Tout avait commencé par un mail. Je n'avais pas eu de mission importante depuis un bail. Un gros client du Maghreb recherchait à acquérir une œuvre. Mais celle-ci était exposée dans un musée. Il payait une véritable fortune pour l'avoir. Il se foutait de savoir par quel moyen. Alors on avait fait appel à moi pour savoir s'il était possible de la voler. Il n'avait pas choisi la plus facile à voiler : La nuit étoilée de Van Gogh. Voler cette toile était comme voler la Joconde au Louvre.
Il l'avait vu dans un documentaire à la télévision et s'était mis dans le crâne de l'avoir pour lui. Et bien, il allait falloir s'organiser. beaucoup de travail en perspective. Il allait falloir penser à pas mal de choses. Parce que le système de sécurité était important et il allait falloir le contourner pour voler la toile. Il fallait également repérer les lieux avec précision.
Dans un premier temps, il fallait que je cherche une bonne couverture. Je savais que le samedi, le passage était plus important et il serait donc facile de prendre des notes par exemple. Beaucoup d'étudiant en arts faisait des croquis, d'autres prenaient des notes... Il serait facile de se fondre dans la masse. Il me fallait donc une tenue adaptée, genre, celle d'un professeur, cherchant à faire une visite pour ses élèves. Et je prendrais de quoi noter. Je devais utiliser quelques artifices pour prendre des vidéos. J'avais donc accroché à ma veste de tailleur tweed une broche en forme de rose. La caméra se cachait dans le centre de la fleur, invisible à un œil non initié. Il ne me restait plus qu'à trouver la figure à imiter. Je cherchais donc dans un magasine, une figure pas trop reconnaissable pour en prendre les traits. Je gardais la photo de son visage dans mon portable, au cas où je devrais reprendre mon visage, mais j'aurais des barres protéinées dans mon sac pour faire durée en cas de besoin.
J'avais tout préparer, il ne me restait qu'à partir. Je prenais le métro. Je ne voulais pas qu'on repère ma voiture. Et avec ce froid, je ne voulais pas prendre mon vélo. J'enfilais mon manteau et une écharpe et je prenais la direction du Queens. A cette heure de la journée, il y avait du monde. Il fallait presque joué des coudes pour se faire de la place. Je devais limite bousculer des gens pour sortir de la rame. Mais j'y étais. Je n'avais plus qu'à marcher lentement vers le musée. Et dans la file d'attente, cachée derrière mon journal, je prenais mon apparence de repérage. Je faisais un peu plus vieille pour coller au personnage de professeur. Et j'ajustais ma tenue avant d'entrer dans la galerie. Il me fallait aller doucement pour bien tout visionner et pouvoir revoir dans le détail la vidéo prise des lieux pour le futur vole. Il allait falloir décider de la marche à suivre, mais sans repérage, pas question de faire quoi que ce soit.
Je faisais mon chemin, examinant les salles pour retrouver tous les chemins possibles. Cela s'annonçait difficile avec un seule accès, mais la toile était exposé sur un mur opposé à la sortie. Il allait falloir trouver une parade pour les caméras en plus des capteurs qui le tenaient cloué au mur. Le défi s'annonçait vraiment difficile. Mais je laissais errer mon regard un peu partout pour mes vidéos et je prenais des notes, codées de préférences pour ne pas attirer l'attention.
Everything is going around the art feat. Lady Omega
Remy aimait beaucoup la période de noël. Noël à New York était moins chaleureux qu'à la Nouvelle Orléans, mais il y avait tout de même le grand sapin de Rockefeller Center à admirer, et il paraissait plus gigantesque chaque année. Et puis, dans la grande ville, tout paraissait démesuré : l'ambiance festive, les décorations et les lumières qui envahissaient les rues et les immeubles, les boutiques qui débordaient de cadeaux, les touristes beaucoup trop distraits pour faire vraiment attention à leurs portefeuilles emplis de billets... Oui, c'était une belle période.
Pour ce nouveau noël, le Prince des Voleurs avait trouvé une belle opportunité pour offrir aux membres de sa guilde une jolie enveloppe pour leurs achats. Un milliardaire et grand amateur d'art du Maghreb voulait acquérir – c'était sa nouvelle fantaisie du moment – une toile originale de Van Gogh. Or, il se trouvait que l'une d'elle, La Nuit Etoilée, était exposée depuis peu au musée des arts du Queens : le tableau avait quitté momentanément le Museum of Modern Art de Manhattan où il était exposé depuis des années pour trôner dans une exposition d'un musée plus modeste – et donc un peu moins sécurisé – en l'honneur des artistes français. Van Gogh était hollandais, mais il avait longtemps vécu en France, et sa Nuit Etoilée était la pièce maîtresse de l'exposition. L'oeuvre était estimée à plus de cent millions de dollars. Le milliardaire en offrait dix millions cash. L'affaire était belle, quand on considérait qu'une œuvre pareillle n'était pas du tout simple à revendre sur le marché noir : l'amateur d'art souhaitait probablement la garder chez lui comme un trophée. Dans le fond, peu importait ce qu'il voulait en faire. Ce qui importait à Gambit, c'était qu'il allait pouvoir offrir un demi-million de dollars à chacun de ses Joueurs.
Il n'avait mis dans la confidence qu'une seule membre de sa guilde, Kathryn, que tout le monde surnommait Cat, une mutante en mesure de rendre intangibles son corps et ce qu'elle portait avec elle – cela pouvait inclure une autre personne si elle lui tenait la main et se concentrait dans ce but. Avec un tel pouvoir, ils pouvaient pénétrer quasiment partout. Elle était aux côtés de Gambit depuis les débuts de la guilde et il avait une entière confiance en ses capacités et sa discrétion. Ils avaient déjà effectué des études approfondies des plans du musée, des plannings de surveillance des gardiens, des systèmes de sécurité, ainsi que plusieurs repérages sur place. Il leur restait quelques infimes détails à vérifier et ils seraient prêts à passer à l'action ce soir, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 décembre.
Pour ce dernier repérage, Remy se rendit seul au musée des arts, simplement histoire de vérifier que tout était bien en place. Il adoptait pour l'occasion un look de critique d'art, portant un costume élégant mais quelque peu démodé, agrémenté du genre de montre que l'on trouvait dans les magasines pour les « hommes modernes ». Son alliance ne faisait plus de lui un jeune époux comblé, mais un père de famille roulant dans un monospace hybride. Il portait de plus une perruque pour avoir des cheveux plus clairs et une paire de lunettes rectangulaires. Avec ce look, il paraissait huit ans de plus, huit annéess passées à faire de grandes études d'art et de philosophie.
Il observa toute l'exposition, s'attardant surtout dans la première salle (près du poste de surveillance et de sécurité) et dans la dernière (celle qui contenait le tableau convoité). Il ne prit aucune note, c'était bien trop risqué, préférant des visites courtes mais efficaces. Le plan était prêt, il le connaissait évidemment par cœur, et il ne s'agissait là que d'une dernière visite pour se rassurer sur la faisabilité de leur opération. Il resta donc moins d'une heure dans le musée. Il ne fit pas particulièrement attention au public de l'exposition, et ne remarqua donc pas cette professeur d'art qui cheminait lentement dans le musée en prenant des notes cryptées...
Petite astuce pour quand tu utilises une autre apparence, tu peux utiliser le code pour mettre en place un avatar temporaire, comme je l'ai fait ici. Le tutoriel se trouve ici
Après quelques heures à flâner, j'avais jeté mon dévolu sur une des conservatrice qui avait ma carrure et qui serait facile à copier. Je connaissais le fonctionnement du musée et je pouvais copier aisément un des badges. Je l'avais déjà fait en France, il y avait bien longtemps... Une visite éclair au Louvre du temps ou je faisais mes classes et j'avais passer toutes les sécurité avec brio. Donc je savais qu'ici, ce serait même plus facile. Mais le tableau en lui même ne serait pas facile à déplacer. Mais en jouant avec le système de sécurité, je pourrais faire l'affaire. J'étais la meilleure dans mon domaine.
Il fallait agir vite. La toile allait peut-être déplacée pour un nettoyage ou que sais-je, mais un mouvement avait été prévu. Je devais donc agir vite avant de ne plus avoir cette opportunité. Je pensais donc agir cette nuit. Les conservateurs travaillant souvent jusque tard le soir, je pouvais prétendre avoir oublié quelque chose et agir. Je testais d'ailleurs mon subterfuge dans une allée loin des toiles et j'avais eu droit à des salutations et autre boniments... Je ne m'étais pas arrêtée n'aillant pas encore mis en place le copieur de voix. Mais pour ma visite nocturne, il serait en place. J'avais posé quelques questions, en étudiante que j'étais pour avoir des infos et ainsi enregistrer sa voix sur la vidéo.
Je commençais à visionner mon plan dans ma tête pour tout mettre en place à la nuit tombée. Il me fallait maintenant rentrer et tout mettre en place. Le brouilleur vidéo, les capteurs fantômes, le copieur de voix, la tenue, et la badge. J'avais de quoi faire pour ma séance nocturne. Le brouilleur m'aiderais seulement à couper la toile, le ranger dans un rouleau protecteur et à rejoindre la sortie la plus proche en changeant de tête pour enfin m'éclipser et me fondre dans la masse en prenant le métro. Pour le rouleau, j'aurais caché un étui à violoncelle pour le mettre dedans avant de m'évanouir dans la nature avec ma nouvelle couverture, quittant une partie du déguisement pour une tenue plus large et passe partout, du genre d'un sari indien, je pourrais prendre l'apparence de la caissière de l'épicerie du coin, proche du métro de Manhattan avant de rentrer.
Tout était huilé et préparé à la minute près. Je souhaitais juste ne pas avoir d'imprévu en ayant si peu de temps de préparation. Mais j'avais fait bien pire et cela avait toujours marché alors pas de raison de stresser.
Malice
HRP:
Merci pour l'astuce et désolé pour la double notif, mon changement de tête n'avait pas pris XD
Everything is going around the art feat. Lady Omega
Le musée était fermé depuis quelques heures lorsque Gambit et Cat passèrent à l'action. La première étape était évidemment de neutraliser l'agent dans le poste de sécurité et de surveillance. Mettre hors service les caméras aurait pu être une autre solution, mais le facteur humain était plus imprévisible que le facteur technologique, et donc plus essentiel à manipuler. Il ne serait pas compliqué pour Cat de pénétrer dans la salle par le mur, de s'approcher discrètement du garde et de lui administrer un sédatif pour qu'il fasse un gros dodo.
Pour la toile, la décrocher de son support déclencherait nécessairement l'alarme : la Guilde n'était pas dotée de technologie suffisante pour désarmer le système de sécurité. Mais leur intention n'était pas d'être discrets, simplement d'être rapides. S'ils décrochaient le tableau au bon moment, alors que les vigiles se trouvaient dans d'autres pièces, ils auraient le temps de filer en traversant le mur de droite, à un endroit que les caméras ne filmaient pas – car quel intérêt y aurait-il eu à surveiller un mur vide ?
Gambit et Cat passèrent par les toits adjacents pour se rapprocher du musée sans attirer l'attention. Ils portaient des tenues sombres pour se fondre dans l'obscurité, et des cagoules pour ne pas être identifiés par les caméras. Une fois positionnés dans une petite ruelle peu passante sur le côté du musée, précisément au niveau du mur qui donnait sur le poste de sécurité, Gambit se plaqua contre le mur, tandis que Cat le traversait. Il attendit qu'elle revienne... s'inquiétant que cela prenne un peu plus de temps que prévu. S'inquiétant davantage lorsqu'elle reparut près de lui, le visage inquiet.
« Un problème ? »
Oui, il y avait un problème. Cat était parvenue sans la moindre difficulté à endormir le garde, mais lorsqu'elle avait jeté un œil au système de surveillance, un des écrans s'était soudain brouillé, l'image devenant illisible, comme ces anciennes chaînes de télévision cryptées quand on ne payait pas l'abonnement. Évidemment, la caméra brouillée était celle qui donnait sur la toile de Van Gogh. Ce ne pouvait être un dysfonctionnement technique.
« Il doit y avoir quelqu'un d'autre sur le coup. Vaudrait mieux qu'on se grouille. »
Ils rebroussèrent donc rapidement chemin pour rejoindre l'arrière du musée, au niveau de la dernière salle où se trouvait la Nuit Étoilée. Gambit saisit une carte à jouer dans une main, et de l'autre prit celle de Cat pour qu'ils puissent traverser ensemble. Ils passèrent donc à travers le mur pour se retrouver à l'intérieur du musée, tout près de leur objectif... et ils n'étaient pas seuls.
Tout était en place. Le déguisement, la carte, le système de brouillage. Je revoyais l'enchaînement des événements et le minutage. Je pouvais me montrer sur les caméras avant le brouillage puisque j'avais pris soin de m'assurer que ma victime n'étais pas dans les parages et je pouvais librement me déplacer dans les couloirs en saluant même la sécurité d'un geste. Je pouvais parler, le changeur de voix fonctionnait à merveille. Mais je ne voulais l'utiliser que si c'était nécessaire.
Le musée avait enfin fermé ses portes et les premières rondes allaient bientôt se mettre en place. Il régnait un silence de mort. Pas de musique, une lumière plus douce, les lieux étaient déserts et calmes. J'attendais que la ronde soit passée. Une fois que le garde était passé, je savais que j'avais trente minutes pour m'emparer de la toile et la glisser dans son tube avant de remplacer celle-ci pas une vulgaire copie et le logo Omega peint en rouge au milieu.
Je marchais d'un bon pas dans le couloir qui menait à la grande galerie où était exposé,, seul, la toile désirée. Mais j'allais vite me rendre compte que je n'étais pas seule. Je me stoppais, toujours sous les traits de la jeune restauratrice. Je jouais mon rôle sérieusement.
- Mais bon sang, qui êtes vous ? Et que faites-vous ?
Deux silhouettes se trouvaient en face de moi. J'allais devoir sûrement me défendre. J'espérais juste ne pas avoir à faire avec un mutant qui pourrait m'endormir, me mettre hors d'état de nuire. Mais le temps était compté et je devais m'emparer de la toile. Je me préparais à combattre. je ne partirais pas sans la toile.
- Je ne sais pas ce que vous avez prévu, mais je ne compte pas vous laissez faire.
Cela sentais le conflit. Mais je voulais savoir s'ils allaient se présenter, parler, peu m'importait, mais je voulais avoir une chance de récupérer la toile, par tous les moyens neccessaires.
Malice
HRP:
Super ! En général je m'adapte, mais sit tu veux qu'on s'arrange, n'hésite pas à mes le dire aussi
Everything is going around the art feat. Lady Omega
Juste avant de passer à travers le mur, les deux voleurs avaient vérifié leurs montres pour s'assurer qu'ils ne risquaient pas de tomber nez-à-nez avec un vigile. Celui-ci devait justement être en train de s'éloigner de la salle du Van Gogh, s'il respectait sa ronde habituelle. Mais ce n'était pas le vigile qui les inquiétait, mais bel et bien la présence d'un potentiel concurrent.
Ce fut une femme qui s'avança vers eux, bien habillée et au visage parfaitement inconnu. Gambit se targuait pourtant de connaître tous les mafieux de cette ville, de près ou de loin. Celle-là, il ne l'avait jamais vue… et elle n'avait pas du tout la tête de l'emploi. Méfiant, il songea qu'il était possible qu'elle ne soit pas venue seule. Mais qui était-elle, et qui l'avait engagée ?
En toute logique, elle leur demanda qui ils étaient, et surtout ce qu'ils venaient faire ici. Leurs tenues noires et leurs cagoules ne laissaient pourtant que peu de place à d'autres interprétations. Le regard du Prince se posa brièvement sur le long tube que la femme tenait à la main, avant de remonter vers son visage.
« Oh, nous ne sommes que d'humbles voleurs venus faire notre travail... »
Le ton était nonchalant, un brin provocateur. Il parlait bas, pour éviter que l'écho de sa voix ne soit entendu par d'éventuels autres indésirables - comme le vigile, par exemple. Il s'avança d'un pas vers elle, restant toutefois hors de portée directe, et sa voix se fit plus menaçante alors qu'il ajoutait :
« Je ne sais pas d'où tu sors ma grande, mais c'est notre coup, alors je te conseille de laisser tomber. »
Une confrontation physique ferait nécessairement du bruit et attirerait l'attention, mais elle serait peut-être inévitable. La femme ne payait pas de mine, à vrai dire elle avait plus l'air d'une mère de famille tranquille que d'une voleuse, la neutraliser devrait leur prendre peu de temps. Mais il était toujours risqué de se fier aux apparences…
Je ne voulais toujours pas dévoiler mon vrai visage, mais je ne comptais pas les laisser partir sans avoir les infos que je souhaitais. Parce que même s'il réussissaient à s'échapper, je voulais savoir qui m'avait pris le tableau sous le nez et pourquoi ? Je ne pouvais pas croire que le commanditaire avait fait appel à plusieurs équipes. S'était déloyal et un brin déstabilisant. C'était comme si on critiquait mon travail.
Je ne voulais pas ameuter tout le musée non plus. Alors je parlais sur le même ton. Je savais que le gardien ne se pointerait pas tout de suite. Un coup d'œil à ma montre me le confirmait. Le temps pressait tout de même, il fallait faire attention.
- Je veux cette toile ! Qui vous a engagé ?
J'étais intimement persuadée qu'il ne me révélerait pas son nom. Mais j'étais presque sûre qu'on nous avait mis tous les deux sur le coup. Fallait-il que je dévoile un instant mon vrai visage ? Je ne le souhaitais pas. Mais entre voleurs, les noms de codes avaient de l'importance. Alors je pouvais au moins lui confier ceci.
- J'ai aussi été engagée pour voler cette toile. Je suis Lady Omega. Qui êtes vous ?
Le temps était pour l'instant mon allié, mais ce ne serait pas toujours le cas. Sous cette forme, je ne risquais pas grand chose contrairement à lui. Mais il fallait que je sache. Il devait me donner au moins cette réponse. Je n'avais sûrement plus le temps de tergiverser pour récupérer la toile, mais celui me permettrait de négocier.
- Le gardien ne va pas revenir tout de suite... Il me faut des réponses.
Il n'allait pas rester à papoter, c'était une certitude. Mais pouvais-je alors avoir des réponses en sachant que le vigile ne serait pas avant un moment. Il ne fallait pas prendre trop de temps tout de même. Mais le plus important pour moi était de savoir pourquoi le commanditaire auraient engagé deux équipes différentes pour ce vol !
Malice
HRP:
dans mon idée, tu ne me crois pas et je vous montre mon visage. Et l'idée est qu'il m'invite éventuellement à les suivre pour en parler. Je ne veux pas lui faire de mal, je cherche à comprendre... Qu'en penses-tu ? Sinon, dis-moi ce que tu prévois
Everything is going around the art feat. Lady Omega
Cette femme voulait le tableau de Van Gogh, évidemment. Mais Gambit et Cat le voulaient aussi. Ils n’allaient certainement pas s’asseoir sur dix millions de dollars pour les beaux yeux d’une autre voleuse. Sa question était légitime : qui les avait engagés pour ce coup ? Le Prince des Voleurs s’était posé la même question pour elle, car la coïncidence était étrange. D’ailleurs il ne croyait pas aux coïncidences.
« Tu te doutes bien que nous ne pouvons pas te donner cette information. Mais on nous offre une petite fortune pour cette toile. »
Il désigna la Nuit Etoilée d’un geste de la main – celle qui ne tenait pas la carte à jouer – gardant l’autre dans son dos. Le visage du voleur s’éclaira de surprise lorsque la femme annonça être Lady Omega, puis il eut un sourire moqueur. A l’évidence, il ne la croyait absolument pas, et pour cause : Lady Omega était réputée dans le milieu, et même si personne n’avait jamais vu son visage, tous les voleurs savaient à quoi elle ressemblait : une femme souple et agile, vêtue de noir avec une cagoule intégrale et le symbole Omega en rouge sur son costume d’inspiration ninja.
« Tu es Lady Omega… Bien sûr… Et moi je suis Captain America. »
Elle se payait clairement leur tête. Elle voulait des réponses, mais elle leur mentait ouvertement, et son mensonge n’était pas crédible. Ça ne leur disait pas qui elle était vraiment, mais était-ce important ? Du coin de l’œil, Gambit voyait que Cat, positionnée légèrement derrière lui, avait commencé à sortir de sa poche une pince, pour pouvoir décrocher le tableau. A l’instant où elle ferait un mouvement vers la toile, un combat allait se déclencher, et Gambit s’occuperait de neutraliser l’intruse. Mais il leur restait encore un peu de temps avant de se lancer dans les hostilités.
« Dernière chance. Je ne sais pas qui tu es et je m’en moque. Rentre chez toi, il n’y a pas de place pour les amateurs ici. »
Personne ne connaissait mon visage, donc je pouvais montrer le mien et mon stylo de peinture et le pochoir qui me permettait de mettre le logo Omega partout où je passais pour signer mon passage. J'aurais pu lui parler de mon dernier coup fumant et il m'aurait cru puisque que j'avais volé une statuette dans une exposition quelques mois auparavant au nez et à la barbe de la sécurité. Lors de la soirée d'inauguration de l'exposition, j'avais pu subtiliser la statuette et la cacher dans les toilettes avant de la récupérer plus tard dans la nuit alors que le bâtiment était surveillé par la police et le FBI. Un de mes meilleurs coups !
- Et oui, je suis une caméléon, pratique aussi quand on veut agir à visage découvert. Captain America est bien plus aimable que que vous cher ami ! J'ai mis hors service les caméras en mettant un cicle pour ne pas éveillé les soupçons et j'ai coupé les alarmes, même silencieuses. Il m'a fallu du temps pour préparer ce coup, je ne vous laisserais pas la toile !
Il paraissait inévitable que l'un de nous cède. Cela allait tourner à la confrontation. Je lui montrais le style/bombe de peinture rouge et le pochoir, ainsi que le tube contenant la copie logotée par mes soins de ma signature.
- Lady Omega signe aussi ses vols non ? Voici mes accessoire et la toile de remplacement revisitée par mes soins. Le costume, et bien, je ne pouvais évidemment pas le cacher il fallait que je puisse agir à visage découvert, donc vous connaissez encore une de mes ruses.
Je n'essayais pas de les convaincre, mais de gagner du temps. Je pouvais aisément passer pour la conservatrice et risquait moins gros qu'eux.
- Vous vous rendez bien compte que sous les traits de la conservatrice, je peux vous dénoncer et personne ne viendra m'ennuyer ? Alors il serait bon de trouver un terrain d'entente. Peut-être une association ?
Je perdais moins à essayer de m'associer à eux que de me battre même si le jeu en valait la chandelle. Dix millions n'était pas une petite récompense pour cette toile et je ne voulais pas passer à côté de mon petit pactole, mais en sacrifier une partie, peut-être. Même en partageant, je demeurait gagnante et nous n'aurions ainsi pas à nous battre.
Malice
HRP:
Si l'idée d'association sur ce coup te dérange, dis-moi, je changerait
Everything is going around the art feat. Lady Omega
Si Gambit n'avait pas cru une seconde que cette trentenaire banale au look de professeur des écoles puisse être la célèbre Lady Omega, ses preuves et ses explications furent étonnamment convaincantes. Et éclairaient quelques zones d'ombres. Une métamorphe ! Voilà pourquoi personne ne connaissait son visage, même dans le milieu. Et voilà pourquoi elle paraissait si inoffensive… Elle n'était pas sous sa véritable apparence. Une autre voleuse mutante… décidément.
Le Prince ne put que s'incliner - métaphoriquement parlant bien sûr - devant cette révélation. Il lui adressa un sourire malicieux et un hochement de tête satisfait. La situation était cocasse, mais cela l'amusait. La stratégie de la dame était bien rôdée et ses arguments tout à fait recevables. L'idée d'une association semblait la plus pertinente en l'état actuel des choses. Gambit n'avait vraiment pas envie de se battre contre Lady Omega, non pas qu'il craignait de perdre, mais parce qu'il la respectait en tant que consœur.
« Habile. »
Comme elle s'était montrée coopérative en évoquant ses ruses, comme elle avait également évoqué le fait qu'elle signait ses vols, Gambit sortit sa main de derrière son dos pour révéler la carte à jouer qu'il tenait entre ses doigts. Ce n'était qu'une carte ordinaire, en l'occurrence un simple huit de trèfle, mais par un habile tour de passe-passe, la carte se transforma en as de cœur, la signature de la Cour des Joueurs.
« Je signe toujours mes vols, moi aussi. Tu permettras donc que j'ajoute la carte de ma Guilde sur ta fausse toile, une fois que mon acolyte aura décroché le tableau ? »
Ainsi il faisait d'une pierre deux coups : il lui dévoilait qui il était, à condition qu'elle ait un minimum de connaissances sur la pègre locale (ce dont il ne doutait pas), et il lui annonçait à sa manière qu'il acceptait l'offre de collaboration sur ce coup.
« Nous avons un plan de sortie rapide, discret et diablement efficace. Si tu suis le mouvement, d'ici quelques minutes nous serons à l'abri dans un lieu sûr avec La Nuit Etoilée et nous pourrons discuter plus tranquillement de la suite des opérations. Qu'en dis-tu ? »
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