Alors la princesse commence déjà à paniquer. Je crois qu'on est pas sorti. Sans compter que quand on sait ce qu'ils viennent. Je suis pas rassuré non plus, qu'on se le dise, mais je vais me laisser embrumer l'esprit par ces contrariétés. Je suis concentrer sur ce qu'on est sensé faire. Je me fiche de savoir comment, mais on empêche ces pirates de mes deux de prendre Rocket et Greasy. Si vos laisser une trainée de corps derrière, pas de souci. C'est eux ou c'est nous.
- Oh la princesse, faudrait peut-être viser les méchants. Ils vont pas nous faire de cadeau. On est pas là pour faire un piquenique, faut aller au charbon !
Je veux pas avoir à en plus risquer ma vie pour elle. On lui sert de taxi, pas de garde du corps ! Faut y aller avant de se faire zigouiller ou et se faire faire prisonnier. Ils auront pas le Milano ! Et je sais que Rocket va pas trainer. Faut déjà s'occuper de la gravité. S'ils flottent tous la dedans, on aura l'avantage. J'ai peut être pas de botte à gravité, mais j'ai mes propulseur et j'ai un pack si besoin. Je suis équipé, j'ai pas besoin de plus. J'ai déjà testé dans toutes les situations possibles et je connais mon matos sur le bout des doigts. Donc y a qu'à viser et tirer. Et dès qu'on a foutu tout ce beau monde dehors, on sert et on repart. Faudra juste de je m'accroche quelque part. Je surveille donc de loin Rocket et Greasy qui se charge de bidouiller leur système de survie. Ca va pas tarder à se vider. Au signal, les bottes magnétiques vont nous bloquer au sol, et j'aurais juste à mettre mon pack pour palier le manque de gravité. J'ai déjà fait ça et je sais comment agir en absence de gravité de toute façon.
- Rocket, c'est quand vous voulez !
Pas que je suis pressé, mais je me dit que plus vite on se sera débarrassé des intrus, même chez eux, plus vite on pourra reprendre notre périple. Je me concentre sur les cibles et je privilégie celle qui menaceraient Rocket et Greasy et que Groot n'aurait pas vu. On est pas mal. C'est pas parfait, mais on est encore en vie et on fait un carton. Faut tenir le plus longtemps possible. Mais faut espérer que des renforts arrivent pas non plus en masse.
Rien d'tel que l'apesanteur pour foutre un merdier pas possible dans un champ d'bataille. Les mecs volaient dans tous les sens, qu'ce soit à cause des tirs reçus ou juste pask'y z'avaient voulu sauter, autant dire que la "supériorité numérique" venait d'prendre un sacré coup d'plomb dans l'aile, ou l'inverse en fait, y s'sentaient pousser des ailes. Y en avait bien un ou deux qu'avait eu la bonne idée d'activer des bottes magnétiques, mais ça changeait rien à leur barricades qui s'faisaient la malle et les collait bien à découvert.
En tout cas ça laissait assez d'temps pour Rocket et moi pour atteindre les système de survie et s'occuper d'dépressuriser tout ça. Contourner les sécurités, j'en f'sais mon affaire, pendant qu'Rocket activait les systèmes de purge normal'ment réservés à la maint'nance en atmosphère. J'me sentais soudain dix piges en arrière, quand on abordait les vaisseaux pirates pour leur piquer un trésor ou deux. Okay on n'avait jamais fait le coup d'la dépressurisation, mais dans l'cas présent, y avait pas trop l'choix.
Rocket v'nait d'annoncer qu'il allait falloir t'nir encore un peu. On aurait pu accélérer l'processus en tirant un coup d'canon dans la coque mais ça aurait foutu l'reste du vaisseau en sécurité, et du genre bien chiante à contourner sans les codes du cap'taine. Par contre, même si on était dans un imprévu de merde que j'aime pas, j'préférais éviter d'en avoir tout un escadron !
"Quill !", criai-je dans la radio d'ma combi, "'va bien y en avoir que'qu'z'uns qui vont avoir l'alerte et la cervelle pour s'mettre en combi. Surveillez bien les accès, on va sûrm'ent avoir d'la visite !"
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
Serrant les dents, Amora se retint de répondre une phrase des plus cinglantes à Starlord, alors que ce dernier remettait en question son habileté au tir. Il semblait soudainement avoir oublié un détail : elle était une cliente, comme ils avaient bien su le lui rappeler à plusieurs reprises, lui et son équipe. Ce qui n'impliquait à aucun moment qu'elle était censée être une tireuse d'élite chevronnée, ni qu'elle avait pour rôle de couvrir leurs arrières. Qu'est-ce qui lui avait pris de faire confiance à cette bande de bras cassés ?
Même si par moment, elle faisait feu en direction des pirates, sa précipitation et l'approximation de ses gestes ne lui permettaient en aucun cas de faire mouche. Et c'était d'autant plus compliqué, qu'elle prenait le plus grand soin de retourner s'abriter régulièrement derrière la paroi du Milano lorsque d'aventure, les chasseurs de primes reportaient leur attention sur elle. Autour de l'Ase, les étincelles et autres impacts provoqués par les tirs d'armes à énergie crépitaient de partout à l'intérieur de la soute du vaisseau des Gardiens.
Puis survint une explosion, à la suite de laquelle, Amora se sentit devenir plus légère. Les rongeurs avaient sans doute flingué la gravité artificielle du navire ennemi. Déjà, tout autour d'elle, l'Ase pouvait voir le contenu de la soute du Milano qui n'était pas amarré, se mettre à flotter, tout comme elle. A l'extérieur, le même spectacle se produisait, l'ensemble du contenu du hangar d'embarquement se retrouvant, ainsi que ses occupants, en apesanteur et soumis à la dérive.
Par réflexe, l'asgardienne attrapa l'un des filins étendus sur les parois de la soute, et à l'intérieur desquels étaient grossièrement rangés diverses cargaisons. Ainsi agrippée, elle assura un minimum sa stabilisation, évitant de se retrouvée exposée aux tirs adverses, ou encore, mêlée à l'ensemble des éléments placés en suspension dans le hangar. A présent, or de question de faire usage de cette arme de tir. A moins de vouloir être emportée par la réaction que cela provoquerait.
Débuta alors la seconde phase des deux intrépides boules de poils, à savoir purger le bâtiment de tout air viable, afin d'en asphyxier les occupants. Le bruit des immenses souffleries couvrit sans difficulté le son des tirs et autres impacts, tout comme celui des cris d'agonie des pirates privés d'air. D'ici quelques minutes, il n'y aurait sans doute plus grand monde de vivant à l'intérieur de cet immense complexe spatial.
"Que le Grand Frêne nous pardonne ...", murmura l'Ase pour elle-même.
La purge était en cour. Au départ, c'était eux les cibles, lui et Greasy. A présent, la situation avait tourné a leurs avantage, alors que les cris d'agonie se faisait entendre de la part des pirates pris au dépourvu. Rocket Grimaça, hésitant pendant un instant a tout arrêter, a reprendre le Milano pour s'enfuir avec ses compagnons et a laisser derrière eux le vaisseau et ses occupants. Un butin de perdu, dix de retrouvé. Mais cela impliquait potentiellement de ramener les survivants avec eux sur terre. Maintenant que leurs tête était mise a prix, en laissant le moindre témoin en vie, Rocket doutait fortement que ceux ci retournent sagement dans sa famille en oubliant la prime, sans doute alléchante, que leurs créateur était prêt a payer pour leurs mettre la main dessus.
Son hésitation fut malgré tout visible, puisque pendant un instant, il se stoppa dans son geste, perdant quelques précieuses seconde sur le timing avant de relancer a fond le processus de dépressurisation. "Quill ! Va bien y en avoir que'qu'z'uns qui vont avoir l'alerte et la cervelle pour s'mettre en combi. Surveillez bien les accès, on va sûrm'ent avoir d'la visite !" Et avec l'ouverture que lui même avait laisser plus ou moins consciemment... Greasy pourrait lui dire qu'il s'était ramollit avec les années et il aurait entièrement raison sur ce coup la.
"On arrive au bout! Encore une dizaine de seconde!"
Annonça il a l'adresse du reste du groupe, chargé d'assurer leurs arrières. Son moment d'hésitation n'aurait peut être pas autant d'influence que ca sur les évènements finalement.
- T'as entendu princesse ? Je m'occupe du côté droit et toi du gauche. Tu tires sur tout ce qui bouge et qui mesure plus d'un mètre vingt et surtout pas pas sur l'arbre qui parle, pigé ?
Dans la précipitation, elle aurait descendu Groot. Mais elle devait se concentrer sur ce qui allait se pointer et pas se poser de question. Groot couvrait toujours les arrière de Rocket et Greasy, il était pas dans le champ de vision de la poupée blonde, donc, on risquait pas un accident. Et moi, je donne une impulsion avec le bouton sur mon pantalon pour activer mes rockets boots. Je prends position et je surveille les braillards qui s'asphyxient et le large couloir en face de moi. Les Basters en position létale. Avec la combinaison, je crois que ça suffira pas à les faire reculer. J'ai eu le temps de faire la même chose avec celui de la princesse. Là ça déconne plus. Les tirs vont décalquer du pirates et pour de bon !
- Dix secondes tu dis ? Au boulot, on gère !
Bon, qu'on soit claire, quand Rocket dis dix secondes, je pense plutôt une minutes ou deux. Et dans une situation pareille, deux minutes c'est hyper long, je peux vous le garantir. Alors, le stress, on le sens bien ! Pas de relâchement. Je suis au taquet et tout ce qui va arriver, je vais pas me poser de questions. Et sitôt pensé, sitôt qu'une dizaine de pirates en combinaisons arrive. "Allez Peter, à toi de jouer.".
- Y a urgence, ça arrive !
Et je commence les hostilités. J'évite de justesse un tir et je balance la sauce. Autant dire que ça va tomber comme des mouches. Et hop, les deux premier tombent déjà... Mais faut aussi éviter les tirs. Ca rase. "Ils ont appris à tirer à la fête foraine ma parole !". Heureusement pour nous qu'ils sont pas tireur d'élite. Ce qui n'est pas mon cas et j'espère vraiment que les deux bricolos vont se magner un peu, parce pour l'instant, ils sont dix, mais mon sixième sens me dit que ça va pas durer. Et je balance encore une salve pour éliminer un autre gars. Mais j'évite encore un tir. Je me replace aussitôt et tir une longue salve qui fait encore tomber deux gars. Je suis concentrer et je tire. Je fais pas mouche à chaque fois, parce qu'ils bougent les cocos, mais y en déjà cinq à terre. Faut se grouiller avant que la deuxième fournée arrive. Un autre pirate s'écroule. "Allez Peter, plus que quatre...".
J'espère que la princesse s'en sort bien. Mais je parie sur son instinct de conservation. Pour le moment, on est pas morts, ça prouve que ça fonctionne. Mais ça va peut-être pas durer. Un message dans les speakers tente de nous déconcentrer. Mais je peux écouter et me concentrer en même temps... ouais, je sais, ça m'arrive !
- Vous êtes piégés ! Rendez-vous !
Heu piégés ? Ca dépend de quel côté on se situe. Je pense qu'il se rend pas compte le pirate en chef que bientôt, c'est eux qui vont être piégés. Un sourire en coin, je marmonne.
- Ben c'est que tu sais pas à qui tu as affaire mon gars...
Encore un pirate qui tombe. Mais je vois déjà au loin des ombres foncer sur nous. Ca sent pas bon...
- Rocket, dis moi que c'est bon, parce que ça arrive en masse... Faut vraiment se grouiller là !
Le petit comité s'agrandirait bientôt et je crains déjà d'être surpassé par le nombre. On est trois à tirer et je vois un paquet de combinaisons courir dans notre direction. J'ai beau tirer, je vais pas pouvoir les tuer tous assez vite. J'enchaîne les tirs et ça tombe plus vite, mais ils avancent encore et encore et vont bientôt nous tomber dessus. C'est maintenant où jamais. Je pris vraiment très fort pour que les portes s'ouvrent et qu'ils soient tous aspirés vers l'extérieur. Il est temps de mettre les bottes magnétiques des combinaisons en action et je m'accroche fermement parce que je sais que c'est imminent. Mon estomac me dit qu'on est proche de la délivrance et je sais que l'instant est hyper proche. "Allez Rocket, maintenant, je t'en pris !!" Je sais que le timing est short, mais qu'il a déjà presque terminé.
D'là où j'étais, j'pouvais bien voir l'spectacle des gars qui s'étouffaient par manque d'air, mais c'était qu'le premier symptôme. Assez vite, on pouvait voir leurs veines se gonfler, les yeux s'injecter d'sang et d'ailleurs le joli p'tit liquide rouge commencer à s'barrer des yeux, d'la bouche et d'certaines pores de la peau. Pour les moins résistants, c'était même des veines qui éclataient et formaient des bulles rouges qui flottaient librement dans l'air.
Ouais, une dépressurisation, c'est moche. J'suis pas du genre à buter à tout va, et encore moins aussi sale, mais 'faut c'qu'y faut, z'avaient qu'à pas s'en prendre à nous. Mais j'voyais clair'ment qu'la vue r'butait les copains. Surtout Rocket. Il était sur l'point d'renoncer. Pas question ! C'était eux ou nous, et j'avais bien l'intention qu'ce soit nous !
À peine Rocket avait commencé à relever la main dans son bref égarement que j'collais ma patte d'ssus et poussait au max. Mon r'gard pour mon pote fut du style "t'laisse pas attendrir, on en r'cause après". Pas question d'leur laisser une chance de s'en tirer.
Dans la soute, ça chauffait. Bon y avait l'nullard qui tentait d'nous intimider alors qu'y perdait presqu' tous ces mercs, mais bon. Par contre bon, si Quill et Groot géraient leur part, j'me d'mandais franch'ment pourquoi on avait filé un flingue à la blondasse. Clairement c'était d'jà un miracle qu'elle sache par quel bout ça s'tient, et j'crois bien qu'elle le savait autant qu'nous.
Et pis bien sûr les choses allaient pas s'passer comme on veut. Déjà, les que'qu'z'uns qu'avaient mis des combis avaient commencé à s'pointer. Encore une fois, Quill et Groot géraient, mais ça allait pas tarder à... Oh putain.
"Quill, à dix heures ! Hyperblaster en vue !"
Un des gars s'étaient pointé avec une grosse armure, bottes magnétiques et surtout un putain d'hyperblaster en main ! Ce gros joujou était tellement énorme que l'gars avait un exosquelette robotisé sur l'bras droit pour sout'nir l'recul. J'connaissais bien, j'avais d'jà joué avec un truc comme ça. Ça t'délivrai 500 tirs par minute d'énergie brûlante qui pouvait même faire fondre un blindage léger en tir concentré. Bordel, ces types étaient pas les meilleurs, mais y z'avaient du avoir une sacrée avance.
"Rocket !", dis-je en canal direct à mon pote pour pas qu'y s'tape l'affiche devant les autres, "Va tirer sur du méchant, ce s'ra plus simple pour toi, j'reste là. Et fait gaffe à pas t'retrouver dans la ligne de mire de l'hyperblaster, y rest'rait rien d'toi mon pote !"
Après ça, d'autres types déboulaient, et en combi. On allait avoir b'soin d'renfort. Et j'savais quoi. J'me mettais en canal direct avec not' passagère blondinette pour pas perturber les aut's avec mes instructions, z'avaient mieux à gérer.
"Eh m'zelle, j'vous propose un jeu d'réflexe qui vous d'mande pas d'viser pour faire mouche ! Z'avez un p'tit écran juste à côté d'la porte d'not' soute. J'vous donne l'accès. Z'allez taper l'instruction "SysDefA-bis", après ça vous verrez des boutons d'couleur s'afficher. L'ordre c'est bleu, vert, rouge, rouge, vert deux fois, orange et noir. Ça f'ra sortir une tourelle qu'a un système d'acquisition automatique. En gros, vous verrez l'film d'la bataille sur l'écran, z'aurez qu'à toucher c'que vous voulez cibler sur l'écran et l'tir partira. Vous gourrez pas d'cible quand même, j'préfèrerais pas avoir à expliquer ça aux copains. Z'avez pigé ?"
J'espérais qu'oui. J'avais p'têt pas un hyperblaster hors de prix, mais j'avais bricolé une petite tourelle laser au niveau d'la soute, précisément pour des cas à la con comme aujourd'hui. Deux p'tits canons lasers jum'lés montés sur une tourelle avec un axe de rotation à 90° tourné vers l'arrière, idéal pour notre petite échauffourée. Les tirs partaient au rythme d'un semi-automatique mais c'était large suffisant pour les mecs qu'avaient pas d'amure. Par contre pour le type avec l'hyperblaster, ça allait être aux gars sur l'terrain d'le gérer.
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
Seconde après seconde, l'atmosphère du vaisseau ennemi se raréfiait, tout comme le souffle des chasseurs de primes qui un à un, finissaient par succomber. Mais c'était sans compter sur les quelques mercenaires un peu plus cortiqués que les autres, et qui s'étaient équipés de combinaison afin de survivre. Et à présent, ces survivants étaient bien déterminés à lancer une contre-attaque.
Même si Quill et Groot parvenaient à les contenir pour l'instant, l'arrivée d'un adversaire plus lourdement armé laissait à penser que la tendance risquait de s'inverser d'ici peu. Avec une telle artillerie à leur disposition, les troupes de Red Terror pouvaient sans doute venir à bout de la résistance acharnée dont faisaient preuve les Gardiens de la Galaxie. Alors, sur les conseils de Greasy, Rocket décida de ce charger de cette nouvelle menace.
Depuis sa position, Amora était déjà témoin du déluge de flammes et d'acier dont faisait preuve le malfrat équipé de l'hyperblaster. Face à un tel cracheur de mort, les couverts étaient quasiment inutiles tant ils finissaient rapidement en confettis, si bien qu'approcher de ce type d'adversaire pour le neutraliser relever presque du suicide. Ces crétins de Gardiens allaient finir par y laisser leur peau avec leur stratégie qui tenait plus de l'improvisation que d'autre chose. Et si Starlord et sa clique passaient l'arme à gauche ... c'en serait fini du ticket pour se rendre sur Midgard. Non, décidément, ces boulets devaient survivre. En arrivant à cette conclusion, Amora soupira tout en levant les yeux aux ciels.
Ce fut à ce moment là que l'Ase entendit des instructions en provenance de la belette. Il voulait qu'elle active une sorte de tourelle de défense dont était équipé le Milano, lui donnant toutes les instructions nécessaires à sa mise en service, puis, pour son utilisation. Le genre d'engin qui devrait permettre de donner un coup de main à StarNoob et au géranium. Quant à Rocket ... la blonde ne donnait pas cher de sa peau de lapin.
"On va faire ça ...", murmura l'Ase comme simple réponse à la demande de Greasy.
Avec une conviction mitigée, l'asgardienne se rendit au niveau de la commande de l'arme, suivant les instructions et le code couleurs, afin d'activer la fameuse tourelle. Ceci fait, l'image sur l'écran de contrôle changea, fournissant à Amora une vision panoramique de l'extérieur du Milano. D'un geste rapide, elle posa son index sur l'un des chasseurs de prime. Quelques secondes plus tard, un tir laser frappa ce dernier, le mettant hors d'état de nuire.
"Dis, le génie ... t'aurais pas pu commencer par ça ?", demanda avec sarcasme l'Ase.
Secouant négativement la tête tout en soupirant une nouvelle fois, Amora pointa son index sur plusieurs ennemis, le système de commande gardant les ordres en mémoire, afin de pouvoir enchainer les tirs de la tourelle sur ces cibles à acquérir.
Puis, l'Ase reporta son attention sur Rocket, le voyant tenter de se faufiler pour s'en prendre au tireur avec l'hyperblaster. La blonde pesta devant une telle scène. Le rongeur n'avait aucune chance d'atteindre sa cible sans prendre au moins un tir ... et cela, c'était pour une journée chanceuse. Or, aujourd'hui était tout sauf une journée chanceuse ... c'était une évidence.
"Sérieux ... ", maugréa-t-elle.
Fermant les yeux, se concentrant, l'Asgardiennee rassembla les quelques forces mystiques que renfermait encore son corps. Prenant une profonde inspiration, la blonde se mit alors à tracer dans les airs de précises arabesques avec les mains, alors qu'en même temps, elle marmonnait à voix basse une antique formule dans la langue des Ases. Afin de rester concentrée, l'Enchanteresse s'efforçait de faire abstraction des combats et des tirs en provenance de l'extérieur du Milano. Au bout de ses doigts, des lueurs verdoyantes apparurent, formant sur leur passage un entrelacs délicat de lignes et de circonvolutions dont l'ensemble finit par dessiner une grâce de pure arcane. Les dernières syllabes incantées par la magicienne se firent alors plus claires et fortes. Imprégnées de la magie de l'Ase, ces paroles énigmatiques retentir dans tout le hangar, vibrantes de puissance, et ceci malgré l'absence d'atmosphère pour propager le son.
Immédiatement, le sortilège opéra, et après un léger miroitement dans l'air, une multitude de Rocket apparurent, courant en tout sens, tirant et agissant comme l'aurait fait l'original. De parfaites copies conformes du petit Gardien à poils, des illusions totalement inoffensives, mais qui auraient le mérite de perturber leur adversaire et de couvrir la progression du véritable Rocket vers sa cible.
Une seconde d'hésitation. Une seconde de trop, qui donna l'occasion aux assaillants de grandir en nombre, submergant Peter et les autres. Puis, l'intervention de Greasy, qui, dans la précipitation se mit à lui maintenir la main de force afin de poursuivre la dépressurisation. Devant la demande pressante de Peter, Rocket ne donna pas de résistance supplémentaire, se résignant a jouer le plan jusqu'au bout.
Un regard échangé avec Greasy trahissait sans doute son trouble, et voilà que son ami lui demandait d'aller plutôt "taper du vilain". De toute façon, les pirates n'en auraient plus pour longtemps. Mais ils avaient de la ressources. "fait gaffe à pas t'retrouver dans la ligne de mire de l'hyper, y rest'rait rien d'toi mon pote !"
Rocket se retourna pour voire le mastodonte mais il était bien décider à ne pas se laisser impressionner et s'empara de l'arme dans son dos pour aller à l'affrontement. Mais le combat était inégale et Rocket manqua de se faire roussir le poil à plusieurs reprise, sans pour autant arriver à toucher sa cible, trop bien armuré. Sans compter le fait que ça canardait de tout les côtés. A force d'enchaîner les esquives, le petit gardien commença a ressentir la fatigue. Il n'allait pas pouvoir tenir bien longtemps, ou du moins, pas assez pour trouver une faille dans le blindage de son adversaire. Il ne se rendait pas vraiment compte que quelque chose avait changer dans l'atmosphère, ou du moins il était trop sous pression pour pouvoir s'en soucier...
Mais au moment ou la situation semblait désespérer, ce fut plusieurs clone de lui qui essuyèrent des tirs, se faisant désintégrer en une fraction de seconde, mais c'était suffisant pour semer le trouble au niveau du camp adverse. Un rapide coup d'oeil en direction du vaisseau et Rocket comprit bien vite l'origine de cette intervention salvatrice. Il devrait penser a bien remercier Amora pour ce temps de répit. En plus, elle avait prit le contrôle de la tourelle, leurs offrant un soutien fort appréciable.
Profitant de la diversion, Rocket risqua le tout pour le tout et pendant que son adversaire se débattait en tirant sur les clones, lui parvint a grimper sur le dos de se dernier, se positionnant de façon a ne pas pouvoir être saisit, puis, il commença a saboter sa combinaison.
Le truc, quand on a un trop grand nombre d'ennemi, c'est de se faire dépasser. On vous dira que l'adrénaline fait le job et que au final on peut se dépasser. Oui, mais à cinq contre vingt, en sachant qu'on est pas tous égale face au combat, ben c'est pas facile de se concentrer sur plusieurs ennemis à la fois sans faire de bavure. Et là, avec leur sulfateuse modèle XXL, on peut pas se permettre de se manquer où on va direct atterrir entre quatre planches et j'y tiens pas spécialement. Il faut donc déglinguer la sulfateuse et son porteur, ainsi que de s'occuper des autres. Heureusement qu'ils sont pas aussi bons tireurs que nous, sinon, y a longtemps que je serais plus là pour en parler...
Je sais que Rocket est pas au top en ce moment, et là encore on en a la preuve. Il est rongé par quelque chose. Il ne souhaite pas en parler, je respecte ça, mais sur une mission même minime, cela peut être dangereux de ne pas être concentré à cent pour cent. Je pense à lui parler, je sais que je peux l'aider comme il l'a fait pour moi. Mais pour le moment, le plus urgent et de se sortir de ce bourbier au plus vite. L'idée était bonne, mais fallait-il encore qu'on se débarrasse des pirates maintenant.
Et l'impensable arriva. Je crois halluciner. Mais il semble que la princesse nous ai bien fait un tour de magie. Je pense que c'est arrivé à point nommé, la confusion va nous donner l'avantage. Futée cette nana, j'avoue. Et cela peut bien nous donner un avantage certain, ne sachant pas sur quelle cible tirer on a une chance de ne pas se faire trop toucher par mégarde. Des clones de nous même apparaissent. "Là on va pouvoir s'éclater !" Mais je ne perd pas de vue Rocket, le vrai Rocket et je fais bien.
Tout se joue en une fraction der seconde. Je sens que ce tir là, c'est pour sa pomme et je vois bien qu'il n'aura pas le temps de réagir. Je ne peux pas laisser faire ça. Même s'il n'était que blessé, je ne pouvais pas risquer de le perdre, pas maintenant ! Alors je lâche mon poste pour voler littéralement à son secours. Je tire sur la source, mais il est trop tard, le tir jaillit comme une onde et se dirige vers lui. Je l'attrape et on heurte tout deux le mur de gauche. J'entends encore le sifflet du rayon passer à quelque millimètre de mon oreille, me grillant une mèche de cheveux au passage. C'est pas passer loin.
- De rien, tu me revaudra ça.
Il ne parle évidemment pas, et je tire encore pour éliminer un assaillant de plus dans la foulée.
- Allez ! On y est presque.
Le nombre faibli plus vite. Ils ne savent pas trop sur quoi il tire et on ne sait pas combien de temps la charme va agir. Chacun à son poste, de nouveau, je me concentre sur la sulfateuse quand c'est possible et je ne suis pas le seul. Les rayons conjoints des blasters sont efficaces, mais les dégâts sont minimes et il faut du temps pour que l'engin soit finalement neutralisé. Des étincelles commencent à jaillirent de ci, de là... Et le mec en armure, on en parle, comment s'en dépêtrer de celui là. Je me dis qu'avec la déflagration et le trou béant dans la coque on peut s'en débarrasser, faut-il que ses pieds ses pieds décollent du sol. On va prier bien fort pour que ça se passe comme ça...
- Couvrez vous, ça va péter !
L'engin émet des sons très étranges et pas très rassurant. "C'est pas bon !" Mais il faut pas être à côté. Par chance on est assez loin du bazar, mais c'est pas le cas des pirates. Et BOOM ! Une jolie déflagration qui nous secoue au passage, mais qui met enfin hors d'état de nuire l'engin infernal. Le pirate aux commandes se voit éjecté avec force. Il heurte le mur dans un premier temps et là, je crois se les doigts pour que le reste se passe comme espéré. Les pieds décollent assez du sol pour le voir ensuite se diriger rapidement vers la sortie. Enfin débarrassé ! Là, on va pouvoir enfin jouer dans la même cours et pouvoir enfin se débarrasser des derniers pirates ! Soulagement et Rocket est toujours là ! On a frôlé la catastrophe, mais on y est. Un dernier coup de Blaster et on sent enfin la souffrance s'éloigner. On y est. Il faut se débarrasser des corps maintenant et prendre possession des lieux. Il y aurait sûrement des pirates isolés, mais rien d'impossible à neutraliser. Il faut juste savoir comment s'organiser maintenant.
- Faut nettoyer le vaisseau et savoir ce qu'on en fait maintenant. Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée de le ramener sur Terre.
Je suppose qu'on va devoir se diviser et s'occuper de ce machin d'un côté et ramener la princesse de l'autre. Elle nous a vraiment sauvé les miches aujourd'hui. On peut au moins reconnaître que sans elle, on aurait eu plus de mal.
- Bravo princesse pour ton tour de passe-passe.
Celui qui m'inquiétait le plus était Rocket. Je voulais m'assurer qu'il allait bien. Il allait surement m'envoyer qu'il pouvait se débrouiller, mais j'ai bien senti que sur ce coup là, on aurait pu avoir à y perdre. Appelez ça comme vous voulez, mais quand l'instinct parle, il faut toujours l'écouter ! Alors je m'éloigne un peu avec lui et je glisse sur un canal privé.
- Est-ce que tout va bien ?
Je connais déjà plus ou moins la réponse qu'il risque de me fournir, mais je sais qu'il y a quelque chose. Et ça date pas vraiment d'hier. Mais là, c'est la première fois que j'ai une réelle raison de m'inquiéter. Faut juste qu'il sente que je suis là, qu'il peut compter sur moi.
MALICE
HRP:
L'intervention sur Rocket à été vu avec la joueuse et donc intégré avec son accord.
PETER QUILL Starlord, le rebel, le hors-la-loi légendaire, Starlord !
Eh au moins elle avait du répondant la donzelle, j'dois qu'elle avait pas tort, j'aurais pu y penser plus tôt. Mais j'suis jamais chaud à l'idée d'filer à une étrangère une arme qui peu m'tirer dans l'dos vu qu'j'ai pas encore calibré d'sécurité anti-tir ami. Mais elle f'sait l'taf. Et plus que ça en fait. V'là qu'd'un coup y avait plein d'Rockets dans la salle, j'pigeais pas trop c'qui s'passait mais vive le leurre pas prévu.
Bon y m'fallut pas longtemps pour comprendre que not' passagère y était pour que'qu'chose, et histoire de renvoyer l'ascenseur de la p'tite vanne plus tôt, j'lui balançais :
"Dis, la magicienne... T'aurais pas pu commencer par ça ?"
Humour, sarcasme et une pointe d'imitation de son ton. Merde pour un peu j'dirais qu'elle commençait à m'plaire la princesse. Bon j'avais rien contre l'idée d'voir une baston Gamora-Princesse juste pour l'plaisir du sport de base, et j'avais rien cont' les gens qui savaient faire preuve d'la méfiance la plus élémentaire. Mais du coup elle venait d'passer de "Neutre" à "Potentiellement intéressante" dans mon échelle perso.
Quant aux aut's zigotos, y z'avaient fini par v'nir à bout d'l'hyperblaster. J'aurais pas voulu êt' à la place du mec : tellement sûr qu'son armure l'protégeait qu'il avait pas vu v'nir l'explosion d'son arme. Et un truc avec un réservoir d'énergie en guise de chargeur, comment dire, ça pète assez fort. Le mec avait pu d'bras et avait volé tell'ment fort cont' le mur que même s'il était encore en vie ça allait pas durer longtemps, vu comme son sang f'sait des fractales dans en impesanteur. Un problème de moins, suivant !
Bon j'me tournais pas les pouces. T'nir une manette, ça va, j'peux faire ça en f'sant aut' chose. L'truc c'est qu'même si on avait liquidé l'gros des troupes, y avait bien un ou deux connards, donc l'capitaine des "Raides trop morts" qui d'vait s'planquer que'qu'part, prêts à en emporter un ou deux d'not' camp avec eux. Pas question qu'ça arrive, donc j'essayait d'pirater un accès au noeud central du système du vaisseau. C'qui fut plus facile que j'croyais. Sans dec', les mecs ont d'quoi s'payer des renseignements, un rayon tracteur, un vaisseau d'c'te taille, un hyperblaster et une paire de couilles, et y peuvent même pas s'payer un firewall en cas d'intrusion interne ? Des amateurs j'vous dit.
"Bon les copains vous allez rire, figurez-vous qu'ces débiles ont pas verrouillé l'ordinateur d'bord avant d'se pisser d'ssus. Attendez j'essaie un truc."
Trois manipulations plus tard, laissant les aut's causer, j'faisais soudain cracher ma voix à travers les hauts parleurs avec ma plus belle voix d'animateur d'fête foraine :
"Il est beau ! Il est chaud ! Il est tout rouge et il t'arrache la gueule ! Il est dans la machine et déchire tes boyaux ! La fête dans tes intestins, c'est leeeeeeeee Crazzzzzyyyyyyy Chilliiiiiiiiiii PEPPEEEEEEER !
Accrochez-vous à vos caleçons les blaireaux, j'garantis pas qu'tout va t'nir !"
En vrai j'faisais rien du tout qu'gueuler dans un micro, mais ça f'rait flipper les plus faibles d'esprit. Donc en gros ceux qu'étaient pas v'nus à la baston. Après ça j'balançais à not' p'tite équipée les infos qu'j'avais.
"J'adore leur tech, ils ont des détecteurs de signe vitaux. Maint'nant qu'j'suis d'dans, j'sais exactement où y s'trouvent.
J'en vois deux qui s'barrent de la salle des commandes vers les capsules de sauv'tage. L'un d'eux doit être le cap'tain. Y en a trois dans la salle des machines qui bougent pas, attendez-vous à une embuscade. Ou une forte odeur d'urine chauffée par le métal. Au choix. Y en a un dernier qu'est dans les quartiers d'équipage.
L'plus urgent c'est les deux qui s'barrent, j'peux pas saboter les capsules de sauv'tage d'ici, elles ont leur propres circuits indépendants. J'vous laisse faire, moi j'vais faire une petite visite au centre d'commande."
Une p'tite pression des guibolles et hop, j'volais déjà dans les airs (enfin, l'absence d'air maint'nant) en direction d'la porte hermétique d'la soute que ces crétins avaient eu la gentillesse de garder ouverte. Prochaine étape, le poste de commandes !
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
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