Il comprenait vite. Nous allions devoir collaborer pour espérer comprendre et surtout récupérer notre prime. Et clairement il fallait savoir pourquoi il avait fait appel à deux voleurs. J'étais persuadé que ce n'étais pas une question de confiance. Nos réputations parlaient d'elle même. Alors était-ce pour nous nuire ? Possible. Mais je voulais savoir et je n'étais pas la seule.
- C'est bien cela.
Je pouvais effectivement m'aider d'une photo pour prendre une apparence, notamment visage. Il fallait que tout colle. Les données sur les passeport étaient correctes, le visage que je devais imiter y apparaissait clairement.
Une petite conversation privée ? Ok, je comprenais qu'il avait des instructions à donner avant notre départ visiblement. Sans un mot un seul, l'amie quittait bientôt la chambre, nous laissant seuls Remy et moi. Et il semblait vouloir occuper le temps de façon... différente. Il blaguait peut-être, mais j'en doutais un peu tout de même. Il avait une réputation tout autre que celle de voleur. Et il semblait qu'elle soit vérifiée. Alors devais entrer dans son jeu ? Je voulais connaître ses réelles intentions...
- Et à quoi pensais-tu au juste ?
Assis sur le lit, chaussures défaites et laissant sa veste sur un dossier, soigneusement déposé et pliée, il me regardait avec un petit air satisfait de séducteur. Que devais-je comprendre ? M'offrait-il vraiment de passer un moment... plus intime avec lui ? Ou voulait-il parler ? Difficile de le comprendre, même si la première chose qui me venait à l'esprit était qu'il m'offrait visiblement un moment moins professionnel.
Attention il ne t’a pas donné son vrai prénom, tu ne sais pas qu’il s’appelle Remy. C’est un détail mais c’est important quand même
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L’affaire était entendue, tout était prêt pour leur expédition du lendemain matin. Ils n’avaient plus qu’à attendre. Et Remy n’étant pas homme à rester à ne rien faire, il proposa naturellement de passer le temps en faisant ce qu’il savait faire de mieux. Après tout, il n’y avait pas de mal à se faire du bien, si ? Mêler le personnel et le professionnel n’était soi-disant pas une bonne idée, mais comme il n’était jamais question de sentiments pour lui dans ces moments-là, il ne voyait pas où pouvait être le problème.
Ce n’était cependant pas évident de savoir si la lady était sur la même longueur d’ondes. Il ne se démonta pas pour autant : son audace faisait partie de sa personnalité, et plus d’une fois ce genre de proposition osée avait étonnamment été acceptée. Il repensa à cette jeune anglaise en cavale chez qui il avait passé quelques heures suite à une malencontreuse course-poursuite, à qui il avait proposé de coucher avec lui juste après qu’elle se soit confiée à lui sur la mort tragique de tous ses proches… La tactique était audacieuse, mais cela avait porté ses fruits. Il gardait au final un bon souvenir de cette rencontre insolite.
« Eh bien, nous sommes deux jeunes et belles personnes, seules dans une chambre, et je doute que toi ou moi comptions dormir… alors pourquoi ne pas mettre à profit le lit et le temps dont nous disposons pour une activité, disons, plus ludique ? »
Cela ne les engageait à rien, du moins de son point de vue de libertin. Si elle acceptait, tant mieux, si elle refusait, tant pis. Il se devait néanmoins d’être clair sur ses intentions, aussi prit-il le soin de préciser :
« Entendons-nous bien, je ne parle pas ici d’un quelconque engagement, simplement de partager ensemble un moment de pur plaisir charnel, un partage éphémère et unique. »
L’occasion était unique également, c’était ce qui rendait ces moments si beaux : ils étaient fugaces et sans conséquences. Qu’elle accepte ou refuse, cela ne changerait rien à leur relation professionnelle et à ce qu’ils avaient convenu. Ils iraient à leur rendez-vous, récupéreraient chacun leur dû et ne se reverraient potentiellement jamais.
Je n'osais pas croire qu'il pensais vraiment à ce genre de chose alors que nous étions en affaire. De mon côté je n'avais pas l'habitude de devoir déjà partager mes prises, alors partager son lit ? Comment dire que la proposition était tellement inattendu... Je ne savais pas vraiment quoi en penser. Mais étant donné de sa réputation de séducteur, je comprenais maintenant que c'était vrai. Je devais faire partie de son tableau de chasse en plus de devoir travailler conjointement avec lui.
Je restais silencieuse. Non que j'étais mal à l'aise, mais que je songeais à faire d'autres choses durant ces quelques heures. Pas faire connaissance, mais juste peut-être parler de nos expérience professionnelles par exemple. Mais le jeune homme ne pensais pas du tout à ça.
Il était clair qu'il ne voulait que s'offrir un bon moment. Et même si la proposition était tentante - parce que je n'avais pas souvent le loisir de me faire plaisir moi-même - mais comment être sûr que ce ne soit pas une ruse ? Etait-ce vraiment seulement pour passer un bon moment ? Je ne le connaissait pas assez pour le savoir.
- Est-ce que tu règle toutes tes affaires de cette façon ? Je veux dire, nous n'étions pas sensé travailler ensemble, mais encore moins coucher ensemble. Et qu'est-ce qui te fait penser que je pourrais accepter ton offre ?
Je tentais de cerner un peu le personnage. Il y avait des aspects de sa personnalité qui m'étonnaient et me faisaient me questionner un peu. Il était loin d'être désagréable à regarder. En d'autre circonstances, je l'aurais volontiers laissé faire. Mais dans ce cas précis, je me questionnais plus qu'autre chose. Etait-ce une tactique ? Il aurait pu ensuite l'utiliser comme moyen de pression. Il aurait pu se jouer de moi... Que sais-je, peut-être simplement pour avoir le loisir de m'évincer de notre affaire en cours...
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La lady avait beaucoup de mal à baisser sa garde. Gambit avait pourtant tout fait pour, il avait accédé à ses diverses requêtes, avait arrangé leur plan selon les exigences de la dame, lui permettait de rester dans sa chambre, même si en soi ce n'était qu'une « location » pour la nuit... Et à présent il essayait de la dérider quelque peu. Mais elle semblait bien dure en affaires. Pas du genre à beaucoup s'amuser en dehors du boulot. Remy n'était pas contre une bonne dose de professionnalisme, mais il fallait aussi savoir s'éclater dans la vie, sinon on finissait par se mettre un flingue dans la bouche un soir de déprime.
Sa proposition la laissait incrédule et elle mit un moment à répondre, comme si elle réfléchissait en pesant le pour et le contre. Du point de vue du coureur de jupons qu'il était, la question n'était pourtant pas complexe : soit elle avait envie de prendre un peu de bon temps, soit elle n'en avait pas envie. Mais pour elle, cela semblait plus compliqué que cela. Elle se méfiait encore beaucoup de lui, à l'évidence. Il sourit à sa première question et répondit :
« Non, je ne règle pas toutes mes affaires de cette façon. A vrai dire, je travaille rarement avec d'autres gens que les membres de ma guilde, et je ne couche pas avec eux, pour ne pas compliquer les choses. Mais je règle la plupart de mes relations personnelles de cette façon, oui. Je suis un libertin. J'aime le sexe. C'est aussi simple que cela. »
Et il n'avait pas honte de l'avouer. Le sexe avait beau rester un sujet souvent tabou en société, il faisait partie des grandes forces de ce monde, avec le pouvoir et l'argent. Rares étaient les humains qui n'en ressentaient pas le besoin, à plus ou moins grande échelle. Quant à la deuxième question de la lady... Il se savait bel homme mais ne pensait tout de même pas être irrésistible. Il ne voyait pas particulièrement d'argument à donner pour plaider sa cause. Il haussa les épaules et répondit nonchalamment :
« Je tente ma chance, tout simplement. »
Restait le problème de la méfiance. Il était probable qu'elle pense qu'il proposait cela pour la manipuler d'une quelconque façon perverse et tordue. Ce n'était pourtant absolument pas le cas. Gambit regarda sa montre avant d'annoncer :
« Il nous reste un peu moins de trois heures avant de nous mettre en route pour l'aéroport. Je te propose de coucher ensemble pour passer le temps et déstresser un peu avant la suite des opérations. Pas de coup-fourré, pas de tactique alambiquée, encore moins de chantage. Mais si tu n'en as pas envie, on peut aussi rester chacun dans son coin et attendre que le temps passe... »
Même si cette alternative l'enchantait beaucoup moins, évidemment.
Il avait le mérite d'être franc. Et l'explication collait assez avec l'idée qu'on pouvait se faire d'un playboy, mais pas vraiment d'un voleur. Pas vraiment le genre Arsène Lupin, Gentleman cambrioleur. Il avait plutôt l'air d'un ange déchu qui profitait de la vie.
De ce côté là, on ne pouvait pas dire que je faisais comme lui. Peut-être aurais-je du, mais je n'avais pas l'habitude de collectionner les aventures. Côté sexe, c'était plutôt calme plat, il fallait se l'avouer. Mais comment pouvait-il mélanger travail et plaisir ? Il avait la pratique qui me manquait.
Il avait raison pour le temps restant avant notre départ. Je regardais ma montre qui me disait exactement la même chose. Comment passer le temps quand il n'y avait rien. Pas de télé, pas de jeux... Pas prévu non plus de devoir d'organiser de la sorte. Donc je comprenais qu'il essayais de trouver une solution pour passer le temps... de façon plus ou moins agréable.
- Je tente ma chance, tout simplement.
Il n'avait pas tort. Mais je me demandais si cela pouvait être une bonne idée. On ne retravaillerais sûrement plus jamais ensemble. Je tenais trop à mon indépendance. Mais l'envie n'était pas exclue. Il était plutôt attirant, agréable, un timbre de voix délicat, avec un parler très doux - sans tenir compte des mots employés. La requête était tentante. Mais devais-je vraiment céder ?
Nous avions le temps de mourir d'ennuis si nous ne passions pas le temps. Et le fait de ne pas vouloir d'attache, de ne pas vouloir en savoir plus que nécessaire pouvait avoir un côté attrayant. Et le fait d'évoquer cette possibilité avait éveillé en moi un sentiment que je n'avais pas eu depuis très longtemps. Et je devais avoué que le proposition avait son charme.
Je m'assaillais sur le lit, et me tournais assez pour le voir. Ma main effleurait la sienne. Un sentiment intense parcourrais ma peau et me faisait frissonner. J'en avais très envie. Le regard de Remy était bien plus attrayant maintenant que je m'y attardais. Mais qu'attendais-je au juste ? Un geste de sa part...
Je restais silencieuse, me laissant envahir par cette vague. Je restais silencieuse, mais il avait lu en moi, j'en étais certaine. Je l'espérais maintenant de toutes mes forces. J'avais envie de retrouver ces sensations oubliées.
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Remy ne la forçait en rien. Il était un libertin, pas un pervers, encore moins un violeur. Il tentait sa chance, comme il le faisait très souvent. "L'avenir appartient aux audacieux, à ceux qui osent tout" lui disait souvent son père. Cela ne fonctionnait pas à tous les coups, mais Remy avait tout de même un bon taux de réussite. Il savait se montre convaincant. Il était beau, il s'exprimait bien, il avait du charme, du charisme, un sourire avenant qui mettait en confiance.
La belle métamorphe ne semblait pas insensible à ses charmes. Elle avait simplement du mal à baisser sa garde. Le discours simple et dénué de malice du libertin la mettrait-elle suffisamment en confiance ? Elle s'approcha de lui, s'assit à ses côtés sur le lit, sans prononcer un mot. Sa main hésitante effleura la sienne. A l'évidence, elle n'était pas habituée aux aventures d'un soir.
Était-elle vierge ? Elle en avait la touchante timidité, en tout cas. Remy voyait bien le désir qui montait en elle. Il allait prendre soin d'elle. Ils avaient suffisamment de temps devant eux pour faire les choses bien. Il prit délicatement sa main dans la sienne, la porta à ses lèvres et y déposa un tendre baiser. Puis il caressa son visage, prétextant de replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. Enfin, il rapprocha doucement son visage du sien et pencha légèrement la tête sur le côté. Si elle acceptait de l'embrasser, c'était gagné.
Il agirait avec elle comme il le faisait avec les femmes à qui il prenait la virginité. Il se montrerait doux, attentionné. Il prendrait son temps pour faire monter le plaisir en elle. Il serait attentif à ses frissons, à ses gémissements, à tout ce qui la stimulerait. Il ferait de son mieux pour qu'elle s'abandonne au plaisir pur et intense de l'union de leurs deux corps, et pour que celle nuit, qui n'avait pourtant pas bien commencé, reste au final gravée dans l'esprit de la voleuse comme un beau souvenir insolite et inoubliable.
Etais-je capable de compassion ? Oui évidemment. Pouvais me laisser séduire ? Encore oui. Mais pourquoi ne le faisais-je pas toujours ? Parce que la faiblesse était une erreur et conduisait irrémédiablement à montrer ses faiblesses, sa personne profonde. Je n'avais pas pour habitude de travailler avec des gens, mais cette fois j'y avais pourtant été contrainte. Je n'avais pas pour habitude de faire confiance, mais cette fois encore, je n'avais pas vraiment le choix. Mais me laisser séduire était une autre histoire. La proposition était évidemment tentante et pourquoi ? Parce que je n'avais pas eu le temps, ces dernières années à penser seulement à un rapprochement. Et l'être humain, quoi qu'on en dise, n'était pas fait pour vivre seul !
Les derniers contact, mon dernier moment de faiblesse, était maintenant si lointain. Et sa proposition, son toucher avait éveillé en moi des sensations que j'aurais préféré avoir oublié. Lorsqu'on avait goûté à la chair, le goût restait marqué de façon indélébile. Et lorsque le manque se faisait sentir, il était dur de ne pas céder à la tentation. Cette fois n'était pas différente. Et lorsqu'il s'approcha, assis et qu'il approcha son visage, je décidais de céder, de ne pas le repousser et de le laisser m'embrasser. J'étais persuadé qu'il n'en était pas à son coup d'essai. Le maitrise semblait être un se traits de caractère en toutes circonstances.
Une main effleura mes cheveux et replaça une mèche derrière mon oreille alors que son visage s'approchais encore. Un frisson me glissa le long de l'échine et je fermais les yeux avant même qu'il ne pose ses lèvres délicatement. J'étais persuadée de faire une erreur, mais mon cœur me criais de tout mon être de lui faire confiance et de me laisser guider. Je me laissais porter et laissais son charme agir. Je savais au plus profond de moi que même s'il s'agissait d'une erreur, je ne verrais sûrement plus jamais cet homme une fois nos affaires terminées. Alors au diable les préjugés et je profitais seulement de ce moment intense et de ce partage involontaire qui laisserait toutefois une souvenir indélébile. Il avait su me convaincre, son charisme et sa beauté naturelle avait réussi à me convaincre.
Peu m'importait, j'avais la certitude de me faire avoir, mais je m'en fichais maintenant. Plus rien ne m'importait que de le sentir contre moi, de partager un moment de volupté qui peut-être réussirait à effacer ma culpabilité. Au diable la méfiance. Je ne me laissais guider et participait bientôt pour lui montrer que je n'étais pas une ingénue, que j'étais capable de partager ce moment intense avec lui. Et même s'il devait se jouer de moi en suite, peu m'importait. Je ne voulais plus penser à rien et me laisser porter par la magie du moment.
Malice
Et voici pour ma conclusion merci pour ce rp fort sympathique
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La jolie petite métamorphe n'était clairement pas la première à tomber dans les filets du libertin, et elle ne serait certainement pas la dernière. Mais Remy tint ses engagements : ce ne fut rien de plus qu'un moment de partage et de plaisir charnel, une union éphémère, un moyen de passer le temps agréablement. Cela ne l'empêcha nullement de mettre du cœur à l'ouvrage et de donner autant qu'il reçut.
Il tint également ses engagements de ne pas s'engager. Leur petite partie de jambes en l'air ne serait pas une occasion de la faire chanter ou de la manipuler. Il aimait trop le sexe pour le dénaturer en en faisant une arme. Une fois leur petite affaire terminée, il remit simplement son boxer et sa chemise puis ouvrit la fenêtre pour s'asseoir sur son rebord et fumer une cigarette. S'il restait dans le lit, il risquait de s'endormir, et c'était hors de question qu'il laisse la voleuse seule éveillée avec la précieuse toile.
Le peu de temps qu'il leur restait avant de partir, il le passa à pianoter sur son téléphone. Puis, quand le moment fut venu, il se rhabilla complètement, se saisit du tube contenant le tableau tant convoité, et dit à sa collègue d'une nuit avec son léger sourire charmeur :
« Il est temps d'y aller, madame Rollins. »
S'ils devaient se faire passer pour James et Brenda Rollins le temps de leur voyage, autant commencer dès maintenant. Il put ainsi admirer une nouvelle fois les capacités de métamorphoses de la lady. La suite du plan se déroula au mieux. Remy profita du voyage en avion pour dormir un peu suite à leur nuit blanche. Une fois à Marrakech, ils se rendirent ensemble chez Al-fanāni et lui mirent suffisamment la pression pour qu'il soit contraint de leur donner à chacun les dix millions promis. L'artiste avait été pris à son propre jeu et avait appris douloureusement qu'il ne fallait pas plaisanter avec des voleurs professionnels... Une fois le but de leur voyage atteint, les deux collègues se séparèrent, après s'être souhaité le meilleur pour la suite... tout en songeant qu'ils ne se reverraient probablement jamais.
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merci pour ce rp fort sympathique