Mes capacités d’apprentissage ont toujours été l’un de mes points forts. J’ai un Haut Potentiel Intellectuel et une mémoire eidétique : non content d’avoir l’intelligence et la mémoire meilleures comme toute personne disposant d’un QI supérieur à deux écarts types avec la moyenne, je peux me concentrer pour enregistrer les souvenirs dans les moindres détails ; comme une vidéo, bien que l’on parle plus de mémoire photographique. Pour ajouter à cela, je suis capable de soutenir la charge de travail de deux doctorats en simultanée par formation aux horaires impossibles au sein des urgences du Metro General Hospital. Dire que j’apprends vite est un euphémisme. Il m’a fallu neuf mois pour passer de Novice à Sorcier Suprême au sein des Maîtres des Arts Mystiques et j’ai obtenu le rang du protecteur de la Terre parce que mon prédécesseur savait que je deviendrais le plus grand artiste mystique de l’Humanité. Sur les sept heures d’entrainement quotidien, j’en utilise deux à l’apprentissage de nouvelles connaissances mystiques. Cela me permet de mémoriser des livres entiers et de les relire durant la nuit, lorsque mon corps se repose et que ma conscience s’est échappée en projection astrale.
Je suis dans mon salon privé à continuer mes discussions sur l’art tellurique. Je sais que Kayser a un fort intérêt pour celui-ci et dispose d’une relique qui y est lié ainsi voici deux mois que je me penche sur la partie mystique de "l’ancienne religion païenne". Le problème des différents cultes chamaniques, druidiques ou liés aux panthéons païens comme les Asgardiens ou l’Ennéade, c’est qu’il s’agit généralement de cultes à mystère et à transmissions orales : les enseignements se font donc d’un maitre à un élève et sans s’en référer à une trace écrite. Ce qui fout une merde noire lorsqu’on apprend mieux en autodidacte comme je le fais. Trouver une enseignante est aisé via Kamar-Taj, qui pratique les fêtes wiccanes comme celles de la pleine lune après tout, mais c’est le sexisme qui s’oppose à moi : les Wicca sont connue pour leur implication du féminin sacré et j’ai quelque chose en trop pour ça ou en moins lorsqu’il est question d’assumer le rôle du Dieu Cornu lors des rituels. Ce qui ne m’a pas empêché d’en maitriser des canalisations, heureusement. C’est juste doublement plus lent. Des fois, je me demande si je n’aurai pas plus de facilité à aller voir la déesse primordiale pour faire un marché avec elle. Elle est la conscience de cette énergie, après tout. Voilà de quoi me ralentir, pour changer. Dans tous les cas, je suis en plein débat avec une maitresse de l’art tellurique lorsque des pas dans l’escalier menant au Sanctum Sanctorum se font entendre.
Je me détourne du cercle étincelant qui me sert de fenêtre vers ma collègue pour me lever vers l’escalier. Alors que le portail se ferme, c’est un Dominique qui grimpe les marches quatre par quatre ; ce qui est quatre fois plus que ce qu’il a jamais fait. L’homme de taille et de poids moyen pourrait se résumer à cet adjectif : moyen. Cheveux châtains, yeux sombres, la trentaine vêtue d’un costume mal porté dont il a remplacé la veste par un trench-coat et dont seule la cravate est de la couleur de son rang d’Apprenti… même s’il ne l’est qu’à quart temps au maximum. Cela étant, son inquiétude présente va à l’encontre de son indifférence habituelle et cela m’inquiète. Quand un homme qui a tout perdu se stress c’est que le problème est toujours grave. Dans sa main droite, un smartphone qu’il paie avec je-ne-sais-quelle économie lui restant de sa vie d’avant. Un smartphone qui me fait me crisper : je n’aime pas la présence de ses appareils au sein du Sanctuaire et demande à ce qu’on les utiliser comme des fixes, à l’instar des ordinateurs, afin qu’ils restent dans les chambres.
« Regardez, déclare-t-il en me tendant son téléphone à l’écran où se déroule une vidéo. C’est en direct. »
Le bandeau d’annonce de la chaine d’information continue résume la situation digne d’un pays en guerre, avec ses immeubles effondrés et ses rues dévastées : le Queens a été victime d’un séisme et l’épicentre est le Queens Center Mall. Plus Queens Center Fall du fait mais le sarcasme n’est qu’une pensée or il faut actuellement agir.
Je rends le téléphone de la main droite tandis que la gauche s’en va chercher l’Anneau de Téléportation à l’une des sept ceintures et que le cercle étincelant derrière moi s’évapore.
« Voyez que vous en avez encore quelque chose à faire, souligne-je à Dominique alors que j’entreprends d’ouvrir un nouveau portail de téléportation jusqu’au lieu du drame.
- Ne le dites à personne et je ne trahirais pas que c’est réciproque, répond-t-il en rangeant son appareil.
- Deal. »
Ma collègue comme mon autre apprentie, Milena Kayser, et toute autre personne me connaissant sait que je fais ce que je veux sans estimer avoir besoin de me justifier ou de l’enrober de politesse. Personne n’est donc prévenu de pourquoi j’ai coupé la conversation ou de ce que je m’en vais faire. Devant l’escalier menant au reste du Sanctuaire se trouve désormais un portail de téléportation qui ne permet de voir de ma demeure que la fenêtre ronde parée du symbole de mon ordre. Je m’avance jusque là afin de franchir la distance qui me sépare de la rue dans laquelle j’arrive manifestement trop tard.
La poussière est retombée mais les vents marins m’agitent la Cape rouge profond comme les bleus royaux de ma robe et de mes laçages, qu’ils soient sur mes avant-bras ou mes bottes. Mes mèches frontales doivent en faire de même mais je passe mes yeux hétérochromes sur la situation. Je me trouve au pied d’une rue bouchée par l’effondrement de ce qui devait être un ou deux ponts entre deux parkings, au nord du complexe dévasté. Des ambulances se trouvent là, de même que des gens s’entraidant afin que les nombreux blessés puissent trouver une place parmi elles.
« Allez voir les secouristes, ordonne-je à Dominique avant de demander à la Cape de me faire léviter au-dessus de la zone en ruine, et ouvrez votre portail vers l’hôpital pour réduire les délais de transport ! »
Je ne cherche pas à savoir s’il m’écoute ou pas, je suppose bien que son caractère d’emmerdeur habituel ne va pas se rappeler à son bon souvenir immédiatement après que j’ai accepté l’alerte qu’il m’a donné. Il est con, pas méchant, mais l’est-il ce point-là par contre ? Méfiance.
Prenant de la hauteur sur la situation, j’ai tout loisir de contempler au fur et à mesure l’étendue des dégâts. Le centre commercial était immense et les bâtiments autour ont ramassé également ; même s’il n’y a que le premier pour s’être effondré. Ce qui est déjà plus que suffisant. Les policiers sont là à essayer d’organiser les choses tandis que les pompiers, ambulanciers et volontaires se coordonnent pour évacuer au mieux. Sachant qu’il y a des volontaires pour sortir du lot.
La première est une lumière ; littéralement. Je ne me suis jamais trop intéressé à Captain Marvel. L’Avenger cosmique s’occupe surtout de la protection d’autres planètes, un peu comme les Gardiens de la Galaxie, tandis que mon intérêt pour le cosmos se limite à découvrir des menaces et des moyens de nous en protéger. Chose qui se tourne surtout vers les autres dimensions même si des mondes liés au notre, comme ceux de l’Yggdrasil, m’impliquent aussi. Est-elle réellement Avenger d’ailleurs ? Le grand public me connait comme l’Avenger magique et cela me convient très bien de les laisser dans l’erreur. Il faudra que je tâche de ne pas l’être moi-même.
Lorsque je me pose dans la rue en ruine qui se trouvait entre les deux parties du centre commercial, j’aperçois un autre volontaire. Si mon premier réflexe à la vue du bouclier de Captain America est de me dire qu’ils font des répliques de grandes qualités et que celle-ci a dû être achetée avant l’effondrement, je finis par reconnaitre Wilson malgré sa tenue civile. Allons bon. Je vais me poser auprès des deux intervenants, qui semblent bons pour emplir un pick-up de blessés afin de les évacuer.
« Captains, salue-je de la tête avant de reprendre une nouvelle position de canalisation afin d’ouvrir un portail de téléportation vers Dominique et de l’élargir suffisamment pour que le pick-up puisse passer. PAR ICI ! »
J’hurle mon ordre pour attirer le peu d’attentions qui ne m’avaient pas remarqué dans mon lien vers l’extérieur et les ambulances que mon Apprenti doit transporter à son tour vers les hôpitaux.
« Que s’est-il passé ici et qui fait quoi, continue-je avec mon parlé rapide alors que je me tourne vers le bâtiment le plus endommagé en plissant les yeux. Qui commande ? »
Mon égo me dit "moi" mais mon intellect en est déjà à analyser comment je peux aider au mieux face à cette situation.
Je me retrouvais seul, libéré de mon petit fardeau. J'avais bien insisté pour que la jeune Gaïa soit mise sous sédatif pour éviter une nouvelle catastrophe. Nous savions d'où était survenu la tragédie. Il était bon que cela ne recommence pas. Un vif coup d'œil autour et je voyais Carol commencer à faire les aller et venu avec des véhicules qui contenaient pas mal de monde vers l'hôpital le plus proche. Et je laissais la jeune Earwen pour qu'elle soit raccompagnée chez elle. Il ne restait plus qu'à essayer d'aider là où s'était nécessaire. Le loup surgi des décombre avait maintenant disparu, donc aucune menace apparente ne risquait de venir empêcher les secouristes de faire leur travail. Seules, les lumières des véhicules de secours étaient visible dans la poussière qui retombait. Les sirènes avaient été coupées, ne servant plus à rien. Et les bruits alentours étaient celles des ordres et conversations audibles.
J'étais debout, devant le trou béant avec mon bouclier au bras. Je détournais le regard lorsque j'entendais ce crissement que je connaissais bien maintenant et qui annonçait l'arrivée d'un maître des arts mystiques. Il n'avait pas mis longtemps pour se manifester. Il n'était pas seul et ordonnait déjà qu'un passage soit fait pour gagner du temps pour l'évacuation. Pour une fois, je devais avouer qu'il arrivait à point nommé. Il criait à tous de passer par le portail fait à tout ceux qui devait être évacués.
Carol revenait de son dernier voyage avec le bus emprunter pour évacuer des blessés. Elle se posait tout en douceur pour accueillie le nouveau venu. Il venait dans notre direction. Il nous saluait d'une simple : "Captains !"
- Doc. Vous arrivez à pic !
Il ne répondait même pas et continuait sur sa lancée : " Qui commande ?" Comme si quelqu'un commandait vraiment ? Mais il le savait sûrement déjà. C'était une pointe d'ironie. En fait chacun faisait son travail, comme toujours. Nous ne faisions que donner des directives quand s'était nécessaire, et aidions pour faciliter les démarches. Carol avait la possibilité d'emmener pas mal de monde en une seuls fois sans craindre le trafic routier. Et pour ma part, je m'assurais que les gens que j'avais aidé à sortir étaient pris en charge. Mais cela s'arrêtait là.
- Il n'y avait aucunement besoin de commander, chacun fait ce qu'il a à faire, mais vous aviez des directives à donner peut-être ?
J'employais un ton un peu sarcastique, mais qu'aurions nous obtenu en essayant de commander ? Pas grand chose ! Ces gens avaient plus besoin de directives, de soutien, que d'avoir un commandement sur leur dos.
- Ces gens connaissent leur métier. On doit juste les aider... Merci Carol.
Le portail ouvert allait nous faire gagner du temps, mais il y avait encore beaucoup de blessés et il allait maintenant falloir commencer à visiter les décombres pour essayer de sauver d'éventuels survivants.
- Qu'avez vous en tête ? Pour le moment, il nous faut dégager les gens encore prisonniers. Carol peut aider à déblayer les gravats et je peux aider à les sortir. Avez-vous une idée qui pourrait nous aider ?
Toute suggestion sera la bienvenue. Je n'avais pas vraiment l'habitude de gérer ça. Steve était bien meilleur que moi pour ça. Mais j'avais pu prendre quelques décisions, pour la première fois. C'était toujours une étrange sensation que d'intervenir de la sorte. Peut-être que le magicien aurait des reproches, mais qu'importait, le principal était d'aider tout ces gens et que cela fonctionne.
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Après avoir déposé le bus sur le parking de l'hôpital, les infirmiers s'approchaient rapidement. Je devais retourner illico au Queens mall pour faire encore un voyage. Just un signe de tête pour saluer tout le monde et je repartais poings en avant pour prendre un peu d'altitude et enfin reprendre la direction du Mall. De loin, j'apercevais du nouveau. Il semblait qu'on avait de la visite, un portail assez grand pour y faire passer des ambulances était ouvert. Cela ne pouvait être que l'œuvre d'un des magiciens présents lors de la bataille contre Thanos. Je cherchais du regard pour trouver Sam. Je ne tardais pas à le repérer grâce au bouclier. Je me posais avec délicatesse près de Sam. Le magicien, habiller comme un mage nous rejoignait. Il nous saluait d'un simple mot : Captains !". Je répondais d'un signe de tête quand Sam le saluait à son tour. Il semblait ravi de le voir. Ou peut-être que non... il semblait y avoir de la tension entre les deux hommes.
Il n'était pas venu seul et conduisait maintenant les gens vers un portail qui s'ouvrait sûrement vers un hôpital. Strange, puisqu'il s'agissait du Maître du Sanctuaire de New York, que Sam appelait affectueusement Doc, donnait ses directives et demandait qui était aux commandes. Chacun agissait dans son propre secteur, faisant au mieux pour évacuer les blessés. Nulle besoin de commander quand chacun semblait être à sa place.
Mais une toute autre tâche allait maintenant nous incomber d'après ce que Sam laissait entendre. Il ironisait encore pour savoir s'il avait de meilleures idées. Mais je comprenais en fait que Sam souhaitait que les choses aillent vite pour sauver toutes les vies possible. Et il avait raison de se diriger maintenant vers les décombres en espérant pouvoir sauver des gens. Il allait falloir trouver une benne ou quelque chose d'assez grand pour évacuer les gravats que je pouvais aisément déplacer. D'ailleurs, il était temps de s'y mettre.
- Aucun problème pour les gravats, mais il va falloir prévoir un endroit ou les déposer ou des bennes pour qu'ils soient retirés au fur et à mesure. Plus besoin de faire la navette, maintenant que le portail est ouvert. Je peux donc commencer à chercher des survivants dans les gravats... Mais si on pouvait ouvrir un portail ailleurs pour dégager les gravats...
Je suivais l'idée du Captain, mais je comptais me servir aussi des pouvoirs du sorcier. Il était en effet urgent de commencer à sauver ceux qui pouvaient l'être. Avec un portail qui me permettait de dégager les gravats rapidement, ce ne serait qu'un plus, on pourrait aller plus vite encore. Mais ce n'était qu'une idée. Peut-être le sorcier avait mieux à nous offrir.
Wilson trouve que j’arrive à pic. C’est faux : j’arrive trop tard. Mais je vais casser son enthousiasme de façon productive, même si involontaire. Il me rend la pareille en me faisant regretter la sémantique : peut-être n’aurais-je pas dû employer le mot "commander" mais "coordonner" ? Le politiquement correct ne m’intéresse pas mais froisser les petites natures dans la situation présente peut s’avérer contreproductif.
« Il n'y avait aucunement besoin de commander, chacun fait ce qu'il a à faire, mais vous aviez des directives à donner peut-être ?
- Oui, accepte-je la proposition sarcastique sans aucun sarcasme de mon côté puisque j’en suis à désigner un pompier de deux doigts couturés de cicatrices. Vous, venez !
- Ces gens connaissent leur métier, signale le Faucon alors même que mes doigts invitent le professionnel à nous rejoindre. On doit juste les aider… »
L’intervention de Danvers m’évite d’avoir à répondre quelque chose qui se constatera dans quelques secondes. Wilson continue de me demander ce que j’ai en tête avant d’énoncer l’évidence, n’obtenant nulle réponse de ma part à l’un comme à l’autre. Puis il commence à commander. Ou à coordonner. Ou quelqu’autre terme qui lui plaise. Répartir les rôles, c’est du commandement ou tout autre terme qu’on veille employer.
« Avez-vous une idée qui pourrait nous aider ?
- Beaucoup trop, réponds-je simplement avant de m’adresser au pompier. Avez-vous de l’expérience dans l’extraction des gravats et des victimes d’effondrement ?
- Un peu mais il faut attendre les engins…
- Avez-vous entendu les Captains, demande-je au pompier avant de désigner les protagonistes que j’évoque du doigt : Elle sert de grue, je sers de filet de sécurité, il s’occupe d’éviter que les victimes bougent le temps qu’on leur amène un brancard. Vous nous indiquez lorsqu’on peut dégager ou qu’on risque de faire plus de mal que de bien. »
En médecine, il faut viser à deux choses : au mieux aider et au pire ne pas nuire. Les pompiers sont des professionnels mais nous trois ne sommes pas ce genre de professionnel. Nous coordonner avec eux est donc important. Mes années de médecins urgentistes ainsi que mon bon sens me disent également que, après des chutes et des écrasements, les probabilités de fractures sont importantes. Bouger les victimes alors qu’il n’y a aucun danger imminent devient donc une mauvaise idée : on risquerait de faire plus de dégâts qu’en les laissant là en attendant que les brancardiers, professionnels également, arrivent pour les prendre en charge.
« Danvers, dis-je en me retournant vers elle puisque parler au pompier ne m’a pas empêché d’entendre ses demandes, on entasse dans la rue. Je réutiliserais mon portail pour dégager ensuite. »
Je ne vais pas ouvrir un portail pour chaque petit gravât quand on peut en tracer une ligne et tout faire disparaitre à la suite. L’évacuation des blessés est prioritaire sur cela ; d’autant que mon apprenti et moi pourront surement réduire à un seul portail, non aux deux actuels, le système d’évacuation lorsqu’il se concentrera sur les actions de notre quatuor. Après avoir reçu ou non une confirmation visuelle de la part de Captain Marvel, je me détourne d’elle et entreprends d’avancer vers les gravats.
« Le premier qui trouve quelqu’un appelle les autres, dis-je avant de me concentrer à quelques pas de là où je m’en vais mettre les pieds à la recherche de signes de présence de personnes sur qui il ne faudrait pas marcher. Pompier ?
- C’est Lieutenant, monsieur.
- Et c’est Docteur, corrige à mon tour là où il émettait plutôt une suggestion. Vous êtes la radio avec les autres groupes de secours. »
Je savais pertinemment qu'il savait gérer une situation de crise. Il travaillait dans un hôpital auparavant. Il devait être familier des directives. Même si je ne lui enlevais pas le fait qu'il savait gérer, je reprochais le ton qu'il pouvait employer parfois. Son ton condescendant avait le don de fâcher un peu tout le monde. Mais il fallait agir, alors les reproches viendraient plus tard.
Toutes les idées étaient mises en commun et le travail commençait à prendre forme : Carol se chargeait des gravats, qu'elle accumulerait dans la rue, un portail servirait à leur déplacement quand il y en aurait assez pour ça. Strange se chargeait de sécuriser la zone de recherche de tout éboulement et je m'occupais de voir les personnes pour savoir comment les déplacer si elles étaient transportables. Un des pompiers, avec sa radio serait là pour aiguiller les secours en fonction de l'état des victimes à prendre à charge, ainsi la communication se ferait rapidement.
- C'est parti !
Sans mon équipement, je ne pouvais même pas scanner la zone avant même d'y descendre, j'aurais pu avoir un aperçu infra-rouge des éventuelles vies. Il fallait alors évoluer à l'oreille. Faire un pause de temps en temps pour espérer entendre des appels.
Carol attendait le feu vers de Strange pour commencer. Mais on pouvait évoluer en plusieurs groupes et faire une ligne. Alors je mettais à contribution. Carol pouvait déblayer plusieurs endroit et Strange pouvait sécuriser toute la ligne.
- Carol tu peux y aller.
J'attendais qu'elle opère et qu'elle me fasse signe, tout comme Strange, pour bouger et m'enfoncer dans un accès plus bas. Je tendais l'oreille pour capter des gémissements, des appels. Il devait y avoir des survivants. Les autres groupes faisaient comme moi et nous avancions doucement et stoppions de temps en temps pour faire silence et entendre des appels au secours ou des plaintes.
On pouvait entendre des craquements. Il fallait faire attention. A l'affut avec le bouclier prêt. Cela n'était guère rassurant, mais en avançant doucement, on trouverait sûrement des gens. Il fallait se dire qu'on avait la chance d'avoir des personnes capables de faire gagner du temps aux secouristes. J'espérais bientôt tomber sur ma première victime, vivante où non...
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Il ne fallait pas longtemps au sorcier pour prendre les choses en mains. Les idées communes se transformaient en plan d'action. Les directives étaient claires et directes. On ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas une âme de chef. Sam n'avait pas eu à gérer une telle situation avant. Il avait fait tout de même beaucoup pour sauver des vies. Il pouvait être fier des gens qu'il avait pu sauver. Mais d'autres demeuraient coincées et avaient besoin de notre aide. La chaine se formait. J'allais soulever les gravats, que j'empilerais dans la rue, un portail les dégagerait quand il y en aurait un certain nombre. Et Sam pourrait se glisser dans les interstices et les cavités pour voir, protégé par son bouclier et le Doc sécurisant la partie visitée pour que rien ne bouge.
Nous avions des personnels avec des radios, la communication se faisait sans effort et les secours allaient s'organiser autour de nous. Il était temps de mettre nos muscles et nos pouvoirs pour sortir tout ceux qu'on pouvait sauver encore. Il fallait passer à quelques déplacement rocheux pour accéder à une zone plus en profondeur. Je prenais donc les morceaux les plus gros et dégageait un premier passage. Sam regrettait de ne pas avoir ses ailes ou encore Aile rouge pour les scan. Il fallait donc faire à l'ancienne et faire des pauses pour écouter.
- Près doc ?
Un signe de tête et le sorcier se mit en position. Sam pouvait glisser dans la première cavité. Il avait visualisé la zone avant de décider par où descendre. Il devait avancer doucement, assurer ses prises et ses pas dans le trou assez large pour y glisser un éléphant.
D'autres groupes allaient faire de même sur la demande de Sam. Je pourrais ainsi dégager plusieurs endroits assez proches les uns des autres pour que le doc puisse sécuriser l'ensemble de la zone.
MALICE
C. DANVERS Stories always begins by freindships...
L’accord de Danvers est rapide puis le commandement de Wilson arrive : "c’est parti !". Je le laisse commencer à avancer et indiquer à l’autre Captain qu’elle peut en faire de même en canalisant la lumière environnante en moi. Je ferme les poings puis entrechoque mes avant-bras l’un contre l’autre. Les formes géométriques lumineuses s’en échappent et dessinent des bracelets autour de mes poignets. Après un geste en direction du centre commercial en ruine, je lève ma main gauche devant moi et commence à tourner ma droite au-dessus de sa paume, concentrant la lumière entre celles-ci. Lorsque j’ai assez de lumière, je propulse une large vague de lumière dorée devant moi ; comme lorsque le vaisseau de l’Ordre Noir était venu m’enlever à Greenwich Village, en 2018. Les Vents de Watoomb ne se contentent pas de chasser la poussière, aujourd’hui, mais bien d’éclairer la zone en se faufilant dans les crevasses. Sans être éblouissant, cela devrait aider à voir comme faire réagir les éventuelles personnes conscientes ; qui feront alors plus de bruit, étant plus audibles en plus d’être plus visibles.
Lorsque Danvers m’interpelle après avoir trouvé son premier décombre vraisemblablement doté de personnes au-dessous, je libère la lumière et recommence à l’accumuler entre mes bras alors que la Cape de Lévitation me porte jusqu’à elle. Un regard au lieutenant des pompiers me permet de savoir qu’il pense que l’extraction ne créera pas d’éboulement secondaire. Lorsque j’ai atterri à son côté, je retourne donc mon visage vers Captain Marvel afin d’acquiescer.
Elle est la grue, usant de sa super-force pour soulever les décombres. Je canalise à nouveau les Vents de Watoomb en concentrant l’effet de photophorèse en une télékinésie lumineuse ; à l’instar de celle utilisée lors de la bataille contre le Thanos alternatif, afin de retenir les eaux du lac Sebago. Cela annihile tous risque de chute de petits débris lors du soulèvement et on est donc libre d’accompagner le gros jusqu’à la route.
Cela fait, je laisse Wilson faire du social avec les personnes emprisonnées alors même que je ramène mon portail de téléportation jusqu’à nous, le soulevant de terre afin de ne pas trop en ramener. A travers le cercle lumineux, on peut voir la rue et l’autre portail canalisé par mon apprenti. Celui-ci nous dévoile des urgences bondées et agitées.
« Brancardiers ! »
Je cris sèchement afin de signaler le besoin et d’attendre que les hommes et les femmes venant à peine de déposer des blessés sur des lits mobiles ramènent leurs brancards vers nous, couvrant des kilomètres en quelques secondes. Bouger les blessés au minimum afin de ne pas accentuer les fractures. Ce n’est pas forcément quelque chose que l’on peut faire et je ne vais pas m’improviser radiologue ici. Faciliter l’intervention des professionnels des secours, c’est suffisant. La chaine des secours est simple : protéger, alerter, intervenir selon les recommandations données par les professionnels. Inutile de faire de l’esbrouffe.
C’est un marathon. Il va falloir tenir des heures ainsi, même si les renforts seront de plus en plus importants. Ce qui aurait pu prendre des jours avec des engins de chantier va être considérablement raccourci par notre intervention. Ainsi excavera-t-on moins de cadavres, à défaut de le faire de gens indemnes. On excavera beaucoup de cadavres malgré tout. Une majorité.
Autant Strange pouvait avoir des défauts, mais quand il s'agissait d'agir, on ne pouvait pas lui reprocher de se défiler. Il avait alors cette même lueur dans le regard que nous tous. Sauver des vies devenaient la priorité et notre tâche principale. Les directives étaient claires et les gestes s'enchaînaient de façon fluide. Chacun savait ce qu'il devait faire. Carol avait dégagé une voix, Strange l'éclairait et je faisait mon chemin pour voir s'il y avait de la vie, ou encore un corps à évacuer.
Le fait de gagner du temps sur des mesures normales offraient une chance aux éventuels survivants. Mais il n'y aurait pas que des vivants dans cette histoire. Même si nous avions évité des milliers de morts, ils restaient des gens à sortir de là, morts ou vivants. Dans ce cas là, on pensait à la famille qui pourrait faire son deuil. Mais les visions d'horreur qui nous accableraient sur le moment ne nous quitteraient jamais.
- Approchez, c'est sûr par ici.
Du mouvement visible. Je dégageais un peu le passage et j'avais testé l'endroit. On pouvait bouger et dégager la personne qui venait d'être dégagée. Elle pouvait bouger un peu, mais il valait mieux laisser faire les pro et ne pas risquer plus de dommages. Même si on savait qu'il y aurait des cas où on devrait agir vite, sans tenir compte des mesures normales de sécurité. C'était souvent le jeu de la vie ou de la mort qui faisait qu'on devait agir dans la seconde.
Sitôt dégager, nous reprenions et enchaînions pour dégager des gravats, faire de la place, dégager un corps... Cela allait prendre du temps, certes, mais certainement moins que s'il avait fallu attendre les grues, les machines et les gens ! Nous avions entre nos mains la vies et la mort de personnes qu'on pouvait sauver. Alors il fallait se retrousser les manches et faire tout ce qu'on pouvait. Peu importait la fatigue, la sueur, le sang, la vision de corps abîmés, il fallait faire son devoir, des gens comptaient sur nous.
- Prête ?
Un geste de tête à Carol qui allait encore une fois soulever des morceaux bien lourds que Strange sécurisait avant que je puisse de nouveau retourner inspecter une nouvelle poche ouverte. La lumière permettait de bien avancer, de voir où j'allais et surtout de nous faire voir des gens qui attendaient d'être secourus. On leur donnait un espoir. C'était une bonne chose. Dans certaines catastrophes, cela n'était pas toujours le cas. Mais on ne pourrait pas sauver tout le monde. Cela faisait parti du jeu. On aurait le temps de pleurer les morts plus tard. Pour le moment, le sauvetage était le plus important. Et il fallait avancer.
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
L'équipe était franchement plutôt pas mal. Le ton était donné et il fallait agir. Le plus rapidement possible était même mieux, sans faire de vague pour éviter plus de casse. Et donc, j'écoutais et suivais les indications de mes deux acolytes. Je soulevais des blocs que je déposais dans la rue et laissait agir Sam qui regardait avec soin dans les espaces éclairés pour essayer de voir du mouvement. L'oreille tendu, on espérait entendre des appels.
Il ne fallait pas longtemps pour détecter une première silhouette qui agitait un bras. Et le doc, qui avait ouvert un portail vers l'hôpital appelait des brancardiers. Sam faisait signe d'avancer, le passage étant sûr. Ils s'avançaient lentement et posait la brancard du mieux qu'ils le pouvaient. Ils laissait un moment Sam dégager ses jambes et prirent position pour le glisser sur la brancard et enfin commencer à reculer lentement.
Ils disparurent bientôt par le portail pour rejoindre l'entrée des urgences d'un bon pas. D'autres allaient vite prendre le relais et il fallait reprendre position et avancer. Et donc Sam reculait à son tour pour me laisser la place. Je prenais le bloc le plus gros suivant et le dégageait, toujours avec la sécurité assurée par le doc. Il s'assurait qu'aucun morceau qui se serait détaché pour ne blesser personne. Encore une avancée pour repérer des survivants. Mais plus le temps avançait, moins nous trouverions de survivants. Mais il fallait aussi dégager les cadavres pour els rendre à leur famille.
- Sam, à toi de jouer.
Encore une fois, le passage dégagé donnant sur une nouvelle zone à fouiller. Nous avions la chance de faire gagner du temps aux secours. Les pompiers présents aidaient dans d'autres zones, donc quand Sam était occupé à fouiller la zone, je donnais à coup de main pour déplacer des blocs afin que le travail se fasse plus rapidement. Mais nous avions encore beaucoup de travail. Nous devions nous assurer de dégager tous les corps pour que chaque famille récupère leur défunts ou puisse retrouver une personne enfouie.
Pour le moment, nous avions la chance de trouver des vivants, mais j'appréhendais de trouver mon premier cadavre. C'était toujours impressionnant, quoi qu'on en dise. Cela laissait un souvenir amer à tous ceux qui expérimentait la mort. Et dans ce genre de situation, c'était plus marquant car nous avions à faire avec plusieurs cadavre. Cet incident, parce qu'il était question d'un incident, allait laissé des traces. La pauvre jeune fille qui avait causé ces dégâts aurait du mal à s'en remettre lorsqu'elle saurait ce qu'elle avait provoqué. Mais elle avait encore cette chance de ne pas voir les corps. Cela aurait été bien pire à encaisser encore.
Je guettais les réactions de chacun pour savoir où me situer et agir en conséquence. Je pouvais aisément soulever de gros bloc et bouger sans me fatiguer. Mais il n'en était sûrement pas de même pour mes collègues. Il fallait ne pas trop en faire et faire des pauses si besoin. Mais nous faisions tout ce que nous pouvions pour déblayer le plus de terrain possible. C'était une bonne chose de pouvoir aider ces gens qui allaient passer beaucoup de temps à dégager la zone. Restait à savoir le temps que cela prendrait pour couvrir tout le Mall. Mais le travail ne manquerait pas.
MALICE
C. DANVERS Stories always begins by freindships...
Wilson a les bons réflexes, sans doute du fait de l’armée. S’il n’est pas sûr de quoi faire, de comment le faire, il ne fait pas et appel quelqu’un qui sait. Au mieux aider, au pire ne pas nuire. Principe de médecine.
La méthodologie a été mise en place et fonctionne. Les excavations s’enchainent. Les minutes passent. Les dizaines de minutes aussi. Les heures. Les secours professionnels étaient là avant moi. Les engins de chantier sont arrivés après. Les équipes cynophiles aussi. Le poids qui reposait sur huit épaules, puisqu’on en a deux par personnes, s’est réparti sur beaucoup plus. Nous finissons même par pouvoir être en réserve et appelés uniquement lorsque quelqu’un d’autre, une autre équipe, a trouvé une personne à dégager.
Les blessés et les morts, je me retrouve dès années plus tôt. Les urgences du Metro General Hospital. 2012, l’attaque des Chitauris. Comme alors, j’endure. Je refuse la pause repas. Ma forme physique est bien meilleure qu’alors, du fait de la pratique quotidienne des Arts Mystiques. Elle m’a permis de prendre du muscle et non du gras malgré l’âge. Le Metro General ne peut pas accueillir tout le monde ainsi Dominique et moi-même devons régulièrement changer les destinations de nos portails ; afin de répartir les blessés, d’éviter la saturation des services. La distance n’est pas un problème ainsi c’est évité. Cela vaut également pour l’évacuation des déchets.
A un moment, je croise le regard de mon Apprenti. Je pense qu’il a enfin eu le déclic. Qu’il comprend enfin pourquoi la mission des Maîtres des Arts Mystiques est importante. Est-ce que le malheur des autres le détournera de ses malheurs à lui ? Pour l’heure, cela le fait. Reste à savoir ce qu’il en sera à l’avenir. J’ai ouïe dire qu’il connaissait déjà Wilson d’avant et qu’il l’avait redirigé vers Jericho Drumm et son centre pour sans-abris. Peut-être que, comme Wilson, Dominique finira par donner du temps à autrui. Peut-être qu’il retournera à Kamar-Taj et trouvera un sens à sa douleur : éviter que d’autres ne la ressente. Même si cela signifie qu’on peut la ressentir à nouveau de notre côté. C’est une question d’abnégation. De sacrifice.
Des projecteurs de chantier sont installés avant que la nuit ne tombe. Danvers et moi-même ne sommes ainsi plus les seules sources de lumière. Avec Wilson, nous avons tous trois apportés plus que cela. Nous avons apporté l’espoir. Tous les deux ont eu leur héroïsme lorsqu’il s’agissait de faire sortir les victimes du centre commercial avant qu’il ne s’effondre. Ils l’ont partagé avec moi comme avec tous les sauveteurs, professionnels et volontaires, qui sont intervenus. C’est fou à quel point les gens sont moins désagréables et stupides lorsqu’ils sont occupés à s’entraider face au malheur et à la difficulté. Lorsqu’ils peuvent agir pour les autres. Cela m’inclut.
La nuit est tombée. On a passé la fin de matinée, l’après-midi et le début de soirée à extraire des gens. L’effort est plus coûteux que lors du combat contre Thanos, physiquement. Psychologiquement, beaucoup moins. Je n’ai eu qu’une dizaine d’heures à endurer la situation. La Guerre d’Infinité était bien plus longue, de mon point de vue. Je l’ai endurée et j’endure cette journée aussi. J’aurai des courbatures, même si moins. Je remercie silencieusement le Tribunal Vivant que mes devoirs de Sorcier Suprême ne m’aient pas appelé ailleurs durant tout ce temps. C’est un risque lorsque j’interviens hors de mon cadre de responsabilité : que celui-ci me force à faire un choix.
Une soupe populaire a été installée pour nourrir les chercheurs. J’ignore si Danvers a besoin de manger. J’ignore si elle a besoin de se reposer. J’ignore si elle a été fatiguée par toue cette journée. C’est le cas pour Wilson. Pour moi aussi, même s’il ne me plait pas de l’admettre. La fumée qui s’échappe des bols me rappelle qu’il fait froid à présent. On approche des températures négatives. Contrairement à Kamar-Taj, l’océan les rend humide ainsi se réfugient-elles dans les chairs plutôt que d’envelopper les corps ; comme c’est le cas à Katmandu. Je fais signe d’une main à un cantinier afin qu’il entreprenne de me servir. Je regarde le bol lorsqu’il l’a fait et l’objet disparait des mains de l’inconnu pour arriver dans les miennes. Je le tends d’abord à Wilson.
Pas un mot mais un regard. Un hochement de tête aussi, si jamais il hésite. Puis je me tourne vers Danvers et fronce les sourcils.
« Est-ce que vous mangez ? »
Si oui, je recommencerai un signe de la main vers le cantinier avant de refaire une conjuration pour pouvoir transmettre la gamelle à la Captain Marvel. Une fois que j’ai la mienne, je viens m’assoir auprès d’eux. La Cape de Lévitation est déjà poussiéreuse alors elle n’y perdra pas et je me doute de son attente de retour au Sanctuaire pour se secouer. Nos tenus emblématiques sont sales, à défaut d’être dans un sale état comme après les batailles contre les Thanos, à l’exception de celle de Wilson.
« Proposition au hasard, dis-je en regardant Wilson, mais si vous voulez pouvoir conjurer votre tenue, je peux le faire. La téléporter sur vous. »
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