre avant qu’elle n’en vienne aux mains, domaine où je vais perdre extrêmement vite dans un milieu confiné comme celui-ci. Faire rire la Kupua me fait déjà chier mais si en plus je dois me prendre une rouste par une femme enceinte pour ça… je menacerais bien de ne pas remplir mon office mais je n’ai pas le choix que de le faire. Plus de vie privée. Plus de journée de repos. Juste la quête d’identifier et prévenir les nouvelles menaces. Une quête que je fais seul même si les télépathes des X-Men ont piraté mon projet afin de trouver des alliés, chacun ayant son domaine de spécialité. Manque de chance, néanmoins, les candidats pour m’aider ont des emplois du temps très pris et se permettent des vacances, eux !

Je m’égare néanmoins, pour l’heure j’ai besoin d’une adversaire pour faire rire une autre adversaire. Aller Mystique, soyez Mythique ! Non, je ne la ferais pas oralement !



The Doctor Strange
Revenir en haut Aller en bas

Mystique
Raven Darkhölme
Raven Darkhölme
Mystique

Messages : 4349
Crédits : Sholarimas


Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptySam 14 Mai 2022 - 22:56

Have
a break
Have a kitkat. Aloha !
08/08/2024

Evidement je ne m’étais absolument pas rendu compte de mon erreur de tact concernant les mains brisées. Je faisais tout simplement référence aux nombres de doigts incalculables que j’avais cassé depuis toutes ces années. Comment avais-je pu oublier le malheureux accident qui avait abimé tes si chères mains ? Mais dans un sens elle avait fait de toi ce que tu étais aujourd’hui. Un sorcier surpuissant maitrisant les arts mystiques. Tu avais au moins eu le mérite de ne plus être un enfoiré de neurochirurgien ultra égocentrique, narcissique et arrogant. C’était déjà cela. Même si certains disait que rien n’avait changé de ce point de vue-là. Seul le titre avait été modifié, de neurochirurgien à magicien. Mais la preuve «était que tu n’avais pas fait le deuil de ton passé tu te faisais encore appeler Docteur.

Une fois hissée sur le lit, je vois clairement que tu caches tes mains, en les glissants sur tes flancs, ce qui me laisse bien comprendre que c’est un de tes points faibles et que si je devais attaquer, je serai où taper pour faire mal. Puis, une petite grimace passa sur mon visage l’espace d’un instant en me rendant compte de la petite, grosse gaffe que j’avais faite tout à l’heure en parlant de mains brisées alors que tu avais tenté de faire de l’humour. Peut-importait, et au pire, vu la réaction que tu avais à chaque fois que tu portais le regard sur moi, ce n’était qu’un juste retour des choses, bien que je n’ai pas du tout dit cela pour te vexer ou autre.

Contrairement à ce que tu venais de dire ou plutôt de sous-entendre sur les métamorphes. Me trompais-je ou ce que tu n’osais pas dire c’était « comme tous » à la fin. Les yeux plissés, je te fixais du regard hésitant à t’assassiner verbalement sur l’instant comme je savais si bien le faire. Tes yeux à toi aussi étaient plissés et fixés sur moi. Qu’allais-encore bien tu pouvoir inventer pour me montrer que ma présence te dérangeait mais d’une force …

Je ne fus pas déçue. Au moins c’était déjà ça, tu te rendais compte tout seul que tu étais…

- Je crois que l’appréciation de trou du cul est réciproque entre vous deux.

Contrôle toi Raven … Ne lui balance pas trop de vacheries même si tu maitrises parfaitement cette compétence. Sois calme. Respire. Contrôle-toi. Tu as déjà du le vexer tout à l’heure en parlant de ces mains. Il essaye de faire des efforts en ce rendant compte de lui-même qu’il a tendance à te parler comme à une demeurée…

Une brève inspiration par les narines, les yeux clos une demi seconde, puis un petit sourire histoire de ton montrer que je n’étais pas ni dupe, ni stupide, contrairement à ce que tu pouvais bien penser de moi.

- Quand au côté ennuyeux comme la pluie, je partage son opinion. Regardez-vous tout guindé là. Vous êtes à Hawaï. Détendez vous un peu, allez boire des coktails, draguer un peu au bar bien que ….

Mon regard se posa sur ton toi en t’analysant de pas en haut, chaque centimètre carré de ton être, prenant bien le temps de le faire histoire de te rendre encore plus mal à l’aise que tu ne devais l’être. Puis, analyse finie, je redresse la tête en secouant cette dernière comme si j’étais désolée.

- Vous avez affaire à une métamorphe. L’apparence à donc beaucoup d’importance croyez moi. Regardez vous, on dirait que vous avez enfilé des espèces de pièces de tissu qui ne vont pas vraiment ensemble. Vous n’êtes plus à Kamar-Taj. Le seul truc bien c’est la cape. Mais vous êtes à Hawaï Docteur. Je ne vous demande pas de mettre une chemise à fleurs non plus et de vous prendre pour une vahiné bien que …

Je laissais ma phrase en suspens, alors que mon cerveau fonctionnait à vive allure. J’avais une idée. Non, même deux.

- Vous voulez une entrevue avec la déesse du coin ? Cette dernière vous trouve insignifiant. Attirez son attention, surprenez là. Il va falloir un sacré boulot pour vous enlever ce balais du c….

Je me coupe, dans un petit bruit de bouche, me rendant compte que j’allais dire une vulgarité qui ne passerait surement pas auprès de toi, puis je repris la parole en levant la main en l’air comme pour t’indiquer que je n’avais pas fini de parler et que je ne voulais pas que tu parles avant d’avoir terminé.

- Mais je suis prête à relever le défi. Docteur Strange. D’ailleurs, ça va falloir le changer et me laisser vous appeler par votre prénom. J’ai un plan Stephen.

Le regard brillant, pétillant, et un fin sourire sur les lèvres, mes vacances prenaient une tournure tout à fait inattendue, mais j’étais sure qu’elles allaient me réserver encore bien d’autres surprises.

- Elle veut voir du spectacle, elle va en avoir. Par contre vous … ça risque de ne pas du tout, du tout vous plaire. A quel point cette mission est-elle importante à vos yeux ?

Demandais-je en insistant bien sur le « du tout » mes différentes idées n’allaient absolument pas te plaire mais c’était à toi de voir si tu tenais vraiment à cette mission.

- Numéro 1. Vous allez vous changer. Numéro 2. Appelez vos amis, envoyez-leur un hibou ou peut-importe. Vous restez ici. Numéro 3. Vous allez voir, on va bien s’amuser. J’adore les jeux de rôles.

Mes doigts se levèrent un par un au fur et à mesure que j’énonçais quelques étapes de mon plan machiavélique. J’avais fait trainer un peu le j’adore pour en marquer l’importance alors que je te faisais un petit clin d’œil prenant un air angélique. Oh oui. Tu allais détester ce que j’avais en tête. Mais Kupua elle, allait adorer le film que nous allions lui jouer. J’en étais certaine.

Après tout, entre métamorphe certainement trou du cul, nous devions nous comprendre mutuellement non ? Dommage que tu ne sois pas télépathe. Sinon tu aurais adoré entendre cette phrase dans ma tête accompagnée d’un petit mouvement de sourcils.




Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Revenir en haut Aller en bas

The Doctor Strange
Stephen Strange
Stephen Strange
The Doctor Strange

Messages : 412

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyMer 25 Mai 2022 - 15:38




Have a break – Have a KitKat – Aloha !

Le plissement des yeux de Darkhölme alors qu’elle me fait face me laisse entrapercevoir une réplique plus cassante encore que celle involontairement faite précédemment. Parfait. Quitte à former un duo comique, je le préfère sur l’adversité que sur la relation femme enceinte qui n’a rien à faire là et homme surmené qui aimerait qu’elle s’en aille sans avoir à la virer trop improprement ; l’important étant le "trop" improprement.

Mes lèvres se plissent en un sourire en coin au fait que je récupère le qualificatif de trou du cul ; bien, à nous deux on égalise avec la Kupua maintenant il s’agit de jouer à son jeu. J’hésite à encourager Darkhölme par une nouvelle réplique, en lui demandant si c’est là tout ce qu’elle peut faire, cependant je pense que le sourire en coin maintenu s’en charge pour moi. La mutante a de la difficulté à se contenir et j’espère bien qu’elle n’y arrivera pas.

Malheureusement, elle semble parti pour le faire. Mon sourire disparait alors qu’elle réussit à se calmer. Manifestement, je vais devoir surenchérir et tâcher de casser ce petit sourire fanfaron. Ou pas.

« Quant au côté ennuyeux comme la pluie, je partage son opinion, reprend-t-elle en me faisant lever un sourcil car j’attends mieux de sa part. Regardez-vous tout guindé là. Vous êtes à Hawaï. Détendez-vous un peu, allez boire des cocktails, draguer un peu au bar bien que… »

Je lève les yeux au ciel. Il serait si facile de la renvoyer dans les cordes en lui demandant de ne pas projeter ses envies sur moi mais je n’ai pas l’intention de l’attaquer sur des choses qui pourraient réellement la blesser. Amuser une Kupua qui ne veut pas de ma diplomatie ne doit pas compromettre ma future diplomatie avec Charles Xavier. De plus, je n’ai pas le souhait de redevenir comme cela. Connard oui, mais mesuré.

J’ai affaire à une métamorphe ? J’ai affaire à deux métamorphes. Néanmoins, le conseil de la première est indiscutablement pertinent. L’apparence compte. Je plisse les yeux et me concentre afin d’enregistrer le souvenir. Les tirs commencent à être plus personnels et plus amusants, je suppose. On dirait que j’ai enfilé des espèces de pièces de tissu qui ne vont pas vraiment ensemble… c’est un début. Traite la Cape de chiffon, généralement c’est un bon moyen qu’elle fasse des crasses.

« Vous n’êtes plus à Kamar-Taj. Le seul truc bien c’est la cape. »

Mon visage libère un pouffement alors que j’en connais une qui va prendre la grosse tête. Considérant qu’elle accompagne la mienne, de tête, elle a la place pour un sacré melon.

« Qu’importe le lieu, qu’importe le jour, qu’importe l’heure, réponds-je hautainement à cette histoire de faire comme les locaux niveau comportements et vêtements, je suis le Sorcier Suprême.

- Vous voulez une entrevue avec la déesse du coin ? Cette dernière vous trouve insignifiant,
répond-t-elle en visant juste, me faisant sourire car on tient quelque chose. Attirez son attention, surprenez là. Il va falloir un sacré boulot pour vous enlever ce balai du c…

- Je suppose que vous êtes volontaire pour m’opérer,
continue-je sans changer de ton en profitant qu’elle s’interrompe seule pour ne pas devenir grossière.

- Mais je suis prête à relever le défi. Docteur Strange. »

Evidemment. J’aurai peut-être pas dû la tenter celle-là. De provocation. De métamorphe également.

« D’ailleurs, ça va falloir le changer et me laisser vous appeler par votre prénom. J’ai un plan Stephen. »

Je prends une grande inspiration nasale alors qu’elle commence réellement à m’agacer, ce qui est effectivement le but de la manœuvre. Stephen, le nombre de personnes à m’appeler ainsi dans l’univers est extrêmement réduit et je suis seul décisionnaire de qui y a le droit. Néanmoins, dans une situation où il faut se jouer de mes défauts pour amuser une emmerdeuse, je peux bien le tolérer de la part d’une autre. D’un autre côté, non, ça serait contreproductif. Il faut que Darkhölme m’appelle Stephen et que cela m’agace, c’est surement plus drôle ainsi. En tout cas chez Darkhölme, cela l’est manifestement.

« Elle veut voir du spectacle, elle va en avoir. Par contre vous… ça risque de ne pas du tout, du tout vous plaire. »

C’est déjà le cas et la tension de la mâchoire, présente depuis le Stephen et n’allant qu’en s’accroissant, doit en être l’aisée témoin. A quel point cette mission est-elle importante à mes yeux… ils se détournent un instant pour voir le vide puis un battement de paupières me permet de chasser la triste fatigue pour reprendre le face à face avec nonchalance.

« Je ne peux y mourir qu’une seule fois, dis-je avec une légèreté négligente voire apathique.

- Numéro 1. »

J’écarquille les paupières tout en levant les yeux pour bien signifier que sa liste me gonfle déjà, ce qui est sincèrement le cas même si je ne cache pas à quel point, mais l’écoute tout de même. 1, se changer. Darkhölme veut jouer à la Barbie et je vais me faire Ken. 2, appeler mes "amis". Ça en fait un. Je reste ici ? Mes sourcils se relèvent alors que je fixe la femme enceinte en baissant légèrement le visage. Moins me convaincre serait difficile.

Elle y arrive pourtant.

« Numéro 3. Vous allez voir, on va bien s’amuser. J’adore les jeux de rôles.

- Je n’ai qu’un rôle à tenir,
réponds-je en la regardant à travers ses doigts levés vers l’œil qu’elle a cligné d’une connivence non partagée, et il est suffisant. »

Je pourrais y ajouter un "croyez-moi" mais je clos mes lèvres avant. Inutile de partager cela, d’autant que je n’en ai pas l’envie.

Pivotant sur un pied, je me retourne et lui tourne le dos en un mouvement de cape calme mais impoli. Je lève un bras tendu, Anneau de Téléportation porté, et l’autre replié puis fait tourner le second afin qu’un nouveau portail étincelant relie sa chambre d’hôtel à une autre chambre au mobilier ancien et rustique. J’hésite à ce moment-là à simplement franchir le portail et à saluer Darkhölme mais ce serait peut-être la provocation de trop : après tout, elle est moins sur la joute verbale que moi mais a promis de me faire chier à un niveau laxatif. Soupirant du nez et des épaules, je me contente de fixer mon armoire close en me rappelant de quelles sont mes autres tenues. Impensable que j’en ouvre les portes, sinon l’autre va vouloir m’emmener faire du shopping.

La Cape de Lévitation se détache de mes épaules un instant avant que ma robe, ma tunique, mon pantalon et mes bottes ne laissent place à un col roulé, un autre pantalon de toile et des chaussures de ville dont les deux premiers partagent des teintes de bleu avec leurs prédécesseurs. Rangeant mes mains dans mes poches, l’une se retrouvant à accueillir l’Anneau de Téléportation et l’autre l’Œil d’Agamotto dont la taille est moins discrète, je tourne d’abord mon visage vers la Cape pour un regard lui signifiant qu’elle ne va pas pouvoir TOUJOURS me coller au train quand il se passe quelque chose. Ensuite, je me retourne vers Darkhölme et mon regard ne change pas réellement.

« Je vous encouragerais bien à garder vos commentaires, commence-je en bougonnant dans mon bouc, mais puisque votre rôle est de me faire chier… faites-vous plaisir. »

Je sens venir le Stephen. Je sens tellement venir le Stephen…

Détournant le regard de Darkhölme, je m’en vais vers la fenêtre pour essayer de noter un élément qui témoignerait de la présence de la Kupua. Il ne manquerait plus qu’elle ne voit pas ce qui arrive, chose étant une possibilité, et j’en serais définitivement à passer à six télépathes la concernant. Dans le reflet de la vitre, j’accorde un regard à Darkhölme ainsi qu’à la Cape qui s’en va léviter auprès d’elle en faisant attention de ne pas faire s’envoler la terre ramenée par la téléportation. J’attendrais de voir comment Darkhölme me fait la remarque sur le fait que j’ai saloper son plancher pour nettoyer à ma manière. Pour l’heure, le seul balai qui doit intéresser la mutante se trouve dans mon fondement et elle a l’intention de jouer les proctologues.



The Doctor Strange
Revenir en haut Aller en bas

Mystique
Raven Darkhölme
Raven Darkhölme
Mystique

Messages : 4349
Crédits : Sholarimas


Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptySam 28 Mai 2022 - 15:32

Have
a break
Have a kitkat. Aloha !
08/08/2024

L’attitude de ce fameux Docteur Strange reconnu de tous comme un super-héro me surprit. Je lui proposais un plan sur un plateau d’or et d’argent et lui se permettait de le refuser, et de plus de m’humilier et de me parler comme si j’étais la dernière merde sur cette terre.

Du moins c’était l’impression que j’en avais. Mon regard transperça Strange de part en part en montrant clairement que je n’étais absolument pas d’accord avec ce que tu venais de dire.

- Vous n’êtes qu’un vieil aigri Stephen Strange. Et je reviens sur le numéro 2. Je pense que vous n’avez absolument personne à prévenir car vous prenez grand soin d’écarter la moindre personne qui vous veut du bien. Votre vie doit être encore plus solitaire que la mienne. Je vous plains. Stephen.

Evidemment, j’insistais bien sur le Stephen, sur les Stephen d’ailleurs sachant que tu devais détester cela et vu la façon que tu avais de me parler. Tu avais de la chance que je ne te décroche pas un violent coup de pieds dans l’entre-jambe que tu aurais encore senti plusieurs heures plus tard.

Mon regard, maintenant froid et dur, t’observe sans rien dire faire encore un petit tour de passe-passe pour ouvrir un nouveau portail. Un petit soupire s’échappa de mes lèvres, mais tu te « changea » à ta manière. Si tu ne m’avais pas passablement énervé avant je t’aurai félicité pour ce tour mais visiblement tu semblais me mettre sur le même pied d’égalité que la pire des chieuses.

- Votre rôle est insuffisant, et vous le savez très bien et c’est pour ça que vous ne m’avez pas encore bâillonné sur le lit. Alors maintenant vous allez devoir ravaler votre égo qui est aussi gros que mon ventre et apprendre à vous montrer poli et aimable. Mais vu votre réaction je doute que cela soit possible. Mon frère et moi pensions que vous pourriez vous montrer d’une aide précieuse mais visiblement … Nous nous sommes trompés. L’un comme l’autre.  

J’haussais les épaules l’air de rien en faisant une petite caresse sur la cape, alors que tu te mettais devant la fenêtre regard à l’extérieur. Je tendis la main vers elle, en lui faisant une petite caresse avec une vrai délicatesse accompagnée d’un petit clin d’œil.

- Dommage. J’aurai bien voulu travailler avec toi ma belle … Si tu veux prendre des vacances, tu sais où me trouver !

La tête me tourne encore un peu alors que je me lève pour partir en direction de mon armoire pour prendre un maillot de bain rouge, une pièce, ainsi qu’une robe de plage transparente. Je vais devoir retourner m’assoir très très vite sinon je risque de retomber encore dans les vapes. Je me retiens de lui lancer encore deux ou trois vacheries juste parce qu’il m’a sauver les fesses deux fois, puis je pars m’enfermer dans la salle de bain. Il fallait que la déesse puisse les entendre, bien que selon moi elle ne devait pas être très loin de nous. J’en avais encore sous le capot, et je te le réserverai pour quand nous serions en public.

Je m’installe et m’assois sur la panière à linge un instant avant de saisir un verre d’eau à la base destiné à se rincer les dents pour le remplir et en boire plusieurs d’affilés. Après une petite minute de pause, me doutant que de l’autre côté il n’y a plus personne, je mute pour être nue, et j’enfile le maillot de bain rouge et la petite robe transparente. Et sans me vanter, malgré mon petit bedon de femme enceinte, je me trouve belle.  J’en profite pour contempler mon reflet dans le miroir, de profil avec mon ventre apparent. De combien pouvais-je être enceinte ? Cela m’aiderait peut-être à déterminer le père non ?

A nouveau un petit soupire passa entre mes lèvres, puis après avoir rebu un nouveau verre d’eau je sortis de la salle de bain…

Je fus surprise de constater que tu étais encore là. Un fin sourire s’afficha sur mes lèvres alors que serviette en main, j’allais me glisser dans une paire de sandale ouverte de couleur dorée. Elles se trouvaient non loin de toi, mon regard relevé dans ta direction, je donnais un petit coup de tête en direction de la fenêtre tout en te fourrant ma serviette dans les bras.

- Merci beaucoup Stephen. C’est très étrange et surprenant de votre part mais j’apprécie que vous portiez mes affaires.

Evidemment tu n’avais absolument rien demandé, et oui, je prenais un malin plaisir à te torturer un peu, mais n’avais-je pas fait la promesse implicite d’être une vraie chieuse mais également de te sortir le balai de l’arrière train. Pas pratique pour un sorcier d’ailleurs. Je me mis à fouiller dans mon sac à dos, pour en sortir ma carte bancaire et venir la coincer dans mon maillot de bain en direction de ma poitrine.

- Hum …. En fait non.

Je fis une petite moue volontairement surjouée, puis d’un pas, je m’avançais vers toi pour venir glisser ma carte bancaire dans la poche avant de ton pantalon sans aucune gène en la tapotant par la suite.

- Nous allons aller à la plage pour manger et nous baigner un peu.

Mon intention première était surtout de manger et de boire pour reprendre des forces. Cependant j’insistais longuement sur les deux NOUS dans la phrase.

- Ce serait bête que je perde encore connaissance et que vous soyez obligée de me porter en public non ?

Prédiction ? Peut-être …. Dans tous les cas, je jouais avec toi, et ce n’était que le début.





Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Revenir en haut Aller en bas

The Doctor Strange
Stephen Strange
Stephen Strange
The Doctor Strange

Messages : 412

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyLun 6 Juin 2022 - 14:57




Have a break – Have a KitKat – Aloha !

Me faire traiter de vieil aigri me fait relever les sourcils de perplexité. Ce n’est pas une provocation, c’est un constat ! Le retour sur le numéro 2 de la part de Darkhölme, tout constat qu’il puisse être, fait bien plus mouche. Personne à prévenir car je prends grand soin d’écarter la moindre personne qui me veut du bien. Presque. Il ne s’agit pas de bien, il s’agit de mal. Je prends grand soin d’écarter la moindre personne qui pourrait souffrir par ma faute.

Christine.

Que ma vie de gardien du Sanctuaire de New York soit plus solitaire que celle d’une X-Woman enceinte me semble une évidence. Quant à me plaindre, cela ne sert à rien. J’ai fait mes choix. Je n’ai qu’une froide tristesse, qui se veut impassible, à répondre à cela mais heureusement Darkhölme m’attaque d’un Stephen pour m’aider à m’éloigner. A être plus inaccessible. A être dans mon rôle.

« Votre rôle est insuffisant, continue-t-elle en assénant une vérité dont je ne fais rien, endurant avec impassibilité, et vous le savez très bien et c’est pour ça que vous ne m’avez pas encore bâillonnée sur le lit. »

Je me retourne un instant vers elle avec un regard surpris et blasé. Pourquoi n’est-ce pas la première fois que j’entends ce genre de phrase m’impliquant ? Concernant Darkhölme, j’imagine fort aisément que cela lui plairait en plus.

« Alors maintenant vous allez devoir ravaler votre égo qui est aussi gros que mon ventre et apprendre à vous montrer poli et aimable. »

Impossible de retenir un pouffement nasal à constater combien elle est loin du compte sur la taille de mon égo ! Ou alors, elle surestime clairement la taille de son ventre.

« Mais vu votre réaction je doute que cela soit possible. »

J’acquiesce, avec un peu trop de connivence à mon goût du fait de son trait d’humour précédent ; lequel n’éclipse pas la pertinence de la remarque qui l’a accompagné. Si j’ai considéré que je préférais la confrontation à la situation d’entraide boiteuse du sommet du volcan…

« Mon frère et moi pensions que vous pourriez vous montrer d’une aide précieuse mais visiblement… Nous nous sommes trompés. L’un comme l’autre. »

Toute trace de connivence disparait alors que je me retourne pleinement cette fois et qu’il n’est plus question de jouer à amuser une diva. Je laisse l’interaction se faire avec la Cape mais celle-ci a pleinement perçu le changement de comportement et la sincère dépréciation que je voue à Darkhölme comme à son frère pour ce qu’elle vient de suggérer.

« Nous ne pouvons pas tous nous permettre ce luxe, rétorque-je à propos des vacances, et si vous êtes trop immatures pour placer la protection des autres avant vos affinités personnelles… grandissez. »

Malgré l’envie de poursuivre sur le fait que cela leur évitera peut-être d’envoyer une femme enceinte à la mort parce qu’ils ont oublié comment l’évacuer sans trahir le mensonge pour lequel elle se bat, je me tais et me détourne. Même si j’estime Xavier plus mature que Darkhölme et plus à même de gérer des affaires sérieuses nécessitant réflexion et prévention, elle me met le doute. J’espère trouver une personne sage et mesurée mais également puissante et bienfaisante en Charles Xavier, un allié de poids dont la différence d’approche sera une plus-value pour réfléchir aux problèmes et à leur prévention en plus d’un interlocuteur capable de représenter les X-Men et la partie mutante de l’Humanité… pas un immature qui ne protège les autres que par la force des circonstances et parce qu’il les apprécie en tant qu’individus. Je pense avoir raison sur mon évaluation jusqu’ici néanmoins je me dois de trouver une alternative si j’ai tort.

Darkhölme s’en va se changer, un point positif puisque cela signifie je vais avoir le temps de me calmer. Garder la confrontation sous contrôle est difficile. Je n’en blâme pas la mutante, même si ces hormones ne doivent pas aider, et j’y prends ma part, puisque mon caractère et ma fatigue n’aident pas. Néanmoins, je reconsidère l’option sitcom qu’elle a proposé précédemment et qui était plus ou moins ce qui se passait avant que la Kupua ne nous interrompe. Si l’on part d’un principe de la loi d’emmerdement maximum, chose me semblant une hypothèse prudente dans la présente situation, ça ne m’étonnerait même pas. Ni ne me plairait.

« Arrêtes de me juger, demande-je à la Cape qui me sort de mes pensées en s’approchant de moi. Si, tu me juges. »

Me retournant de trois quarts, je fixe la Relique, qui en fait de même, en rangeant mes mains dans mes poches de pantalon ; tiens, tu ne peux pas le faire ça !

« Je sais, crache-je d’agacement, c’est plus facile pour moi d’agir ainsi que de m’essayer à… ce que je faisais sur le volcan. »

La Cape continue de me fixer, immobile. Je détourne les yeux le temps de les lever au ciel.

« Oui, c’est pour ça que c’était possiblement drôle. Je peux l’admettre. Maintenant quoi ? »

La Cape continue de me fixer, immobile. Je me retourne pour lui faire face et avance mon visage pour l’intimider.

« Non. Je n’ai pas l’intention de jouer les chevaliers servants… les apprentis chevaliers servants, merci… juste parce que ça me gênerait… »

La Cape continue de me fixer, immobile. Je sors les mains des poches en un geste d’agacement.

« On peut pas discuter avec toi. »

Je me retourne pour de nouveau fixer l’extérieur en croisant les bras. La Cape en profite pour venir se poser sur mes épaules et commencer à me caresser la joue de cette manière qui a le don de m’agacer. Une grande inspiration et mon expression est si saoulée que je ne cherche même pas à l’arrêter.

« C’est ça… savoure ta victoire… »

Carpette.

Travailler pour l’autre camp, Darkhölme ne le sait peut-être pas mais la Cape vient de le faire ! Heureusement, elle arrête son mouvement d’affection déplacé avant que la mutante ne revienne. Chose qu’elle fait avec un maillot de bain rouge, dont le décolleté lui descend jusqu’au ventre clairement moins gros que mon égo, et une robe transparente qui laisse voir sans peine ses formes comme sa peau ; quand ce n’est pas les deux. Mes yeux mélangeant bleus et verts s’attardent peut-être un instant de trop, puisque la métamorphe est une belle femme, mais je continue de faire face en fixant Darkhölme sur son fin sourire d’abord puis ses yeux ensuite. Mon visage, lui, est impassible.

Mon attention la suit alors qu’elle s’approche, s’en va, se chausse et s’inquiète de ce que je fixais précédemment à travers la fenêtre. Mon regard imite le sien et je tombe dans sa feinte lorsqu’elle cherche à m’encombrer d’une seconde carpette… Décroisant légèrement les bras, je la laisse faire sans cesser de fixer l’extérieur.

« Merci beaucoup Stephen. C’est très étrange et surprenant de votre part mais j’apprécie que vous portiez mes affaires.

- Tout le plaisir est pour moi.
»

J’ironise en levant les sourcils au ciel mais en tournant les yeux vers Darkhölme, dont le contentement n’est pas feint. Sans faire plus de commentaire alors qu’elle s’éloigne, je décroise mes bras pour récupérer correctement la serviette de bain puis m’en vais attraper de ma main libre la Cape de Lévitation par le col. La faisant passer devant moi, je lui adresse un regard avant de faire suivre sur la serviette de bain. L’échappée de la Relique est spectaculaire, un chat ayant compris qu’il allait à la douche, et elle ne s’immobilise à nouveau qu’à côté de son alliée/jouet du jour. Alliée/jouet qui finit de fouiller dans ses affaires pour en sortir un petit objet et me forcer à me concentrer dessus pour comprendre de quoi il s’agit. Heureusement qu’elle ne cherche pas à le coincer dans son décollette sinon je risquerais de ne pas sembler fixer sa poitrine. Je détourne donc le regard en soupirant, blasé.

Serviette contre le flanc gauche, je vais réfugier ma main droite dans la poche la concernant, au contact de l’Œil d’Agamotto. Je ne pense pas qu’aucun Sorcier Suprême avant moi se soit retrouvé dans cette situation. J’aurai dû laisser le titre à Wong pour qu’il se démerde avec, après tout il a plus d’expérience dans la fonction comme dans la magie. Je suis peut-être un prodige mais je me demande s’il peut prétendre au titre de virtuose.

J’arrête de me demander des choses inutiles lorsque Darkhölme glisse une main dans mon pantalon, retournant violemment un visage froncé vers elle. La carte bancaire… qu’elle tapote juste pour le plaisir d’en rajouter une couche. Je prends une grande inspiration et me contient.

« Nous allons aller à la plage pour manger et nous baigner un peu. »

Je m’apprête à lui interdire de faire un malaise dans l’eau pour me forcer à l’y rejoindre quand elle suggère exactement cette idée-là et, plus que me surprendre, elle me fait me sentir bête. Cependant, je passe rapidement outre et plisse yeux comme lèvres pour relever le défi.

« Attention à le faire une seconde fois, avertis-je avec provocation, on dit "jamais deux sans trois". »

Gardant la serviette sous le bras gauche, je tends la main droite auréolée de brume lumineuse vers la porte. Un pivot de mes doigts brisés enclenche la poignée puis un retrait de mon poignet ouvre le panneau. La brume se dissipe à ce moment-là.

« Après vous, dis-je en mimant une courbette de mon seul bras droit alors que mon visage se fend d’un sourire sarcastique, en espérant que cette marche se termine mieux que la précédente. »

Non, je n’ai pas l’intention de la téléporter à la plage. Ce serait perdre un temps précieux pour s’envoyer des fientes que je vais tâcher d’être précieuses également.



The Doctor Strange
Revenir en haut Aller en bas

Mystique
Raven Darkhölme
Raven Darkhölme
Mystique

Messages : 4349
Crédits : Sholarimas


Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyMer 15 Juin 2022 - 17:14

Have
a break
Have a kitkat. Aloha !
08/08/2024
- Peut-être que tout n’est pas perdu pour vous alors si jamais deux sans trois … Il pourrait vous arriver d’être gentil et serviable une fois de plus.

Je faisais bien sur référence à cette fois lors de notre mission de sauvetage à destination de Wanda, et à il y a peu de temps sur le sommet de ce fameux volcan. Répondis-je du tac au tac alors que le fameux Docteur Strange m’accorde encore un tour de magie pour ouvrir la porte. Je ne le savais absolument pas aussi feignant. Même pour ouvrir la porte tu te sers de la magie ? Et bien … C’est vraiment … En fait oui, je te soupçonne d’être une grosse …

- Feignasse …

Ajoutais-je d’une voix qui ne cherchait absolument pas à se cacher. Après tout, si la déesse de je ne sais plus quoi souhaitais nous voir jouer à chien et chat en passant des pics au soin l’un de l’autre elle n’allait pas être déçue. Nous allions à merveille remplir notre rôle pour son plus grand plaisir.

Un de mes sourcils se hausse quand tu me lances un petit tacle concernant ma dernière marche entreprise qui a faillit mal finir sur le sommet d’un volcan à peine une petite heure plus tôt.

- Heureusement que vous êtes là pour surveiller mes arrières. Stephen.  

Dis-je d’une voix malicieuse alors que suite à ta courbette je passais devant toi, pour entreprendre les quelques centaines de mètres qui nous séparaient d’une plage où le monsieur à l’accueil m’avait indiqué qu’il y avait de quoi boire et se restaurer en même temps.

Evidemment, lorsque je parlais de mes arrières, je sous-entendais parler de mes fesses. Je n’étais pas aveugle et j’avais bien vu ton regard s’attarder sur les courbes de mon corps féminin, et également sur ma poitrine magnifiquement mise en valeur par le maillot de bain que j’avais choisi.  Dans ma tête le mot « pervers » résonnait légèrement en boucle, mais après tout tu étais un homme comme les autres. Sorcier Supreme mais tout de même sachant apprécier et contenter le corps d’une femme.

Soudain alors que je marchais en tête sur les lattes en bois savamment installées pour désigner le chemin, je me surpris à t’imaginer avec une femme. Pas spécialement moi, mais une femme. Et autant dire que si tu avais le même balai dans le derrière dans la sphère de l’intime que dans celle de la vie publique … L’acte devait être une corvée pour les deux parties.

Chassant ces futiles pensées d’un revers de la main, qui, de ton point de vue semblait juste chasser un insecte, je profitais de la sensation de chaleur sur ma peau, bien que mon ventre crie famine.

Heureusement il n’y avait que quelques minutes de marche, pour arriver sur une petite plage, tranquille mais avec un petit restaurant en bord mer et des transats sur lesquels l’ont pouvait s’allonger à l’ombre des parasols.

J’étais pourtant plus le genre petite crique ou plage privée comme celle qui donnait sur ma chambre, mais … C’était la faim, et le fait de devoir être vue en public qui m’avait poussé par ici. Je ne doutais pas que la déesse du volcan devait très certainement être en route ou ici, ou bien se trouvait déjà parmi nous.

- J’ai oublié de le préciser mais si vous pouviez éviter vos petits tours de magie en présence des autres … Comportez vous … comme si vous n’étiez qu’un simple humain, en vacances avec sa …

Je m’arretais pour me tourner vers toi, te faire face, lever la main vers toi dos bien visible pour faire apparaitre une magnifique bague à l’annulaire de ma main gauche.

- Fiancée.

Mon regard était provocateur, je devais bien l’admettre, mais j’étais certaine que cette comédie plairait à la déesse. Elle voulait rire, et avait aimé voir Strange mal à l’aise. Elle allait être ravie. Si tu t’approchais un peu, tu pouvais voir que ma bague reprenait étrangement les motifs de celle que tu m’avais passé au doigt un peu plus tôt pour nous téléporter jusque dans ma chambre d’hôtel.

- Enfin. Future fiancée.

La bague disparue de mon doigt alors que je levais les deux sourcils par pure provocation me doutant que tu allais DETESTER cette idée.

- Vous allez devoir faire semblant de tomber éperdument amoureux de moi. Les télénovelas, c’est le plus croustillant pour une déesse qui peut se fondre dans la masse. Les histoires d’amour ça fonctionne toujours. Surtout si on prétend ne pas vraiment s’apprécier au début. Faites ressortir votre âme de médecin. Vous ne pouvez pas laisser une femme enceinte seule, sans défense alors qu’elle est si faible et que …

Alors que je m’apprêtais à rajouter quelques choses, un autre couple croisa notre chemin, et je le saluais avec politesse, me retournant à nouveau pour continuer de marcher les quelques mètres qui nous manquait pour atteindre la gargote du bord de plage.

- Haut les cœurs Stephen ! Vous allez être père de jumeaux !

Ajoutais-je non sans malice alors qu’un serveur se dirigeait vers moi pour m’accueillir et m’indiquer les deux transats que nous allions pouvoir utiliser.





Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Revenir en haut Aller en bas

The Doctor Strange
Stephen Strange
Stephen Strange
The Doctor Strange

Messages : 412

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyMer 22 Juin 2022 - 18:11




Have a break – Have a KitKat – Aloha !

« Attention à le faire une seconde fois, on dit "jamais deux sans trois".

- Peut-être que tout n’est pas perdu pour vous alors si jamais deux sans trois… Il pourrait vous arriver d’être gentil et serviable une fois de plus.
»

Le sourire que m’arrache cette répartie est parfaitement sincère et appréciatif, peut-être un peu trop d’ailleurs puisque je m’amuse plus que je ne me gêne sur cette joute. Je pourrais aisément répondre que l’espoir fait vivre ou qu’elle doive faire attention car cela sera bref, cependant je préfère lui laisser le point. Il est mérité et aucune surenchère à la hauteur ne me vient. Surtout que Darkhölme n’a pas tort, si l’on veut réellement du drama. Après, le portage de serviette ne compte pas ?

« Feignasse, reprend-t-elle à ma manière d’ouvrir la porte sans lui passer devant, m’amenant à relever yeux et sourcils de mon imitation de courbette pour répondre avec sarcasme.

- Si vous saviez… mais vous savez surement. »

Oh, je ne m’attends pas à ce qu’elle sache qu’on peut en arriver à ne plus avoir besoin de marcher au sein du Sanctum, ce qui est le summum de la feignasserie, mais elle m’a donné ses affaires alors sans doute partage-t-elle un minimum le qualificatif : il ne s’agissait pas que de provocation. Comme celle que je fais lorsqu’il est question de ne pas être feignant au point de téléporter jusqu’à la plage, obtenant une réponse qui vaut le coup d’œil.

Heureusement que je suis là pour surveiller les arrières de Darkhölme… malgré le Stephen et le sous-entendu sur des regards incontrôlés, je me contente d’acquiescer à sa malice. Cela ne m’amène pas à vérifier le rebondi desdits arrières cependant ; mais la pensée y est, c’est déjà quelque chose. Le Tribunal soit remercié, elle n’est pas télépathe, elle.

Refermant la porte de la main, puisque Darkhölme ne le regarde pas, je reste un instant à me demander où se trouve la clé. Puisque Darkhölme ne regarde toujours pas, je verrouille d’un petit tour de magie lumineuse. Pas comme si les portes avaient la moindre signification pour moi, désormais. Rattraper une femme enceinte ayant déjà plusieurs heures de marche dans les jambes n’est guère difficile, surtout que les arts mystiques m’entretiennent plus qu’on ne s’y attendrait. Découvrant pour la première fois le décor de l’hôtel, j’y accorde une attention limitée alors que la Cape se décide à faire la carpette sur mon bras et la serviette de Darkhölme… maintenant que je n’ai plus l’occasion de la déguiser en serviette. Pas que cela aurait changé quoi que ce soi à son poids cependant se trimbaler avec de la laine japonaise rouge superposée avec des bords brodés et une doublure intérieure à carreaux imprimés, même lorsque les fermoirs en or avec incrustation de rubis sont cachés, n’est pas le plus discret.

L’extérieur de l’hôtel ne m’est ni plus familier ni plus agréable que son intérieur. Il est plus lumineux et les différentes façades de verre rendent cette lumière plus agressive. Il est plus bruyant et les différents touristes rendent ce bruit plus agressif. Cela étant, ce qui m’amène le plus à plisser les yeux reste le mouvement de main d’une Darkhölme chassant un insecte inexistant. Il ne manquerait plus que tout l’environnement lui fasse déjà tourner de l’œil à nouveau ou, plus probable, qu’elle le feigne pour me faire réagir. Ce qui marche : d’un bon pas derrière elle, comme un valet, je la rattrape pour me placer à son côté, la dévisageant le temps de savoir si tout va bien. Tout semble aller, même si le geste me fait m’abstenir d’engager de nouvelles joutes sur le reste du trajet. Dommage mais dommages limités également. De plus, marcher en silence, cela me va.

La plage à laquelle on arrive aussi : petite, tranquille, petit restaurant, transats tranquilles, pas trop de monde même s’il y a des spectateurs malgré tout.

« J’ai oublié de le préciser, reprend Darkhölme sans me regarder, m’amenant à soupirer intérieurement d’avance puisqu’aucune phrase commençant ainsi n’a bien continué, mais si vous pouviez éviter vos petits tours de magie en présence des autres… »

Mes lèvres se plissent en un sourire en coin. Si Darkhölme espère ne pas se faire remarquer, elle va être déçue : le grand public me connait et me croit membre des Avengers. Même si le groupe n’est plus ce qu’il était entre les décès et les départs, il reste cher aux cœurs de nombreux gens. Encore plus de monde me connait comme le magicien des Avengers que comme chirurgien, ce qui arrive à m’agacer et me flatter à la fois.

« Comportez-vous… comme si vous n’étiez qu’un simple humain, en vacances avec sa… »

Tu t’arrêtes. Je m’arrête l’instant suivant, me tournant vers toi par mimétisme. Je regarde une seconde ta main puis en revient à tes yeux alors que je ne comprends pas. Mouvement inverse lorsque ton épiderme s’altère pour imiter un Anneau de Téléportation incomplet.

« Fiancée.

- Pardon ?
»

La surprise reste une ou deux secondes de trop sur mon visage avant que celui-ci ne se détourne et que je ne ferme les yeux en soupirant nasalement.

« Enfin. Future fiancée. »

Christine.

« Vous allez devoir faire semblant de tomber éperdument amoureux de moi. »

J’entends le plan de Darkhölme. Je reconnais la pertinence de ce qu’elle dit. Je me demande juste si cela en vaut la peine.

Je suis sur cette plage en compagnie d’une Darkhölme qui cherche à m’aider en me mettant en difficulté et arrive bien mieux à me blesser lorsqu’elle pense ne pas le faire que lorsqu’elle cherche à le faire.

Je suis sur ce trottoir de l’autre côté de l’arrivée des urgences du Metro-General Hospital, cherchant à voir un visage à travers ses portes lors de leurs régulières ouvertures et me détournant pour m’enfuir lorsqu’il apparait effectivement.

Même le souvenir de ce visage me fait reprendre la marche, suivant Darkhölme dont j’aurai simplement pu répondre qu’elle n’avait pas les épaules pour mon âme de médecin.

Je marche sur cette plage où mademoiselle Darkhölme salut un couple.

Je marche dans cet appartement avec vue sur New York où mon couple se termine.

Je marche sur cette plage où mademoiselle Darkhölme atteint un restaurant.

Je marche à travers ce portail de téléportation me faisant quitter le Metro-General Hospital pour retourner combattre les Zélotes.

La dernière fois qu’elle m’a vu. Il y a huit ans.

« Haut les cœurs Stephen ! Vous allez être père de jumeaux ! »

Pauvres enfants.

Offrant mon plus beau faux-sourire au serveur en priant qu’il ne me reconnaisse pas, je considère que je vais devoir me ressaisir et vite si je veux que les choses amusent l’autre connasse de Kupua. Le plan de Darkhölme se tient et n’est, au final, qu’un rôle de plus. Après, il est vrai que, tout aussi demandant qu’il soit, celui de Sorcier Suprême n’exige pas de faire semblant. Quel beau mensonge. Aller bien est une fausseté comme une autre.

« En plus de la carte des boissons, auriez-vous de la crème solaire, demande-je avec gêne et amabilité au serveur. Je crains fort avoir oublié la nôtre. Merci. »

Mon sourire est légèrement moins faux puisque, en effet, je n’ai absolument pas pensé à ce détail.

« En as-tu besoin, demande-je à Darkhölme une fois que l’oreille indiscrète s’en est allée, déposant serviette et Cape sur le transat le plus éloigné avant de m’approcher de l’autre. Enfin, je suppose qu’avec un tel dos nu et une telle transparence de robe, c’est plus prudent. Besoin d’un coup de… main ? C’est pour la troisième fois. »

Je lève un sourcil exagérément intéressé et connivent. Je sais, pour quelqu’un ayant été chirurgien, je n’aime pas les contacts physiques. Outre que les contacts physiques avec les patients de l’époque se passaient plus à l’intérieur d’eux qu’à l’extérieur et étaient le plus souvent accompagnés de gants dans les deux cas, c’est surtout au niveau de mes mains que j’ai des problèmes à présent. Mains que, même si Darkhölme n’en a pas besoin, j’ai bien l’intention de protéger. Reste à savoir si j’en fais part, ce qui me fait profondément chier, ou non. Je suppose que la réponse est dans l’emmerdement.

Je soupire à cette idée alors que je m’assois sur le transat de Darkhölme, à son côté. Faisant attention à ne pas trop écarter les jambes pour ne pas prendre toute la place, j’avance néanmoins le buste pour y poser mes avant-bras et laisser mes mains pendre alors que mon visage détail la plage.

« On dira que c’est… pittoresque, dis-je avec une légère condescendance. De toute façon, rien n’est jamais assez bon… pour toi. »

Oui, je passe la partie où je suis désagréable : je pense que j’ai déjà montré que je pouvais l’être. Après, s’il doit y avoir une scène de ménage, pourquoi pas. C’est plus simple. Je n’ai cependant pas d’idée pour l’instant.

« Pour les enfants… quels sont les prénoms déjà ? Tic et Tac ? »

Bon, d’accord, j’ai une ou deux idées mais pas forcément envie d’y aller trop fort non plus puisqu’il s’agit du personnel, ici.

« Ils garderont ton nom de famille, reprends-je en me tournant vers toi. Strange… c’est difficile à porter. Eugene et Beverly vont râler mais ils resteront contents, après tout ils ont insisté pendant près de dix ans… puis ils râlent autant que moi. Voire pire, je crains que ça ne s’améliore pas avec l’âge. »

C’est vrai. C’est même l’une des premières choses qui a intéressé mes parents : puisque Christine avait une carrière bien plus "simple" que la mienne, elle pouvait se permettre de la mettre entre parenthèse pour qu’on ait des enfants. J’en n’ai jamais voulu. J’avais mieux à faire. Ça ne m’intéressait pas. Je ne me souviens même pas de l’avis de Christine sur la question.

Je soupire en perdant mon regard sur le sable à tes pieds puis en l’éloignant vers l’horizon.

« Je suppose que l’état de mes mains ne me soustraira pas à la corvée des couches. Si seulement il existait un tour de magie pour ça… »

Le travail. Le travail a toujours été le premier moteur de ma vie. Le premier moyen. D’avoir le contrôle. Passer de neurochirurgien parmi les plus talentueux du monde à sorcier parmi les plus talentueux du monde… cela n’a pas réellement changé ce point-là. J’ai néanmoins appris la base de ce qui aurait dû faire une vocation altruiste comme médecin : les choses ne sont pas à propos de moi. Les dernières paroles de l’Ancienne, alors qu’elle contemplait une dernière fois un moment lui étant cher avant de mourir d’avoir dédié sa vie aux autres. D’avoir compromis son idéal pour rallonger son existence le temps de me trouver… Sa vie comme sa mort n’ont pas été à propos d’elle. Cependant, elle semblait l’accepter. Y avoir un équilibre. Je n’en ai pas. La Guerre de l’Infini l’a brisé. La Guerre d’Infinité. Il n’y avait pas d’autre moyen… on parle de l’infini. C’est le principe : il y a toujours un autre moyen. L’infini ne s’arrête pas à 14.000.605 possibilités.

« Combien de mois ? Que je sache si tu as encore quelques chances d’essayer de rivaliser avec mon égo ou si tu as définitivement perdu le mesurage de volume. »

Ce trait d’humour raisonne comme forcé et creux. Néanmoins, il m’amène à me redresser et à me reconcentrer. Je tourne le visage vers toi en plissant les yeux.

« Désolé de te décevoir mais tu n’es pas si grosse. Tu n’as juste pas vu mes chevilles depuis un moment. »

Le pire étant qu’avec la température… tu risques de les voir. Et mon seul maillot de bain est une blague faite par Dominique… Cela me fatigue déjà.



The Doctor Strange
Revenir en haut Aller en bas

Mystique
Raven Darkhölme
Raven Darkhölme
Mystique

Messages : 4349
Crédits : Sholarimas


Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptySam 9 Juil 2022 - 23:07

Have
a break
Have a kitkat. Aloha !
08/08/2024
Oui. J’étais assez surprise quand même que le fameux Docteur Strange dont on entendait tant de louanges soit aussi feignant. Même pour ouvrir une simple porte ce dernier se servait de sa magie. Quel petit joueur ! Cependant, je me rendis bien vite compte que sous cette apparence frigide se cachait peut-être quelque chose de plus. Serait-il possible que Docteur Strange est de l’humour finalement ?

Je ne relevais pas plus, et continuait ma marche tranquillement sentant que le regard du Docteur est attiré par certaines zones bien précises de mon anatomie et que visiblement tu cherches à peine à t’en cacher.

Le frigide pervers.

Frigide pervers qui ne perd pas le nord trop longtemps. Rapidement tu demandes de la crème solaire pour m’en tartiner dessus ? Je rêve où tu cherches le contact physiquement. Je suis grandement surprise par tant de volonté de ta part. Tu rentres rapidement dans le jeu, peut-être un peu trop et je suis déstabilisée l’espace de quelques secondes, mais je reprends bien rapidement contenance pour te lancer un regard mi-tueuse, mi-tendre.

Me mettre de la crème ! Mais oui voyons ! En soulignant la tenue que je porte c’était surement bien loin d’être innocent. Une technique qui a déjà fait ses preuves.

- Oh mais tu n’as pas encore vu ce que je te réserve pour ce soir mon amour.

Mes sourcils se haussent, alors que je te regarde avec malice en venant me placer devant toi, retirant ma robe pour venir m’assoir sur le rebord du transat, non sans te la lancer dessus au passage et finir par m’y assoir, jambes écartées de chaque côté du transat, posant les mains sur les rebords du mobilier.

- Tic et Tac c’est en attendant de savoir le sexe. Et non. Ils porteront nos deux noms. Strange-Darkhölme. Ils trouveront peut-être plus de travail par la suite. Je pense à leur futur. Et si jamais tu tournes mal où si tu fais une grosse connerie … Promis je supprimerai ta trace dans leur nom.

Pervers frigide mais également égocentré.

Et bien ! Heureusement que les bébés n’étaient pas vraiment de toi sinon j’aurai eu peur de ce qui pouvait grandir à l’abri de mon ventre. Des petits monstres égoistes. Bon … Les différents choix de pères potentiels me laissaient tout de même face à un grand nombre de scénarios possibles, et certains me faisaient même froid dans le dos. Et si jamais il y avait une troisième possibilité ? Ou d’autres…. Seigneur…

Un petit soupire s’échappa d’entre mes lèvres alors que le serveur revenait vers nous avec un tube de crème qu’il posa sur ton transat en prenant un petit accent local il répondit : « Et voici Monsieur comme vous l’aviez demandé. »

Mon regard se leva vers lui, et je crus y lire une petite flamme ou avais-je halluciné car j’avais trop peu mangé et bu ? Clignant des yeux à plusieurs reprises, je pris la parole pour demander.

- Pourriez vous nous apporter de quoi manger ? Du salé et du sucré, et si possible pas des trucs light … Et à boire. Un « Sex on the beach » pour Monsieur, histoire de lui donner un avant gout de sa soirée, et ce que vous avez de plus désaltérant pour moi …

Le regard du serveur se baissa vers mon petit ventre alors que je baissais un instant les yeux vers ce qu’il regardait, tout en prenant ta main sachant que tu n’aimais pas cela, mais je le fis en prenant grand soin de te tenir par la chemise.

- Sans alcool évidement. Tu crois qu’ils bougent ?

Histoire de te mettre dans une position qui te mettrait dans un embarra d’une puissance formidable. Le serveur nous observa un moment notamment nos deux mains sur mon ventre, avec la mienne qui était venue se poser aussi délicatement qu’un papillon sur la tienne.

- J’en sais rien pour les mois… Soit conçus en mai soit début juin...

Finis-je par avouer une fois le serveur un peu trop curieux pour être innocent parti honorer notre commande. Je relâchais ta main ayant cette étrange sensation que quelqu’un me touche le ventre de cette sorte.

- Oui. Tu es ridicule fagoté de la sorte. Va aux toilettes mettre ton maillot de bain, et rejoins moi avant que je ne te retire moi-même tes vêtements…

Lâcher des petites insultes ou plutôt non, des petits tacles en même temps que nous jouions notre petite comédie était un véritable plaisir. Et j’avais du mal à le dissimuler.

- Attends. Mets-moi de la crème avant.

Je me penchais vers l’avant pour tapoter ton transat avant de me retourner et de me mettre en tailleur sur le mien, dos à toi, baissant les bretelles de mon maillot de bain pour laisser mon dos libre. Heureusement le devant tenait tout seul avec ma poitrine, même si le décolleté commençait à être outrageusement scandaleux.

Je ne dis rien concernant mes doutes à propos de l’identité du serveur, qui pouvait également être la fameuse déesse, mais je savais qu’elle n’avait pas eu assez de spectacle. Il fallait continuer de jouer la comédie et de te mettre mal à l’aise, car visiblement c’était comme cela qu’elle prenait son pied. Et je pouvais aisément la comprendre.




Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Revenir en haut Aller en bas

The Doctor Strange
Stephen Strange
Stephen Strange
The Doctor Strange

Messages : 412

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 EmptyMer 13 Juil 2022 - 18:44




Have a break – Have a KitKat – Aloha !

Un regard d’assassin aimant alors que je te surprends d’être un allié dans la quête pour me mettre dans la difficulté… je dois avouer que j’observe cela un ou deux instants plus longtemps que nécessaire. Je n’ai pas grand-chose à réagir face à ce regard, trouvant simplement que cela te va bien. Une prédatrice, certes, mais les prédateurs ne sont pas forcément des machines de violence. Au contraire. Ils sont tranquilles. J’ignore pourquoi mais je t’imagine bien avec une tête de grand félin. Puis je me dis que tu dois être capable de l’imiter et la situation devient étrange. Ainsi, je passe à autre chose.

Darkhölme déclare que je n’ai pas encore vu ce qu’elle me réserve pour ce soir… non. Si tout se passe bien, je ne le verrais pas. Tout ce cirque sera terminé d’ici là et je repartirais pour une nuit à laisser mon corps reposer tandis que mon esprit étudie quelque livre que ce soit sous forme astrale. J’ignore depuis combien de temps je n’ai pas rêvé. Je ne préfère pas savoir ce qui se trouverait dans cette expression de mon inconscient. Surement la Guerre.

Ces considérations me laissent détaché d’un geste provocateur mais, force est de l’avouer, tout sauf inintéressant. Si la robe ne cachait pas grand-chose, au moins était-elle là. Néanmoins, je ne le suis pas vraiment moi-même ; là.

Le fait que Darkhölme s’assoit à mon côté, ou plus exactement la manière dont elle s’installe, me ramène plus au présent. Si j’ai tâché d’être en bout avec les jambes collées, elle est au milieu avec une magnifique aération de son triangle génital. Au cas où il ne soit pas assez mis en avant, ainsi que son petit ventre, elle prend un appui arrière avec les deux mains. Cela met tout son buste en valeur, en plus de son maillot de bain. La provocation m’arrache un pouffement.

« Tic et Tac c’est en attendant de savoir le sexe. »

J’acquiesce en gardant un sourire plus longtemps qu’il ne m’est naturel. Les enfants de Darkhölme ne me concernent pas même si, pour les besoins de mon rôle, je vais m’en préoccuper. Qu’elle se réserve la surprise ou qu’ils soient encore trop peu développés pour que ce soit visible, cela ne me regarde pas réellement non plus. Quand au fait de porter les noms des deux parents… pas dans ce sens-là ! Strange Darkhölme, c’est Darkhölme l’étrange ! Il n’est même plus besoin de faire des jeux de mot, s’en est un en lui-même. Le léger outrage me fait réaliser, plus que la stratégie de piston professionnelle, que c’était peut-être justement un jeu de mot de sa part. Touché.

« Et si jamais tu tournes mal ou si tu fais une grosse connerie… Promis je supprimerai ta trace dans leur nom. »

Tout comme le Baron Zemo me supprimera. C’est déjà arrangé. Par hypocrisie, je préfère ne pas partir du principe que si je franchis la ligne il faudra me laisser cette même seconde chance que j’aimerai laisser à quiconque d’autre. Je fais confiance a mes alliés pour essayer ainsi je préfère voir avec des ennemis pour qu’ils ne le fassent pas. Zemo est pragmatique : il m’exécutera d’une balle dans la tête à bonne distance, sachant que je suis trop dangereux pour essayer d’être utilisé pour ses plans. Je suis l’un des rares Avengers à qui il accorde le fait de mériter de la compassion mais il n’en donnera aucune. On n’a pas ce qu’on mérite.

De telles considérations ne m’empêchent pas de plaisanter, à ma façon. Des plaisanteries qui laissent Darkhölme perplexe mais pas par leur manque de bon goût. Je ne comprends pas pourquoi elle doute. Cela ne me concerne pas. Néanmoins, cela m’intrigue. Son petit soupire me semble triste. Pourquoi ?

Je détourne le regard vers le serveur lorsqu’il me parle et dépose ma commande sur le transat inoccupé, chose qui me laisse pleinement le temps de voir le clin d’œil magique.

« Merci beaucoup, répons-je donc avec une fausse amabilité puisqu’à de réels remerciements vient s’ajouter du sarcasme. Vous êtes très compétents dans votre service. »

Vexer la salope de Kupua n’est pas une bonne idée ? On n’est plus à cela prêt. De plus, sans doute regardera-t-elle cette provocation avec la même assurance qu’un humain face à un insecte. Ce qui est une forme d’amusement.

Je me redresse et croise les bras, mains contre les flancs, pour regarder l’impérissable serveur alors que Darkhölme lui demande de quoi manger. Et boire. "Sex on the beach", "histoire de donner un avant-goût de la soirée" ? Cela ne m’étonne pas mais m’interpelle tout de même. Voilà un spoileur dont je me serais passé même s’il n’est pas réellement étonnant en lui-même. A dire vrai, mon gros problème avec cette déclaration est que la salope de Kupua pourrait décider de faire durer le jeu jusqu’à voir cela ! Outre que je n’ai plus fait l’amour depuis 2018, ce n’est pas quelque chose que je suis prêt à donner pour un rôle et encore moins pour y être regardé de la manière la plus gênante possible ! Sous mon bouc, ma mâchoire se serre.

Puis tu me prends la main, pourtant mise hors de portée des regards, afin de me la coller sur ton ventre, qui est au centre de ceux-ci… Si je me laisse faire, cela nécessite une inspiration buccale pour tolérer la manipulation. Puis je me rends compte du discret effort : tu me tiens par le vêtement, pas par la peau couturée de cicatrices. Cela m’évite des sensations désagréables, même si ma main tremble. Jusqu’au contact avec ta peau. Ensuite… elle continue de trembler. Pas d’appuis assez fort pour les immobiliser. Pour ne pas dire que je n’appuis pas plus que tu ne m’y forces. Et tu ne le fais pas vraiment.

C’est étrange.

« Sans alcool évidement, conclus-tu au serveur-voyeur. Tu crois qu’ils bougent ? »

Je ne réalise pas que c’est à moi que tu parles immédiatement. Visage crispé face à la situation, mes yeux n’en restent pas moins fixés sur ma main et, contre elle, ton ventre. Au-delà d’elle, ton avenir. J’ignore les espoirs et les promesses qu’il t’apporte. Qu’ils t’apportent. Les doutes, également. Pourtant, j’ai pu les entrapercevoir, ces doutes. Tout comme je peux en comprendre certains. Tu n’as pas la vie d’une mère, du fait de ton allégeance et de tes devoirs envers les X-Men. Concilier les choses n’empêchera pas de faire des sacrifices et les conflits que cela doit te poser intellectuellement comme émotionnellement sont peut-être très lourd à porter. Pourquoi vouloir des enfants, en ce cas ? Je ne saurais pas répondre. Je n’en veux pas.

Pourtant, le premier réflexe que j’ai lorsque je réalise que c’est à moi que tu demandes s’ils bougent, c’est de fermer les yeux pour essayer de le sentir au mieux. Je ne cherche pas une réponse pour la science. Je cherche une réponse par réflexe. Par instinct.

L’instant s’étend dans le temps.

Je ne sais quoi répondre. Peut-être bougent-ils, peut-être ne bougent-ils pas. Je n’en ai aucune idée. J’ai cependant l’impression que ce n’est pas l’une ou l’autre des réponses qui est importante. J’ai l’impression que c’est de pouvoir poser la question qui est important. C’est, d’une certaine manière, apaisant.

Puis le désagrément étrange du contact avec les cicatrices vient et j’ouvre immédiatement les yeux. Mon visage se referme immédiatement. Se pare d’une impassibilité forcée. Ma main se crispe et tremble d’autant plus. Ma gorge se serre. Mes prunelles bicolores viennent se planter dans les tiennes à la recherche de cette prédation malicieuse. Ou de cette tendresse.

L’instant s’étend dans le temps également.

Je ne réponds rien. Je tolère. Ou j’apprends à accepter. Accepter ces sensations. Accepter ce contact. Accepter qu’il y en ait pour tenter de mener cette double-vie là où j’ai renoncé à l’amour pour la sécurité et le bien-être de la personne aimée. Il peut sembler étrange d’ainsi faire passer quelqu’un d’autre avant soi-même. Mais l’amour, pour ne pas dire les amours, ne sont pas dirigés vers soi-même. Ils le sont vers l’autre. Comme l’abnégation. J’ai donné toute la mienne à l’Humanité. J’accepte le prix.

Je détourne les yeux vers le serveur.

« Pourriez-vous aller chercher la commande pour ma compagne, demande-je avec la même fausse amabilité légèrement accompagnée d’un "tu peux juger notre jeu d’acteur mais t’en oublis le tien". Merci. »

Il s’en va. Même lorsque la métamorphe est partie, je résiste au réflexe de récupérer ma main pour la protéger. A la place, je tourne doucement les yeux, mais pas le visage, vers toi. Tu ignores le nombre de mois. Soit Mai soit Juin, cela leur en ferait deux-trois. Qu’est-ce que tu peux ignorer de plus à propos d’eux ?

Tu retires ta main de la mienne.

Je change de sujet, d’une certaine façon : tu n’es pas si grosse, tu n’as juste pas vu mes chevilles.

Tu enchaines : oui. Cela aurait été suffisant mais l’enchainement continue. Ridicule fagoté de la sorte ? N’était-ce pas déjà le problème précédent avec la robe et la tunique ? Aller aux toilettes mettre… non. Je préfère mourir de chaud ainsi. Que tu ne retires toi-même mes vêtements ?!

Je retire ma main de ton ventre en une profonde inspiration buccale. Ensuite, je me rengorge d’une façon particulièrement rauque. Je dirais bien que je ne sais pas ce qui me dérangerait le plus, que tu me déshabille ou que tu te déshabilles, mais je ne vais rien en dire sinon tu trouveras un moyen de faire les deux !

« S’il le faut, réponds-je en me levant, laissant mes bras le long de mon corps.

- Attends, m’interromps-tu avant même que je ne fasse le moindre pas. Mets-moi de la crème avant. »

Admirant ta souplesse pour cumuler le califourchon sur ton transat et le tapotage du mien, non loin de la crène, je reste perplexe un instant. Non, pas réellement perplexe. Atterré. J’ai tendu la perche et que je crache une dent au retour de bâton n’est pas étonnant mais… je grâce tout de même une dent. Au sens figuré, évidemment.

Je te regarde te retourner sans bouger.

Je te regarde te mettre en tailleur sans bouger.

Je te regarde baisser tes bretelles sans bouger.

Je te regarde avoir un décolleté outrageusement scandaleux sans bouger.

Puis je réalise et je bouge.

M’asseyant à côté de ma carpette magique et de la bouteille de crème solaire, j’attrape la seconde et commence à m’en verser sur les mains. Lorsque l’on y pense réellement, c’est la position dans l’espace qui risque d’être la moins, disons, polysémique me concernant. Je prends une inspiration nasale alors que je répands la crème de façon précautionneuse dans mes paumes. Le long de mes doigts. Mon visage se crispe. J’exprime.

Mes yeux quittent mes mains brisées vers ton dos. Je dirais bien vierge. Enfin, je pense vierge. Deux omoplates, une colonne vertébrale, une cascade de cheveux blonds pour les cacher. Une nuque, totalement dissimulée, et des épaules, totalement libérée. J’ai un petit sourire.

Puis je m’y mets.

Une main sur une épaule, l’autre sur l’autre.

« Peux-tu récupéré tes cheveux, s’il te plait ? »

C’est demandé sans doucement. Dans le volume et dans le ton. Oui, tu pourrais m’emmerder en les laissant là mais je n’aurais aucun souci à ce qu’ils collent de crème. Pourquoi ne les ai-je pas poussés avant ? Je n’y ai pas pensé. Pourquoi je n’y ai pas pensé ? Je ne sais pas. Je n’éprouve pas le besoin de savoir. C’est un sentiment aussi nouveau qu’ancien. Quelque chose d’onirique, comme tout à l’heure. Que je cherchais à savoir si les bébés bougeaient. Je n’ai pas eu de contact physique avec une femme, ou un autre être humain d’ailleurs, depuis un moment. Un long moment. Aucune envie de le faire. Aucune raison d’essayer. On m’a trouvé une raison.

Cheveux ou pas, je pars des épaules et descends sur les flancs. Puis j’éloigne mes mains. Repars des épaules et descend de part et d’autre de la colonne vertébrale. Les omoplates. Mes mains tremblent. Mes mains m’informent de ta tension, également. Derrière le sentiment étrange du contact ; étrange par le temps, étrange par les cicatrices. Ma gorge se serre.

Par-dessus ton épaule, mes yeux se tournent vers le serveur. Vers la Kupua. Mon visage devient impassible. Mes paupières se plissent.

Puis j’en reviens à ma tâche.

Mes mains quittent ton dos. Je les frotte l’une contre l’autre, désormais que la majeure partie de la crème a été déposée. Puis je les sépare. Et les apposent à nouveau. Je n’utilise pas les bouts de mes doigts pour étaler à l’aide de mouvements circulaires, de petits ronds, la crème peinte sur ta peau. J’utilise mes paumes. Moins désagréable pour moi. J’ignore ce qu’il en est pour toi. Je me le demande.

Partir de la nuque. Tournoyer sur les épaules. Glisser derrière les aisselles. Revenir sur les omoplates. Repartir vers les flancs. Retourner vers la colonne vertébrale. Descendre ainsi jusqu’au maillot de bain.

Doucement.

Protéger l’extérieur de la morsure du soleil.

Dénouer l’intérieur de la morsure du stress.

Deux ou trois minutes, pas plus.

« C’est fait, dis-je brusquement alors que j’en termine. A tout de suite. »

Je me lève et me détourne, quittant le couloir de nos deux transats pour m’en aller vers les petits cabanons des toilettes de la plage. Mes doigts vont dans mes poches. L’un côtoie l’encombrant Œil d’Agamotto, devant trouver la place qui lui est laissé à côté du symbole de Sorcier Suprême. L’autre côtoie l’Anneau de Téléportation, imposant même si plus petit, et la carte bancaire que tu as glissée. La symbolique me fait ravaler un pouffement.



The Doctor Strange
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé



[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha ! [Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !  - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] Have a break - Have a KitKat - Aloha !
Revenir en haut 
Page 2 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel World :: Earth and beyond :: La Terre-
Sauter vers: