Le soleil se levait à peine sur New-York et ses alentours. Ce n’était pas la première fois que Malicia se trouvait dans les parages de Central Park à la lueur du jour. Depuis qu’elle était revenue du snap de Thanos, depuis qu’elle savait ce qui s’était passé, la jeune femme avait du mal à dormir. Elle se demandait ce qui se serait passé si elle était restée pendant ces cinq ans, elle se demandait ce qu’elle avait perdu comme temps pendant la durée du snap. Les personnes qu’elle avait perdu de vu, ces personnes qui venaient l’observer lorsqu’elle était a Central Park et qu’elle agitait son pinceau devant eux, sous leur admiration. Anna utilisait maintenant le pseudo de Malicia comme pour redémarrer une nouvelle vie. Une vie où les choses n’étaient plus pareils. Pourtant, pour elle, rien n’avait changé. Elle était toujours aussi seule et elle essayait de vivre de ses tableaux pour payer son loyer. Elle se faisait un point d’honneur de payer son loyer. Elle avait eu de la chance, lorsqu’elle était revenue, il y a plus d’un an, on lui avait expliqué ce qui s’était passé et surtout, elle avait eu de la chance : Son appartement était resté tel quel et personne n’était venu squatter le batiment dans lequel il se trouvait. C’était presque un miracle lorsque la jeune femme vit les autres batiments autour de chez elle. Peut-être que c’était de la chance ? Elle avait aussi eu le déplaisir de revoir son propriétaire qui, par miracle encore une fois, lui dit qu’elle n’avait pas à payer les cinq ans de loyer qu’elle n’avait pas payé. Malicia se demandait bien pourquoi d’ailleurs il ne lui demandait pas... Peut-être que le système bancaire ou même le système des Etats Unis n’était plus ce qu’il était... La jeune femme remercia son propriétaire et recommença à le payer dès le mois suivant.
Ce jour là, le soleil pointait à peine ses rayons que Malicia se déplaçait dans les rues de New-York pour se rendre à Central Park et trouver le meilleur endroit pour faire ses peintures. Au prix d’un énorme effort, elle avait pu s’acheter de nouveau tout le matériel qu’elle avait besoin. Elle avait fait la croix sur quelques repas, mais ce n’était pas important. Elle pouvait toujours aller voir quelques amis pour manger ou les restos du coeur. Elle n’en était pas à sa première fois après tout. La jeune femme se trouva un endroit sous un arbre pour se cacher du soleil qui allait sans doute être un peu fort. Juin avait fait sa place depuis un petit moment déjà. La mutante s’installa à l’endroit qu’elle avait choisi avant de commencer à peindre doucement le paysage devant elle. Maintenant qu’elle en avait l’habitude, Malicia pouvait peindre assez vite sans que cela ne soit de mauvaise qualité, au contraire. Le paysage qui se trouvait en face d’elle était déjà sur la toile qu’elle enchaina sur un chien qui se prélassait à coté de son maitre. Bien sûr, elle n’allait pas peindre le maitre si ce dernier ne le voulait pas. Peut-être que s’il tournait la tête vers elle ? Mais ce ne fut pas le cas et Malicia continua son tableau jusqu’à ce qu’ils partent.
La matinée commençait à être bien avancer. La jeune femme avait salué quelques personnes qui passaient souvent depuis un an, discuter avec les autres qui se posaient des questions et elle avait même vendu le tableau du chien à un jeune homme qui se trouvait être le maitre du chien. Il avait bien vu la jeune femme peindre, mais il n’avait pas osé la déranger. Il lui acheta le tableau et Malicia se sentait un peu plus légère. Elle savait qu’elle allait pouvoir manger correctement ces prochains jours. La mutante allait remballer ses affaires pour aller manger lorsqu’une jeune femme semblait être en admiration devant ses tableaux. Réajustant ses gants pour éviter tout contact physique, Malicia s’approcha et lui demanda :
Les jours passaient et se ressemblaient plus ou moins, bien que depuis la visite surprise de Jean, Soraya avait repris espoir de retrouvé Alice. Elle était prête à lui présenter des excuses et à prendre sur elle pour ne plus tirer les vers du nez à sa sœur de coeur. Après tout, Alice avait grandit et mûrit, sans doute un peu trop brusquement et trop vite aux yeux de la jeune brune protectrice, mais c'était ainsi, elle avait à présent ses secret.
Soraya se promenait dans Centrale Park en se remémorant les derniers événements: la perte de contrôle d'Alice envers Groot et Rocket, leurs dispute, la rencontre avec un homme aux pouvoirs étrange qui n'avait fait que croiser sa route, sa rencontre avec Jean, le jour des héros et l'affrontement qui en avait découler et enfin, ce doux moment passé avec sa nouvelle amie, aussi douce que merveilleuse: Jean.
Alors qu'elle flânant, perdu dans ses pensées, elle s'arrêta quelques minutes pour admirer le travail d'une artiste peintre, jusqu'à ce que celle ci la remarque et lui demande si elle pouvait l'aider. Un peu embarrassée, Soraya lui répondit, tendit que la confusion avait rosies ses joues brunes:
"Non... merci. Je ne faisais que regarder. Vos toiles sont magnifiques"
Malicia avait pour habitude que les gens observent ses tableaux. Certains lui faisaient même la discussion et parfois, ils achetaient même un tableau. La jeune femme avait retrouvé ses habitudes depuis un moment et cela lui faisait du bien. De plus, avec le retour du beau temps, la jeune femme pouvait rester des heures dans le parc. Parfois, il y avait bien une personne ou deux qui se proposaient d’aller lui acheter à manger. Il est vrai qu’elle avait tendence à oublier de manger lorsqu’elle était concentrée. Mais cela lui faisait plaisir de voir que les gens s’intéressaient de plus en plus à son travail. C’était quelque chose de rassurant d’un coté.
Les oiseaux passèrent au dessus de la tête de la jeune femme pendant qu’elle était occupée à peindre un bousquet de roses. Ces fleurs étaient ses préférées et c’était aussi les préférées de beaucoup de femmes. D’ailleurs, une de ces dames avait demander à ce que Malicia lui garde une toile de coté, juste le temps de faire l’aller retour pour les sous. En temps normal c’était premier arrivé, premier servi, mais la peintre décida de faire une exception. Seulement pour la journée. En attendant sa cliente, la mutante continua de peindre. Son regard fut attirée par une jeune femme qui était là depuis quelques minutes, observant les tableaux. Malicia déposa son matériel, s’assura que ses gants étaient toujours en place puis s’approcha de sa nouvelle admiratrive en lui demandant si elle pouvait l’aider. Le rouge qui montait aux joues de la brune fit légèrement sourire Malicia qui accepta les compliments d’un signe de la tête.
«Merci, c’est gentil. Plusieurs années de travail pour en arriver là... Ce n’était pas facile. Maintenant j’arrive à en vendre, c’est déjà pas mal.»
Elle lui fit un clin d’oeil avant de croiser ses bras contre sa poitrine, comme pour se protéger. Elle faisait toujours ça lorsqu’elle discutait avec quelqu’un. Peur de devoir repousser la personne parce qu’elle est trop proche, peur que la personne pense qu’elle n’était pas intéressante alors que ce n’est pas le cas. Malicia ne voulait pas absorber la conscience des personnes. Parce que ce n’était pas agréable pour elle comme pour la personne et surtout, elle devait vivre avec les quelques souvenirs de la personne en question pendant quelques heures, voir journées. Et parfois, elle se souvenait de tous les souvenirs de ces gens qu’elle avait touché et c’était des plus désagréables... Elle secoua légèrement la tête avant de se concentrer de nouveau sur la personne qui était en face d’elle.
«Je viens à Central Park tous les jours depuis des années, pourtant, j’ai l’impression que c’est la première fois que je vous croise ? Je croise souvent les mêmes personnes dans ce parc alors à force, je commence à connaitre pas mal de monde...»
En attendant que la peintre ne la remarque, Soraya s'était plongée dans la contemplation d'un tableau représentant un bosquet de roses et ne pu s'empêcher d'imaginer ce dernier dans son futur chez elle, accroché au mur de son salon. Mais cela resterai un doux rêve, car la jeune brune n'avait que sa chambre au jack's Refuge en guise de chez-soi, et ses petits boulots ne lui permettaient pas de réaliser ce genre d'écart.
Elle avait été surprise et quelque peu embarrassée quand la jeune femme lui avait demander si elle pouvait l'aider, ayant sans doute remarquer son regard dans le vague. Mais celle ci se montra avenante, on pouvait même percevoir une certaine douceur dans son attitude lorsqu'elle répondit que cela était le fruit de plusieurs années de travaille et qu'elle était heureuse de pouvoir les vendre aujourd'hui
"Dans ce cas, ca doit être une belle réussite pour vous de voire votre travail récompensé"
Soraya ne ou s'empêcher d'observer l'attitude de son interlocutrice qui avait croisé ses bras devant sa poitrine, comme un reflexe de protection. Pourtant, la jeune femme ne pensait pas s'être montré menaçante, ou du moins, elle ne s'en était pas rendu compte. Y aurait-il aux alentours une menace qu'elle n'aurait pas perçue ? Lançant un rapide regards autour d'elle, Soraya resta un moment sur la défensive, mais hormis quelques passant qui s'arrêtaient quelques secondes pour admirer les toiles, et qui n'avaient rien d'hostiles dans leurs attitude, il n'y avait rien ni personne de suspect. La jeune brune finit donc par se dire que la peintre souffrait peut être d'une forme d'anxiété sociale ou un autre trouble s'en rapprochant et décida de faire comme si de rien était, d'autant plus que la conversation reprit son court, naturellement
"En effet, je ne viens que très rarement et en général seulement le soir pour rentrer du travail. Le reste du temps je vis dans le Bronx"
Elle grimaça un peu en citant le nom du district qui avait une bien mauvaise réputation, avant de poser un regard rêveur sur les riches immeubles qui entouraient le parc, en se disant que plus tard, elle aurait peut être la chance de vivre dans l'un d'eux.
"désolé, je dois vous ennuyer a rester bêtement ici alors que je n'ai pas les moyens d'acheter l'un de vos tableaux..."
Il n’était pas rare que Malicia discute avec les gens autour d’elle. C’était aussi une façon de s’évader de son monde à elle. Cependant, elle faisait toujours attention de ne pas toucher les gens ou, si elle le faisait, elle mettait toujours des gants. Littéralement. Certaines personnes ne comprenaient pas pourquoi, d’autres se disaient qu’elle avait peut-être une maladie rare de la peau qui l’empêchait de laisser ses mains à l’air libre. La jeune femme n’avait jamais dit qu’elle était une mutante. Peut-être que certaines personnes l’avaient deviné, mais ils n’en parlèrent pas et ce n’était pas pour déplaire à la mutante. Parler de sa vie privée avait toujours été un calvaire pour la jeune femme.
Lorsqu’elle vit la brune devant elle, à contempler ses tableaux, Malicia ne put s’empêcher de sourire. Au début, les gens étaient curieux puis, ils passèrent de plus en plus souvent jusqu’à acheter l’un de ses tableaux. Jamais la mutante ne cherchait à vendre ses tableaux coute que coute. Non, ce n’était pas sa façon de faire. Si les gens n’avaient pas les moyens de les acheter, ce n’était pas un souci. Il y aurait toujours quelqu’un d’autre pour le faire. Malicia se rendit compte que son attitude perturbait un peu la personne devant elle. Cette dernière cherchait à savoir s’il n’y avait pas un danger… Elle s’en voulu tout de suite, mais la jeune femme face à elle dut se résoudre qu’il n’y avait aucun danger puisqu’elle se détendit. Malicia en profita pour lui demander si c’était la première fois qu’elle venait ici car elle avait pour habitude de reconnaitre les personnes qui passaient près d’elle lorsqu’elle travaillait. La jeune femme lui répondit qu’elle venait rarement dans le coin, la plupart du temps le soir en rentrant du travail car elle habitait dans le Bronx. Malicia haussa les sourcils. C’était une drôle de coïncidence. Elle décida de se relâcher un peu et décroisa les bras.
« C’est drole, j’habite aussi dans le Bronx ! C’est vraiment incroyable qu’on ne se rencontre qu’aujourd’hui »
Malicia vit que la jeune femme avait grimacer à la mention du quartier qui n’était pas le plus recommander de New-York, mais est-ce que c’était de leurs fautes si elles étaient obligées d’y vivre ? Sans doute pas. Par faute de moyens, c’était le seul endroit que Malicia avait trouvé lorsqu’elle était arrivée à New-York et mine de rien, elle s’y sentait bien. Bien sûr, elle évitait de sortir le soir, mais à côté de ça, les gens commençaient à la connaitre et savait qu’elle ne faisait pas de vagues. Mais elle ne se reposait pas sur ses lauriers pour autant, elle savait que toute personne pouvait péter un câble un jour. La brune reprit la parole en lui disant qu’elle devait l’embêter à rester bêtement devant elle alors qu’elle n’avait pas les moyens d’acheter une toile. Malicia secoua la tête en souriant et lui dit :
« Non, vous ne m’embêtez pas. J’ai discuté avec les gens, ça me sort de ma bulle. Et puis, pour ce qui est d’acheter un tableau, ne vous inquiétez pas, je ne mets jamais de prix dessus, les gens donnent ce qu’ils veulent. Et puis, si l’un d’entre eux vous fait plaisir, je vous l’offre. Ça me fait plaisir de voir le sourire des gens face à ce que je fais. »
Malicia ne comptait jamais les sous, elle faisait ce qu’elle faisait pour le plaisir des gens.
Soraya avait bien remarqué les gants de la peintre, mais n'y avait pas vraiment prêter attention, se disant que c'était pour une simple question d'hygiène. En vérité, elle avait été tellement subjugué par la beauté des tableau qu'elle y avait a peine fait attention, jusqu'a ce que la jeune femme semble se sentir en danger, lui causant a elle aussi une montée de stress qui n'avait pas lieu d'être.
Finalement, les deux jeune femmes se détendirent et Soraya fut presque amusée de ce malentendu, elle ne s'y attarda pas vraiment. Mieux valait être trop vigilent que pas assez. Après avoir répondu a la question de son interlocutrice, Soraya laissa celle ci parler et apprit avec une certaine surprise qu'elle vivait également dans le Bronx. Drôle de coïncidence
"En vérité je ne compte pas y rester, j'attends d'avoir un travail suffisamment stable pour pouvoir me loger ailleurs. Pour le moment je vis dans un refuge ou je fais du bénévolat"
Le contacte passait bien et la discussion se poursuivit naturellement, alors que Soraya avouait ne pas avoir les moyens de s'offrir l'un des tableau qui lui plaisaient pourtant beaucoup et changerait grandement des posters de célébrités vieillissants qui ornaient les murs de sa petite chambre. Mais quand la peintre lui proposa de lui en offrir un, Soraya avait ouvert de grands yeux et resta quelques instant bouche-bée, se demandant si elle avait bien comprit
"Mais ce n'est pas nécessaire... je veux dire, vous avez besoin de gagner votre vie aussi et en m'offrant l'un d'entre eux, vous vous privez d'un éventuel client qui lui pourrait vous l'acheter a son juste prix..."
Elle se présenta par la suite, sous le nom de Malicia. Soraya fit de même en retour, le sourire ne l'ayant pas quitter devant la générosité de la jeune peintre:
"Moi c'est Soraya. Et... en fait, j'aime beaucoup celui avec les roses..."
avoua-elle doucement en tournant son regard vers la toile qui avait retenu son attention un peu plus tôt
Malicia s'en voulu tout de suite d'avoir eu cette bouffée de stress. La jeune femme devant elle était là pour discuter et elle, elle l'a stressait avec ses précautions. Malicia avait surtout une peur bleue de toucher les gens et d'être la cause de leur perte de conscience. Elle avait aussi peur d'absorber des souvenirs, des secrets gardés, des pouvoirs... Malicia détestait l'expérience a chaque fois et évitait au maximum les contacts physiques. Par contre, elle adorait discuter avec les gens et si parfois, elle paraissait distante, elle trouvait toujours plaisir à se décoincer un peu lorsque la discussion était intéressante. Comme en ce moment. La mutante était surprise de ne pas avoir rencontrer la jeune femme avant aujourd'hui. Le Bronx n'était pas si grand... Mais si elles avaient des emplois du temps différents, c'était peut-etre logique. La jeune femme face à elle lui expliqua qu'elle n'avait pas l'intention d'y rester, qu'elle attendait de trouver un boulot plus stable. Elle vivait actuellement dans un refuge et elle faisait du bénévolat. Malicia hocha doucement la tête. Partir du Bronx... Elle y avait penser plus d'une fois, mais c'était impossible si elle n'avait pas plus d'argent. Et pour l'instant, c'était compliqué.
"Je vous comprends. Moi aussi, j'aimerai bien quitter le Bronx, mais sans argent, c'est compliqué."
Malicia lui fit un petit sourire avant de se demander :
"Vous êtes a quel refuge ?"
La discussion se passait bien alors c'est naturellement que la mutante proposa d'offrir l'un de ses tableaux a la plus jeune. Ce n'était pas facile pour tout le monde depuis le retour des disparus alors si Malicia pouvait faire plaisir en offrant l'un de ses tableaux, elle le faisait avec joie. Elle eut un grand sourire lorsque la jeune femme ouvrir de grands yeux, lui disant que ce n'était pas nécessaire, qu'elle se privait d'argent si elle lui en offrait un. Malicia éclata de rire avant de se reprendre et de lui répondre :
"Bien sur, je me prive d'argent en vous offrant un tableau, mais je préfère de loin voir votre sourire et être satisfaite de vous avoir apporter un peu de bonheur que d'avoir des sous et ne pas savoir où mon tableau ira par la suite. Parfois, je me demande si certaines personnes mal intentionnées ne revendent pas le tableau plus cher... Mais que faire face aux riches ?"
Malicia haussa les épaules avant de se présenter. Maintenant que la discussion était bien entamée, c'était le bon moment pour se présenter non ? La jeune femme se présenta comme Soraya et elle lui avoue qu'elle aimait beaucoup le tableau avec les roses. Malicia se tourna vers le tableau en souriant avant de l'attraper et de le tendre vers la jeune femme.
"Très bon choix ! Je l'ai fais la semaine dernière, mais personne ne semblait être intéressé... Je me demande pourquoi d'ailleurs ? Les fleurs emmènent toujours de la joie non ?"
Malicia continua de sourire avant de regarder sa montre. Elle commençait à avoir faim... Elle avait prévu de manger au petit stand de hot-dog du parc. Le propriétaire y faisait des hot-dog mais aussi des salades. Elle se tourna vers Soraya et lui demanda :
"Je commence a avoir faim, on pourrait poursuivre notre discussion si cela vous va bien sûr."
Il y avait longtemps que Malicia n'avait pas eu une discussion aussi intéressante avec quelqu'un. En attendant la réponse de sa nouvelle connaissance, la mutante rangea ses affaires afin d'éviter de les perdre... Après le Snap de Thanks, Malicia avait tout perdu et elle ne souhaitait pas réinvestir encore une fois !
Soraya hocha la tête lorsque Malicia confirma que sans argent, il était difficile de quitter le Bronx, même en le voulant, et ce n'est pas la jeune femme brune qui allait la contredire, elle même faisait tout pour économiser, même si elle devait pour cela se complaire dans les taches les plus ingrates pour une poignée de dollars. C'était toujours ca
"ah ca... c'est pas moi qui vais vous contredir la dessus... ca fait des années que j'enchaine les petits boulots pour économiser suffisamment"
Dit-elle en haussant les épaules, comme si d'une certaine manière, elle avait finit par accepter cette fatalité. Malicia lui apprit qu'elle était dans le même cas, cela leurs faisait déja un point commun et quelque part, c'était rassurant de rencontrer quelqu'un qui partageait les même difficultés financières. Quand la jeune peintre lui demanda a quel refuge elle était, Soraya lui répondit en souriant chaleureusement:
"Au Jack's Refuge. J'ai une chambre la bas depuis des années et j'y travaille en tant que bénévole"
Après cet échange plus que satisfaisant, Malicia, qui semblait être de nature particulièrement généreuse proposa d'offrir a la jeune brune une de ses toiles, bien que celle ci l'avait prévenu de ne pas avoir les moyen pour la lui acheter. Mais face a la bonté de la peintre, Soraya avait finit par se laisser convaincre et son choix se porta sur le tableau représentant le bosquet de rose, qui lui avait tant plus lorsqu'elle avait posé les yeux dessus.
Au moment ou Malicia prit le tableau pour le lui donner, Soraya tendit ses bras avec une certaine émotion, heureuse de cette belle rencontre et du cadeau qu'elle venait de recevoir
"Merci... est-ce que ca vous dirait de venir exposer au refuge un jour ? Ceux qui y viennent n'on pas la vie la plus heureuse qu'il soit et je suis sure que votre art pourrait leurs changer les idées. On vous offrirait le repas, cela va de sois. Si ca vous intéresse, je pourrai parler de vous a la gérante, Lynda. c'est une amie"
Devant les interrogation de la jeune femme, Soraya chercha une réponse, sachant que du haut de ses dix-neuf ans et au vu de son milieu sociale, elle ne connaissait absolument rien du monde des "riches"
"Il y a toujours des personnes mal intentionnés, et même chez les riches. Ce n'est pas une question d'argent mais de valeur, certaine personne en ont beaucoup, d'autres sont les pires des ordures, et pour moi cela n'a pas grand chose a voire avec le compte en banque"
alors que la jeune femme regardait sa montre, Soraya sentit son estomac protester bruyamment, comme pour confirmer les dires de son interlocutrice, qui d'ailleurs l'invitait a manger en sa compagnie. La jeune brune ne disait pas non, étant donné que ces derniers temps, la solitude commençait a lui peser
"Bien sure, J'ai au moins de quoi payer deux menus hot-dog sur moi. Cela me fais plaisir de vous inviter"
Soraya sourit suite a cette proposition, plaçant avec soin le tableau sous son bras
Quand vous êtes attachés au Bronx, il était difficile d’en partir. C’est ce que Malicia se disait toujours. De toute façon, il y avait au moins une bonne chose dans sa vie : Elle pouvait peindre et surtout, elle avait son propre appartement. Soraya lui dit qu’elle ne pouvait pas la contre dire puisque cela ça faisait des années qu’elle enchainait les petits boulots pour économiser. C’était toujours comme ça de toute façon. Puis, Malicia lui demanda à quel refuge elle était et elle lui répondit que c’était au Jack’s Refuge. La mutante en avait entendu parler, mais sans plus. Elle n’y était pas aller parce qu’elle n’en avait pas besoin. Soraya lui dit qu’elle avait une chambre la bas et elle y était bénévole. C’était une bonne chose.
« J’en ai entendu parler, mais je ne connais pas assez. Mais le plus important, c’est que vous puissiez avoir un endroit pour dormir. C’est important. »
Plus la conversation avançait, plus Malicia était de bonne humeur et surtout, elle se décoinçait un peu. Elle avait l’impression qu’elle s’était trouvée une nouvelle amie et cela lui faisait plaisir. La discussion faisait plaisir à la jeune femme et c’est avec un grand plaisir qu’elle offrit un tableau à Soraya. Cette dernière était tellement heureuse de l’avoir que Malicia avait un grand sourire. La plus jeune lui demanda alors si cela lui disait d’aller exposer au refuge ? Les gens qui s’y trouvaient n’étaient pas les plus heureux dans leur vie et les tableaux de Malicia pourrait changer leurs changer les idées, le temps de l’exposition. Soraya rajouta qu’elle serait nourrit et que si cela l’intéressait, elle pouvait en parler à la gérante, une certaine Lynda qui était une amie. Malicia fit mine de réfléchir pendant quelques secondes avant de répondre :
« Cela me ferait plaisir oui. Si je peux apporter un peu de bonheur dans la vie des gens. »
Elle allait devoir prendre des dispositions pour ces personnes ne soient pas trop proches d’elle, mais ça, c’était un autre problème. Elle pouvait largement faire cette exposition. Ce serait même l’occasion de voir d’autres personnes que celles qui se trouvaient dans Central Park. Elles parlèrent ensuite de l’argent, des gens riches ou pauvres, du fait que certaines personnes pouvaient être mal intentionnées ce qui n’avaient rien à voir avec les classes sociales au final. Malica regarda par la suite sa montre et elle se rendit compte qu’elle avait faim et elle ne semblait pas être la seule. Ne voulant pas chasser sa nouvelle admiratrice, elle l’invita à manger sur un petit stand un peu plus loin. Soraya ne se fit pas prier, lui disant qu’elle avait assez pour payer deux hot-dog et que cela lui faisait plaisir de l’inviter. Malicia lui sourit et l’invita à la suivre après avoir bien ranger son matériel.
« Alors allons-y avant que mon estomac ne se dévore tout seul ! »
Une fois arrivées devant le stand et avoir passer commande, Malicia entraina Soraya vers une petite table mise à disposition avec des chaises. Elle s’y installa en attendant que leurs commandes soient prête.
« Je suis curieuse… Quels métiers avez-vous fait ou faites vous actuellement ? »
La discussion allait bon train, alors que les deux jeunes femmes sympathisaient ensemble, semblant vivre les même difficultés financière. Malicia lui assura que c'était une bonne chose d'avoir déja un toit sur la tête et un endroit ou dormir, et bien que Soraya ait toujours eu l'habitude de se contenter de peu, elle manquait d'une chose essentiel:
"Bien sure, je m'y plait beaucoup et la gérante est un modèle pour moi, mais je manque parfois un peu d'intimité et j'aimerai avoir un chez-soi a moi seule"
On pouvait dire que le courent passait bien, a tel point que la jeune peintre, voyant l'admiration de Soraya pour son travail, décida de lui offrir une de ses toiles, ce qui sur le moment toucha profondément la jeune brune qui tout naturellement, avait choisit le tableau qui lui avait attiré l'oeil des le départ. Certes, il dénoterai quelque peu au mur de sa chambre du refuge, mais c'était l'occasion ou jamais de refaire un peu la déco de son coté de la chambre. Bien entendu, elle n'avais jamais touché a celle de Alice, la laissant tel quel, comme si sa sœur de cœur s'en était allé la veille et pouvait revenir a tout moment. Soraya gardait l'espoir que peut être, elle se réveillerai un matin et que Alice serai la, a nouveau auprès d'elle...
La perspective d'aller déguster un hot-dog avec la sympathique jeune femme qu'elle venait de rencontrer mit fin aux pensées mélancolique de Soraya qui se réjouissait de cette nouvelle relation. En plus, elle avait accepter de venir exposer au refuge, il n'y aurait plus qu'a en parler a Lynda pour organiser l'évènement.
"Moi aussi, je meurs de faim. allons y. Mais vous ne craignez pas que l'on vous vole votre matériel pendant ce temps ?"
demanda-elle en tournant un instant les yeux vers les installations de Malicia avant d'arriver au stand. Soraya regarda calmement vers celle qui l'accompagnait, répondant a sa question :
"rien de bien valorisant, j'ai surtout travailler dans la restauration rapide ou aux caisses dans les supermarchés... je me contente de ce qu'on peut m'offrir, sans avoir de très grande ambitions"
Il y avait un peu de queue lorsqu'elles arrivèrent au stand et Soraya se plaça a la suite, mais se montra prévenante envers Malicia, ayant plus ou moins cernés les difficultés sociales dont celle ci semblait souffrir
"J'ai cru comprendre que la foule vous mettez mal a l'aise. Vous voulez vous éloigner le temps que je prenne les commandes ?"
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