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Avant de pouvoir comprendre la vie du Docteur Fatalis et ainsi compatir à ses années de souffrance, il était important d'en savoir un peu plus sur son pays d’origine, la Latvérie. Nation enclavée, située plus précisément en Europe centrale, entre la Hongrie, la Serbie, la Sokovie, la Roumanie et la Symkarie, offrant un paysage pittoresque composé de vastes vallées, de forêts de pins majestueuses et de montagnes imposantes. Cette position géographique offrait une combinaison unique mêlant beauté naturelle et richesse culturelle. La nation était surnommée le "Joyau des Balkans" à cause de son paysage luxuriant. Les habitants de la Latvérie bénéficiaient d'un climat tempéré et d'une topographie diversifiée, qui offraient un terrain propice à l'agriculture et à la sylviculture.
Entre 1867 et 1918, elle était rattachée à l'Empire Austro-Hongrois jusqu'à sa dissolution, avant de redevenir une monarchie. Durant la Seconde Guerre mondiale, le joyau des Balkans avait formé une coalition avec son voisin, la Symkarie, afin de combiner leurs forces contre l’Allemagne nazi.
Pendant la guerre Froide, les Russes les avaient épargnés partiellement, en leur laissant leur système politique intact en échange de leur adhésion au Bloc de l'Est. Bien que les Latvériens étaient parvenus à repousser les nazis et à échapper à l’impérialisme soviétique, la situation de la communauté tzigane installé dans le pays ne s'était pas amélioré pour autant. La caste dirigeante méprisait ces gens et encourageait ses forces armées à les maltraiter, en durcissant les lois à leur encontre. En cas de vol, les tziganes étaient immédiatement considérés coupables et des soldats s'étaient dépêchés pour procéder à des arrestations de masse.
Après l’antisémitisme et la traite négrière, cette petite communauté subissait à son tour les pires calomnies dont pouvait se narguer l’espèce humaine. Oubliant qu’elle contribuait à la grandeur de la nation. Les Tziganes n’étaient plus cette communauté itinérante, mais également des êtres humains pouvant bénéficier des mêmes droits et devoirs que les Latvériens. Cette xénophobie à peine voilée était un exemple vivant que pouvait subir certaines communautés opprimées. Au point que certains dirigeants sans scrupule n’hésitaient pas à se cacher derrière la « théorie du grand remplacement », théorie qui ne présente aucun fondement.
Ce fut dans ce type de société totalitaire et marginale, dans un camp de tsiganes aux alentours de Haasenstad, que Victor Von Fatalis de la tribu des Zephiro, naquit. L’histoire et l’enfance du jeune garçon n’avait rien de particulier. Ce n’était pas un trouble-fête, bien au contraire, c’était quelqu’un qui se rangeait presque parfaitement dans les lignes, ne causant aucun trouble, étant du genre à suivre les directives et bien calqué sur le modèle, que ses parents voulaient qu’il soit.
Exténuées par les arrestations arbitraires et les persécutions que subissait sa tribu, Cynthia Von Fatalis, la mère de notre jeune héros, décida de se soulever contre le régime totalitaire. Malgré les contestations de son époux. Elle ne souhaitait pas que son fils grandisse dans de telles conditions. Le temps n’arrangeait rien et les exactions et les arrestations arbitraires de l’armée du roi Vladimir Fortunov s’amplifiait.
Difficile, pour une mère de rester insensible, car elle aspirait à ce que sa progéniture puisse connaître des jours meilleurs. Cynthia était assez respectée parmi les membres de son clan, en tant que sorcière talentueuse et dépositaire des traditions mystique de la communauté. Bien que descendante d’une grande lignée de sorcière, la jeune femme fut résignée à pactiser avec une entité démoniaque répondant au nom de Mephisto en lui offrant son âme en échange. Ce pacte lui avait permis d’accroître ses pouvoirs. Elle était parvenue à massacrer la plupart des soldats positionnés aux alentours du camp des Tziganes. Le camp adverse se retrouvait rapidement submergé par une véritable force de la nature. Un problème surnaturel dont ils n’étaient pas du tout préparés.
Heureusement pour eux, que ce power up n’était que provisoire. Sans maîtrise, la puissance n’était rien. La sorcière perdit le contrôle de ses capacités se laissant dangereuse contrôlé par ces derniers. Elle était animée par une aura meurtrière ne pouvant plus faire de distinction entre un ennemi et un allié. Allant même à anéantir une ville entière, femme et enfant y compris sans états d’âme. La quantité de puissance qu’elle avait accumulée en si peu de temps, commença à prendre le dessus sur elle. Cynthia Sombra progressivement dans la folie, jusqu’à en perdre la raison pour ensuite finir tué par une balle perdue en pleine tête durant un affrontement avec les hommes du roi. Le jeune Victor n’avait que trois ans.
Huit ans après le meurtre de Cynthia et trois ans après la chute de l’union soviétique, Werner Von Fatalis, le père du jeune garçon, un médecin renommé dans le royaume, fut convoqué par le roi, afin de prodiguer des soins à son épouse. En dépit de l’atmosphère pesante dans laquelle baignait le pays, le roi Vladimir pouvait faire preuve de bon sens. Mais avait-il vraiment le choix ?! Sachant que l’un des meilleurs médecins du royaume appartenait à la communauté qu'il méprisait.
Sauf qu’il était trop tôt pour sauter au plafond. Victime d’un cancer en phase terminale, le pauvre homme se retrouvait dans l’incapacité de pouvoir sauver la reine. Elle était condamnée, et même une évacuation sanitaire ne pourrait rien changer. Alors, craignant pour sa vie, Werner garda son diagnostic pour lui tout en prenant les devants. Il récupéra son fils et tenta de quitter le pays en douce en passant par les Alpes de la Latvérie. Mauvais calcul, la météo avait annoncé une tempête de neige assez rude cette nuit. Rapidement piégés par la tempête, Werner et son fils se réfugièrent dans une grotte. Plus tard, ils furent retrouvés par un groupe de Tzigane avec à leur tête, le meilleur ami de Werner, Boris. Sauf que, Werner avait subi de graves engelures et décéda plus tard suite à son exposition prolongée au froid, en protégeant Victor. Avant sa mort, il fit promettre à Boris de s'occuper de fils.
Le destin pouvait parfois se montrer cruel et magnanime, faisant du pauvre Victor un pauvre orphelin. Avec comme lot de consolation une profonde solitude. Il fut contraint de vivre avec Boris et sa fille Valeria, car le garçon n’avait plus de famille. Victor était suffisamment lucide pour déduire que les responsables de son malheur n’étaient d’autre que le pouvoir en place. Furieux d’être impuissant face à la cruauté du destin, il se mura dans le silence préférant porter seul le poids de cette injustice. Une bien triste fatalité à laquelle il dut se résigner. Pleurant à l’abri des regards indiscrets, mais visage fermé à la lumière des regards curieux. L’univers s’acharnait contre lui. Bien que la douleur allait probablement s’estomper avec le temps, on ne pouvait lui ramener ses parents. Quoi qu’il en soit, avec l’aide de Boris, il poursuivit ses études primaires en toute quiétude.
Quelques mois après la reprise de son cycle primaire, ses instructeurs identifièrent chez le petit Victor des prédispositions intellectuelles dans la plupart des domaines. Il avait beau être fermé comme une huître, il ne pouvait s’en pencher d’ouvrir sa gueule pour éclairer la masse commune avec son savoir. Sous les conseils de ses instructeurs, Boris le fit intégrer une école pour enfant particulier.
On pourrait dire que le jeune garçon n’était plus seul, étant entouré de personnes qui lui ressemblait. Sauf qu’il n’en était rien. Victor avait l’impression d’avoir été embauché en tant qu’instituteur pataugeant dans la médiocrité Latvérienne. Il était assez consterné par le taux élevé d’analphabète qui gangrénait le pays. Victor avait besoin de plus de challenge. Faute de quoi, il préféra rabaisser ses camarades, estimant que les autres n’étaient pas à la hauteur de son intellect. Après tout, l’enfer s’était les autres. Il faisait tellement preuve d’arrogance. Résultat des courses, il ne se faisait que très peu d’amis. D’ailleurs pourquoi en faire ? L’unique personne qui semblait croire en lui n’était d’autre que Valéria.
À l’âge de treize ans, le jeune surdoué avait pratiquement achevé ses études secondaires. Plonger le nez dans ses bouquins ou encore ressasser des vieux souvenirs de ses parents lui avait permis d’oublier et de supporter le régime tyrannique de la famille royale. D’ailleurs, Victor fit une étonnante découverte. Malheureusement, il ne s’agissait pas du boson de Higgs, mais d’un vieux coffre poussiéreux ayant appartenu à sa défunte mère. Rempli d'objets et de bouquin mystique en tout genre.On pourrait dire que le jeune garçon n’était plus seul, étant entouré de personnes qui lui ressemblait. Les révélations sur les origines mystiques de sa mère, lui fit l’effet d’une douche froide. Découvrir qu’elle avait appartenu à un coven de sorcière ne lui avait pas tant qu’effrayé que ça. Au contraire, il éprouvait une immense fierté d’avoir le sang, d’une sorcière respectée, qui coulait dans ses veines.
Autodidacte, il se plongea rapidement sur les recherches de sa mère et sur les revues scientifiques qui pouvait tomber entre ses griffes. Notamment ceux de la Stark industries qui trainait dans les poubelles. Cela pouvait s’avérer contradictoire, apprendre la magie d’un côté et la science de l’autre. Grâce à son haut potentiel intellectuel, l’année suivante, il parvint à fabriquer plusieurs gadgets rien qu’en lisant plusieurs ouvrages scientifiques en les conbinants avec un peu de magie. Ce qui était très étonnant pour son âge, n’était pas tant les drones de surveillance qu’il fut en mesure de concevoir, mais plutôt l’ingéniosité dont il faisait preuve avec si peu de moyen financier et d’informations techniques. Se servant de la décharge publique pour trouver les pièces détachées qui lui manquait et son ingéniosité pour le peu d’information technique. Il fut même capable de créer un automate. Autant vous dire que le succès de ses inventions ne plaisait pas beaucoup au Roi Vladimir, car les projecteurs étaient tournés vers les Tziganes. En secret, il avait pu concevoir une grenade de pointe capable de geler sa cible grâce à la magie. Au moins, dépendamment de sa volonté, Victor put frapper à la porte de l’oncle Sam.
L’armée américaine, représenté par le Général Ross, était particulièrement intéressée par ses inventions et souhaitait utiliser son intelligence pour faire avancer leur programmes militaire. En contrepartie, Victor pourrait bénéficier d’une bourse dans l’une des plus prestigieuses universités américaines. Difficile de vous dire, que plusieurs facultés se bousculaient au portillon pour attirer le jeune prodige dans leur filet. En fin de compte, l'armée opta pour L'empire State University.
Les grands esprits se rencontraient. Durant sa première année universitaire, il fit la connaissance d’un autre jeune surdoué, Reed Richards. Son rival naturel et ensemble, ils démontèrent une par une toutes les théories possibles, si bien que leurs professeurs eurent du mal à les suivre. Les deux universitaires passaient des heures entières à débattre ou à bouquiner et bien qu'ils semblaient être de bons amis, Victor ne voyait pas en Richards qu'un interlocuteur suffisamment intelligent pour mériter son attention.
A seulement quinze ans, suivant le modèle de son idole, le jeune garçon avait entamé un bachelor en physique, puis ensuite un master en ingénierie mécanique et décrocha enfin un doctorat en physique théorique. Tout ceci en à peine sept ans, obtenant la mention honorifique summa cum laude. En parallèle de ses études, Victor avait intégré une équipe de scientifique à l’université qui travaillait pour le compte de l’armée. Fabriquant des armes, des drones, des satellites et bien d'autres technologies de pointe capable de révolutionner le monde tout en offrant à l’oncle Sam une avance sur ses concurrents. Touchant parfois au domaine spatial.
Durant sa période doctorale, Victor effectua des recherches dans un domaine spécifique de la physique, la théorie des cordes, et avait publié des articles dans des revues scientifiques de renom. Il avait également développé des compétences en résolution de problèmes, en pensée critique et en communication scientifique. Cependant, il était persuadé que la science serait en mesure d’expliquer le champ abstrait ou encore métaphysique de l’au-delà, car c'était un sujet qui le captivait. Selon lui, la science pourrait lui donner la possibilité de pouvoir communiquer avec ses parents décédés. La magie envisageait cette possibilité, mais cette partie restait toujours sombre à sa compréhension. Même Reed Richards ne semblait pas partager son enthousiasme.
Quoi qu’il en soit, Victor était fasciné par les projets révolutionnaires de la Stark Industries. D’ailleurs, pour son sujet de thèse, à la préparation d’un second doctorat, il avait souhaité effectué un stage auprès de leur équipe scientifique le temps qu’il puisse préparer son examen. Il s'agissait d’un doctorat en robotique et automatisation. Nous devions admettre que la conférence de presse organisée par son idole Tony Stark en 2009 avait motivé sa décision. Une armure exosquelette accordant une grande liberté technologique à son pilote, avait su le motiver. Un pilote sans avion, mais capable de se mouvoir tel un F22-Raptor. Bien évidemment, l’armée s’y opposa de peur que l’arrogant milliardaire puisse faire main basse sur leur poule œuf d’or. Déjà qu’ils avaient dissuadé le SHIELD, une agence extra-gouvernemental inconnu du grand publique, d’en faire de même. Cette décision intervenait dans un contexte assez froid entre Tony Stark et l’armée américaine.
Victor était tout à fait fustigé par leur décision et considérait que son ambition professionnelle n’avait rien à voir avec leur guerre froide avec le milliardaire. Pour calmer la situation, ces derniers accordèrent au génie plus de financement pour ses travaux de recherches tout en le nommant consultant. Il portait à présent deux casquettes, scientifique/professeur en ingénierie mécanique et consultant pour l’armée américaine. Pour finir, il était superviseur dans la plupart des projets top secret avec une accréditation secret défense.
Trois ans, après avoir obtenu son second doctorat, le monde fit une étonnante découverte. Une découverte qui répondait aux questions que l’humanité s’était toujours posé jusqu’à maintenant. Sommes-nous seuls dans l’univers ? Surpris, mais pas horrifié, l’humanité ne tarda tout même pas à répliquer avec l’Avengers initiative. Le SHIELD s’était illustré avec cette initiative révélant au passage son existence au monde. Quoi qu’il en soit, il pouvait se narguer d’avoir captivé l’attention de Victor. Après d’intenses négociations, le Docteur Fatalis rompit sa collaboration avec l’armée, pour rejoindre la division scientifique du SHIELD. Occupant à temps partiel le poste de professeur à la SHIELD Academy of Science and technology. L’agence avait insisté sur ce point. Tout était-il que, le docteur encadrait de jeune et brillant cerveau, mais peu d’entre eux était parvenu à attirer son attention. Suite à la bataille de New York, le SHIELD réquisitionna les débris des vaisseaux chitauris, de quoi permettre à leur nouvelle recrue de travailler aux premières loges sur une technologie d’un autre genre. L’alliage qui composait les vaisseaux extraterrestres pouvait constituer un excellent sujet de recherche pour un troisième doctorat en génie des matériaux.
La prolifération des individus améliorés et la menace d’une susceptible invasion extraterrestre constituait un véritable défi pour le SHIELD. Cependant, elle n’avait jamais envisagé que sa prochaine menace allait provenir de l’intérieur. Une organisation secrète dans une organisation secrète. Hydra était de retour sur la scène médiatique en frappant un grand coup avec le projet insight sous les cendres du SHIELD. En dépit, du fait que Captain America était parvenu à étouffer l’organisation dans l’œuf, du moins en partie, Victor fit tout même l’objet d’une commission d’enquête comme beaucoup de ses anciens collègues. Le gouvernement américain souhaitait s’assurer de leur intégrité, avant de leur permettre de réintégrer le système. Le docteur Fatalis ne vivait que pour ses recherches, Hydra était le dernier cadet de ses soucis. Surtout qu’une bonne partie de ses travaux avait fuité sur Internet à cause de Natasha Romanoff. La débâcle du SHIELD l’avait incité à retravailler pour l’armée. Histoire de redorer sa fierté. Bien évidemment, après avoir été disculpé à la fin de la commission d’enquête. Il décrocha son troisième doctorat par la même occasion.
2016. L’indépendance pouvait parfois être mal perçue par certaines organisations en particulier les Nations unies. L’être humain prouva une nouvelle fois sa capacité à opprimer ses semblables, en remerciant lâchement les Avengers qui leur avaient autrefois protégé contre une invasion des chitauris, en promulguant les accords de Sokovie. Pendant que les Avengers se disputaient, Victor avait été invité par son ami de la faculté Reed Richards de se joindre à lui pour une exploration spatiale. Ce dernier connaissait son engouement pour l’espace, notamment depuis la bataille de New York. Malheureusement, leur petite escapade rencontra un sérieux problème. Ils traversèrent une tempête cosmique qui altéra leur ADN. Victor développera par la suite des capacités psioniques. N’ayant jamais fait étalage de son affinité à la magie à qui que ce soit, surtout avec la loi sur la régularisation des individus améliorés, il garda également le secret sur les conséquences de son exploration spatiale.
Ayant été victime du snap comme la majeur partie de la population humaine, Victor avait perdu cinq ans de sa vie désintégrer en poussière. Il ne manqua pas tellement au monde puisque son génie n’était pas reconnu, si ce n’était que dans la sphère scientifique que l’on remarqua son absence. Thanos et ses sbires étaient parvenu à concrétiser leurs plans, mais heureusement que les Avengers se trouvaient une nouvelle fois sur leur route. Victor maudissait le destin de l’avoir confondu avec la populace pour être l’une des victimes tu titan fou, encore une fois l’univers semblait se payer sa tête. Ironiquement, il se demandait s’il n’était pas possible pour un humain de ployer l’univers à sa volonté. Se soustraire à ses obligations karmiques et défier le destin. Les pierres d’infinité avaient bien montré leur utilité. Un tel pouvoir méritait de tomber dans les mains d’un homme, mature, très intelligent, capable de comprendre les aléas de la condition humaine afin de la guider. Pourquoi pas lui. Il cochait toutes les cases en plus d’être l’un des hommes les plus intelligents de son époque. Pour une fois depuis des années, Victor décida de ressortir les vieux bouquins de sa défunte mère. Pensant que la solution à son problème se trouvait dans les arts mystiques.
Quelques semaines après avoir été ramené grâce aux pierres de l’infini et réintégrer la réalité, le jeune génie fit un rêve étrange. Une femme était injustement torturée. Victor était convaincu que cette femme était sa mère. De quoi ressortir ses vieux travaux de recherche concernant la machine capable de lui permettre de communiquer avec l’au-delà. Durant plusieurs mois, le docteur Fatalis se consacra à la fabrication de la machine. Il fit appel à son vieil ami Reed Richard pour corriger ses calculs, et conclu qu’une erreur s’était glissée. Trop fier et têtu pour admettre qu’il pouvait se tromper, Victor jugea que son ami était jaloux de son invention. Surtout qu’il avait toujours affiché son scepticisme face au projet.
Quoi qu’il en soit, grâce à un casque neuronal relié à la machine, Victor était parvenu à projeter son esprit à travers les dimensions. Victor était parvenu à retrouver l’âme de Cynthia emprisonnée dans la dimension infernale aux mains de Mephisto. Soudain, il fut envahi par une profonde douleur, le casque neuronal venait de lui exploser au visage. Brûlé au troisième degré sur la partie supérieure de son visage. Il tiendra responsable Reed Richard de son échec muant sa rivalité en haine. L’armée fit appel aux meilleurs spécialistes, mais les médecins restaient sceptiques sur sa reconstruction faciale. Victor allait vivre avec des bandages tout le long de sa vie. Avec son handicap, il se sentait déshonoré et l’espoir de sauver sa mère s’envola. Son expérience avait été un échec. Abattu, Victor retourna vivre en Latvérie auprès des siens.
Les choses n’avaient pas tellement changé, le pays était toujours sous le joug du roi Vladimir Fortunov, épargné par le snap. Quelle injustice. Les Tziganes étaient toujours opprimés, mais cela n’avait pas freiné Victor qui trouva le réconfort dans son amour de jeunesse, la belle Valeria. Elle lui permit d’oublier sa condition pendant un temps l’empêchant même de faire des cauchemars sur les tortures de sa mère. Ce fut juste un répit de courte durée. Son retour en Latvérie avait suscité la méfiance du roi qui s’était empressé de dépêcher ses hommes pour porter atteinte à la vie de Valeria. Victor devait quitter le pays s’il souhaitait qu’elle survive et que sa communauté puisse avoir du répit. À contrecœur, il accepta les conditions du roi et quitta le pays. Parcourant le monde à la quête d’une solution miracle pour son visage. L’univers n’allait pas une nouvelle fois lui faire ployer le genou. Avant de partir, Valeria lui conta l’histoire d’un étrange voyageur ayant découvert l’existence d’un temple millénaire. Un temple qui lui aurait permis de trouver la paix, la guérison, et même la sérénité. Où l’usage de la magie était une vertu.
Ce fut ainsi, en luttant contre le froid, contre la faim, et même ses cauchemars, que sa destinée le conduisit au Népal. L’emplacement du temple de Kamar-Taj demeurait tout même un mystère, même pour la population locale. Cependant, Victor fit une étrange rencontre, celle qui pouvait changer une vie. Son regard se posa sur l’une des plus belles créatures que la nature lui avait permis de rencontrer. Elle était semble-t-il en danger aux prises entre trois agresseurs. Il tenta de la secourir, mais la jeune femme n’avait visiblement pas besoin d’être sauvé. Elle était parvenue à se défaire de ses assaillants. Victor n’en revenait pas.Ce fut ainsi, en luttant contre le froid, contre la faim, et même ses cauchemars, que sa destinée le conduisit au Népal. Ce fut en papotant que Victor se rendit compte qu’elle était la réponse à ses problèmes. Émut par son histoire et des épreuves qu’il avait enduré, la femme lui confia qu’elle était une discipline de Kamar-Taj.
2024. Le temps passa. Les heures devinrent des jours, les jours des semaines, puis mua en année. À force de détermination, le docteur Fatalis n’était plus un simple disciple, mais un maître en arts mystique. Se voyant comme un dieu de la magie et des sciences, combinant parfois cette dernière avec ses petits gadgets. Victor fut un discipline difficilement gérable avec une soif de vengeance à peine voilée dans son regard qui lui permit de réussir toutes les épreuves. Ses instructeurs étaient tout même particulièrement impressionné par sa vitesse d’apprentissage, mais restait tout même dubitatif sur son avenir, préférant garder un œil sur lui. Il se montrait parfois violent avec les autres disciplines pendant les entraînements. Ne faisant pas de différence avec une situation réelle. Pour lui, l’initiation aux arts mystique exigeait beaucoup de rigueur et de discipline. L’apprenant ne devait rien prendre à la légère. En-dehors de cela, le jeune homme était assez discrets sur ses intentions. Animé par une soif de connaissance. Il était conscient que la magie était l’unique solution qui lui restait pour sauver sa mère et enfin trouver la paix intérieure.
Malheureusement, sa magie ne soignait pas ses cicatrices, notamment celle interne. Il ressentait toujours les flammes de l’enfer dans ce qui restait de son visage. Comment pourrait-il sauver sa mère s’il ne devenait pas assez fort ? Pourrait-il vaincre Mephisto ? Pour l’instant, le docteur Fatalis forgea à la force de ses bras un casque pour dissimuler la honte qui parcourait son visage, faisant de cela un objet d’intimidation. Pourquoi pas une armure complète ? Comme celle de son idole…le temps nous le dira.
