Elle me tendit la tasse de thé et huma la sienne. Ce thé sentait si bon que je ne pu résister très longtemps d’y goûter pendant qu’elle me disait que sa passion pour le thé lui venait de chine et qu’elle réduisait aussi le thé pour du café. Le café était bon mais très accélérant ce qui pouvait devenir compliqué avec mon pouvoir. J’étais un peu jalouse d’elle, car j’avais toujours voulu aller en chine ou au japon mais c’était compliqué avec l’institut.
“Vous avez de la chance, je n’ai jamais eu la chance d’aller en Chine mais je me suis promis de le faire avant de mourir. C’est ce que j’aime dans le thé, les différentes saveurs et odeurs qui rendent le thé unique.”
Entendre sa réponse me fit regretter ma question car même si elle répondait, je sentais malgré tout que c’était un sujet dur pour elle. Elle n’était pas mère et ne le pourrait sûrement jamais à cause d’une balle qu’elle avait pris lui avait enlever, le don de la vie. Elle avait été un dommage collatéral et les auteurs de la fusillade lui avait pris plus important qu’il le penserait. Elle expliqua aussi que c’était pour cela qu’elle faisait tant pour les enfants et adolescents, qu’elle reportait l’amour qu’elle ne pouvait pas donner à son enfant aux jeunes qui en auraient besoin. Je m’en voulais un peu de lui avoir demandé mais elle ne semblait pas m’en vouloir. J’essuya la larmes qui descendaient de ma joue et lui souriais.
Me cachant dans ma tasse de thé, elle continua et me dit que certains jeunes ne méritait pas son intérêt et quelques noms me viennent en tête. Elle me dit que l’éducation avait bien changé mais qu’en face d’une jeune fille comme moi elle se dit que sa gentillesse en valait la peine.
“Je suis désolé pour vous, ça doit être dur d’être privé de ça.Je suis trop jeune pour y penser mais je ne serais pas contre pouvoir avoir un enfant un jour. Je sais que ce n’est pas forcément comme faire un enfant mais vous pourriez adopter, moi même j’ai été adopté par mes deux mères et même si mes parents me manquent beaucoup, je suis heureuse.”
Pas tout le temps mais ce n’était pas à cause d’Azael ou de Sif, c’était plus ma vie bancale qui me faisait ça.
“Je n’ai jamais vraiment été dans un centre d’adoption puisque je les fuyais et passait mon temps dans la rue mais je suis sur qu’il y a des enfants géniaux qui n’attendent qu’une femme aussi gentille que vous.”
Je ne doutais pas qu'elle avait raison, malheureusement, mes choix de vie avaient fait que même adopté me paraissait chose difficile. Une fois que j'aurais raccrocher, peut-être, mais pour le moment, cela me paraissait compromis. Je lui souriais. Elle n'était pas dépourvue de compassion. Cela la rendait encore plus touchante.
- Il me faudrait avoir la vie qui convienne pour ça, mais j'y pense. C'est certainement ce que je ferais. Mais pour le moment, je ne peux pas. Alors j'essaye de faire de mon mieux, en attendant, pour aider d'autres enfants. La collecte de Noël est un des efforts que je déploie pour eux pour qu'ils aient au moins un petit quelque chose sous le sapin et un bon repas de fêtes.
Je lui montrais la caisse à côté de la porte et la boite sur le comptoir. C'était le moins que je puisse faire pour palier à mon désir de devenir mère. Et le plaisir de voir leur petits visages heureux en ouvrant leurs paquets, c'était impayable. Je me réjouissais de pouvoir voir ça de mes yeux lors de la distribution faites dans un des orphelinats que je choisissais de visiter d'une année sur l'autre.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Elle me dit qu’elle n’avait pas la vie qui lui permettait de pouvoir adopter et je me demandais qu’elle pouvait elle mener pour ne pas pouvoir adopter quand je voyais la vie de mes mamans.Malgré tout, elle y pensait et dit que c’est certainement ce qu’elle fera mais que pour le moment c’était impossible pour elle. Mais elle essayait quand même d’aider et c’est pour cela qu’elle aider les autres enfants. Elle me montra une caisse en me disant que c’était une collecte de Noël faite pour que les enfants aient quelque chose sous le sapin et qu’il puisse passer de bonnes fêtes.
Maman m’avait appris à ne pas gaspiller mon argent et je savais que ce que je m’apprêtais à faire n’était pas du gaspillage et que si elle était la elle aurait aussi donné alors je décida de poser la tasse que j’avais dans les main pour prendre mon porte monnaie et sortir tout le liquide que j’avais. Maman était partie avec pas mal d’argent de côté et elle me donnait à chaque début de mois le même argent de poche pour que je puisse m’acheter des trucs ou offrir des cadeaux car j’aimais beaucoup offrir aux autres. Je sortis à peu près 100 dollars de mon porte monnaie et les mis dans la caisse.
“ Je sais ce que c’est de ne pas avoir de cadeau ou de bon repas alors je tient a pouvoir aider, ce n’est pas beaucoup mais ce que vous faites est une trop bonne action pour que je ne mette pas d’argent. A une époque vous m’auriez sauvé avec cette caisse alors je vous remercie de faire ça pour ces enfants.”
Elle avait visiblement eu des mauvais moments, elle aussi. Je comprenais que sa vie n'avait pas toujours été celle qu'elle était. Elle sortait de la monnaie et glissait le tout dans la boîte. Elle me faisait comprendre que je l'aurais, à une époque, sauvé avec cet argent. Elle voulait donc participer et aider une femme qui ne voulait que le bonheurs d'enfants au moins pour la période de Noël. Cela donnait un peu de baume au cœur.
- Et bien c'est très gentil. C'est une bonne chose de voir que des gens sont derrière moi pour ce que je fais. Ces enfants n'ont pas demandé à avoir cette vie. Alors un peu de réconfort ne paye pas de mine et leur offre un peu de bien être, au moins pour Noël.
Ils ne devaient pas perdre cette magie, surtout en cette période. Mais je ne le faisais pas qu'à Noël, évidemment, mais je mettais les autres à contribution à Noël pour que cette fête reste un plaisir, celui de partager et de donner.
- Mais quand tu dis, qu'à une époque j'aurais pu t'aider, tu ne veux pas dire que tu étais à la rue tout de même ?
Encore un peu de curiosité, mais moins déplacée peut-être que sur le sujet de ses blessures. Elle pouvais, sans rentrer, dans les détails, raconter sa mésaventure. On avait tous des mauvais moments. Je n'avais pas été à la rue, mais j'avais longtemps vécu seule. Plus de parents vivants, c'est dur de se retrouver livrée à soi-même.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Elle me dit que c’était gentil et que c’était une bonne chose de voir que des gens étaient derrière elle dans ses projets. Pour elle, ces enfants n'avaient pas demandé à avoir cette vie et que leur offrir du réconfort ne faisait pas de mal. Elle avait raison et ayant déjà été dans la rue, je savais ce que ça faisait. Cette femme voulait vraiment aider les enfants et c’était assez rare de trouver des gens comme ça qui aide sans une idée derrière.
“Vous avez raison, ces gosse n’ont rien demandé et aider ne fait pas de mal, c’est vraiment bien ce que vous faites.”
Elle revient sur ce que j’ai dit et me demande si en disant qu’elle aurait pu m’aider, cela veut dire que j’ai passé du temps dans la rue. Elle semble étonnée et même moi je suis parfois étonné du parcours que j’ai fait. Je suis passé de pauvre dans la rue sans famille à riche, dans un institut avec des gens comme moi et une famille que j’ai plus que tout.
“Malheureusement si, j’ai passé quelques temps dans la rue peu de temps après l’attaque mais j’ai été adopté par les deux mamans que j’ai maintenant. Mais je vais mieux maintenant et savoir que vous faites tout ça pour des gosses qui ont déjà dans ma situation me rassure beaucoup.”
Elle connaissait donc le sentiments de solitude et de rejet. Elle était issue de la rue. Elle avait une chance incroyable et se retrouvait riche et entourée. Elle étudiait et rattrapait le temps perdu. Elle devait être heureuse maintenant. Mais ce n'était pas le cas de tous. On pouvait être riche et seul malgré tout. C'était mon cas. Je ne pouvais pas dire que je n'avais pas eu d'amour, mais on m'avait arraché ma famille alors que j'étais encore une jeune fille. J'avais vécu des temps difficiles et j'avais pris aussi des décisions difficiles et pas toujours très judicieuses. Je tentais de rattraper tout ça autrement. Faire le bien autour de moi me permettait de garder un certain contrôle.
- Tu as eu beaucoup de chance. J'étais riche et aimée. Mais on a tué ma famille et là, tout à changé.
Mon cœur souffrait encore de les avoir perdu, mais je pouvais en parler sans trop de difficultés. Cet attentat m'avait coûté tellement. La fortune de mes parent était à moi, mais à quel prix ? Se retrouver du jour au lendemain, seule et malheureuse. J'avais énormément souffert de ce manque affectif que je n'avais jamais vraiment su retrouver ensuite. Il n'y avait que les enfants pour me rendre le sourire. Je donnait ce que j'avais eu enfant. Je tentait de poursuivre avec les plus vieux comme pour faire ce que je n'avait pas eu la chance d'avoir en grandissant.
Les études avaient été mon refuge, mais il manquait toujours et encore cette amour maternel et paternel que j'aimais tant. Cela vous change une personne. C'était cette raison plus que les autres qui faisait que j'étais proches des enfants, de tous âges.
- D'une certaine manière, je donne parce que je n'ai pas eu tout ce que j'aurais du avoir avec la perte de mes parents si jeune. J'étais adolescente, presque adulte quand c'est arrivé et j'ai du apprendre à vivre avec. Cela n'a pas été facile. Mais malgré tous les mauvais choix que j'ai pu faire, j'ai toujours donné aux enfants parce que je savais que je pouvais leur apporter ce qui me manquait si cruellement.
On ne pouvait pas remplacer un parent vraiment, mais on pouvait faire en sorte de leur rendre la vie plus agréable. C'était tout ce que je leur souhaitais. Ils méritaient tous d'avoir un minimum de confort, un minimum d'attention.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Elle me dit que j’avais beaucoup de chance, qu’elle avait était riche et aimée mais que quand sa famille fut tuée tout avait changé. Cette femme semblait avoir vécu l’enfer et elle restait malgré tout débout. Ses mots me firent penser à mes parents, je ne me souviens pas encore aujourd’hui de comment ils sont morts mais je me souviens que mon frère et moi avons beaucoup souffert suite à ça.
“Je comptais, je sais ce que ça fait de perdre ses parents et c’est douloureux. J’ai eu de la chance mais qui sait peut être que vous aussi aurez de la chance et que vous trouverez le bonheur que vous cherchez.”
Elle me dit que d’une certaine manière elle donnait parce qu’elle avait perdu et je comprenais parfaitement ce qu’elle faisait. Elle était adolescente presque adulte mais je savais que peu importe l’âge perdre un proche était dur et encore plus si c’était ses parents.
“Je ne sais pas les mauvais choix que vous avez pris et je ne veux pas savoir car tout le monde a ses secrets même moi mais je suis sûr que peu importe les mauvais choix que vous avez fait, vos actions envers ses enfants rattrape tout. A part si vous avez fait des choses a des enfants ou des trucs comme ça mais je sais que vous n’êtes pas comme ça malgré que je ne connaisse pas depuis longtemps.”
Elle était compatissante. C'était touchant. Nous avions tous deux nous histoires, mais elles étaient quelque chose qui nous avait rendu plus fort. La chance nous avait malgré tout souri un jour et j'avais eu la chance de faire des rencontres qui changeaient ma vision des choses et de la vie. Et peu importait en effet ce qu'on cachait, c'était les actes qui parlaient pour nous. Je me refusais à tuer quand je le pouvais. Les enfants ne devaient pas se trouver au milieu de mes projets sombres. J'aurais préféré abandonner une mission que de faire du mal à un enfant. Peut-être était de la faiblesse, mais telle était ma prise de position et je m'y tenais.
Il était temps de passer à un sujet plus gai. Je ne voulais pas me morfondre à penser à mon passé. L'avenir me souriais. J'étais certes encore à bien des égards une mauvaise personne, mais j'œuvrais pour le bien. Une sorte de Robin des Bois moderne aux mœurs très discutables. Mais la vie était ainsi faite et s'enrichir sur les dos des autres était devenu le cheval de bataille de bien des gens. Le mien était pour me servir au passage, ne soyons pas dupes, mais les enfants en prenaient une grosse part au passage. Grâce à ça, les orphelinats de New York ne manquaient de rien.
- Et si tu me montrais tes dessins. Tu veux bien ? J'aimerais voir un peu ce que tu fais. J'aime beaucoup l'art en général et je pourrais peut-être te donner mon avis. Qu'en penses-tu ?
Je pourrais peut-être faire quelque chose de différent cette fois. Je n'avais pas beaucoup de personnes autour de moi et le fait d'avoir une jeune fille qui étudiait l'art pouvait m'apporter aussi. Je commençais à m'ouvrir aux autres. Je voulais me construire un environnement avec des connaissances qui soient autres que mes contacts. Et je ne serais pas Lady Omega toute ma vie après tout.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Surement pour ne plus ressasser le passé, elle change de sujet et me demande de lui montrer mes dessins. Elle aimerait voir ce que je fais et était amatrice d’art alors pourrait me donner son avis. Cette idée me plaisait beaucoup, j’avais montré mes dessins à certains de l’institut comme la prof d’art mais devant une gérante d’expo, c’était excitant et effrayant à la fois. Je sortis mon carnet et lui tendis. Dedans il y avait de tout, il m’arrivait de dessiner des trucs que j’avais fait comme la fois ou j’avais fait léviter mon plateau d'échecs et appeler la foudre ou moi utilisant mes pouvoirs sans contrecoups. Il y avait aussi pas mal de dessin d’armes ou de guerriers japonais et chinois.
J’avais aussi des pages dédiées aux tatouages que je voudrais me faire même si ce n’est pas facile ou réalisable avec mes blessures. Je dessinais aussi des paysages et quelques plantes car cela m’inspirait pas mal. Ayant beaucoup dessiné ces dernières années avec Maman, je sais que je ne suis pas mauvaise mais qu’il me reste quelques améliorations à avoir.
“Alors qu’est ce que vous en pensez?”
Savoir me faisait stresser mais j'étais aussi excité de savoir ce qu’elle pensait de mes œuvres et je savais que peu importe ce qu’elle me dirait ce serait une leçon que je prendrai volontiers.
hrp:
voila a quoi pourrais ressembler les dessin d'Emma
Elle avait un sacré coup de crayon. Elle était douée, c'était certain. Harmonieux, bien proportionné pour ce qui était des structures, des personnages, des statues. Elle nuançait pas mal pour donner de la profondeur. Elle avait une âme d'artiste, c'était une certitude.
- Et bien je trouve que tu as du talent. J'aime beaucoup la profondeur que tu donnes à tes dessins. Il y a de la vie dans ce que tu fais. J'ai rarement vu un talent pareil à ton âge. La plupart des débutants de ton âge ont encore beaucoup à apprendre.
J'espérais lui apporter mon avis sincère. Elle avait choisi la bonne voix et elle pouvait exprimer tout son potentiel. Mais il y avait des choses un peu moins académiques. Notamment le dessin de la jeune fille avec de l'électricité dans les mains. Elle s'inspirait aussi de ce qu'elle connaissait ou avait vu. Elle devait connaître des mutants, elle en avait peut-être dans son entourage, ou peut-être était-ce une frustration intérieure qu'elle extériorisait par ses dessins.
- Il y a aussi des compositions, c'est très varié ce que tu fais. Et peut-être le dessin t'aide-t-il aussi à te trouver, à coucher sur la papier tes sentiments. C'est un bon moyen d'exprimer certains sentiments.
je ne voulais pas la questionner directement, si elle avait envie d'en parler, elle le ferait. Mais pour le moment, je partageais ma vision de son talent avec elle.
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