28 septembre après la tombée de la nuit.
Usine désaffectée non loin de la caserne des pompier 51
Cela a des airs de tragédie moderne.
Quatre personnes attendaient une cinquième.
Quatre personnes qui n’avaient de commun qu’une phrase à dire.
Car ni leurs convictions, ni leurs aspirations ne sont les mêmes.
Le sang coule, bu par la poussière et la terre.
La colère explose, par les tirades, les tirs d’armes, l’énergie primale et le feu.
Une danse mortelle s’ensuit dans ce lieu. Une danse mortelle ou les protagonistes changent parfois de camp, suivant leur cœur, leur âme et leur conscience.
Mais le rideau doit tomber et les chemins se séparer.
Trois chemins se dessinent ou du moins en impression.
D’un côté, le jeune homme part, de son côté, notant dès qu’il est hors de porté un numéro, le code qu’il a retenu de son échange silencieux avec la jeune femme.Dans sa poche, l’oreillette qu’on lui a donné et dans sa main, le téléphone brisée de son amie. Il n’est plus utilisable mais ce qu’il renferme, entre ses circuits, cela peut être encore utilisé. Mais pour l’instant, il a surtout besoin d’aide, celle d’une personne qu’il connaît bien, à savoir un médecin : Doc.
Peut être que lui aussi pourrait le conseiller sur la suite des événements car à l’heure actuelle, le chaos et la noirceur emplit son esprit…
De l’autre côté, un autre s’éclipse, pour une fois presque silencieusement comparé à sa grandiloquence connue. Il disparaît sans en rajouter, se fondant dans les ombres.
Et enfin, ils ne restent que trois personnes dans le hangar vide, 2 hommes et une jeune pyromane qui se vide de son sang sur le sol du hangar. Le soin est sommaire, rapide, à la manière des militaires. Le sang ne coule plus, mais cela ne s’arrête pas là. Le Baron et l’Homme d’arme emmènent la jeune femme. Elle est l’objectif de la mission, et celle-ci doit être remplie, quoiqu’il en coûte.
L’objectif : livrer la jeune femme. La Baron reçoit un message, un lieu pour livrer le paquet. Paquet qui a perdu sa flamme et sa vitalité. Elle se laisse entrainer, amorphe, ne cherchant plus à se défendre, ne cherchant plus à lutter. Elle sait que sa vie est probablement proche de la fin, elle sait qu’il n’y a plus vraiment d’espoir et se laisse faire … Tellement qu’elle ne se rend pas compte que l’Homme qui la soutient glisse dans sa poche un mouchard, mouchard qui lui permettra d’entendre à l’avenir ce qu’il se passe et également de pouvoir retrouver sa trace.
L’échange est rapide, et la jeune femme, sous les yeux des deux mercenaires, est mise dans un camion et embarquée aussitôt. Les protagonistes s’en vont, sous les yeux de celui, qui des ombres, les observe. Car l’hurluberlu en armure rouge qui ne s’en est allé a surtout suivi le petit groupe discrètement. Il voit l’échange, il voit ceux qui emportent la gamine, il voit la plaque et le logo sur le côté du côté : RigdeWalk….
Les minutes passent. Par le mouchard, pour celui qui l’a laissé sur la jeune femme, il finit par entendre ce qu’il se passe dans le camion et la voix d’un homme résonne dans ses oreilles :
-Alors, petit oiseau, ça fait longtemps qu’on entends parler de toi, quelle joie d’enfin de pouvoir enfin te voir en chair, sang et os…
La voix de l’homme s’arrête et il poursuit :
-Tu sais qu’on a retourné ton squat ? Il nous a fallu un peu de temps pour trouver ta planque et surtout ce que tu as pris mais on les a, ce que tu as embarqué sous notre nez et va falloir qu’on discute ensemble, toi moi et …
Il ajoute plus fort, visiblement à côté :
-Appelle “Archer”, qu’il nous retrouve à la planque de Ridgewalk. Il va être ravi de savoir qu’on a enfin attrapé son petit moineau.
Des bruits s’ensuivent, une sorte de bagarre probablement, des cris, ceux de Kath et d’autres, le bruit d’une claque :
-Mais c’est une furie !! Putain sédates-moi ça et on décolle !
Quelques bruits encore, et plus rien, juste le ronron de la route. Le camion ne s’arrête pas.