[Terminé] Pour le bien de l'agent Carthew

« Pour le bien de l'agent Carthew »

Ft. Joseph D. Rowles, Charles Xavier et Rocket qui passe par la

Suite a sa mésaventure dans le Bronx avec la jeune mutante nommée Alice, qui avait brusquement péter les plombs en l'attaquant lui et Groot, Rocket avait passé les derniers jours dans la douleur, d'une part a cause des blessures due aux projection répétée contre le mur et d'autre part, les nombreuses courbatures qui avaient fait suite a sa vaine tentative de résistance lorsque la jeune fille le tenait a sa merci.

pour la première fois en quelques jours, les courbatures et autres douleurs s'étaient un peu atténués, suffisamment pour que Rocket puisse retourner en course, il n'avais pas pu trouver tout ce qu'il fallait la dernière fois. Groot lui, avait catégoriquement refusé de venir, encore trop marqué par l'altercation. Rocket  avait donc due se résoudre a y aller seul, mais cette fois ci avec une arme. Pas la plus dangereuse, mais celle qui permettait de tirer des rayons électriques paralysants, idéale en cas de mauvaises rencontre. Il réfléchissait a un moyen de miniaturiser cette dernière afin de la rendre plus discrète, quand son regard se posa sur la plaque d'un immeuble, dont le nom qui y était gravé lui semblait familiers...

Joseph D. Rowles, Métapsychologue
3ème étage
Tel : 718-320-9306
Mail : j.d.rowles@meta-psycho.com
Séances uniquement sur rendez-vous

Il fouilla dans une de ses poches et en sortit la carte de visite que lui avait donné Raven lors du repas autour du feu de camp. Voila donc ou exerçait le professeur Joseph. Rocket leva les yeux sur l'immeuble et soupira: comment parler a un inconnu a l'intérieur de cette bâtisse pourrait-il régler tout ses problèmes existentiels ?  Rocket secoua la tête puis passa son chemin, en grimaçant douloureusement lorsqu'il du remettre en place son sac a dos remplit de course. Il était temps que l'expédition ravitaillement se termine. Alors qu'il prenait la route du retour, Rocket se sentait nerveux, prit d'une crainte irrationnelle de faire une mauvaise rencontre et finit par saisir la poignée de son arme pour charger celle ci sur son épaule, prête a servir.

Il ne parvint a se détendre qu'une fois sur le chemin de terre menant au Milano. Une fois arrivé péniblement au vaisseau, Rocket déposa la sac de course a l'entrée et s'effondra presque sur l'un des sièges, sous le regard inquiet de Groot qu'il du rassurer sur le fait qu'il ne lui était rien arrivé, hormis d'avoir encore mal partout. Le reste de la semaine s'annonçait difficile...  

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Pour le bien de l'agent Carthew

Joseph et Charles

Il est certains rendez-vous professionnels qui relèvent de la contrainte, certaines rencontres que l'on fait à contrecœur, par simple souci de bien faire. L'entretien avec le docteur Rowles n'était pas de ceux-là. Charles était impatient de rencontrer son confrère. Il avait lu sa thèse plusieurs fois en une soirée et l'avait trouvée passionnante, quoi qu'un peu trop pessimiste aux yeux idéalistes du professeur.

S'il venait en premier lieu pour échanger sur le cas d'une patiente mutante du docteur Rowles, que Charles avait rencontrée au S.H.I.E.L.D. et qu'il était heureux de pouvoir aider, il espérait que l'entretien pourrait par la suite dériver sur des sujets plus théoriques mais tout aussi intéressants, qu'ils pourraient ensemble échanger sur des notions de psychologie, d'ethnologie et d'éthique. Il était certain que leur conversation pourrait être passionnante, et que leurs divergences d'opinions leur permettraient de s'enrichir l'un l'autre.

Le professeur portait un costume trois pièces dans les tons bleutés avec une cravate assortie, une tenue soignée, témoignant d'un certain standing, sans être extravagante. Lorsqu'il arriva devant l'immeuble où il avait rendez-vous, sa veste arborait une teinte plus sombre sur la partie supérieure, témoin d'une averse printanière.
Il trouva sans peine son chemin jusqu'au cabinet du métapsychologue, qui était parfaitement bien indiqué. Il prit le temps, durant la courte montée de l'ascenseur, d'essuyer son crâne lisse humecté par la pluie et d'ajuster son nœud de cravate.

Le docteur l'attendait à l'entrée du cabinet. Charles le reconnut immédiatement, puisqu'il avait eu l'occasion de le voir dans une vidéo compromettante… Joseph D. Rowles était en effet présent à la soirée du premier avril à laquelle s'étaient rendues Raven et Singularity, et il prenait de surcroît des cours de cuisine avec sa sœur. Le monde était petit…
Charles ne comptait cependant pas évoquer ces sujets, Raven tenait à faire elle-même la révélation de leur lien familial à son partenaire culinaire, et le professeur n'était pas là pour ça.

« Bonjour docteur. C'est un plaisir sincèrement partagé. »

Il serra de bon cœur la main de son hôte, lui rendant son sourire. Le télépathe ne put s'empêcher de remarquer les signaux mentaux caractéristiques que le docteur émettait sans s'en rendre compte. Il put ainsi confirmer l'hypothèse qu'ils avaient évoquée avec Raven : l'homme était bel et bien un mutant. Leur échange n'en serait que plus intéressant.

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Joseph et Charles

Charles entra dans le cabinet et commença par retirer sa veste mouillée pour l'installer sur le dossier de son fauteuil, afin qu'elle puisse sécher sans tremper sa chemise. Il observa le psychologue monter le chauffage pour son confort, et hocha la tête poliment en répondant :

« Je vous remercie. »

Il remarqua que son hôte avait eu la prévenance de retirer les chaises de devant son bureau, afin que Charles puisse y prendre place avec son fauteuil. Au vu de sa délicatesse, de son apparence et de celle de son cabinet, il était évident que l'homme était un gentleman accompli doublé d'un philanthrope. Il devait être un excellent psychologue.

Le professeur aurait aimé examiner les ouvrages présents dans la bibliothèque, estimant qu'on en apprenait beaucoup d'un homme par ses lectures. Mais chaque chose en son temps. Il était venu en premier lieu pour parler d'Emy.

« En effet. Je l'ai rencontrée il y a une dizaine de jours, sur la demande de Maria Hill.
Emy a subi un fort traumatisme qui lui a totalement fait perdre le contrôle. Son isolement a été nécessaire dans un premier temps, mais à présent il lui pèse. Elle aimerait pouvoir reprendre une vie normale, bien qu'elle soit consciente que cela demandera beaucoup de temps et d'efforts. »

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Joseph et Charles

Comment Raven avait-elle décrit le psychologue, déjà ? Comme un homme qui réfléchissait beaucoup, sans doute un peu trop, et qui avait tendance à tout analyser. "Comme toi", avait-elle ajouté, le sourire aux lèvres. Une sorte de déformation professionnelle… ou plutôt une prédisposition naturelle, une curiosité pour l'Homme, qui les avait poussés tous deux à en apprendre plus sur la psyché humaine - et mutante bien sûr.

Le métapsychologue évoqua l'idée d'emmener Emy à la campagne, sans doute dans l'idée de lui proposer un environnement plus calme. Ce n'était pas une mauvaise idée en soi. Elle était déterminée à remonter la pente et avait déjà fait un grand pas en avant lorsque Charles lui avait rendu visite, mais ce ne serait certainement pas pour demain qu'elle se baladerait à Times Square. Si le docteur avait saisi qu'il fallait y aller progressivement, c'était déjà un bon point.

Il lui posa alors une question insolite… et le plus étonnant était que le professeur connaissait la réponse. Il ne comptait pas dévoiler tout de suite sa nature mutante, ni sa télépathie. Selon leur conversation, il se confierait peut-être un peu plus tard, mais pour l'heure il ne voulait être perçu que comme un professeur des écoles, spécialiste en psychologie et en génétique.

« J'ai beaucoup étudié les mutations psioniques, notamment les perceptions télépathiques et empathiques. Ces mutants sont en mesure de percer facilement l'esprit humain, en revanche rares sont les télépathes à pouvoir communiquer avec des animaux, tant leur mode de pensée est différent du nôtre. A ma connaissance, même les plus grands télépathes ne peuvent percevoir les pensées que d'animaux ayant un degré de conscience proche de l'Homme à force de le côtoyer, comme les chiens, les chats, ou encore les chevaux. Je suppose donc qu'il en sera de même pour l'empathie de Emy. »

Concernant le projet du docteur, plus Charles y réfléchissait, et plus il lui paraissait viable. Pour la première sortie d'Emy dans le monde depuis le meurtre de son frère, mieux valait éviter la ville. Un environnement rural pourrait lui convenir… à condition que le S.H.I.E.L.D. accepte de la laisser s'éloigner du QG.

« Un séjour bien encadré en milieu rural pourrait lui être bénéfique. J'ai pu obtenir du S.H.I.E.L.D. l'autorisation de la laisser sortir de sa chambre, mais il me semble que pour l'heure elle est cantonnée à l'Héliporteur. Cela dit, si vous avez besoin de soutien pour appuyer votre demande, je pourrai contacter Maria Hill. »

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Pour le bien de l'agent Carthew

Joseph et Charles

Charles entendait les arguments du métapsychologue, et il les comprenait, mais il n'était pas forcément d'accord sur toute la ligne. Si Emy ne supportait plus que difficilement d'être maintenue à l'écart du monde, d'être "prisonnière" pour sa sécurité et celle des autres, elle souffrait surtout de solitude.

« Je ne pensais pas à un encadrement militaire ou médical.
Emy a besoin d'être accompagnée, encouragée par des personnes qui n'auront pas peur d'elle, qui la soutiendront et l'aideront à remonter la pente. Sa détermination est forte, mais elle ne se fait pas encore assez confiance pour avancer seule. »

Il l'avait bien constaté. Sans son aide, ses conseils et ses encouragements, elle ne serait jamais sortie de sa chambre. Pourtant elle lui avait bien prouvé qu'elle en était capable. Mais elle avait besoin qu'on lui fasse confiance, qu'on l'accompagne dans sa rémission. Qu'elle ne se sente pas seule contre tous.

« Une surveillance sera nécessairement mise en place par le S.H.I.E.L.D., je doute qu'ils vous laissent emmener une de leurs agentes, instable de surcroît, sans garder un œil dessus. »

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