2008 | San Francisco
Susanna Dane
Susanna Dane
Un quartier résidentiel dans la périphérie de San Francisco où se dressent des maisons trahissant un revenu mensuel plus élevé que la moyenne. Des modèles de voitures récentes se garant dans les allées prévues à cet effet, des pelouses soigneusement entretenues par des jardiniers experts en la matière, des rues et routes dont la propreté vous sautera aux yeux où les enfants s'amusent sans craindre un chauffard sous l’œil protecteur d'un voisinage aimable et serviable en toute circonstances. Mais ne vous fiez nullement aux apparences, sous ses sourires de façades et ses délicieuses douceurs faîtes mains, une fois que les portes sont closes les secrets se révèlent au grand jour. Car après tout, que savons-nous réellement de nos voisins?
Susanna Dane a toujours inspirée une image de parfaite ménagère. Ancienne journaliste en plein cœur de New-York où elle n'avait de cesse de courir après les promotions, cette dernière vit sa vie basculer du tout au tout en rencontrant son mari, Arnold Dane. Un self-made man comme on aime les surnommer, un homme partit de rien, gravissant les échelons pour arriver au sommet. Dirigeant d'une puissante multinationale spécialisée dans le bâtiment. Une personne respecté qui proposa à sa femme de rester à la maison afin de s'occuper de leur enfant à naître lorsque la grossesse de cette dernière fit irruption deux jours après leur union. Susanna s'occupait donc à présent des corvées qui lui incombaient. Ménage, cuisine, jardinage, entretien de leur grande demeure et surtout l'éducation de leur petite fille qui à peine âgée de trois années possédait déjà un caractère bien trempé. « Lorna ma chérie, qu'as-tu fait? » la stupeur se lisait sur le visage de l'ancienne journaliste lorsqu'elle découvrit l'état de la chambre conjugal. De nombreuses feuilles volantes d'un passé lointain qu'elle cachait à son mari et ses amies étaient étalées et entouraient sa fille. Ses recherches sur une organisation terroristes secrète nommé HYDRA, des lettres ainsi qu'une photo de lui. Le seul homme qu'elle avait véritablement aimé même si leur histoire n'avait duré qu'une nuit. « Padon maman, pas fait esprès » articula la principale concernée par ce capharnaüm tandis que sa mère se hâtait de ranger soigneusement ces traces d'un passé lointain dans la boîte originelle qu'elle rangeait au plus profond de son dressing « Qui le monsieur? » demanda Lorna empreinte d'une innocence enfantine alors qu'elle observait une photographie datant à présent de trois années. Susanna ne s'énerva nullement et s'assit même à côté de sa tendre fille, l'enlaçant de ses bras protecteurs, un regard triste dessiné sur le visage en observant ses deux paires d'yeux d'un bleu azuré si similaire « Tu sais garder un secret? » la mère de famille était épuisée de garder tout ces souvenirs enfouies et jugeait bon que sa descendance connaisse véritablement ses origines. La petite acquiesça d'un mouvement de tête positif avant que sa maman ne lui révèle d'une voix éteinte que sa fille n'entendit pas « Son prénom est Stewart, c'est ton vrai père ». Soulagée d'un poids tout en ayant parfaitement conscience que Lorna ne comprendrait pas, elle se releva et continua à tout ranger alors que la porte d'entrée claqua avec violence. Il était là. « Lorna s'il te plaît, cache toi dans la penderie et ne sort pas avant que je vienne te chercher » s'empressa-t-elle en poussant sa fille les mains amplis de son passé « Pourquoi? » son innocence était touchante, mais à cet instant alors que les pas de son époux se faisaient entendre dans les escaliers, Susanna n'avait pas le temps, elle n'avait plus le temps « On joue à cache-cache » mentit cette dernière en refermant soigneusement les portes battante avant qu'Arnold Dane ne fasse irruption. L'homme en costume, sans un mot saisit le bras de son épouse qui vola à l'autre bout de la pièce avant de se ruer sur elle, la frappant de toutes ses forces sur des endroits du corps peu visibles afin de n'éveiller les soupçons de personne. Malheureusement habituée, Susanna subissait son supplice depuis maintenant deux ans, depuis que son époux avait remarqué que Lorna ne leur ressemblait pas physiquement « Salope! Traînée! Putain! » encaissant les coups violents la mère de famille ne se doutait nullement que de l'autre côté de la pièce, la curiosité de sa fille l'avait poussé à assister discrètement à toute la scène. Brisant ainsi son innocence et son enfance à tout jamais.
2013 | Grand Canyon, Arizona
Arnold Dane
Arnold Dane
Le chaud soleil d'Arizona était à son zénith en cet après-midi caniculaire d'été faisant transpirer les touristes s'étant enhardis à venir visiter le Grand Canyon. Un bijou architectural forgé par des siècles d'érosion. Certains se ruaient vers la zone délimitée pour faire les plus belles photographies immortalisant ainsi à jamais leur périple, tandis que d'autres beaucoup plus téméraires se lançaient dans l'escalade de ces parois naturelles inexplorées et hautement dangereuses. Arnold Dane lui méritait beaucoup mieux que cela et ne souhaitait nullement se fondre dans cet amas de populace trop pauvre pour mériter ne serais-ce qu'une once de son attention. Ce dernier avait décidé d'amener sa femme et la fille de cette dernière qu'il savait très bien ne pas être la sienne en vacance pour explorer les endroits les plus exceptionnels que le territoire américain avait à offrir. Des panoramas époustouflants. La petite à présent âgée de huit ans les suivait en silence en serrant son ours dans les bras, prise soudainement d'un certain vertige que l'homme trouvait puérile. Oui, Lorna n'était pas de son sang et cela il l'avait constaté depuis bien des années, sa fierté bafouée le poussant à commettre l'irréparable en battant son épouse infidèle alors qu'à l'époque ils étaient fiancé. Cette dernière n'avait jamais révélé le nom du véritable géniteur de la gamine, et même si à de nombreuses reprises il avait pensé au divorce, à les exclure de sa vie en les chassant de sa maison il ne pouvait s'y résoudre. Non pas par amour, mais par orgueil. Que diraient les voisins s'ils apprenaient que lui, le grand PDG était cocu? Ainsi que ses investisseurs et clients? Il ne pouvait courir le risque de se ruiner à cause de cette salope et préférait donc continuer à extériorisé cette colère le rongeant et ignorer celle l'appelant innocemment papa. « Monsieur, votre avion est prêt » souriant, Arnold monta à bord du petit appareil de tourisme qu'il avait loué pour ainsi survoler la zone et ainsi bénéficier de cette vue à couper le souffle. L'argent peut tout acheter. Susanna s'installa silencieusement à ses côtés tout en sursautant au moindre mouvement brusque de son mari alors que Lorna se faisait installée et attachée par les employés du secteur touristique. Possédant son permis pour piloter ce genre d'engin, il avait refusé qu'un autre que lui ne prenne les commandes. Décollant dans les cieux, il ne lui fallut que quelques minutes à manœuvrer avant de surplomber le Grand Canyon. Profitant de cet instant où à présent sa femme ne pourrait se dérober, sa voix habituellement si chaude devint aussi froide et tranchante que le cercle polaire « Qui est-ce? » l'intéressée resta de marbre, ce qui ne fit qu'accentuer sa rage qui monta à mesure que son insistance de plus en plus forte ne prenne le dessus « Tu as intérêt à me le dire sale pute! » vociféra-t-il avant qu'elle ne prenne enfin la parole « N'utilise pas ce genre de mot devant Lorna » levant les yeux au ciel, sa haine se faisait de plus en plus intense « Je m'en contrefous de Lorna, elle est une erreur, ton erreur, je ne l'ai jamais aimé et ne l'aimera jamais, tout comme toi qui n'est qu'un trophée! » les insultes fusèrent tandis que les voix montèrent, ne faisant nullement attention aux protestations de la jeune fille à l'arrière « Arrêtez » dit-elle « Papa arrête » continua-t-elle alors que les boulons de l'avion commençaient à se déviser « Maman arrête » les mèches brunes de la petite se coloraient en vert émeraude tandis que ses pupilles si bleu prenaient la même coloration alors que l'avion semblait perdre étrangement de l'altitude pendant que le métal si solide dans lequel ce dernier avait été forgé se disloquait « Arrêtez de vous battre! » cria Lorna de toute ses forces alors que ses pouvoirs naissants de mutante se manifestaient, sous sa colère et sa tristesse elle ne maîtrisait plus rien et ne comprenait pas ce qui se passait. L'avion implosa en plein vol alors que des volutes vertes s’emparèrent totalement de l'engin. Monsieur et Madame Dane n'eurent guère le temps de comprendre ce qui se passait et décédèrent sur le coup alors que les carcasses métalliques tombèrent avec violence au plus profond du Grand Canyon.
2016 | Dignity Health Arizona General Hospital Laveen, Phoenix
Alexander McGregor
Alexander McGregor
L'heure de la retraite avait sonné après plus de quarante années de bons et loyaux services au sein de cet hôpital qu'il n'avait jamais quitté depuis son internat. Le Docteur McGregor observait silencieusement son bureau où de nombreux patients avaient défilé au cours de ces quatre décennies, se souciant avec une grande empathie de chacun d'entre eux avec qui il établissait toujours un véritable lien de confiance, vouant sa vie pour sauver celles des autres. Il ne s'était jamais marié et n'avait guère engendré de descendance mais possédait une grande famille au sein de cet établissement de santé que ce soit ses collègues ou les hommes et femmes qu'il avait soigné et aidé durant sa longue carrière. Un grand nombre d'entre eux avaient même pensé à lui en ce jour bien triste, recevant de nombreuses cartes pour le remercier et lui souhaiter un repos bien mérité. Cela serait mentir d'affirmer que tous ces vœux ne le touchaient nullement. Alexander était d'un naturel plutôt réservé et toujours professionnel malgré sa bonté d'âme, néanmoins à cet instant il ne put empêcher une larme couler le long de son visage empreint de vieillesse. L'essuyant d'un revers de manche, il inspira grandement avant de reprendre l'emballage de ses affaires. Rangeant avec soin et minutie ses nombreux diplômes, les récompenses reçues ainsi que d'innombrables dossiers qu'il n'avait pas consulté depuis bien longtemps. Alors qu'il se saisissait de l'un d'eux comportant les dessins offerts par les enfants qu'il avait aidé à guérir de nombreux mals, une feuille rebelle s'échappa et tomba à ses pieds. Se penchant avec une certaine difficultés pour s'en saisir, les couleurs d'un vert des plus vif lui rappelèrent une jeune patiente dont il s'était occupé il y a trois années de cela. Au jour d'aujourd'hui cette dernière devait bien avoir onze ans, sa mémoire commençant à flancher il n'en était pas certain. S'installant sur son fauteuil, il tenta de se souvenir de la petite sur laquelle il avait usé d'une grande partie de ses pouvoirs pour préserver son esprit, lui causant une fatigue si grande qu'il avait manqué de perdre lui aussi connaissance à l'époque.
Cela s'était déroulé durant un été des plus caniculaires comme Phoenix en était habitué. Le Docteur McGregor prêtait comme à son habitude main forte au service des urgences bondés par les touristes inconscients de cette chaleur extrême lorsque les ambulanciers débarquèrent en trombe, une petite fille semblant inconsciente sur leur brancard « Fillette de 8 ans […] retrouvée dans le Grand Canyon […] souffre de déshydratation sévère […] dans le coma »[/b] furent les seuls mots qui lui parvinrent alors qu'il lisait le rapport et ordonna d'une voix sévère et ferme de l'installer dans une salle d'auscultation pour qu'il puisse la prendre en charge. Respecté de tous au sein de l'hôpital, les infirmières s'exécutèrent avant de quitter la pièce. Alexander était à présent seul face à cette petite fille inconsciente sans aucun potentiel témoin. Se positionnant prêt de la tête de la patiente, il déposa ses doigts sur chaque côté de ses tempes pour entrer dans son esprit afin de comprendre ce qui lui était arrivé. Oui, le Docteur McGregor était un mutant télépathe d'une grande puissance, usant de ses pouvoirs dans le seul et unique but bénéfique d'aider les autres et leur venir en aide du mieux qu'il pouvait. Néanmoins, il ne s'était pas préparer à assister à de telles souffrances. Une enfance détruite par un substitut paternel violentant sa mère sous ses yeux innocents, un géniteur dont on lui cachait pour une raison obscure l'existence et puis l'accident engendrée par une manifestation violente et précoce de ses dons magnétiques causant la mort de ses parents. Un traumatisme dont elle ne guérirait jamais pouvant la détruire intérieurement durant toute sa vie de par le chagrin ainsi qu'une grande culpabilité. Sortant de son esprit, Alexander réfléchit de longues minutes, pesant le pour et le contre avant de décider de donner une seconde chance à cet être innocent. Souhaitant le bien-être de celle dont il venait d'apprendre le prénom, il décida de sceller ces souvenirs néfastes, de faire oublier à Lorna les huit premières années de sa vie pour son bien. Une amnésie totale lui permettant de tout recommencer de zéro, certes cela pouvait sembler violent mais Alexander tenait à cœur de permettre à la petite de vivre une vie normale sans ce poids sur son cœur. Usant de toute sa puissance, il avait solidement cadenassé la mémoire de la brunette en murmurant « Je suis navré Lorna, mais c'est pour ton bien » avant de commencer à tituber d'une soudaine fatigue.
Revenant au présent, le Docteur McGregor se dirigea vers la baie vitrée lui donnant une magnifique vue sur Phénix. Depuis ce jour, il n'avait plus eu de nouvelles de Lorna qui s'était éveillée après un coma de 2 mois et qui par la suite avait été prise en charge par les services sociaux afin de lui trouver un parent encore en vie. Tout ce qu'il espérait à présent était que cette dernière soit heureuse.
2018 | Trenton, New-Jersey
Hannah Dane
Hannah Dane
Hannah Dane ne savait plus quoi faire ni penser. Assise dans son salon à la décoration datant du siècle dernier, son regard perdu dans le vague alors que son époux connus pour être un homme peu expressive et loin d'être bavard semblait compter sur elle pour apaiser la situation. « Que devons-nous faire? » ses mains tremblaient de peur et d'appréhension au vus de la discussion qu'elle devait avoir avec sa nièce qui vivait chez eux depuis à présent six années après ce tragique accident que les autorités compétentes avaient jugées comme une défaillance de l'appareil tuant au passage sa belle-sœur et son beau-frère dont elle n'avait plus eu de nouvelles depuis leur emménagement en Californie, au point même où jusqu'à ce tragique événement son mari et elle ne savait rien de l'existence de Lorna. Un choc qui fut très complexe à appréhender et comprendre, un deuil difficile pour l'aîné de la famille Dane qui avait enterré son cadet dans un cercueil vide car les corps n'avaient pu être retrouvé. La survie de la jeune fille avait été qualifié comme un véritable miracle malgré le faîte qu'elle était tombée dans le coma durant deux longs mois et qu'elle souffrait d'une amnésie sévère l'empêchant de se souvenir de quoi que ce soit, et malgré les nombreux psychologues consultés aucuns d'entre eux n'avaient réussis à débloquer ses souvenirs sans aucun doutes profondément enfouis à la suite de ce traumatisme. Hannah était stérile et accepta sans hésiter de prendre en charge sa nièce, voyant en cette dernière la possibilité de pouvoir aimer et élever un enfant, un rêve qu'elle n'avait pu malheureusement assouvir. Néanmoins, la tache était plus ardue qu'elle n'y paraissait. Lorna avait un caractère difficile à appréhender, froide et solitaire elle avait souffert de discriminations à l'école sans jamais en parler. Sa tante n'était pas dupe et savait reconnaître les signes, tentant d'établir un dialogue qui ne vint jamais, l'adolescente préférant s'enfermer dans un profond mutisme à se sujet jusqu'à ce qu'un événement inexplicable et tragique n'arrive. Appelée par le directeur de son établissement en pleine journée, la femme âgée d'une quarantaine d'année s'était ruée au sein du collège de Lorna. Un de ses camarades avait été grièvement blessé, des tuyaux métalliques conduisant l'eau au travers du plafond s'étaient étrangement effondrés sur lui et cette dernière. Les circonstances et explications étaient flou, elle savait juste que le garçon avait entraîné sa nièce dans les vestiaires afin de l'humilier avant que l'accident n'arrive. Cette dernière avait été mise hors d'état de cause au vus de la structure déjà fragilisée constatée par les autorités, l'affaire fut clôturée.
Depuis ce jour, Madame et Monsieur Dane avaient été de nombreuses fois réveillés en pleine nuit par les hurlements stridents de la jeune fille semblant faire des cauchemars la perturbant grandement et faisant voler divers objets dans sa chambre au travers de volutes vertes. C'est lors de cette première crise, qu'Hannah comprit. Lorna était différente, elle pouvait contrôler le métal, elle était une mutante. Effrayée les premiers tant, sa tante décida malgré tout de prendre soin de l’adolescente qui se renferma davantage, lui amenant son repas sur le pas de sa porte. Faisant en sorte de la scolariser à la maison, la femme tentait du mieux qu'elle pouvait d'apaiser la jeune fille en refrénant cette peur lui lacérant l'estomac. Comprenant que tous ces accidents étaient l’œuvre involontaire de sa nièce, bien évidemment elle n'en avait pas parlé à son époux, lui voilant la vérité par crainte qu'il ne jette Lorna à la rue.
La pendule du salon sonna l'heure du thé. Poussant une profonde inspiration, Hannah se saisit du plateau et monta à l'étage. Frappant à la porte pour signaler sa présence, elle l'ouvrit et observa un spectacle lui faisant lâcher la porcelaine se brisant contre la moquette « Mon Dieu Lorna que t'arrive-t-il? » Une chevelure et des yeux émeraude lui faisaient face tandis que de nombreux objets métalliques volaient de par et d'autres de la chambre se projetant contre les murs, Lorna lui hurlait de l'aider et sa tante tenta de l'apaiser avec des mots doux comme elle le pouvait jusqu'à ce qu'un phénomène d'autant plus étrange ne se produise, la quarantenaire disparut en des lambeaux noirs sous le regard paniqué de sa nièce qui à cet instant pensa avoir assassiné celle qui avait toujours répondu présente pour elle.
2018 | Institut Xavier
Jason Wyngarde
Jason Wyngarde
Thanos avait gagné. Les Avengers avait échoué. La moitié de l'Univers avait été décimé entraînant dans son sillage de nombreux êtres sans faire de distinction. Pauvre, riche, héros, terroristes, humains ou mutants. Tous vécurent la disparition d'un être cher envolé en des lambeaux noirs en un simple battement de cil. Les survivants tentaient de comprendre et de se reconstruire comme ils le pouvaient tandis que l'humanité léchait ses blessures encore ouvertes et à vif.
Jason Wyngarde faisait partie des chanceux, enfin si l'on peut dire, il avait survécus mais avait vus un grand nombre de ses congénères disparaître sans comprendre. Isolé sur l'île de Genosha aux côtés de celui qu'il voyait comme le sauveur de leur race, ils avaient dû se rendre sur le continent pour constater les dégâts. La misère, les pleurs, la détresse... Suivant son leader sans poser la moindre question au sein d'un bâtiment semblant à l'abandon qu'il ne connaissait guère nommé l'Institut Xavier, celui que l'on prénommait Le Cerveau fut surpris lorsque Magnéto ramena quelques heures après l'utilisation du Cérébro par Psylocke une adolescente inconsciente à la chevelure brune « Qui c'est? » l'intéressé ne prit pas la peine de lui répondre dans l'immédiat, se rendant d'un pas assuré vers la sous-sol de l'Institut où se trouvait une structure médicale. Jason le suivit, curieux avant que son dirigeant ne se retourne vers lui, enlève son casque et lui demande sur une intonation semblant être un ordre « Dis-moi ce qui s'est passé » le télépathe s'exécuta. S'installant proche de la jeune fille encore inconsciente semblant être dans ce qui se rapprochait le plus du coma, il déposa ses deux paumes sur les extrémités de son visage pour entrer dans son esprit. Le mutant n'était pas le plus puissant télépathe du monde, néanmoins il se débrouillait lorsqu'il se concentrait suffisamment pour que les images et souvenirs soient le plus net possible. Voyant les images défilées sous ses yeux à une vitesse folle telle une cassette que l'on rembobinait, ce dernier réussit néanmoins à ralentir le rythme et se stabiliser sur un élément bien précis. Jason se trouvait à côté de l'inconnue qui semblait au vus de la décoration enfantine dans sa chambre « Je suis trop dangereuse, il faut me séquestrer! » criait-elle alors que ses cheveux devenaient vert émeraude tout comme son regard à une personne qu'il n'arrivait pas à identifier mais qui semblait tenter de la calmer et d'apaiser l'angoisse montant progressivement en la mutante dont les mains entourées de volutes de la même couleur se dirigèrent sur sa tête dans un cri de douleur « Il faut arrêter ça! Arrête mes hallucinations! Ça me rends folle! » comprenant que cette dernière était en pleine crise, il ne pu s'empêcher de reculer même si il savait qu'il ne risquait rien avant de constater que l'interlocuteur dont il ne discernait nullement les contours commença à subitement disparaître. La décimation. Assistant à cette scène avec effroi, cela ne fit qu'empirer l'état de l'adolescente qui poussa un cri à vous en briser le cœur alors que ses pupilles devinrent d'un blanc translucide et que ses pouvoirs se déchaînaient dans tout les sens détruisant tout autour d'elle avant de faire imploser la maison dans laquelle elle se trouvait et de lui faire perdre connaissance. Une scène irréelle, Jason avait même du mal à comprendre comment la gamine avait survécus face à cette onde de choc magnétique puissante quand soudain, une voix douce mais frêle lui parvint. Un autre souvenir? Celui-ci semblait complexe à atteindre, sans doute protégé voir entravé par un télépathe bien plus puissant que lui, néanmoins il réussit à apercevoir une femme d'un roux éclatant et une petite ressemblant beaucoup à l'adolescente dans le souvenir précédent « Lorna ma chérie, qu'as-tu fait? » apprenant ainsi le prénom de l'inconnue, il vit une photographie ressemblant étrangement à un homme qu'il avait connus à l'époque où il bossait pour HYDRA avant que ce dernier ne soit tué par le SHIELD, reconnaissant de suite le regard bleuté intense de ce dernier « Son prénom est Stewart, c'est ton vrai père » alors que la révélation arriva, le Cerveau se sentit comme expulsé et revint soudainement à la réalité. Perplexe et perdu dans ce qu'il venait d'apprendre, il releva son regard vers son leader, déglutit inquiet de sa réaction avant de lui annoncer « Elle s'appelle Lorna... Elle a... Des pouvoirs similaires aux vôtres ».
2022 | Genosha
Erik Lehnsherr
Erik Lehnsherr
Le temps avait fait son œuvre au fil des semaines, mois et années qui n'avaient eu de cesse de s'égrainer depuis le jour de la décimation. Les humains avaient mis du temps à se reconstruire, mais continuèrent à avancer en tentant de reprendre une vie normale, érigeant des monuments en souvenirs de tous ces êtres disparus pour ne jamais oublier tandis que les Avengers, les héros de cette époque semblaient se terrer sous Terre ne donnant aucun signe de vie à la suite de leur échec des plus lamentables à empêcher cette catastrophe planétaire, universelle.
Tout comme ceux qu'il jugeait inférieur, Erik Lehnsherr avait aussi entreprit de remonter le moral des mutants qui avaient décidé de le suivre ou qu'il était venus lui même chercher en profitant de la technologie du Cerebro et de la disparition de son plus vieil ami. Genosha se transformait petit à petit grâce à l'investissement de tous. Les campements provisoires insalubres devenant de véritables habitations avec un certain confort, les conteneurs délabrés avaient été remplacé par des infrastructure plus solides résistant aux intempéries bénéficiant d'une fonction bien précise afin de mieux organisé la Confrérie naissante depuis son retour sur l'île. S'adapter à cette nouvelle époque lui permettait enfin de construire cet idéal qu'il avait tant rêver, un refuge pour ses frères et sœurs mutants. Et même si dans ce siècle, ces derniers étaient moins opprimé que dans la temporalité dont il venait, il en restait tellement dans le besoin l'attendant pour qu'il leur tende la main. Observant d'un oeil impassible mais satisfait les membres de la Confrérie de toute sa hauteur, son regard dévia vers une des extrémités de l'île où il ressentait le magnétisme de Lorna, isolée comme à son habitude loin de la foule, perdue dans un monde imaginaire romanesque. Sa protégée. Oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, le grand et puissant Magnéto avait la charge d'une demoiselle, du moins il la considérait comme telle à la limite d'éprouver des sentiments paternels à son encontre. L'orpheline ainsi que son histoire l'avait grandement touché, au fil des semaines il s'était attaché à elle jusqu'à décidé de la prendre sous son aile. Il avait la charge d'une adolescente de dix-sept ans. Apprendre à endosser ce rôle n'était guère chose aisé, mais lorsque Lorna s'était éveillée de son coma au bout de six mois, Erik avait fait en sorte de l'aider et l'accompagner - du moins à sa façon - afin que la jeune fille fragile psychologiquement comprenne parfaitement la situation. Le Cerveau avait réussit après de longues séances à déverrouiller une partie des souvenirs de cette dernière, entravée par un télépathe beaucoup plus puissant dont il ignorait l'identité, la demoiselle se souvenait de brides plutôt flou de son enfance. Une mère douce et aimante lui ayant révéler sa véritable ascendance, un père de substitution violent et méchant... Mis à part cela, son amnésie était toujours présente et semblait grandement la perturber. Prenant en charge son éducation et sa formation, Erik l’entraînait à maîtriser au mieux ses pouvoirs semblables aux siens et tentait tant bien que mal à ne pas la laisser être l'esclave de ses émotions traumatisantes lui faisant perdre le contrôle. En parallèle et avec une certaine maladresse, ils avaient commencer à tisser un lien filial, la jeune fille s'attachant très vite à lui. Réapprenant progressivement à être un père à ses côtés « Lorna » l'interrompit-il dans sa lecture en se rendant à sa hauteur. La concernée levant ses prunelles azurée en sa direction tout en refermant son roman « Veux-tu te rendre avec moi? » comprenant rapidement où l'homme voulait en venir, un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille qui prit la main qu'il lui tendait. Depuis peu, le leader amenait Lorna à ses côtés pour aider les mutants dans le besoin et les recruter, cela lui changeait les idées et lui permettait de s'entraîner à user de ses dons magnétiques sans grand danger. Avec du temps, il était persuadé que cette dernière guérirait de ses traumatises et contrôlerait aussi bien que lui ses pouvoirs lui permettant de se hisser à sa puissance. Mas pour cela, le temps devait faire son œuvre.
2024 | Avant-poste de la Confrérie, sur les quais de l'ancien port de New-York, Bronx
Lorna Dane Lehnsherr
Lorna Dane Lehnsherr
Les embruns de l'océan faisaient danser les mèches de mes cheveux où se mêlaient le blanc et le vert tandis que je faisais voleter au dessus de ma tête deux petites boules de métal dont je ne cessais de modifier la structure tout en observant les quais vides et désertés depuis bien des années. L'avant-poste de la Confrérie que j'avais rejoins à ma demande en compagnie d'autres mutants devenus au fil des années voir des mois de véritables amis, loin de l'île gouvernée par Magnéto était mon refuge, me rendant sur le toit plat de ce dernier pour méditer et réfléchir. Loin de celui que je considérais comme un père que j'estimais énormément, loin de ses hommes de main et loin de ceux me surnommant La princesse de Genosha soit avec dédain ou admiration. Perdue dans mes pensées, j'eu soudainement un flash auditif où j'entendis une femme dont la voix lointaine et caverneuse ne pouvait être identifier. Une femme qui criait à plein poumon. Cela ne dura qu'une micro seconde, mais me fit perdre ma concentration, faisant tomber à mes pieds en fragment de poussière le métal que je manipulais alors que mes mains commencèrent à trembler enveloppées de ces volutes émeraude « Calme toi, tout vas bien » ne cessais-je de me répéter en boucle afin de tenter de contrôler les spasmes qui s'évanouirent au bout de longues minutes. Instable à la limite de la folie. Oui, je l'étais et même si je n'aimais pas entendre ses mots et que je les refoulais, il était évident que quelque chose clochait en moi psychologiquement et que mon inconscient me jouait des tours. Les entraînements aux côtés de celui que je souhaitais nommer papa portaient de plus en plus leurs fruits, je me hissais progressivement à sa hauteur même si il me restait encore beaucoup d'efforts à fournir. Cela expliquait donc pourquoi il avait refusé que je l'accompagne durant le Jour des Héros, me disant que cela était pour ma sécurité, je ne doutais nullement de sa bienveillance à mon égard mais me doutait pertinemment qu'il y avait autre chose. Me voyait-il lui aussi comme une bombe prête à imploser à tout instant? Me surprotégeant à la limite de l'excès, il est vrai qu'au bout d'un moment ma soif d'indépendance se faisait de plus en plus sentir. Je n'ai qu'une vie et comptais bien la vivre même si je me devais de désobéir. Ressentant la magnétisme si commun de ma meilleure amie arrivant derrière mon dos je l’accueillis d'un petit sourire « Clarice, je suis heureuse de te voir, installe toi » lui dis-je avec douceur en lui montrant une place à mes côtés. Celle que tous surnommait Blink avait été recueillit parmi la Confrérie lorsque père et moi-même l'avions trouvé. Approximativement du même âge, nous avions beaucoup sympathisé au point où je lui vouais une confiance aveugle « Il faut que j'aille faire quelques emplettes en ville pour ma future rentrée universitaire, tu m'accompagnes? » lui proposais-je ravie de pouvoir entrer enfin en première année à l'automne prochain, plus qu'enthousiaste de me plonger dans mes études à Colombia. Faculté élitiste dans laquelle j'avais été acceptée à ma plus grande stupeur, payant les frais d'inscription astronomiques grâce à l'héritage plus que conséquent reçus de mes défunts parents dont j'ignorais presque tout pour l'heure « Magnéto ne vas pas apprécier qu'on quitte l'Avant-Poste » celle pouvant générer des portails dimensionnels respectait et craignait tout autant Erik comme la plupart des réfugiés sur Genosha, ce qui me fit lever les yeux au ciel « Ce n'est pas la première ni la dernière fois qu'on fait ça, t'inquiète il en seras rien » désobéissant volontairement à ce dernier en me permettant de vivre ma vie comme je l'entendais, ce dernier approuvait de temps en temps mais lorsque je me confrontais à un refus, je le faisais malgré tout. Je ne suis plus une gamine, j'ai bientôt dix-neuf ans à présent! Et puis, cela était aussi un prétexte pour me permettre de mener une enquête. En effet, je souhaitais enfin en finir avec mon amnésie et pour cela je devais me rendre à l'Institut Xavier. Les souvenirs étaient encore brumeux dans ma tête, néanmoins quelques brides me permettaient de me remémorer un homme d'un certain âge portant une blouse blanche « Je suis navrée Lorna, mais c'est pour ton bien »
Derrière l'écran
Pseudo : BB-Bardot Âge : N'insistez pas, je reste toujours bloquée sur mes 25 ans Autre Compte ? : La vibrante @Daisy Johnson & la douce @Jane Foster Comment avez-vous connu le forum ? : J'y suis déjà, mais à la base c'est grâce à la merveilleuse @Wanda Maximoff Un commentaire ? : Green is the new black. |
Dernière édition par Lorna Dane le Mer 2 Fév 2022 - 14:52, édité 8 fois