Peu à peu, le Milano était rattrapé, ou plus exactement, attiré par son poursuivant. Pris dans le rayon tracteur d'un navire bien plus imposant, le vaisseau des Gardiens ne pouvait pas lutter contre la force d'attraction artificielle à laquelle il était soumis. Hormis quelques alarmes qui retentissaient dans les couloirs, indiquant sans doute quelques avaries, un calme déroutant avait succédé au vacarme des tirs adverses. C'était comme si la bataille qui s'était engagée quelques minutes plus tôt était déjà terminée ... et manifestement, les Gardiens n'en sortaient pas vainqueurs. Leur proie à présent fermement ferrée, les assaillants du Milano avaient aussitôt cessé le feu, se contentant de patiemment ramener la navette à leur bord. Là bas, ils pourraient se charger de ses occupants, comptant sans doute sur le poids du nombre pour jouer en leur faveur et décourager toute tentative de représailles ou contre-attaque.
Assise dans le cockpit en compagnie de Quill, Amora se tenait légèrement redressée sur son siège, son dos ne touchant pas le dossier de ce dernier, tandis que ses mains étaient fermement agrippées aux accoudoirs. Elle se tenait, tendue, dans l'attente d'une sentence dont elle ignorait tout, un verdict qui se faisait attendre, générant un suspens insoutenable pour l'Ase. C'était à peine si elle osait bouger la tête pour tenter de capter le regard de Peter, de crainte que le moindre geste ne puisse aggraver un peu plus sa situation.
Bientôt, l'habitacle se fit plus sombre, alors que la masse imposante du vaisseau ennemi surplombait de plus en plus le Milano à mesure que ce dernier s'en rapprochait, se voyant être englouti dans cette ombre gargantuesque.
Sur le canal de communication extérieure, une voix se fit entendre avec un grésillement peu agréable à l'oreille, signe d'un système de piètre qualité ou plus très jeune.
"Ici Red Terror, le commandant de ce magnifique appareil qui vient de vous avaler", annonça une voix bourrue et grave qui ne dissimulait en rien la fierté et l'amusement de son propriétaire.
A ce moment-ci, Amora ne put se retenir de lever les yeux au ciel de consternation, tout en laissant paraître une grimace de dédain sur son visage, murmurant par la même un discret "Pitié ... plutôt finir en Helheim que d'entendre des trucs pareils ..." plein de dépit face à une telle introduction.
"Vous avez à votre bord une bien intéressante cargaison dont nous allons vous soulager, si vous n'y voyez pas d'inconvénient ... et si vous en voyez un, la fin de notre entretien n'en sera que plus désagréable pour vous ... soyez prévenus."
La grimace de la blonde passa du dédain à l'inconfort mêlé d'une pointe d'angoisse. Qui ces crétins pouvaient-ils être ? Est-ce que la copine de Starlord avait vu juste tout à l'heure en insinuant que ces types en avaient après l'asgardienne ? La peste soit des Nornes !
"Remettez-nous ce qui suscite notre intérêt sans faire d'histoire, et vous pourrez ensuite repartir librement."
Avec la légère secousse qui traversa tout l'appareil, Amora comprit que le Milano venait de se poser au niveau des docks du vaisseau de Red Terror, se retrouvant totalement immobilisé et à la merci de ces pirates ou chasseurs de primes.
"Et maintenant, sortez de votre appareil."
Lorsqu'elle croisa le regard de Quill, Amora hocha de la tête négativement sans dire un mot, lui faisant comprendre par la même occasion qu'il était hors de question qu'elle reste avec ces pillards de seconde zone ... si tant est qu'ils en avaient après elle.
▬ @Peter Quill@Rocket Raccoon@Mantis@Greasy Weasel ▬ Une petite entrée en matière, histoire qu'on se remette dans le bain et qu'on resitue le contexte, le décor et qu'on parte sur une base commune. ▬ Have fun !
La bataille spatial semblait perdu, mais alors que les Gardiens de la Galaxie faisaient leurs possible pour lutter, le vaisseau fut pris dans un rayon tracteur, rendant toutes tentatives de fuite impossible.
"Toutes les commandes sont neutralisées, rien ne répond!
S'exclama Rocket, faisaient tout son possible pour ne pas se laisser submergé par la panique, alors qu'il réfléchissait à un plan de secours...
"On se prépare pour l'attaque. Mettez les combinaison de secours et prenez les armes. J'ai un plan! Greasy, tu restes avec moi, j'aurais besoin d'aide. Il nous faut aussi quelqu'un pour nous couvrir!"
Il avait une idée derrière la tête, mais il y aura besoin de toute l'équipe pour mettre celle ci a contribution. Alors que l'irremediable ascension jusqu'au vaisseau ennemi se poursuivait, Rocket s'activa, allant tout d'abord chercher une combinaison de secours: petit disque metallique qu'il colla au niveau de l'épaule de Amora pour l'activer, afin qu'elle ait deja sur elle la combinaison de survis.
"Et c'est pas tout!"
Dit-il, avant de donner un pistolet blaster à la jeune femme:
"Pour vous défendre. On ne sera peut être pas en mesure de le faire pour vous. J'imagine que vous savez comment ça marche? Le bout troué vers l'ennemi et vous appuyez sur la gâchette. Attention au recul, ça peut surprendre."
Enfin, la voix nasillarde de leurs assaillant se fit entendre. "Red Terror" ce nom ne lui disait absolument rien..."Vous avez à votre bord une bien intéressante cargaison dont nous allons vous soulager, si vous n'y voyez pas d'inconvénient"
Instinctivement, le regard de Rocket se tourna vers Amora. Se pourrait-il que Gamora ait eu raison de les mettre en garde? Bien sure, le petit gardien a fourrure était bien loin d'imaginer qui était en réalité "l'intéressante cargaison". Et la réalité n'allait certainement pas lui plaire...
Pas d'incident à déplorer. Bon, le voyage se passait pas mal en fait. Et c'est comme quand on pense que tout va bien, que bam ! Ca vous tombe dessus. Et la tout s'enchaine...
- Toutes les commandes sont neutralisées, rien ne répond!
- On est pris dans un rayon tracteur. Y a plus rien à faire.
Alerte de proximité, rayon tracteur, on est pas sorti d'affaire. Mais on a de la ressource. Alors ni une ni deux, faut y aller ! Rocket donne les instructions. Ca gamberge et il a un plan. Ca m'étonne pas et je suis les consignes. Pour cette fois, je lui fait confiance, le temps va vite passer et on peut pas s'empêcher de discuter.
- On se prépare pour l'attaque. Mettez les combinaisons de secours et prenez les armes. J'ai un plan! Greasy, tu restes avec moi, j'aurais besoin d'aide. Il nous faut aussi quelqu'un pour nous couvrir!
- Je vous couvre !
Il est temps d'enfiler le matos. Rocket boots branchées, blasters toujours près et prêt à mettre le masque. Je prend un rocket pack au cas où. J'attends avec mes camarades, Groot à mes côté. Tout le monde sur le pied de guerre, y compris notre invité surprise... ou pas. Vaut mieux qu'elle apprenne vite si elle sait pas, parce que ça va être du sport. Rocket a raison, on pourra pas la couvrir. Alors, avec une combi et un blaster dans toutes les mains, on va aller au charbon. Mais faut déjà qu'on sache ce qu'ils nous veulent. Et là nos gentils nouveaux amis - "ironie évidemment" - nous font le plaisir des présentations.
- Red Terror. Vous avez à votre bord une bien intéressante cargaison dont nous allons vous soulager, si vous n'y voyez pas d'inconvénient
Mais c'est qui ces guignols ? Un rapide coup d'œil à Rocket et j'avoue qu'on connait pas. Mais on est d'accord sur le fait qu'ils viennent pour notre cargaison temporaire. Enfin ça parait évident... Mais on peut encore se tromper... ou ils peuvent se gourer. Mais on va être vitre fixés. Mais bon, les questions arriveront plus tard. On va pas tarder à subir les foudres de nos nouveaux copains. Alors quand faut y aller, faut y aller. Je met mon masque en place et je me prépare à tirer. Je suis à fond, connecté à tout le monde et je me met en première ligne comme prévu pour laisser à Rocket et Greasy agir. J'allais enchainer les rafales et Groot, à mes côtés, allait couvrir les deux compères qui allaient mettre sûrement le bazar dans leur vaisseau. Pendant que nous, on allait essayer de pas de se faire descendre ou prendre. Ca allait tirer dans tous les sens.
- On tire sur les méchants, pas les gentils !
Fallait que ce soit clair pour notre invité. Mais je pense qu'elle le sait, elle a plus à gagner à rester avec nous qu'à être avec eux.
Bon c'est pas la première fois qu'j'me trouve dans c'genre de merder, et 'faut dire que c'est pas vraiment une grosse source de stress pour moi. C'est comme d'hab', on s'fait dépouiller, on négocie vaguement histoire de dire qu'on s'laisse pas total'ment faire, on note le nom et pis on r'tourne récupérer c'qui nous appartient plus tard à grand coups d'charges à concussion et d'bombard'ment.
Maaaaais bon, j'dois dire qu'un type qui s'fait app'ler "Red Terror", inconnu au bataillon, et j'connais du monde pourtant. Il a un gros joujou, ça r'semble vach'ment à un type qui sait pas quoi faire d'son pognon. L'mec te fait des ronds d'jambe sans dire c'qu'il veut, y t'met la pression en mode "j'suis l'boss vous pouvez rien cont' moi". Pff, amateur.
J'dois dire qu'la p'tite troupe de bras cassés est réactive : Rocket avait déjà d'l'idée, Quill et Groot étaient au taquet. Mon seul regret : j'avais pas laissé le joli p'tit dispositif de l'aut' fois sur les boucliers. Avec ça, les mecs avaient juste à tirer une fois pour se griller tous jusqu'au dernier et mettre leur carlingue à la dérive. Mais j'l'avais viré. Bon, 'faut dire qu'c'était pas vraiment stable comme merdier, ça aurait aussi bien pu nous griller nous. Donc tant pis. On allait d'voir faire avec les moyens du bord.
L'premier problème c'était l'rayon tracteur. C'te merde paralysait tous les systèmes du vaisseau, encore une tech' de riche tiens. C'mec devait être blindé d'pognon. Du genre assez pour s'faire une jolie r'traite au soleil. J'avais les yeux qui brillaient.
Le r'gard vers Rocket, et visiblement pas stressé, j'lui d'mandais :
"Eh, est-ce que ton plan implique de piquer l'pognon, voire l'vaisseau, de types trop riches et trop con pour garder ça pour eux ?"
Bon j'restais pas à rien glander pour autant. Un blaster à la main, l'autre libre pour pianoter sur la console, j'faisais déjà apparaître le diagnostic du vaisseau : aucun dommage assez grave pour empêcher d'décoller, juste des systèmes paralysés par une action extérieure.
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
Les commandes du Milano neutralisées par les systèmes de capture ennemis, la fuite n'était à présent plus une option. Immobilisée au niveau de l'une des baies d'embarquement du goliath spatial de Red Terror après y avoir été conduite par le rayon tracteur, la navette des Gardiens de la Galaxie était aux arrêts. A l'intérieur, l'équipage se préparait à vendre chèrement sa peau. Tous s'afféraient, s'équipant, distribuant des consignes et autres. Avant même qu'elle n'ait le temps de s'en rendre compte, Amora s'était retrouvée avec un blaster entre les mains, et de succinctes consignes quant à la manière de s'en servir. Un bref instant, elle posa sur l'arme un regard plein de dédain. Ce genre d'instrument n'avait jamais reçu ses faveurs ... l'Ase était bien plus ... subtile. Mais pour l'heure, il y avait peu de chances qu'elle puisse s'en remettre à un autre moyen de défense, si bien qu'elle garda l'arme de poing, la tenant fermement à deux mains.
Brièvement, le petit groupe s'organisa tout en prenant la direction de la rampe de débarquement de l'appareil. Rocket semblait avoir un plan impliquant la présence de la belette, Quill se proposant de les couvrir. Quant à la blonde, elle se contenterait de survivre. Face à la remarque de Peter, elle haussa un sourcil. De toute évidence, la confiance n'était toujours pas au rendez-vous.
Accompagnée du bruit des pistons hydrauliques en plein travail, la rampe du Milano s'abaissa afin de donner accès sur l'extérieur de l'appareil. Armes aux poings et combinaisons équipées, les Gardiens se tenaient prêts à en découdre. Dans le vaste hangar où reposait le vaisseau, témoignage vibrant de l'immensité du navire dans lequel ils avaient été capturés, une vingtaine de pirates de l'espace tenaient le Milano en joue, dispersés derrière les divers containers, caissons et autres barils qui étaient entreposés là, et servant pour l'heure de couverts improvisés.
"Soyez raisonnables ... vous êtes en infériorité numérique, grésilla la voix de Red Terror dans les hauts parleurs du Milano. Remettez-nous les spécimens 89P13 et 89P15 et nous vous laisserons repartir. "
Face à l'incompréhension que suscita cette requête, Amora fronça des sourcils. D'une certaine façon, elle avait à présent la certitude qu'elle n'était pas la cible de ce crétin de Red Terror. Mais pour autant, elle restait dans la flou quant à la véritable nature de sa cible.
"De quoi est-ce qu'il parle ?! C'est quoi cette histoire de 89P-machin ?!"
"Vous avez 10 secondes, après quoi ... on se servira au milieu des débris de votre vaisseau et de vos cadavres. 10 ... 9 ... 8 ..."
Le plan se mit rapidement en place, sous la direction de Rocket. Ils n'avaient que très peu de temps et voilà que Greasy mettait son grain de sel, malgré l'urgence de la situation. "Eh, est-ce que ton plan implique de piquer l'pognon, voire l'vaisseau, de types trop riches et trop con pour garder ça pour eux ?"Le pire, c'est qu'il n'avait pas tort, puisque Rocket avait aussi pensé à cette éventualité:
"J'y ait penser oui. Si le plan fonctionne, c'est jackpot, mais on va pas crier victoire trop vite!"
Pendant ce temps, l'ascension continuait, les menant a priori vers un destin peu enviable. "Soyez raisonnables ... vous êtes en infériorité numérique" c'était vrais, et la situation semblait d'autant plus désespérée. Mais était-ce vraiment Amora la cible? Non, mais cela aurait été préférable... "Remettez-nous les spécimens 89P13 et 89P15 et nous vous laisserons repartir. " Alors qu'il se préparait à l'affrontement, Rocket fut prit d'un tresaillement, suivit d'une sensation de vertige. Il se tourna alors vers ses camarades Gardiens de la Galaxie, ne pouvant cacher la panique dans son regard, sans parler de ses mains, Qui s'étaient soudainement crispées sur son arme. Il leurs dit alors, de facon a ce qu'ils soient les seuls a l'entendre:
"Amora n'y est pour rien. C'est nous qu'ils veulent... Juste moi et Greasy."
"De quoi est-ce qu'il parle ?! C'est quoi cette histoire de 89P-machin ?!" Que dire à Amora? Elle n'était pas idiote, ils n'allaient pas pouvoir la berner aussi facilement en feignant l'ignorance.
"C'est... confidentiel. Une affaire qui nous concerne. On va régler ça."
Pas de mensonge, mais pas de révélation non plus. "Vous avez 10 secondes, après quoi ... on se servira au milieu des débris de votre vaisseau et de vos cadavres. 10 ... 9 ... 8 ..." Devant l'urgence de la situation, Rocket se ressaisit et reprit fermement son arme, enclanchant celle ci "7... 6 ... 5 ..."
"On y va! Quill, Drax, Mantis, Gamora, vous foncez dans le tas, moi et Greasy, on va sauver les miches de tout le monde!"
"... 4 ... 3 ... 2... 1 ..." A peine le compte a rebours avait atteint le Zéro que le groupe sortit en trombe du vaisseau en tirant dans le tas, passant directement a l'offensive. Pendant ce temps, Rocket se rapprocha de Greasy:
"Il faut trouver le panneau de contrôle. On va les dépressuriser. Tout le monde mourra d'asphyxie la dedans sauf nous, c'est pour ca que j'ai dit de mettre les combinaisons. A ce moment la, on aura plus qu'a récupérer le vaisseau et leur armement. Ca serait pas mal du tout sur Knowhere leurs trucs!"
On est tous affublé de combinaisons, prêts à en découdre, on va bientôt voir de quoi nos assaillants sont fait, même si on se fout de savoir comment il vont réagir parce qu'on va arriver comme un bélier et enfoncer la ligne ennemi en tirant dans tous les coins... Mais l'annonce qui suit met un froid. On crois évidemment qu'ils viennent pour la princesse, mais la surprise est au rendez-vous.
- ... Remettez-nous les spécimens 89P13 et 89P15 et nous vous laisserons repartir.
- Quoi ??!!
Ils viennent pour Rocket er Greasy ! Pourquoi ? Comment ? J'en sais fiche rien, mais ça change la donne. Faut qu'on les protège tout en entrant dans leur vaisseau. Pas question qu'ils mettent la mains sur eux. Mais cela change un peu la donne. Faut peut-être que quelqu'un les accompagne histoire d'assurer leurs arrières. On se regarde quand même brièvement et là, ça s'organise en un clin d'œil. Rocket donne déjà les directives.
Mais on est déjà dans le moment fatidique où on va devoir agir vite, et se mettre en place pour agir vite et précis. Le but est de se débarrasser des ennemis le plus rapidement possible, sans perdre un des nôtres au passage. Et le décompte commence. Un signe de tête, on est tous en place. En première ligne, Amora, Mantis, Gamora, Drax et moi. Rocket et Greasy suivent et vont se faufiler dans le vaisseau pour atteindre le panneau de contrôle pour dépressuriser.
La soute s'ouvre. Je prend une grande respiration, et on se lance. Blasters en mains, et mes rocket boots pour me propulser, je passe entre les hommes dans un premier temps et laisse les autres Gardiens avancer. Je peux ainsi les prendre à revers et tirer sur ma lancée. Je peux aisément utiliser les parois pour rebondir avec une seule impulsion en pressant sur la mise en route sur mon pantalon et revenir sur le groupe. Un fois atterri, je tire et je tire. Alors, les tuer servent à rien, parce que de toute façon, ils vont finir par flotter et mourir par manque d'air.
J'aperçois vite Rocket passer à toute vitesse suivi de Greasy. Un des pirates se tourne vers eux. Je donne une impulsion dans les rocket boots et je me rapproche pour le neutraliser. Une fois la barrage passé, je peux me concentrer sur les pirates pour les neutraliser. La progression se fait lentement, mais on tirent les premiers. Les pirates, pourtant en surnombre, semble vite dépassés. On est organisés et ils ont du mal à lutter sur les deux fronts. Le nombre diminue peu à peu et on progresse. Gardant un œil sur les alentours pour ne pas voir d'autres pirates débarquer.
Il ne faudra pas longtemps à Rocket et Greasy pour arriver à leur fins. Pendant ce temps, les tirs fusent et les corps tombent et s'entassent. On les tient pour le moment, mais il ne faut pas que les renforts arrivent où on est mal !
J’aime pas les situations d’chiotte, mais là on en avait une belle. D’où ces types nous connaissaient ? C’tait pas la première fois qu’j’entendais mon numéro, mais ça m’faisait autant chier à chaque fois. Encore des putains d’mercenaires. Qui les avait r’crutés ? L’aut’ taré ? Les Novas ? Y en avait pas beaucoup qui connaissaient mon numéro et c’ui d’Rocket. J’misais sur l’aut’ taré. Les Novas sont moins dangereux. C’qu’était sûr c’tait qu’y fallait pas laisser d’survivants. Et vu c’que j’v’nais d’entendre, j’srais aussi du genre à pas laisser d’témoins : plus t’as d’gens qui savent ton secret, plus t’as d’chances qu’y caftent.
Le seul témoin étant une Asgardienne que j’avais pas vraiment les moyens d’refroidir, j’allais faire confiance à Rocket sur c’coup-là. Combinaison sur l’poil, j’me préparais à sortir avec la troupe, bien derrière histoire de pas bouffer un tir perdu (ou pas). Et quand Rocket raconta son plan, j’pensais à not’ p’tite excursion dans c’te vieille station avec cet inconnu qui avait dépressurisé la station. J’eu un sourire bien malsain j’pense.
"Ça c’est l’Rocket que j’connais !"
Ouaip, un Rocket qu’hésite pas et qui fait c’qu’y faut faire. J’étais prêt. Le compte à r’bours des minables ne f’sait qu’me donner plus d’adrénaline pour agir. Quand la trappe fut ouverte, y avait plus qu’à foncer. Ces types connaissaient p’têt not’ numéro d’série, mais pas not’ façon d’agir. Rocket était du style frontal, moi j’étais plutôt l’genre de saloperie qui fonce ventre à terre en zigzagant entre les tirs pour ensuite lâcher un coup d’blaster dans les couilles (ou les ovaires, c’est selon) une fois assez près. C’est parfois pratique d’êt’ si près du sol.
Quill et les aut’s f’saient déjà un carnage et nous dégageaient l’passage, on avait pu qu’à foncer avec Rocket. Déjà j’profitais des tirs qui éclairaient la soute comme des éclairs pour repérer les attaches de sécurité. Un tir là d’dans suffit à foutre un bordel monstre dans une soute en bordel. Ces mecs avaient changé l’endroit en champ d’bataille avec des abris ? On allait r’tourner ça contre eux.
J’connaissais c’modèle d’vaisseau, comme beaucoup en fait, j’adore les vaisseaux. Bref, j’savais qu’y avait un point faible dans l’circuit de contrôle d’urgence d’la gravité artificielle. En tirait d’ssus, tout l’système sauterai et toute la soute pass’rait en impesanteur. Et avec un peu d’pot, l’court-circuit foutrait en l’air le reste du système du vaisseau, mais valait mieux pas compter d’ssus. Déjà, avec la soute en impesanteur, les abris allaient s’envoler et l’recul des tirs allaient provoquer un sacré jeu d’bowling avec les tireurs. Bon c’était pas cool pour Quill, mais il avait ses fusées. Quant aux trois autres, c’étaient surtout des pros du corps à corps, donc j’savais qu’ils sauraient profiter du truc. Et si tout c’merdier tournait mal, y aurait qu’à r’brancher quelques circuits pour qu’tout l’monde touche terre.
Par contre après, c’était pour trouver l’contrôle des système de survie qu’ça allait être plus dur. Déjà c’était pas accessible d’la soute, question d’sécu. Idem pour l’rayon tracteur d’ailleurs. C’est pour ça que quand on aurait atteint la sortie, j’irait direct à la salle des machines : de là, j’pourrais r’diriger l’énergie du vaisseau où j’voulais. Bon, ‘fallait s’débarrasser du « personnel » sur place, mais eh, pas d’témoins…
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
Le regard d'Amora s'étrécit de désapprobation tout en fixant Rocket lorsque ce dernier refusa de répondre à la question de l'asgardienne. De toute évidence, les Gardiens avaient leurs propres secrets, et ils comptaient bien faire en sorte qu'ils le restent. Ces chasseurs de primes en avaient donc après le lapin et la belette. Cette conclusion, bien qu'impliquant une situation des plus inconfortables et compromettantes pour le bon déroulement du voyage de l'Ase, ne manqua toutefois pas d'apporter une certaine part de satisfaction à la blonde. C'était une bonne leçon pour Gamora, elle qui avait si rapidement condamné l'Ase. Finalement, la source des ennuis venait de sa propre équipe.
Mais l'heure n'était pas à la vantardise. Après tout, ils étaient quand même retenus captifs par des mercenaires armés jusqu'aux dents et largement plus nombreux qu'eux. Alors quoi de plus logique que de foncer dans le tas ... en tout cas, quand on réfléchissait comme un Gardien de la Galaxie. Devant le plan de la boule de poils, Amora roula des yeux vers le plafond de la navette. Pour la subtilité, elle pourrait toujours repasser. Et à priori, ce plan suicidaire convenait à tout le monde, puisque personne n'émit une quelconque objection. Et comme il semblait évident que la blonde n'avait pas voix au chapitre, puisqu'elle n'était qu'une cliente, elle préféra s'économiser la peine de leur faire part de son point de vue.
Le décompte de Red Terror arrivé à son terme, les Gardiens surgirent de la soute du Milano, tirant en tout sens afin de porter l'attaque chez leurs adversaires. Se gardant bien de prendre le moindre risque, Amora resta au niveau de la rampe de débarquement, se servant de la paroi du vaisseau comme d'un couvert, tout en utilisant l'arme qui lui avait été remise, afin d'assurer un semblant de tir de couverture. C'était si ridicule de se battre ainsi ... mais faute de choix, l'Ase devait composer avec ce qui se trouvait à sa portée. Une pratique à laquelle elle était peu habituée.
Lorsque Rocket annonça la suite de son plan, cette révélation fit toutefois froid dans le dos de l'asgardienne, qui sentit un frisson lui remonter le long de l'échine. Dépressuriser l'appareil pour tuer toutes ces personnes en les asphyxiant. Une tactique sans aucun honneur selon ses critères. Et pire d'après elle. Un massacre futile, dont l'une des motivations étaient que les Gardiens s'emparent de ce vaisseau. Ainsi donc, c'étaient cela les grands héros chargés de protéger la galaxie ? Des tueurs au sang froid ?
Soudain, l'Ase réalisa qu'elle avait cessé de tirer pour couvrir les Gardiens sous l'effet de la nausée qui s'était emparée d'elle. Se forçant à se ressaisir, la blonde se concentra de nouveau, visant puis tirant du mieux qu'elle le pouvait. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de douter. Et si ... et si tous les prétendus héros de Midgard étaient du même acabit ? Sans morale et sans retenue ? Sans compassion ? Faisait-elle le bon choix ? Et surtout, que faisait son peuple au milieu de tels individus dépourvus d'honneur ?
Le furet indiqua la commande du système de gravité de la baie, enjouant Rocket à tirer dessus.
"Par l'Uru ... la peste soit des Nornes !", jura l'Ase en comprenant ce que cela impliquerait.
Rocket remarqua bien le regard de désapprobation que lui lança Amora, mais dans la panique, il l'ignora. C'était son passé qui lui revenait en pleine figure, avec les traumatisme qu'il avait tout fait pour oublier. Pour se faire oublier. A cet instant, c'est tout les efforts qu'il avait fournit pour disparaitre des radars de Halfworld qui se retrouvaient ruinés en quelques secondes, le temps d'un compte a rebours.
Elle grimacait a l'idée d'utiliser une arme de poing? Qu'a cela ne tienne, elle devrais bien s'y faire. Rocket laissa donc ses camarades s'occuper des ennemis pendant que lui et Greasy allaient mettre en œuvre leurs plans. tout d'abord, étape une: "Rocket ! J’vois la commande d’urgence d’la gravité ! Tire d’ssus !" Un rapie coup d'oeil dans la direction indiqué, un temps de réaction, le temps de viser avec précision et le tir était partit. Cible atteinte. A présent, tout était sans dessus dessous. Eux aussi, mais ce n'était pas la première fois que Rocket devait se déplacer en apesanteur, C'était gérable, bien que pénible. Cela lui donnait d'ailleurs l'idée d'une nouvelle invention. A réfléchir pour plus tard, a tête reposée. Pour le moment, le petit gardien, aussi héroïque soit-il en temps normal, était aveuglé par la panique et l'angoisse de se faire prendre avec Greasy. Si leurs créateur leurs mettait an nouveau la main dessus, s'en était finit pour eux. Quand a l'équipage qui les maintenaient captifs, il suffisait que l'un d'eux en réchappe pour que la traque continue, Sur Knowhere, sur Xandar, et même... sur Terre. Aussi bien armés et équipé soit-ils, le SHIELD et les Avegers ne pourraient rien contre leurs créateurs et ses sbires.
Tout en essayant de rester concentré sur l'objectif malgré ses angoisses et l'état second qui en découlait, Rocket ne quittait pas Greasy d'une semelle, craignant pour la sécurité de celui qu'il voyait comme un frère plus que pour la sienne. Enfin, ils arrivèrent a la salle de machines. Pendant que Groot les couvrait, Rocket alla rejoindre Greasy pour mettre en place ce qui devait être le coup fatal. Dépressurisation complète de l'appareil. Issue déraisonnable? Peur être, mais a cet instant, Rocket n'était pas dans un état mental qui permettait la raison. Il voyait avant tout leurs liberté, la sécurité de sa famille, de ses amis, de Knowhere et surtout, de sa planète d'adoption: la Terre.
"Ca prendra peut être du temps. Plus ou moins une minute. J'espère que les autres pourrons tenir jusque la."
Les victimes? C'était le cadet de ses soucis. Prendre le vaisseau et sa cargaison était était un bonus non négligeable, mais la priorité de Rocket était de fuir sans risquer les représailles, afin de ne pas risquer l'avenir de tout ce et ceux qu'il avait apprit a aimer au cours des dernières années. Plus de témoins, plus de traque.
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