L’art est un vaste milieu autant en dessin, peinture, danse, musique, image et sculpture. J’en suis passionnée et même si je n’ai pas jamais fait de sculpture surement par patience je sais les apprécier. Ce n’est pas très logique quand on sait que je suis patiente pour le dessin ou la peinture mais pas pour la sculpture allez savoir pourquoi. Il en est que j’aime bien regarder des sculptures et peu importe où. L’avantage de vivre à New York était le nombre de musées et expositions d’art qui existait. Je m'étais renseigné sur internet le matin et avait prévu de partir dans l'après-midi.
Le repas passé, je me préparai et partie dans un taxi payé avec l’argent que maman me donnait chaque mois. Je portais un petit jean noir accompagné d’un t-shirt et de ma veste en cuir noir qui était ma vese préféré et que je portais chaque fois que je le pouvais. Maman m’avait appris à garder toujours un ou deux couteaux sur moi et ils étaient planqués dans une poche à l' intérieur de ma veste car on ne savait pas ce qui pouvait se passer. J’avais également le choker que maman m’avait fait et que je gardais quasiment tout le temps sur moi et mon bandeau sur les cheveux.
Une vingtaine de minutes de taxi et j’arriva enfin devant ma destination. Rainston Antiquité, très bien noté et recommandé m’avait donné vraiment envie alors j’y étais. La devanture était très jolie et donnait bien envie alors j’avais hâte de voir la suite. J’entra et commença à parcourir les différentes œuvres armée de mon carnet de dessin et de mon crayon pour trouver quelque chose à dessiner.
En cette période de Noël, rien ne changeait, j'avais des tonnes de choses à faire. Les cadeaux étaient divers et variés et même ma boutique, qui proposait des antiquités variées et provenant principalement de Chine, faisait partie de la liste d'amateurs pour cette période. Alors je ne chômais pas. Je devais m'assurer que les gens aient leur cadeau à temps. Mais avec la date fatidique qui approchait, les commandes commençaient à s'espacer. Cela me permettait de souffler un peu. Et malgré le train d'enfer, je ne souhaitais pas faire appel à des gens pour m'aider. Ils mettraient le nez dans mes affaires et cela ne plaisait que moyennement. Je n'avais confiance en personne d'autre que moi pour gérer mes affaires.
Il était enfin temps de faire une pause. Et l'après-midi serait de toute façon plus calme. Je pourrais finir d'épousseter les œuvres et les vitrines pour ensuite faire les vitres. Mais une petite salade plus loin et assise derrière mon comptoir avec mon café, je regardais mes messages sur mon téléphone. Je n'avais pas beaucoup de contact ces temps-ci. Et je pensais à ce Noël sans doute triste qui m'attendait, seule, comme à l'accoutumée. A moins que Luke ne soit seul lui aussi et nous pourrions prévoir de le passer ensemble, s'il ne faisait rien de précis...
Je sortais de mes pensées quand la cloche de l'entrée teintait et une jeune fille entrait. Je la voyais dans le miroir qui me donnait une vision sur la porte d'entrée. Elle naviguait gentiment, sortant un cahier à dessins. Sûrement de de ces étudiantes en arts que j'avais parfois et qui venait prendre une certaine inspiration. Je ne refusais jamais de les voir entrer pour seulement regarder. Si je pouvais contribuer à leur avenir, c'était toujours avec plaisir. Et quand je n'avais rien à faire comme maintenant, il m'arrivait d'aller converser avec eux. Alors j'avalais le reste de mon café d'un trait et je me levais pour aller voir la nouvelles venue. Au moins pour l'accueillir.
Je faisais quelques pas regardant sa petite silhouette. Elle devait avoir une quinzaine d'année, seize ans tout au plus. Des cheveux noirs retenus par un foulard, une veste en cuir noir, un jean. Une adolescente ordinaire à première vue, mais son allure était différentes des petites fille sages et habillées avec des fringues de couturiers comme j'en avait souvent. Celles-ci faisaient rarement preuve d'amabilité d'ailleurs. Les gens de bonnes familles, de nos jours, n'avaient plus l'éducation que nous avions en notre temps. L'arrogance coulait dans leurs veines et s'ne devenait exaspérant. Mais quelque chose me disait qu'elle était différente.
- Bonjour mademoiselle. Si je peux t'aider, dis-le moi, je serais ravie de te donner des informations.
Je tentais d'être la plus avenante possible, avec un ton sucrée et doux, qu'elle ne sente pas que je cherchais à lui vendre un objet, mais plus pour faire la conversation.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Les sculptures et œuvres qui étaient devant moi étaient toutes jolies mais rien ne m’inspirait vraiment un dessin jusqu'à ce que je tombe sur une sculpture d’un Junzi. Les Junzi n’était pas aussi célèbre que les samourai ou les ronin mais étaient de puissants guerriers chinois que j’admirais. Mon carnet dans ma main gauche et mon crayon dans l’autre j’étais fin prête a commencer a dessiner, quand j’entendis des pas venir vers moi. Une femme très bien habillé s’approchait de moi, elle donnait un air riche mais avait l’air très gentille. Arrivée auprès de moi, elle me dit que si j’avais besoin d’aide elle serait ravie de m’aider. La plupart des gens habillés comme elle était souvent condescendant et arrogant mais elle ne semblait pas comme ça.
“Bonjour madame, merci beaucoup. Je cherchais juste un truc à dessiner et j’ai enfin trouvé ce magnifique Junzi qui m’inspire beaucoup.” Je n’étais pas mauvaise en dessin même si il m’arrivait de faire des erreurs mais dessiner des trucs que je voyais en art m’aidait beaucoup.”Je suis désolé, je n’ai peut être pas le droit de dessiner les oeuvres.” Avais- je dit en me tournant complètement vers elle. Ma veste en cuir cachait mes bras et le haut mes épaules mais mon t-shirt qui était trop grand laissait voir mon cou et au-dessus de ma poitrine.
Ça faisait un petit moment que je n’étais plus autant honteuse sur mes cicatrices, enfin surtout en ville car ce n’était pas pareille à l'institut. Et je n’avais même pas remarqué que mon t-shirt laissait voir le haut des cicatrices qui parcouraient ma poitrine et l’impact de balle qui se trouvait à mi chemin entre mon épaule et mon cou. J’étais concentré observer mon interlocutrice qui m’intriguait beaucoup, elle faisait classe et richissime mais également mystérieuse et dangereuse.
Elle paraissait fragile et menue, mais son timbre de voix dénotait un peu, montrant, au contraire, une jeune fille plus affirmée. Elle s'excusait se demandant si elle n'aurait pas du demander. Mais cela n'avait pas vraiment d'importance. Les enfants qui venaient, surtout les amateurs en arts ne me dérangeaient aucunement. Si je pouvais contribuer à leur culture, ce n'en était qu'un plus.
- Je m'appelle Dina. Et ne t'inquiète pas. Il y a souvent des élèves qui viennent ici. Pas tous pour les mêmes raisons. Si cela peut t'aider, alors, il n'y a pas de problèmes. Bien au contraire. Et tu connais les Junzi ? >Il est rare de voir des jeunes gens qui connaisse les références chinoises. Les japonaises par contre...
Il avait l'air d'avoir un bon coup de crayon. Puis je remarquais les marque sur le haut de son corps, dévoilé par un t-shirt un peu trop grand pour elle. Je jouais mes curieuses.
- Je ne veux pas paraître inconvenante, mais tu as des marques que je connais. Tu as pris une balle il me semble. Et tu portes des cicatrices. Comment cela t'es arrivé ?
Pour une raison que j'ignorais, il fallait toujours que je m'assure que les enfants, les jeunes gens, que je rencontrais avec des marques sur leur corps, ne subissaient pas de mauvais traitements. Et quand je voyais ses marques, un goût amer m'emplissait la bouche en imaginant une jeune fille blessée et éprise de douleurs. Parce que je connaissais la douleurs. Celle de la balle qui vous transperce, celle de souffrir. Et d'imaginer une si jeune être souffrir de la même manière me paraissait inconcevable et insupportable.
- Tu aurais raison de ne pas répondre si tu penses que cela ne me regarde pas. Mais je suis toujours très concernée lorsqu'il s'agit de jeunes personnes. Les imaginer souffrir me fait mal au plus au point.
C'était ma manière de m'expliquer sur les raisons de ma question. Et libre à elle de me répondre ou pas. Nous ne nous connaissions pas, après tout. Et elle aurait pu mal prendre le fait que je cherche à en savoir plus sur un sujet qui ne me concernait pas.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
La jeune femme se présenta sous le nom de Dina et me dit de ne pas m’inquiéter car il y avait souvent des élèves en art qui venait ici. Elle fut assez étonné de ma connaissance des Junzi et me dit que les jeunes gens qui connaissait des références était plus références Japonaise que Chinoise. Elle avait raison, la culture japonaise attirait plus les gens même si de mon point de vue, les deux étaient intéressantes.
“Enchanté, je m’appelle Emma Ranevskaia. Je ne suis pas comme les jeunes et je suis très bien comme ça. Pour ma connaissance des Junzi, je suis passionnée de la culture chinoise et japonaise autant en art martiaux qu’en armes ou autre alors je connais bien.”
En parlant avec elle, je remarque que son regard se porte sur mes marques et il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle en parle. Elle me dit qu’elle ne veut pas paraître inconvenante mais qu’elle connaît les marques que j’ai. Sur le coup je me demande si elle parle de la balle ou des cicatrices et j’ai ma réponse juste après. Elle connaît les cicatrices de balle et les autres aussi. Je ne sais pas qui elle est pour connaître ces cicatrices là mais ce n’est pas vraiment étonnant quand on sait la ville dans laquelle on est. Elle me demande également comment cela m’est arrivé et je réfléchissais comment je pourrais tourner ça sans lui dévoiler mes pouvoirs car je ne m’amusais pas à les dévoiler a n’importe qui.
Je réfléchissais à quoi lui dire quand elle m’expliqua pourquoi elle me posait cette question. Elle était concernée par les jeunes et savoir qu’ils souffraient la faisait souffrir aussi. J’étais contente qu'elle ne me connaisse pas un peu plus car elle serait tout le temps inquiète et mal car je souffre régulièrement et ne fait pas trop attention non plus.
“Non je comprends pourquoi vous poser cette question, vous n’êtes pas la première et je fini par avoir l’habitude. Je comprends que vous soyez concerné, je n’aime pas non plus voir les gens souffrir peu importe qui c’est. Vous avez raison, c’est une balle que j’ai prise dans l’épaule. J’ai pris cette balle dans l’épaule, l’année de mes 12 ans pendant…”
Je m’arrête un instant histoire de contenir les larmes qui montent et reprend. “Pendant l’attaque de mon collège. Pour les autres cicatrices que j’ai, je les ai eu en me faisant frapper par la foudre.”
Je ne parlais pas beaucoup de l’attaque de mon collège car c’était un sujet sensible et que cela me faisait remonter des émotions que je cherchais à cacher. “Je suis désolé.” Avait-je dit en essuyant les larmes qui coulaient sur mes joues.
Je regrettais maintenant avoir posé la question. Son émotion faisait mal au cœur. Je n'avais jamais compris comment on pouvait s'en prendre à des enfants, à des âmes sans défense. Mutant ou non, les enfants demeuraient fragile et c'était une honte, selon moi, de s'en prendre à de si jeune personnes qui ne demandaient qu'à vivre leur vie. Je sortais les mouchoirs de ma poche et lui en tendait un.
- Je suis vraiment désolée. Je n'aurais pas du.
Je me sentais terriblement coupable. Alors pour me rattraper et, étant donné que la boutique était plutôt déserte, je lui proposais de s'asseoir un moment.
- Prend donc un siège. Désirerais tu un thé ?
Je la dirigeais vers les siège, derrière le comptoir. Je me tournais dans le petit placard, ouvrait la porte et commençais à me faire un thé, je mettais donc la bouilloire en route et me tournais vers ma jeune amie pour savoir si elle se laisserait tenter.
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Je n’avais pas pour habitude me laisser submerger par mes émotions devant les autres mais c’était un sujet assez sensible pour moi alors je ne pu me retenir. Elle semblait s’en vouloir d’avoir posé la question mais moi je ne lui en voulais pas. C’était normal de vouloir savoir et elle ne pouvait pas savoir qu’en parler me rendait comme cela. Elle sortit un mouchoir que je pris avec un sourire et commença à essuyer les larmes qui se baladaient sur mes joues.
“Ce n’est pas de votre faute, vous ne pouviez pas savoir que c’était un sujet sensible et c’est normal de vouloir en savoir plus quand on voit ce que j’ai.”
J’ai omis pas mal de détails dans mon explication de mes marques mais je ne la connaissais pas assez pour lui raconter la mort de ma meilleure amie et comment j’avais réussi à m’en sortir. Elle me proposa de m'asseoir et me demanda si je voulais un thé.
“Oui je veux bien merci.”
Je la suivie jusqu’au siège qui se trouvait derrière le comptoir. Pendant qu’elle commençait à préparer les thé, j’enleva ma veste et la posa sur dossier du siège et m’assit en finissant d’essuyer mes larmes. La veste enlevée, la balle et les cicatrices se voyaient un peu mieux et montrait également qu’il n’était pas que sur le torse mais sur les bras et dos. Je range le mouchoir dans ma poche et la regarde faire le thé.
Je me sentais rassurée de la voir comme ça accepter mon aide. Mais quand on touchait aux enfants, cela me touchait également. Les événements récent avec les masques n'avaient qu'augmenter ce sentiment. Beaucoup de gens comme moi ne cautionnaient pas les actes des masques ou encore des héritiers. Trop de gens mouraient à cause d'eux et beaucoup d'entre eux étaient des enfants qui ne demandaient qu'à vivre leur vie tranquille.
Je terminais de préparer le thé et lui demandait quel thé elle voulait. Je m'écartais assez pour qu'elle voit les variétés que j'avais. J'avais de la menthe, du Earl Grey, du Darjeeling, de Fleur de Cerisier et de la Camomille. Je choisissais le mien en attendant qu'elle fasse son choix. Et je pouvais ainsi lui parler le temps que le thé infuse.
- Un bon thé, cela apaise l'esprit. J'adore le thé, bien plus que le café. Et toi ?
J'essayais d'être sympathique en évitant pour le moment le sujet sensible. Je voulais faire connaissance avec cette jeune fille qui me paraissait avoir un passé tourmenté à en voir les blessures qu'elle portait. Mais après tout, nous étions à New York, le danger se trouvait parfois au coin de la rue. Pas étonnant qu'autant de personnes soient tuées ou blessées. Cela me révoltait. Elle paraissait être fragile et innocente... C'était un crève cœur de penser qu'on pouvait vraiment faire du mal à une si jeune personne...
Malice
MALICE
Emma Ranevskaia Petit Orage / Karma Membre du Devil's Club
Elle me demanda qu’elle je voulais en me montrant les différents thé qu’elle avait et pointa le thé fleur de cerisier qui me faisait bien envie. Les émotions redescendait doucement et je me sentais de mieux en mieux. Elle me dit qu’un bon thé apaisait l’esprit et qu’elle adorait le thé, même plus que le café.
“Je bois pas mal de café mais essaye de boire plus de thé et pas seulement quand je fais du yoga ou de la méditation. Mais vous avez raison, ça apaise l’esprit et détend.”
Cette femme était d’une gentilesse qui me rappelait maman et j’avais cette impression qu’elle mère. Elle était gentille avec moi comme une mère serait gentille avec sa fille. Son sourire était sincère et son visage d’une douceur qui me rappelait beaucoup mes mères. J’hésita un peu à lui demander si elle avait des enfants mais je sentais que je pouvais parler avec elle alors je me lança.
“Vous êtes si gentille, merci encore. Vous me faites beaucoup penser a mes mères, aussi douce et gentille qu’elles. Vous avez des enfants? J’ai l’impression que vous avez.”
J'espérais seulement que cette question ne la gênerait pas car après tout on venait de se rencontrer et que certaines personnes n’aimait pas parler de leur vie. Si elle ne voulait pas me répondre, je comprendrais totalement et ne lui en voudrait aucunement.
Elle avait jeté son dévolu sur le thé à la fleur de cerisier, calmant et apaisant. Elle avait bon goût. Elle semblait aimer le café, mais tout comme moi, avait ralenti un peu la consommation pour plus de thé. J'humais ma tasse en la regardant et l'écoutant. Elle appréciait ma gentillesse. Et bien je l'aurais fait fuir si je n'étais pas avenante et les jeunes n'avait pas besoin de cruauté et de méchanceté. La vie était déjà bien cruelle comme ça.
- Ma passion du thé me vient de Chine, j'ai réduit aussi le café pour le thé. Il y a des variétés pour tout et ses saveurs sont un régal pour les sens.
Elle en venait au sujet un peu douloureux. Mais je ne refusais pas d'y répondre. J'avais appris à vivre avec après tout. Mais à sa retenue, je songeais qu'elle hésitait à me poser la question. Elle parlait des "ses mères" mais cela pouvait avoir plusieurs sens. Je lui poserais peut-être la question, mais pour l'instant, je répondais à la sienne.
- Je n'ai pas cette chance. On parlait de balle tout à l'heure. J'ai été prise dans une fusillade, et cela ma coûter la chance de devenir mère malheureusement. J'étais un dommage collatéral. Mais ils ne savaient pas ce qu'ils allaient me prendre ce jour là. Je suis restée amer longtemps. Mais j'ai compris que je pouvais reporter cet amour autre part. Alors j'aide les enfants, je suis proches d'eux et je fais ce que je peux pour eux. Ils représentent notre avenir.
Je la regardais avec douceur. Elle comprenait maintenant pourquoi je pouvais être aussi gentille avec elle.
- Evidemment les jeunes gens qui n'en valent pas la peine, n'ont pas mon intérêt. De nos jours, je trouve que l'éducation n'est pas ce qu'elle était. Mais quand j'ai une jeune fille telle que toi en face de moi, je me dis que cela vaut la peine de donner de sa gentillesse.
On pouvait être écorché vif, avoir un passé difficile mais être gentil, poli, éduqué. L'un n'empêchait pas l'autre. Il n'y avait qu'à me regarder. Je n'étais pas une blanche colombe, mais je ne montrais aucune méchanceté aux gens qui ne le méritaient pas.
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