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 [Terminé] La compréhension du cœur

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The (Dark) Phoenix
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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyMar 31 Jan 2023 - 20:35


La compréhension du coeur


03 JUILLET 2024 AVEC STEPHEN STRANGE

Anna est douce, Anna est drôle, Anna est solaire, Anna soigne… Avec elle, la petite fille semble un peu oublier le quotidien décomposé que sa naissance a engendré. Peut-être que cette enfant, qui a vécu durant neuf ans aux côtés des cadavres meurtris de ses parents prisonniers de la voiture, a l’impression de retrouver la chaleur suave d’une mère : du moins, si elle n’en a point l’âge, Anna illustre parfaitement l’idée qu’elle se fait d’une mère. Pour preuve la petite fille, prisonnière d’un corps d’adulte couvert d’hématomes et de blessures superficielles, se fend d’un sourire amusé lorsqu’on lui confie qu’il faut creuser pour découvrir le bon fond du Sorcier ; le jeu de mots ne lui échappe pas et, tordant sa bouche dans des rictus amusés, Jean a vraiment l’air d’une enfant prise en défaut par la gaieté.

Que cela fait du bien, de rire…

Mais l’amusement ne dure pas et, très vite, une inquiétude vient saisir le coeur de la rouquine : sa précieuse présence féminine va s’évaporer, elle le sait, c’est inévitable. Et sous un réflexe inconscient, elle lui demande tout d’abord de rester, de ne pas la laisser seule : elle a besoin d’être rassurée, cajolée, de retenir cette figure protectrice, doucereuse et rassurante dont elle a tant besoin. Elle reçoit, d’ailleurs, des mots rassurants qui apaisent un instant son coeur anxieux, mais réalise très vite que la séparation ne peut qu’être repoussée, pas éconduite. Alors, se reprenant et reprenant un peu de contenance, elle s’autorise quelques secondes de calme en se repliant sur elle-même, comme pour s’auto-calmer ; complice de son moment de repos, Anna prévient le Sorcier qu’il lui faut encore patienter quelques instants. De quoi l’énerver un peu plus, peut-être…
Cette pensée lui arrache un demi-rictus presque amusé tandis qu’elle déplie d’abord ses bras puis ses jambes, pour se remettre debout. Il est l’heure de s’habiller et de quitter cette salle de bain devenue cocon, terrain de confidences et de partages. Des sentiments qu’elle n’avait plus partagé depuis des années, et qu’il était bon de ressentir à nouveau. « Je m’habille, j’arrive ! » Alliant le geste à la parole, la jeune femme s’empresse de se vêtir pour ne pas faire davantage attendre le Sorcier grognon flanqué derrière la porte. Si elle l’avait agacé de sa présence, voilà que maintenant, elle l’oblige à attendre !

Anna sort la première pour rejoindre le Sorcier dont elle a entrevu la silhouette (et la cape !), permettant à la rousse de se rapprocher de l’évier pour se jeter un dernier coup d’oeil. Elle est livide, presque grise ; pas étonnant qu’elle ait fait un malaise, donc. Après s’être armée d’un courage très fragile, la rousse se rapproche de la porte pour d’abord l’entrouvrir, jetant une oeillade au-dehors pour jauger de l’humeur : étrangement, le brun semble s’être considérablement radouci, ce qui ne peut que la rassurer. Et puis, Anna est toujours là. Jean sort alors sur le palier en refermant soigneusement la porte derrière elle, sans quitter des yeux le cercle d’étincelles tout à fait fascinant ; elle franchit le portail avec un léger sourire aux lèvres, étant immédiatement saisi par le vent froid venu mordre sa peau. Instinctivement, ses épaules se replient à l’intérieur de son corps, elle referme ses mains en poing pour protéger ses doigts et elle plisse légèrement les yeux, sans perdre néanmoins son sourire, car elle croit deviner où elle se trouve… « Bienvenue à Kamar-Taj. » Une brise glacée qui irritée ses joues d’un rose chaleureux, faisant même virevolter ses cheveux dans son dos ; elle ne cesse de regarder partout autour d’elle, émerveillée, pleine d’espoir concernant ce lieu de repos et de paix. Après tout, n’est-ce pas ainsi qu’Anna lui a présenté cet endroit ? « Souhaitez-vous vous assoir le temps qu’ils reviennent avec vêtements et repas ? » Elle oscille de la tête pour répondre par la négative, et même le fatigue visible dans ses yeux semblent briller : elle veut croire que tout ira mieux, maintenant. Qu’elle va cesser d’être gangrénée de l’intérieur par une haine vorace, et qu’elle va trouver la paix. La paix, elle croit la trouver dans la vengeance mais, peut-être existe-t-il une autre voie ? « C’est elle qui vous a parlé d’ici ou vous connaissiez déjà avant ? » Ayant fait quelques pas en avant pour mieux observer l’endroit, la mutante a l’impression que cette question est si sournoise qu’elle en perd son sourire, ses yeux se baissant d’abord avant de se retourner vers le Sorcier, sans revenir pleinement vers lui. Si elle dit la vérité, est-ce qu’Anna aura des ennuis ? Doit-elle mentir alors que le Sorcier fait des efforts — elle le sait, pour la mettre en confiance et lui être agréable ? Un instant, elle hésite mais, elle sait que plus le silence se prolonge, plus sa réponse paraîtra suspecte. Malgré toute sa bonne volonté, elle décide de protéger Anna et lance, d’une voix qui se veut appuyée : « Je connaissais déjà… Je lui ai demandé si je pouvais venir ici. » Un mensonge et une vérité.

Suivant le sorcier jusqu’à une assise, la rousse prend place sur une chaise sans le quitter des yeux ; et sans trop savoir comment cette phrase s’extirpe de sa bouche, sans nul doute sous l’impulsion inconsciente de l’enfance qui n’admet aucun soupçon de retenue, elle s’entend dire : « Je fais partie des victimes de Thanos. J’ai été snappée… Je sais que vous avez fait de votre mieux et que, sans vous, nous, les disparus, ne serions pas là. » Elle presse ses lèvres l'une contre l'autre en regrettant immédiatement son élocution. Bien. Au moins, maintenant, ils sont deux à être gênés.

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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyJeu 16 Fév 2023 - 16:10




La compréhension du cœur

A voir Grey bis se recroqueviller face à la température de Kamar-Taj, je ne peux que me rappeler la leçon expéditive sur l’usage de l’Anneau de Téléportation faite par l’Ancienne lorsque Karl n’arrivait à me l’enseigner. Il n’est pas question, ici, d’expédier la jeune femme dans les montagnes enneigées et de lui offrir le choix entre réussir et mourir de froid. Un pull lui sera rapidement amené et peut-être pourra-t-elle ainsi aller regarder les contreforts himalayens de nuit.

Puisque la télépathe altérée ne souhaite pas s’assoir, je la laisse explorer la pièce. Et répondre à une question. Une question qui casse l’émerveillement. Evidemment. Une question qui fait disparaitre le sourire et baisser les yeux. C’est donc ça le niveau de silence que je dois atteindre ? Stephen, fais des tours de magie et ferme ta gueule, ça économisera ta patience et ça suffira à l’autre.

« Je connaissais déjà, finit-elle par cracher, m’amenant à considérer les discussion que les X-Men peuvent avoir au sujet des Maîtres des Arts Mystiques. Je lui ai demandé si je pouvais venir ici. »

J’acquiesce. Rien de plus à dire. Au moins, Grey bis s’assied. Les bancs sont nombreux à être adossés aux colonnes qui séparent la pièce du couloir qui la borde. Les sièges à dossier bas comme les chaises se baladent là où ils ont été laissés ; que ce soit au côté de tables basses, généralement longues, ou seuls. Néanmoins, je note que la télépathe se rapproche de moi avant de s’assoir. C’est un bon signe. Est-ce que c’est car je limite la conversation ? Est-ce que, à me fixer ainsi, elle est dans mon esprit et elle se rend compte que ce qui m’emmerde le plus chez elle est sa télépathie ?

Elle fait partie des victimes de Thanos. Génial. Doublement. D’une, je ne sais pas quoi faire de cette information. De deux, ça veut dire qu’elle va me prendre la tête avec le "il n’y avait pas d’autres moyens" ? Pourquoi 14 000 605 ?

« Je sais que vous avez fait de votre mieux et que, sans vous, nous, les disparus, ne serions pas là. »

Okay, on ne me l’avait jamais faite celle-là. Du coup, je me garde de répondre que, sans moi, il n’y aurait pas eu de Snap non plus. J’ai essayé sans le Snap. Cela n’a pas marché. Parce que j’ai finalement échoué à protéger la Pierre. Parce que j’ai découvert d’autres menaces qui ont été, pour la Terre, plus destructrice encore que Thanos. Parce que tant que les Pierres d’Infinité existaient, il y aurait toujours des fous pour aller les chercher. Mon cœur s’accélère alors que mon esprit divague sur les secrets de la Guerre de l’Infini. Je tâche bien vite de me discipliner avant que le traumatisme ne se rappelle à mon mauvais souvenir. Ce n’est ni le lieu, ni le moment, ni la personne.

Et putain de Relique tu vas arrêter de me caresser la joue comme ça ?

Et putain de Grey tu regrettes d’avoir parlé ?

Génial. Encore. Non seulement il faut que je me taise mais en plus il faut qu’elle se taise comme ça on psychose tous les deux dans notre coin sans emmerder l’autre.

« Ant-man a eu l’idée du voyage temporel. Stark a inventé la technologie. Romanoff a payé le prix. Mais oui, il a fallu leur offrir les chances de vous ramener. »

Comment ça, c’est pas ce qu’il aurait fallu dire ? Evidemment que ce n’est pas ce qu’il aurait fallu dire. Ce qu’il aurait fallu dire c’est "comment vous savez que j’ai fait de mon mieux ? Vous avez regardé dans ma tête pour dévoiler que j’ai passé des décennies à revivre les divers affrontements avec Thanos pour revenir à une ancre temporelle avant ceux-ci afin qu’on puisse foirer d’une manière ou d’une autre quatorze millions, six cent quatre fois ?". Non en fait je m’en sors pas si mal.

« Disons qu’avant de réussir, j’ai dû créer une boucle temporelle. Evitons d’en parler. »

Je n’aurai pas dû dire cela. A mon tour de le regretter. Difficile de changer de sujet, cependant. Qu’aborderais-je ? "Les voyages dans le temps, cela vous connait puisque votre vrai vous a fait un trou dedans qui vous a fait sauter quarante ans" ? "Vous auriez pu venir nous aider, surement qu’avec des putains de télépathes ont aurait pu battre Thanos" ? "Votre alter-égo parle souvent de Kamar-Taj à l’Institut ou chez les X-Men" ? "Vous en dites quoi" ? "Vous n’aimez pas le climat himalayen" ? Tiens donc…

« Vous avez froid, intervins-je donc, constatant un fait, puisque le temps qu’il fait n’est pas pire à aborder et que je fais une association d’idée entre ça et le conseil de Dom. Un coup de main ? »

Tu sais très bien que c’est à toi que je parle, ne fais pas la carpette. Je tourne les yeux vers la Cape. J’insiste.

Après quelques secondes, elle finit par aller s’enrouler autour de la télépathe ; à défaut de se poser sur ses épaules. Ça me va, c’est mieux que rien.

« Laine japonaise, cela vous tiendra légèrement chaud le temps que mademoiselle Black arrive avec un vêtement. »

Les robes des Maîtres des Arts Mystiques, ainsi que celles des Novices d’ailleurs, s’adaptent plutôt bien à la température de Kamar-Taj. Sinon on passerait l’hiver à se geler. Cela étant, quand il vente, qu’il neige ou qu’il fait trop froid pour neiger, il faut bien admettre qu’on se caille. La réponse de base est "il faut inviter la lumière en soi pour se réchauffer". Utiliser l’Eldritch en somme. Sauf que lorsqu’on ne sait pas encore le faire… Je peux critiquer beaucoup de choses. Je le fais d’ailleurs. Néanmoins, je vais tâcher de ne pas trop le faire ce soir. Ah si, un truc : que fait Dominique ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyVen 17 Fév 2023 - 0:13


La compréhension du coeur

03 JUILLET 2024 AVEC STEPHEN STRANGE

Après avoir ouvertement menti pour protéger Anna — du moins, elle avait pensé qu’il fallait la protéger, Jean guette quelques instants les expressions du Sorcier, comme pour s’assurer qu’il ne décèle pas le mensonge derrière la vérité déformée ; il hoche la tête, ce qui soulage ses inquiétudes. Il la croit. Cela l’arrange alors elle détourne le regard en prenant place sur l’un des nombreux bancs accolés contre les colonnes, en appuyant son coude sur le dossier de celui-ci et appuyant sa joue dans sa main. Ayant vadrouillé dans la pièce quelques secondes plus tôt, elle s’en désintéresse rapidement : elle porte alors son regard sur le Sorcier, sans trop savoir quoi lui dire. Pas besoin d’être télépathe pour comprendre qu’il n’a pas envie de parler. Dommage, elle oui.

Mais avoir envie de parler, principalement pour briser l’atmosphère pesante agrémentée d’un silence pesant, ne donne pas nécessairement de sujet de conversation : elle pourrait parler de nouveau d’Anna pour vanter sa gentillesse, ou encore le remercier du temps et de l’attention qu’il lui accorde mais, sans trop comprendre comment, elle s’entend lui parler du Snap. De ce qu’il a fait pour permettre à tout le monde de revenir. Est-ce qu’elle vient vraiment d’essayer d’effacer toutes les méchancetés qu’il s’est pris au visage par sa simple phrase ? Il semble que oui.
Les paroles d’Anna le concernant ont eu un écho compatissant dans le coeur de la mutante enfantine qui, ayant peut-être fait un transfert, se dit qu’ils ont au moins ça en commun. Mais elle regrette de l’avoir dit, sitôt que les mots traversent sa bouche. Elle aurait dû se taire, elle le sait. Mordant dans le coeur de sa lèvre, la rousse allonge sa joue sur son poignet tout en regardant le bois qui soutient son corps, se demandant si ce ne serait pas le moment de partir. Loin. Très loin, de préférence.

D’ailleurs, elle revient quand, Anna ? Avec elle, il est bien plus facile de parler… C’est le moment que choisit Strange pour reprendre la parole, pendant que sa cape lui caresse la joue ; ceci attire d’ailleurs son attention durant quelques secondes, faisant même naître l’ébauche d’un sourire émerveillé avant qu’il ne disparaisse, sous la gêne, sans doute. Ane-man. Stark. Romanoff. Elle connait ces noms, principalement parce qu’elle en a entendu parler lorsqu’elle se trouvait cachée dans les pensées de son hôte, de ce qu’aurait été son corps si elle avait grandi normalement, mais cela ne lui évoque pas grand-chose alors elle ne réagit pas vraiment. Ce n’est que lorsqu’il évoque la boucle temporelle qu’elle lève les yeux sur lui. Sait-il réellement de quoi il parle ?

Elle l’ignore, mais elle se tend. Non pas qu'elle se croit la seule à en avoir souffert mais, d’une certaine manière, elle a l’impression qu’il n’a pas prononcé ces mots au-hasard. Ou alors, pour une fois, le hasard fait bien les choses. Perdue dans ses pensées, elle se redresse lentement lorsque la cape vient l’entourer, pour la réchauffer d’après les mots de Strange. Toujours silencieuse, elle tapote ses doigts sur le dossier du bois tout en fronçant un peu ses sourcils, ayant l’air de réfléchir. Doit-elle en parler ou garder le silence ? Il n’a pas l’air de vouloir en discuter mais, puisque le sujet est lancé et qu’il semble être exaspéré de tout… « En réalité, ce n’est pas vraiment moi qui ai été snappée. C’est elle. » Qui est ce « elle », évidemment, elle ne l’explique pas tout de suite. Elle maintient le contact visuel avec le sorcier tout en continuant de tapoter discrètement la pulpe de ses doigts contre la surface du bois, affichant une mine curieusement inexpressive. Elle semble le jauger, étudier ses réactions avant de se lancer, enfin, lorsqu’elle juge qu’il est temps de livrer des explications, elle reprend la parole : « Lorsque le Snap est survenu, j’étais prisonnière d’une boucle temporelle depuis longtemps, déjà. » Remontant sa main libre, elle pose deux doigts contre sa tempe en rajoutant, d’une voix égale et ne subissant aucun frémissement : « Ici. »  On pourrait croire qu’elle ment, ou qu’elle a définitivement perdu les pédales mais le ton qu’elle emploie, et la façon dont elle livre ce récit, ne permet que peu de doutes. Elle dit bien la vérité, aussi invraisemblable que cela puisse paraître.

Et s’ił lui faut une preuve, elle ne tarde pas à lui livrer : tout à coup, sans qu’elle ne bouge, ses iris bleutés prennent une teinte dorée et alors, son corps physique s’immobilise, comme figé dans le marbre, pendant que son corps astral apparaît, sous sa véritable forme : une enfant d’une dizaine d’années, cheveux roux sagement tirés en arrière, yeux bleus saupoudrés de quelques grains de beauté en ses contours, et robe bleu foncée flottant au-dessus de ses genoux. Ses pieds, chaussés de ballerines vernis noires, font quelques pas pour se rapprocher de Strange ; comme il est assis et elle debout, ils font presque la même taille, bien qu’il demeure encore plus grand qu’elle. Elle se tient devant lui avec une innocence frappante, totalement dénuée de malveillance. La menace, désormais, a onze ans et aimerait bien avoir une cape comme lui, mais elle n’ose pas le dire. Pas encore, peut-être.

La petite fille projetée, qui apparaît avec une netteté impressionnante mais qui possède quelques contours dorés, semble timide ; elle tord sa bouche d’un côté et de l’autre en regardant ses chaussures, ses deux petites mains — légèrement potelées, se triturant alors qu’elle provoque des mimiques attendrissantes à son visage. Ainsi, il est aisé de comprendre pourquoi l’adolescente donnait l’impression d’être altérée mentalement : elle n’est pas une adulte. Onze ans, c’est son âge. Pas physique, mais mental. Elle n’a pas vraiment pu grandir dans la boucle sans fin de son souvenir, mais elle doit se montrer forte et aussi mature que possible pour faire face à ses nombreux adversaires depuis qu’elle a été libérée : en presque dix ans, Strange est la première personne à lui témoigner un peu de bienveillance. Avec Anna, qui fait figure presque maternelle dans le décor. Tous deux se préoccupent d’elle. Elle s’en émeut, mais ne sait pas comment le dire. Elle aime cette sensation, mais elle ne sait pas comment l’appréhender. Alors, avec toute la douceur et la candeur de son jeune âge, de sa frimousse ronde, elle lève des yeux bleus vers les siens en lui disant, d’une voix pleine de tendresse murmurée : « T’es gentil, toi. »

Oui, elle trouve gentil qu’il ne veuille pas la tuer. Elle le trouve gentil même si elle a l’impression d’être un fardeau à ses yeux ; elle l’est sans doute, mais il prend soin d’elle quand même. Elle le trouve gentil parce qu’il ne l’enferme pas, ne la chasse pas, ne l’abandonne pas dans un coin à son triste sort, et ne lui fait pas subir le meurtre de ses parents de manière répétée, encore et encore. Elle en est là, cette enfant de onze ans qui n’a jamais pu grandir, qui a vécu avec les cadavres de ses parents et qui a tant hurlé qu’elle en a perdu la voix. Elle en est là. À mendier des moments de gentillesse. À se raccroche à cet homme qui, même s’il n’est pas le plus tendre ni le plus chaleureux, l’accueille.

Alors, elle n’est peut-être pas la compagnie la plus divertissante que Strange ait pu avoir, et il y a fort à parier que son comportement l’agace davantage mais, elle n’est qu’une enfant. Qui, pour la première fois depuis des années, s’autorise enfin à être de nouveau une enfant. Elle le regarde, avec ses yeux d’enfant, dans sa robe d’enfant, avec son sourire d’enfant, et ce sourire semble lui dire : je suis désolée d'exister.

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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyVen 17 Fév 2023 - 16:50




La compréhension du cœur

La Cape m’agace triplement. Premièrement, parce qu’elle me caresse la joue. Secondement, parce qu’elle sait pertinemment qu’elle va m’agacer en me caressant la joue. Troisièmement, parce qu’elle le fait devant une Grey bis qui ne manque pas de le remarquer. Après, la difficulté de comprendre le cœur m’agace. Surtout quand le mien se met au milieu.

Je pense que je n’aurais pas à détailler la Guerre de l’Infini. Grey bis revient à me regarder lorsque j’évoque la boucle temporelle et se tend. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’elle sait ? Il doit être usant pour un télépathe de regarder la même chose plus longtemps qu’il n’a lui-même vécu. De partager les traumas. Si tel est le cas, ça lui fera les pieds. Ça l’amène à réfléchir, installée sur le banc le plus proche et se faisant enrouler dans la Cape.

Puis la télépathe altérée répond.

"En réalité", ça commence bien comme phrase, "ce n’est pas vraiment elle qui a été snapée". Je la regarde en levant un sourcil de perplexité mais sans rien dire d’autre. "C’est elle". Grey bis me fixe alors qu’elle m’avoue ne pas être Grey. Progresserait-on enfin sur ce que je sais depuis quasiment le début ? Est-elle enfin prête à parler de ce que Xavier m’a déjà expliqué, bien qu’il n’en connaisse pas les détails ? Va-t-elle rester longtemps ainsi sans expression, comme si elle avait planté ? Pour être optimiste, ou sarcastique, au moins a-t-on progressé : elle ne regrette pas ses paroles. Elle observe mes réactions. Après la perplexité est venue l’attente. Jamais il n’y a vraiment eu de surprise.

« Lorsque le Snap est survenu, j’étais prisonnière d’une boucle temporelle depuis longtemps, déjà. »

C’est bon, elle est là. La surprise. Elle est là un instant, le temps que je retrouve les paroles de Xavier. Maximoff a repéré dans l’esprit de Grey des entraves psychiques placées par Xavier lorsque la seconde était enfant. J’entends qu’elle avait développé brutalement des pouvoirs capables de la détruire, c’est un peu la gimmick des mutants et ce qui fait qu’ils sont des dangers publics. Néanmoins, j’admets que les démonstrations de pouvoirs du "Phénix", puisqu’il me semble que c’est son nom de code, sont dangereuses à une échelle possiblement planétaire. Dans tous les cas, Xavier sait que Maximoff a fait sauter les entraves et suppose qu’elle a manipulé la mémoire de Grey pour qu’il soit responsable d’un traumatisme… autre que les entraves dont il est effectivement responsable. Putains de télépathes, à toutes les étapes de cette histoire.

« Ici, me confirme Grey bis en désignant sa tempe de deux doigts, son expression me semblant désormais plus proche d’un état de choc que de l’indifférence.

- Putains de télépathes… »

Je ne parle pas fort mais je me doute que Grey m’entend. Et je me moque que ça soit le cas. Je crois son histoire, pas tant par confiance en elle que parce que tous les éléments pointent dans la même direction. Une direction qui nécessite que je m’assoie. A mon tour de faire quelques pas vers Grey. A mon tour de m’assoir à côté d’elle, sur le même banc. Je le fais encore une grande inspiration.

Le Tribunal soit loué, il valait mieux que je sois assis considérant ce qui suit.

Grey bis plante, fort heureusement appuyée contre le banc et enroulée dans la Cape, mais la teinte dorée n’a rien de naturelle. Mon premier reflexe est de me tendre puis de tâcher de me détendre afin de canaliser mon énergie personnelle dans une défense sans doute illusoire. Puis la surprise revient.

Sa cause est une petite fille d’une dizaine d’années, projetée devant nous. Illusion ou projection ? Elle s’approche et je canalise ma propre projection astrale, autant que je le peux. L’attitude est d’une désarmante secondaire face à un autre problème. L’âge. Peut-être le mien lorsque Donna est morte. Peut-être même celui de Donna. J’ignore jusqu’où cette histoire de télépathe est malsaine et traumatique mais je n’arrive pas à savoir si la créature en face de moi est également malsaine à exploiter des traumatismes qu’elle pourrait parfaitement avoir découvert dans mon esprit.

Comment pourrais-je réellement croire à cette innocence et à cette timidité face à moi alors que celle qui les affiche pourrait parfaitement manipuler mes pensées pour que je le crois ?
Est-ce que cette défiance pourtant touchée au cœur par le souvenir d’un compte jusqu’à trente précédant deux insufflations est une preuve que je suis bien capable de raisonner ? Ou une preuve de ma lutte contre l’influence extérieure ?
J’ai des fourmis dans les mains tellement mon cerveau tourne vite. Tellement mon cœur s’accélère. J’ai connu nombres d’expériences qui défient la raison et la santé mentale. Reste à surmonter celle-ci.

« T’es gentil, toi, finit-elle par me sortir lorsqu’elle a terminé de tordre son corps astral d’inconfort, m’arrachant un rire d’inconfort également et d’amertume.

- Et t’es la Jean d’origine, toi, lui dis-je en courbant le dos pour appuyer mes avant-bras tremblant sur mes cuisses tout comme rapprocher mon visage aux yeux hétérochrome des siens, d’un bleu qui ment sur le doré qui l’auréole. L’autre… c’est le Phénix. Celle qui est née de tes cendres mentales. »

Je n’ai pas la moindre idée de comment cette putain de télépathie fonctionne et de comment ces putains de télépathes l’ont fait dysfonctionnée en cette putain de pathologie mentale. Ça m’agace prodigieusement et à plus de niveaux encore que la Cape et les situations précédentes. Quand on ne sait pas jouer à Dieu correctement, on s’en abstient. Et quand on n’est pas sûr, on met sa vie en danger. Pas celles des autres. Hypocrite ? Oui, je n’avais aucune assurance de réussir à remettre ma main sur la Pierre du Temps si je la donnais à Thanos afin de recommencer la boucle temporelle… c’est pour cela que j’ai essayé des millions de fois avant de faire autrement.

« Putains de télépathes, répète-je, tant ils le méritent vraiment. Tu ne répèteras pas le gros mot ? A ton âge, on se fait gronder pour cela. Attends d’avoir le sien. »

De la tête, je désigne le corps physique du Phénix. La Jean que tous doivent considérer comme réelle. Chose qui renie le trauma de la Jean qui a été enfermée dans sa propre tête parce qu’un putain de télépathe a jugé que c’était mieux. Charles Xavier, vous êtes décevant. Humain, cela étant. A discuter le jour où vous aurez le temps.

Est-ce que mon sarcasme changera ce sourire désolé en quelque chose d’autre ? Je n’en sais rien. Ce que je sais c’est que, puisque tout le monde n’est pas capable d’accomplir ses tâches en temps et en heure, moi inclus, je vais improviser une autre merdouille. Dom me conseillait la magie ? Allons-y.

Mes yeux se ferment puis une impulsion détache mon corps astral de mon corps physique. Oh, je n’ai pas le détail et la tangibilité d’un télépathe ; je suis plus fantomatique d’une part, étant transparent et délavé, et plus dense d’autre part, pouvant toujours légèrement affecter le monde physique. Pour tenir un livre ou pousser quelqu’un, par exemple.

« Suis-moi, dis-je simplement alors que je flotte devant la forme astrale de Grey, n’étant pas visible sur le plan physique mais suffisamment proche de celui-ci pour le percevoir sans peine. J’ai quelque chose à te montrer. »

Le Livre des Noms Morts traite de la Projection du Corps Astral. Il définit celui-ci comme "fais de la même matière que les astres" ; d’où le nom. Je vole au sein du puit de lumière se trouvant dans le toit de la pièce et étant actuellement sombre. Les étoiles des autres ne sont pas suffisantes à éclairer comme la nôtre le fait de jour. Elles sont cependant suffisantes pour consteller le ciel de Katmandou. Si elle a l’électricité, la ville est trop pauvre pour être éclairée comme peuvent l’être celles de l’Amérique du Nord.

Les étoiles sont donc pleinement visibles, lorsqu’elles ne sont pas cachées par les pics montagneux. Lorsqu’elles le sont, ce ne sont pas des crocs sombrent qui vont dans le ciel nocturne. Non. Pas avec la neige.

Il est un ciel de noir étoilé au-dessous de nous et une couronne de blanc étoilé autour de nous. Chaque étoile a tant de reflets sur les surfaces enneigées qu’elles scintillent toutes autant. C’est une scène d’une beauté magique, à mes yeux. Un ciel noir étoilé entouré d’une couronne blanche étoilée. Nous sommes au milieu d’eux deux.

Je détache mon regard de ce qu’aucune peinte ni photographie ne pourra jamais capturer à sa juste valeur pour regarder la forme astrale de la fillette. Je ne dis rien. Je n’ai rien à dire. Ce genre de décor coupe toujours le souffle après un an à Kamar-Taj. Alors la première fois… Je crois que j’ai un sourire.



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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyJeu 23 Fév 2023 - 10:27


La compréhension du coeur

03 JUILLET 2024 AVEC STEPHEN STRANGE

Voilà que se dénoue enfin, après des heures passées ensemble, le secret qui se cachait derrière la peau de l’adolescente qui n’en était pas vraiment une : les enfants disent toujours la vérité, paraît-il, mais celle-ci semble particulièrement difficile à appréhender. Pourtant, le Sorcier ne bouge pas, lève tout au plus l’un de ses sourcils sous la perplexité des informations qui lui sont délivrées, sans montrer une quelconque émotion particulière à son encontre ; le plus étonnant est qu’il ne semble guère surpris de ce qu’elle lui raconte, ou alors la surprise n’est que trop passagère pour qu’elle puisse réellement attester l’avoir vue. Était-il déjà au courant avant son aveu formulé ? Si oui, comment ? Ayant baissé sa garde, ce sont des questions qu’elle ne se pose pas…

« Putains de télépathes… » Est la première réaction qu’elle entend. Elle ne peut pas vraiment le blâmer pour sa vulgarité, car elle est de son avis à ce sujet, mais décide de rester de marbre et de poursuivre sa révélation : après les mots, c’est une forme astrale de sa véritable apparence qui se dessine sous les yeux de Strange qui, avec raison, avait préféré s’asseoir. Il se tend, elle le sent. Est-ce la vérité qui le rend ainsi nerveux ? Ou a-t-il des secrets, lui aussi ? Curieuse, la petite fille qui triture ses mains penche légèrement son menton sur le côté tout en remuant légèrement ses lèvres jointes, postée devant l’adulte comme si elle attendait quelque chose de sa part. Elle aimerait lui demander pourquoi son coeur bat si vite, puisqu’elle l’entend qui résonne à ses oreilles mais, elle préfère garder le silence dans un premier temps : ce n’est qu’après une maigre réflexion qu’elle se décide à parler, d’une voix enfantine, avec ses mots enfantins, pour lui faire ce qui s’apparente le plus à un compliment. Triste réalité cachée derrière un triste compliment.

Elle le trouve gentil. Il se met à rire sous cette phrase quelque peu ingénue, et elle hausse ses sourcils finement dessinés tout en mordant dans le coin de sa lèvre, sans trop savoir comment le prendre : elle lui fait un compliment et il ose en rire ! Elle ne s’en offusque pas, et ne s’en sent pas non plus vexée mais, comme elle ne sait pas vraiment comment réagir, elle se maintient dans une immobilité de patience, attendant de voir la suite. « Et t’es la Jean d’origine, toi » Voilà qui lui fait très vite oublier le rire d’inconfort ; elle hoche vivement son menton de haut en bas tout en laissant ses lèvres prendre la forme d’une courbure singulière, trop douce et soulagée pour son jeune âge, car elle ne devrait pas connaître pareilles souffrances ni pareil réconfort. « L’autre… c’est le Phénix. Celle qui est née de tes cendres mentales.» Il comprend, sans qu’elle n’ait besoin de tout expliquer. Heureusement d’ailleurs, car elle-même n’est pas sûre de tout comprendre ; notamment, comment celui qui avait promis de prendre soin d’elle a pu lui infliger une telle condamnation ? Comment a-t-elle pu survivre tout ce temps ? Ce n’est pas Strange qui pourra lui apporter ces réponses mais, qu’importe, il lui donne déjà ce dont elle a désespérément besoin en cet instant : de la reconnaissance, de l’attention, de la douceur. Elle ne demande rien de plus.
Mais elle doit bien le reconnaître, elle ne pensait pas que les choses tourneraient ainsi entre eux. Elle était loin d’imaginer que le Sorcier-Grincheux serait le premier confident de cette vérité trop longtemps cachée mais, à présent, elle s’estime chanceuse de l’avoir trouvé. Ou plutôt, qu’il l’ait trouvée. Était-ce vraiment le hasard qu’il arrive après son combat contre la Sorcière Sombre ? Elle ne veut pas le savoir. Elle ne veut pas une autre déception. Elle veut croire à sa gentillesse, à la trêve qu’il lui offre. Juste pour ce soir.

Il répète sa formule disgracieuse et vulgaire puis, réalisant peut-être l’âge réel de son interlocutrice, s’assure qu’elle ne répètera pas ce qu’elle vient d’entendre : bien que cela ne choquerait personne puisqu’elle n’a que rarement l’occasion de parler aussi franchement avec quelqu’un (ou plutôt, jamais), c’est une réaction purement enfantine qui prime : sa petite frimousse rentre dans ses épaules qui s’élèvent légèrement tandis que ses yeux se plissent et que sa bouche se fend d’un sourire amusé, on ne peut plus attendrissant. « Promis ! » Lance-t-elle d’une voix joyeuse en lançant, à son tour, un regard emplit d’une certaine amitié vers son alter-ego plus âgé, qui semble s’être assoupie sur le banc en bois. Cette vision la ramène quelque peu à la réalité après ce bref moment d’insouciance et ses traits se relâchent alors, tandis qu’elle adresse un nouveau sourire, plus désolé qu’autre chose, à celui qui sera le seul à la voir ainsi. Comme elle est vraiment. Une enfant.

Perdue. Malmenée. Colérique. Capricieuse et torturée mais, une enfant quand même.
Rien de plus qu’une enfant.

Il apparaît alors à son tour sous sa forme astrale, surprenant la petite fille qui recule machinalement d’un pas en écarquillant un peu ses yeux, bien que joyeuse. Ainsi, ils sont semblables ! Il lui intime de le suivre, affirmant avoir quelque chose à lui montrer ; ne se méfiant pas, se montrant même curieuse de ce qu’elle considère comme une surprise, elle lui adresse un sourire enjoué tout en hochant un coup son menton pour lui répondre, avant de joindre le geste à la parole : suivant minutieusement ses déplacements, la petite fille se retrouve rapidement au coeur d’une nuée d’étoiles scintillantes, aussi vives que des lanternes pâles capables de réchauffer les coeurs les plus froids : émerveillée, subjuguée par ce paysage féérique et magique qui s’offre à elle, la rouquine écarquille ses yeux tout en espaçant ses lèvres de quelques degrés, le menton bien dressé vers le haut : cette sensation de joie s’immisce dans ses veines comme un sentiment confortable, qu’elle avait presque oublié.

Que c’est beau, ces étoiles qui brillent autour d’eux comme une couronne de lumières brûlant dans le ciel noir. Que c’est beau, d’ouvrir son coeur à l’autre même s’il est dénué d’espoir. Et que c’est beau, d’y voir renaître l’espoir comme une flamme fragile, vacillante et encore douloureuse, mais brillante comme les étoiles que l’on peut voir.

Cette parenthèse magique la comble d’une joie immense, dont elle ignore le caractère passager car es enfants ne songent jamais que le bonheur est limité. Le coeur léger, l’esprit rêveur, elle glisse sa main astrale dans celle du Sorcier, attendant quelques secondes avant de lever son menton vers ce dernier pour lui sourire, d’un sourire entier, sincère, emplit d’une gratitude que rien ne pourra jamais désarmée : « Merci pour tout… »

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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyMar 28 Fév 2023 - 17:12




La compréhension du cœur

Je n’ai pas besoin de la confirmation que tu m’apportes avec cet acquiescement astral. Tu en as besoin, de ton côté. Tu as besoin de confirmer ce constat. Tu as besoin de savoir que tu es toi, pas autre chose.

Tu regardes cet "autre chose", ce Phénix qui a grandi à ta place, lorsque je le désigne. Tu me fais une promesse avec ton naturel à toi, avec celui de cet âge que tu n’as jamais quitté et qu’on ne peut soupçonner lorsque tu es celle que tu n’as pas eu le temps de devenir. Tu ne lui en veux pas. Tu ne lui en veux plus. Tu existes au-delà d’elle, pour quelqu’un. C’est plus que ce que tu as expérimenté jusqu’ici, je le crains.

Alors expérimente autre chose. Expérimente la magie. La mienne te surprend. T’enjoue. Elle chasse le désolé pour des émotions plus positives. Ce n’est cependant pas une manipulation volontaire que je veux te montrer. Ce n’est pas ma magie. Plutôt celle de la vie. Que se passera-t-il pour toi ? Pour le Phénix et toi ? Ces questions reviendront plus tard. Pour l’instant, soit qui tu es ; sans questions, sans doutes, sans réflexion. Agis et réagis. Comme les enfants de dix ans.

Tu me prends la main. Une main brisée dans la représentation que j’ai de moi-même mais une main qui ne saurait me faire mal. Je te prends la main aussi. Ton sourire est plus grand que le mien ne sera jamais mais peut-être est-il aussi plus grand que tous ceux que tu te souviens avoir eu. Quand à tes remerciements…

Stephen, pas un mot.

J’acquiesce.

Puis on reste là jusqu’à ce que la Cape ne m’avertisse de quelque chose. C’est un sentiment, de par notre connexion, mais je ne saurais dire quoi exactement. Je ne comprends pas comment elle perçoit le monde. Là n’est pas important.

« J’ignore si le pull ou le repas est arrivé, dis-je, mais la Cape nous demande de rentrer. Ne t’en fais pas pour ce paysage, il sera toujours là, la nuit. Et je peux t’apprendre à te projeter astralement au moment de t’endormir, comme ça ton corps se repose et toi tu vadrouilles. »

Est-ce une bonne idée ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’une telle méthode permettrait peut-être de faire coexister Grey et le Phénix. Impossible de reprendre à la seconde la vie qu’elle s’est construite tout comme il est inenvisageable de renfermer la première. Il faudra trouver un équilibre. Et un psy. Un bon. Capable d’accompagner tous les partis d’un trouble dissociatif de l’identité, que ce soit vers la cohabitation ou la guérison. Je ne suis pas ce genre de docteur.

Par prudence, je redescends jusqu’à mon corps en compagnie de Grey. J’aurai pu y retourner d’un coup mais j’ignore si elle-même sait faire cela. Dans le doute, la prudence. Cela a également l’avantage de me permettre de percevoir Dominique et Black, tous deux présents désormais. Le premier dépose des boites sur la petite table tandis que la seconde regarde tour à tour les deux individus inanimés.

J’hésite à préciser à Grey qu’on ne fait pas de blague en mode fantôme mais je me dis qu’il est, comme toujours, plus prudent de me taire : elle n’aura peut-être pas eu l’idée. J’attends néanmoins qu’elle se réincarne pour ne faire de même.

« Projection astrale, explique-je à Black alors qu’elle cesse d’enserrer le gros pull qu’elle est allée chercher avant de le tendre à Grey. Vous l’apprendrez peut-être d’ici la fin de la décennie. »

L’Astral est l’un des arts les plus difficiles qui se trouve à Kamar-Taj. Il n’a pas la simplicité de canalisation de l’Eldritch, les possibilités de contrats comme le Vaudou ni des rituels comme la Wicca. Il consiste à se séparer de soi pour accéder à une nouvelle partie de l’univers. Ce que les télépathes font naturellement, certes. Putains de télépathes.

« Si vous venez à New York, intervient Dominique qui déplace les chaises à grand renfort de Conjuration, cela prendra le temps de dépasser la patience de Strange. Généralement il téléporte à la cave mais une fois il a séparé mon corps astral du physique !

- Et vous en êtes fier,
soupire-je en me levant, Cape sur les épaules et bras le long du corps.

- Oui. C’est important d’être fier de ses réussites.

- Crétin.
»

Il vient du cœur celui-là.

« Alors le choix de repas froid, c’est parce que je savais pas qu’on mangerait ici. Heureusement que je vous ai cherché vous. »

Tapant ses mains l’une dans l’autre avec satisfaction, Dominique nous regarde tour à tour. Il nous désigne ensuite de ses deux mains la table qu’il a préparé.

« Le diner est servi, explique-t-il avant de se tourner vers Grey. La plus grosse portion est pour notre minotaure… »

Est-ce que j’ai eu le réflexe de le téléporter au loin ? Oui. N’étant pas au Sanctum, ça ne marche pas. Plus problématique, lui aussi semble être surpris d’être toujours là et ne pas savoir quoi dire du fait ! GROS CRETIN.

« J’espère que vous aimez le poisson. »

Voyant enfin ce qu’il a mis sur la table, je me blase mais ne peux retenir un souffle agacé entre mes lèvres. Barquettes plastiques, noires au-dessous et transparentes au-dessus. Sushi. L’enfoiré est allé chercher des sushis.

« Ils viennent d’un restaurant japonais comme on en trouve à New York. Normalement ils sont bons. »

Je n’arrive pas à savoir s’il arriverait à être tordu à un niveau tel qu’il serait prêt à rendre tout le monde malade pour qu’on ait une excuse afin de garder Grey auprès de nous. Cela fleurterait avec la malveillance et, même s’il est un emmerdeur de niveau olympique, Dominique ne l’a jamais été.

« Installez-vous, je vous en prie. Les portions sont différentes comme ça on fait buffet partagé. »

Faisant apparaitre les baguettes entre ses doigts, il les donne d’abord à Black puisqu’elle est la plus proche. Celle-ci le remercie malgré ses hésitations quand à mon mécontentement double : pour le minotaure et pour les sushis. Ensuite, s’assumant parfaitement, Dominique vient tendre le sachet de bouts de bois à Grey. Enfin, il me fait face.

« Un problème, demande-t-il avec une fausse ingénuité alors que je le fixe en plissant les yeux.

- A part vous ? »

Mes mains tremblent.



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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyMer 1 Mar 2023 - 12:41


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03 JUILLET 2024 AVEC STEPHEN STRANGE

L’instant est magique. Véritablement magique, de toutes les façons dont ce terme peut être utilisé. Se rend-t-il seulement compte de la parenthèse enchantée qu’il a offert à cet enfant malmenée, perdue et isolée ? Il ne vient pas seulement de lui démontrer la beauté des choses, la simplicité d’un sourire qui remet du baume au coeur, non. Il vient de lui démontrer qu’il est possible de recevoir de la douceur, de la gentillesse et de la considération. Il vient de lui prouver qu’on peut faire confiance aux autres, et qu’il n’en résulte aucune douleur ni trahison : il répare un peu ce que d’autres ont cassé, il apaise la colère que des vents barbares ont soufflé.

Pourtant, après ce sourire échangé sous la lumière opaline des étoiles régnant en maîtresses ce soir, ils ne disent rien. Pas un mot. Ils n’en ont pas besoin. Sa petite main d’enfant glissée dans la sienne, brisée, elle lui adresse un sourire emplit de tendresse puis se tait : elle contemple le décor féérique, si apaisant par sa simplicité et son authenticité, qu’elle en oublie presque les circonstances de leur rencontre. Il lui donne sa place d’enfant, et elle s’y conforme avec soulagement : ainsi, elle ne songe plus à sa survie ni à sa vengeance, elle s’offre un pause parce qu’elle sait qu’elle est en sécurité. Il ne lui fera aucun mal. Elle le sait, elle le croit.
Mais ils doivent quitter le décor des étoiles, et la petite fille concède sans mal à retourner à son corps physique, non sans avoir d’abord hocher son menton de haut en bas à sa proposition ; apprendre la projection astrale, comment pourrait-elle refuser ? Étonnamment, la petite fille capable de devenir un danger planétaire se montre aussi docile que sage : quittant la main du Docteur, elle s’emploie à rapidement retourner dans son corps physique, ce dernier se redresse alors lentement tandis que ses yeux s’ouvrent, avec tout autant de mollesse. La fatigue commence à s’accumuler…

Anna est de nouveau présente, et ceci arrache un sourire de grande tendresse à la rouquine qui, se levant du banc en prenant appuie sur ce dernier, vient s’asseoir à la table sans les quitter des yeux : s’il veut bien lui apprendre la projection astrale, pourquoi ne veut-il pas l’enseigner à celle-ci ? Elle se garde bien de poser la question, et prend place sur la table en appuyant tout d’abord ses coudes sur la table ; c’est malpoli alors elle fait retomber ses bras le long de son corps en remuant légèrement ses lèvres, tandis que la troisième personne, un homme blond, se met à parler. « Il téléporte à la cave ? » Elle a peut-être moins envie d’apprendre la projection astrale, du coup…

Lorsqu’il le traite du crétin, elle ne peut s’empêcher d’émettre un léger rire tandis qu’elle retourne son menton vers Anna, celle-ci ayant de nouveau droit à un sourire d’une grande douceur. Elle l’aime bien, celle-ci. Elle est gentille, douce, avenante… Dominique semble plus énergique, rieur et espiègle. Il annonce alors que le diner est servi, et la rousse baisse les yeux sur les petites boites disposées sur la table, en se demandant ce qu’elles contiennent… La réponse lui est finalement donnée par le principal intéressé, qui a orchestré le repas. Des sushis. Elle ignore pourquoi le Docteur n’en semble pas satisfait, mais elle récupère ses baguettes en disant, d’une voix calme : « Je peux avoir de la sauce sucrée ? » Les deux hommes se lancent des pics (enfin, surtout un, l’autre se contente de les recevoir), et la jeune fille essaye de tenir correctement ses baguettes… Peine perdue. On ne peut pas manger avec des fourchettes, tout simplement ? Non, ok. Les sourcils froncés et la bouche en forme de moue, elle lève machinalement les yeux vers Strange pour copier sa posture et, c’est alors qu’elle remarque ses mains. Qui tremblent. Dominique lui semble tout à coup bien moins rieur et espiègle. Elle trouve cette blague pour le moins cruelle et humiliante, et fusille le responsable du regard pendant quelques secondes avant de déposer ses baguettes sur la table. « C’est difficile avec ces machins ! » Lance-t-elle d’une voix désinvolte en prenant un sushi avec les mains, sans regarder Strange, pour pas qu’il comprenne sa machination. Ce n’est pas vraiment de la pitié, ou peut-être un peu, mais il s’agit surtout d’affection : elle ne veut pas qu’il ressente la moindre peine. Mais, taquine, elle guette le moment où Dominique tend sa main pour boire : alors qu’il approche le verre de sa bouche, celui-ci se renverse car sa main tremble et le liquide tombe alors sur ses vêtements. Oh, zut. « Vous voulez un mouchoir, Dominique ? » Un bavoir serait peut-être plus utile, du coup.

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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyDim 26 Mar 2023 - 16:43




La compréhension du cœur

Malgré l’empafé olympique qu’est Dominique, je note tout de même les retrouvailles entre Grey et Black. Il est tard, pour Grey. Il est tôt, pour Black. La journée a été longue. La nuit l’est. Combien de temps avant l’aube, à Kamar-Taj ? Combien de temps avant que je n’envoie Dominique dans la Dimension Miroir, à défaut de la cave ? Quel délai sera le plus court ? J’ignore tout cela mais je n’apprécie ni l’évocation du minotaure, qui échappe à Grey, ni l’inquiétude créée par la téléportation à la cave, qui se crée chez Grey, ni les putains de sushis, qui motivent sacrément bien la téléportation ailleurs !

Stephen, ne t’énerve pas. Surtout pas quand Grey, du haut du double de son âge mental, rigole parce que tu énonces l’évidence concernant Dominique.

Dominique qui obtempère immédiatement lorsque la sauce sucrée lui est demandé, la faisant apparaitre dans sa main libre pour la tendre à Grey avant de venir me faire virer au vert. Je me demanderai bien pourquoi il est mon Apprenti mais je sais que c’est car plus personne ne le veut depuis la Bataille contre le Thanos Alternatif. Je me souviens des morts puis remarque une autre personne à avoir tout perdu essayer de tenir ses baguettes. Je comprends parfaitement la difficulté de Grey, étant incapable de le faire également sans recourir à l’Eldritch. Grey semble tout aussi bien comprendre ma difficulté à venir. Dominique, lui, assume. Nos jugements n’ont aucune espèce d’importance. Plus rien n’a aucune espèce d’importance. Il veut être seul. Il veut qu’on lui foute la paix. Il en rit parce qu’il n’est pas complètement détestable. Je comprends, même si je ne riais pas lorsque j’étais dans sa position.

« C’est difficile avec ces machins, s’énerve Grey avant de prendre sa pitance avec les mains, me faisant légèrement sourire tandis que Dominique penche la tête sur le côté.

- Je vais essayer de te montrer, intervient doucement Black, en retrait par rapport aux rapports de force de ses supérieurs hiérarchiques. Regarde. »

Combien, à Kamar-Taj, sont arrivés parce qu’ils étaient brisés ?

Sans un mot, je vais m’assoir. Dominique en fait de même. On ne se fait pas face. Lui fait face à Grey. Je fais face à Black. Chacun d’entre nous est sur un côté de cette table où tous les sushis et les makis ont été mis en commun. Où de l’eau et des verres apparaissent, surement tirés du Sanctum de New York, parce que mon Apprenti se rend compte qu’il les a oublié. Ou qu’il a soif. Il lève son verre pour boire et s’arrose tout seul suite à un spasme.

« Vous voulez un mouchoir, Dominique ? »

Tous les regards se tournent vers celle qui feint la gentillesse. Je croise les bras en dissimulant un sourire. Anna n’a pas compris. Dominique joue le jeu avec le sourire.

« C’est très généreux à vous mais… »

Il tend la main vers la Cape. L’erreur. Celle-ci l’esquive en se décollant de mes épaules, entreprenant de s’éloigner de cette eau qu’elle déprécie fortement. Haussant une épaule, Dominique se contente alors de faire un geste de main digne d’un prestidigitateur. Entre ses doigts et sa paume apparait alors un mouchoir plié. Il passe son autre main au-dessus de celui-ci et l’eau qui se trouvait sur son costume imprègne désormais le papier blanc. Dominique referme ensuite sa main, souffle dessus pour la rouvrir et le mouchoir a disparu.

« J’ai plus d’un tour dans ma manche, conclu-t-il en revenant prendre ses baguettes, fièrement.

- Et fais plus d’un tour à la cave aussi, complète-je pour casser la beauté de son action. Tous mérités, évidemment. »

Je tends une main pour prendre un sushi, imitant une Grey qui aurait pu se servir de sa télékinésie pour utiliser ses baguettes. Au moins a-t-elle une Black qui joue les mères ou les sœurs pour tâcher de lui montrer.

« Mademoiselle Grey, dis-je une fois la bouche vide, il n’y a pas de bon moment afin d’aborder le sujet alors je le fais maintenant. J’ignore ce qui vous éloigne de l’Institut mais vous êtes la bienvenue à Kamar-Taj comme au Sanctuaire de New York. »

Une pause puis je me tourne vers elle pour reprendre.

« Choisissez le lieu que vous préférez pour résider. Sachez également que, si vous voulez partir, vous êtes libre de le faire. Prévenez simplement de vos allées et venues. »

Il n’est pas raisonnable de la laisser libre de partir et de revenir à son aise. Non. Tout comme il n’est pas raisonnable de laisser Wanda Maximoff en liberté. Néanmoins, il serait encore moins raisonnable d’essayer de les forcer à quoi que ce soit. Je pense en être capable mais je sais que ce serait contre-productif. De plus, surveiller Grey est plus aisé si elle sait disposer d’un point de chute et qu’elle en repart. Cela laissera l’occasion de continuer à travailler avec elle, à l’accompagner, même si je ne suis pas doué pour cela.

« Si vous restez ici, mademoiselle Black ira vous préparer une chambre pendant que je m’entretiendrais avec Wong. C’est un ami. C’est également le maître des lieux. »

Dominique ricane lorsque je dis cela. Un regard de ma part et, étonnamment, il se tait.

« Si vous revenez à New York, Dominique se chargera de vous préparer une chambre. Il est doué avec les tâches ménagères. »

Il ne ricane pas cette fois, se contentant de reprendre son verre. Puis de le reposer.

« Kamar-Taj et le Sanctuaire sont liés, même sans utiliser d’Anneau de Téléportation. On vous expliquera demain. Que préférez-vous ? »

Le vouvoiement m’est revenu naturellement, même si je l’ai tutoyé précédemment. Mes paroles terminées, j’ai l’appréhension qu’elle le prenne mal. Ce n’est pas voulu comme une marque de distance mais c’est le cas avec la quasi-totalité des gens.

« Voulez-vous également que je vous tutoie ? »

C’est un effort que je ponctue avec un sourire, à la grande surprise d’un Dominique qui ferait mieux de se taire s’il ne veut pas finir bâillonné par la Cape à défaut d’être téléporté ailleurs ainsi que d’une Black qui ne savait pas que c’était possible. Ce n’est pas à moins de dévoiler ce que Grey m’a confié. C’est à elle. Néanmoins, j’en tiens compte.

Elle a le choix, ici. C’est important que de le lui offrir. De le lui laisser.



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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyMar 25 Avr 2023 - 16:51


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03 JUILLET 2024 AVEC STEPHEN STRANGE

Apaisée, se sentant en sécurité en la présence du Sorcier Suprême et mais également auprès d’Anna, qui fut son premier contact véritablement positif, c’est le coeur léger que le Phoenix prend place à la table, se disant que, si la journée avait plutôt mal commencée, elle se finissait d’une manière tout à fait inattendue, mais néanmoins paisible.

Assise en face de Dominique, donc, elle se saisit de ses baguettes mais les reposent rapidement devant la complexité de l’utilisation qui s’impose, et qu’elle partage avec le Sorcier, dont les mains tremblent comme des feuilles mortes asséchées par le vent de l’hiver. L’observant discrètement du coin de l’oeil, elle ne dit rien mais lance, inconsciemment, un regard vers celui qui aurait pu - du, faire un choix plus judicieux que des sushis. Dominique ne pouvait ignorer les inconforts gestuels de son acolyte, alors lui semble pertinent de penser qu’il s’agit d’une maladresse involontaire, d’une sorte d’oubli de conscience et de considération envers une personne qui ne mérite en rien une telle humiliation, soit… Soit ce Dominique est une personne peu fréquentable, pour utiliser des mots que Stephen jugerait de son âge.
Formulant à voix haute que ce qu’elle pense tout bas concernant les baguettes — une fourchette c’est quand plus pratique dans sa tête d’américaine mais largement surcôtée dans sa tête de télékinésiste qui tient à soutenir Strange, plus par volonté de faire comprendre à ce dernier qu’il n’est pas tout seul dans sa galère mais, la douce Anna lui répond premier degré qu’elle va lui apprendre. AH. Ce n’était pas prévu, ça. Elle regarde tout de même la façon dont procède la jolie brune, et tente un instant de l’imiter mais c’est une piètre reproduction : ses doigts ne semblent pas vraiment savoir quoi faire de ces deux baguettes en bois, et ne parviennent guère à les agiter de manière suffisante à tenir de la nourriture. « Je crois que je ne suis pas très douée… » Conclue-t-elle d’une voix douce mais amusée, en abandonnant le combat : elle dépose ses baguettes d’une main et baille de l’autre, en cachant sa bouche avec sa main aux doigts tendus.

Malgré son air innocent, elle provoque néanmoins l’arrosage du dit Dominique, qui s’asperge de l’eau contenue dans son verre mais… Pas pour très longtemps, malheureusement. Heureusement, par contre, la cape semble être de son côté ! Tandis que la conversation reprend, la rousse tend sa main pour attraper un nigiri au saumon, qu’elle trempe dans sa sauce sucrée avant de l’apporter à ses lèvres. Ensuite, elle relève ses yeux curieux lorsque Strange l’interpelle, pour lui signifier qu’elle est la bienvenue au Sanctuaire de New-York, mais également ici, à Kamar-Taj. Être la bienvenue. Être libre. Ce sont des sensations étranges… Presque oubliées. Confortables. Douces…
Après toutes les belles paroles de Strange à son encontre, elle redresse alors ses épaules en hochant son menton de haut en bas, finissant d’avaler sa nourriture avant de répondre : « Je veux bien rester ici, cette nuit… Cet endroit est apaisant. Merci. » Inutile de s’étaler en un discours davantage prolifique, car elle sait que Stephen sait, au fond de lui, combien cette simple gentillesse a une valeur inestimable à ses yeux. Mais, craignant que les deux autres ne soient pas d’accord, elle leur partage un regard craintif avant de revenir sur Strange qui la rassure. « On peut se tutoyer. » Se fend-t-elle d’un sourire adorable, avant de piocher un autre sushi afin de le dévorer, le coeur bercé par des sentiments à la fois allègres et légers.

Elle ne savait pas encore ce qu’elle allait faire, mais elle allait rester quelques jours auprès d’eux, prendre le temps de se reposer, de remettre de l’ordre dans son esprit, de renouer avec les liens fondamentalement humains que tissent les humains entre eux, avant que la tempête de sa vie ne l’entraîne ailleurs… Dans une autre fuite.

Mais le Phoenix venait de renouer avec un autre être humain, touchée par la considération et la bienveillance que celui-ci lui avait accordé. Et ce lien, comme tous ceux que Jean établit avec ses semblables, est fait pour durer.

Le Sorcier et le Phoenix se retrouveront, un jour, peut-être. Qui sait ?

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MessageSujet: Re: [Terminé] La compréhension du cœur [Terminé] La compréhension du cœur - Page 4 EmptyDim 30 Avr 2023 - 17:34




La compréhension du cœur

Grey "croit qu’elle n’est pas très douée" avec les baguettes. Néanmoins, elle s’en amuse. Certes, elle les délaisse mais il reste dur de savoir pourquoi elle le fait réellement. A l’inverse du bâillement. Il ne faut pas tarder à en fini et j’amorce cela.

Grey se redresse. Elle acquiesce. Elle avale et finalement répond. Il ne faudrait pas parler la bouche pleine, à défaut d’avoir bâillé la bouche vide ?

J’acquiesce à mon tour, lentement, lorsqu’il est question de rester à Kamar-Taj. J’ai donc des explications à fournir à Wong. Ainsi qu’à Black, afin qu’elle soit mieux à même de gérer la situation qui lui revient de facto. Je ne peux pas rester trop longtemps loin du Sanctuaire de New York.

« On peut se tutoyer, choisit-elle en une action certes prévisible mais que je regrette déjà ; sans rien en montrer cependant.

- D’accord. »

Cela vaut tant pour le tutoiement que pour le logement. La jeunesse d’esprit amène la mutante à vite passer à autre chose, revenant à sa nourriture. Je prends plus de temps. Pour manger, oui, mais également pour réfléchir. Pour faire le point. Sans doute que les jours à venir me permettront d’avoir les réponses sur le pourquoi du comment de la libération de cette personnalité alternative chez le Phénix. Néanmoins, il me faut un briefing pour les Maîtres des Arts Mystiques qui l’accompagneront tant qu’elle restera à Kamar-Taj. Une synthèse de ce que je sais, tant au niveau des faits que j’ai vécu aujourd’hui que de ceux qui sont venus à ma connaissance. L’ultime question sera "doit-on essayer de guider Jean Grey vers l’Institut ?". Sous réserve qu’il n’y ait pas d’intervention télépathique pour régler "le problème" et faire revenir le Phénix qui doit être considéré comme la vraie Jean Grey, c’est probablement le meilleur endroit pour qu’elle soit aidée. D’ailleurs, quid de la seconde personnalité ? Nous ne sommes pas psychologues, même si nous en avons peut-être un ou deux dans l’ordre.

Il me reste tant de choses à faire, une fois que Grey sera couchée. Néanmoins, je pense avoir déjà réussi à faire celle dont elle avait le plus besoin. Être comprise. La compréhension est toujours importante. Ici, c’était une forme sentimentale. La compréhension du cœur.


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