[Terminé] Affronter le passé, en équipe.

affronter le passé, en équipe

31 janvier - QG des Avengers

Nous avons des gens de qualités autour de la table, mais peu d'entre eux ont eu à aller se battre dans l'espace. Les lois semble de plus, selon Quill ne pas être appliquées partout. Autant dire que les lois n'existent pas. Ou si elle existent, elles ne servent à rien. Ou elles sont interprétées au bon vouloir de chacun. Je ne connait pas les lieux et c'est un problème. Ne vaudrait-il pas mieux faire une reconnaissance avant d'établir un plan d'attaque, la diplomatie dans ce cas peut aider.

- Si, comme Peter le prétend, les lois ne s'appliquent pas, même si elles existent, je pense, et c'est mon avis de militaire qui parle, qu'il serait bon de faire une première visite en diplomates, histoire de connaître les lieux et de prévoir une équipe secondaire qui pourrait foutre le zizanie le temps de récupérer les infos nécessaires. Prévoir une succession de plans pour ne pas être pris au dépourvu.

Parce qu'on a les gens, on a le matériel, mais on n'a pas le plan des lieux à visiter et cela peut être en notre défaveur. Une bonne connaissance des lieux est presque primordiale pour un succès dans une mission. Je veut bien croire que les identité de tous ne sont pas connues, je veux dire que même si certains sont connu pour être des sauveurs, dans l'espace peu sont réellement reconnaissables, ils ne sont sûrement connu que parce qu'ils sont des Avengers ou Gardiens de la galaxie. Ce qui veut dire que déguisés ou pas cela ne fera pas une grosse différence sauf pour les Gardiens peut être et Carol.

De plus Bucky soulève un point important. Ces gens là sont ils aussi des genre de mutants avec des pouvoirs ? Il ne faut pas présumer de leurs forces et savoir contre qui on se bat. Et en ce qui concerne Carol, sans offense, elle est bien trop connu et reconnaissable pour être envoyer comme émissaire surtout pour récupérer des infos qu'on ne voudra sûrement pas lui donner, si on s'en réfère encore une fois sur les dire de Peter. C'est leur terrain de de chasse après tout, ils connaissent - Gardiens et Danvers - mieux l'espace que nous tous réunis dans cette salle.

- On veut s'assurer de récupérer les données, non ? Alors ils faut s'assurer qu'à la moindre anicroche, les infos ne soient pas détruites aussi. Parce que le plan d'attaque ou on met le bazar et qu'on fonce me parait une solution extrêmement risquée surtout pour les données qu'on cherche à récupérer. S'ils les détruisent, tout est perdu. Alors la discrétion est plus sensée selon moi.

Même si un plan de secours est nécessaire dans ce cas, il faut vraiment être sûrs d'accéder aux informations en toute sécurité. Si elles étaient détruite, ce serait terminé et nous n'aurions plus aucune chance de sauver Rocket er son ami.

@Greasy Weasel @Lucy Orchent @Bucky Barnes @Gamora @Peter Quill @Rocket Raccoon @Carol Danvers @Clint Barton @Mantis

✩ MALICE ✩

Je reste comme certains sur la réserve. Mais je dois reconnaître que les différents points de vue se valent. Mais en ce qui concerne les plans, elle rejoignait Sam. Il fallait agir avec doigté et surtout ne pas risquer de perdre les infos. Sam était à la hauteur du soldat qu'il était. Il devençait mes pensées et avait raison de prévenir les gens présents qu'il fallait ne pas faire n'importe quoi. Mais Peter avait aussi raison sur un point : les lois galactiques ne s'appliquaient indépendamment des mondes auxquelles elles s'adressaient. Et certaines personnes avaient fi de les suivre.

- Peter a raison, les lois galactiques sont comme coutumes, elles sont différentes suivants les peuples. Et certains n'en ont pas du tout. Sam a lui aussi raison, on ne doit pas risquer de perdre mes données en agissant n'importe comment. Je suis bien trop connue pour intervenir directement. Peter a sûrement raison en disant qu'on aura pas les infos sans devoir batailler pour les avoir. Mais il faut disposer nos pièces comme sur un jeu d'échec afin de prévoir toute éventualités. Il faut nous assurer de récupérer les informations voulues sans risquer qu'elle soient détruite. Sinon, tout ceci n'aura servi à rien.

Je savais que même si je pouvais négocier, sans connaissances des lieux, il serait difficile de ne pas risquer un impair et de perdre toute chance de sauver Rocket. Et comme le disait Sam, il fallait agir en toute discrétion. Les Gardiens étaient connus, moi également, mais les Avengers n'étaient pas connus, mais on pouvais parier que personne ne saurait les reconnaître.

Nous avions des technologies qui pouvaient nous aider. Nous avions des gens capables, courageux et expérimentés dans l'art du combat. Nous avions également la logistique. En fait à nous tous, nous pouvions vraiment faire quelque chose. Il fallait juste répartir les rôles de façon judicieuse.

- Il faut reconnaître les lieux, et ainsi savoir ou placer nos équipes. Il faut un soutien armé au cas où les choses se gâterait.

Je pouvais évidemment les aider, mais je devais rester le dernier rempart et que j'ai toutes les données pour agir au plus vite pour ne pas risquer de perdre ce pour quoi nous étions venu. Cela allait demander une coordination parfaite, sans faille surtout en ne connaissant pas nos adversaires et ce dont ils étaient capables.

Il y aurait évidemment des objections, des questions. Mais le plus important était de savoir si tout le monde allait participer. Je pouvais dors et déjà me porter volontaire.

- Mais quoi qu'il en soit, je vous aiderais volontiers. Je suis également volontaire.

@Greasy Weasel @Lucy Orchent @Bucky Barnes @Gamora @Sam Wilson @Rocket Raccoon @Peter Quill @Clint Barton @Mantis

MALICE

Pour Star-Lord, j’ai raison. Je suis d’accord ! "On doit faire gaffe. Mais on doit aussi trouver un moyen". C’est en cours. Quant à ne pas perdre trop de temps non plus… ben ça fait déjà une décennie que les choses sont ainsi pour Rocket comme Greasy et des mois que Clint et moi attendons que le premier le dise aux autres. On n’est pas à quelques jours de réflexion prêt, selon moi. Tous les plans ne se valent pas et Peter le dit lui-même : il ne croit pas en la négociation. Cela signifie qu’il faut forcément passer par la violence ?

Le fait que les lois galactiques n’existent pas partout m’interrompt dans ma marche. Jusqu’ici, j’avais compris la Galaxie comme accompagnée d’une Société Galactique, à la Star Wars, ce qui collait avec le principe d’illégalité d’existence de Rocket. Peut-être que les choses dépendent-elles plus d’un principe de Far West : des îlots de civilisation dotés de lois dans des océans de non-droits. Après, cela ne change strictement rien au fait que l’on pourrait déclencher une guerre interplanétaire : essayer d’améliorer la situation pour Rocket est notre objectif, pas empirer la situation pour tous les résidents de la Terre.

Bras croisés et lèvres plissées vers le bas, j’écoute l’expérience des deux Gardiens de la Galaxie parler de se battre et d’ennemis… chose que je n’aime pas. J’agis pour des gens, Rocket en l’occurrence, pas contre d’autres gens. Je comprends qu’on puisse faire de moi son ennemi mais je n’aime pas l’idée de le faire de quelqu’un d’autre. D’être offensive. Rocket m’a appris qu’il faut être armé pour survivre. Cela n’implique pas forcément d’utiliser ses armes le premier. Nathan n’est pas d’accord et j’espérais sincèrement que la Civilisation Galactique était la solution à la Forêt Noire en réponse au Paradoxe de Fermi : la nécessité d’éviter ou de détruire à vue toute autre civilisation technologique découverte de crainte qu’elle ne nous détruise.

Doit-on être dans cela ? Détruire en premier ? La violence comme seule réponse, comme seule solution, à notre problème ? Alors même qu’on a convenu qu’elle était un second et un troisième recours précédemment… je n’ai aucune réponse à mes questions, seulement des craintes supplémentaires.

Puis des questions auxquelles je n’ai pas pensé. Des questions pertinentes. Pour le Soldat de l’Hiver, il faut savoir comment sont les gens d’Orgocorp ? Apparence, capacités… C’est utile pour le Plan A comme pour le Plan B. C’est nécessaire. Cela pourrait invalider certains points comme ouvrir de nouvelles possibilités.

Le truc étant que Rocket n’en sait rien. Il les a jamais vu, il sait que "c'est juste la marque des machins qu'on nous a implanté" ; donc Orgocorp est peut-être seulement une entreprise de prothèses cybernétiques qui aide les gens sans être responsable des détournements que ses clients font vis-à-vis de ses produits. Une raison de plus en plus d’éviter une éventuelle confrontation avec des gens de bonne foi. Ne serait-ce que leur espèce est inconnue : humains, c’est donc possible hors de la Terre, Cree, n’est-ce pas une tribu amérindienne, ou Rocket ne sait quoi d’autre… Il n’a jamais cherché à savoir. Donc même l’une des deux personnes les mieux renseignées sur l’affaire y va à l’aveuglette… la tension monte chez moi et j’inspire profondément par le nez, bras croisés.

Pour Captain Falcon, il faut un double usage de la mission diplomatique : une reconnaissance. J’acquiesce doucement et garde le visage bas en me concentrant, bien consciente que l’approche "pacifique" peut être compromise selon les réponses aux questions précédentes. J’ignore si le capitaine militaire est moins violent que le capitaine de vaisseau spatial mais il est plus préparé. Plan B en suite de Plan A et non en remplacement si le premier ne marche pas. Rien n’empêche de tout faire, il faut que les choses évoluent organiquement.

Parallèlement, il faut s’assurer aussi que les données, notre objectif principal en compagnie de celui de ne pas déclencher de conflit entre la Terre et une autre société interplanétaire, ne soient pas détruites. Je ne m’inquiète pas particulièrement de cela personnellement : aucune société ne sacrifierait ses données aussi facilement, ça représente des années de travail. De plus, il doit exister des sauvegardes si le travail est fait correctement. C’est à prendre en compte oui mais c’est secondaire. Après je laisse chacun parler et cet argument sert mes intérêts à privilégier la non-violence, chose difficile en soit lorsqu’on considère un avis belliciste comme celui de Peter Quill.

Pour la troisième Captain, "les lois galactiques sont comme coutumes, elles sont différentes suivant les peuples. Et certains n'en ont pas du tout". Donc elles ne sont pas galactiques. Elles sont planétaires voire inexistantes. Théorie du Far West. Mon visage se baisse un peu plus et mes yeux se détournent de la scène alors que je recommence à marcher, pensive. L’impossibilité pour Captain Marvel d’intervenir à cause de sa notoriété me semble signifier qu’elle ne participera pas au-delà de cette réunion… ce qui nous enlève notre équipière la plus puissante. Cela n’altère en rien notre stratégie mais se ressentira lors de notre tactique. Après, il ne sert à rien d’essayer de se préparer à toutes les éventualités : c’est impossible. Trop de variables. Couvrir les principales suffit. S’adapter et improviser compense. Je passe ma main dans mes cheveux en une caresse d’auto-soutien.

La conclusion de Carol Danvers est l’application du Plan A en guise de reconnaissance pour le Plan B, lequel n’est qu’un "au cas où". Je soupire avec un léger soulagement, continuant de marcher autour de la table, tandis que Rocket interroge sur les possibilités de le faire à une personne qui vient de déclarer qu’elle nous soutenait sans pouvoir intervenir à cause de sa réputation et à son homologue de rang qui risque de ne pas passer inaperçu ; sans compter que je ne suis pas certaine que Captain Falcon se promène aussi bien dans l’espace que son homologue vidéoludique.

J’arrête de marcher à nouveau lorsque Greasy me réinterpelle à coup de "minette" ; ça me plait plus que bichette mais on n’a toujours pas pratiqué l’élevage ensemble. Je reste donc sur la belette. Et le fait que j’ai raison ! Pourquoi est-ce que le fait qu’il parle d’en faire son affaire sans vouloir nous dire comment m’amène à le fixer avec des yeux suspicieux ? Après, je m’attendais à quoi ? Qui dit fausses identités dit rarement légalité. Pas sans aide d’un gouvernement, chose qui semble compromise présentement. Je n’aime pas cela. Tout autant que les envies de violence de Peter.

Ma mâchoire se serre alors qu’il est question de contacts pour le moins louches afin d’obtenir "du pognon et des fausses identités". Puis qu’il est directement de moi et d’oublier du positif. Non contente d’être chaotique, la Galaxie semble hostile aux gens désintéressés. Mes épaules se baissent et mon regard ne tarde pas à en faire de même. N’y a-t-il donc que la Terre pour élever des vertus philosophiques et les personnes qui en font preuve ? Faudrait-il un peu de néocolonialisme humain au sein de l’Espace pour que les races aliens deviennent plus civilisées ? Parce que s’il est question de flinguer à vue ceux qui veulent aider, quid de ceux qui veulent voler ? Peut-être sont-ils rois… Peut-être que la galaxie fonctionne à l’impérialisme et à la tyrannie… Ce n’est pas autant hors sujet que ce que l’on peut penser. Cette mission risque de déclencher une guerre mais peut-être celle-ci est-elle inévitable. La Forêt Noire en réponse au Paradoxe de Fermi : peut-être que croiser une autre civilisation risque fort d’aboutir à la destruction de l’un des deux protagonistes. Si tel est le cas… nous devrons détruire Orgocorp et ne laisser aucun survivant. Utiliser une violence telle qu’ils ne puissent plus jamais nous nuire. Être des monstres, pas des héros. Or, cela, je ne le veux pas.

Que ferais-tu, Tina ?

« Pour c'qu'est des plans A et B, moi j'dis qu'on peut les fusionner, continue Greasy en un point qui me semblait déjà être le cas, soyons francs, avec vos tronches, même vos plus belles gueules seront suspectes, vous s'rez grillés en un rien d'temps. »

L’inévitabilité de la violence, comme dit par Peter Quill.

« Mais c'est justement un putain d'avantage : vous s'rez tellement suspects que la sécu d'Orgocorp va s'concentrer sur vous. »

Tellement suspects qu’on a juste à se comporter normalement, sans violence, pour faire diversion et permettre à d’autres d’être discrets, possiblement au point d’éviter la violence. Merci ma Chance ! D’autant qu’on a un nouveau vote contre le bellicisme. J’ignore ce contre quoi on peut être opposé mais je comprends qu’on perde l’avantage en force brute si on n’a plus Captain Marvel sur le terrain. Sans parler de la perte des données, improbable selon moi mais il vaut mieux être préparé je sais, et du verrouillage du complexe. Greasy ne nous "dit pas l'merdier pour sortir de là". Je vais avoir un coup de fil à passer à Kurt.

Pour Greasy, il faut revoir la tactique également : les belles gueules accompagnées des brutes. Des gardes du corps… pourquoi est-ce que je commence déjà à faire ma sélection ? Ah oui, l’habitude. Normalement ça devrait pas se passer comme mon dernier recrutement de garde du corps… personne ne va criser et perdre le contrôle de ses pouvoirs mutants, n’est-ce pas ? Je tiens à rappeler que je suis la moins professionnelle du lot, merci, donc je me réserve le droit de paniquer, merci beaucoup.

« Un peu d'body painting et on vous f'ra passer pour des Krees, explique Greasy en me laissant perplexe quand à l’implication d’amérindiens dans l’affaire ; probablement un hasard phonétique, il ne doit pas parler de cela, pour peu qu'ils vous fasse pas un scan biométrique. »

Donc c’est foutu ? C’est la roulette… ça peut pas se passer comme sur des roulettes plutôt ? Bien sur que non. J’inspire et je soupire par le nez. Dommage, un instant plus tard s’en vient une nouvelle raison de le faire : une fois qu’on a fini d’être suspect, on doit devenir coupables : mettre le "dawa". Transformation de la force d’engagement en force de victoire lorsque la force de victoire se transforme en force d’engagement parce qu’elle a été détectée… génial. Nécessaire aussi : prévoir le pire. C’est pas un téléporteur qu’il nous faut mais bien deux. Merci ma Chance, j’en connais pile ce nombre. Reste à réussir à les faire participer.

Et à se mettre d’accord pour les équipes et leurs rôles tactiques dans la stratégie formulée. J’inspire tout simplement, bras croisés et visage relevé comme fermé.

Pour Mantis, il s’agit de faire partie de l’infiltration. "Changer la méfiance en confiance". Contrôle des émotions. Très pratique en effet. Et permettant la transition.

Pour Clint, il s’agit aussi de faire la partie infiltration. L’un des gros bras pour les hackeurs, donc. Ce qui fini de constituer leur équipe, à peu près. Je ne suis pas certaine d’être la mieux placée pour faire les équipes par connaissance superficielle des capacités de chacun mais je suppose que Rocket s’en charge ; en plus de la synthèse de ce tour de table. Et, je l’espère, de répondre à mes questions. Après tout, l’infiltration en passant par recrutement chez Orgocorp… ben non, scan biométrique. S’attirer l’aider d’un client ou d’un membre du personnel réel ? Mantis s’en charge. Hacker la technologie ? Rocket et Greasy s’en chargent. De l’intérieur visiblement. C’est bon, le tri dans les données est fait et j’ai trouvé mes réponses. Manque plus que celles de Bucky. Bodypainting pour passer pour des Cree ? Reste à savoir ce que ça fait, un Cree. Crier ?

A l’exception du déplacement de mes talons, le silence se fait. J’hésite à le garder mais, puisqu’aucune n’est faite, j’entreprends de faire la synthèse afin qu’on soit à peu près tous sur la même longueur d’onde à défaut d’être en harmonie.

« En conclusion, introduise-je alors que mes mains s’en vont chasser ma veste de tailleur pour se poser sur mes hanches, on tente d’atteindre les objectifs de récupération des données et d’évitement d’un incident qui pourrait aboutir à une guerre interplanétaire. »

Non négociable.

« Stratégiquement, on cherche à le faire avec deux unités. »

Mes deux mains s’échappent du contact avec mon corset pour venir soutenir mes paroles à l’italienne.

« La première est une diversion qui cherche à obtenir les informations de manière diplomatique. Tactique d’infiltration : on agit sous couverture. C’est l’unité A. »

Mes mains posent cette information dans le vide à ma gauche, en espérant que tout le monde la saisisse bien.

« La seconde est un commando qui cherche à obtenir les informations de manière discrète. Tactique d’opération clandestine : on ne se fait pas repérer. C’est l’unité B. »

Mes mains posent cette autre information dans le vide à ma droite, en espérant que tout le monde la saisisse bien également. D’ailleurs, il n’y a pas que mes mains qui espèrent. Moi aussi.

« Les deux unités opèrent selon des tactiques non-violentes tant que cela reste possible. Nous ne savons pas à quoi nous avons affaire, qu’il s’agisse de la nature civile ou criminelle comme des capacités raciales ou technologiques. »

Je déglutis péniblement. Je n’aime pas du tout cela. J’ai d’ailleurs l’impression d’être la seule à me sentir ainsi. Je ne suis pas à ma place. J’ai envie de simplement partir. Pragmatiquement, je me dis que l’affaire n’est un problème que parce qu’on en a fait un problème : Rocket et Greasy ont vécu une décennie avec leur killswitch et auraient pu continuer ainsi sans que personne ne le sache. Cela aurait même sans doute été mieux : on ne mettait personne en danger. Là, on risque de mettre une à deux planètes en danger. En plus des vies de tous les impliqués : dans notre camp comme chez Orgocorp, sur lesquels on n’a aucune preuve de culpabilité dans l’affaire de la torture, et de la création, de Rocket et Greasy. Il est question de corruption et de monstres, d’îlots de cultures mauvaises dans un océan stellaire d’inconnues. Le stress me fait surement mélanger les choses, percevoir plus qu’il n’est nécessaire. Personne d’autre ne se posera les questions, cependant, n’est-ce pas ? Est-ce que ce qu’on fait n’est pas pire que l’inaction ? Est-ce qu’il n’y a pas un autre moyen ?

« L’unité A est composée de gens remarquables, dans le sens destinés à être remarqués, explique-je en levant une main. Il en faut des sociables, au moins un, pour tenir la conversation le plus longtemps possible. Le reste sert d’escorte. »

Que ferais-tu, Tina ? Quelle bonne réponse trouverais-tu à ce dilemme non seulement paramilitaire mais également moral ? Comment réussir à trouver une solution qui engendre le moins de souffrance possible quand tout le monde semble admettre que la souffrance est la seule solution ? Est-ce une leçon de plus ? Un sacrifice idéaliste de plus à la "dure réalité" qui sert d’excuse pour prendre la voie de la facilité qui consiste à ne pas se prendre la tête pour les autres ? Quel système mettrais-tu en place avec le peu d’éléments dont je dispose ?

« L’unité B est composée de gens discrets, explique-je en levant l’autre main avec un index signifiant l’attention. Les personnes désignées sont Rocket et Greasy, pour le hacking et partant du principe qu’il ne puisse pas se faire depuis le vaisseau, ainsi que Mantis, pour le contrôle mental afin d’éviter la découverte, et Hawkeye, pour le combat s’il y a lieu. Je serais pour y rajouter au moins un autre combattant. Discret. »

Je prends une inspiration. Grande. Profonde. Mes mains s’en vont à mes hanches, à nouveau, alors que je fixe les partis prenants. j’hésite.

« Sauf que, si Captain Marvel ne peut participer, nous sommes huit. Logiquement ça fait quatre par équipes… reste à définir également laquelle sera la plus à risque. L’équipe A devrait être plus exposée si elle n’arrive pas à franchir le portique de sécurité et qu’elle attire celle-ci à elle. L’équipe B devrait rencontrer un terrain plus favorable aux goulots et à l’avantage de l’élite ; sous réserve que nous l’ayons, l’élite. »

Je soupire puis me frotte l’arrière de l’oreille afin d’invoquer ma Chance. J’ai l’impression de transpirer abondamment et je sens l’amertume pointer. Je suis celle qui a le moins d’expérience ici et pourtant je tente de conseiller les autres sur quoi faire. Tout ça parce que j’aimerai éviter la violence, à défaut de pouvoir le faire d’une légalité qui ne signifie rien pour des gens habitués à deux poids deux mesures. C’est beaucoup de stress et la tentation de s’en foutre. S’en protéger. Se dire que ce n'est pas grave.

« Actuellement, l’équipe A serait composée de Star-Lord, du Soldat de l’Hiver, du Captain Falcon voire des @robeez. Sauf si personne ne se sent de faire la causette et que je dois venir physiquement. Sachant qu’on n’aura probablement pas nos armes face à la sécurité. En cas de repérage de l’équipe B, il faudrait attendre un instant pour prendre la sécurité à revers ; de préférence en ayant récupéré le matériel. »

Ce qui, en l’état actuel de mes connaissances, peut s’avérer compliqués voir impossible. Bucky me semble le seul à avoir des capacités qu’on ne peut lui enlever… donc les autres doivent être prêts à survivre sans leurs équipements face à des êtres aux capacités inconnues mais équipés… ça ressemble vachement plus à du suicide que l’autre unité.

« Madame Danvers, je pense que vous êtes la mieux placée pour servir d’escorte dans l’unité A. Vos pouvoirs ne sont pas quelque chose qu’Orgocorp pourrait prendre, si je ne m’abuse, et vous avez plus de puissance que nous tous réunis. Le délai parfait. Diversion de la diversion, en somme. Si la réputation des héros est vraiment inutile, vous pourrez participer comme les autres. D’accord ? »

Surtout déguisée, même si je suppose que les pouvoirs doivent être inimitables. J’en sais rien. Je me perds là.

« Il nous faudrait un téléporteur par unité, conclus-je en regrettant rapidement l’avoir dit puisque je risque de devoir mettre en danger des gens que j’aurais préféré protéger ; sous réserve qu’ils acceptent. J’en connais un ou deux et je peux les contacter, voir s’ils pourraient nous donner un coup de main. Pas d’illusionnistes pour de l’invisibilité, par contre… Quelqu’un aurait ? »

Je souffle par la bouche comme si cela pouvait faire évacuer la tension. Je ne cèderais pas.

« Si l’on en vient à la violence défensive, dis-je en insistant sur ce dernier mot, l’Unité A doit attendre que les agents de sécurité commencent à se diriger vers l’Unité B pour les prendre à revers. On arrivera peut-être à reprendre l’initiative ainsi. L’Unité B doit poursuivre vers la collecte des données. Dès que celles-ci sont obtenues, on évacue par téléportation. »

Je croise les bras, faisant face.

« Si je reste en arrière, on peut éventuellement utiliser un seul téléporteur. Je vais m’arranger pour fournir à tout le monde le genre de lunettes que je possède. Elles ont des caméras intégrées. Cela permettra à l’Unité A de commencer la reconnaissance pour la B. Puis au PC de suivre la progression de tout le monde et au téléporteur de faire les évacuations au besoin. »

Une seconde de pause alors que je fixe particulièrement Peter Quill.

« Maintenant, je veux qu’on laisse également la chance à l’Unité A d’obtenir les données. Personne ne croit que ça marchera, essayons tout de même. Au pire, on n’en sera qu’une meilleure diversion. »

Faire les choses bien. Ce n’est pas parce que la plupart des gens semblent n’en avoir rien à faire que l’on doit s’abaisser à leur niveau. Au contraire, être un super-héros c’est inspirer les autres à monter à notre niveau ; sinon on est juste un héros, comme dans les mythologies, et ils n’ont rien de supers.

« Et j’aimerais savoir si l’on peut y aller au bluff sur nos identités comme utiliser les crédits des Gardiens de la Galaxie. Si la société galactique n’est pas structurée, peut-être qu’Orgocorp n’aura pas moyen de vérifier les identités dans une base de données citoyennes ou la provenance de l’argent suffisamment rapidement. Nous éviterions ainsi l’implication d’autres partis qui voudraient profit de notre démarche. »

Je ponctue mon sous-entendu par une déglutition puis je fixe Greasy.